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Simon NICAISE PRESSE / PRESS (Selection)

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Simon NICAISE

PRESSE / PRESS(Selection)

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Le Quotidien de L’art 6 septembre 2013

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Le Quotidien de L’art 10 septembre 2012

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Le Quotidien de L’art 18 Octobre 2012

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TeleramaOctobre 2012

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Catalogue du Prix Science-Po pour l’art contemporain - 2011Stéphane Corréard

« C’est une caméra cachée ? C’est une blague ? » : l’apostrophe attribuée à Alain Bublex, artiste, dans l’oeuvre de Simon Nicaise « Citations prélevées sur cimaise ajoutée » (2009), beaucoup de spectateurs se l’adres-sent in petto, découvrant une de ses nouvelles mystifications sculpturales (ici, une cimaise vierge posée en avant du mur d’exposition, précédée de dizaines de petits pupitres portant des citations très « grand public » signées de grands noms de l’art contemporain... en réalité de vraies citations, mais émanant d’homonymes trouvés dans le bottin). Les sculptures de Simon Nicaise mêlent toujours intimement vrai et faux, posture et imposture, mais on se trompe généralement toujours, d’abord, en tentant de démêler l’écheveau.Moins que trentenaire, Simon Nicaise est en effet un rouennais de haute lignée : Gustave Flaubert y pratiquait assidûment l’art de l’esquive, l’escrime, et Marcel Duchamp y fut Champion d’échecs de Haute-Normandie... Dans son « Dictionnaire des Idées reçues », le premier note à propos d’érection : « Ne se dit qu’en parlant des monuments ». Nicaise retient la leçon et privilégie d’ailleurs les références à la sculpture minimaliste, dont Carl Andre a proclamé qu’elle « a mis Priape à terre ».Alors que la peinture est depuis un siècle habituée à subir toutes les offenses, de ceux qui l’encroûtent, comme Picabia ou Gasiorowski, ou encore de ceux qui la bravachent, à l’instar de Magritte ou de Mayaux, la sculpture a globalement été très épargnée. Nicaise répare l’oubli et la soumet à rudes dénudages (ainsi qu’on le dirait de câbles). De Maillol, le modeleur de nymphes potelées, il s’empare et outrage son buste de bronze, qui se révèle incompréhensiblement supermagnétique (« Excitation coercitive », 2011). Mangée par la poudre d’aimant, sa face semble en proie à quelque fatale maladie de peau ; d’ailleurs, il n’était devenu sculpteur que sur le tard, une infirmité des yeux ne le rendant plus bon à peindre.

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Catalogue du 54eme Salon de MontrougeLeslie Compan

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Catalogue du 54eme Salon de MontrougeLeslie Compan

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Catalogue du 54eme Salon de MontrougeLeslie Compan

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Catalogue du 54eme Salon de MontrougeLeslie Compan

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Art MagazineMarch 2012

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Le Quotidien de l’art27 April 2012

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Boum Bang March 2012

Simon NicaiseMaxime Demeire novembre 1st, 2011 No CommentsProjet +1

Sans Titre (Perfect Lovers) de Félix Gonzalez-Torres fait partie des oeuvres majeures de ces dernières dé-cennies : elle se compose de deux horloges réglées synchroniquement à la seconde près. Souvent repro-duite, maintes fois commentée, elle constitue une installation emblématique de la démarche du plasticien. Simon Nicaise, artiste français né en 1982 et représenté par la galerie Dominique Fiat, nous invite à (re)découvrir l’installation de Félix Gonzalez-Torres mais, surtout, perturbe notre regard, notre lecture et notre réflexion de l’oeuvre en ajoutant une unité, c’est-à-dire une horloge exactement identique aux deux autres.

