Statistiques Environnementales Au Maroc, 2006

Royaume du Maroc Haut Commissariat au Plan

STATISTIQUES ENVIRONNEMENTALES

AU MAROC

STATISTIQUES ENVIRONNEMENTALES AU MAROC

HAUT COMMISSARIAT AU PLAN RABAT - MAROC

2006

Projet mis en uvre sous la supervision technique d'Eurostat

Statistiques Environnementales au Maroc

HAUT COMMISSARIAT AU PLAN RABAT - MAROC

2006

Projet mis en uvre par le Plan Bleu

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TABLE DES MATIERES

PREFACE -----------------------------------------------------------------------------------------------------5 AVANT-PROPOS -------------------------------------------------------------------------------------------7 DONNEES GENERALES ---------------------------------------------------------------------------------9 Caractristiques gographiques ----------------------------------------------------------------------------------------- 11 Population et urbanisation ------------------------------------------------------------------------------------------------- 14 RESSOURCES EN EAU ET UTILISATIONS------------------------------------------------------19 Ressources en eau ------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 21 Les prlvements d'eau ----------------------------------------------------------------------------------------------------- 25 Les utilisations deau--------------------------------------------------------------------------------------------------------- 29 QUALITE DES EAUX ------------------------------------------------------------------------------------37 Qualit des eaux de rivires slectionnes --------------------------------------------------------------------------- 39 Qualit des eaux de lacs slectionns---------------------------------------------------------------------------------- 42 RESSOURCES EN SOL ET FORETS---------------------------------------------------------------45 Utilisation des sols ------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 47 Dgradation des sols --------------------------------------------------------------------------------------------------------- 50 Forts ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 53 DECHETS ---------------------------------------------------------------------------------------------------59 Production de dchets par secteur -------------------------------------------------------------------------------------- 61 Composition de dchets municipaux ----------------------------------------------------------------------------------- 64 Traitement des dchets municipaux ------------------------------------------------------------------------------------ 67 BIODIVERSITE --------------------------------------------------------------------------------------------71 Faune et Flore------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 73 Ecosystmes naturels-------------------------------------------------------------------------------------------------------- 76 AIR-------------------------------------------------------------------------------------------------------------81 Emissions de polluants de l'air ------------------------------------------------------------------------------------------- 83 Concentrations de polluants de l'air ------------------------------------------------------------------------------------ 87 Parc automobile ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 93 INDICATEURS DE DEVELOPPEMENT DURABLE --------------------------------------------97

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PREFACE

Dans le cadre du processus de dveloppement conomique, social et humain, lintrt port la probl-matique environnementale est capital dans le souci de concilier ledit dveloppement avec la protection de lenvironnement.

A cet gard, linformation statistique environnementale reprsente un enjeu de taille ; elle est amplement sollicite aussi bien par les dcideurs, les chercheurs, les entreprises, la socit civile que par la commu-naut internationale. Le systme national dinformation statistique est ainsi appel contribuer efficace-ment et rapidement la prservation dun environnement sain et durable et ce, par la production de donnes fiables, documentes, rgulires, comparables et respectant les priorits nationales et les re-commandations internationales.

Dans ce contexte, et travers son engagement dans le programme de coopration Euro- Mditerra-nenne MEDSTAT, le Haut Commissariat au Plan a veill la diffusion dans lannuaire statistique des donnes environnementales quelles soient produites son niveau ou collectes auprs des partenaires nationaux.

Cette seconde publication du compendium sur les statistiques environnementales au Maroc contribue un largissement des champs de diffusion desdites statistiques tout en apportant une meilleure visibilit des progrs accomplis en la matire. Son contenu consiste une mise jour des donnes sur les sec-teurs abords dans le premier compendium notamment leau, sol- fort et dchets ainsi quune intgra-tion des donnes sur lair et la biodiversit.

Le Haut Commissariat au Plan saisit cette opportunit pour exprimer ses vifs remerciements aux mem-bres du Comit National des Statistiques de lEnvironnement ainsi quaux diffrents partenaires natio-naux, en particulier le Ministre de lAmnagement du Territoire, de lEau et de lEnvironnement, pour leur contribution effective au projet et pour lintrt particulier quils lui ont accord.

Les expressions de reconnaissance et de remerciement sont galement assures au programme MEDSTAT pour son appui la ralisation du prsent document ainsi qu lquipe du Plan Bleu et lensemble de ses experts qui ont contribu, avec comptence et dvouement, au bon droulement de la phase dexcution de MED-Env II.

Enfin, face la pertinence du programme, la qualit du travail accompli et les perspectives de consolida-tion dans lavenir, le Haut Commissariat au Plan exprime sa satisfaction pour les ralisations entreprises dans le cadre de sa coopration avec lEurostat et manifeste sa volont et sa disposition contribuer au dveloppement et laboutissement des objectifs de la composante "Environnement" du programme MEDSTAT.

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AVANT-PROPOS

La politique de lUnion europenne envers la rgion mditerranenne est rgie par le partenariat euro-mditerranen (appel le processus de Barcelone) lanc la suite de la confrence de Barcelone de 1995. Le sommet euro-mditerranen de novembre 2005 qui a clbr le 10ime anniversaire du Proces-sus de Barcelone a raffirm lengagement aux principes et objectifs de la dclaration de Barcelone et ritr limportance dune comprhension et dune coopration rgionale.

Dans le domaine des statistiques, les tats membres de lUnion europenne et les Pays Partenaires M-diterranens1 ont intensifi leurs relations grce au programme rgional de coopration statistique, MEDSTAT. Ce programme est financ par la Commission Europenne (fonds MEDA) sous la responsa-bilit contractuelle de la Direction Gnrale EuropeAid Office de Coopration. LOffice Statistique des Communauts Europennes, Eurostat, assure le suivi technique du programme. MEDSTAT confirme limportance de fournir des donnes pertinentes, disponibles, comparables dans le temps et lespace pour les dcideurs et pour un dveloppement conomique durable de la rgion mditerranenne.

Ds le lancement du programme en 1996, il a t propos que lenvironnement soit trait part entire ; le sous-programme MEDSTAT-Environnement a ainsi t mis en place et constitue lun des 10 sous-programmes de MEDSTAT.

Cette seconde phase du projet MEDSTAT-Environnement (MED-Env II), mis en uvre par le Plan Bleu, centre dactivits rgionales du Plan dAction pour la Mditerrane, couvre la priode 2003-2006 et sinscrit dans la continuation des actions menes lors de la premire phase du programme (1999-2003) tout en accentuant leffort sur trois nouveaux sujets que sont les missions de polluants dans latmosphre, la biodiversit et le calcul dIndicateurs environnementaux de Dveloppement Durable. MED-Env II se base sur lexprience et les progrs raliss par chaque pays depuis le dmarrage du programme.

Lobjectif principal de MED-Env II est de permettre le renforcement des capacits des douze pays parte-naires mditerranens produire et publier des statistiques et des indicateurs sur lenvironnement, com-plets, fiables et pertinents tout en tenant compte des besoins des utilisateurs. Ces informations devront rpondre aux standards internationaux et en particulier europens afin dtre comparables dans le temps et lespace.

Les rsultats viss par cette seconde phase sont : - Contribuer au renforcement institutionnel et interinstitutionnel des Systmes Statistiques Na-

tionaux en matire de production de statistiques environnementales,

- Adapter la stratgie rgionale de faon prendre en compte les situations spcifiques de chaque Systme Statistique National,

- Promouvoir lharmonisation des statistiques nationales en accord avec les standards interna-tionaux et europens en cours,

- Assurer lchange de donnes entres les partenaires mditerranens et lUnion europenne, et entre les partenaires mditerranens eux-mmes,

- Assurer plus de visibilit aux rsultats du partenariat statistique euro-mditerranen dans le domaine des statistiques de lenvironnement,

- Prendre en considration les besoins des utilisateurs la fois nationaux, rgionaux et inter-nationaux.

Ce compendium national de statistiques du Maroc est co-financ par le Haut Commissariat au Plan et le programme MEDSTAT-Environnement. Outil de visibilit par excellence, ce compendium reflte les pro-grs raliss par la Direction de la Statistique dans la production dinformation environnementale depuis le lancement du programme MEDSTAT-Environnement.

Les efforts dploys par la Direction de la Statistique au Maroc tout au long de cette seconde phase de MEDSTAT-Environnement ont permis non seulement denrichir et dlargir la collecte de donnes envi-ronnementales mais aussi de mettre en place les moyens dune diffusion rgulire des statistiques de lenvironnement ainsi produites et collectes. Ce second numro, qui est une mise jour et une continui-t du premier compendium publi en 2002, en est la parfaite illustration.

1 Algrie, Egypte, Isral, Jordanie, Liban, Maroc, Autorit Palestinienne, Syrie, Tunisie, Turquie et, pour des raisons de continuit du programme, Chypre et Malte, bien quEtats Membres depuis le 1er mai 2004.

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DONNEES GENERALES

Caractristiques gographiques

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Les caractristiques gographiques du pays ont une importance majeure pour la signification de lensemble des statistiques notamment les statistiques environnementales.

Ces dernires concernent souvent des lments du territoire dont les caractristiques permettent de rela-tiviser les phnomnes exerant des pressions sur lenvironnement.


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Ces tableaux permettent de carac-triser le pays par ses paramtres permanents tels que :

la superficie totale laltitude maximale la longueur des ctes la longueur des trois principa-

les rivires

la superficie du principal lac


Superficie totale km 710 850

Altitude maximale( Toubkal) Mtres 4 165

Longueur totale des ctes Km 3 500

dont cte mditerranenne Km 500

Longueur de la rivire 1 (Draa) Km 1200

Longueur de la rivire 2 (Oum Er Rbia) Km 600

Longueur de la rivire 3 (Sebou) Km 500

Superficie occupe par le principal lac ( Barrage Al Wahda ) km 1 000

Sources : - Direction Gnrale de lHydraulique - Direction de la Statistique


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Situ lextrmit Nord-Ouest du continent africain, le Maroc dispose dune position gostratgique privil-gie avec une faade maritime stendant sur environ 3500 Km, souvrant sur la mditerrane au Nord, avec une cte denviron 500 Km, et sur locan atlantique lOuest avec une cte denviron 3000 Km.

La cte mditerranenne est riche en sites naturels et paysages avec quel-ques points de haute densit de po-pulation, notamment entre Tanger et Ttouan.

