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p p r r o o x x i i m m i i t t é é entreprises coopératives c c o o o o p p é é r r a a t t i i v v e e s s s s c c o o l l a a i i r r e e s s Du 21 au 26 mars 2005 3 e édition Semaine de la Coopération à l’Ecole www.semaine.coop “ Coopérer pour réussir ” A l’école, dans l’entreprise et dans la ville : échangeons sur nos pratiques coopératives. Support de cours d’économie pour les classes de seconde Cette opération a reçu le soutien : du MINISTÈRE DE L ÉDUCATION NATIONALE et de la DÉLÉGATION INTERMINISTÉRIELLE ÀL'INNOVATION SOCIALE ET À L'ÉCONOMIE SOCIALE Ministère de l’emploi, du travail et de la cohésion sociale Délégation Interministérielle à l’Innovation Sociale et à l’Economie Sociale Opération organisée par : e e n n t t r r a a i i d d e e F F o o y y e e r r c c o o o o p p é é r r a a t t i i f f A Ap p p p r r e e n n d d r r e e E E c c h h a a n n g g e e r r E E c c o o n n o o m m i i e e P P a a r r t t a a g g e e r r D D é é m m o o c c r r a a t t i i e e E E c c o o u u t t e e r r S S o o l l i i d d a a r r i i t t é é R R é é u u s s s s i i t t e e s s é é q q u u i i t t é é e e n n t t r r a a i i d d e e D D é é m m o o c c r r a a t t i i e e R R é é u u s s s s i i t t e e s s livret lycée 1/02/05 10:22 Page 1

Support de cours d’économie pour les classes de seconde · entreprises, les femmes et les hommes qui lui donnent son sens et son efficacité, deviendront des réalités, des interlocuteurs

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Du 21 au 26 mars 2005 3e édition

Semaine de la Coopération à l’Ecolewww.semaine.coop

“ Coopérer pour réussir ”A l’école, dans l’entreprise etdans la ville : échangeons surnos pratiques coopératives.

Support de cours d’économie

pour les classes de seconde

Cette opération a reçu le soutien :

du MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE

et de la DÉLÉGATION INTERMINISTÉRIELLE

À L'INNOVATION SOCIALE

ET À L'ÉCONOMIE SOCIALEMinistère

de l’emploi, du travailet de la cohésion sociale

Délégation Interministérielleà l’Innovation Sociale

et à l’Economie Sociale

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D ans une société de plus en plus ouverte, de plus en plus complexe, trop souvent marquée par le développement de l'individualisme et

le repli sur soi, il est devenu nécessaire, voire indispensable, d'amener les élèves, citoyens de demain, à défendre et participer à la vie démocratique, à lutter contre les dangers de l'exclusion sociale et culturelle, en d'autres termes, à s'investir dans un projet politique, économique et social garant d'une société plus solidaire et plus équitable.

L'École, au travers de ses programmes d'éducation civique, insiste, avec de plus en plus de force, sur la nécessité de former des citoyens autonomes, responsables et solidaires. Compte tenu des enjeux auxquels la société, en ce début de XXIème siècle, se trouve confrontée, la coopération au travers des valeurs et des principes qu'elle promeut, constitue un projet à la fois éducatif, social, culturel et économique, porteur d'avenir.

L'Office central de la coopération à l'école et le Groupement national de la coopération, avec le soutien du Ministère de l'Éducation Nationale et de la Délégation Interministérielle à l'Innovation Sociale et à l'Économie Sociale, organisent, du 21 au 26 mars 2005, la troisième édition de la Semaine de la Coopération à l'École, du primaire au lycée. Cette opération a pour but de sensibiliser les jeunes, le monde éducatif, le grand public aux valeurs et aux principes de la coopération - démocratie, solidarité, équité et proximité - et de montrer la modernité du projet coopératif.

Une semaine pour présenter la coopération économique

La Semaine de la coopération à l'école, qui associe le monde de l'École et les entreprises coopératives dans leur diversité (coopératives de production, coopératives agricoles, banques coopératives, coopératives de consommateurs, etc.), vise également à mieux faire connaître les sociétés coopératives et leurs pratiques en favorisant l'organisation de rencontres et d'échanges. Les fédérations coopératives membres du Groupement National de la Coopération, associées à cette opération, mettront, durant cette semaine, leurs réseaux à disposition des classes pour les accueillir, intervenir dans les écoles ou participer à des manifestations publiques de promotion de la Coopération économique.

Pour accompagner ces rencontres et permettre aux élèves d'appréhender les entreprises coopératives, nous vous adressons ce support de cours réalisé par un enseignant du CNAM. Sa conception et son contenu s'inscrivent dans le

EDITORIAL ET SOMMAIRE…………………………………………………2

Le message de Gérard SARRACANIE , Délégué interministériel à l’innovation sociale et à l’économie sociale, …………………………………………………3

L’OCCE, des valeurs pour l’éducation………………………………………4

Le GNC………………………………………………………………………………6

LES COOPERATIVES ECONOMIQUES……………………………………8

SUPPORT DE COURS : l’entreprise coopérative……………………10

BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………………17

Chiffres clés des organisations coopératives adhérentes au GNC………………………………………………………………18

programme de sciences économiques et sociales des classes de seconde générale et technologique qui prévoit l'étude de la diversité des organisations et de leurs objectifs au chapitre consacré à la présentation de la production.

Vous trouverez sur le site www.semaine.coop les informations utiles pour participer à la Semaine de la coopération à l'école.

Nous espérons que vous réserverez un accueil favorable à cette initiative en organisant des moments d'échanges avec les coopérateurs et en utilisant ce support de cours.

Jean-Claude DETILLEUX Président du GNC

Jean-François VINCENT Président de l’OCCE

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La 3ème « Semaine de la Coopération à l’ École » aura lieu du 21 au 26 mars 2005. La Délégation Interministérielle à l’Innovation sociale et à L’Économie sociale, aujourd’hui rattachée au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie Associative, soutient pleinement cette initiative, depuis son lancement, en 2003.

Le monde de l’enseignement, de l’école à l’université a, de manière générale, peu de contacts avec le monde de l’entreprise. C’est vrai aussi pour le monde de l’entreprise coopérative. Dans ces conditions, les élèves et les étudiants en France ont du mal à appréhender la réalité de l’économie et de l’entreprise, a fortiori celle de la Coopération et de l’entreprenariat en collectif. En effet, au niveau même de l’acquisition des savoirs, sans parler de pratique, les programmes, les manuels, la formation des enseignants eux-mêmes, en omettant la plupart du temps le monde coopératif, n’en facilitent pas la connaissance.

