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© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit. N°1 DES ENCHÈRES MONDIALES 2013 ANDY WARHOL, QUEEN ELIZABETH II, 1985. VENDU CHEZ BONHAM’S EN 2012 / BARCROFT MEDIA / REPORTERS WARHOL P.12 Supplément à La Libre Belgique - N°221 - Semaine du 28 février au 6 mars 2014

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Arts Libre du 28 février 2014

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© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

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2 L'actu SEMAINE DU 28 FÉVRIER AU 6 MARS 2014 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Seraient­elles plus périssables ?h Provoc’ou choix de peintre : à Paris, Denis Laget expose 35 toiles sur unthème unique, sans titre, 35 bouquets de fleurs dans des vases !

QUI NE SE SOUVIENT DE LA DOSE D’HUMOUR des“Bonbons” de Jacques Brel ! A sa belle il a, dit­il, “ap­porté des bonbons, parce que les fleurs c’est périssable,et puis les bonbons c’est tellement bon, bien que lesfleurs soient plus présentables…” Les fleurs ont, commeles bonbons peut­être, de tout temps, peuplé notreimaginaire. “Dites­le avec des fleurs”, dit­on quand,sans doute, on n’a rien d’autre à dire. Et puis, lesfleurs, c’est un bout de nature dans une maison, descouleurs soudain sur des murs fanés, des odeurs lé­gères quand règnent moisissures et relents saumâ­tres, ici, là­bas. Les peintres, de leur côté, ont à peuprès toujours peint des fleurs. Certes moins cestemps­ci, et alors ! Qui ne se souvient des tournesolsenflammés de Vincent van Gogh, des pivoines gros­sies de tendresses de Morandi ? Le langage des fleursn’est point anodin. Passons sur la rose, souvent vul­gaire, sinon vulgarisée, pour admettre néanmoinsque la fleur est une arme. Un signe de ralliement en­tre poètes, un combat parfois. On semble l’avoiroubliée.

Après la peinture, déclassée, ravalée au rang de

feuille morte, après le portrait, le paysage, la naturemorte, la fleur, à son tour, a déserté les beaux­artspour laisser place nette et désolante à des pelotonsde conceptuels à la sauvette. Dite morte, la peinturea pourtant ressurgi de ses limbes, autoritaire, éter­nelle. Avec elle, le paysage et le portrait ont refaitsurface. Fraîcheur, énergie.

Impudent, voici qu’un peintre du XXIe siècle, De­nis Laget, fervent quinquagénaire, pousse le bou­chon plus loin, se met à peindre des fleurs, treize à ladouzaine, rien que des fleurs… Quand l’art contem­porain n’en veut plus ! Surprenant. Et pourquoi pasrevigorant en nos temps qui ne badinent plus avecamours et tendresses, qui les saccagent ? Laget, quenous sachions, n’a rien d’un tendre. Sa peinture estautoritaire. Elle va à l’abordage des matières, despigments, tranche dans le vif avec des attentionsd’artificier. Ses bouquets flambent des quatre fers,sans tomber dans le détail ! Cette peinture, qui ditson nom à peine l’entrevoit­on, n’a rien du plaisirfutile. Elle a beau privilégier le rose bonbon quiinonde les blancs de faveurs tactiles, elle est densité

Commentaire

L’impactde l’image

Par Claude Lorent

Il ne se passe pas une semaine sans quel’on soit informé d’une forme plus oumoins évidente de censure ou d’auto­censure à l’égard d’œuvres ou demani­festations d’art contemporain. Certesle phénomène n’est pas neuf, certes ona connu de pires périodes en lama­tière, certes en cinquante ans les avan­cées dans le domaine nemanquent paset bien des combats ont été gagnés parles tenants de la liberté d’expressiondes artistes. Il n’empêche que le phé­nomène subsiste et continue à susciterde violentes polémiques. Récemmentdes étudiantes duWelles­Ley Collegeaux Etats­Unis ont demandé le retraitd’uneœuvre de TonyMatelli installéedans le parc car cette effigie de som­nambule faisait peur ! Plus récemmentencore, le musée Folkwang de Essen enAllemagne vient d’annuler préventive­ment une exposition de polaroïds del’un des très jeunesmodèles du peintreBalthus (1908­2001). Les poses lasciveset suggestives de la jeune Anna, pré­vues d’être exposées avec son accord,ont été jugées par l’hebdomadaire DieZeit de “témoignages d’avidité pédo­phile”. Après consultation de l’Office dela jeunesse, le musée refusant touteaction de provocation et ne souhaitantpas créer un scandale, a décidé d’annu­ler l’exposition.La présence d’uneœuvre de l’artistemarocainMounir Fatmi dans l’exposi­tion Nass Belgica au Botanique rappelleles cas de censure qu’il a dû subir àplusieurs reprises, notamment enFrance, à Toulouse ou à Paris, parcequ’il mettait en scène des versets ducoran, Salman Rushdie ou le papeJean­Paul II ! L’époque est devenue plusque sensible face aux questions philo­sophiques, religieuses, demœurs, desexualité, du politiquement correct,voire à l’égard d’un certain capitalisme– l’artiste Blu en sait quelque chose !­,voiremême sur le plan esthétique. Elleredoute l’impact de l’image !Pourquoi ces œuvres, dont il ne fautjamais oublier que ce sont des fictionset non des réalités, produisent­ellesaujourd’hui de telles réactions en sorted’auto­défense ? La crise qui n’est pasque financière et son antithèse, l’abon­dance de richesses démonstratives,engendrent des peurs et des fragilisa­tions avec pour conséquences desrefuges sécuritaires.Mais brimer l’art ne fera pas taire lesartistes car le paradoxe de la censureest d’assurer une diffusion quasi mon­diale à uneœuvre et à un artiste. Elle afait du Chinois AiWeiwei une starinternationale !

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3L'actuSEMAINE DU 28 FÉVRIER AU 6 MARS 2014 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Seraient­elles plus périssables ?plus que légèreté, n’a rien d’une oisiveté. Elle sale lasoupe d’énergies plastiques.

Chez Claude Bernard, Denis Laget a posé 35 bou­quets. Des grands, des petits. Trop, les petits surtout,qu’importe. De toutes les couleurs. C’est subtil. Etpourtant, des fleurs dans des pots, rien d’autre. Nitables, ni nappes. Pots de bric et de broc, brut, trans­parents, la tige bien en vue, les fleurs en émergeantsans préséance, brutes elles aussi. L’énergie les en­sorcelle. La peinture les fleurit. Point de mièvreries.Des fleurs qui surgissent au­dessus de la mêlée. Ma­gnanimes, les grands formats explosent, accaparentl’attention, vous font voir ces étoiles que l’œil trans­met à l’âme. Matières vivantes. Vibrantes. Fonds detableaux travaillés à la spatule, ventre­à­terre. Nousplébiscitons les fonds crème. Tout y est ramassé en­tre énergie du désespoir et espoir belliqueux quand,comme des portes, des fleurs s’ouvrent à vous. Lesjeux de couleurs sont prégnants. Les jets sont den­ses. Et les lumières viennent de partout.

Deux années de travail pour une thématique quidésoriente et s’impose. Peu importe la fleur si lapeinture est fleur à son tour, s’exécute dans la sauva­gerie des engorgements, chromatiques, matiéristes.Un peintre de 56 ans pour une galerie qui en compte57. Fleurs de vie, fleurs de mort. Bouquets choisis. Acontre­courant des idées reçues. Il a osé !Roger Pierre Turine

Infos pratiques

Galerie Claude Ber-nard, 7-9, rue des Beaux-Arts, 75006 Paris. Catalo-gue. Jusqu’au 22 mars, dumardi au samedi. Infos :01.43.26.97.07 etwww.claude-bernard.comParis en 1h22 avec leThalys : www.thalys.com

Bio express

Né en 1958 à Valence,France. Lauréat de la VillaMédicis, Rome. Vit àParis. Expos muséales en1996 en Hongrie, en 1997au Musée des Beaux-Artsde Valence, en 2002 auFRAC Auvergne.

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Denis Laget, sans titre, huiles sur toile. 2012 et 2013.

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“Je continue tant que celam’apporte quelque chose,que j’affronte, découvre,cherche et bataille. Celadoit m’étonner, merésister… Exercice souventdouloureux, périlleux, ony joue sa peau.”Denis Laget à MarionMeary Bonnet

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4 L'actu SEMAINE DU 28 FÉVRIER AU 6 MARS 2014 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Le nœud gordien de l’intime

POUR PEU QUE L’ON SUIVE la routetracée par l’artiste, ponctuée de cinq ex­positions à l’Office d’Art contemporainà Bruxelles, on sera directement inter­pelé par la série de dessins épinglés auxmurs de la galerie. Isabel Baraona n’acertes pas coupé les ponts avec elle­même, mais elle semble bien avoir prisde la distance à l’égard de son propretravail. Ses dessins, des encres vives etdes crayons doux selon son habitude,restent reconnaissables et on y retrouvemême la plupart des traits caractéristi­ques, des couleurs utilisées, des gra­phies et circonvolutions. Néanmoins lesmises en page sont différentes et la ten­sion palpable dans l’ensemble de sonœuvre s’est légèrement apaisée.

Dans la majeure partie de son œuvre,le ‘je’ n’était pas seulement un mot tracéavec fébrilité, c’était aussi une signatureet une implication consciente, la mar­que d’un rapport direct à soi, au plus in­time de soi, à l’intériorité, aux senti­ments les plus profonds, au bien être, aumal être, à cette inquiétude existentiellequi nous taraude tous avec plus oumoins d’intensité et de questionne­ments. Les encres, dans l’entremêle­ment du rouge et du bleu chargés detoutes les symboliques possibles, dusang à la passion, de la froideur à l’im­matérialité, par portraits, évocationsvestimentaires et corporelles, des misesà nus fréquentes, parlaient de ce moi etde ses rapports aux autres, proches,lointains, présents ou absents, la fa­mille, les amours. Et l’artiste pouvaitpasser de la prime enfance à lavieillesse. Une vie, vécue, à vivre. Uneépreuve permanente à traverser. Mêmesi cette évidence ne fait plus partie deson travail actuel comme telle, elle restesous­jacente et continue à innerver en

h En portraits,épanchements etcirconvolutions, IsabelBaraona livre fébrilement eten délicatesse, les méandresd’un moi émotionnel.