La cte atlantique concentre les plus grandes agglomrations atteignant les densits les plus leves. Elle est desservie par un rseau routier et de communication relativement dense. Elle regroupe aussi le plus important rseau hydrographique puisque les plus grandes rivires se dversent dans locan atlantique.

Le Maroc est dlimit lEst par lAlgrie et au sud par la Mauritanie. La superficie du Maroc atteint 710 850 Km, dont une grande partie est couverte de zones montagneuses. Le Rif, le moyen et le haut Atlas, prin-cipales chanes de montagnes au Maroc, atteignent des hauteurs qui varient entre 2000 plus de 4000 m. Le point culminant, le Toubkal, situ dans le haut Atlas, atteint 4165m.

Compte tenu des conditions climati-ques relativement difficiles (les trois quarts du pays sont arides semi-arides) et de ses ressources naturel-les limites, le Maroc a toujours t proccup par la protection de son environnement.

Conscient de ltat de dgradation de ses ressources naturelles, le Maroc a adopt une politique environnemen-tale base essentiellement sur le concept de dveloppement durable. Il entend faire de la protection de lenvironnement un facteur du dve-loppement conomique et social du pays.

Le dbat national sur lamnagement du territoire (voir encadr) qui sest droul durant lanne 2000, et lorganisation au Maroc de la 7me Confrence des pays parties la

Convention sur les changements climatiques (COP 7) en 2001 mon-trent lengagement effectif du Ma-roc, linstar de plusieurs pays en dveloppement, faire de lenvironnement lune des compo-santes du dveloppement durable.

Au terme dun processus dtudes qui a dur prs dune dcennie et suite lorganisation du dialogue national qui a durune anne, un projet de Charte Nationale dAmnagement du Territoire a t labor. Il dfinit les principes et les grandes orientations qui prsideront la conception et la mise en u-vre des politiques de dvelop-pement conomique et social qui sinscrira dans la logique de la durabilit et de la rationalit.

Les choix et les principes ont t traduits en termes de proposi-tions et de mthodes de mise en uvre des programmes daction en matire damnagement et de dveloppement par le Schma National d Amnagement du Territoire (SNAT).

Adopt en 2002, le SNAT cons-titue un document de rfrence pour les diffrents acteurs du dveloppement, permettant dune part dassurer la coh-rence spatiale des projets de dveloppement et la compl-mentarit des programmes dactions, et dautres part, de prvenir les dysfonctionnements territoriaux et de prserver lenvironnement.

Populat ion et urbanisat ion

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Population et urbanisation

La population a des influences considrables sur lenvironnement. Celui ci est galement affect son tour par les pollutions et autres dgradations de lenvironnement.

La diffusion des statistiques de base sur la population et lurbanisation permet dassurer une meilleure comprhension des dfis environnementaux auxquels le pays devra faire face.


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Population et urbanisation Ce tableau prsente les principales

caractristiques de la population et de lurbanisation du pays :

Population totale : reprsente toutes les personnes prsentes, un moment donn, sans tenir comptes des non-rsidents

Taux de croissance de la popula-tion : taux auquel une population augmente (ou diminue) au cours dune priode donne

Population urbaine : population rsidente dans les communes ur-baines (ou arrondissements) et autres centres urbains

Taux durbanisation : reprsente la part de la population urbaine dans la population totale

Population et urbanisation 1960 1971 1982 1994 2004

Population totale (Milliers) 11 627 15 379 20 420 26 074 29 892

Taux de croissance de la population % - 2.80 2.58 2.06 1,4

Population urbaine (Milliers) 3 389 5 409 8 730 13 407 16 464

Taux durbanisation % 29.2 35.2 42.8 51.4 55,1

Sources : Haut Commissariat au Plan (Recensements Gnraux de la Population et de lHabitat)


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De plus de 11.6 millions en 1960, la population du Maroc est passe prs de 29.9 millions en 2004. Depuis les annes 70, la crois-sance dmographique na pas cess de diminuer puisque le taux daccroissement moyen annuel est pass de 2.8% pour la priode 1960- 1971, 1.4% durant la p-riode 1994- 2004. Il tait de lordre de 2.6% et 2.1% respectivement pour les priodes 1971- 1982 et 1982- 1994. Ceci reflte une nette rgression du rythme de laccroissement dmographique.

Evolution de la population urbaine

05

101520253035

1960 1971 1982 1994 2004

En m

illio

ns

Population urbaine Population totale

Une autre remarque qui mrite dtre signale est le fait que la population, majorit rurale avant 1994, est devenue depuis lors prdominance urbaine. Il est noter que le taux durbanisation qui ntait que de lordre de 29.2% en 1960 est pass 35.2% en 1971, pour atteindre 42.8% en 1982. En 1994, la population urbaine a re-prsent 51.4% de la population du royaume, et en fin en 2004 les espaces urbains englobent 55.1% de la population totale, tmoignant ainsi dune tendance la hausse de la part urbaine. Cette transition (passage une majorit urbaine), est non seule-ment due aux mouvements natu-rels migratoires mais galement aux reclassements des zones rura-les surtout au lendemain du rema-niement effectu sur le dcoupage administratif en 1992.

Mthode En 2004, le Maroc a ralis son cinquime Recensement Gn-ral de la Population et de lHabitat, le premier ayant t ralis en 1960.

De part ses caractristiques, le Recensement Gnral de la Population et de lHabitat de-meure la principale opration ralise auprs des mnages qui permet de fournir des don-nes spcialises.


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L'examen du tableau ci-dessous, prsente l'volution de ce phno-mne selon les rgions entre 1982 et 2004. Il montre que le nombre des rgions les moins urbanises (moins de 50%) est pass de onze en 1982 sept en 2004 et celui des rgions moyennement urbani-ses (entre 50% et 59.9%) est pass de une en 1982 quatre en

1994, ensuite deux rgions en 2004. Il est signaler galement, d'aprs le dernier recensement, que les rgions de Guelmim- Es- Semara et de l'Oriental ont rejoint les rgions les plus urbanises du pays (60% et plus).

Taux d'urbanisation des rgions entre 1982 et 2004 Rgions

Taux d'urbanisation (%)

1982 1994 2004

Oued- Ed-Dahab- Lagouira 82.9 84.8 62.2 Layoune- Boujdour- Sakia El Hamra 82.3 91.6 92.3 Guelmim- Es- Semara 35.5 56.5 62.0 Souss- Massa- Dra 19.5 34.0 40.8 Gharb- Chrarda- Bni Hssen 33.6 38.4 42.0 Chaouia- Ouardigha 32.0 38.3 43.7 Marrakech- Tensift- Al Haouz 26.9 34.9 39.2 Oriental 42.7 55.2 61.7 Grand Casablanca 93.3 95.4 91.6 Rabat- Sal- Zemmour- Zar 70.6 78.6 81.1 Doukala- Abda 28.4 34.4 36.0 Tadla- Azilal 27.3 33.9 36.5 Mekns- Tafilalt 41.4 50.7 56.2 Fs- Boulemane 59.0 69.1 72.1 Taza- Al Hocema 12.9 21.6 24.2 Tanger- Ttouan 48.8 55.9 58.4 Niveau National 42.8 51.4 55.1

Source: Haut Commissariat au Plan (RGPH de 1982, 1994 et 2004)

Ressources en eau et u t i l i sat ions

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Ressources en eau et u t i l i sa t ions

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RESSOURCES EN EAU ET UTILISATIONS


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Ressources en eau

La connaissance des rserves en eau dun territoire est essentielle pour la gestion de lutilisation de cette ressource. Lvaluation de ces rserves, peut tre ralise sur la base des monographies hydrologiques des bassins lmentaires.

Les ressources renouvelables sont dfinies par les coulements superficiels et souterrains forms ou entrant dans le territoire. Elles sont sujettes diffrentes contraintes dexploitabilit. Les ressources re-nouvelables sont chiffres sur la base de donnes hydrologiques, en se rfrant une priode assez longue pour sassurer de la stabilit des valeurs moyennes utilises. Elles peuvent se subdiviser selon : lorigine (flux intrieur form sur le territoire ou extrieur), selon la variabilit doccurrence (coulement rgulier, cest dire disponible 95% du temps, ou irrgulier), selon le milieu parcouru (coulement su-perficiel ou souterrain) et la qualit de leau (eau douce, eau saumtre).

Les ressources non renouvelables sont dfinies en terme de stock et non de flux. Ce sont des volumes deau extractibles daquifres profonds trs faible taux de renouvellement :


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Ressources en eau renouvelables Leau de surface est leau qui coule ou qui stagne la surface du sol.

Les eaux souterraines sont les eaux potentiel-les disponibles et pou-vant gnralement tre captes au sein ou travers d'une formation souterraine.

Les autres ressources comprennent les prcipi-tations atmosphriques, l'eau de mer, les mas-ses d'eau stagnantes permanentes, l'eau d'exhaure, l'eau de drai-nage et les eaux des zones de transition (marcages, lagunes, estuaires)

Les prcipitations annuelles sont le volume total annuel des prcipitations atmosphriques (pluie, neige, grle...).

ETR : Lvapotranspiration annuelle relle est la somme du volume total annuel de l'vaporation de l'eau de tous les rservoirs (naturels ou artifi-ciels) et de l'vaporation par la vg-tation et les sols.

Les ressources internes compren-nent le ruissellement des eaux de pluies R dans les eaux de surface et linfiltration qui alimente les aquifres (quivaut P-ETR).

Lapport externe annuel est le vo-lume total annuel d'apport en eau de surface et en eau souterraine entrant dans un pays depuis un pays voisin.

Lvacuation annuelle est le vo-lume total des coulements d'eau de surface et souterraine sortant annuellement d'un pays par la mer ou par un pays voisin.

Les eaux souterraines disponi-bles pour prlvement annuel sont une valuation du volume maximal d'eau qui peut tre prlev annuel-lement des ressources souterraines nationales, dans les conditions co-nomiques et techniques existantes sans entraner l'puisement de la ressource de base long terme, sous contrainte de dbit rserver aux exutoires naturels (rivires, sources, khettaras, etc.).

Les moyennes annuelles long terme sont calcules pour la p-riode 1960-1990.