Cette oeuvre – nouvelle – fait partie intégrante du «projet +1» engagé dans le courant de l’année 2007. Ce projet est pensé non pas comme une série mais plutôt comme un ensemble constituant une collection qui évoluera et s’enrichira au fil du temps. L’idée est originale. Comme le titre de la collection semble le suppo-ser, le point de départ de la démarche consiste à ajouter une unité supplémentaire à une oeuvre connue. Les oeuvres en question sont empruntées au corpus de l’art conceptuel et minimal. Par exemple, le célèbre tas de bonbons de Felix Gonzales-Torres se voit alourdit d’un kilo. De même, un ballon de basket s’ajoute au trois suspendus dans l’aquarium de Jeff Koons (Three Ball Total Equilibrium Tank, Spalding Dr. J Silver Series). Des oeuvres de Sol Lewitt, Carl Andre, Daniel Buren, Donald Judd se trouvent perturbées de la même manière.

Cette unité supplémentaire, cet ajout, a pour but d’interroger, de perturber la logique interne de l’oeuvre. Elle déplace son centre de gravité, la déstabilise, bouleverse le regard et la lecture du spectateur. Le choix des artistes «récupérés» n’est pas anodin. Il s’agit de grands noms de l’histoire de l’art de ces dernières décennies. C’est une manière de s’approprier ces noms mais aussi leur valeur marchande, en faisant un pied de nez au marché de l’art.

Simon Nicaise a d’abord travaillé fictivement. En effet, les premières oeuvres sont des photos-montages. Un ensemble de trucages qui sont réunis au sein du catalogue d’exposition «fictif +1» de la galerie Addere. Encouragé par une participation à l’exposition «Seconde Main» au Musée d’art moderne de la Ville de Pa-ris, l’artiste a matérialisé son projet par une réappropriation d’une oeuvre de Donald Judd. Cette collection se renforcera au fil du temps et continuera – pour notre plus grand bonheur – à nous inviter à redécouvrir des oeuvres majeures et à engager réflexions et interrogations sur la base d’une perturbation +1.

Simon Nicaise, Sans Titre, d’apres une piece de Donald Judd, 2010 Simon Nicaise, Sans Titre, d’après une pièce de Donald Judd, 2010 ©

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Simon Nicaise, Perfect Lovers, d’apres une pièce de Felix Gonzalez-Torres, 2010 Simon Nicaise, Perfect Lovers, d’après une pièce de Félix Gonzales-Torres, 2010 ©

Simon Nicaise, Magniesium Plane, d’apres une piece de Carl Andre, 2009 Simon Nicaise, Magniesium Plane, d’après une pièce de Carl Andre, 2009 ©

Simon Nicaise, Cubic-Modular Wall Structure, Black, d’apres une piece de Sol LeWitt, 2010 Simon Nicaise, Cubic-Modular Wall Structure, Black, d’après une pièce de Sol LeWitt, 2010 ©

Simon Nicaise, Untitled (Placebo), d’apres une piece de Felix Gonzalez-Torres, 2010 Simon Nicaise, Untitled (Placebo), d’après une pièce de Félix Gonzalez-Torres, 2010 ©

Boum Bang March 2012

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Fluctuat June 2011

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R chroniquesJune 2011

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R chroniquesJune 2011

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Simon Nicaise, « We are not amused » *Par Camille Paulhan, août 2010

Pourtant, c’est sûr, au début j’étais assez amusée par les œuvres de Simon Nicaise, souvent en forme de jeux de mots ou de clin d’œil au « monde de l’art contemporain » (quel est-il ?). Récemment diplômé des Beaux-Arts de Rouen, il faisait alors plutôt figure de fiston indigne de trublions comme Lizène, ou dans une moindre mesure Filliou. On avait pu voir ses productions au salon de Montrouge en 2009, à Mains d’œuvres ou encore à Jeune Création (dans un geste vaguement épique, il avait décidé de décrocher ses travaux le soir du vernissage, à cause d’une œuvre qui aurait pu prendre feu – on ne saura jamais de toute façon).