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Isabel Baraona, “à demain”, encre et crayon sur papier, 2013.

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Portugaise, née en 1974, Isabel Baraonaest diplômée en Peinture et RecherchesTridimensionnelles de La Cambre (2002),elle est Docteur en Beaux-Arts de l’Uni-versité Polytechnique de Valencia (Espa-gne) et vient de terminer un Post Doctoratà l’Université Rennes 2. Elle vit au Portu-gal où elle enseigne à l’ESDA. Depuis2001, elle expose collectivement et ensolo en Belgique, au Portugal, égalementen Allemagne, en Suède, en Finlande…

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5L'actuSEMAINE DU 28 FÉVRIER AU 6 MARS 2014 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Le nœud gordien de l’intime

sourdine les dessins récents. On nes’immiscera pas dans les arcanes de lapsychanalyse mais il ne faut pas être la­canien pour saisir le doute profond dusoi, de son identité réelle, de son image,qui habite les œuvres et le nœud qui,inextricable, relie le tout.

Deux séries de papiers se font facedans l’expo. L’une sur fond noir, l’autreen blanc naturel. Dans la première, lafeuille blanche, déstructurée, de guin­gois, flottante, se superpose à l’encrenocturne. Et Isabel Baraona s’y épancheen circonvolutions plus aériennes, plusdiffuses qu’à l’habitude, plus légères,avec des ornements floraux, des visagesaussi qui apparaissent. En face, l’am­biance n’est guère différente même siparfois l’écheveau se teint en noir et sedensifie, même si les visages se multi­

plient et s’égarent sens dessus dessouscomme dans un rêve, comme dans uneévasion imaginaire entre désir et souve­nir. Délicats, extrêmement fragiles dansce qu’ils livrent, entre noirceur et lumi­nosité, entre envie et retenue, esquissésplus fréquemment qu’insistants et doncplus murmurés que criés, ces dessins vi­brants d’une sensibilité à fleur de l’êtreet d’une émotion à vif, diffusent la partla plus mystérieuse de l’être et attei­gnent nos fibres les plus secrètes. Gor­gés d’espoir, ils nous disent tous… “à de­main”, car la vie triomphe.Claude LorentU Isabel Baraona. “à demain”. Dessins etpublications. Office d’Art Contemporain,105, rue de Laeken, 1000 Bruxelles.Jusqu’au 12 avril. Du jeudi au samedi de14h à 18h.

“Prends possession. Remplis-le, câline, cajole etcaresse mais fracasse-le le jour où tu pars. Ne laisserien derrière toi, je ne m’en occuperais pas.”Isabelle Baraona, “Diario”.

Publications

Depuis 2008, Isabel Baraona publie des cartes postales, des posters, des livresd’artiste à tirage limité, parfois numérotés et signés, dans lesquels elle intervientfréquemment à la main à travers des collages, des agrafages, des timbrages, deséléments cousus et des notes.Suite à une invitation de Brad Freeman, elle vient de terminer une résidence de 2semaines au Columbia College à Chicago, dans le Center for Book and Paper Arts, pourproduire les contenus du Journal of Artists Books #35.

Elle a publié récemment des “Diario” avec interventions manuelles, des portraits, destextes, des écritures; et pour l’expo, de nouveaux posters et dépliants, une “Prière duBonheur” à 20 €, des “Lettres d’Amour” à 10 €… Le tout est présenté durant l’expo.

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Sm’Art

Ouverture de saisonSelon son habitude, la galerie Exit 11 annonce sa nou­velle saison par une expo d’ensemble qui reprend les ar­tistes de la galerie. Pas de grand changement dans la sé­lection des 14 artistes que voici : Maureen Bachaus, AlainBornain, Jörg Coblenz, André Delalleau, Benoît Félix, LucFierens, André Goldberg, Christian Grenier, Alice Jane,Djos Janssens dont on attend une monographie en mai,Jacques Lennep, Robert Quin, Tomoko Sugimoto et le col­lagiste Thierry Tillier. (C.L.)UGalerie Exit 11, Château de Petit­Leez, rue de Petit­Leez129, 5031 Grand­Leez. Jusqu’au 30 mars. Samedis etdimanches de 10h à 18h, et srv www.exit11.be

Kulundzic à TournaiRetour en Belgique de l’artiste franco­serbe Kosta Kulun­dzic (1972) qui prend pour cible les croyances et le mys­ticisme dans notre société. Et il y va avec une pointe acé­rée. Le critique français Richard Leydier évoque lesœuvres : “La bonne humeur qui les anime et les regards hal­lucinés des personnages évoquent des fêtes qui dégénèrentlorsque, l’effet de l’alcool et des drogues aidant, on en vient àsortir les flingues et les couteaux pour immoler la victime dé­signée par l’hystérie collective”. On ne peut rester indiffé­rent ! (C.L.)URasson Art Gallery, Rue de Rasse, 13 B, 7500 Tournai.Jusqu’au 13 avril. Du jeudi au dimanche de 14h à 18h30.

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6 Les galeries SEMAINE DU 28 FÉVRIER AU 6 MARS 2014 ARTS LIBRE

Galerie Huberty & Breyne(Petits Papiers)Alex Varenne, Peter Klasen et EdmondBaudoin. Une rencontre entre les der-nières oeuvres du plasticien Peter Kla-sen et celles des maîtres du trait AlexVarenne et Edmond Baudoin. ‣ Jus-qu’au 02·03. Du Me. au D. de 11 à18h30.UPlace du Grand Sablon - Rue de Boden-broek 8 - 1000 Bruxelles - 02 893 90 30www.petitspapiers.be

Group 2 GalleryA la recherche du beau. Oeuvres dePierre Alechinsky, Gaston Bertrand, Zé-phir Busine, Berthe Dubail, Mig Quinet,Louis Van Lint, Heerbrant, Marc Men-delson... ‣ Jusqu’au 08·03. Du Me. auS. de 14 à 18h.URue Blanche 8 - 1000 Bruxelles -02 539 23 09http://artalog.net/gallery/gallery.php?id=286

J. Bastien-ArtChaissac & Cie. Oeuvres de PierreBayard, François Boisrond, PierreCaille, Robert Combas, Hervé et BuddyDi Rosa. ‣ Jusqu’au 29·03. Du Me. auS. de 11 à 18h30.URue de la Madeleine 61 - 1000 Bruxelles -02 513 25 63 - www.jbastien-art.be

Jan MotDominique Gonzalez-Foerster. ‣ Jus-qu’au 29·03. Du J. au S. de 14 à 18h30ou sur rdv.URue A. Dansaert 190 - 1000 Bruxelles -02 514 10 10 - www.janmot.com

Keitelman GalleryLove and Other Reasons. Oeuvres duphotographe américain Joel-Peter Wit-kin. ‣ Jusqu’au 29·03. DuMa. au S. de12 à 18h ou sur rdv.URue van Eyck 44 - 1000 Bruxelles -02 511 35 80 - www.keitelmangallery.com

Laurentin GalleryWinter Selection. Exposition collectiveregroupant une cinquantaine d’artis-tes, allant des années 1890 à nosjours. ‣ Jusqu’au 27·03. Du Ma. au S.de 10h30 à 18h30.URue Ernest Allard 43 - 1000 Bruxelles -02 540 87 11 - www.galerie-laurentin.com

Meessen De ClercqSaint Jerome. Exposition collectives’intéressant à la figure centrale deSaint Jérôme, et mettant en conversa-tion des oeuvres d’art ancien et desoeuvres d’artistes contemporains.‣ Jusqu’au 22·03. Du Ma. au S. de 11 à18h.URue de l’Abbaye 2 - 1000 Bruxelles -02 644 34 54 - www.meessendeclercq.com

Morbee GalerieBody in Space. Sculptures et dessinsde Didier Leemans. ‣ Jusqu’au 01·03.Les V. et S. de 14h15 à 19h.UAvenue de Stalingrad 26 - 1000 Bruxelles -02 502 32 67 ou 0475 37 43 73www.morbeegalerie.com

MOTinternationalEn Belgique. Oeuvres de RaphaelDanke. ‣ Jusqu’au 05·04. Du Ma. auS. de 10 à 18h ou sur rdv.UPlace du Petit Sablon 10 - 1000 Bruxelles -02 511 16 52 - www.motinternational.com

Office Baroque GalleryHephaestus. Oeuvres de CatharineAhearn, Mathis Altmann, John Finne-ran, Thomas Gilissen et Michael Rey.‣ Jusqu’au 05·04. DuMe. au S. de 11 à18h ou sur rdv.UPlace du Jardin aux Fleurs 5 - 1000 Bruxel-les - 0484 59 92 28www.officebaroque.com

Office d’Art contemporainA demain. Dessins d’Isabel Baraona.‣ Jusqu’au 12·04. Du J. au S. de 14 à

D. de 14 à 18h (présence de l’artisteles we).URue Marché au Charbon 3 - 1000 Bruxelles- 02 510 01 41 - www.espaceblanche.be

Etablissement d’en face projectsLou Ford. Une sélection d’oeuvres deRoddy Buchanan, Jos de Gruyter & Ha-rald Thys, Jack Pierson, Dahn Vo...‣ Jusqu’au 30·03. DuMe. au D. de 14 à18h.URue Ravenstein 32 - 1000 Bruxelles -02 219 44 51www.etablissementdenfaceprojects.org

Galerie 2016 & MiraEpilogue. Peintures et dessins de Ca-mille De Taeye. ‣ Jusqu’au 30·03. DuJ. au D. de 13 à 18h.URue des Pierres 16 - 1000 Bruxelles -02 502 81 16 - www.galerie2016-mira.be