Ressources en eau renouvelable (millions m3/an)

Moyenne long terme

(MLT)

1985 1990 1995 1996 1997 1998

Prcipitation (P) 150 000 112 500 102 000 262 500 133 800 172 500 85 500

Evapotranspiration (ETR) 121 000 92 969 77 350 205 370 85 660 131 175 74 770

Apports en eaux de surface 0 0 0 0 0 0 0

TOTAL RESSOURCES RENOUVELABLES (TR) 29 000

19531 24 650 57 130 48 140 41 325 10 730

Eaux souterraines mobilisables 4 000

5 000 5 000 4 000 4 000 4 000 4 000

Eaux de surface mobilisables 16 000

TOTAL RESSOURCES RENOUVELABLES MOBILI-SABLES (TRD)

20 000

Donnes non disponibles. Source : Direction Gnrale de l'Hydraulique (DGH)


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DGH : Direction Gnrale de lHydraulique

Avec un volume de prcipitations de 150 000 millions de m par an et un volume dvapotranspiration de 121 000 millions de m par an, le Maroc a un potentiel de ressources en eau renouvelables de 29 000 millions de m par an selon lestimation des moyennes annuel-les long terme fournies pour la priode 1960-1990. Ces 29 000 millions de m alimentent les eaux de surface et les eaux souterraines par infiltration.

Evolution des ressources renouvlables (P=ETR+TR)

050

100150200250300

MLT

1985

1990

1995

1996

1997

1998

km

TR ETR

Les prcipitations sont ingalement rparties dans lespace et dans le temps. Les zones montagneuses constituent le chteau deau naturel du pays avec des niveaux de prcipi-tations de lordre de 1000 mm 1500 mm qui alimentent les nombreux barrages. Ces prcipitations sont abondantes en hiver, de novembre mars et trs faibles pendant une longue priode estivale davril fin octobre. Depuis 1997, un change-ment de la rpartition des prcipita-tions dans le temps a t constat, avec notamment de fortes pluies dorage en fin aot.

Repartition des ressources renouvelables

(moyenne long terme)

14%

55%

31%

Eaux souterraines disponibles Eaux de surface disponibles Ressources non disponibles

Par rapport aux 29 000 millions de m deaux renouvelables, entre 20000 et 21000 au plus sont physi-quement mobilisables avec 16 000 millions de m pour les eaux de surface et 4 000 millions de m pour les eaux souterraines selon les estimations des moyennes long terme. La mobilisation des eaux de surface est assure principalement par 97 grands barrages (2000). Celle des eaux souterraines est assure par lexploitation de 80 nappes. Les eaux souterraines constituent une part importante du patrimoine hydraulique national et reprsentent les seules ressources en eau des rgions dsertiques. En 2001, 32 nappes profondes et plus de 48 nappes superficielles sont rpertories.

Mthodes Depuis 1985, les apports deau par les prcipitationssont estims partir dun r-seau de 300 stations de me-sure distribues sur 9 bassins hydrauliques.

80 stations climatologiques situes pour la plupart auprs des barrages assurent lestimation de lvapotranspiration.

La DGH utilise plusieurs m-thodes pour lvaluation des apports deau qui sinfiltrent travers le sol jusqu atteindre le niveau deau souterrain (infiltration des eaux pluviales, interaction avec les eaux de surface, abouchements sou-terrains, retour des eaux dirrigation). Ces mthodes tiennent compte des caract-ristiques physiques du sous-sol et des fluctuations pizo-mtriques.


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Taux de mobilisation des ressources en eau Cet indicateur appartient la liste nationale des indicateurs de dvelop-pement durable

Source : Secrtariat dEtat lEau

Cet indicateur mesure le volume deau mobilis annuellement par rapport au volume total deau mobi-lisable.

Il renseigne sur les efforts dploys dans le pays pour la mobilisation des ressources en eau, par la cons-truction des barrages et par la mo-bilisation des eaux souterraines. L'eau est la premire priorit natio-nale dans la Stratgie Nationale de l'environnement et du dveloppe-ment durable, ncessitant une ges-tion rationnelle en tant que res-source rare.

En effet, le Maroc reste dans la majeure partie de son territoire, un pays climat essentiellement semi-aride avec des ressources en eau limites. Les prcipitations totales sur lensemble du territoire sont values en anne moyenne environ 150 milliards de m, dont 121 milliards vont lvapotranspiration et 29 milliards environ lcoulement total superfi-ciel et souterrain.

Les coulements des eaux de sur-face sont estims prs de 16 mil-liards de m. Tandis que le potentiel exploitable des ressources en eau souterraines est estim prs de 4 milliards de m par an, dont plus de 50% sont rpartis dans les rgions Centre et Nord du pays (32 nappes profondes et plus de 46 nappes superficielles).

Les ressources en eau renouvela-bles sont values 29 milliards de m/an, soit environ 1000 m/hab/an. Les ressources qui peuvent tre techniquement et conomiquement mobilisables ne dpassent pas 17,5 milliards de m/an, soit 580 m/hab/an en 2004 et 437 m/hab/an en 2020 selon les projec-tions du Haut Commissariat aux Eaux, Forts et la Lutte Contre la Dsertification.

En 2005, 13,4 milliards de m ont t mobiliss, dont 10 milliards de m sont des eaux superficielles et prs de 3,4 milliards de m sont des eaux souterraines. La rpartition de lutilisation de ces eaux montre que

prs de 90% ont t utiliss en irrigation et les 10% restants rpar-tis entre le secteur industriel et lalimentation en eau potable.

Lapprovisionnement en eau pota-ble concerne trois catgories de population:

la population urbaine, bran-che au rseau deau pota-ble;

la population urbaine, non branche au rseau deau potable et alimente dans sa majeure partie par des bornes-fontaines;

la population rurale.

Quant la production nationale deau potable, elle a avoisin les 860 millions de m en 2003. Elle est passe de 742 en 1995 766 mil-lions en 1996 et 792 millions de m en 1997.

La confrontation des ressources en eau mobilisables et des besoins de lagriculture, de lindustrie et de la population annonce un dficit gn-ral en 2020. Dans certaines r-gions, cette comparaison annonce court terme, un stress hydri-que prononc, d lingale r-partition des ressources.

METHODES Le taux de mobilisation des res-sources en eau : Formule:((m1+m2)/(M1+M2))x 100m1 : volume deau de surface mobilis m2 : volume deau souterraine mobilis M1 : volume deau de surface mobilisable M2 : volume deau souterrainemobilisable


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Les prlvements d'eau

Lvolution de lutilisation de leau et des sources dapprovisionnement sont des informations trs pertinentes pour lvaluation de la durabilit du dveloppement.

Les sources dapprovisionnement comprennent: les prlvements dans le milieu naturel (res-sources en eau de surface, eau souterraine), la production deau artificielle (rgnration d'eaux uses pour rutilisation, dessalement), le transport artificiel deau partir dautres territoires (importation).


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Les prlvements d'eau

Les donnes sur les prl-vements prsentes dans le tableau ci-dessous reprsen-tent le volume mobilis des ressources en eau de sur-face.

Volume mobilis = consommations + pertes de transport + stocks dans les barrages.

Les prlvements bruts d'eau sont les volumes deau prlevs dfiniti-vement ou temporairement d'une source quelconque (eaux de sur-face ou eaux souterraines). L'eau d'exhaure et l'eau de drainage sont incluses dans cette catgorie. En gnral, les autres sources dapprovisionnement (eaux mari-nes ou saumtres) ne sont utilisa-bles quaprs des traitements sp-cifiques. On les appelle produc-tions non conventionnelles ou productions artificielles.

Dans cette catgorie sont com-pris : le dessalement deau sale et saumtre, la rgnration deau (rutilisation des eaux uses des municipalits et de drainage). Le tableau suivant dtaille laffectation de leau prleve par le secteur public. Il distingue leau potable distribue la po-pulation et leau utilise par les industries dune part, et leau prleve par le secteur public et affecte lirrigation dautre part.

Les prlvements publics par secteur dutilisation (millions m3)

Eau potable distri-

bue la population + eau utilise par les

industries Irrigation Total

Annes 2000 2002 2000 2002 2000 2002

Prlvement brut total (surface, souterraine) 2 439.7 3 766 11 010.3 11 053 13 450 14 819

- Eau douce de surface 2 011.5 3 039 8 272.5 8 873 10 284 11 912

- Eau douce souterraine : eau renouvelable 428.2 727 2 737.8 2 180 3 166 2 907

Productions artificielles (dessalement) 2.7 3 - - 2.7 3

Sources : DGH et ONEP pour le dessalement


27

DGH : Direction G-nrale de lHydraulique.

ONEP :

Office National de lEau Potable.

PAGER :

Programme dApprovisionnement Group en Eau potable des populations Rurales.

Au Maroc les prlvements deau sont trs fortement ddis lagriculture pour alimenter les primtres irrigus. Toutefois avec laccroissement de la population, la demande en eau pota-ble sest accrue. Ainsi entre 2000 et 2002, sa part est passe de 18% du volume deau total mobilis 25% alors que la part alloue lirrigation est passe de 82% 75%.

Affectation de l'eau prlve par le secteur public (2002)

25%

75%

Eau potable + eau pour industriesEau pour irrigation

Toutefois, ce changement dans la distribution de laffectation des res-sources ne reflte pas une diminution des prlvements deau destins lirrigation, mais il doit tre mis en relation avec une augmentation de loffre en eau grce la construction de barrages supplmentaires. Ainsi, les volumes totaux rgulariss ont volu de 13,45 14,82 km entre 2000 et 2002 et ceux pour lirrigation sont passs de 11 11,1 km.

Source des prlvements publics bruts en eaux douces

02468

10121416

2000 2002

km

Prlvement eau douce souterraine

Prlvement eau douce de surface

Ce sont en majorit les eaux de sur-face qui sont prleves par le secteur public, avec 80,4% (11,91 km en 2002) des prlvements totaux effec-tus. La dsalinisation ne reprsente quune petite partie des ressources en eau, seulement 3 millions de m en 2002 ont t affects lindustrie.

MthodesPour les prlvements, jusquen 1995, une enqute exhaustive tait ralise par la DGH qui gre la majo-rit des forages. Les prlvements sont estims sur la base des caract-ristiques de la pompe (puissance), de son temps dutilisation, du volume de carburant consomm, du diamtre du forage et de la dure dutilisation de la pompe. Ces informations sont recueillies auprs des pompistes sur la base dun questionnaire. Il y a environ 100 000 points deau inven-toris par la DGH. Depuis 1995, lenqute nest plus ralise exhaus-tivement mais sur un chantillon.