Ce constat doit inciter à la mobilisation conjointe des acteurs de l’ Économie sociale et de la D.I.E.S. C’est l’avenir de l’ Économie sociale qui est en jeu au travers du renouvellement de ses sociétaires et de la transmission de ses valeurs et bonnes pratiques sociales. C’est une priorité pour moi. C’est pourquoi je considère que la « Semaine de la Coopération à l’ École » va dans le bon sens et je me réjouis de voir que, chaque année, cette heureuse initiative enregistre des progrès, et une meilleure notoriété.

Aller dans les écoles, les lycées, les collèges, faire se rencontrer élèves, étudiants, parents, enseignants, et coopérateurs est une excellente chose. La première étape de ce chantier.

Non seulement il convient de multiplier ces rencontres, ces échanges, mais il faut, aussi, veiller à intéresser concrètement les jeunes aux formidables atouts de l’Économie sociale en matière d’emploi, de création d’activités, de prises de responsabilités, de promotion sociale. A cet égard, il est essentiel d’associer davantage les élèves, leurs enseignants et leurs parents à la préparation de cette semaine à l’échelle de leur quartier, de leur village, de leur département ou de leur région, si possible. Ainsi, la coopération et ses entreprises, les femmes et les hommes qui lui donnent son sens et son efficacité, deviendront des réalités, des interlocuteurs privilégiés.

Je rappellerai quelques chiffres qui justifient, s’il en était besoin, cette campagne de promotion de la coopération dans notre pays : on dénombre 21 000 entreprises coopératives en France. Elles emploient 700 000 salariés. En Europe, on compte 288 000 entreprises qui fournissent 5 millions d’emplois tandis que, dans le monde, ce sont plus de 3 milliards de personnes qui dépendent, pour leurs moyens d’existence, d’entreprises coopératives. Mais je voudrais surtout insister sur le fait qu’elles proposent une manière originale et dynamique d’entreprendre, qu’elles font vivre un système de valeurs fort et s’appuient sur une philosophie de démocratie participative et de solidarité. De plus en plus de citoyens recherchent précisément cette dimension pour la création d’emplois et d’activités.

Le Plan BORLOO de cohésion sociale est de nature à favoriser l’essor de la coopération, notamment par le biais des contrats d’apprentissage, tandis que le Plan Lamour permettra de développer et de promouvoir la Validation des Acquis de l’Expérience et l’engagement des jeunes.

Outil au service de la Coopération et du modèle coopératif, la « Semaine de la Coopération à l’ Ecole » fournit, pour la première fois au monde, des entrepreneurs et militants coopérateurs et au monde de l’enseignement (élèves, étudiants, enseignants, universitaires, parents) l’opportunité de sortir de leur quotidien afin de se rapprocher, de s’enrichir mutuellement, de partager davantage idées et expériences, enfin, de créer les indispensables passerelles pour que le monde économique ne se détourne pas de la dimension humaine mais, bien au contraire, l’intègre davantage. C’est là un objectif ambitieux mais, ô combien mobilisateur pour la Coopération. Elle a mon soutien. Bonne Chance et plein succès à la 3ème « Semaine de la Coopération à l’ École ».

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1 Voir "La Charte de la Coopération à l’École", accessible sur le web à l’adresse : www.occe.coop/federation/ressources/pedagogie.htm#charte

Ses origines L’Office Central de la Coopération à

l’École a été créé en 1928, sous l’impulsion de membres de l’enseignement et de militants de la Coopération, adultes convaincus de la nécessité d’enseigner, dès l’école, les principes et les vertus de la Coopération, définie comme l’alternative non violente, à la fois au libéralisme et à la dictature du prolétariat.

Aujourd’hui

Fondé sous le double parrainage de

Ferdinand Buisson (Directeur de l’Enseignement primaire) et de Charles Gide (professeur au Collège de France, économiste de la Coopération), l’OCCE est, aujourd’hui, la Fédération nationale des 101 Associations départementales qui réunissent les membres, personnes majeures ou mineures de l’enseignement public, regroupés en coopératives scolaires ou foyers coopératifs dans plus de 55 000 établissements.

Dans le premier et le second degrés, les coopératives scolaires désignent les classes organisées pédagogiquement selon les principes de la Coopération à l’École -méthode active d’éducation morale, civique et intellectuelle.

Dans le second degré, les foyers coopératifs sont des groupements volontaires d’élèves, la plupart du temps au sein de clubs ou d’ateliers gérés par eux avec le concours des adultes en vue de la réalisation de projets communs.

Qu’est-ce que la coopération à

l’école ?

S’appuyant sur un certain nombre de spécificités directement issues de la doctrine coopérative et associative (l’aide, l’entraide, le tutorat, la cotisation volontaire, le projet, le conseil de coopérative, par exemple), on peut définir la Coopération à l’École comme un système cohérent de valeurs,

d’attitudes et de pratiques donnant du sens à l’école et aux apprentissages.

D’autre part, grâce aux projets mis en œuvre en leur sein, qui sollicitent la participation réelle des élèves, les coopératives scolaires ont, depuis leur origine, contribué grandement à l’amélioration des conditions d’apprentis-sage en promouvant les méthodes actives d’éducation.

Qu’est-ce qu’un apprentissage

coopératif ? Aujourd’hui encore, les classes

coopératives, les foyers coopératifs continuent à être de véritables laboratoires d’un “apprentissage autrement”.

L’apprentissage coopératif, c’est un apprentissage construit ensemble, en interaction, un apprentissage qui se construit au travers d’une expérience active, qui implique la confrontation des points de vue, la justification des démarches, la validation des hypothèses.

Un apprentissage qui permet la construction active de connaissances, la découverte de l’autre et l’apprentissage du débat démocratique.

S’il nous fallait synthétiser la Coopération à l’École, nous pourrions dire ceci :

Apprendre et vivre en Coopération, c’est apprendre et vivre avec les autres, par les autres, pour les autres et non pas seul, contre les autres.

Alors l’OCCE ? C’est, de toute évidence, une histoire d’avenir…

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1 Profit (Barthélémy) : « L’éducation mutuelle à l’école », Sudel, Paris, 1936 2 Gide (Charles) : « La coopération à l’école primaire », Avertissement FNCC, Paris, 1927 3 Circulaire du Ministère de l’Education Nationale du 10 février 1948 4 Convention MEN/OCCE, 13 novembre 2001 5 Adoptée lors de l’Assemblée Générale de Rouen, en juin 1999

« … Ainsi, par la discipline autoritaire d’une part, par le système de compétition d’autre part, sont emprisonnés les rapports naturels qui devraient exister entre les élèves comme entre eux et les maîtres… Il ne peut y avoir aucune solidarité acceptée dans une école où le maître n’est qu’un caporal ; il ne peut y avoir aucune coopération possible dans une école où les élèves pratiquent quotidiennement le « chacun pour soi »1.