Galerie Ambre CongoJacques Cassiman. ‣ Du 06·03 au06·04. Les Me., J. et S. de 14 à 19h, leV. de 14 à 21h et le D. de 11 à 19h.UImpasse Saint-Jacques 17 - 1000 Bruxelles- 0478 72 43 69

Galerie Double OnePortraits cachés. Photos d’Irving S. T.Garp. ‣ Jusqu’au 15·03. Du Ma. au S.de 14 à 18h.UGalerie du Roi 11 - 1000 Bruxelles -02 761 96 70http://irvingstgarp.wix.com/pictures

Catherine BastideJean-Pascal Flavien. ‣ Jusqu’au08·03. Du Ma. au S. de 11 à 18h.URue Vandenbrandenstraat 1 - 1000 Bruxel-les - 02 646 29 71www.catherinebastide.com

ChampakaPhilippe Berthet “Perico”. Avec “Pe-rico”, le dessinateur traduit le meilleurdes sensations émises par le cinémahollywoodien des années 40-50.‣ Jusqu’au 09·03. DuMe. au S. de 11 à18h30 et le D. de 10h30 à 13h30.URue Ernest Allard 27 - 1000 Bruxelles -02 514 91 52 ou 0475 26 94 08www.galeriechampaka.com

Espace BlancheArchi / point de vue. Oeuvres de RochBarbieux. ‣ Jusqu’au 02·03. Du L. au

Albert IerYao Yi Zhi. ‣ Jusqu’au 12·03. Du Ma.au S. de 13 à 19h, le D. de 11 à 13h.URue de la Madeleine 45 - 1000 Bruxelles -02 512 19 44 - www.artsite.be/albert1

AliceFutur Simple. Oeuvres de Sophie d’An-sembourg, Gauthier Leroy, Yu Mat-suoka, Mathias Pol et Paul Wackers.‣ Jusqu’au 14·03. DuMe. au S. de 14 à18h ou sur rdv.URue du Pays de Liège 4 - 1000 Bruxelles -02 513 33 07 - www.alicebxl.com

c-l-e-a-r-i-n-gDerrière, après les chutes. Oeuvres ré-centes de Neil Beloufa et Dorian Gau-din. ‣ Jusqu’au 01·03. DuMe. au S. de11 à 18h.UAvenue Louise 292 - 1000 Bruxelles -02 644 49 11 - www.c-l-e-a-r-i-n-g.com

GaleriesBRUXELLES

VertigeRegards croisés. Vertige & Niki Kokki-nos vous invitent dans leur galerie deportraits: vidéos, dessins, collages,photos... ‣ Jusqu’au 26·03. Du L. au V.de 10 à 16h, présence de l’artiste le S.22·03 de 14 à 17h.URue de Veeweyde 60 - 1070 Bruxelles -02 523 37 68 - www.galerievertige.be

ABCQuentin Smolders. Peintures, gravureset sculptures. ‣ Jusqu’au 29·03. DuMa. au S. de 14h30 à 18h30 ou surrdv.URue Lebeau 53 - 1000 Bruxelles -02 511 32 53 ou 0475 37 59 27

Jouer avec le feu

Musicien, auteur de performances,danseur, plasticien, l’artiste françaisDavide Balula (1978) vit actuellement àNew York. Réalisé aux dimensions de lagalerie et adapté au lieu, son travail sedécline en quatre propositions dont laplus simple est un verre d’eau coloréedont le contenu s’évapore plus ou moinspar rapport à la chaleur ambiante.L’artiste travaille volontiers avec deséléments naturels, tels la température, lefeu, l’eau… et dans certains cas le visiteurest appelé à participer à la mise enaction du dispositif et à sonexpérimentation physique. Dans unespace, tapis rouge au sol, murs peintsen orange, sa présence déclenche un

chauffage qui, la couleur aidant,perturbe les sensations visuelles etspatiales.Dans la salle principale, l’alignement desœuvres le long des deux murs opposésprovoque une sensation visuelle de miseen perspective due simplement àl’opposition des tons, noir et clair, et àdes formats picturaux dégressifs, du plusgrand au plus petit. On ne s’en aperçoitpas d’emblée, mais on le ressent. Lestableaux noirs sont des compostionsgéométriques de carrés ou de rectanglesconstituant des damiers. Ce sont desbois brûlés, calcinés, dont l’aspectnaturel, paradoxalement puisqu’il y adestruction, est accentué par l’action du

feu. Face à eux, leur négatif, leurempreinte très partielle sur toile claire.Le linceul. On pourra y voir unemultitude de symboliques et deréférences, tant par rapports auxcomposantes naturelles, à la vie et à sescycles, qu’aux techniques (photo,gravure…) et pratiques artistiques. Unedémarche plasticienne de conduitepresque scientifique mais pleine desensibilité. (C.L.)

UDavide Balula. “Ember Harbor”. GalerieRodolphe Janssen, 35 rue de Livourne, 1050Bruxelles. Jusqu’au 16 mars. Du mardi auvendredi de 10h à 18h, samedi de 14h à18h.

Dispositifs

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SEN,

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Arts Libre. Supplément hebdomadaire à La Libre Belgique. Coordinationrédactionnelle: Gilles Milecan et Camille de Marcilly. Réalisation: IPMPress Print. Administrateur délégué - éditeur responsable: François le Ho-

dey. Rédacteur en chef: Francis Van deWoestyne. Rédacteurs en chef adjoints: Xavier Ducarme, Pier-re-François Lovens et Gilles Milecan. Conception graphique: Bruno Bausier, Jean-Pierre Lambert. Pu-blicité: Martine Levau (0032.2.211.29.12 – [email protected]).

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7Les galeriesSEMAINE DU 28 FÉVRIER AU 6 MARS 2014 ARTS LIBRE

‣ Jusqu’au 22·03. DuMe. au S. de 13 à18h.URue du Page 19 - 1050 Bruxelles -02 640 26 55 - www.pulsceramics.com

Rodolphe JanssenEmber Harbor. Oeuvres de Davide Ba-lula. ‣ Jusqu’au 16·03. Du Ma. au V.de 10 à 18h, le S. de 14 à 18h.Gamme Tubulaire. Oeuvres des Ate-liers J&J. ‣ Jusqu’au 05·04.Thank You In Advance. Oeuvresd’Isaac Brest. ‣ Jusqu’au 05·04.

qu’au 05·04. Du J. au S. de 14 à18h30.URue Saint-Georges 32 - 1050 Bruxelles -02 640 34 44 - www.nadineferont.com

Nathalie ObadiaEugène Leroy. Peintures et fusains.‣ Jusqu’au 08·03. DuMa. au V. de 10 à18h, le S. de 12 à 18h.URue Charles Decoster 8 - 1050 Bruxelles -02 648 14 05 - www.galerie-obadia.com

Puls Contemporary CeramicsErna Aaltonen & Jeanne Opgenhaffen.

URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles -02 534 77 72 - www.elainelevyproject.com

Galerie LazarewFulcrand (1914-2004). Travaux surpapier réalisés entre 1950 et 1970.‣ Jusqu’au 12·04. Du Me. au S. de 14 à19h, le D. de 11 à 16h.UAvenue Louis Lepoutre 112 - 1050 Bruxel-les - 02 345 30 83 - www.galerie-lazarew.fr

Jozsa GalleryOn the Steps of... Oeuvres d’Anna Bys-kov. ‣ Jusqu’au 21·03. Du J. au S. de 12à 18h ou sur rdv.URue Saint-Georges 24 - 1050 Bruxelles -0478 48 77 09 - www.jozsagallery.com

Mazel GalerieMade in Brussels. Oeuvres de BrunoTimmermans, Jimmy de Bock, BenjaminSPaRK, Antoine Rose et Raphaël Char-les. ‣ Jusqu’au 19·04. Du Ma. au S. de11 à 19h.URue Capitaine Crespel 22 - 1050 Bruxelles -02 850 29 28 - www.mazelgalerie.com

Nadine FerontSynapses. Oeuvres inédites de GéraldDederen exploitant des matériaux etmédiums divers (papier, sculpture, vi-déo...). Pierre Clemens présente quantà lui une série d’oeuvres sur papierainsi qu’une installationmurale. ‣ Jus-

Les Ateliers Galerie de L’ÔEpure. Céramiques de Daniela Schla-genhauf et Nathalie Jover. ‣ Jusqu’au20·03. Du J. au S. de 14 à 18h.URue de L’eau 56a - 1190 Bruxelles -0495 28 71 74 - www.galeriedelo.be

QuadriMonologues marins. Oeuvres récentesde Michel Olyff. ‣ Jusqu’au 22·03. LesV. et S. de 14 à 18h ou sur rdv.UAvenue Reine Marie-Henriette 105 -1190 Bruxelles - 02 640 95 63www.galeriequadri.be

Albert BaronianI love you, but I don’t know. Oeuvresde Mekhitar Garabedian. ‣ Jusqu’au29·03. Du Ma. au S. de 12 à 18h.URue Isidore Verheyden 2 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95 - www.albertbaronian.com

BodsonThe Consequence of Light. Oeuvres deNathaniel Rackowe. ‣ Jusqu’au 15·03.Du Me. au S. de 14 à 19h.URue de Hennin 70 - 1050 Bruxelles -02 648 40 06 - www.bodson-emelinckx.com

Box GalerieKeith, Patti, Clint et les autres. Photosde Richard Dumas, portraits de célébri-tés du monde artistique. ‣ Jusqu’au22·03. Du Me. au S. de 14 à 18h.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles -02 537 95 55 - www.boxgalerie.be

CAB Art CenterGroup Show. Oeuvres de Thomas Bo-gaert, Marie José Burki, Robert De-vriendt, Lionel Estève, Xavier Mary,Benoit Platéus... ‣ Jusqu’au 15·03. DuMa. au S. de 12 à 18h.URue Borrens 32-34 - 1050 Bruxelles -02 644 34 32 - www.CAB.be

Delire GalleryPierre Lefebvre. ‣ Jusqu’au 01·03.Du J. au S. de 13 à 18h ou sur rdv.URue de Praetere 47D - 1050 Bruxelles -0487 12 52 50 - http://deliregallery.com

Elaine Levy ProjectAdrien Lucca. ‣ Jusqu’au 05·04. Du J.au S. de 14 à 18h ou sur rdv.

