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Semaine de l’évaluation de la BAD
Concours de rédaction
Nom et prénoms : APAHOU Yao Roger Modeste
Organisation : LUMEN Corporation
Sexe : Masculin
Nationalité : Ivoirienne
Adresse postale : 06 BP 2099 Abj 06
Email : [email protected]
Téléphone : 48 328 170/ 42 378 289
Nous avons été informé de la compétition par email car nous
sommes inscrit à la newsletter de la BAD.
Liste des abréviations et sigles
BAD : Banque Africaine de Développement
CPS : Changement le Plus Significatif
CS : Changement Significatif
EE: Enquête Evaluative
PVMSC: Participatory Video based on the Most Significant Change
UNICEF: Fonds des Nations Unies pour l’Enfance
Thème : La place de l’oralité dans l’évaluation du Top 5 de la BAD
pour transformer l’Afrique
Résumé
Aujourd’hui plus que jamais, l’Afrique a amorcé un processus de développement dont les
perspectives augurent des lendemains meilleurs pour les africains. Ainsi donc, concevoir des
politiques ou programmes de développement inclusifs implique que cela soit à tous les
niveaux tant dans la conception, dans la mise en œuvre que dans l’évaluation de ces
politiques et programmes de développement.
Il est loisible de rappeler que l’Afrique a gardé depuis des millénaires une bonne tradition
orale en dépit des mutations auxquelles elle a été sujette.
Cette tradition orale constitue un atout indéniable qui aidera à adresser les problèmes liés à
l’évaluation plus précisément du TOP 5 de la BAD.
Première institution de financement du développement en Afrique, la BAD s’est
donné comme priorités la lutte contre la pauvreté, l’amélioration des conditions de vie des
populations africaines et la mobilisation de ressources pour le progrès économique et social
de ses pays membres régionaux.
A un tournant qui semble être décisif pour l’Afrique dans la mise en œuvre des Objectifs de
Développement Durables ainsi que des politiques endogènes de développement, il convient
de trouver des approches qui conviennent au contexte africain surtout en matière
d’évaluation.
L’Afrique est un continent étonnamment vaste et diversifié. Elle compte en effet plus de
3 000 groupes ethniques distincts et 1 500 langues parlées dans 54 pays, une multitude de
groupes nationaux, ethniques et linguistique.
Ce qui donne à l’Afrique de jouir d’une immense culture (tradition) orale et qui depuis des
millénaires, en dépit du vent du modernisme et partant de la mondialisation qui semble la
secouer. L’oralité occupe toujours une place de choix dans la transmission des valeurs et des
connaissances en Afrique.
L’activité de l’évaluation n’est pas une chose nouvelle en Afrique. Dans plusieurs traditions,
le passage d’un stade de la vie à un autre est passé au crible de plusieurs activités qui visent
à évaluer le potentiel des éventuels candidats. Des rites initiatiques aux activités
exotériques, tous les citoyens et les citoyennes sont éprouvés aux fins de reconnaissance ou
de passage d’un stade de la vie à un autre.
L'activité d'évaluation est en premier lieu, il convient de le rappeler, inséparable d'un certain
degré de démocratie. Il serait donc frustrant que la culture de l’évaluation glisse sur la toile
cirée des neurones des bénéficiaires des programmes de la BAD sans y pénétrer, ni les
fertiliser.
La fracture numérique, qui semble depuis plusieurs années se rétrécir grâce aux immenses
efforts des Etats africains et des partenaires techniques et financiers, bouscule les habitudes
de communication des africains.
Cependant, le niveau d’instruction en Afrique est l’un des plus bas au monde. Depuis plus de
cinquante années, l’Afrique se trouve encore dans le peloton de queue. Cet état de fait
achoppe à bien d’égards la mise en œuvre efficace des programmes de développement, et
partant le processus de suivi et d’évaluation desdits programmes.
Utiliser une approche coutumière aux populations africaines aiderait à mieux conduire les
processus de suivi et d’évaluation des programmes de développement, en l’occurrence le
TOP 5 de la BAD. L’oralité demeure donc une voix à exploiter.
Dans un continent africain de plus en plus tourné vers le numérique, la pratique de
l’évaluation peut-elle se soustraire à l’oralité (tradition orale) ?
