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Nouveau Souf FLE D OSSIER R EGARDS CROISÉS D ÉLIRES EN FLE Semestriel de FLECI n°2 janvier 2018

Souf Nouveau FLE - Carrefour des Cultures · Ali (A1) « J’aime le respect qui règne à Belgrade, les conditions de vie sont bonnes. On peut faire du sport. C’est pratique pour

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Nouveau

Souf FLE

Dossier

regarDs croisés

Délires en Fle

Semestriel de FLECI n°2 janvier 2018

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Sommaire

3 Edito

4 DossierCroix Rouge : un temps pour l’exil

7 Question d’altérité

8 Regards croisésFamille : approches et culturesVieillesse, préoccupations transversales

11 CDC et nousProjet médias : nos contributions

12 Découvertes

13 Ô pays bien-aiméBangladesh, le textile qui fait vivre

14 Délires en FLEPeuples et expression

16 Au délice des cultures

17 Jouons !

18 Remerciements et compliments

Nouveau Souffle est diffusé par Carrefour des Cultures asbl ▪ Éditeurs responsables : Khalil NEJJAR et Richard SAKA SAPU ▪ Comité de rédaction : les groupes FLECI A1, A2 et B1 ▪ Rédactrices en chef : Nadia EL HALFI et Alice BERTRAND ▪ Graphisme : Jennifer GILLES ▪ Contact : avenue Cardinal Mercier, 40, 5000 Namur, Belgique ; [email protected] ; tél. : 081/41.27.51

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Le FLE, une interaction pour approcher l’altérité

Le parcours d’accueil puis d’intégration continue à faire son chemin, pour faciliter l’interaction du nouvel arrivant avec la société. Le FLE devient de plus en plus l’axe principal de ce procédé. L’occasion est propice pour réinterroger l’intégration à partir de ce nouveau décret.

L’intégration est-il un moule pensé et construit par le pays d’accueil, pour donner forme au nouvel arrivant ? L’intégration doit-elle rester nationaliste ? Ou au contraire, ne devrait-elle pas viser un véritable universalisme ? Un universalisme capable de penser l’humain et de lui donner des outils pour contribuer à la vie de la cité, à partir de son profil, de sa socialisation, de son histoire, de son imaginaire collectif, que ce soit au niveau local, régional ou planétaire ?

Il s’agit de comprendre que la formation en FLE doit prendre en considération les capitaux sociaux, linguistiques et autres des personnes, d’où la nécessité d’une interaction continue entre les apprenants et les formateurs ; pour que le processus puisse contribuer à la construction d’un bien-être collectif nourri par toutes les individualités en présence.

Ce numéro témoigne de différentes manières de la poursuite de cet objectif ; par exemple, à travers le récit des échanges autour de l’expression « belle comme Peri », échanges qui ont particulièrement mis en valeur le fait que les différentes cultures se nourrissent les unes, les autres.

Grâce aux apports des nouveaux arrivants, apprendre le français aujourd’hui, c’est aussi donner à cette langue la possibilité de s’écarter de ses attaches nationales, de se développer et de fleurir dans un universalisme ; un universalisme alimenté par toutes celles et ceux qui aiment le verbe et souhaitent le nourrir de leurs spécificités et de leurs histoires. C’est ce que s’efforce d’incarner ce second numéro de Nouveau SoufFLE, en mettant en valeur des apports des visiteurs et voyageurs venus à nous, apports qui ne peuvent que profiter à l’espace public, et contribuer à une diversité des approches, qui guide vers la profondeur de l’être humain. Bonne lecture.

edito

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doSSier

FLECI a mené un travail d’investigation dans le centre d’accueil de Belgrade

Le centre de Belgrade accueille des réfugiés : des hommes et des familles. Il y a beaucoup de bâtiments. Certains sont des chambres. Il y a un salon de coiffure, un bureau médical, un bureau des informations, des salles de WiFi. Il y a aussi un vestiaire. C’est un endroit où on peut prendre des habits une fois par mois. Le vestiaire est ouvert le vendredi une fois

par mois et le lundi. Pour laver les vêtements, il faut aller à la réception pour s’inscrire et recevoir du savon. Il y a une cuisine partagée et une salle de sport. Pour avoir un vélo, il faut aller à la réception pour s’inscrire pour l’atelier vélo. Parfois, il y a des projections cinématographiques.