18h ou sur rdv.URue de Laeken 105 - 1000 Bruxelles -02 512 88 28www.officedartcontemporain.com

Roberto Polo GalleryThe Aftermath. Peintures de MarcMaet. ‣ Jusqu’au 23·03. Du Ma. au V.de 14 à 18h, les S. et D. de 11 à 18h ousur rdv.URue Lebeau 8-10 - 1000 Bruxelles -02 502 56 50www.robertopologallery.com

Schiller Art GalleryLa Période Zen. Peintures de RenéGuiette. ‣ Jusqu’au 16·03. Du J. au D.de 12 à 18h ou sur rdv.URue van Moer 12 - 1000 Bruxelles -0496 23 88 54www.facebook.com/schiller.art.gallery

Sorry We’re ClosedGray Area. Oeuvres d’Amy Feldman.‣ Jusqu’au 16·03. Uniquement surrdv.URue de la Régence 65 - 1000 Bruxelles -0478 35 42 13 - www.sorrywereclosed.com

van der MiedenDisconditions. Oeuvres de Dirk VanderEecken. ‣ Jusqu’au 26·04. Du Me. auS. de 13 à 18h.URue Antoine Dansaert 196 - 1000 Bruxel-les - 02 513 62 12 - www.vandermieden.com

Young GalleryBelgium Industries Sate of the Art.Thierry Dubrunfaut expose les clichésdes vingt plus grandes industries bel-ges. ‣ Jusqu’au 15·03. DuMa. au S. de11 à 18h30.UAvenue Louise 75b (Hôtel Conrad) -1050 Bruxelles - 02 374 07 04www.younggalleryphoto.com

ArtiscopeDyptiques. Triptyques. Polyptyques.Oeuvres de W. Leblanc, E. de Paris, N.Howey, G. Titus Carmel, B. Verschue-ren... ‣ Jusqu’au 16·05. Du L. au V. de14 à 18h ou sur rdv.UBoulevard Saint-Michel 35 - 1040 Bruxelles- 02 735 52 12 - www.artiscope.be

Ransonnet, unebiographie

La somme que l’on attendait !Mais que l’on n’attendait passi heureusement mise enpage et en forme. Compacte,agréable au toucher comme àla prise en mains, beauformat, couverture de classe.En rouge et noir sur fondblanc. La juste brique d’unouvrage au jour le jour. Essaiset joyaux à toutes les pages,indices à profusion, motsd’artistes et pages critiques :

une vie de créateur sans filet, 410 feuillets à bloc sous labelYellow Now. La marque de fabrique est indissociable desallées et venues de Jean­Pierre Ransonnet à travers photos,sapins, têtes et outils de son enfance ardennaise à Lierneux.A travers ses mille et une remises en question sur tous lessentiers de l’insondable création. Outil de travail et dedélectation, cette bio réjouit. De mémoire d’homme, on ararement vu biographie, monographie, répertoire de formeset d’images, de luttes et de réalisations, menée de tellemanière à si bon port. Dessins, peintures, photographies,sculpture, collages, textes : tout Ransonnet y est. Despremiers portraits ou peintures militaires (et vous avez bienlu !) au dernier sapin rouge en résine bravant les sommetsliégeois des hauteurs du Sart­Tilman. Le parcours d’unhomme épris de défis au long cours, toujours inquiet,toujours actif. Passionné et passionnant. Amoureux de lafemme, du foot, de chansons, d’espiègleries et d’orages. Lelivre récapitulatif et innovant qu’on attendait ! (R.P.T.)

U“Jean­Pierre Ransonnet, une biographie”, Yellow Now CôtéArts, 410 pages en couleurs.

Le livre de la semaine

YELLOW

NOWCÔ

TÉAR

TS,

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8 Les galeries SEMAINE DU 28 FÉVRIER AU 6 MARS 2014 ARTS LIBRE

En quête de beauté

Là où l’on expose de l’art contemporain, onentend des gens y aller de sentences du genre :“Ce qu’on nous donne à voir n’a rien de beau !”La beauté ? Une valeur si particulière quechacun croit en posséder la bonne définition.L’art n’a pas à être joli. Il doit avoir du sens,une force d’impact, exprimer des harmonies,des vérités. En cela réside la beauté des choses.L’exposition de la Galerie Group 2, quirassemble des œuvres d’artistes belges de laseconde moitié du XXe siècle, est une réussite.Elle l’est sur deux plans qui, ensemble,confortent la sensation de s’y trouver enbonne compagnie. L’accrochage dégage uneharmonie : chaque peinture ou dessinaccrédite illico la présence à ses côtés del’œuvre suivante. Rapports de tons et deformes ont été habilement juxtaposés. Et puis,il y a les peintures et de fameux morceaux debravoure. La palme à une compositionabstraite de Louis Van Lint, figure majeure dela Jeune Peinture belge. Intitulée “Terre et

eau”, brossée par larges traits verticaux ethorizontaux, couleurs d’automne, cettecomposition de 1961/63 respire une forcesauvage. Autre point d’orgue, une huile surtoile, de 1959, de Pierre Alechinsky.Abstraction de formes et de lignes, en laquelles’intègrent masques et drôles, elle est intitulée“Les deux étages”, évoque des souvenirsd’enfance et marque une période florissantepour un artiste en veine déjà de consécrationinternationale. Ces deux pièces maîtressesdevraient agiter nos musées ! A retenir aussi :de solides tableaux de Zéphyr Busine,d’accaparants Van Anderlecht, des céramiquesgoguenardes de Caille, un Wyckaert lumineuxet apaisé de la dernière année du peintre, desœuvres de Bonnet, Schrobiltgen, Mendelson…(R.P.T.)

UGroup 2 Gallery, 8, rue Blanche, 1000Bruxelles. Jusqu’au 8 mars, du mercredi ausamedi, de 14 à 18h. Infos : 02.539.23.09

Peintures et dessins

COUR

TESY

GROU

P2GA

LLER

Y

URue de Livourne 32-35 - 1050 Bruxelles -02 538 08 18www.galerierodolphejanssen.com

XXL ART on Waterloo 503Oeuvre au noir. Peintures et sculpturesen bois brûlés de Thibaut Claessens.‣ Jusqu’au 08·03. Du J. au S. de 14 à18h ou sur rdv.UChaussée de Waterloo 503 - 1050 Bruxel-les - 0472 45 81 49www.xxlartonwaterloo503.com

100 TitresFlipchArt. Peintures de Benoît Piret.‣ Jusqu’au 02·03. Du J. au D. de 14 à18h.URue A. Cluysenaar 2 - 1060 Bruxelles -02 534 03 43 - www.100titres.be

Aeroplastics ContemporaryHeHe : Anthroposphere. ‣ Jusqu’au15·03. Du Ma. au V. de 11 à 18h, le S.de 14 à 18h.URue Blanche 32 - 1060 Bruxelles -02 537 22 02 - www.aeroplastics.net

Antonio NardoneFigures dans l’espace. Oeuvresd’Ulrike Bolenz. ‣ Jusqu’au 08·03. Du

Me. au S. de 14 à 18h.URue Saint-Bernard 34-36 - 1060 Bruxelles -02 333 20 10www.galerieantonionardone.be

AutomatesgalerieMy Family & Other Animals. Sculptu-res de Johnny White et CatherinePhelps. ‣ Jusqu’au 15·03. Du J. au S.de 14 à 18h ou sur rdv.UChaussée de Charleroi 24-26 -1060 Bruxelles - 0487 16 32 23www.automatesgalerie.be

D+T ProjectFederico Martinez. ‣ Jusqu’au 15·03.Du J. au S. de 12 à 18h30 ou sur rdv.URue Bosquet 4 - 1060 Bruxelles -0494 62 43 13 - www.dt-project.com

Galerie Arielle d’HauterivesOpus. Oeuvres de Patricia Kinard(peinture) et Anne de Bodt (tissage).‣ Jusqu’au 29·03. Du J. au S. de 14 à19h ou sur rdv.URue Tasson Snel 37 - 1060 Bruxelles -0477 70 02 32 - www.arielledhauterives.be

Galerie Paris-BeijingKorean Shape. Exposition collective,

panorama de la scène artistique con-temporaine coréenne. ‣ Jusqu’au29·03. Du Ma. au S. de 11 à 19h.URue Hôtel des Monnaies 66 - 1060 Bruxel-les - 02 851 04 13www.galerieparisbeijing.com

Le Salon d’ArtDynamiques des danses. Oeuvres ré-centes de Gundi Falk. ‣ Jusqu’au15·03. Du Ma. au V. de 14 à 18h30, leS. de 9h30 à 12h et de 14 à 18h.URue de l’Hôtel des Monnaies 81 -1060 Bruxelles - 02 537 66 40www.lesalondart.be

Valérie BachUn Monde Parfait. Les oeuvres de Mar-tine Feipel et Jean Bechameil proposentune réflexion sur l’utopie des architec-tures modernistes des années 50 à 70en France. ‣ Jusqu’au 12·04. Du J. auS. de 11 à 13h et de 14 à 19h et le Me.de 14 à 18h sur rdv.URue Faider 6 - 1060 Bruxelles -02 502 78 24 - www.galerievaleriebach.com

RossicontemporaryPanorama. Exposition collective avecles oeuvres d’Eric Croes, Alain Geron-

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9Les galeriesSEMAINE DU 28 FÉVRIER AU 6 MARS 2014 ARTS LIBRE

A l’étranger

COUR

TESY

GALCO

RTEX

ATHL

ETICO

COUR

TESY

GAL.M.REIN

COUR

TESY

GAL.NE

WSQ

UARE

GAL.