La création, dans les premières

années du XXème siècle, de l’Office Central de la Coopération à l’École, est le fruit de la volonté de quelques membres de l’Éducation Nationale et de militants de la coopération adulte convaincus de la nécessité de mettre en place, dès l’école primaire, une éducation aux principes et aux valeurs de la coopération : « Si l’école primaire pouvait donner aux enfants les connaissances et les sentiments qui les rendent, plus tard, aptes à l’Association, elle ferait une grande chose»2 écrivait Charles Gide, titulaire de la chaire d’enseignement de la Coopération, au Collège de France.

L’autre motif qui amena, le 22

décembre 1929, sous la Présidence d’Honneur de Ferdinand Buisson, Charles Gide et Albert Thomas, la création de l’OCCE, était la nécessité d’organiser, en les fédérant, les coopératives scolaires, structures associatives regroupant les élèves, les anciens élèves, les parents… dont l’objectif était de se procurer les ressources nécessaires pour améliorer le fonctionnement matériel de l’École et rendre l’enseignement plus actif.

C’est pour cette double raison que,

depuis leurs premiers statuts (et, plus précisément encore, depuis la circulaire de février 1948), les coopératives

scolaires sont définies comme des «sociétés d’élèves gérées par eux avec l’aide des adultes»3 et qu’elles se sont révélées, ainsi que le précise le Ministère de l’Éducation Nationale, «comme d’incomparables moyens d’éducation à la citoyenneté»4.

De par ses origines, donc, et

grâce aux apports de différents pédagogues qui sont venus, par la suite, enrichir et faire évoluer sa doc t r i ne , l ’OCCE m i l i t e pou r l’enseignement des valeurs et des principes mutualistes et coopératifs portés par les acteurs de l’économie sociale (coopératives, mutuelles, associations).

Ancrée dans la vie des établissements

scolaires, la Coopération à l’École vise la formation de citoyens autonomes, solidaires et responsables et la construction d’une société plus humaine, plus solidaire.

Mais les valeurs pour se construire

ne peuvent se satisfaire de discours moralisateurs et d’injonctions. Elles exigent une pratique pédagogique volontairement émancipatrice.

Pour « s’instituer », elles doivent se

traduire en actes, se trouver au centre du projet de la vie de la classe ou de l’établissement et faire l’objet d’appren-tissages spécifiques.

La Coopération à l’École envisage

un autre statut de l’apprenant, d’autres relations entre les partenaires de la communauté éducative, une autre posture professionnelle.

Autant d’éléments inscrits dans la Charte de la Coopération à l’École.

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Le Groupement National de la Coopération est la voix de la coopération. Il en assure la promotion en communiquant sur toute la diversité et la richesse du

monde coopératif. Il offre un lieu de rencontre aux différents mouvements coopératifs, se faisant le

relais de la réflexion menée en son sein. Il représente la coopération française, défend les intérêts communs à ses

composantes sur le plan national et international. Il œuvre pour que les pouvoirs publics dotent le secteur coopératif des outils

juridiques et financiers adéquats et lui ouvrent les opportunités d'activité qu'il est en droit d'attendre

L'entreprise coopérative, l'autre esprit d'entreprise Les coopératives sont présentes, dans la vie de tous les jours, dans tous les secteurs

d'activité : l'agriculture, l'artisanat, la pêche artisanale ou industrielle, le commerce, l'éducation, l'immobilier, les services, les transports, la banque et la finance.

Quelle qu'en soit la forme : coopérative d'entreprises, coopérative d'usagers, coopérative de consommateurs, coopérative d'artisans, coopérative de salariés, les coopératives participent à la pluralité de l'offre économique et au bon fonctionnement de la concurrence.

Solidarité, indépendance, transparence, démocratie, proximité, respect des personnes, les entreprises coopératives reposent sur un système de valeurs et s'appuient sur la force de réseaux régionaux et nationaux. Ces valeurs communes à l'économie sociale sont des facteurs de dynamisme et, donc, de réussite économique.

Les coopératives, à l'écoute de la société Les coopératives répondent aux nouveaux besoins qui émergent. Naissent actuellement de nouvelles coopératives que l'on appelle des sociétés

coopératives d'intérêt collectif (SCIC), qui rassemblent, souvent en lien avec les collectivités locales, des salariés, des usagers, des bénévoles et des structures financières publiques ou coopératives, pour organiser et produire des services bien adaptés aux

Une coopérative est une société rassemblant des personnes qui ont un projet commun d'entreprise, et respectent quatre grands principes :

Démocratie : Les sociétaires des entreprises coopératives participent à la prise de

décision selon le principe " une personne = une voix ", quel que soit le capital apporté, favorisant l'indépendance financière de l'entreprise.

Solidarité : S'organiser en entreprise coopérative, c'est associer, dans une dynamique de groupe, des salariés, des entrepreneurs, des ménages, des fournisseurs, des sociétaires-clients qui mettent en commun leurs moyens, s'obligent les uns les autres, pour être plus forts ensemble et faire de meilleurs produits ou services.

Equité : Les membres des entreprises coopératives reçoivent de la coopérative une juste rémunération liée aux activités qu'ils apportent, et non en fonction du capital, comme dans les sociétés classiques.

Proximité : Par l'origine de leurs ressources financières, par leur capacité d'action locale et leur ancrage sur le territoire, les entreprises coopératives contribuent à faire obstacle aux délocalisations et à leurs conséquences en termes d'emploi et d'activité.

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activités de proximité et d'utilité sociale (services à la personne, protection de l'environnement, etc.).

Des coopératives d'activités et d'emploi voient le jour, partout en France, pour accompagner les créateurs d'entreprises.

Les coopératives agricoles, qui sont à la fois au cœur des marchés de l'agroalimen-taire et au cœur des territoires, ont créé des labels et des normes pour garantir la traçabilité et la qualité de leurs produits et de leurs services. Par la relation spécifique entretenue avec les agriculteurs, elles ont naturellement vocation à développer la démarche d'une agriculture raisonnée.

Grâce aux coopératives HLM, les ménages sont accompagnés et relogés s'ils doivent abandonner l'acquisition de leur habitat. Celles-ci développent, depuis plusieurs années, une accession sociale à la propriété, " sécurisée ".

Tous les groupes bancaires coopératifs suscitent et soutiennent les initiatives individuelles et associatives de lutte contre les exclusions et pour l'emploi, ou de valorisation du patrimoine. Fortement enracinés dans des territoires, ils sont impliqués dans des actions concrètes de soutien à la vie locale dans ses aspects économiques, sociaux et culturels. Ces réseaux mettent en œuvre des actions et des outils innovants pour les structures d'insertion par l'économique.