Quelles leçons pourrait-on tirer de la pratique de l’oralité en Afrique pour adresser les
problèmes liés à l’évaluation du TOP 5 de la BAD ?
Léopold Sédar SENGHOR pouvait dire en substance:
"C'est la chance de l'Afrique d'avoir dédaigné l'écriture, même quand elle ne l'ignorait
pas... C'est que l'écriture appauvrit le réel. Elle le cristallise en catégories rigides ; elle le
fixe quand le propre du réel, est d'être vivant, fluide et sans contours."
La parole est dotée d’une triple dimension en Afrique, car elle sert à transmettre
l’expérience des anciens (du passé) et cela sous forme de connaissance aux générations
descendantes qui à leur tour utilisent cette connaissance pour passer à l’action qui
subséquemment produira un impact dans la vie des générations futures, et tout ceci par le
biais de la parole.
S'exprimer oralement, c'est transmettre des messages en utilisant la parole comme moyen
de communication.
Comme le souligne le proverbe congolais :"Celui qui sait parler n'est jamais pauvre"
Si les programmes de développement de la BAD visent à créer une croissance inclusive afin
de réduire la pauvreté en Afrique, alors le proverbe susmentionné nous donne de réaliser
une autre dimension de la parole partant de l’oralité dans le bien-être de l’homme.
L'oralité ne peut se comprendre qu'en fonction d'un certain nombre de rapports:
- Le rapport que l'individu entretient avec le langage;
-Le rapport qu'il entretient avec lui-même
- Celui qu'il entretient avec les autres;
-Enfin, le rapport qu'il entretient avec l'ensemble du monde extérieur.
Si l’oralité peut permettre à une personne d’interagir avec le monde extérieur, il serait donc
utile d’examiner la possibilité de création de comités locaux d’évaluation afin d’inciter les
populations bénéficiaires de programmes de la BAD à discuter des aspects desdits
programmes et à en tirer les leçons qui aideront à l’amélioration des futurs programmes.
A l’instar de la Chine du temps de Mao comme le souligne l’admirable livre de Zhi Sui Li,
« The private life of Chairman Mao » : bien sûr, on trouvait ; dans les campagnes, dans les
villes, même dans les premiers cercles du pouvoir ».
Ces comités locaux fonctionneront sur une base démocratique où la parole est libérée de
sorte à permettre à chaque membre de ce comité de donner son point de vue et de partager
les expériences et les bénéfices acquis lors de l’implémentation des différents programmes
auquel il a été exposé.
Une technique d’évaluation méconnue en Afrique mais déjà éprouvée sous d’autres cieux
semble être appropriée pour cette situation. Cette technique aidera au mieux les
populations à prendre part au processus d’évaluation du TOP 5 de la BAD. De plus, elle
pourrait être associée aux activités des comités locaux d’évaluation qui exprimeront leurs
points de vue, leurs expériences relatives aux programmes auxquelles elles ont été exposées
en vue d’un feedback aux initiateurs desdits programmes.
Cette technique d’évaluation est la technique du changement le plus significatif (CPS)
élaborée par Rick Davies et Jess Dart.
La technique du changement le plus significatif (CPS) est une forme de suivi et évaluation
participative. Participative en ce sens qu’un grand nombre de parties prenantes des projets
est impliqué à la fois dans le choix des types de changements à enregistrer et dans l’analyse
des données. C’est une forme de suivi car elle est appliquée tout au long du cycle du
programme et car elle fournit des informations permettant d'aider les gens à gérer le
programme. Elle contribue également à l’évaluation en ce sens qu’elle fournit des données
sur l’impact et les résultats que l’on peut utiliser pour analyser la performance du
programme dans son ensemble.
Essentiellement, le processus repose sur la collecte d’histoires de changements significatifs
(CS) émanant du terrain puis la sélection systématique des histoires les plus significatives par
des panels ou jury de parties prenantes ou de membres d'équipes. Ces parties prenantes ou
membres d'équipe sont initialement impliqués par le biais d'une investigation portant sur
l’impact du projet. Une fois que des changements ont été enregistrés, les diverses personnes
s’asseyent ensemble, lisent les histoires à haute voix et engagent des discussions régulières
et souvent approfondies sur la valeur des changements retranscrits. Lorsque la technique est
mise en œuvre avec succès, des équipes entières commencent à focaliser leur attention sur
l'impact du programme.