Groupe A2

La Croix-Rouge, c’est quoi ?

La croix rouge est une organisation internationale. Elle est chargée de plusieurs missions dans le domaine de la santé, de l’asile et de la migration et de l’aide et la protection aux personnes les plus démunies. Depuis 1989, la Croix-Rouge de Belgique a été mandatée par l’État belge pour l’accueil des demandeurs d’asile. Pour remplir cette mission, la Croix-Rouge gère des centres d’accueil partout en Belgique.

Ces centres offrent les services suivants :

▪ le logement et la nourriture ;

▪ un colis de base pour l’hygiène ;

▪ un soutien et un suivi de la procédure d’asile et l’accompagnement social ;

▪ un accompagnement médical ;

▪ la scolarisation obligatoire des enfants mineurs ;

▪ des activités culturelles et sportives.

Croix Rouge : un temps pour l’exil

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Visite guidée de Belgrade.

Un mercredi après-midi de décembre, je me suis rendue sur les hauteurs de Namur pour aller visiter le centre de Belgrade. Ali m’a servi de guide ! Après s’être retrouvés dans le bureau formations auprès d’Anastasia, nous nous sommes mis en route. Nous avons parcouru les différents espaces et Ali m’a expliqué comment fonctionne le centre.

La visite a été très intéressante. Elle m’a permis de voir où certains de nos apprenants vivent et dans quelles conditions. Cela m’a permis d’approcher leur réalité quotidienne. Lors de ma visite, j’ai aussi rencontré d’autres résidents, des travailleurs du centre et même Saint-Nicolas…

Impressions de résidents

« Je suis content de ma vie au centre. J’aime y jouer au football et au ping-pong. J’aime aussi travailler comme coiffeur. Mais parfois, mon pays, l’Iran me manque, mes amis surtout. Au centre, je n’aime pas manger au restaurant. Je trouve aussi qu’il y a trop de personnes. C’est difficile d’obtenir un rendez-vous chez le docteur. Si je pouvais changer quelque chose ? La nourriture. Et moins de personnes dans les chambres. J’aimerais une salle pour faire du mini-foot. »

Ali (A1)

« J’aime le respect qui règne à Belgrade, les conditions de vie sont bonnes. On peut faire du sport. C’est pratique pour travailler (NDLR Namur n’est qu’à quelques kilomètres). On peut choisir ses vêtements au vestiaire. On peut prendre des vacances. Je n’aime pas le restaurant self-service. Ce n’est pas bon. Je voudrais plus de télévision. Parfois, on doit changer de bâtiment pour voir un match. Si je pouvais changer quelque chose ? Le système de nourriture. Je voudrais un frigo pour garder des aliments et les cuisiner moi-même. »

Claude (A2)

doSSier

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Travailler au centre

CdC : Quelles sont tes tâches quotidiennes ?

Anastasia : Je participe à la gestion quotidienne du centre. À mon tour, je dois assurer l’ouverture et la fermeture des services de couture, de coiffure, de la buanderie, du coin cyber, du vestiaire... Je m’occupe aussi du bureau formations. On

organise beaucoup de formations sur place. Il y a des cours de français, des formations qualifiantes de la Croix-Rouge, des formations dans le cadre du parcours d’intégration. On prépare les résidents au test de validation des compétences. Ces formations sont soit données par des bénévoles ou par des associations du Namurois. J’organise aussi l’entrée de résidents dans des programmes donnés en dehors du centre, comme par exemple le FLE à Carrefour des Cultures.

CdC : Qu’est-ce que tu aimes dans ton métier ?

A : J’aime voir les résidents accomplir leur projet, atteindre leurs objectifs.

CdC : As-tu un autre travail en dehors du centre ?

A : Je travaille avec des horaires décalés. Je n’ai jamais le même horaire deux semaines de suite. Cela ne me permet pas de faire des activités en dehors du centre. J’ai même dû arrêter la danse.

Mon travail est aussi dépendant de l’activité du centre. Si le centre ferme, je n’aurai plus de travail.