Quand l'économie et la finance spéculatives tendent à dominer le monde, quand les entreprises multinationales gèrent avec un seul objectif : le meilleur retour sur investissement dans les délais les plus courts, et quand, dans le même temps, des milliers de voix s'élèvent pour construire un monde solidaire qui s'appuie sur des principes démocratiques et d'équité pour conjuguer l'économique et le social, oui, les coopératives sont, plus que jamais, d'actualité.

Pour en savoir plus sur le GNC, visitez le site : www.entreprises.coop

En France : 21 000 entreprises coopératives 700 000 salariés

105,19 Mds d'euros (690 Mds de FRF) de chiffre d'affaires 1 025,53 Mds d'euros (6 727 Mds de FRF) au bilan des banques coopératives. En Europe :

288 000 entreprises coopératives, présentes dans la quasi-totalité des pays 5 millions d'emplois.

Dans le monde : les moyens d'existence de 3 milliards de personnes (soit la moitié de la population mondiale) dépendent d'entreprises coopératives.

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Les valeurs dominantes de la société divorcent des valeurs de l’économie dominante. Les premières rejoignent plus que jamais la devise de la république : liberté, égalité,

fraternité ; les secondes, au contraire, s’ancrent dans les inégalités, les exclusions et la concur-rence jusqu’au conflit.

La société ne dément pas la nécessité de l’efficacité, mais aspire à plus de justice et de solidarité dans l’économie.

Cette situation peut-elle perdurer ? Les hommes et les femmes peuvent-ils durablement se motiver à travailler dans des organisations dont les finalités et le fonctionnement sont en contradic-tion avec les valeurs qu’ils défendent dans la vie quotidienne, en famille, à l’école, dans leur village, leur quartier, leurs associations ?

On peut en douter : l’aggravation, à l’échelle mondiale, de la malnutrition et des maladies endémiques d’une part, l’apparition de nouvelles maladies professionnelles, liées directement ou indirectement au travail et à ses conséquences humaines et écologiques d’autre part, témoignent de l’accroissement des conséquences néfastes d’une économie livrée à elle-même.

Dans ce contexte, deux horizons semblent se dessiner : soit les valeurs de l’économie ultra libérale continuent leur extension et asservissent toujours plus largement les activités sociales au règne du profit, soit, au contraire, la société se donne les moyens de limiter cette extension et tente d’élargir à l’économie les valeurs démocratiques.

Or, l’élargissement des valeurs de la République démocratique à l’économie est précisément le projet du mouvement coopératif.

Né il y a un siècle et demi, en réaction à la violence de l’expansion du capitalisme, le mouvement coopératif s’est développé dans tous les secteurs de la vie économique : agriculture, production, consommation, épargne et crédit.

Une coopérative est une association de personnes partageant des valeurs, des besoins et un projet communs, personnes qui se dotent de moyens économiques pour répondre à leurs besoins, généralement en matière de consommation (ou d’approvisionnement), de production ou de commercialisation. L’association coopérative fonctionne selon les principes suivants :

• l’engagement volontaire qui n’est autre que la traduction du principe républicain de la

liberté ; • le principe : « Une personne, Une voix », qui reprend la valeur républicaine de l’égalité ; • la solidarité, qui est l’équivalent de la fraternité dans la devise de la République, s’ex-

prime dans l’impartageabilité des réserves. Les coopératives se spécifient par ce qu’on appelle la double qualité : les bénéficiaires

de l’activité de l’entreprise coopérative sont, également, les membres de l’association coopérative. Les coopérateurs sont, ainsi, des « associés-usagers ».

Il existe, aujourd’hui, en France, 15 formes de coopératives différentes dont les principales sont les suivantes : les coopératives de consommation, de logement, d’agri-culteurs, d’artisans, de transport, les coopératives maritimes, de commerçants détaillants, de production, d’épargne et de crédit.

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La plus récente forme a deux années d’existence : la Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) est une coopérative de production qui peut associer des salariés, des usagers, des collectivités locales, des associations. Reconnue comme servant l’intérêt général, elle peut, à la fois, se situer sur un marché économique, et bénéficier d’aides publiques.

Les coopératives françaises emploient environ 700 000 personnes. Elles proposent généralement des produits originaux, qui témoignent de leur spécificité. Elles génèrent des innovations sociales et économiques originales, simplement par le fait qu’elles partagent les mêmes valeurs que la société : elles renforcent les liens sociaux, s’appuient sur la population locale, soutiennent le développement local, ne sont pas délocalisables, suscitent de nouveaux échanges entre producteurs et consommateurs, développent la solidarité avec les pays du Sud…

Tout comme dans la République représentative, les principes démocratiques sont difficiles à mettre en œuvre, plus encore dans un contexte économique dominé par des valeurs contraires.

Agissant au cœur même de l’économie, les coopératives sont soumises à des règles imposées par l’économie dominante. De ce fait, elles doivent -sous peine d’être menacées de disparaître- également proposer aux consommateurs des produits concurrentiels comparables ou identiques à ceux des entreprises classiques, ce qui nuit souvent à leur identification.

La finalité et le fonctionnement interne des coopératives n’en restent pas moins différents et leur capital n’est pas placé en bourse ou entre les mains de personnes privées : il appartient aux membres qui sont, en règle générale, les clients ou les salariés des coopératives… et il est indivisible !

Lorsqu’un créateur d’entreprise choisit ses statuts juridiques, il a, ainsi, toujours le choix de créer :

• soit une société de capitaux dont la finalité est de rémunérer ces capitaux et au sein de

laquelle le partage du pouvoir s’effectue selon la propriété du capital ; • soit un groupement de personnes, dont la finalité est de répondre à leurs besoins

communs et au sein duquel le pouvoir s’effectue selon le principe : « Une personne, Une voix ».

Il ne s’agit pas de dire que les coopératives respectent toutes, à la lettre, tous les

principes qui ont inspiré leur création. La réalité est autrement plus complexe et, à l’instar de la vie politique, on peut observer une multitude de situations et de formes d’exercices du pouvoir démocratique dans le monde de la coopération.

Il s’agit seulement d’affirmer l’existence d’entreprises qui, dans le droit et, autant que faire se peut, dans leurs pratiques, respectent des valeurs qui ne contredisent pas les valeurs fondatrices de la vie en société.

La coopérative est, ainsi, un lieu où les enfants peuvent poursuivre leur leçon d’éducation civique et observer les valeurs républicaines dans le cadre de la vie économique.