La DGH calcule les volumes prlevs pour lirrigation de manire indirecte partir dune estimation des volumes consomms par les cultures et des pertes dans les transports (eau pr-leve = eau consomme + pertes). Les volumes consomms sont esti-ms en tenant compte des surfaces des primtres irrigus (fournies par tldtection) et des consommations en eau des cultures.

La DGH ralise aussi lenqute sur les forages ddis leau potablemme sils sont grs par divers acteurs : lONEP, les Rgies (tablis-sements publics sous la tutelle des communes et financs par celles-ci). En effet, en 1995, les pouvoirs pu-blics ont mis en place le PAGER. LONEP et la DGH sont chargs de lexcution dudit programme avec le concours des ministres de la Sant et de lAgriculture.

Les statistiques sur les prlvements effectus dans le cadre du PAGER sont produites par la DGH et lONEP.

Sagissant des prlvements privs effectus au fil de leau, notamment pour le secteur de lagriculture, il ny a pas pour linstant de statistiques fiables, en particulier au niveau na-tional.


28

Schma 2 : Bilan dutilisation d eau dans le pays

CPe2

D

P

Re

pe1

Ru

Ressource

Rr

Utilisation

A R

A : Approvisionnement (= P-pe1-pe2+ Ru+D) Pe : pertes (pe1: pertes ; pe2 : pertes de transports par vaporation)

C : consommation nette par les usagers (+ incorporation dans les produits) Re : rejets (y compris fuite en cours d'usage)

D : productions non conventionnelles (dessalement + importation) Rr : retours d'eau

P : prlvements Ru : rutilisation

Productions = P+D+Ru Consommation finale = C+ Pe2++Re = P-pe1-Rr

Le schma 2 illustre lensemble des variables considrer pour une bonne connaissance du systme dutilisation des eaux.

Lapprovisionnement en eau est la somme des volumes des eaux livres aux utilisateurs et des prlve-ments nets d'eau pour une auto- approvisionnement.

Lapprovisionnement se rfre aux structures dutilisation (secteurs dutilisation) et aux filires dapprovisionnement avec ou sans agent intermdiaire.

Les utilisations sont toutes les activits sociales ou conomiques qui rendent leau utile en faisant usage. Elles se rpartissent classiquement en diffrents secteurs : alimentation des collectivits, notamment des usagers domestiques, agriculture irrigue, industries non desservies, production thermo- lectrique sans exclure des utilisations in situ. Elles dsignent aussi, comme intitul de statistiques, les quantits deau utilises dans tel secteur ou territoire dfini durant une priode donne, cest dire les volumes deau reus ou acquis par les usagers et mis en usage, sans prjuger priori du degr dutilit ou de performance dutilisation. Ces quantits nquivalent pas celles prleves ou produites. Une partie peut tre perdue par transport ou non utilise, surtout dans les secteurs des collectivits et de lagriculture qui disposent dimportants systmes de distribution. Les pertes et les fuites doivent tre soustraites du total dans des systmes desservis.


29

Les utilisations deau

En plus de sa limitation quantitative due au dsquilibre climatique qu'a connu le Maroc ces deux derni-res dcennies (irrgularit dans le temps, scheresse), les activits humaines, conomiques et rcrati-ves consomment de plus en plus d'eau en l'exposant diffrents types de pollutions.


30

Les utilisations deau

Utilisations par les collectivits : Elles comprennent les utilisations domestiques, celles des services publics et municipaux et celles des entreprises industrielles et tertiaires desservies par le rseau.

Utilisations agricoles : Principalement des fins d'irriga-tion : application artificielle de leau sur les terrains pour faciliter la croissance des cultures et des pturages. Peut tre ralis par pulvrisation deau sous pression sur les terres concernes (irrigation par pulvrisation) ou dversement deau sur les terres concernes irrigation par inondation . - accessoirement pour l'levage ou l'aquaculture (ex-situ).

Utilisations par des industries non desservies: utilisations d'eau des industries non desservies par le rseau public mais qui s'auto- approvisionnent. Elles compren-nent des usages varis (processus de fabrication, lavage, incorpora-tion aux produits, refroidissement). En cas de recyclage, les volumes d'eau compts sont seulement des "appoints".

Eaux de refroidissement : les eaux qui sert la production d'lectricit et qui sont restitues et utilises en aval pour l'irriga-tion.

Eaux uses restitues aprs utilisation : eaux prleves dune source deau douce quel-conque, non consommes et rejetes aprs utilisation. Ce sont principalement les eaux uses des collectivits et industries. Elles sont restitues quand elles sont rejetes dans le milieu natu-rel car elles sont disponibles. Ces rejets retournent au systme de ressource et peuvent tre utili-ses l'aval. Les pertes deau en cours de transport entre le lieu de prlvement et le ou les lieux dutilisation ne sont pas prises en considration.

Eaux uses rejetes en mer : eaux prleves dune source deau douce quelconque, non consommes (volumes des eaux uses) et rejetes directement en mer aprs utilisation.

Evolution des utilisations (millions de m3 par an)

1998 1999 2000 2001 2002

Utilisations pour les collectivits : eau potable (1) 518 515 523 531 550

- Dont secteur domestique (1) 346 352 358 365 378

Utilisations pour lagriculture (2) 3 200 2 982 2 384 2 150 3 150

Utilisations pour le refroidissement des centrales thermiques (2) 4 332 3 161 4 069 . .

(1) Consommation deau potable en milieu urbain (2) Donnes en termes dannes hydrologiques Sources : ONEP leau potable et DGH pour lirrigation et la production de llectricit


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Mesures prises pour la gnralisation de laccs leau pota-ble :

- Alimentation en eau potable des douars limitrophes des adduc-tions rgionales de lONEP.

- PAGER :

Programme dApprovisionnement Group en Eau potable des populations Rura-les ; mis en place en 1995 par LONEP et la DGH, avec le concours des ministres de la Sant et de lAgriculture.

Le taux de branchement en milieu urbain en 2003 atteint 88%, soit une population branche de 15.2 millions dhabitants.

Lanalyse de lvolution des statisti-ques de la consommation de la col-lectivit en milieu urbain fait ressortir une lgre tendance la hausse. Cependant, la dotation de la popula-tion branche a connu une baisse considrable en passant de 101 l/hab/jour en 1990 75 l/hab/jour en 1997, ceci peut sexpliquer par les rajustements tarifaires qui ont incit les usagers une meilleure rationa-lisation de la consommation.

Evolution de l'utilisation de l'eau par secteur

0 2 4 6 8

10

1994 1995 1996 1997 1998 Collectivits : eau potable Agriculture Centrales thermiques th i

Km 3

En outre, la baisse de la consom-mation administrative a t amorce partir de 1995 et ceci suite cer-taines mesures appliques telles que lquipement des habitations administratives de compteurs indivi-duels et linstauration du systme de paiement par vignettes pour les abonns administratifs.

En ce qui concerne le milieu rural, lalimentation en eau potable par des systmes appropris a connu une progression soutenue pour at-teindre 55% en 2003 grce la prise de plusieurs mesures visant la gnralisation de laccs leau potable.

Le volume deau destin la satis-faction de la demande pour lirrigation ou la production de llectricit est nettement dpen-dant de la situation pluviomtrique annuelle. La dcennie 90 a t ca-ractrise par une succession dannes dfavorables, en particu-lier pour lanne hydrologique 1998-1999, qui

tait trs dficitaire en apport deau de 76% par rapport la normale, ce qui explique la baisse du volume turbin. Cependant, lanne 1996-1997 tait une bonne anne pluviale (trs hu-mide), et cette situation sest r-percute positivement sur le vo-lume des lchers des barrages pour les besoins dirrigation ou de production dlectricit.

Mthodes Le taux de branchement est dfini par le produit du nombre dabonns particuliers et du nombre moyen de personnes par branchement rapport la popu-lation totale.

Les dotations de la population branche, administratives et industrielles en (l /h /j) sont estimes selon les formules sui-vantes :

dot.pop.bran = cons.pop.bran/pop concerne

dot.admin = cons.admin/pop.totale dot.ind = cons.ind.bran/pop.totale

Les utilisations deau pour lagriculture correspondent ici au volume des lchers des barrages destins lirrigation incluant les pertes au cours des transports.

Les utilisations deau pour le refroidissement des centrales thermiques correspondent ici au volume deau turbin pour laproduction de llectricit.


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Taux de branchement au rseau dassainissement et de traitement des eaux uses

Cet indicateur appartient la liste nationale des indicateurs de dveloppe-ment durable

Source : Ministre de lIntrieur

Le taux de branchement au rseau dassainissement est le pourcentage de mnages branches ce rseau par rapport au nombre total des m-nages.

Le taux de traitement des eaux uses est le pourcentage de villes et centres urbains bnficiant d'une station de traitement des eaux uses par rapport au nombre total des villes et centres urbains.

En matire dassainissement, les indicateurs montrent que la quasi-totalit des grandes et moyennes villes disposent dun rseau dassainissement collectif. Cependant, certains quartiers sont encore assai-nis en systme autonome. Le taux de raccordement global au rseau dassainissement pour la totalit des centres urbains, avec cependant des disparits notables selon la taille des villes, est pass de 70% en 2002 91% en 2005.

Plusieurs facteurs de dveloppement socio-conomique influencent direc-tement ou indirectement le taux de branchement au rseau dassainissement :

- rpartition spatiale de la population (urbaine et rurale); - paramtres socio-conomiques (taux daccroissement conomique, taux damlioration du niveau de vie des mnages etc.) ; - occupations de lespace urbain (sur-face urbanise : grandes villes, villes moyennes, petits centres etc.) ; - les tissus socio-conomiques des espaces urbaniss (immeubles, villas, bidonvilles, etc.). Le contexte socio-conomique est un lment cl dans lamlioration des conditions hygini-ques et sanitaires, travers la ralisa-tion des rseaux dassainissement conditionns par les besoins qui se sont manifests, les objectifs et les moyens techniques disponibles.

Les volumes annuels des eaux uses urbaines rejetes ont fortement aug-ment au cours des dernires dcen-nies. Ils sont passs de 48 Millions de m en 1960, environ 600 Millions de m en 2005.