Questions formulées par Claude. Propos recueillis par Alice pour CdC

doSSier

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Je suis demandeur d’asile et, occasionnellement, j’effectue un travail communautaire. Au début et à la fin de ma journée, je dois signer une feuille afin de permettre aux responsables de comptabiliser mes heures de travail. Mais un jour, la jeune fille tenue de me faire signer la feuille a refusé de me la donner car je n’ai pas dit « s’il vous plaît ». Et mes heures de travail pour cette journée ont été perdues. Dans mon pays, on dit « Fi Allah » (au nom de Dieu) pour demander quelque chose à une personne. Cette personne qui a refusé de me donner le document pense sans doute qu’elle a plus de valeur que moi. Moi, je pense qu’elle est comme tout le monde. Moi, je demande à Dieu, je pleure sous Lui, je ne m’abaisserai pas à demander ici à une personne comme vous et moi.

Il est vrai que mon éducation a été très courte parce que j’ai quitté très jeune mon pays d’origine pour fuir les difficultés liées aux problèmes politiques. Cependant, je sais que je dois respecter les

hommes et les femmes. D’ailleurs, ça me gêne de parler aux personnes plus âgées ou « importantes » et de dire « vous ». Je ne suis pas habitué à leur parler.

Ce qui m’étonne en Belgique, c’est que des personnes très jeunes ont des postes à responsabilité. Elles pensent peut-être que je suis venu pour l’argent. Je veux qu’elles sachent que si mon pays change de chef aux prochaines élections, je n’hésiterai pas à rentrer si la situation s’améliore. C’est le destin qui m’a fait venir ici. Ma vie ne doit pas nécessairement s’arrêter ici.

Anonyme

QueStion d’altérité

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regardS croiSéSFLECI s’ouvre sur des opérateurs multiples pour donner l’occasion aux apprenants de renforcer d’une part leurs capacités comme les connaissances académiques et d’autre part de nous situer dans l’espace public.

Famille : approches et cultures

Le blé en herbe est un planning familial, il organise des groupes de parole pour les enfants de parents qui se séparent. On peut y aller pour se faire aider quand on a des problèmes de couple.

Il est clair que la famille constitue une thématique intéressante et prioritaire dans la grille de notre programme. Dans ce cadre, Carrefour des Cultures a organisé 2 rencontres avec le Blé en herbe, centre de planning familial situé à Namur, qui a 50 ans cette année.

Avec les apprenants, nous sommes d’abord allés visiter les locaux et prendre connaissance des divers services. Le mot «planning» vient du mot « planifier » : il s’agit de planifier les naissances. C’est dans la vague des idées de mai 68 que le planning familial est né.

La semaine suivante, deux intervenantes du Blé en Herbe sont venues animer des ateliers autour de problématiques liées à la famille.

Sarah est venue en A2 pour parler de la violence conjugale. Il y a de la violence conjugale dans un couple sur huit en Belgique. Dans ces couples, 70% des hommes sont violents, et 30% des femmes sont violentes. C’est difficile de se séparer, à cause des enfants, parce qu’il faut un logement,... Il y a différents types de violence : physique, verbale,... Nous pensons qu’il y a plus de violence quand on boit ou quand on prend de la drogue.

Nous avons aussi parlé du divorce. Nous trouvons qu’il y a beaucoup de divorces en

Europe. Nous croyons que c’est parce qu’il n’y a pas de pression de la société sur les couples divorcés. Peut-être qu’en Europe, il y a plus de

stress qui provoque des problèmes de couple. En Belgique, il y a beaucoup de couples non mariés. C’est très rare en Afghanistan. Aujourd’hui, c’est fréquent en Albanie et aussi au Venezuela.

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Dans le groupe B1, on insiste d’abord sur le fait qu’il n’y aura aucun jugement : la culture de chacun est respectée, même si l’animatrice parle avec ses « lunettes belges ». Elle propose aux apprenants de dire lorsque les choses sont différentes chez eux car elle a envie de découvrir et comprendre les autres cultures.