Jean-François DRAPERI

Maître de Conférences au Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM)

Directeur scientifique de l’Institut d’Économie Sociale (IES)

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une réalité économique et sociale importante

Ces quatre types correspondent à quatre façons de concevoir et de faire de l'économie, chacune ayant sa propre finalité et ses propres modes de fonctionnement. Dans l'entreprise privée, le responsable est souvent « à son compte ». C'est le cas de la majorité des artisans et des exploitants agricoles. L'entreprise privée est l'entreprise la plus répandue en France et dans le monde. Dans l'entreprise d'économie sociale, la finalité n'est pas de gagner le maximum d'argent, mais de répondre à des aspirations partagées par plusieurs personnes. Même salariés, les membres d'une entreprise d'économie sociale ont fréquemment des attentes particulières à l'égard du travail : elles souhaitent faire un travail qui a du sens et qui leur plaît. Ces entreprises sont les outils privilégiés du développement social, local et durable. L'entreprise publique vise à satisfaire l'intérêt général. Le pouvoir est lié au politique. Comme dans l'administration publique, ses membres salariés sont très attachés au service rendu. Dans l'entreprise capitaliste, c'est le résultat financier qui prime, aussi y est-on très attentif à l'efficacité économique, et généralement à court terme, de l'entreprise.

On identifie souvent l'entreprise au lieu de travail. Il existe en fait plusieurs types d'entreprises, qui n'ont pas la même finalité et au sein desquelles le travail ne se réalise pas dans les mêmes conditions.

1.Il existe quatre types d'entreprises : privée, d'économie sociale, publique, capitaliste

Entreprise privée : L'entreprise est personnelle : elle appartient à une personne ou à quelques personnes réunissant un capital pour créer une activité économique. Entreprise d'économie sociale : L'entreprise est un groupement de personnes associées autour d'un projet. Ces personnes associées acquièrent des moyens économiques et financiers pour réaliser un projet commun. Entreprise publique : L'entreprise d'Etat est détenue par la collectivité nationale qui l'organise et la gère en fonction de l'intérêt général. Entreprise capitaliste : L'entreprise capitaliste est une société de capitaux : elle réunit des capitaux privés en vue de les faire fructifier.

Type d'entreprise Finalité Entreprise privée Produire et travailler à son compte Entreprise d'économie sociale Réaliser un projet en commun Société Publique Servir l'intérêt général de la nation Entreprise capitaliste Faire fructifier les capitaux placés dans l'entreprise

Types et finalités des types d’entreprises

Par Jean-François DRAPERI

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Coopérer pour réussir

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Légende de l’encadré 2 :

EN MAJUSCULE : les types d’entreprises ; en gras : les statuts juridiques des entreprises qui caractérisent chaque type ; en italique : quelques statuts mixtes.

2. L'entreprise coopérative

1. Définition de l'entreprise coopérative

Une coopérative est une association de personnes partageant des valeurs, des besoins et un projet communs. Ces personnes associées se dotent de moyens économiques pour répondre à leurs besoins, généralement en matière d'éducation, de services sociaux ou

culturels, de consommation, de production ou de commercialisation. L'association coopérative fonctionne selon les principes suivants :

L'entreprise coopérative traduit dans le domaine économique les valeurs fondatrices de la république. Dans l'entreprise capitaliste, au contraire,

Exemples de statuts types et de statuts mixtes

ENTREPRISE PRIVEE ENTREPRISE CAPITALISTE Entreprise individuelle Société à responsabilité limitée(SARL) Société Anonyme (SA) Société en nom collectif (SNC) Société d’économie mixte (SEM) Société coopérative Régie Société publique COOPERATIVE SOCIETE PUBLIQUE

Dans la réalité, il existe des statuts juridiques d'entreprises qui sont au croisement de ces quatre types et qui répondent à des finalités multiples.

de l’activité économique française. Les coopératives sont les seules entreprises d'économie sociale qui sont présentes dans pratiquement tous les secteurs d'activités.

♦ J-F. Draperi, « Les vingt formes juridiques de l'entreprise », éditions Le Puits Fleuri, 2002, 300 p.

« Une coopérative est une association autonome de personnes volontairement ré-unies pour satisfaire leurs aspirations et be-soins économiques, sociaux et culturels com-muns au moyen d'une entreprise dont la propriété est collective et où le pouvoir est exercé démocratiquement ». (Alliance Coopérative Internationale, 1995)

Les principes coopératifs

1. L'engagement volontaire, qui est la tra-duction du principe républicain de la liber-té.

2. Le principe : « Une personne, une voix », qui reprend la valeur républicaine de l'égalité.

3. La solidarité, qui est l'équivalent de la fra-ternité dans la devise de la République.

Les entreprises d'économie sociale se répartissent en trois ensembles : coopératives, mutuelles, associations gestionnaires. Ensemble, elles représentent autour de 10%

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l'objectif est de rémunérer le capital que les porteurs de parts ont investi dans l'entreprise et le pouvoir est détenu par les porteurs de part du capital.

♦ Rapport du Conseil supérieur de la coopération- DIES, Le mouvement coopératif en France et dans l'Union Européenne, Délégation Interministérielle à l'Economie Sociale, 2003, 237 p.

Le projet coopératif à travers l’histoire

Dès 1848, les ouvriers qui se groupent dans les associations ouvrières de production tentent de lutter contre la mainmise du capital sur l’entreprise. Ces associations sont à la fois des entreprises de travail, des associations de solidarité et d’entraide et des mutuelles de santé, bref, de véritables petites républiques, inspirées par les travaux de penseurs comme Charles Fourier, en France, et Robert Owen, en Grande-Bretagne.

Au cours de la seconde moitié du XIXème siècle, les coopératives ouvrières de production se développent, puis les coopératives de consommation. Celles-ci sont plus faciles à créer car elles ne demandent pas de capital au départ. A la fin du XIXème siècle, ces coopératives sont des petits groupements d’achats de personnes dans les quartiers des villes.

Ces coopératives connaissent un grand développement au XXème siècle. Simultanément la coopération d’épargne et de crédit permet à des populations nouvelles d’avoir accès au crédit et les agriculteurs s’associent, souvent à l’échelle des villages, pour transformer et vendre leurs produits, dans le secteur laitier ou vinicole par exemple. Les coopératives agricoles accompagnent la modernisation de l’agriculture au lendemain de la seconde guerre en intervenant aussi bien dans l’approvisionnement, la mécanisation, la transformation, la distribution et le crédit. Aujourd’hui en pleine transformation, elle réfléchit sur sa place dans l’économie mondiale et propose de nouveaux outils d’évaluation de l’impact de l’entreprise sur la société et l’environnement.

Dans tous les cas, la coopération permet à ses administrateurs, c’est-à-dire ses membres élus, d’accéder à la prise de décision dans l’entreprise. Elle est ainsi une école de la responsabilité où des personnes actives et non dotées de capital se forment à la prise de décision démocratique. Actifs et décisionnaires : ces deux traits spécifient les coopérateurs

2. La double qualité

La double qualité est le principal trait distinctif des coopératives : toutes les coopératives le possèdent, et seules les coopératives le possèdent.