À la différence des techniques traditionnelles de suivi, qui portent principalement sur le suivi
des activités et des résultats, le CPS se concentre sur le suivi des effets et de l’impact.
Figure 1 – Le processus de sélection du CPS (exemple ADRA Laos)
Le CPS a été jugé très utile par un grand nombre d'organisations, en voici les raisons
principales :
1. C'est un bon moyen d'identifier des changements inattendus ;
2. Cela permet d'identifier clairement les valeurs qui prédominent au sein d'une organisation
et d'engager une discussion afin de déterminer lesquelles sont les plus importantes. Cela se
produit lorsque plusieurs personnes discutent et réfléchissent en vue de déterminer quel
changement leur semble le plus significatif. Cela peut se produire à n'importe quel niveau de
l'organisation ;
3. C'est une forme participative de suivi qui ne nécessite pas de compétence professionnelle
particulière. En comparaison avec d'autres formes de suivi, elle est transversale à travers les
cultures. Pas besoin d'expliquer ce qu'est un indicateur. Tout le monde peut raconter une
histoire illustrant des événements que l'on perçoit comme importants ;
4. Favorise l'analyse et le recueil de données car les participants doivent justifier pourquoi
elles pensent qu'un changement donné est plus important qu'un autre ;
5. Cela peut permettre de renforcer la capacité du personnel à analyser des données et à
conceptualiser un impact ;
6. Il peut offrir un tableau très détaillé de ce qui se passe, plutôt qu'une image
excessivement simplifiée dans laquelle les évolutions organisationnelles, sociales et
économiques sont réduites à un simple chiffre ;
7. Il peut être utilisé pour suivre et évaluer des initiatives partant de la base, en l'absence de
résultats prédéfinis, sans analyse possible des écarts.
Cette technique permet de tirer rapidement des enseignements du passé comme l’illustre à
juste titre cette pensée de Steve Jobs :
"Si vous connaissiez en avance le cours des évènements, vous pourriez chaque jour faire
des choses fantastiques. Vous pourriez devenir instantanément riche, influencer les
processus politiques, etc. Pourtant, il semble que la plupart des gens ne savent même pas
ce qu'il s'est passé la veille dans leur propre entreprise. Ainsi, beaucoup de compagnies
découvrent qu'elles peuvent prendre un avantage compétitif énorme simplement en
découvrant au plus tôt ce qui s'était passé la veille." (Steve Jobs, 1994, Fortune Magazine)
Il convient de noter que le CPS a été conceptualisé à la fois comme un outil de suivi et un
outil d'évaluation. Les distinctions entre suivi et évaluation sont floues, et les deux termes
peuvent être définis de différentes manières. Nous parlons de suivi comme d'un processus
continu de collecte d'informations, principalement en vue de la gestion d'un programme.
En tant que tel, le suivi porte généralement sur les activités et les réalisations.
Nous entendons par évaluation, un processus de collecte d'information moins fréquent qui
tend à se focaliser plutôt sur les résultats et les impacts. Les deux processus font appel à des
jugements sur les résultats obtenus, mais l'évaluation adopte généralement un point de vue
plus global d'un programme et couvre une période de temps plus longue, souvent du début
du programme au stade actuel.
De notre point de vue, le CPS se trouve sur la ligne de démarcation entre le suivi et
l'évaluation, ce qui pourrait contribuer à expliquer pourquoi le CPS est si difficile à décrire.
À l'instar du suivi, le CPS fournit des données permanentes sur la performance du
programme, ce qui contribue à la gestion du programme. Mais le CPS va plus loin que la
plupart des formes conventionnelles de suivi en mettant également l'accent sur les résultats
et sur l'impact : il engage les participants à se prononcer sur la valeur relative de différents
résultats
Aussi, le CPS a-t-il été comparé à une "enquête évaluative" (Hammond, 1996). Ford et
Ashford (2000) décrivent le CPS comme un exemple de la façon dont l'enquête évaluative
(EE) peut être utilisée dans le suivi & évaluation.