Le taux d'quipement en stations de traitements est un indicateur qui renseigne sur le dveloppement durable. Le rejet des eaux uses non traites a des impacts ngatifs sur le sol, l'eau continentale superfi-cielle et souterraine, les eaux cti-res, et par consquent sur le milieu naturel, la sant et le cadre de vie de la population.

Les dispositifs dpuration destins la lutte contre la pollution par les eaux uses urbaines sont absents ou insuffisants. Actuellement, le Maroc dispose de 63 stations dpuration dont 26 sont seulement fonctionnelles. La population des-servie par lensemble de ces sta-tions, reprsente moins de 8% de la population urbaine du pays.

Mthodes Le secteur de lassainissement qui comporte la collecte des eaux uses, leur dpollution et restitution au milieu naturel, est une responsabilit des collectivi-ts locales depuis la promulga-tion du dahir n 1-76-583 du 30 septembre 1976 et la Charte Communale rvise en 2002 relative lorganisation commu-nale et la gestion des services publics communaux, notamment les secteurs de leau et de lassainissement liquide.

Lassainissement dans les gran-des villes est du ressort des municipalits sous la tutelle du Ministre de lIntrieur (gestion par des rgies municipales ou gestion dlgue des q concessionnaires privs).

Lassainissement dans les petits et moyens centres urbains est de la responsabilit des commu-nes qui peuvent le dlguer lONEP (Office National de lEau Potable) ou tout autre opra-teur.


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Taux denvasement des barrages

Cet indicateur appartient la liste nationale des indicateurs de dveloppe-ment durable Source : Secrtariat dEtat Charg de lEau

Cet indicateur renseigne sur la pro-blmatique de lenvasement des bar-rages, de la dgradation des bassins versants et du taux de mobilisation des ressources en eau. Une probl-matique qui compromettent la mobili-sation et la gestion des ressources en eau.

Chaque anne lenvasement diminue la capacit totale des infrastructures hydrauliques nationales. Ces pertes de capacit sont estimes 50 Mm3/an (quantit deau ncessaire pour irriguer 6 000 ha/an), soit une diminution de 0,5% par an. Le volume total envas est valu prs de 830 Mm3, ce qui reprsente prs de 8% de la capacit totale des barrages.

Lanalyse des pertes de capacit ob-serves au niveau des vingt cinq grands barrages-rservoirs montre que : - six retenues sont envases plus de 40% de leur capacit initiale, - six retenues sont envases de 20 40% de leur capacit initiale, - les autres barrages subissent une perte de capacit infrieure 20%.

Ces donnes illustrent limportance que revt la lutte contre lenvasement pour permettre une exploitation dura-ble des ouvrages hydrauliques et pour une meilleure mobilisation des res-sources hydriques.

Mthodes Cet indicateur mesure le volume de vase (apports solides) par rapport la capacit totale du barrage. Formule : (V/C) x 100 V : volume de flux annuels des apports solides C : capacit totale du barrage


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Envasement des barrages au Maroc (1999)

Ordre de priorit Superficie B. Versant

Km

Capacit de la

retenue Mm

Envase-ment

annuel Mm/an

Pertes aval MDH

Superfi-cies

risque (%) Total

Dgrada-tion spci-

fique t/ha/an

Pertes amont MDH

Total Pertes MDH

Mohammed V 49920 465 10 1185 83% 3 630 1815 Al Wahda 6153 3730 18.5 0 83% 20 1462 1462 Hassan I 1670 254 2.9 145 71% 26 607 752 Moulay Youssef 1441 175 2.6 281 75% 27.06 454 735 Oued El Makhazine 1820 772 4.6 103 76% 37.91 627 730 Idriss I 3680 1173 2.2 0 87% 8.97 659 659 Allal El Fassi 5765 81 1.2 0 50% 20 629 629 El Kansera 4540 265 1.4 108 87% 4.63 478 586 Bine El Ouidane 6400 1300 5 0 83% 11.72 549 549 Mansour Ed Dahbi 15000 505 4.7 169 85% 4.7 221 390 Med Ben A Khattabi 780 34 1.3 118 80% 25 198 316 Lalla Takerkoust 1707 68 0.5 39 81% 4.39 254 293 Sidi M. B. Abdellah 9800 477 1.7 0 50% 2.6 258 258 Youssef Ben Tach-fine 3784 303 1.43 41 85% 8.32 147 188

Aoulouz 4500 100 2.1 49 3.2 78 127 Al Massira 28500 2747 2.5 0 66% 1.32 118 118 Hassan Eddakhil 4400 343 1.17 34 85% 3.99 79 113 Ibn Batouta 178 36 0.56 80 60% 47.19 33 113 Nakhla 107 6 0.3 65 71% 42.06 35 100 Abdelmoumen 1300 213 0.23 0 75% 2.65 55 55 Hachef 220 300 0.5 0 60% 26.5 55 55 Melleh 1800 8 0.15 12 5% 0 0 12 Total 65.54 2429 331.21 7619 10048

Source : Ministre de lAmnagement du Territoire, de lEau et de lEnvironnement (REEM, 2001)


35

Taux denvasement des barrages Capacit de Envasement Envasement Bassins Barrage la retenue 2003 2004 Mm3 Mm3/an Mm3/an Loukkos, Tang- Nakhla 4,9 0,2 0,2 et Ctiers Mditer- Smir 41,9 0,2 0,3 M B A . Al Khattabi 26,6 1 1,1 Joumoua 6,5 0,5 09-avr 300 0,5 2 Ibn Battouta 33,9 0,6 0,6 Oued El Makhazine 724 3,2 4,1 Moulouya Mohamed V 383 11,6 11,2 Hassan II 125 5,3 5,3 Injil 12,5 0,5 Sebou Al Wahda 3712,1 11 3,6 Idriss 1er 1156,8 1,9 2,6 Allal El Fassi 69,6 3,6 1,7 El Kansera 230,5 1,2 1,8 Bab Louta 35,5 0,3 Sidi Chahed 169 0,3 0,3 Sahal 62 0,5 Bouhouda 55 0,3 Asfalou 316 0,5 Bou Regreg Sidi M. B. Abdellah 441,5 2,5 2,5 El Mellah 5 0,3 0,3 Oum Er Rbia Al Massira 2744 3,1 3,1 Bin El Ouidane 1253,4 4,5 5,2 Hassan I 245 2,5 2,5 Moulay Youssef 161 2,5 2,5 Tensift Lalla Takerkoust 60,6 0,2 0,7 Souss - Massa Youssef Ben Tachfine 301,8 0,8 0,8 Abdelmoumen 201,1 0,1 1,1 Aoulouz 108,2 1,2 1,2 Draa, Ziz Mansour Eddahbi 445,3 4,8 5 Hassan Addakhil 326,8 1,2 1,2 Autres petits barrages

6,5

Total 64,3 70 Donnes non disponibles Source : Ministre de lAmnagement du Territoire, de lEau et de lEnvironnement


36

Qual i t des eaux

37

Qualit des eaux

Qual i t des eaux

38

Qual i t des eaux

39

Qualit des eaux de rivires slectionnes

Impacts des rejets des huileries (margines) sur

la qualit des eaux de Sebou

La slection des principales rivires drainant les plus grands bassins hydrologiques permet davoir une reprsentation quilibre de la qualit de l'eau dans le pays. Un rseau de mesure efficace est nces-saire pour donner une indication sur la composition de leau et les tendances observes dans le temps.

En raison de lintrt croissant accord la sauvegarde des ressources naturelles, le Maroc a adopt des systmes de paramtres physico-chimiques et/ou biologiques conformes ceux adopts au niveau inter-national, et ce, pour unifier lapprciation de la qualit de leau et rendre les donnes changeables.

Qual i t des eaux

40

Qualit des eaux de rivires slectionnes

.

La connaissance de la qualit d'eau est base sur la surveillance de nombreux paramtres tels que:

Oxygne Dissous, Saturation d'Oxygne, DBO, DCO pour la pollution organique;

Azotates et Phosphore pour la pollution par les engrais;

Concentration de Mtaux pour la pollution industrielle.

Les niveaux suffisants d'oxygne dissous sont une condition pour la diversit de la faune et la flore.

La Demande Biochimique en Oxygne (DBO) est la quantit d'oxygne dissous utilise dans des conditions spcifiques (20C, 5 jours) par l'oxydation biologique de matire organique ou inorga-nique prsente dans l'eau.

La Demande Chimique en Oxy-gne (DCO) (K2Cr2O7) est la quantit d'oxygne utilise dans des conditions spcifiques par l'oxydation chimique par le bi-chromate de matire organique ou inorganique prsente dans l'eau.

Qualits des eaux de rivires slectionnes

Unit Rivire Oum Er Rbia

(janvier 2001)

Rivire Loukkos

(avril 2001)

Rivire Sebou

(avril 2001)

Station de mesure Aval rejet Tadla Aval Sunabel Dar el Arsa

Temprature C

Acidit pH

oxygne dissous mg O2/l 10.1 7.4 0.16

Saturation en oxygne % ... ...

DBO (20C,5d) mg O2/l 3.87 1.4 60

DCO (K2Cr2O7) mg O2/l 19.2 21.12 378.2

Azote Total (NH4+) mg N/l 0.14 0.441 14.4

Phosphores Total mg P/l 1.085 0.238 3.83

METAUX (f)

Pb

mg Cu/l

...

...

... Donne non disponible Source : Direction Gnrale de lHydraulique

Qual i t des eaux

41

LPEE :

Laboratoire Public dEssais et dEtudes.

Les analyses et valuations des pa-ramtres de qualit, faites laval des rejets des oueds Oum Er-Rbia et Loukkos rvlent que les eaux sont de bonne qualit, et par consquent sont considres comme exemptes de pollution et aptes satisfaire les usages les plus exigeants.

Demandes en oxygne et oxygne dissous dans 3 rivires

marocaines(en 2001)

0

50

100

150

200

250

300

350

400

Oum Er Rbia Loukkos Sebou

mg

O2/

L

Oxygne dissous DBO DCO

Cependant, ceux de Sebou, au ni-veau de Dar el Arsa (aval immdiat des rejets urbains), dpassent de loin la valeur maximale fixe dans la classe 4 (qualit mauvaise), pour au moins un paramtre. Les eaux sont donc de trs mauvaise qualit, et sont considres comme inaptes la plu-part des usages.