Justement, cette œuvre qui aurait pu, qui aurait dû prendre feu, Souffre (2009, avec deux « f », oui), n’est rien d’autre qu’une cheminée constituée d’allumettes. Sorte d’objet introuvable à la Carelman (1), qu’on verrait bien côtoyer le marteau à tête de verre ou la bouteille faite d’éponge, elle est un véritable oxymore visuel : brûlera, brûlera pas ? Menaçant le collectionneur étourdi qui aurait l’idée de fumer à ses côtés, cette œuvre en un instant s’auto-consumerait, détruisant du même coup l’objet censé canaliser les flammes. Objet inquié-tant, tout autant qu’objet inquiet, donc, qui pourrait faire penser à l’étonnant dessin de Philippe Ramette Le suicide des objets (2002). Chez Nicaise, les objets en font souvent à leur tête, mais c’est pour mieux cacher leur état dépressif. Un poisson rouge téléguidé tourne à la surface de son bocal, avant que l’on ne se rende compte qu’il ne s’agit que d’un poisson de plastique mort que des soubresauts animent [Agonie radiotélé-commandée, projet de 2009]. Un buste en plâtre semble respirer de manière continue, mais nous ne voyons ce petit sursaut d’existence que parce que la sculpture est recouverte d’un sac plastique, lequel prend alors une connotation tout à fait morbide [Buuuscchhhttttt, 2009]. Dans un autre genre, Chorégraphie (2008) nous présente un marteau languissant et comme un danseur pompette qui se traîne seul à terre, à moins qu’il ne cherche à se débattre. Actionné par un moteur, il s’enroule ou se déroule autour de son fil sans que l’on puisse imaginer une issue favorable. Non loin des objets mélancoliques de Ramette ou de ceux, agressifs, de Jeppe Hein, ceux de Simon Nicaise nous éclaboussent [Sans titre, projet de 2008 où une boule à neige percée se prend pour la Fontaine de bonne volonté de Michel Blazy], nous giflent [Clack, 2008, où un bras mécanique distribue les mandales à hauteur de visiteur indulgent] ou décident de se faire la malle, comme dans Boulet, un projet de 2008 où un boulet de prisonnier lévite. Finalement, à l’évocation de cette dernière œuvre, on aurait tendance à penser que tout n’est pas si noir dans le petit monde nicaisien : un boulet qui gravite nous fait furieusement penser à tout un tas de sympathiques pensées sur l’évasion, la liberté, etc. C’est oublier que lorsque les objets cherchent à s’évader, ce n’est pas toujours joli-joli (et le boulet menace d’ailleurs de tomber) : ainsi en témoigne Elongation (2008), où un grappin attaque un mur. C’est que ces pe-tites choses sont violentes : défoncer un mur avec un grappin, oui, mais aussi avec un tasseau reproduisant le son du balai utilisé pour frapper les treize coups du théâtre (13 coups, projet de 2010). Nicaise ne ménage pas son spectateur : non content de lui administrer (potentiellement) des baffes, ses œuvres le font sursauter, menacent de s’enflammer ou de lui donner une trouille trempée (Seau sans eau, projet d’un seau placé au-dessus d’une porte entrouverte, mais vide). Mais tout cela est fait dans une sorte d’agressivité molle : il n’est pas question d’attaquer ouvertement le spectateur, mais de lui faire éprouver le malaise que l’on a devant le clown grimaçant qui jaillit de sa boîte. On pourrait croire à premier coup d’oeil que les oeuvres de Nicaise cherchent une proximité avec le spectateur, par le biais de la blague, mais il n’en est rien ; ses propositions laissent place à une oeuvre bien plus réflexive qu’elle pourrait paraître à certains.