L'enquête évaluative est essentiellement un ensemble d'approches utilisées pour étudier le
changement organisationnel et le développement communautaire. Elle comporte une
philosophie complexe qui engage l'ensemble du système organisationnel dans une
investigation sur ce qui marche. Un élément central de l'EE – et une facette du CPS – est de
regarder ce qui marche et de déterminer comment reproduire davantage de ce qui marche.
En principe, le CPS prend en compte les changements positifs et négatifs, mais dans la
pratique la préférence en faveur du positif pourrait indiquer que les différences entre CPS et
EE ne sont pas aussi prononcées. Les principes de l'EE pourraient également être appliqués
au CPS.
À la différence du CPS, l'EE n'est pas nécessairement un processus permanent, bien qu'il
puisse être continu. L'EE comporte un processus qui élabore une vision du futur alors que le
CPS n'en comporte pas. Le CPS fait appel à un processus de sélection structuré
contrairement à l'EE. En termes de cycle de gestion de programme, l'EE est plus pertinente
pour la phase de planification, tandis que le CPS est plus pertinent pour les phases de suivi-
évaluation.
Le CPS pourrait être considéré comme une forme de suivi-évaluation participatif : un terme
qui englobe divers types de S&E menés dans le secteur du développement. Toutefois, le CPS
diffère de bien d'autres formes de S&E participatif dans la mesure où les données du CPS
prennent la forme de textes rendant compte de changements rapportés. La manière dont
l'approche du CPS s'appuie sur l'analyse participative et la sélection d'histoires paraît unique.
Le CPS diffère aussi dans le sens où il utilise des hiérarchies existantes au lieu de tenter
d'aboutir à des conclusions à travers l'usage de processus plus ad hoc et égalitaires.
Le CPS peut mener à des améliorations plus conséquentes dans les programmes où existe un
processus formel d'incorporation des leçons apprises à partir des histoires dans la
planification des programmes, aussi bien à long terme qu'à court terme. Cela peut être
encouragé à court terme en demandant à ceux qui sont chargés de sélectionner les histoires
de CPS s'ils peuvent émettre des recommandations à partir de l'histoire qu'ils ont
sélectionnée. Si les histoires de CS contiennent des informations essentielles (c'est-à-dire des
informations sur des différences qui font une différence), les meilleures histoires de CS
auront fait des différences qui se poursuivront dans l'avenir. Nous pensons maintenant que
cette démarche devrait être plus largement adoptée, voire systématiquement.
Une autre manière d'augmenter l'impact du CPS sur l'amélioration des programmes est de
mener des réflexions régulières qui aboutiront à des révisions formelles des programmes. En
2004, Oxfam Australie a mené une série de réflexions annuelles englobant tous les
programmes avec pour objet l'examen des changements significatifs qui s'étaient produits.
Le CPS est d’une flexibilité remarquable qui lui donne d’être adaptée en fonction des
différents contextes.
Il peut être ajusté en développant des méthodes pour :
• intégrer certains éclairages dans la planification de programme ;
• faire émerger des points de vue critiques
• une analyse participative d'histoires en masse ;
• améliorer le processus de feedback.
Le CPS possède différentes forces et faiblesses en comparaison aux méthodes
conventionnelles de suivi-évaluation. C'est par conséquent un outil qui gagne à être combiné
avec d'autres méthodes afin de contribuer efficacement à réduire les biais et satisfaire à
toutes les exigences de l'évaluation. Les approches d'évaluation complémentaires au CPS
pourraient inclure celles qui fournissent :
• des preuves quantitatives de la variété des résultats émergents ; des preuves de la
réalisation de résultats prédéterminés (si tant est que ceux-ci ont été formulés) ;
• des preuves de l'appréciation "moyenne" des participants (ou de sous-groupes de
participants) et des résultats exceptionnels ;
• des informations sur les points de vue des non participants et autres "victimes" du
programme ;
• des connaissances améliorées concernant la logique d'intervention du programme ;
• des preuves que les résultats souhaités ont été atteints ou non, dans quelles situations et
pourquoi.
Une adaptation remarquable du CPS à un outil médiatique tel que la vidéo produit de
merveilleux effets inattendus.