Le premier sujet abordé est un sujet « sensible ». Il s’agit de l’avortement, dont la pratique est attestée depuis l’Antiquité. On se pose la question des causes. Si, selon l’animatrice, les grossesses qui conduisent à l’avortement sont la conséquence d’un acte IRRATIONNEL, pour certains apprenants, les causes se situent ailleurs : les jeunes ont trop de liberté et ne respectent pas la religion.

Lorsque l’animatrice répond qu’il y a un manque d’information, les apprenants insistent : si on connaît la religion, on n’a pas besoin d’information. La religion fait office de loi. L’animatrice confirme qu’en Belgique la religion n’est plus aussi présente depuis mai 68.

Ensuite, l’animatrice aborde le problème de la violence conjugale. Pour l’ensemble des participants, la violence conjugale renvoie à l’image de l’homme qui frappe son épouse.

La violence conjugale existe partout. Mais chacun est responsable de ses actes. L’alcool, la maladie mentale, les problèmes psychologiques sont des excuses. L’animatrice attire l’attention sur le fait que les disputes ne relèvent pas de la violence conjugale. Il y a violence conjugale à partir du moment où il y a une INTENTION de dominer l’autre, de le détruire, de lui faire du mal. Il faut remarquer que 25% des hommes sont victimes de violence conjugale pouvant aller jusqu’à l’homicide!

L’animatrice poursuit en définissant le concept de violence conjugale. Il y a plusieurs types de violence :

▪ violence physique : on frappe

▪ violence psychologique : on isole la personne de ses amis et de sa famille

▪ violence économique : contrôle des dépenses, pas de carte bancaire, pas d’argent suffisant

Pour terminer, l’animatrice dit que la violence conjugale fait entrer la victime dans un cycle répétitif qui la rend aveugle.

Groupes A2 et B1

regardS croiSéS

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Vieillesse, préoccupations transversales

D’après un article de la RTBF, une personne âgée sur deux se sent seule. C’est un problème, car le risque de décès augmente. Il y a plusieurs solutions, par exemple des maisons de repos, des organisations comme Énéo. Énéo organise des activités sportives, culturelles et citoyennes pour toutes les personnes de plus de 50 ans.

En Belgique, la personne qui a plus de 67 ans reçoit une pension. Certaines personnes trouvent que c’est tard. C’est travailler longtemps. Si la personne retraitée est malade, elle ne va pas profiter de sa retraite, de sa pension.

En Afghanistan, la pension est à 65 ans ou après 40 ans de travail. Les personnes âgées vivent avec leur famille.

En Albanie, la pension est à 65 ans pour les hommes et 60 ans pour les femmes. Le montant de la pension est différent selon les professions. Les militaires, les policiers, les mineurs reçoivent plus d’argent. Souvent, toute la famille vit ensemble avec les personnes âgées, dans une famille élargie

Au Venezuela, la pension est à 55 ans pour les femmes et 60 ans pour les hommes. La pension n’est pas suffisante pour vivre. Les personnes âgées vivent mal. Elles vivent souvent avec leur famille. Il existe aussi des maisons de repos, mais les privées sont très chères et il n’y a pas beaucoup de maisons du gouvernement. Elles sont en mauvais état. Il y a parfois des maisons de repos en ville.

Groupe A2 et B1

regardS croiSéS

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Projet médias : nos contributions

Alors que les animateurs de l’éducation permanente préparaient le Forum des médias qui a eu lieu le 27 novembre, les séances de FLE s’articulaient autour de la thématique liée aux médias.

Le formateur pose la question suivante en guise de sensibilisation au thème : Pensez-vous que les médias ont tendance à trop médiatiser (ou pas assez) certains événements ? Lesquels par exemple ?

Les apprenants donnent des avis directement liés à leur vécu.

Réflexions et impressions ► Je pense que les émeutes qui ont eu lieu en Egypte ont été trop médiatisées en Belgique. J’ai été très surprise quand je suis arrivée en Belgique que tout le monde s’inquiète de la situation dans mon pays. Elle n’est pas aussi dramatique que les gens qui vivent ici se l’imaginent.

Christine (B1)

cdc et nouS

► Pour moi, les attentats terroristes qui ont touché la Belgique ont été présentés par les médias de façon à diaboliser les musulmans. En tant que musulmane, je me suis sentie très mal à l’époque.

