5
Le point épidémio | SANTE PUBLIQUE FRANCE ANTILLES N° 01 | 09 JANVIER 2020 | page 1 CELLULE REGIONALE ANTILLES Analyse de la situation épidémiologique - Données au 9 janvier 2020 Epidemiological update of dengue activity - Data until January 9th, 2020 En Guadeloupe, depuis le début de l’épidémie (mi octobre) près de 3590 cas cliniquement évocateurs ont été enregistrés. L’épidémie poursuit sa progression. La quasi-totalité des communes sont maintenant touchées. A Saint-Martin, les indicateurs de surveillance demeurent élevés avec une quarantaine de cas cliniques et une dizaine de cas biologiques confirmés par semaine. A Saint-Barthélemy, la circulation du virus est confirmée avec cinq cas biologiquement confirmés au cours du mois de décembre. Guadeloupe: Since the beginning of dengue epidemic, 3590 weekly number of clinical cases were notified. The dengue epidemic still increased and the majority of the municipalities were affected. Saint-Martin: All surveillance indicators are high with forty clinical cases and ten laboratory confirmed cases notified each week. Saint-Barthelemy : The dengue circulation is confirmed with five laboratory confirmed cases during the last month. Surveillance de la dengue Guadeloupe, Saint-Martin, Saint-Barthélemy Point épidémiologique N°01/2020 | GUADELOUPE | Réseau médecins sentinelles Une diminution du nombre de cas cliniquement évocateurs de dengue, enregistrés à partir du réseau de médecins généralistes sentinelles, a été observée la semaine dernière (2020-01) avec près de 290 cas estimés (Figure 1). Ce nombre reste élevé depuis plusieurs semaines et bien au dessus des valeurs attendues. Compte tenu, des fêtes de fin d’année et donc de la fermeture de nombreux cabinets médicaux, cette baisse est à confirmer les deux prochaines semaines. Depuis le début de l’épidémie (semaine 2019-42, mi-octobre), près de 3590 cas cliniquement évocateurs de dengue ont été vus en médecine de ville, dont 35% au cours des quatre dernières semaines. Nombre* hebdomadaire de patients ayant consulté un médecin généraliste de ville pour des signes cliniquement évocateurs de dengue et seuil saisonnier, Guadeloupe, semaines 2017-35 à 2020-01. Source : réseau des médecins sentinelles | Figure 1 | *Le nombre de cas est une estimation pour l’ensemble de la population guadeloupéenne du nombre de personnes ayant consulté un médecin généraliste pour un syndrome clinique évocateur de dengue. Cette estimation est réalisée à partir des données recueillies par le réseau des médecins sentinelles. Surveillance des cas cliniquement évocateurs 0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500 2017-35 2017-38 2017-41 2017-44 2017-47 2017-50 2018-01 2018-04 2018-07 2018-10 2018-13 2018-16 2018-19 2018-22 2018-25 2018-28 2018-31 2018-34 2018-37 2018-40 2018-43 2018-46 2018-49 2018-52 2019-03 2019-06 2019-09 2019-12 2019-15 2019-18 2019-21 2019-24 2019-27 2019-30 2019-33 2019-36 2019-39 2019-42 2019-45 2019-48 2019-51 Nombre de cas cliniquement évocateurs seuil

Surveillance de la dengue - Guadeloupe · Marie Barrau, Elise Daudens-Vaysse, Frédérique Dorléans, Lucie Léon, Marie-Esther Timon Diffusion Santé publique France Antilles Centre

  • Upload
    others

  • View
    1

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

  • Le point épidémio | SANTE PUBLIQUE FRANCE ANTILLES N° 01 | 09 JANVIER 2020 | page 1

    C E L L U L E

    R E G I O N A L E

    A N T I L L E S

    Analyse de la situation épidémiologique - Données au 9 janvier 2020 Epidemiological update of dengue activity - Data until January 9th, 2020

    En Guadeloupe, depuis le début de l’épidémie (mi octobre) près de 3590 cas cliniquement

    évocateurs ont été enregistrés. L’épidémie poursuit sa progression. La quasi-totalité des

    communes sont maintenant touchées.

    A Saint-Martin, les indicateurs de surveillance demeurent élevés avec une quarantaine de

    cas cliniques et une dizaine de cas biologiques confirmés par semaine.

    A Saint-Barthélemy, la circulation du virus est confirmée avec cinq cas biologiquement

    confirmés au cours du mois de décembre.

    Guadeloupe: Since the beginning of dengue epidemic, 3590 weekly number of clinical cases

    were notified. The dengue epidemic still increased and the majority of the municipalities

    were affected.