FranceMaria Thereza Alves – Vidéo et Peinture

Paris – Michel Rein“Beyond the Painting” est une vidéo de 24 minutes dans la­quelle trente femmes ont réinterprété des postures de nus fé­minin de la peinture française du 17e au 19e siècle, tandis que“Unrejected Wild Flora” est une nouvelle série de peinturessur l’amalgame histoire, nature et culture.U Jusqu’au 22mars. Galerie Michel Rein, 42 rue de Turenne,75003 Paris. www.michelrein.com

Luis Camnitzer – Image et texteParis – Cortex Athletico

L’exposition réunit, pour la première fois en France, un en­semble d’œuvres des différentes périodes clés de la carrièrede l’artiste uruguayen, des impressions sur papier réaliséesavec les moyens du bord à partir des années 1960 avec le“New York Graphic Workshop”, jusqu’aux œuvres en volumedes dernières années.U Jusqu’au 29mars. Galerie Cartex Athletico, 12 rue du GrenierSaint­Lazare, 75003 Paris. www.cortexathletico.com

Bertrand Boche – peinture et vidéoLille – New Square Gallery

Le jeune artiste, formé à Tournai et à l’Erg à Bruxelles où il afait partie d’un collectif, a conçu une exposition, centrée surle corps, comme un ensemble qui fait dialoguer sa pratiqueartistique à l’huile sur toile avec une installation alliant vidéoet sérigraphies dans une réalisation spécifique in situ.U Jusqu’au 29mars. New Square Gallery, 40, rue Voltaire,59000 Lille. www.newsquaregallery.com

nez, ThomasMazzarella, Jean-LouisMi-cha, Emmanuel Tête, Sarah VanMarcke... ‣ Jusqu’au 29·03. Les J. et V.de 13 à 17h, le S. de 14 à 18h ou surrdv.URivoli Building - Chaussée de Waterloo690 - 1180 Bruxelles - 0486 31 00 92www.rossicontemporary.be

Galerie VerhaerenChimères. Depuis ses débuts en photo-graphie, Barbara Harsch explore lessurfaces, les signes, les textures...‣ Jusqu’au 30·03. DuMe. au S. de 14 à18h et le D. de 10 à 13h.Gallus gallus/Walls. Chez Bas Ruyters,la contemplation du quotidien se tra-duit par des séries d’images brutes parlesquelles il communique au specta-teur un sentiment curieux d’enferme-ment. ‣ Jusqu’au 30·03.URue Gratès 7 - 1170 Bruxelles -02 662 16 99 - www.lavenerie.be

BRABANT WALLON

GLABAISEspace BPortraits. Dessins de Gisèle Van Lange.‣ Jusqu’au 16·03. Les S. et D. de 14 à18h ou sur rdv.UHaute Rue 33 - 1473 Glabais -067 79 08 11 - www.espaceb.be

HAINAUT

TOURNAIRasson Art GalleryGrosses bébêtes et petites vicieuses...2 histoires religieuses. Oeuvres deKosta Kulundzic. ‣ Du01·03 au 13·04.Du J. au D. de 14 à 18h30 ou sur rdv.URue de Rasse 13 - 7500 Tournai -069 64 14 95 - www.rassonartgallery.be

LIÈGE

LIÈGEMonos GalleryHeavens and Yakusa. Photos d’AntonKusters. ‣ Jusqu’au 13·04. Du J. au D.de 14h30 à 18h ou sur rdv.URue Henri Blès 39 - 4000 Liège -0485 91 16 02 - www.monosgallery.com

Nadja VilenneExposition collective. Oeuvres de Jac-ques Lizène, Jacques Halbert, Capi-taine Lonchamps et Emilio Lopez Men-chero. ‣ Jusqu’au 03·03. Du J. au S. de14 à 18h ou sur rdv.URue du Commandant Marchand 5 -4000 Liège - 04 227 19 91www.nadjavilenne.com

STAVELOTTriangle bleuKrystal Fontaine. Installation, dessinset peintures de Sylvie Macías Díaz.‣ Jusqu’au 09·03. Du J. au D. de 14 à18h30 ou sur rdv.UCour de l’Abbaye 5 - 4970 Stavelot -080 86 42 94 - www.trianglebleu.be

NAMUR

GRAND-LEEZExit11 Contemporary ArtThis one is for you... Oeuvres d’AlainBornain, Jörg Coblenz, André Delal-leau, Benoît Félix, Luc Fierens, DjosJanssens Jacques Lennep... ‣ Jusqu’au30·03. Les S. et D. de 10 à 18h ou surrdv.UChâteau de Petit-Leez - Rue de Petit-Leez129 - 5031 Grand-Leez - 081 64 08 66www.exit11.be

JAMBESDétourJeux de Jambes. Oeuvres de Benoît Fé-lix. ‣ Jusqu’au 29·03. Du Ma. au V. de12h30 à 17h30 et le S. de 14 à 18h.UAvenue Jean Materne 166 - 5100 Jambes -081 24 64 43 - www.galeriedetour.be

ANVERSANVERSFifty One Fine Art PhotographyThe Other Self. Oeuvres de VivianMaier, Jacques Sonck, Adama Kouyatéet Norbert Ghisoland. ‣ Jusqu’au05·04. DuMa. au S. de 13 à 18h ou surrdv.UZirkstraat 20 - 2000 Anvers -03 289 84 58 - www.gallery51.com

NK GalleryLa Femme qui voyage. Oeuvres de Di-dier Mahieu. ‣ Jusqu’au 08·03. Du J.au S. de 12 à 18h.UMuseumstraat 35 - 2000 Anvers -03 237 98 22 - www.nkgallery.be

Tim Van Laere GalleryA Hunter’s Night. Sculptures de PeterRogiers. ‣ Jusqu’au 15·03. Du Ma. auS. de 13 à 18h.Illumination. Oeuvres de Nicolas Pro-vost. ‣ Jusqu’au 15·03. Du Ma. au S.de 13 à 18h.UVerlatstraat 23-25 - 2000 Anvers -03 257 14 17 - www.timvanlaeregallery.com

BORGERHOUTZeno X GalleryHommage. Oeuvres de Cristof Yvoré.‣ Du 05·03 au 12·04. Du Me. au S. de13 à 17h.Twentyseven.one.seven. Oeuvres deDirk Braeckman. ‣ Du 05·03 au12·04.UGodtsstraat 15 - 2140 Borgerhout -03 216 16 26 - www.zeno-x.com

MECHELENTransitGulden Snede. Oeuvres murales inédi-tes du sculpteur Johan Creten. ‣ Jus-qu’au 23·03. Du V. au D. de 14 à 18h ousur rdv.UZandpoortvest 10 - 2800 Mechelen -015 33 63 36 - www.transit.be

FLANDRE ORIENTALEGENTFortlaan 1700:00:01: A Split Second. Expositioncollective regroupant des oeuvres deManor Grunewald, Lawrence Malstaf,Kiki Smith, Pieter Laurens Mol, JoeyKötting... ‣ Jusqu’au 26·04. DuMe. auV. de 14 à 18h, le S. de 12 à 18h ou surrdv.UFortlaan 17 - 9000 Gent - 09 222 00 33www.fortlaan17.com

Tatjana PietersInterpunction #6. Oeuvres de StefanieDe Vos. ‣ Jusqu’au 23·03. Du Me. auD. de 14 à 18h ou sur rdv.Kawagoopa!. Oeuvres de Rein Dufait.‣ Jusqu’au 23·03.Summary; Fox, Milk, Smoke. Oeuvresde Kasper Bosmans. ‣ Jusqu’au 23·03.UBurggravenlaan - 9000 Gent -093 24 45 29 - www.tatjanapieters.com

Contact

Agenda CulturelTél.: 02.211.27.23Email : [email protected]

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10 Adjugé! SEMAINE DU 28 FÉVRIER AU 6 MARS 2014 ARTS LIBRE

BrochetFrançois Brochet (1925­2001), cousin de FranceGall, prix Bourdelle en 1963,fut un artiste pétri d’huma­nité et de poésie. Peintre,dessinateur, graveur maissurtout sculpteur, il fit pasmoins de 1000 sculptures detoutes tailles comme cellequi passa chez Millon ce19 février toujours dans lequartier de Drouot. Le lotmesurait 77 cm de haut etn’était annoncé qu’entre100 et 150 €, ce qui n’étaitpas très glorieux. Les ama­teurs se sont disputé le lotjusque 1100 € frais compris,ce qui est déjà mieux. Lachapelle des Visitandines àAuxerres abrite une cen­taine de ses oeuvres.

1 100 €

MILLO

N

Boucheron

Cette boîte rectangulaire en agate blanche,les charnières et le fermoir en platine à dé­cor géométriques serties de diamantstaillés en rose et de saphirs calibrés, d’épo­que Art déco et mesurant 13 cm de longétait présentée le 10 février dernier chezles Saint­Cyr à Paris dans une vente de bi­joux du XXe siècle. On en attendait en­tre 1500 et 2000 €. Mais ce fut de la foliesur cet objet “chiquissime”. Du coup ledernier enchérisseur l’emporta contre latrès belle somme de 12365 €, frais com­pris.

12365 €

Romanée-Conti

Chez Millon au 3 de larue Rossini, siège localde la salle de vente, ce17 février on vendaittout un ensemble devins rares, essentielle­ment français. Un lots’est fait remarquer parsa valeur, même si elleétait attendue et ce futen l’honneur d’un lotcomposé d’une seulebouteille de Romanée­Conti, datant de 1990.Le flacon était annoncéentre 7000 et 8000 €. Ilen fit 9 000 € avec lesfrais. Ce cru porte lenom du prince de Conti

qui en fut propriétaire de 1760 à 1793. Le fla­con est issu de la meilleure parcelle de cetteappellation qui ne s’étend que sur 1,8 ha.

9000 €

MILLO

N

l Art chinois

Les suitesd’une déc ouverte

h Philippe Delalande est l’expert qui aétudié cette suite d’un rouleau chinoisissu du milieu impérial, pour l’étudeBriscadieu à Bordeaux.