Malika (B1)

► Je voudrais dire qu’en Irak, les chiites et les sunnites ont toujours vécu ensemble en paix jusqu’à ce que les médias attisent la haine entre les deux groupes.

Adhraa (B1)

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Le Cambodge

Le Cambodge est un pays qui fait partie de la Francophonie. Ce pays est situé en Asie du Sud-Est. Un pays voisin mieux connu est la Thaïlande. La capitale est Phnom Penh. Le Cambodge est une monarchie constitutionnelle à régime parlementaire, qui compte environ 14.805.000 habitants et dont la superficie est de 181.040 km2. Les Cambodgiens sont majoritairement bouddhistes. Les langues officielles sont le khmer, l’anglais et le français.

Picasso (1881-1973)

Picasso est un artiste espagnol du XXème siècle. Il travaille la peinture, la sculpture et la céramique. Son œuvre la plus célèbre est Guernica, peinture qui représente et porte le nom d’une petite ville espagnole bombardée pendant la guerre civile espagnole (1937).

Picasso est une personne modeste et sympathique. Dans sa période bleue, il partage son temps avec les gens malheureux. Il est mélancolique. Dans sa période rose, il se sent mieux. Il fréquente d’autres artistes à Paris et il a le cœur léger.

découverteS

Myriam (B1)

Amarda (B1)

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Bangladesh, le textile qui fait vivre

L’industrie textile au Bangladesh représente 20 millards de dollars.

Elle représente 80% des exportations du pays.

Elle engage 3,5 millions d’ouvriers dont 90% sont des femmes.

Le salaire moyen est compris entre 40 et 80 euros par mois.

Le Bangladesh est le deuxième exportateur mondial de vêtements.

Il y a 28 collèges et universités du textile dans le pays. Il y a 5000 usines de confection.

Source : http://www.slate.fr/story/71705/bangladesh-industrie-textile-concentre-maux

Masuka (A1)

Ô payS bien-aimé

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Peuples et expressionAu cours de FLE, on adore comparer nos langues. C’est ainsi que le cours sur la comparaison fut un grand moment d’amusement. Personne n’a pu s’empêcher de dire comment on compare dans sa langue. Voici quelques exemples :

En français L’équivalent dans mon pays traduit en français

Jalouse comme une tigresse Venezuela : Jalouse comme un serpent (Lianex)

Simple comme bonjour Maroc : Simple comme boire de l’eau (Malika)

Beau comme un dieu Afghanistan : Belle comme péri (Takkar)

Jolie comme une fleur Maroc : Jolie comme une sirène (littéralement : liberté de la mer) (Myriam)

Têtu comme une mule Syrie : Têtu comme une chèvre (Yahya)

Malin comme un singe Arménie : Malin comme un chien (Varduhi)

Dormir comme un loir Arménie : Dormir comme un ours (Varduhi)

Fort comme un boeuf Irak : Fort comme un aigle (Ammar)

Bête comme un âne Tchétchénie : Bête comme une poule (Madina)

Le cours de FLE est bel et bien un espace où apprenants et formateurs apprennent les uns des autres.

Revenons sur l’expression « belle comme péri » ► En afghan, on dit belle comme « peri », mais je ne sais pas comment on dit en français.

► En albanais aussi, on dit « peri ».

► En russe aussi !

délireS en Fle

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Mais personne ne connaît le mot en français… La formatrice se dit que, si ça existe dans plusieurs langues, ça existe peut-être en français. Qui sait ? Alors, elle décide de consulter Le Robert et elle y découvre le mot « Péri ». On a appris un nouveau mot en français !

Péri

n. f. 1697 ; persan perî « ailé »Génie ou fée, dans la mythologie arabo-persane.Le Paradis et la Péri, oratorio de Schumann

L’emprunt linguistique

« Il n’y a pas plus de langues pures que de races sans mélanges. » Louis Deroy, L’emprunt linguistique, Bibliothèque de la Faculté de Philosophie et Lettres de l’Université de Liège.