Rpartion des stations d'eau de surface par niveau de qualit (en

2001)

Excellente6%

Bonne40%

Moyenne9%

Mauvaise26%

Trs Mauvaise

19%

Au niveau national, la qualit des eaux de surface observe durant lanne 2000-2001 a t bonne et excellente au niveau de 46% des stations de mesures et moyenne au niveau de 9 %. Par contre, elle a t classe dgrade au niveau de 45 % des stations chantillonnes.

Mthodes Le suivi de la qualit des ressour-ces en eau de surface se fait au niveau des stations dchantillonnage conues en fonction des connaissances sur les sources de pollution.

Le rseau actuel de surveillance des eaux de surface compte 60 stations primaires, 113 stations secondaires et 36 stations de rete-nue de barrages. Les prlve-ments et les analyses deau sont effectus selon le planning des campagnes de mesure par les observateurs de la Direction R-gionale de lHydraulique ou du LPEE. Ces analyses sont faites selon des mthodes normalises. La qualit globale est dtermine sur la base du paramtre le plus dfavorable de la grille de qualit simplifie.

La frquence de prlvement est fixe selon les types de stations et selon les bassins. Elle est men-suelle pour le rseau primaire du bassin de Sebou ; trimestrielle pour le Loukous et la Moulouya ; semestrielle pour le rseau com-plet des eaux de surface et souter-raines.

Les principales analyses effec-tues sont :

- le contrle systmatique et priodique de la qualit organique, bactriologique et minralogique,

- le contrle des substances toxiques et dautres l-ments divers en aval des rejets industriels.

Qual i t des eaux

42

Qualit des eaux de lacs slectionns

Leutrophisation affecte la plupart des lacs. La remise en tat des lacs eutrophiss requiert la rduction des inputs de phosphore et dazote. La slection des principaux lacs permet davoir une reprsentation quilibre de la qualit d'eau dans le pays.

Qual i t des eaux

43

Qualits des eaux de lacs slectionns

La connaissance de la qualit d'eau est base sur le suivi de plusieurs indicateurs tels que:

Oxygne Dissous, Saturation d'Oxygne, DBO, DCO pour la pollution organique;

Azotates et Phosphore pour la pollution par les engrais;

Concentration de Mtaux pour la pollution industrielle.

Les niveaux suffisants d'oxygne dis-sous sont une condition pour la diversi-t de la faune et la flore.

La Demande Biochimique en Oxy-gne (DBO) est la quantit d'oxy-gne dissous utilise dans des conditions spcifiques (20C, 5 jours) par l'oxydation biologique de matire organique ou inorganique prsente dans l'eau.

La Demande Chimique en Oxygne (DCO) (K2Cr2O7) est la quantit d'oxygne utilise dans des condi-tions spcifiques par l'oxydation chimique par le bichromate de ma-tire organique ou inorganique pr-sente dans l'eau.

Qualit des eaux de lacs slectionns

Unit Lac Al Massira

(Janvier 2001)

Lac O. Makhazine

(Aril 2001)

Lac Al Wahda

(Mai 2001)

Superficie du bassin Km 28 500 1 820 6 153

Capacit normale 106 m3 2 760 773 3 800

Temprature : milieu

fond

C 15.0

15.0

16.6

14.9

16.0

16.0

Acidit : milieu

fond

pH 7.74

7.88

8.1

7.7

8.47

8.46

Conductivit : milieu

fond

s/ cm 1 320

1 33O

380

395

763

764

oxygne dissous : milieu

fond

mg O2/l 11.3

9.95

7.10

6.40

7.0

6.7

Azotes Total : milieu

fond

mg N/l 0.007

0.004

0.054

0.114

0.009

0.024

Chlorophylle a : milieu

fond

g / l 13.88

10.95

0.53

0.27

0.0

0.0

Phosphore Total : milieu

fond

mg P/l 0.035

0.035

0.035

0.085

0.45

0.675

METAUX (Fe) : milieu

fond

mg / l 0.197

0.1

0.134

0.173

0.503

2.03

Source : Direction Gnrale de lHydraulique

Qual i t des eaux

44

LPEE : Laboratoire Public dEssais et dEtudes.

Lvaluation de la qualit globale des eaux de lacs au niveau des retenues des barrages se base sur une grille de qualit spcifique. Les rsultats des analyses effectues au milieu et au fond des retenues des barrages font ressortir les conclusions suivan-tes :

La Temprature au niveau des lacs de retenues varie entre 15 et 6.6 C. Les pH des eaux sont lgrement basiques et les valeurs enregistres oscillent entre 7.74 et 8.47.

LOxygne dissous : globalement les eaux de ces retenues sont bien oxygnes.

La conductivit est excellente pour le barrage Oued Makhazine, bonne pour le barrage Al Wahda et moyenne pour le barrage Al Massira.

Concentration de phosphore et d'azote au fond des 3 lacs

(en 2001)

0

0,1

0,2

0,3

0,4

0,5

0,6

0,7

0,8

Phosphore total Azote total

mg/

L

Al Massira O. Makhazine Al Wahda

La qualit azote en termes de NH4+ des diffrentes retenues de barrages (en milieu) est excellente. En effet, les concentrations enregis-tres sont infrieures la valeur maximale admissible pour une eau potable, fixe 0.1 mg / l.

La qualit phosphore observe est excellente pour les retenues des barrages Al Massira et Oued Mak-hazine (les teneurs en phosphore total sont infrieures 0.1 mg/L). Cependant, les teneurs en phos-phore total pour le barrage Al Wahda au milieu et au fond sont respective-ment de lordre de 0.45 et O.675 mg/l (eau de moyenne et de mauvaise qualit phosphore).

Pour les retenues des barrages Oued Makhazine et Al Wahda, la qualit en termes de chloro-phylle a est excellente (teneurs en chlorophylle a sont infrieures 2.5 g/l). Par contre, elle est moyenne pour le barrage Al Massi-ra.

Dune manire globale, la dgrada-tion de la qualit des eaux des rete-nues des barrages est due essen-tiellement une augmentation des teneurs du phosphore total, de la conductivit, de la chlorophylle a et une diminution du taux de loxygne dissous.

Mthodes Le suivi de la qualit des eaux des retenues des barrages se fait au niveau des stations dchantillonnage conues en fonction des connaissances sur les sources de pollution.

Le rseau actuel de surveil-lance des eaux de lacs compte 36 stations de retenue de barra-ges. Les prlvements et les analyses deau sont effectus selon le planning des campa-gnes de mesure par les observa-teurs des Agences de Bassins Hydrauliques ou du LPEE. Ces analyses sont faites selon des mthodes normalises. La quali-t globale est dtermine sur la base du paramtre le plus dfa-vorable de la grille de qualit spcifique utilise au niveau des retenues de barrages.

La frquence de prlvement est fixe selon les types de stations et selon les bassins. Les princi-pales analyses effectues sont :

- le contrle systmatique et priodique de la qualit orga-nique, bactriologique et minra-logique ;

- le contrle des substan-ces toxiques et dautres l-ments divers en aval des rejets industriels.

Ressources en so l e t fo r ts

45

Ressources en sol et forts


46


47

Utilisation des sols

L'observation de l'utilisation des sols est un des moyens les plus directs d'tudier les pressions sur lenvironnement et les changements de sa qualit. Ces changements, mesurs sur diverses priodes de temps, peuvent montrer dans quelle mesure l'homme a modifi cette ressource fondamentale du pays qu'est le sol, et ce pour des usages tels que l'agriculture, la sylviculture, l'industrie, les tablissements com-merciaux, les agglomrations humaines, les transports, les loisirs, l'limination des dchets, etc.


48

Utilisation des sols

Cet indicateur appartient la liste nationale des indicateurs de dveloppement durable

Par dfinition, la catgorie au-tres terres inclut : les terrains btis et terrains connexes, les zones humides, les terrains natu-rels ouverts avec vgtation particulire, les espaces naturels ouverts sans vgtation ou avec peu de vgtation et les eaux, rpertoris dans la classification EUROSTAT mais dont le dtail nest disponible que pour les zones ctires du Maroc. (Voir fiche spciale en fin de chapitre).

Au Maroc, les donnes disponi-bles sur lutilisation des sols concernent les catgories sui-vantes :

Les terres agricoles incluent les terres labourables et les cultu-res permanentes.

Les forts et autres terrains boiss prennent en compte les forts (dont la "couverture fores-tire" reprsente gnralement plus de 20 ou 10 % de la superfi-cie) ainsi que les terres poss-dant certaines caractristiques forestires mais ne rpondant pas la dfinition de "forts".

Dans la classification du Ministre de lAgriculture, du Dveloppement Rural et des Eaux et Forts, lessentiel des autres terrains boiss est constitu de matorral et des steppes alfatires. Dans la classification dEUROSTAT les terrains dalpha sont in-clus dans la catgorie prai-ries et pturages perma-nents des terres agricoles.

Les autres terres re-groupent tous les terrains non classs dans les deux catgories prcdentes : les parcours dsertiques, les terres improductives et les hautes montagnes.

Utilisation des sols (en km2) 2001 2002 Terres agricoles 89 800 89 750 Forts & autres terrains boiss 90 708 90 884 Autres terres 530 342 530 216 Total national 710 850 710 850

Source : Haut Commissariat aux Eaux et Forts et la Lutte Contre la Dsertification. Ministre de lAgriculture, du Dveloppement Rural et des Pches Maritimes.


49

(1) MADRPM : Ministre de lAgriculture, du Dveloppement Rural et des Pches Maritimes. (2) SAU : Surface Agricole Utile.

Sur une superficie totale de 71.1 millions dhectares, le Maroc dis-pose denviron 9 millions dhectares de terres de culture, auxquels il faut ajouter environ 9 millions dhectares de forts (dont 3.7 millions dhectares dalpha). Le reste (53.6 millions dhectares) est constitu essentiellement de terres de par-cours.

Evolution de l'utilisation des sols au Maroc entre 2001 et 2002

8.98.928.948.968.98

99.029.049.069.089.1

Terres agricoles Forts

mill

ions

d'h

a

2001 2002

Lagriculture joue un rle important dans lconomie nationale. En effet, prs de la moiti de la population du pays vit dactivit relevant de ce secteur.