La vidéo est un support très intéressant de par sa souplesse d'utilisation et la richesse
évocatrice des images animées.
La vidéo peut être utilisée dans des contextes et avec des objectifs très différents selon que
l'on s'en sert comme un "carnet de notes" pour décrire une situation, rendre compte d'un
événement, recueillir un témoignage ou une déclaration sans rechercher une qualité
d'image et de son professionnelle. Elle peut également être utilisée en tant qu'outil
d'information ou de formation plus performant et complexe. La vidéo peut être (…) utilisée
pour échanger des témoignages, rendre compte d'événements ou de cérémonies
importantes, filmer des groupes musicaux, griots, représentations de théâtre ou de
marionnettes.
La vidéo participative quant à elle est un ensemble de techniques visant à impliquer un
groupe humain afin qu’il façonne et crée son propre film. L'idée sous-jacente est que la
réalisation d’une vidéo est facile et accessible, et qu’elle constitue un excellent moyen
d’amener les gens à explorer ensemble les enjeux, exprimer leurs préoccupations ou tout
simplement être créatif et raconter des histoires.
Ce processus peut être très puissant, permettant à un groupe ou une communauté de
prendre des mesures pour résoudre ses propres problèmes mais également de
communiquer ses besoins et idées aux décideurs et/ou à d’autres groupes et communautés.
En tant que telle, la vidéo participative peut être un outil très efficace pour mobiliser et
impliquer les populations marginalisées et les aider à mettre en œuvre leurs propres formes
de développement durable basé sur les besoins locaux.
La vidéo participative aide en outre à fournir des informations sur le déroulement du
programme, les résultats obtenus, le changement opéré et l’impact du programme qui
aideront à mesurer la performance du programme et à l’implémenter à une plus grande
échelle.
Nous avons eu l’opportunité d’expérimenter en tant que facilitateur, l’efficacité de la vidéo
participative basée sur le changement le plus significatif (PVMSC) dans l’évaluation du
programme « Learning for Peace » d’UNICEF dans la région du Haut-Sassandra en Côte
d’Ivoire et ce sous la houlette de Insightshare.
Cette évaluation a permis de faire ressortir le changement attendu chez des jeunes et
adolescents jadis abonnés aux actions de violence en milieu scolaire et qui sont devenus des
acteurs de paix dans leurs différents environnements.
Le PVMSC a permis de voir la pertinence et l’efficacité du programme « Learning for Peace »
et l’impact qui en a découlé. En outre, il a permis aux bénéficiaires de faire des propositions
en vue d’améliorer certains aspects du programme. Tout ceci confiné dans un rapport vidéo
et un rapport écrit.
Cette technique d’évaluation de par sa flexibilité, son adaptabilité et sa facilité d’utilisation
est celle qui correspond au mieux à l’évaluation des programmes dans le contexte africain
où les populations sont plus enclines à utiliser la parole comme principal outil de
communication.
Tout ce long texte explicatif, s'il ne paraît pas exhaustif, montre pourtant l'avantage
d'une évaluation basée sur la communication orale. Nous pensons que l’oralité demeure un
puissant medium dont la prise en compte aidera à mieux élaborer et conduire le processus
d’évaluation du TOP 5 de la BAD en vue de transformer l’Afrique.
Le CPS mis en lien avec la vidéo participative donneront aux populations africaines surtout
en zones rurales de se familiariser à la culture de l’évaluation aux fins d’une véritable
implication et inclusion dans le développement de l’Afrique. Car le CPS est par ailleurs un
outil de méta évaluation des programmes qui vise à améliorer le cycle de vie du programme.
Bibliographie
LI Zhi Sui (1996). The Private Life of Chairman Mao. Arrow Books.
BARÉ Jean-François (2001). L’évaluation des politiques de développement. Approches
pluridisciplinaires.
MAMBOUNGOU Joseph . Littérature orale et civilisation de l'oralité en Afrique : Quelques
barrières à lever pour une approche objective de la culture africaine moderne.
IDEV, eVALUation Matters (2014) L’édification des Etats africains.
Davies , Dart (2005). La technique du changement le plus significatif (CPS)
Nick et Chris Lunch (2006) .Vidéo Participative: Perspectives et Applications, Un manuel
pratique
Un manuel pratique