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3. Types d'entreprises coopératives

Il existe aujourd'hui, en France, 15 familles coopératives différentes. Les principales sont les suivantes : les coopératives de consommation, de logement, d'agriculteurs, d'artisans, de transport, les coopératives maritimes, de commerçants détaillants, de production, d'épargne et de crédit. La plus récente forme a deux années d'existence : la Société Coopérative d'Intérêt Collectif (SCIC) est une coopérative de production qui peut associer des salariés, des usagers, des collectivités locales, des associations. Reconnue comme servant l'intérêt général, elle peut à la fois se situer sur un marché économique et bénéficier d'aides publiques. Elle constitue un bon outil pour mettre en œuvre un développement durable (cf. le titre 10 de la bibliographie). Récemment, un statut de Société Coopérative Européenne a vu le jour (CF. le titre 11 de la bibliographie).

Les coopératives se spécifient par ce qu'on appelle la double qualité : les bénéficiaires (ou actifs) de l'activité de l'entreprise coopérative sont également les membres de l'association coopérative. Les coopérateurs sont ainsi des "usagers-associés". Les usagers-associés sont différents selon le type de coopérative : consommateurs-associés dans la coopérative de consommation, salariés-associés dans la coopérative de production, agriculteurs-associés dans la coopérative agricole, artisans-associés dans une coopérative d'artisans, habitants-associés dans une coopérative d'habitat, etc. Des salariés souhaitant reprendre une entreprise, des agriculteurs, artisans, transporteurs, commerçants, consommateurs, pêcheurs, habitants, trouvent ainsi dans la forme coopérative une formule qui leur permet

de satisfaire leurs besoins communs en gardant leur statut initial (car ils restent "usagers") et leur pouvoir de gestion (car ils sont "associés"). Par ailleurs, les coopératives créent des réserves, en prélevant une partie de leurs excédents (leur bénéfice). Ces réserves, qui facilitent le financement des activités, sont impartageables. Ce trait spécifique témoigne de la solidarité des coopérateurs. Dans l'entreprise capitaliste, ce statut d'usagers-associés n'existe pas. Les porteurs de part du capital, qui détiennent le pouvoir, ne sont pas les salariés ou les consommateurs, ce qui suscite régulièrement des conflits d'intérêt entre les porteurs de capital d'une part, et les salariés ou les consommateurs d'autre part. Les réserves impartageables n'existent pas non plus, le bénéfice est en totalité partagé entre les porteurs de part de capital.

♦ Jean-François Draperi, « Les vingt formes juridiques de l'entreprise », éditions Le Puits Fleuri, 2002, 300 p.

♦ P.Rolland, J-F. Draperi, A.Hyver, G.Bousquet, « La coopérative, une autre façon d'entreprendre », SCOPEDIT, 2001, 80 p.

♦ ClaudeVienney, « L'économie sociale », La Découverte, 1989.

Les coopératives de production : généralité et exemple

Les Sociétés Coopératives de Production (SCOP). Les SCOP sont formées par des travailleurs de toutes catégories ou qualifications professionnelles, associés pour exercer en commun leurs professions dans une entreprise qu'ils gèrent directement ou par l'intermédiaire d'administrateurs ou de gérants associés désignés par eux. Il suffit d'avoir une part sociale pour être associé d'une SCOP mais aucun associé ne peut avoir plus de la moitié du capital. L'admis-sion en qualité d'associé est prononcée par l'assemblée des associés. Le contrat de travail et le statut d'associé sont étroitement liés. Ainsi la renonciation volontaire à la qualité d'associé entraîne la rupture du contrat de travail et la démission ou le licenciement pour cause réelle et sérieuse. Réf : J-F. Draperi, « Les vingt formes juridiques de l'entreprise », Puits Fleuri, 2002

Une SCOP : le journal « Alternatives Économiques ». Créé en 1980, à l'initiative de l'économiste Denis Clerc, le ma-gazine « Alternatives Économiques » est un mensuel. Avec 780 000 lecteurs, c'est l'un des magazines les plus lus de la presse économique. La SCOP a lancé un second titre : « Alternatives Internationales ». Réf : P.Rolland, J-F. Draperi, A.Hyver, G.Bousquet, « La coopérative, une autre façon d'entreprendre », SCOPEDIT, 2001, 80 p.

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4. Activités économiques des coopératives

Les coopératives françaises, au nombre de 20 000 environ, emploient 700 000 personnes. Elles sont particulièrement bien représentées dans l'agriculture et le secteur bancaire, mais on les trouve dans tous les secteurs d'activités : artisanat, transport, communica-tion, médias, activités culturelles, bâtiment, industrie électrique, insertion sociale et professionnelle, etc. S'adressant non seulement à leurs membres mais à toute la population, elles répondent généralement de façon originale aux besoins qui sont exprimés. Elles privilégient la proximité, renforcent les liens sociaux, s'appuient sur la population locale, suscitent de nouveaux échanges entre producteurs et consommateurs, développent la solidarité avec les pays du Sud. L'Alliance Coopérative Internationale (ACI), qui fédère les principaux mouvements coopératifs depuis plus d'un siècle, estime qu'il existe aujourd'hui dans le monde environ 750 000 coopératives fédérées, en plus de 200 organisations nationales et rassemblant près de 800 millions de personnes. La répartition par continent est la suivante :

♦ Rapport du Conseil supérieur de la coopération- DIES, « Le mouvement coopératif en France et dans l'Union Européenne », Délégation Interministérielle à l'Economie Sociale, 2003, 237 p.

♦ G.Bousquet, J-F. Draperi, A.Hyver, P.Rolland, « La coopérative, une autre façon d'entreprendre », SCOPEDIT, 2001, 80 p.

♦ Danièle Demoustier, « L'économie sociale et solidaire », Syros, 2001.