    Saint-Martin: All surveillance indicators are high with forty clinical cases and ten laboratory

    confirmed cases notified each week.

    Saint-Barthelemy : The dengue circulation is confirmed with five laboratory confirmed cases

    during the last month.

    Surveillance de la dengue Guadeloupe, Saint-Martin, Saint-Barthélemy

    Point épidémiologique N°01/2020

    | GUADELOUPE |

    Réseau médecins sentinelles

    Une diminution du nombre de cas cliniquement évocateurs de dengue, enregistrés à partir du

    réseau de médecins généralistes sentinelles, a été observée la semaine dernière (2020-01) avec

    près de 290 cas estimés (Figure 1). Ce nombre reste élevé depuis plusieurs semaines et bien au

    dessus des valeurs attendues. Compte tenu, des fêtes de fin d’année et donc de la fermeture de

    nombreux cabinets médicaux, cette baisse est à confirmer les deux prochaines semaines.

    Depuis le début de l’épidémie (semaine 2019-42, mi-octobre), près de 3590 cas cliniquement

    évocateurs de dengue ont été vus en médecine de ville, dont 35% au cours des quatre dernières

    semaines.

    Nombre* hebdomadaire de patients ayant consulté un médecin généraliste de ville pour des signes cliniquement évocateurs de dengue et seuil saisonnier, Guadeloupe, semaines 2017-35 à 2020-01. Source : réseau des médecins sentinelles

    | Figure 1 |

    *Le nombre de cas est une estimation pour l’ensemble de la population guadeloupéenne du nombre de personnes ayant consulté un médecin généraliste pour un syndrome clinique évocateur de dengue. Cette estimation est réalisée à partir des données recueillies par le réseau des médecins sentinelles.

    Surveillance des cas cliniquement évocateurs

    0

    50

    100

    150

    200

    250

    300

    350

    400

    450

    500

    2017

    -35

    2017

    -38

    2017

    -41

    2017

    -44

    2017

    -47

    2017

    -50

    2018

    -01

    2018

    -04

    2018

    -07

    2018

    -10

    2018

    -13

    2018

    -16

    2018

    -19

    2018

    -22

    2018

    -25

    2018

    -28

    2018

    -31

    2018

    -34

    2018

    -37

    2018

    -40

    2018

    -43

    2018

    -46

    2018

    -49

    2018

    -52

    2019

    -03

    2019

    -06

    2019

    -09

    2019

    -12

    2019

    -15

    2019

    -18

    2019

    -21

    2019

    -24

    2019

    -27

    2019

    -30

    2019

    -33

    2019

    -36

    2019

    -39

    2019

    -42

    2019

    -45

    2019

    -48

    2019

    -51

    Nombre de cas cliniquement évocateurs seuil

  • Page 2 | N° 01 | 09 JANVIER 2020 SANTE PUBLIQUE FRANCE ANTILLES | Le point épidémio

    Surveillance des cas biologiquement confirmés

    Répartition géographique

    Carte de l’incidence cumulée des cas biologiquement confirmés, Guadeloupe, semaines 2019-50 et 2020-01.

    | Figure 3 |

    Depuis le début de l’épidémie (2019-42),

    749 cas biologiquement confirmés par

    NS1 et/ou RT-PCR ont été enregistrés

    (Figure 2). Parmi eux, 37 prélèvements

    ont pu être sérotypés: DENV-2 (34),

    DENV-1 (1) et DENV-3 (1). Le sérotype

    majoritaire circulant est le DENV-2.

    Toujours parmi 749 cas, 29% ont moins

    de 15 ans et 11% ont plus de 65 ans.

    L’âge médian est de 32 ans [0 ; 96].

    La tendance à la baisse observée au

    cours des deux dernières semaines ne

    pourra être confirmée qu’en intégrant les

    données des deux prochaines semaines,

    du fait des fêtes de fin d’années.

    Nombre hebdomadaire de cas biologiquement confirmés par NS1 et/ou RT-PCR, Guadeloupe, semaines 2017-35 à 2020-01. Source : Laboratoires de ville, CNR, Cerba, Biomnis, CHU, CHBT IP Guadeloupe.

    | Figure 2 |

    Au cours des quatre dernières semaines (semaines 2019-50 à 2020-01), 234 cas biologiquement confirmés ont été identifiés

    dans la quasi-totalité des communes de l’archipel. L’incidence cumulée sur les 4 dernières semaines est supérieure à 10/10000

    habitants dans 16 communes (Figure 3) et marque une nette propagation de l’épidémie. Pour la première fois, un cas confirmé a

    été signalé aux Saintes sur la commune de Terre-de-haut.