CE SAMEDI 8 MARS À BORDEAUX chez Me Briscadieu, ily a de fortes chances pour que le monde de l’art chinoiss’arrête quelque peu le temps de voir passer sous le feudes enchères la suite d’un rouleau impérial de premierordre. Ceci dit la vacation sera diverses et accueillera desdessins anciens certifiés par le cabinet de Bayser et des ta­bleaux anciens qui auront été vus par Eric Turquin. Il yaura également de l’argenterie et du mobilier, commepartout ailleurs. Ce qui sort de l’ordinaire c’est l’Extrê­me­Orient. Il y aura toute une série de plats et vases deformes mais aussi des sculptures comme cette effigie duBodhisattva (lot 7) en bronze laqué de couleur rougeocré, haut de 89 cm et que l’on annonce entre 15000 et20000 €. C’est au numéro 21 que se trouvera la piècemaîtresse de la vacation.

Déjà en cette même salle on avait vu passer l’an dernier,presque à la même époque, un premier fragment du rou­leau VI (sur douze connus), qui fit exploser les enchèrespour achever sa course folle à plus de trois millionsd’euros (3360000 €). Le déposant en était resté coi, maispas très longtemps car il possède d’autres éléments qu’ila décidé de mettre en vente à leur tour. Celui­ci est ledeuxième et pas le second. Donc, nous serons audeuxième puis illico après au troisième volet, en atten­dant la suite. On espère pour les acheteurs que les enchè­res ne vont pas être trop manipulées quand on sait queles Chinois sont capables de tout. Ce serait tout bénéficepour le déposant et pour l’étude mais moins pour latransparence du marché.

On est ici dans la domination de la dynastie Qing, dansl’ère des Kangxi, à la toute fin du XVIIe siècle. Le rouleau

BRISCA

DIEU

Défenses

Dans une vente qui concernait la chasse, tanten Europe qu’en Afrique et qui contenait desobjets d’art,, comme des tableaux, des dessins,des sculptures et bien sûr des armes, on trou­vait en toute fin de vacation chez Aguttes àNeuilly ce 12 février, cette paire de défensesd’éléphants importée en 1974 en provenancede la République Centrafricaine. Elle était an­noncée entre 10000 et 15000 €. Le marteau,lui aussi d’ivoire, tomba à 21930 €. On ne saitpas si ce sont des Chinois qui ont acheté. Ceserait bien car le jour où ils comprendront que

les éléphants méritent autant derespect que des pandas, ils cesse­ront de favoriser le braconnage.

21930 €

AGUT

TES

CORN

ETTE

DESA

INTCY

R

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© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

11Le marchéSEMAINE DU 28 FÉVRIER AU 6 MARS 2014 ARTS LIBRE

l Art chinois

Les suitesd’une déc ouverte

raconte la suite d’une visite de l’empereur Nanxun Tu àses armées. La composition se lit comme une histoire,presque comme une BD, en connaissant les lieux, commeles villes et villages, les rivières, la forêt de bambous sichère aux pandas et on en passe en guise de détails et deprécisions qui n’ont d’équivalent que les tableaux fla­mands des Brueghel et de leurs accolytes. Ce régal pourles yeux de 68 x 258 cm est annoncé entre 400000 et600000 €. Le lot 22 est constitué du troisième volet decette merveille historique. Cette fois la composition de68 cm de haut s’étire sur 328 cm. Ici aussi une rivière ca­nalise l’attention et les bateaux se suivent sagement enpassant sous des ponts surchargés de la foule venue voirl’empereur. Ce lot est annoncé entre 350 000 et500000 €. Wang Hui est l’auteur de cet ouvrage hors dutemps qui va faire venir le monde chinois jusque Bor­deaux pour inspecter ces deux lots dans les moindres re­coins. Il y avait douze rouleaux à l’origine. Six se trouventdans le “National Palace Museum” de Pékin. Deux autressont conservés au musée Guimet à Paris. Un autre estabrité au Metropolitan de New­York quand le dernier enmains publiques se situe à Edmonton. Deux autres rou­leaux étaient considérés comme perdus; ils ne le sontplus. Ces deux lots comme celui de l’an passé provien­nent d’une collection privée française. Du côté des des­sins et des tableaux il n’y a rien de bien exceptionnel, si­non un portrait d’homme à cheval peint par Alfred deDreux, peint vers 1840 et annoncé entre 30 000 et50000 €. La toile mesure 81 x 65 cm.Philippe FarcyU Infos : 12 rue Peyronnet à 33800 Bordeaux. Web :www.briscadieu­bordeaux.com et tél. : 00.33.5. 56.31.32.33.

Ces nouveaux fragments en deux lots d’un rouleauchinois à l’aquarelle sont destinés à crever les pla-fonds le 8 mars prochain à Bordeaux. On en attendentre 350000 et 600000 €. Plusieurs millionssont à la clé.

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12 Le marché SEMAINE DU 28 FÉVRIER AU 6 MARS 2014 ARTS LIBRE

l Classement

Le top desventes

h Artprice publie le top dixdes ventes publiques 2013.Vainqueurs : Warhol et laChine !

LES CHIFFRES DONNÉS PAR ARTPrice portent, il faut le souligner sur lesrésultats des ventes publiques aux en­chères au cours de l’année 2013. Un bi­lan qui se distingue sans doute nette­ment de celui que l’on dresserait à par­tir des ventes en galeries d’art,malheureusement impossibles àcomptabiliser ! Ces chiffres ne sont ja­mais divulgués.

Une première constatation, les dixpremiers classés des enchères mondia­les sont tous des peintres ce qui peutsignifier que cette pratique, un tempscontestée, a encore de beaux jours de­vant elle. Second constat : les achats seportent sur des œuvres modernes etcontemporaines des 19e et 20e sièclespuisque tous les artistes, à une excep­tion près sont décédés. En effet, seull’Allemand Gerhard Richter (Dresde,1932) poursuit son travail en s’adap­tant à l’ère numérique grâce à laquelleil propose une nouvelle abstraction.

Que Warhol caracole en tête n’est enfin de compte pas surprenant car sonœuvre, très abondante, diffuséecomme nulle autre, soutenue par desgrands marchands qui veillent à main­tenir la cote, permet de réaliser desplus­values à court terme et il n’estplus un secret pour personne que l’art,à ce niveau et dans ce marché, est de­venu un investissement de type bour­sier. Il est sans doute d’autres facteursdéterminants : son œuvre est popu­laire, directement accessible à tous, re­connaissable par chacun et signe defranche ouverture au contemporain !Cela donne à l’acquéreur le profil d’unhomme moderne bien de son siècle !

Que Picasso suive n’étonnera per­sonne. Il est la valeur sûre impérissa­ble. Par contre, la présence de troisChinois appartenant à la traditionavec une touche de modernité occi­dentale pour Zao Wou­ki n’est passeulement le signe de la valeur accor­dée à ces œuvres, c’est aussi celui del’émergence au plus haut niveau d’unmarché qui dispute la première place(en valeur totale d’achats) et l’obtientface aux Etats­Unis qui placent aussitrois artistes… tous très contempo­rains !

Il y a là peut­être un signe d’avenircar le marché avance avec le temps etles Chinois actuels, même les plus cé­lébrés, doivent encore confirmer unecote qui flambe aujourd’hui mais quin’a pas les assises du recul du temps.Les Américains, de leur côté, ne man­quent pas de réserves. A suivre…C.L.

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13Le marchéSEMAINE DU 28 FÉVRIER AU 6 MARS 2014 ARTS LIBRE

l Vente publique

DANS SA TOTALITÉ, LA JOURNÉE DU 14 FÉVRIER arapporté à la salle la belle somme de 295496 €, pour334 lots au total.

Cent nonante­cinq lots étaient donc réservés à unecollection privée de bijoux marocains récoltés depuisplusieurs générations par Gaby Bonan et puis ses en­

fants. Peu de pièces étaient annoncéesau­delà des 1 000 euros. La plupartétaient estimées entre 300 et 600 euros.Les prix sont énoncés avec les frais. Ils’agissait pour l’essentiel de bijoux fémi­nins, parfois destinés aux hommes, et dontla plupart étaient des cadeaux de mariage.L’argent était d’un usage courant au XIXe siè­cle et au début du XXe siècle. Notons que desbijoux aussi exotiques se trouveront àEurantica au Heysel d’ici moins d’un mois.

Il y eut deux belles surprises dans cettedispersion avec, pour commencer, le lot136. Il s’agissait d’une parure de tête enargent émaillé vert et jaune, formée detrois plaques rectangulaires à cabochonsde verre rouge et de pendeloques niellées.On vous passera le reste de la description dece bijoux complexe annoncé entre 1 000et 1200 € et qui s’en alla vers d’autres cieux contre laforte somme de 10208 €. Ensuite, un diadème duXIXe siècle de la région de Tiznit façonné autour de troisplaques en argent filigranné, articulées, était annoncéentre 2200 € et 3200 €. Il trouva preneur à 8677€.Parmi les bonnes enchères encore, il faut mettre enexergue les 2552 € adjugés sur un collier en boulesémaillées, qui ornait la jaquette du catalogue. Il était luiaussi originaire de Tiznit et annoncé entre 500 et 700 €.Au bout du compte, pour cette collection, il n’y eut pasde quoi tomber en pamoison devant les enchères et lajustification d’une telle vente n’est pas évidente, sinonde faire des sous. Il est vrai que les petites rivières…

Du côté des objets non­européens, il faudra juste no­

ter les 10846 € obtenus pour un projet de pirogue del’archipel de la Société, puis les 8900 € concédés sur uncasse­tête des îles Fidji. Il était en bois de Casarina et detype “Totokia”.Ph. Fy.

h Une vacation de bijoux ethniquesavait lieu à Paris chez Pierre Bergéle 14 février. Suivie de quelques lotsd’Afrique noire.

l Au marteau

Souvenirs du premier empereur

CHEZ ME OSENAT À FONTAINEBLEAU,on aime les souvenirs historiquesd’autant plus que la salle fait face à l’en­trée principale du château cher à Fran­çois Ier et résidence appréciée du premierempereur des Français qui y avait ins­tallé un trône et aménagé diverses sallessomptueuses. Tout cela se visite et troissiècles d’histoire de l’Europe s’appré­hendent de salons en chapelle, de gale­rie en escalier en fer à cheval, là où Na­poléon Ier quitta ses armées en juin 1815.On a tous en tête cette image célèbre im­mortalisée par Horace Vernet et gravéepar Jazet. Comme on a tous une certaineidée de la chambre mortuaire de l’em­pereur, couché sur son lit, entouré de sesderniers fidèles et que les artistes diffu­sèrent par milliers d’exemplaires en tra­vaillant sur les récits de Las Cases ou de

Marchand. Ici précisément il s’agissaitde Charles de Steuben (1788­1856) etde la gravure de Jean­Pierre Jazet (1788­1871).