Selon ce spécialiste, l’emprunt entraîne «l’internationalisme linguistique». Quel professeur de FLE n’a jamais entendu au sujet d’un mot, lorsque la majorité de ses apprenants en connaît le sens, car le mot existe dans leur langue : « c’est international ». C’est le cas, notamment, de théâtre, hôtel, banane, café, musique. Louis Deroy parle de « la constitution progressive d’une unité linguistique entre tous les peuples du monde [...], l’existence, grâce à la multiplicité des emprunts, de certaines communautés linguistiques réelles

réunissant des langues diverses, et même sur un plan plus large, d’un véritable fonds linguistique international ».

Plus précisément, on peut remarquer que l’albanais fait beaucoup d’emprunts à la langue française dans le cas où cette dernière lui permet d’exprimer une idée en un seul mot lorsque la langue albanaise utilise une structure complexe. Exemples : compétent, boutique, triomphe, thérapie...

Dans le Robert

délireS en Fle

Groupe B1

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au délice deS cultureS

Bon appétit !

Ingrédients

▪ environ 500 g de chou

▪ 3 carottes

▪ 2 oignons

▪ 1 poivron vert

▪ du poivre noir

▪ du sel

▪ de l’huile

▪ du vinaigre

Étapes

1. Râpez le chou et les carottes.

2. Coupez les oignons et le poivron vert

3. Mélangez tout dans un saladier

4. Ajoutez le sel, le poivre, l’huile et le vinaigre

5. Mélangez et servez.

Karine (A1) propose...

Une salade facile et rapide à préparer. Elle est très appétissante et goûteuse.

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JouonS !Thème : famille

Complète la grille en te servant des définitions ci-dessous

Horizontal :2. Une enfant.5. Le fils de mon oncle.7. Le frère de ma mère ou de mon père.8. Une personne qui n’est pas mariée.11. Un homme dont la femme est morte.12. Se dit d’une famille dont les parents ont le

même sexe .14. La plus jeune des enfants.15. La fille de mon frère.16. La fille de mes parents.17. La soeur de mon père.

Vertical :1. Se séparer définitivement.3. La fille de ma fille.4. Se dit d’une famille avec au moins trois

enfants.6. Se dit d’une famille dont les enfants ont

des parents issus d’un autre mariage.9. La mère de ma mère ou de mon père.10. L’époux.13. Papa et Maman.18. Le plus âgé des enfants.

Groupe A1

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remerciementS et complimentS

Carrefour des Cultures est un lieu où j’apprends la langue française, où j’ai rencontré différentes cultures. Les explications sont bonnes. Il y a beaucoup d’activités.

Hamez (B1)

Carrefour des Cultures est un lieu où j’apprends le français. Il y a la formation à la citoyenneté. Les employés sont très gentils. On a eu des discussions constructives, comme avec le Blé en Herbe. L’ambiance est familiale. Si une personne a un problème, Carrefour des cultures est prêt à l’aider et à le conseiller. Ici, je me sens à l’aise. Le professeur est respectueux. On sent qu’il y a de l’indulgence et de la confiance.

Yahya (B1)

J’aime Carrefour des Cultures. C’est bien organisé. On m’apprend beaucoup de choses, avec les sentiments. On m’apprend le français dans le respect. Je souhaite que Carrefour des cultures prospère et continue à aider les gens.

Abdullah (B1)

Je connais Carrefour des Cultures grâce à Satsit, ma voisine qui vient au corus de FLE. Je viens pour les cours de français.

Taira (A1)

Je connais Carrefour des Cultures grâce à mon ami Albert. Je viens aux cours de français. J’aime venir parce que les professeurs sont cultivés. Je voudrais venir cinq fois par semaine.

Petri (A1)

Le CPAS m’a renseigné Carrefour des Cultures. J’aime venir pour parler français. À la maison, je ne parle pas français.

Haitham (A1)

J’aime venir à Carrefour des Cultures parce que je veux parler français. Je peux aussi voir mes amis et la professeure qui est gentille et patiente. De plus, l’équipe de Carrefour des Cultures m’aide pour des dossiers.

Hassan (A1)

J’aime venir parce qu’il y a une bonne ambiance.

Nurije (A1)

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Avenue Cardinal Mercier 40 5000 Namur

Tél : 081/41.27.51 Mail : [email protected]

Site internet : www.carrefourdescultures.org

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