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    60

    70

    80

    90

    100

    20

    17

    -35

    20

    17

    -38

    20

    17

    -41

    20

    17

    -44

    20

    17

    -47

    20

    17

    -50

    20

    18

    -01

    20

    18

    -04

    20

    18

    -07

    20

    18

    -10

    20

    18

    -13

    20

    18

    -16

    20

    18

    -19

    20

    18

    -22

    20

    18

    -25

    20

    18

    -28

    20

    18

    -31

    20

    18

    -34

    20

    18

    -37

    20

    18

    -40

    20

    18

    -43

    20

    18

    -46

    20

    18

    -49

    20

    18

    -52

    20

    19

    -03

    20

    19

    -06

    20

    19

    -09

    20

    19

    -12

    20

    19

    -15

    20

    19

    -18

    20

    19

    -21

    20

    19

    -24

    20

    19

    -27

    20

    19

    -30

    20

    19

    -33

    20

    19

    -36

    20

    19

    -39

    20

    19

    -42

    20

    19

    -45

    20

    19

    -48

    20

    19

    -51

    Cas confirmés

  • SANTE PUBLIQUE FRANCE ANTILLES | Le point épidémio N° 01 | 09 JANVIER 2020 | Page 3

    Une baisse du nombre de passages aux

    urgences pour suspicion de dengue est

    observée en semaine 2020-01 avec 7 passages

    contre 22 la semaine précédente. Parmi ces 7

    passages aux urgences, deux ont nécessité une

    hospitalisation contre aucune hospitalisation la

    semaine d’avant. Depuis le début de l’épidémie,

    on enregistre 141 passages aux urgences dont

    29 ayant nécessité une hospitalisation.

    Surveillance des passages aux urgences et hospitalisations

    Aucune forme grave en lien direct avec la

    dengue, hospitalisée dans un service de soins

    intensif ou réanimation n’a été signalé.

    Nombre hebdomadaire de passages aux urgences pour dengue, CHU, CHBT et Clinique les Eaux Claires, Guadeloupe, semaines 2017-35 à 2020-01. Source : Oscour® / SurSaUD®

    | Figure 4 |

    Phase 4 niveau 1 du PSAGE* Dengue: Epidémie confirmée

    Surveillance des formes graves de dengue, hospitalisées

    | SAINT-MARTIN |

    Réseau médecins sentinelles

    Une augmentation du nombre de cas vus en

    consultation en médecine de ville a été observée la

    semaine dernière (2020-01) avec 45 cas estimés

    contre 30 la semaine précédente (2019-51). Au

    total, depuis octobre 2019 (semaine 2019-40), près

    de 380 cas cliniquement évocateurs de dengue ont

    été enregistrés en médecine de ville dont 50% au

    cours des 4 dernières semaines. Le nombre estimé

    de consultations par semaine reste élevé depuis fin

    novembre.

    Nombre hebdomadaire de patients vus par le réseau des médecins sentinelles pour des signes cliniquement évocateurs de dengue, Saint-Martin, semaines 2017-35 à 2020-01. Source : réseau des médecins sentinelles

    Surveillance des cas cliniquement

    évocateurs | Figure 5 |

    | Figure 6 |

    Nombre hebdomadaire de cas biologiquement confirmés par NS1 et/ou RT-PCR, laboratoires, semaines 2017-35 à 2020-01. Source : Laboratoires de ville, CNR, Cerba, Biomnis, CHU, CHBT, IP Guadeloupe

    Depuis octobre 2019, 100 cas biologiquement

    confirmés par NS1 et/ou RT-PCR ont été

    enregistrés dont 42 au cours des quatre

    dernières semaines 2019-50 à 2020-01 (Figure

    6). Parmi 56 prélèvements, les sérotypes

    DENV-1 (46), DENV-2 (1) et DENV-3 (9) ont

    été identifiés. Le sérotype majoritaire circulant

    est le DENV-1.