Et que penser de sa (pas) très sérieuse entreprise EDOIS, pour « Entreprise de démolition des œuvres in situ » ? Présentée sous forme de plaquettes et de dépliants bien sous tous rapports, cette entreprise digne d’IKHEA services propose le plus simplement du monde de détruire les œuvres superflues de collection-neurs potentiels. « La passion des solutions », « Vous œuvrez, nous démolissons ! » ou encore « Les travaux

PortraitsAugust 2010

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que propose EDOIS entrent dans le cadre de la loi Malraux », autant de statements qu’on pourrait lire sur le site Internet de n’importe quelle société de conseil aux entreprises. Par ailleurs, cette œuvre s’en remet éga-lement au tout-puissant « monde de l’art contemporain », comme d’autres travaux de l’artiste. Mettant à mal les stratégies d’exposition ou encore le nouveau politiquement correct, Nicaise réfléchit actuellement à une œuvre intitulée Et un néon de plus, néon qui reproduirait simplement cette phrase et comme pour signaler l’invasion de ce médium dans les galeries. Dans le même temps, on pourrait faire remarquer très justement qu’en critiquant, il se place également dans la position du parasite qui profite de la dénonciation pour mon-trer un néon supplémentaire. Mais ce n’est là encore qu’un jeu de dupes. Le jeune artiste ne prétend pas faire un art d’attitude, ne se met pas en scène dans ses travaux. L’ambiguïté est en fait au cœur du travail de détournement de Nicaise, qui n’a pas peur de proposer des +1, projets réalisés à partir d’œuvres emblé-matiques de l’art contemporain, agrémentées d’un petit plus : 90 kg de bonbons de Gonzalez-Torres + 1 kg, ou encore quatre ballons de basket flottant dans l’eau d’une œuvre de Jeff Koons à la place de trois. Une manière de de parodier le citationnisme ambiant vis-à-vis des «maîtres» (tout relatifs) de l’art actuel. Sans jamais prendre la parole à la première personne, Simon Nicaise semble adopter avec contentement la figure du loser, jeune artiste qui, en lieu et place de contacter les « vrais », téléphone à des homonymes d’artistes ou de critiques actuels pour leur poser une question relativement insipide (2). Il a exposé les réponses au salon de Montrouge en 2009, Citations prélevées sur cimaise ajoutée. Public dubitatif devant la réponse d’un Nicolas Bourriaud très crédible, ou de Jean Nouvel qui s’en « fout éperdument », de Bublex qui se demande s’il s’agit d’une caméra cachée ou encore de Bertrand Lavier qui « peint des pierres » dans son garage (et c’est très joli). Bref, Simon Nicaise n’ignore pas sa condition de jeune artiste et connaît les rêves de sa géné-ration (une exposition au Palais de Tokyo, un article dans une revue bien sous tous rapports ?), mais cela ne l’empêche pas d’être le petit grincement dans la porte, qui crisse de manière insupportable mais ne change pas vraiment l’ordre des choses [Grain semant, projet de 2010 : un caillou placé sous une porte raye le sol jusqu’à y laisser un sillon]. En espérant qu’il le reste.

Au final, son travail semble tout entier reposer sur un dernier projet, Effet, pas d’affect : pour cette œuvre, un train électrique est posé sur des rails, lesquels tournent en sens inverse. Les wagons semblent patiner dans la choucroute et le train lancé à pleine puissance n’avance pas. À l’image de Francis Alÿs poussant sans but son glaçon géant et le regardant fondre sous ses doigts, voilà bien une action inutile ; mais nous n’en som-mes plus à un paradoxe près.

* Troisième version du texte, Màj 16 août 2010.

(1)Voir l’incontournable Catalogue d’objets introuvables de Carelman, Paris, éd. André Ballan, 1969.(2) On se rappelera qu’Edouard Levé avait réalisé une série d’homonymes, d’André Breton à Yves Klein en passant par Henri Michaux. Cette série, tout comme l’oeuvre de Nicaise, fait bien sûr la nique à ceux qui pré-tendraient qu’il y a les originaux d’un côté et leurs répliques, d’un intérêt moindre et d’un avis qui compterait pour des prunes. Elles se placent toutes deux également dans un relativisme rafraîchissant, qui consiste à remettre en cause, pour Levé, l’image du grand homme, pour Nicaise, sa parole (et quels grands hommes !).