Le dernier recensement agricole ralis par le MADRPM (1) fait res-sortir que la SAU (2) occupe prs de 9.1 millions dhectares en 2002. Prs de la moiti des terres cultiva-bles sont situes dans des zones qui reoivent une pluviomtrie an-nuelle moyenne infrieure 400 mm. Cette pluviomtrie ne permet qun systme de culture prcaire haut risque, bas sur lalternance crale/jachre. Les 50% restant, o les conditions cli-matiques sont relativement favora-bles, sont cultivs principalement en crales, lgumineuses, fourra-ges et arbres fruitiers.

La SAU au Maroc a volu entre 1974 et 2002 de prs de 24.3%, soit une extension de 1.8 millions dhectares en 28 ans (1). Cette ex-tension concerne principalement les terres prives (Melk) reprsen-tant 23% et les terres collectives pour un taux de 53%.

Le domaine forestier reprsente 12.6% du territoire national, rpar-ti entre les forts naturelles (59%) etlalfa (41%). Il est situ en ma-jeure partie dans le climat semi-aride et sub-humide.

Les parcours couvrent une su-perficie approximative de 53 millions dhectares et ont pour la plupart un statut juridique col-lectif. Ils occupent de vastes es-paces gnralement steppiques. Ces steppes (climat aride, semi-aride et saharien) occupent plus de 90% de la superficie totale des parcours.

Mthode Le MADRPM (1) ralise chaque anne une enqute sur loccupation du sol. Il s'agit d'une enqute par sondage arolaire dont la base est labore sur des cartes topographiques, des car-tes thmatiques, des photogra-phies ariennes des photo-plans (zones amnages pour l'irriga-tion) et dans certains cas sur des images satellitales. La mthode arolaire est utilise pour le ti-rage des chantillons qui servent de support la ralisation des diffrentes enqutes effectues par le Ministre de l'Agriculture en matire de statistiques agrico-les.

Le principe de la stratification consiste dcouper la zone d'tude en groupes homognes appels strates. Lorsque les cartes sont anciennes, l'actuali-sation des informations qu'elles portent est alors ncessaire.

Au Maroc, et selon le paysage agricole existant, huit strates ont t fixes par convention : cultu-res irrigues, non irrigues, plan-tations fruitires, forts, parcours et linculte, petites villes, grandes villes et gros villages (douars).

Le tirage de l'chantillon base arolaire est un tirage probabi-lits gales.


50

Dgradation des sols

Le sol est une ressource naturelle limite, dont la gense demande des centaines voir des milliers d'an-nes. Cette ressource est la base d'activits socio-conomiques (agriculture, pastoralisme, ..) et assure galement des fonctions cologiques de premier ordre : maintien de la vgtation, drainage/infiltration de l'eau, etc.

Limpact de la dgradation des sols sur les terres agricoles est souvent norme en termes de superficie affecte de quantits de sol perdues mais aussi en termes de pertes de potentiel agricole.

La conservation et la gestion rationnelle et cologique du sol, et sa protection contre les facteurs d'rosion, de salinit et de dsertification sont la base du dveloppement durable au Maroc.


51

Dgradation des sols Cet indicateur appartient la liste nationale des indicateurs de dveloppe-ment durable

(1) le plan natio-nal damnagement des bassins ver-sants a couvert une superficie tudie de 150 mille Km, sur une superficie totale des bassins ver-sants de 200 mille Km.

Ce chapitre vise fournir des don-nes sur la dgradation des sols par lrosion, la salinit ou par dautres processus de dgradation et de d-sertification au Maroc.

La superficie affecte par l'rosion hydrique et la quantit de sol perdu en tonnes par an sont prsentes dans le tableau (1) suivant par bassin versant.

Superficie affecte par l'rosion hydrique (mille km) et pertes annuelles (millions de tonnes/an) par bassin versant - 1995

Rgion Superficie affecte (mille km2) Pertes (millions de tonnes/an)

Rif Occidental 11 38 Rif Oriental 9 3 Pr Rif 7 10 Moyen Atlas 2 1 Haut Atlas 80 24 Anti Atlas 10 1 Reste du pays 6 23

Ensemble du Maroc 125 100

Source : Direction du Dveloppement Forestier


52

RUSLE : Revised Universal Soil Loss Equa-tion = Equation Universelle Rvi-se de Pertes de Sols.

La valeur cono-mique de la pro-ductivit perdue et de la prservation des ressources naturelle surex-ploites consti-tuent les cots de lrosion lamont

Le cot de rem-placement des capacits nces-saires la satis-faction des de-mandes en eau reprsente le cot de lrosion laval.

(*)Une tude au niveau national est en cours de finalisation et concerne le bassin de Souss se trouvant au centre- ouest du Maroc et s'ta-lant sur une superficie de 1.62 millions d'hectars.

Selon les rsultats de ltude du plan national damnagement des bassins versants de 1995 sur lrosion hydri-que, les zones risques rosifs re-prsentent 75% des superficies tota-les et les zones risques importants ncessitant des amnagements cou-vrent 25% de ltendue totale.

Lrosion hydrique engendre des per-tes annuelles en terres estimes quelques 100 millions de tonnes.

Les cots induits par les mcanismes drosion ( lamont et laval du site rod) donnent une ide plus prcise de lampleur du phnomne. Daprs la Direction du Dveloppement Fores-tier, le cot total actualis des ph-nomnes drosion slve 10 048 millions de dirhams.

Lrosion olienne est surtout active dans les rgions sud-est et sud-ouest. En effet, le Maroc est expos en per-manence aux vents du sud (chergui et sirocco). Les superficies susceptibles dtre affectes par lrosion olienne peuvent atteindre 13 000 km, soit toute la superficie des terres sableu-ses.

Pertes annuelles en sols par bassin versant des l'rosion

hydrique

0

5

10

15

20

25

30

35

40

Rif

Occ

iden

tal

Rif

Orie

ntal

Pr

Rif

Moy

enA

tlas

Hau

t Atla

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Ant

i Atla

s

Res

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ys

mill

ions

de

tonn

es /a

n

Les superficies des sols touches par la salinisation sont de lordre de 500 000 ha. Cependant, ce phno-mne est amen prendre de lampleur avec lextension des super-ficies irrigues et lintensification agri-cole.

La dsertification (*) et son corollaire la scheresse ne sont pas des ph-nomnes nouveaux. Mais la dsertifi-cation sest cependant tendue en raison de la croissance dmographi-que et de la pression exerce par lhomme sur les ressources naturelles pour la satisfaction de ses besoins. Il

est estim que 92% du territoire national est menac par la dsertifi-cation.

Mthodes La mthode dvaluation des superficies touches par lrosion est base sur lobservation di-recte sur le terrain et sur linterprtation des photos a-riennes. Ceci permet de classer les diffrents processus rosifs, les formes et les zones drosion.

La mthodologie utilise pour valuer les pertes en terres la parcelle se base sur le modle de RUSLE (t/ha/an).

Lvaluation des quantits de sdiments produits lexutoire des sous bassins se base sur le modle de Williams (en t/an).

La part des pertes lies lrosion en amont est approche en appliquant la production potentielle (value en utilisant la fonction de production dvelop-pe par la FAO-1980) un coeffi-cient de rabattement qui est fonc-tion de lintensit de lrosion et du type doccupation des sols.

Llaboration de cartes de sensi-bilit la dsertification savre un outil incontournable pour le suivi et le contrle de cette forme de dgradation des ressources naturelles. Elle se base sur un systme de classement param-trique connu sous le nom de MEDALUS (CE, 1999) qui concerne lvaluation de la dser-tification et lutilisation des terres dans les pays mditerranens du Nord. Le systme repose sur le calcul dun indice de sensibilit la dsertification (ISD) qui est obtenu en superposant quatre autres indices : indice de qualit de sol (IQS), indice de qualit de la vgtation (IQV), indice de qualit du climat (IQC) et indice de qualit du systme damnagement des terres (IQ-SA). ISD =(IQS x IQV x IQC x IQSA) 1/4


53

Forts

La fort marocaine est soumise de nombreuses pressions notamment les incendies de forts. La pres-sion foncire, au dfrichement pour lutilisation agricole et lurbanisation sont autant de facteurs qui contribuent la dgradation des forts.

La connaissance de la structure de la fort permet de mieux valuer les capacits de production et les risques de dgradation.


54

Forts

Le tableau suivant prsente la struc-ture de la couverture forestire en grandes catgories.

Forts de rsineux (conifres) dont au moins 75% du volume sont consti-tus par des conifres entrant dans la catgorie des Gymnospermes tels que le sapin (Abies), le cdre (Ce-drus), le mlze (Larix), l'picea (Pi-cea), le pin (Pinus), etc.

Forts de feuillus dont au moins 75% du volume sont constitus par d'espces entrant dans la catgorie des Angiospermes tels que l'rable (Alnus), le htre (Fagus), le peuplier (Populus), le chne (Quercus), etc.

Matorral : en climat semi-arides, elle dsigne une formation vgtale de faible hauteur (moins de 7 m-tres), plus au moins ouverte ou fer-m.

Steppes Alfatires : tendue her-beuse plus ou moins discontinue laissant voir le sol nu entre les touffes dherbes, en majorit grami-nes cepteuses, peu leves, sous climat plus ou moins aride.

Autres forts : forts qui nentrent pas dans les catgories prcden-tes.

Autres terrains boiss : reboisement

Couverture forestire (milliers dha) 1995

Couvert forestier 8 547 - Forts de rsineux 1 028

- Forts de feuillus 2 672

- Matorral 407

- Steppes Alfatires 3 318

- Autres 1 122 Autres terrains boiss 491 Forts et autres terrains boiss 9 038

Source : Direction du Dveloppement Forestier


55

La fort marocaine occupe une place remarquable dans le bassin mditer-ranen, aussi bien par la varit de ses cosystmes forestiers que par la diversit biologique quelle renferme. Elle est aussi une source demploi et de diverses productions forestires, notamment le bois duvre et dindustrie.

La superficie du domaine forestier slve 9.04 millions dha, soit 12.7% du territoire national, rpartie entre les forts naturelles, les nappes alfatires et les reboisements.

Les principales essences forestires

0

100

200

300

400

500

600

Thuy

a

Ch

neli

ge

Gen

vrie

r

Cd

re

Pin

Sapi

n

1000

ha

La fort marocaine est constitue de plusieurs cosystmes forms de formations de feuillus et de conifres, avec des strates dherbaces et darbustes occupant diffrents bioto-pes. Les principales essences fores-tires sont reprsentes par le cdre (133 953 ha), le chne lige (377 450 ha), le thuya (565 798 ha), le genvrier (244 837 ha) et des es-sences secondaires telles que le sa-pin (3 174 ha) et le pin (82 115 ha).