    Surveillance des cas biologiquement confirmés

    0

    5

    10

    15

    20

    25

    30

    35

    2017

    -35

    2017

    -38

    2017

    -41

    2017

    -44

    2017

    -47

    2017

    -50

    2018

    -01

    2018

    -04

    2018

    -07

    2018

    -10

    2018

    -13

    2018

    -16

    2018

    -19

    2018

    -22

    2018

    -25

    2018

    -28

    2018

    -31

    2018

    -34

    2018

    -37

    2018

    -40

    2018

    -43

    2018

    -46

    2018

    -49

    2018

    -52

    2019

    -03

    2019

    -06

    2019

    -09

    2019

    -12

    2019

    -15

    2019

    -18

    2019

    -21

    2019

    -24

    2019

    -27

    2019

    -30

    2019

    -33

    2019

    -36

    2019

    -39

    2019

    -42

    2019

    -45

    2019

    -48

    2019

    -51

    Nombre de passages aux urgences

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    60

    70

    80

    2017

    -35

    2017

    -38

    2017

    -41

    2017

    -44

    2017

    -47

    2017

    -50

    2018

    -01

    2018

    -04

    2018

    -07

    2018

    -10

    2018

    -13

    2018

    -16

    2018

    -19

    2018

    -22

    2018

    -25

    2018

    -28

    2018

    -31

    2018

    -34

    2018

    -37

    2018

    -40

    2018

    -43

    2018

    -46

    2018

    -49

    2018

    -52

    2019

    -03

    2019

    -06

    2019

    -09

    2019

    -12

    2019

    -15

    2019

    -18

    2019

    -21

    2019

    -24

    2019

    -27

    2019

    -30

    2019

    -33

    2019

    -36

    2019

    -39

    2019

    -42

    2019

    -45

    2019

    -48

    2019

    -51

    Nombre de cas cliniquement évocateurs

    Données non extrapolées (post-Irma)

    0123456789

    10111213141516

    2017

    -35

    2017

    -38

    2017

    -41

    2017

    -44

    2017

    -47

    2017

    -50

    2018

    -01

    2018

    -04

    2018

    -07

    2018

    -10

    2018

    -13

    2018

    -16

    2018

    -19

    2018

    -22

    2018

    -25

    2018

    -28

    2018

    -31

    2018

    -34

    2018

    -37

    2018

    -40

    2018

    -43

    2018

    -46

    2018

    -49

    2018

    -52

    2019

    -03

    2019

    -06

    2019

    -09

    2019

    -12

    2019

    -15

    2019

    -18

    2019

    -21

    2019

    -24

    2019

    -27

    2019

    -30

    2019

    -33

    2019

    -36

    2019

    -39

    2019

    -42

    2019

    -45

    2019

    -48

    2019

    -51

    Cas confirmés

  • Page 4 | N° 01 | 09 JANVIER 2020 SANTE PUBLIQUE FRANCE ANTILLES | Le point épidémio

    Phase 2 du PSAGE* Dengue, Phase de vigilance: Recrudescence saisonnière.

    | SAINT-BARTHELEMY |

    Surveillance des cas biologiquement confirmés

    Surveillance des cas cliniquement évocateurs

    Cinq cas biologiquement confirmé par NS1 et/ou RT-PCR ont été enregistrés en décembre dernier, respectivement en semaine

    2019-49 (1), 2019-50 (1) et 2019-52 (3).

    Surveillance des passages aux urgences et hospitalisations

    Deux passages aux urgences ont été enregistrés à l’hôpital au cours des deux dernières semaines dont un nécessitant une hos-

    pitalisation.

    Une diminution du nombre de cas cliniquement évocateurs de dengue vus en médecine de ville est observée en semaine 2020-

    01 par rapport à la semaine précédente (2019-52), 9 cas estimés contre le double la semaine d’avant. Cette tendance est sans

    doute liée aux fêtes de fin d’année donc à confirmer dans les deux prochaines semaines.

    Phase 1 du Psage* Dengue: phase interépidémique

    * Psage = programme de surveillance, d’alerte et de gestion des épidémies

    Nombre hebdomadaire de passages aux urgences pour dengue vus au CH de Fleming, Saint-Martin, semaines 2017-35 à 2020-01. Source : Oscour® / SurSaUD®

    | Figure 7 |

    Une stabilisation du nombre de passages

    aux urgences est observée depuis 3

    semaines avec, en moyenne, 6 passages

    hebdomadaires aux urgences (Figure 7).

    Parmi ces six passages, la moitié a

    nécessité une hospitalisation en semaine

    2020-01.

    Depuis octobre 2019 (2019-40), 47

    passages aux urgences ont été signalés

    dont onze ayant nécessité une

    hospitalisation. La situation à l’hôpital est

    suivie avec attention.