La vente Osenat va présenter quelquespièces de cette dernière scène et des der­niers mois vécus à Sainte­Hélène en lavilla de Longwood House. Elles sontauthentiques et indiscutables, car con­servées dans la famille d’Achille Ar­chambault (Fontainebleau 1792 – San­nois 1858). Il était le piqueur de l’empe­reur et son “cochet” préféré. Achille etson frère Joseph travaillèrent pour lacour impériale dès 1807. En 1816 ilspartirent tous les deux vers Sainte­Hé­lène, mais des restrictions budgétairesforcèrent l’empereur à réduire le trainde sa maison. Joseph s’en retourna.Achille resta jusqu’à la fin, assistantmême à l’autopsie de l’auguste prison­nier. C’est lui qui tint la tête de l’empe­reur lors de la prise d’empreinte du7 mai pour le célèbre masque mortuaire.

Voilà donc pour une provenance cer­taine, si non illustre. On y trouvera unemèche de cheveux coupée sur le défuntle 5 mai. Puis une paire de manches quel’empereur portait à sa chemise de nuiten ce même jour (8 000 à 10 000 €). Plusloin il y aura deux bandelettes médica­les (3 000 à 5000 €) qui servirent au

premier des Français à soigner diversmaux. Puis il y aura encore sa dernièrechemise de jour, portée le 4 mai (30 000à 40 000 €). Le coupe­papier (1500 à2000 €) du bureau de l’empereur seraaussi de la partie, de même que la canneen ivoire tourné, parfois représentée surdes tableaux ultimes d’une vie de pri­sonnier.

Et toujours dans le genre de témoi­gnage direct la vacation comprendra unmorceau de bois provenant du saule quise trouvait juste à côté du premier tom­beau de l’empereur. Cet arbre avait servià attacher la poulie qui fit descendre lecercueil dans la terre. Quant au morceaude bois, il fut ramassé par le prince deJoinville le 17 octobre 1840. Il le donna àArchambault lors du transfert des cen­dres. L’empereur légua 50 000 francs àAchille Archambault, ce qui était unesomme considérable.

Notons encore qu’une première venteArchambault avait eu lieu à Drouot enavril 1924. La plupart des pièces avaientété achetées pour le château de Malmai­son.Philippe Farcy

OSEN

AT

Ces souvenirs de l’empereur Napoléon1er passeront en vente le 8 mars pro-

chain à Fontainebleau chez Me Osenat.Ils proviennent de la famille du piqueur

de l’empereur.

h “France. Mon fils. Armée”.Tels furent les derniers motsde Napoléon Ier dans la nuitdu 4 au 5 mai 1821.

Des bijoux marocainstrop peu prisés

Ces deux grandes perles tagmout,issues de Tiznit, en argent filigrannéémaillé vert, jaune et rouge ont étévendues chez Pierre Bergé le 12février dernier contre 700 €, fraisinclus. Elles étaient datées de 1320,soit 1902 de notre ère.

CPIER

REBE

RGÉ&AS

SOCIÉS

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14 Le marché SEMAINE DU 28 FÉVRIER AU 6 MARS 2014 ARTS LIBRE

l Foire d’art contemporain

Le rendez­vousnew­yorkais

SI NEW YORK RESTE DE TOUTE ÉVI­DENCE, les résultats sont là pour leconfirmer, la première ville du marchéde l’art actuel, sa foire la plus réputée,l’Armory Show, n’occupe pas la pre­mière place dans le classement des foi­res internationales. Raison sans doutepour laquelle elle n’attire qu’un nom­bre limité de grandes galeries euro­péennes qui préfèrent l’Art Basel. For­cément très américaine, la foire, tientcompte de l’évolution des nouveauxmarchés. C’est la raison pour laquelleelle a choisi cette année d’inviter unevingtaine de galeries chinoises, selonun choix de Philip Tinari, le directeurdu Centre d’art Ullens de Pékin. Ces ga­leries réservent évidemment leur standà des artistes chinois.

Sept galeries installées en Belgiqueparticiperont à ce rendez­vous où lejeune artiste belge Harold Ancart(1980, vit à N.Y.), représenté chez nouspar Xavier Hufkens, sera en vedettedans un solo show proposé par la gale­rie Claering installée à Broadway et… àBruxelles. La galerie Rodolphe Janssen,une habituée de cette foire, s’y présen­tera avec un projet spécifique en jouantpleinement la carte outre Atlanti­que avec “American landscapes”. L’en­semble thématique se composerad’œuvres de David Adamo, JürgenDrescher, Sean Landers, Justin Lieber­man, Adam McEwen, Chris Martin,Torbjørn Rodland, Stephen Shore etBetty Tompkins. La galerie anversoiseTim Van Laer a sélectionné quatre ar­tistes : les peintres Katie Heck, JonathanMeese, le céramiste Tal R, et Ed Tem­pleton avec des photos peintes.

Les quatre autres galeries sont desfrançaises installées à Bruxelles. DanielTemplon y sera en habitué. NathalieObadia qui participe depuis 15 ans, es­time que “c’est l’occasion de rencontrerles directeurs de musées aux États­Unisqui en profitent pour se rencontrer en­tre eux, et cette année, ce sera un grand

rendez­vous international grâce àl’ouverture de la Biennale du Whi­tney” ! Elle sera présente entre autresavec Brook Andrew, Rina Banerjee, Va­lérie Belin, Rosson Crow, Fabrice Hyber,Andres Serrano… tandis que l’artistechinois Xu Zhen qu’elle montre enFrance et Belgique sera l’un des invités.Michel Rein mise sur un trio, deux jeu­nes artistes Américaines LaToya RubyFrazier et Abigail DeVille, et RaphaëlZarka qui sera en exposition person­

nelle à la galerie à Bruxelles ! AlmineRech a choisi des œuvres de Peter Peri,Katja Strunz, Taryn SImon, Beatrice Ca­racciolo, Aaron Curry, Mark Hagen,Ayan Farah, Erik Lindman et BrentWadden.Claude LorentUArmory Show. Vernissage surinvitation le 5 mars. Accès public du 6 au9 mars de 12h à 19h.Piers 92&94, 711Twelfth Avenue at 52th Street, New YorkCity.

h L’Armory Show de lagrande pomme invite le plusgros concurrent du marchéaméricain : les Chinois !Quelques galeries belgesseront de la partie.

Abigail DeVille,“$Tree”, 2011;

panneau de boisrécupéré, terre,peinture dorée,

pigment doré,photocopies de

billets américains,polyuréthane,

support en par-paing; 120 x

80 cm. Une pièceunique présentée àl’Armory Show par

Michel Rein. COUR

TESY

GALERIEMICHE

LRE

IN

l Salle des ventes

Rops en pleine confiance

LA SALLE DE VENTE D’ALAIN SATEUR et des frèresSauvage propose ce dimanche pour sa vente de marsune suite de quelques lots sympathiques. A force deprendre tout chez les particuliers il y a toujours deschoses amusantes et peu commnunes. Par contre, etc’est le revers de la médaille, les deux jours de ventessont remplis de lots sans intérêt qui ne valent plustripette. Mais la salle veut rendre service à ses clientset c’est cela la clé du succès actuel de cette firme quin’a pas vingt ans et qui va sous peu déménager sur lamême nationale 4 mais à hauteur du zoning deRhisnes, là où se trouvaient naguère encore les im­primeries du quotidien “Vers L’Avenir”.

Benoît de Sauvage nous faisait récemment remar­quer que “la salle croule sous les dépôts et que nous nepouvons plus faire face, dans un endroit comme celui­ci,à tant de requêtes des vendeurs. Et comme nous avonsbeaucoup d’acheteurs et encore plus de visiteurs, il nousfaut des zones d’emplacements de parking de plus gran­des tailles. D’ici un an et demi nous serons bien plus àl’aise”. Un sacré pari donc pour cette équipe dynami­que et accueillante.

Passons sur les 400 premiers lots d’art chinois donton connaît comme à chaque mois le contenu pour

accéder aux objets décoratifs et de vitrine.Commençons par une jolie cafetière en faïence de

Luxembourg, datant sans doute du début duXIXe siècle, dont le couvercle est un peu abîmé. Le lot(426), est annoncé à 260 €. Une soupière et son dor­mant en porcelaine de Bruxelles, vers 1860 ?, de­

vraient partir entre 80 et 120 €. Une autre soupière,plus imposante et ventrue, de la manufacture de LaLouvière, devrait se vendre vers les 300 €. Une joliecave à liqueurs en marqueterie d’époque Charles Xest évaluée entre 200 et 300 €. Puis viendra une trèsjolie suite de quinze assiettes en faïence de Delft àfond blanc et décorées d’une rose violette épanouïe.C’est très élégant et fera joli pour constituer une belletable. On attend de ce lot entre 1100 et 1600 €. Unecorbeille ajourée en faïence de Boch­Luxembourg,du XIXe siècle, devrait partir entre 200 et 300 €.