Les plantations artificielles ou reboi-sements couvrent prs de 490 518 ha.

Composition du couvert

forestier en 1995

Autres13%

Rsineux 12%

Matorral5%

Alfa39%

Feuillus31%

Les steppes occupent une place importante dans le milieu naturel marocain, particulirement dans la rgion orientale, essentiellement les steppes dalfa qui couvrent une superficie de 3 318 259 ha, soit, 37% de la couverture vgtale to-tale.

Mthodes La cartographie forestire a t ralise dans le cadre du premier inventaire forestier national partir de linterprtation des pho-tographies ariennes datant de 1980 et qui ont une chelle nomi-nale 1/20000. La stratification du territoire a t effectue selon des critres de stratification fores-tire et dune codification uni-forme lchelle nationale.


56

Dtail de lutilisation des sols dans les zones cti-res du Maroc : exemple du projet MEDGEOBASE

La structure de l'utilisation des sols par grande catgorie se prsente comme suit :

Les terres agricoles ou vo-cation agricole sont toutes les terres affectes la mise en valeur agricole ou pastorale et celles susceptibles de justifier une exploitation agricole ou pastorale rentable aprs une ou plusieurs oprations damnagement ou damlioration foncire.

Les Forts prennent en compte les terres dont la "couverture forestire" reprsente gnra-lement plus de 20 % de la su-perficie et dans certains cas plus de 10 %.

Les autres terrains boiss comprennent les terres poss-dant certaines caractristiques forestires mais ne rpondant pas la dfinition des "forts" ci-dessus.

Terrains btis et terrains connexes regroupent tous les terrains occups par les habita-tions, les routes, les mines et

les carrires et toutes autres installations, y compris leurs espaces annexes, utiliss pour la poursuite d'activits humaines. Sont inclus galement certains types de terrains ouverts (non btis) qui sont troitement lis ces activits, tels que les d-charges, les terrains l'abandon dans les zones bties, les dpts de ferraille, les parcs urbains et les jardins, etc. Sont exclus les terrains occups par les bti-ments, cours et annexes de ferme dissmins.

Les terrains occups par des villages en habitat regroup ou des localits rurales du mme type sont inclus.

Les zones humides sont for-mes par les zones non boises inondes partiellement, temporai-rement ou en permanence par de l'eau douce, saumtre ou sale, recouvrant des tourbires basses ou hautes. L'eau peut tre sta-gnante ou courante, et la profon-deur est en gnral faible, no-tamment s'il s'agit d'eau sale. Au Maroc, ces zones stendent sur 35.000 ha et sont au nombre

de 43 (Plan d'Action National pour l'Environnement -Juillet 2000).

Terrains naturels ouverts avec vgtation particulire sont couverts par une vgta-tion particulire basse (< 2 m), les tourbires notamment.

Espaces naturels ouverts sans vgtation ou avec peu de vgtation rassemblent les terrains non btis dont la sur-face n'est couverte d'aucune vgtation ou bien est couverte d'une vgtation trs rare, ce qui empche de classer ces terrains dans d'autres rubriques de la classification.

Eaux : Il s'agit de la partie du territoire national considr, qui est couverte par des eaux su-perficielles. Le territoire national prendre en compte est dfini comme la surface dlimite par les frontires terrestres et, ventuellement, par la ligne de base normale (niveau de basse mer) le long des ctes.

Utilisation des sols (Km2) 1995

Terres artificialises 979 Terres arables 49 791 Cultures permanentes 994 Prairies 6 Autres terres agricoles 17 210 Forts 9 607 Autres terrains boiss 9 271 Terres avec peu de vgtation 3 373 Zones humides 195 Eaux intrieures 157 Eaux ctires 143 Total 91 726

Source : Ministre de lAmnagement du Territoire, de lEau et de lEnvironnement


57

La base de donnes gographiques sur loccupation du sol du littoral ma-rocain, issue de ltude MEDGEO-BASE, ralise en 1994, stend sur une superficie denviron 91 700 Km2 de la frontire algrienne lEst jus-qu Agadir au Sud, sur une frange littorale de 60 Km de profondeur.

Rpartition de la superficie MEDGEOBASE par type

d'occupation de sols

1%

54%

1%19%

10%4%

11%

Terres artificialises Terres arablesCultures permanentes Autres terres agricolesForts Teres avec peu de vgtationAutres terrains boiss

Lanalyse des statistiques doccupation du sol issues de cette tude a rvl que les 3 quarts de la superficie totale couverte par ltude sont domins par les terres agricoles, qui sont constitues essentiellement des terres arables : 73 %, et des zones agricoles htrognes( autres terres agricoles) : 25 %.

En ce qui concerne les forts et les milieux vgtation arbustive et/ou herbace (autres terrains boiss), elles occupent un peu plus de 20.5% de la superficie totale MEDGEO-BASE.

Les forts sont domines, en particu-lier, par les forts de feuillus 72.0% et les forts de conifres : 22 %.

Le reste de la surface couverte par ltude est rparti entre :

le tissu urbain :1,1% ;

les espaces ouverts sans ou avec peu de vgta-tion :3,3% ;

les zones humides, les eaux continentales ,les lagunes

littorales et les estuaires re-prsentent moins de 1 %.

Mthodes La mthodologie applique dans llaboration de ltude MED-GEOBASE est base sur les points suivants :

- chelle nominale de tra-vail :1/100 000. ;

- Surface de la plus petite unit cartographie : 25 hectares, soit plus de 15 883 units(polygone) ;

- Donnes satellitales comme information de base ( Landsat TM et Spot) ;

- Nomenclature doccupation du sol hi-rarchise 4 niveaux

Les statistiques portent sur la base complte en lambert 1 tendu, les valeurs (la frquence, la surface et le pourcentage ) labor sous ArcInfo / ArcView


58

Dchets

59

DECHETS

Dchets

60

Dchets

61

Production de dchets par secteur

Dpotoir des dchets industriels proximit de lunit de production

La connaissance des quantits de dchets solides produits par secteur permet de mieux cerner limpact de lactivit humaine en fonction des principaux secteurs conomiques sur lenvironnement et sur la qua-lit de la vie.

Les quantits produites dpendent du niveau conomique du pays, des modes de production et du ni-veau de consommation.

Dchets

62

Production de dchets par secteur

(1) Autres dchets com-prennent pour lanne 2000 les catgories en provenance des branches industrielles suivantes : matriaux de construction (71 200 T), carton et im-primerie (41 200 T) et bois et articles en bois (19 000 T).

(2) Les quantits totales de dchets produits relati-ves 1992 et 1995 ne comprennent pas les d-chets mdicaux.

Le tableau ci-dessous prsente lvolution des principales catgo-ries des dchets solides.

Les dchets: tous rsidus rsultant d'un processus d'extraction, exploi-tation, transformation, production, consommation, utilisation, contrle ou filtration, et d'une manire gn-rale, tout objet et matire aban-donns ou que le dtenteur doit liminer pour ne pas porter atteinte la sant, la salubrit publique et l'environnement.

Les dchets industriels: tous dchet rsultant dune activit in-dustrielle,agro- industrielle, artisa-nale ou d'une activit similaire.

Les dchets municipaux: sont des dchets collects par ou pour une municipalit. Ils com-prennent en plus des dchets mnagers les dchets assimils aux dchets mnagers.

Les dchets mnagers: tout dchet issu des activits des mnages.

Les dchets assimils aux d-chets mnagers: tout dchet provenant des activits conomi-ques, commerciales, artisanales et qui par leur nature, leur com-position, leurs caractristiques, sont similaires aux dchets m-nagers.

Les dchets mdicaux: tous dchet issus des activits de diagnostic, de suivi et de traite-ment prventif, curatif ou palliatif dans le domaine de la mdecine humaine ou vtrinaire et tous les dchets rsultant des activi-ts des hpitaux publics, des cliniques, des tablissements de la recherche scientifique, des laboratoires d'analyses oprant dans ces domaines et de tous tablissements similaires.

Quantits de dchets produits par secteur (tonnes)

1992 1995 2000

Industrie manufacturire 800 000 930 700 974 074

- Agroalimentaire 500 000 597 285 531 830

- Textiles et cuir 35 000 39 025 49 700

- Produits chimiques et para chimiques 145 000 166 607 187 210

- Produits mcaniques, mtallurgiques lectroniques et lectriques 100 000 104 968 73 910

- Autres dchets (1) 20 000 228 015 131 424

Dchets municipaux (*) 4 515 050 5 657 750 6 500 000

Dchets mdicaux 11 910

Quantits totales produites (2) 5 315 050 6 887 450 7 485 984 Donnes non disponibles

Source : Ministre de lAmnagement du Territoire, de lEau et de lEnvironnement

Dchets

63

Au Maroc, la production des dchets solides est passe de 5 315 mille tonnes en 1992 7 486 milles tonnes en 2000, soit un taux de croissance annuel denviron 5%. Cette forte crois-sance est lie essentiellement lacclration du processus durbanisation, lamlioration du ni-veau de vie, la modification des mo-des de vie des habitants, et lextension des activits touristiques et industrielles, etc.

Evolution des dchets au Maroc

01234567

1992 1995 2000

mill

ions

ton

nes

Industrie manufacturire Dchets municipaux

Sur le plan spatial, la production des dchets est fortement concentre dans les rgions de Rabat et Casablanca. Ceci est d essentiellement leur forte concentration dmographique (21% de la population urbaine nationale), et la localisation des principales activits industrielles (plus de 50% du chiffre total de production industrielle)

Prs de 70% des dchets municipaux sont produits dans le milieu urbain, soit lquivalent de 4,5 millions tonnes/an. Cette quantit correspond une moyenne par habitant de lordre de 0,75 kg/ jour contre 0,3 kg/jour dans le milieu rural.

Composition des dchets industriels en 2000

55%

5%

19%

8%13%

Agroalimentaire

Textiles et cuir

Produits chimiques et para chimiques

Prod. Mcan. Mtal. lectro. lectriq.

Autres dchets

Concernant les dchets indus-triels, 42.2% des quantits gn-res au niveau national sont concentrs dans la rgion du grand Casablanca. Selon les branches industrielles, lagroalime

Documents

Statistiques Environnementales Au Maroc, 2006