La SCOP Ardelaine, une coopérative de développement durable

Dans les années 1970, quelques amis restaurent une filature abandonnée. Trente ans plus tard, à partir de son site de Saint-Pierreville, Ardelaine a reconstitué la filière laine en Ardèche. La Scop s'approvisionne au-près de 150 éleveurs locaux et exporte, dans toute l'Europe, vêtements de laine ou matelas. Ardelaine a également reconstruit un hameau abandonné, créé une exploitation agricole, développé un lieu d'inser-tion à Valence, fondé un musée de la laine, ouvert un gîte d'accueil, animé un réseau de formation, lancé une maison d'édition, etc. Cf : Béatrice Barras, « Moutons rebelles », Repas, 2003

Nombre de pays

Asie Pacifique 25

Amérique du Nord 2

Europe 36

Afrique 16

Amérique Latine 16

Nombre de membres (millions)

495

162

90

14

10

Les coopératives dans différents pays du monde

Source : ACI, Review of International Co-operation, 1996

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La coopération agricole constitue le mouvement coopératif le plus important au monde du point de vue du nombre des adhérents, alors que la coopération d’épargne et de crédit est la plus importante du point de vue du chiffre d’affaires. C’est en Inde qu’il y a le plus grand nombre de coopératives, environ 450 000 et 183 millions d’adhérents. Les 41 pays de l’Europe comptent 290 000 sociétés coopératives, rassemblant 140 millions de membres, soit 17,5% d’une population de 800 millions d’habitants. Selon les pays et les secteurs d’activité, les coopératives jouent un rôle plus ou moins central. Par leur taille qui peut être très importante, elles constituent les seules entreprises capables de concurrencer les entreprises capitalistes, dans les secteurs bancaire et agricole en particulier. Dans l’agriculture ou dans l’artisanat, les coopératives prolongent l’activité des entrepreneurs privés et leur donnent des moyens équivalents aux grandes entreprises. Elles leur permettent, par exemple, de se regrouper pour acquérir des machines (c’est le cas des Coopératives d’utilisation de matériel agricole, les CUMA) ou pour exporter partout dans le monde. Par exemple, en

Champagne, la moitié des viticulteurs sont membres d’une des 128 coopératives ; celles-ci sont réunies en puissantes « unions de coopératives » exportatrices de Champagne.

Parts de marché détenues par les coopératives dans différents secteurs

Activités Pays Parts de marché détenues par les coopératives (en %)

Agriculture Pays Bas 83

Agriculture Finlande 79

Crédit France 50

Crédit Finlande 35

Crédit Autriche 31

Consommation Finlande 35

Consommation Norvège 25

Consommation Suède 20

Santé Espagne 21

Santé Belgique 19

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Conclusion : les coopératives, des entreprises originales

Les coopératives sont une forme d’entreprise d’économie sociale. L’économie sociale désigne l’ensemble des entreprises qui ont une finalité autre que la rémunération du capital et qui suivent un fonctionnement démocratique. Les coopératives sont créées par des personnes volontairement réunies pour satisfaire leurs aspirations et besoins économiques, sociaux et culturels communs. Dans la coopérative, ce sont les mêmes personnes qui sont associées (propriétaires de

Un grand groupe coopératif, Mondragon

En 1943, le père Arrizmendiarrieta créait une école professionnelle dans une vallée du pays basque espagnol. En 1956, d’anciens élèves fondaient une première coopérative industrielle. Trois ans plus tard, une banque coopérative voyait le jour. Mondragon, c’est aujourd’hui 110 coopératives, gérées par 25 000 sociétaires, offrant 42 000 emplois, et dont le chiffre d’affaires s’élève à 6 milliards d’Euros.

♦ BIT, Service des coopératives, Promotion des coopératives, Rapport V, Bureau International du Travail, Genève, 2000.

♦ ICA, Statistics and Information on European Co-operatives, ICA Europe, Genève, 1998

♦ Rapport du Conseil supérieur de la coopération- DIES, “Le mouvement coopératif en France et dans l’Union Européenne”, Délégation Interministérielle à l’Economie Sociale, 2003, 237 p.

♦ M. Touzard, J-F. Draperi, “Les coopératives entre territoires et mondialisation”, éd. L’Harmattan, 2003, 391 p.

l’entreprise) et usagers (bénéficiaires). On appelle cette particularité la double qualité. La propriété de la coopérative est collective et le pouvoir y est exercé démocratiquement. Il existe 15 formes coopératives différentes en France et un statut européen de coopérative. Les coopératives sont présentes dans tous les secteurs d’activités et dans tous les pays du monde. Traduisant dans l’économie les valeurs de la république « liberté, égalité, fraternité », les coopératives permettent d’établir des liens plus étroits et durables entre l’économie et la société et ses institutions comme la famille, les écoles, les associations, les collectivités locales et territoriales.

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Principaux livres ayant servi à la constitution du dossier :

1. BIT, Service des coopératives, Promotion des coopératives, Rapport V, Bureau International du Travail, Genève, 2000, 2. J-F. Draperi, “Les vingt formes juridiques de l’entreprise”, éditions Le Puits Fleuri, 2002, 300 p., 3. ICA, “Statistics and Information on European Co-operatives”, ICA Europe, Genève, 1998, 4. rapport du Conseil supérieur de la coopération- DIES, “Le mouvement coopératif en France et dans l’Union Européenne”, Délégat ion Interministérielle à l’Economie Sociale, 2003, 237 p., 5. P. Rolland, J-F. Draperi, A. Hyver, G. Bousquet, “La coopérative, une autre façon d’entreprendre”, SCOPEDIT, 2001, 80 p., 6. J-M. Touzard, J-F. Draperi, “Les coopératives entre territoires et mondialisation”, éd. L’Harmattan, 2003, 391 p.

Autres livres sur la création actuelle de coopératives innovantes :

7. Béatrice Barras, “Moutons rebelles, Ardelaine une coopérative de développement local”, éd. REPAS, 2003, 8. (Collectif), “Les coopératives d’activités”, Economie et Humanisme, 2000. 9. Michel Luleck, Scions…travaillait autrement, éd. REPAS, 2003

Livres sur l’économie sociale :

10. Danièle Demoustier, “L’économie sociale et solidaire”, Syros, 2001. 11. Thierry Jeantet, L’économie sociale européenne, CIEM, 2000 12. Alternatives Economiques, Entreprendre autrement, hors série pratique, n°14, mars 2004 13. Jean-François Draperi, Rendre possible un autre monde, Presses de l’économie sociale, 2004

Revues :

La revue de référence sur les coopératives est la “Revue Internationale d’Economie Sociale” (ou Recma), fondée en 1921 et publiée par l’Institut d’Economie Sociale, 43 rue de Liège, 75008 PARIS. En anglais, la revue spécialisée est “Review of International Co-operation” (RIC), publiée par l’Alliance Coopérative Internationale (Genève)

Voir notamment :

14. “Le droit coopératif”, dossier Recma n° 278, 2000, 15. “Un siècle d’économie sociale”, numéro spécial Recma n° 275-276, 2000, 192 p., 16. “La cooperation”, dossier Recma n° 289, 2003 17. “L’économie sociale : enjeux de société”, dossier Recma, n° 290, 2003, 18. “La société coopérative européenne”, dossier Recma n° 291, 2004.

Coordonnées du GNC / CEGES / IES / Recma, contact avec l’auteur : Institut de l’économie sociale (IES) / Recma, 43 rue Liège, 75008 PARIS - Tél : 01 43 87 00 10.