Il y aura également de nombreux verres souflés deMuller, Daum, Schneider ou Richard, sans oubliernos éternels vases du Val­Saint­Lambert. Les prixsont très variables en ce domaine, entre 80 et 800 €,il y aura de quoi se faire plaisir. Une paire de coupe encristal du Val, du modèle Prince de Galles devrait senégocier à 500 €. Pour une carafe du même modèle,80 € pourraient suffirent. Mais ce sont là des estima­tions basses. Il y aura également quelques lots encristal de Vonêche. Au lot 513 se trouveront un caliceet sa patène en argent doré (vermeil), de style néo­gothique que l’on évalue ici à 200­300 €.

Il s’y trouvera encore de l’argenterie du XVIIIe siè­cle, de Ath, Gand, Mons, Namur et autres citéscomme Bruxelles et Londres. Enfin, le lot 698 seraoccupé par une très belle boîte en bois de Spa, figu­rant le Pouhon vers 1830 (800 à 1200 €).Ph. Fy.U Infos : www.rops.be.; 320, chaussée deWaterloo. Tél :081.74.99.88.

ROPS

Cette cafetièredite persanne, auxpoinçons d’Ath, de

style Louis XVI(1777), devrait

monter en-tre 4000

et 6000 € chezRops ce dimanche.

h La salle de vente de Namur opère cedimanche. Quelques bons lots sont aumenu. Déménagement au programme.

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15Le marchéSEMAINE DU 28 FÉVRIER AU 6 MARS 2014 ARTS LIBRE

l Résultats

Maurice Denisà l’honneur

L’ÉTUDE BEAUSANT­LEFEVRE VENDAIT UNEGRANDE PARTIE de la collection de tableauxmodernes de la famille de Gabriel Thomas(1824­1905). Cet homme fut un personnagemajeur du monde culturel parisien au XIXe siè­cle. Il connaissait tous les artistes de son temps,de la fibre académique ou de l’opposition, im­pressionnistes et autres. Il collectionnait avecvigueur et choisissait bien ses œuvres quand ilne les commandait pas. Ce fut le cas avec Mau­rice Denis (1870­1943) à qui il commanda toutun décor pour la salle à manger de sa maison deMeudon. Ce fut la célèbre série de l’“Eternelprintemps”.

Laquelle maison, dessinée par Gustave Rives(1858­1926), n’étant pas classée, fut démoliescandaleusement en 1988, pour un projet im­mobilier. Une partie des décors se trouve désor­mais au musée Maurice Denis à Saint­Germain­en­Laye, à l’ouest de Paris. C’est dans des im­meubles de Rives à Saint­Adresse que legouvernement belge en exil s’installa lors dupremier conflit mondial.

Gabriel Thomas fut à la base de la création dumusée Grévin. Il favorisa la construction de laTour Eifel, qui fit débat quand même, dans uneFrance sortant de la défaite de 1870 et qui avaitbesoin de hardiesse pour relever la tête et af­fronter la modernité. Financier, Gabriel Tho­mas fut aussi un directeur de presse et il possé­dait en partie “Le Gaulois”, quotidien auquelcollabora Léon Daudet. Il valait notre revue de“L’Eventail”, avec ses chroniques mondaines etses journalistes attachés à décrire mariages etenterrements, allant jusqu’à donner la liste descadeaux reçus par les époux, précisant le nomdes donateurs. On faisait pareillement à“L’Eventail” avant la Seconde Guerre mondiale.“Le Gaulois” était un rival du “Figaro”, en plusparisien encore, avec lequel il fusionnad’ailleurs à cause de la concurrence de “L’Action

française”. Inutile de dire que tout ceci était fu­rieusement de droite et anti­dreyfusard.

Gabriel Thomas fut aussi un des promoteursdu théâtre des Champs­Elysées que notre com­patriote Henry Van de Velde faillit assumer avecRoger Bouvard, proposant l’emploi massif dubéton armé. Mais notre héros décéda bienavant la mise en œuvre de ce théâtre magnifi­que. Toutefois, dans le projet des frères Perret (àqui on doit l’église N­D du Raincy, la salle Cor­tot, le Palais d’Iéna et des projets au Havre), lesculpteur Bourdelle que Thomas aimait tant,obtiendra une partie des décors sculptés duthéâtre qui est la troisième scène d’opéras deParis. Et Maurice Denis se verra confier en 1912le décor de la coupole de la grande salle de cemême théâtre. Thomas était mort mais son in­fluence perdurait.

Venons­en à la vente proprement dite. Elle futun succès, alors qu’il n’était pas évident de rete­nir tant de suffrages sur des tableaux très mar­qués par la religiosité, un peu fanés de style etmoroses dans leur traitement iconographique.Maurice Denis n’était pas un fanfaron du pin­ceau, mais il peignait avec poésie des scènes re­ligieuses idéalisantes dans un style hérité dePuvis de Chavannes et proche de Paul Sérusier.Avec ce dernier il constituera les groupe des“Nabis”. Les enchères furent de belle levée etque l’on donna de la sorte pas moins de525000 € (frais compris), pour l’“Annonce àFiesole”. Il s’agissait d’une interprétation du cé­lèbre sujet de l’annonce faite à Marie reprise de­puis des siècles par les peintres européens. Lacomposition finale se trouve au musée de l’Er­mitage à Saint­Petersbourg. La présente toilemesurait 78 x 117 cm. Au verso se trouvait uneesquisse pour un autre tableau “Marthe et Ma­rie”. Il y eut encore une très belle enchère pourle projet de la coupople de la grande salle duthéâtre des Champs­Elysées, mentionné plushaut. La toile intitulée “Le Chœur” datée de1912, d’un diamètre de 112 cm, trouva preneurà 107 500 €. On donna encore plus, soit175000 € pour “La Résurrection de Lazare”,datée de 1919. 115000 € vinrent couronner“Le Christ aux Enfants” et 72500 € furent en­grangés sur “Le Christ ressuscitant la fille deJaïre”.Ph. Fy.

D.R.

Lors de la ventedes tableaux deGabriel Thomasà Paris, chezBeaussant,115000 €vinrent couron-ner “Le Christaux Enfants” deMaurice Denis.

h Le peintre français le plusreligieux de la première moitiédu XXe siècle a fait recette chezBeaussant­Lefevre à Parisle 12 février.

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16 L'actu SEMAINE DU 28 FÉVRIER AU 6 MARS 2014 ARTS LIBRE

l Photographie

Les non­portraitsde Richard Dumas

À LA BOX GALERIE, LE VISITEUR est ac­cueilli par un Keith Richards très en­fumé. Pour tout dire, tellement enfuméqu’on ne le reconnaît pas. L’image, su­perbe par ses noirs profonds et par sesblancs vaporeux est d’une adresse in­croyable. Plutôt que nous montrer plate­ment à quoi ressemble le Rolling Stone,elle suggère par son atmosphère sa répu­tation sulfureuse. Au fil des cimaises,c’est la même approche qui se décline.Celle de Richard Dumas, un auteur donton reconnaît les portraits lorsqu’on lesretrouve dans Libération, Le Monde ouLes Inrocks.

Un auteur dont le style n’a rien à voiravec des effets de style. Certes le formatcarré, si difficile et si bien utilisé par lui,est une constante de son travail. Maispour le reste, en définir la particularitérevient surtout à constater que l’imagi­nation ou à tout le moins la capacité àprofiter des circonstances est à chaquefois incroyablement au rendez­vous.

Ce qui est frappant dans l’ensembleprésenté à la rue du Mail, c’est que cettephotographie­là, élégante et rock, se dé­cline tout aussi bien en grand qu’en petitformat. Parfois c’est en couleur, souventen noir et blanc, parfois le modèle nousregarde, souvent pas. Les images sonttrès différentes les unes des autres et enmême temps, où qu’on les retrouve, onles reconnaît comme étant les siennes.C’est tant mieux parce que, tous ces visa­ges affichés aux cimaises de la Box noussont (archi) connus. Ce sont ceux de Ro­bert de Niro, Charlotte Gainsbourg, Da­vid Lynch, Christophe, Emmanuelle Sei­gner. Revoir chacun d’eux pour ce qu’ilest n’aurait pas d’intérêt. En revanche setrouver face à un Clint Eastwood si sou­cieux (pour ne pas dire si torturé), face àun Alain Bashung crucifié sur fond de fo­rêt, face… au dos de Jean­Luc Godardnous permet de passer du registre “peo­ple” à celui de la vraie photographie.C’est­à­dire, une photographie qui mon­tre bien ce qu’elle dit nous montrer touten nous faisant voir autre chose.

Précisément, comme le rappelle Alaind’Hooghe, Richard Dumas préfère à

“l’appellation de portraitiste, celle plus gé­nérique de photographe” Et d’ajouter : “Ilfait sienne la distinction opérée par Car­tier­Bresson qui disait en substance que sila personne photographiée ne le regardaitpas, on ne pouvait pas parler de portrait,mais simplement de photographie”. Tantqu’à faire, tenant compte que dans sonimpressionnante production (à voiraussi sur le site de l’agence Vu), il y a pasmal de ses modèles qui ferment les yeux,appelons ça du non­portrait. On seraalors au diapason de la pirouette dont ilfait un grand art.Jean-Marc Bodson

h “Keith, Patti, Clint et lesautres” à la Box Galerie, desvisages célèbres dans desimages décalées.

Keith Richards, Charlotte Gainsbourg, Clint Eastwood, Alain Bashung… et les autres.

RICH

ARDDU

MAS

“Il fait sienne la distinction opéréepar Cartier-Bresson qui disait en substanceque si la personne photographiéene le regardait pas, on ne pouvait pas parlerde portrait, mais simplement dephotographie”.Alain d’Hooghe, à propos de Richard Dumas

Infos pratiques

“Keith, Patti, Clint et les autres”,photographies de Richard Dumas.Bruxelles, Box Galerie, rue du Mail, 88.Jusqu’au 22 mars, du mercredi ausamedi, de 14 à 18h. Rens. :www.boxgalerie.be

RICH

ARDDU

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RICH

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RICH

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