    Surveillance des passages aux urgences et hospitalisations

    0

    2

    4

    6

    8

    10

    2017

    -35

    2017

    -38

    2017

    -41

    2017

    -44

    2017

    -47

    2017

    -50

    2018

    -01

    2018

    -04

    2018

    -07

    2018

    -10

    2018

    -13

    2018

    -16

    2018

    -19

    2018

    -22

    2018

    -25

    2018

    -28

    2018

    -31

    2018

    -34

    2018

    -37

    2018

    -40

    2018

    -43

    2018

    -46

    2018

    -49

    2018

    -52

    2019

    -03

    2019

    -06

    2019

    -09

    2019

    -12

    2019

    -15

    2019

    -18

    2019

    -21

    2019

    -24

    2019

    -27

    2019

    -30

    2019

    -33

    2019

    -36

    2019

    -39

    2019

    -42

    2019

    -45

    2019

    -48

    2019

    -51

    | Diagnostic clinique et biologique de la dengue |

    Un cas cliniquement évocateur de dengue est une cas suspect ayant le tableau clinique suivant: fièvre élevée (>38,5°C) de début

    brutal évoluant depuis moins de 10 jours ET au moins un des signes suivants : syndrome algique (céphalées, arthralgies,

    myalgies, lombalgies), douleurs rétro orbitaires, fatigue ET en l’absence d’une autre étiologie infectieuse.

    Tout cas cliniquement évocateur doit faire l’objet d’une confirmation biologique. La date de début des signes (DDS) doit

    être mentionnée systématiquement sur la prescription.

    Un cas biologiquement confirmé de dengue est un cas cliniquement évocateur chez lequel le génome viral a été mis en évidence

    par RT-PCR. La recherche des antigènes NS1 peut également confirmer le cas de dengue. Cette recherche diagnostique est

    réalisé sur sang total de J1 à J7 de la DDS.

  • N° 01 | 09 JANVIER 2020 | Page 5 Le point épidémio | SANTE PUBLIQUE FRANCE ANTILLES

    Points clés En Guadeloupe depuis le début de l’épidémie (2019-42) Près de 3590 cas

    cliniquement évocateurs

    749 cas biologiquement confirmés

    Sérotype majoritaire DENV-2

    A Saint-Martin depuis octobre 2019 Près de 380 cas

    cliniquement évocateurs

    100 cas biologiquement confirmés

    Sérotype majoritaire DENV-1

    A Saint-Barthélemy depuis fin novembre 2019 44 cas cliniquement

    évocateurs

    5 cas biologiquement confirmés

    En Martinique depuis juillet 2019 Près de 1440 cas

    cliniquement évocateurs

    288 cas biologiquement confirmés

    Sérotype majoritaire DENV-3

    Directrice de la publication Geneviève Chêne Directrice générale Santé publique France

    Rédacteur en chef Jacques Rosine Responsable, Cellule régionale Santé publique France Antilles

    Comité de rédaction Frank Assogba, Lyderic Aubert, Marie Barrau, Elise Daudens-Vaysse, Frédérique Dorléans, Lucie Léon, Marie-Esther Timon

    Diffusion Santé publique France Antilles Centre d’Affaires AGORA Pointe des Grives. CS 80656 97263 Fort-de-France Tél. : 596 (0)596 39 43 54 [email protected] Retrouvez-nous également sur : http://www.santepubliquefrnce.fr

    Le service de lutte antivectorielle et le service Veille Alerte et Vigilance (Mmes Annabelle Preira et Axel Grellier) de l’ARS de Guadeloupe, Saint-Martin, Saint-Barthélemy, aux réseaux des médecins sentinelles, aux services hospitaliers (urgences, laboratoires, services d'hospitalisation), aux CNR de l’Institut de Recherche Biomédicale des Armées et de l’Institut Pasteur de Guyane, aux laboratoires de biologie médicale ainsi qu’à l’ensemble des professionnels de santé qui participent à la surveillance épidémiologique.

    Remerciements à nos partenaires

    La dengue est une arbovirose transmise par le moustique Aedes aegypti qui représente une menace

    constante pour les Antilles. C’est un moustique domestique qui se reproduit essentiellement dans les

    petites collections d’eau claire, à l’intérieur ou autour des habitations.

    La prévention individuelle repose donc essentiellement sur les moyens de protection contre les

    piqûres de moustiques (répulsifs en sprays ou crèmes, serpentins, diffuseurs électriques, vêtements

    longs, moustiquaires).

    La prévention collective repose sur la lutte antivectorielle et la mobilisation sociale.

    La mobilisation de tout un chacun permet de réduire les risques au niveau individuel mais également

    collectif en réduisant la densité de moustiques. Sans l’appui de la population, les acteurs de la lutte

    antivectorielle ne pourraient pas faire face.

    | Préconisations|

    http://www.santepubliquefrance.fr