Sites web et coordonnées utiles :

ACI (Alliance coopérative internationale) : www.ica.coop OIT-BIT (Organisation internationale du travail – Bureau international du travail) : www.ilo.org/public/french GNC (Groupement national de la coopération): www.entreprises.coop OCCE (Office Central dela Coopération à l’Ecole) : www.occe.ccop CEGES (Conseil des entreprises, employeurs et groupements de l’économie sociale) : www.ceges.org ; La rubrique “Ressources expert” de ce site recense les personnes et les lieux où se concentrent et s’expriment toutes les compétences sur les mutuelles, les coopératives et les associations. Vous pourrez également effectuer une recherche multicritères dans la base bibliographique SYDES (Crédit coopératif) recensant, sur une période de 20 ans, plusieurs milliers d’ouvrages, d’articles, de thèses et de travaux de recherche sur les secteurs coopératif, mutualiste et associatif.

RECMA (Revue internationale de l’économie sociale) : www.recma.org

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el

AGRICULTURE 1 000 000 3 500 entreprises

13 300 CUMA 150 000

(filiales non comprises) CA : 67

(filiales comprises)

ARTISANAT 80 000 800

(307 coopératives, 493 groupements)

groupements : 4 700 adhérents : 183 000

CA : 1,100

COMMERCANTS 21 000 41 centrales : 11 000

adhérents : 171 000

CA : centrales : 14,091 (HT) adhérents : 35,3 (TTC) points de vente : 24 600

enseignes : 70

CONSOMMATEURS

- Coopératives de consommateurs

- VPC (Camif)

1 300 000

1 500 000

30 4

14 000

2 110

CA : 3,4 (TTC)

CA : 0,683 (HT)

EDUCATION (Coopération scolaire)

4 428 269 (élèves) 48 559 coopératives

101 associations dépar-tementales

non significatif non significatif

HABITATION - Coop HLM

- Copropriété coopérative

60 000*

1 205 syndicats de copropriété et A.S.L

160

400* syndicats coopératifs

950

non significatif

CA 2002 : 79,30 millions d’euros (total de produits

des activités) unités produites : 4 104

copropriétés : 42 000 lots patrimoine locatif*: 15 221 logements

activité annuelle :

0,310* 85 000 logements gérés

PECHE ARTISANALE* 16 800 (Coop) 165 coopératives 2 568 CA : 1,171

SCOP ENTREPRISES 20 579 1 577 35 229 CA : 2,592

TRANSPORT TERRESTRE

2 300 48 12 500

CA : (groupements + associés) :

0,764 véhicules : 15 000

BANQUES COOPERATIVES

Banques Populaires

2 400 000

23 banques populaires 95 sociétés de caution

mutuelle 2 605 agences

43 200 PNB : 7,066

bilan : 237,249 clients : 6,3 millions

GROUPE CRÉDIT COOPÉRATIF

29 200

Le Crédit Coopératif

20 établissements associés 98 agences

Groupe CC :1 570 CC : 1 429

PNB Groupe CC : 0,207

PNB CC : 0,147 bilan : 6,74

clients : 186 000

GROUPE CAISSE D’EPARGNE

3 011 633 dont 4 274

collectivités locales

450 sociétés locales d’épargne

31 Caisses d’épargne 1 Caisse Nationale

1 Fédération Nationale 4 700 agences

44 700 PNB : 7,247

bilan : 380,675 clients : 26 millions

CRÉDIT AGRICOLE 5 700 000

2 629 caisses locales 44 caisses régionales

7 260 agences

136 000(2) 73 000

PNB : 23,886(2) PNB : 11,040

bilan : 875,238(2) clients : 20 millions(2)

CRÉDIT MUTUEL 6 100 000 1 890 caisses locales

3 120 guichets 55 690 (3)

31 870

PNB : 8,8 bilan : 355,005

clients : 13,5 millions

COMPOSANTES SOCIÉTAIRES STRUCTURES COOPÉRATIVES

SALARIES INDICATEURS

ECONOMIQUES CA = CHIFFRE D’AFFAIRES EN MILLIARD

(S) D’EUROS

Sources : Fédérations coopératives 2003 - *Chiffres clés 2002

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Chaque mois, la Lettre du GNC informe sur lesévènements marquants de la vie du GroupementNational de la Coopération et de ses quinze

fédérations adhérentes. C’est un trait d’union entre lesdifférentes familles coopératives. Au travers de cettepublication, les lecteurs ont ainsi l’occasion de voir laconvergence des objectifs propres à la Coopérationdans son ensemble.

Abonnez-vous !Vous pouvez recevoir chez vous la lettre du GNC.

Pour plus d'informations visitez le site du GNC :

http://www.entreprises.coop

Poursuivez cette semaine de la coopérationen vous informant grâce à la Lettre du GNC

et "Animation & Education" la revue de l'OCCE.

&A n i m a t i o nE d u c a t i o n

A&E, une revue pouragir et réfléchir pour et avec les élèves,du primaireau secondaire

Pour plus d’informations sur la revue rendez-vous sur le site de la Fédération de l’OCCE :

www.occe.coop, rubrique publications.

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P a r t e n a i r e s d e l a S e m a i n e :

L'Office Central de la Coopération à l'École (OCCE)et le Groupement National de la Coopération(GNC) organisent du 21 au 26 mars 2005, une

opération visant à développer dans les écoles, lescollèges et les lycées la coopération, qu'elle soitscolaire ou économique.

OBJECTIFS :• améliorer l'engagement des élèves au sein descoopératives scolaires ou des foyers coopératifs• développer la coopération dans les apprentissages,• présenter la coopération économique, ses activités,ses principes et ses valeurs, aux élèves et auxenseignants.

ACTIONS :• à l’aide de ce livret pédagogique élaboré par desenseignants et des acteurs de la coopération, il s'agirade mettre en place dans les classes des activitéscoopératives (Conseil de coopérative, travail d'équipe…),• grâce au réseau du GNC, il sera possible de prendrecontact avec les coopératives d'adultes pour desvisites, reportages, rencontres pour une meilleureconnaissance réciproque.

Du 21 au 26 mars 2005 3e édition

Semaine de la Coopération à l’Ecolewww.semaine.coop

En complément de ce livret, vous trouverez,sur le site de l'opération, d'autres fiches d'activitésainsi que des informations pratiques.

http://www.semaine.coop

Cette opération a reçu le soutien :

du MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE

et de la DÉLÉGATION INTERMINISTÉRIELLE

À L'INNOVATION SOCIALE

ET À L'ÉCONOMIE SOCIALEMinistère

de l’emploi, du travailet de la cohésion sociale

Délégation Interministérielleà l’Innovation Sociale

et à l’Economie Sociale

O p é r a t i o no r g a n i s é e p a r :

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