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Textes d’Elodie Laval pour le Paris NormandieL’art au corps, Mai 2011

Portrait: l’artiste plasticien rouennais Simon Nicaise vient de recevoir le prix Science-Po d’art contemporain Simon Nicaise, artiste rouennais de 29 ans, vient d’être récompensé par le Prix Science-Po d’art contem-porain le 5 mai dernier. Sa sculpture- une variation sur un bronze de Maillol-sera exposée dès vendredi prochain dans la vitrine d’Etienne Malleville, antiquaire de la rue Damiette: « j’ai voulu rendre le bronze ma-gnétique en plaçant des aimants dans la pièce- dit l’artiste- puis j’ai ensuite projeté sur le buste de la poudre magnétique qui est venue crée un nouveau motif sur la peau du bronze». Simon Nicaise, qui a obtenu en 2008 son diplôme de fin d’étude à l’école de Beaux-Arts de Rouen, est depuis lors co-responsable de la ga-lerie associative Störk, rue d’Amiens à Rouen. Sans jamais cessé de créer des oeuvres souvent techniques et posant un regard amusé sur le monde qui l’entoure -telle la machine à claque, un congélateur remplie de boules de neige ou un sandwich aux lames de rasoir- il favorise dans cette galerie les échanges entre artistes : «ce climat d’émulation intellectuelle nous permet d’échanger constamment nos théories sur l’art». Après avoir bénéficié d’un an de résidence à la cité internationale des arts à Paris, depuis 6 mois il partage un atelier à Ivry, mais il vit toujours entre Paris et Rouen, sa ville natale qu’il aime parcourir la nuit. L’art lui colle décidément à la peau: car même lors de ses déambulations nocturnes, il ne peut se départir de ses réflexions artistiques devant les églises de Rouen qui le fascinent

Asphyxiante sculpture, Janvier 2011La vitrine de la boutique d’antiquité d’Etienne Malleville au 52 rue Damiette, accueille jusqu’au 31 décembre entre deux fauteuils empire une installation du jeune artiste plasticien rouennais Simon Nicaise. Grâce à une machinerie complexe reproduisant l’effet du souffle, l’artiste donne vie à un buste classique dont la tête est engoncée dans un sac poubelle. Faisant preuve d’une ironie tranchante, l’artiste qui ne manque pas d’air -ni d’idées, semble présenter ici une version imagée de la mort de l’art, concept défini par Hegel comme la mise en exergue de la subjectivité de l’artiste. Pour les passants de la rue Damiette, ce spectacle inattendu et morbide est toutefois une bouffée d’oxygène face à l’art conventionnel.

Pièce en voie d’extinction, novembre 2010expo: Simon Nicaise invité par la MAM galerie explore sentiments et mécaniqueSimon Nicaise, artiste de 28 ans récompensé en 2009 par le prix jeune création et formé à l’école des beaux-arts de Rouen est l’auteur, entre autre, de la machine à claque ou encore d’une cheminée à l’échelle 1 réa-lisée entièrement en allumette et présentée à la MAM galerie l’hiver dernier à l’occasion d’un exposition col-lective. Il présente ici une nouvelle série de pièces traitant du rapport de la machine aux émotions. Bricoleur de génie, il revèle par des appareillages complexes des mécanismes sous-jacent de l’affect. Ses installations sont soumises à des chorégraphies mécaniques, ses oeuvres étant disposées autour d’une pièce maîtresse: un petit train placé sur des rails fixés sur une table circulaire. Le plateau de la table tourne dans un sens, alors que le petit train est tracté en sens inverse exactement à la même vitesse, résultat: le petit train semble statique. Simon Nicaise nous propose ainsi d’aller au delà des apparenceset de changer notre regard sur le monde qui nous entoure. Une autre pièce nommée «poussière d’atelier» diffuse à un rythme aléatoire de la poussière blanche dans l’espace de la galerie, recouvrant peu à peu d’une couche délétère les installations amenées à disparaître. Car Simon s’interroge égalementsur la durée de vie de l’oeuvre via un mécanisme qui saccage un bouquet de fleur remplacé quotidiennement pour finir inexorablement en morceau, sorte de vanité contemporaine.