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31 N°64 - novembre 14 L S S INTRODUCTION Les choses les plus simples sont souvent les plus efficaces et les publicités exaspérantes qui sont répétées quotidiennement à nos patients manquent souvent de simplicité et de bon sens au profit d’un argumentaire à vocation purement commercial qui profite du pouvoir médiatique pour promettre gencives saines et dents blanches grâce à une multitude de produits et d’instruments plus ou moins compliqués et dont le seul intérêt reste le chiffre d’affaires potentiel extraordinaire généré par les soins bucco dentaires quoti- diens (C.A. Colgate environ 10,6 milliards de $). Les brosses électriques n’échappent pas à cette concurrence de marque et elles sont aujourd’hui disponibles dans le commerce avec un choix souvent difficile, les plus grandes marques n’hésitant pas à proposer une dizaine de versions différentes et pourquoi pas aujourd’hui, des applications sur nos Smartphones censées nous indiquer par ondes interposées si nos arcades dentaires ont été cor- rectement nettoyées …. A quand la même chose pour prendre sa douche ou se laver les cheveux ? …. Les auteurs de cet article, tous enseignants à Paris Garancière et à Milan Bicocca ont accepté d’effectuer avec leurs équipes de colla- borateurs (hygiénistes, praticiens, assistantes et patients) de nom- breux tests in vitro et in vivo afin de dégager une étude compara- tive générale sur 4 brosses électriques disponibles sur le marché européen. Ces tests ont commencé en décembre 2013 et se sont poursuivis jusque mi septembre 2014 avant de faire l’objet de la présente parution. A. TESTS ET AVIS DU DOCTEUR GÉRARD REY ET DE SON EQUIPE Dans un exercice spécialisé en Parodontologie, Implantologie et Chirurgie, la motivation des patients pour une excellente hygiène bucco dentaire est essentielle pour assurer la pérennité des soins et traitements effectués. (Alcouffe F 1998) (Shick RA 1981) Gérard Rey est l’auteur de nombreuses parutions sur ce sujet et particulièrement en 2013 dans le numéro L.S. « Spécial Garancière » de l’ADF avec un article intitulé « Simplicité et Efficacité en Hygiène bucco dentaire ». (Rey G 2013) Les tests effectués aujourd’hui sont complémentaires de cette pre- mière parution et uniquement destinés à répondre aux interroga- tions des praticiens ou des patients sur le choix judicieux d’une brosse électrique ou d’une autre. (Corrente G et al 1998) Les travaux de différents auteurs dont Delaurenti M. et Defenbaugh J. ont depuis longtemps validé les résultats supérieurs obtenus avec une brosse électrique par rapport à une brosse manuelle. Cet achat est donc vivement conseillé dans un but de maintenance et de conservation des dents naturelles, des implants et des prothèses fixées. (Delaurenti M. 2009) (Defenbaugh J. et al 2009) I. M ATÉRIEL ET M ÉTHODE Les tests comparatifs entre les brosses à oscillations verticales et les brosses à oscillation rotatives ont déjà été effectués depuis de nom- breuses années et publiés dans des ouvrages de référence (Traitements parodontaux et Lasers en Omnipratique dentaire – Elsevier Masson 2010). (Rey G, Missika P. 2010) Ces parutions sont confirmées par les travaux d’Argosino K. et al et (...) Hygiène bucco-dentaite TESTS IN VIVO ET IN VITRO SUR QUATRE BROSSES ELECTRIQUES DIFFERENTES Gérard REY – Jean Luc GIRARD – Elisabeth HOLLARD –Gianluigi CACCIANIGA

Tests in vivo et in vitro sur quatre brosses electriques differentes

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Page 1: Tests in vivo et in vitro sur quatre brosses electriques differentes

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INTRODUCTIONLes choses les plus simples sont souvent les plus efficaces et lespublicités exaspérantes qui sont répétées quotidiennement à nospatients manquent souvent de simplicité et de bon sens au profitd’un argumentaire à vocation purement commercial qui profite dupouvoir médiatique pour promettre gencives saines et dentsblanches grâce à une multitude de produits et d’instruments plus oumoins compliqués et dont le seul intérêt reste le chiffre d’affairespotentiel extraordinaire généré par les soins bucco dentaires quoti-diens (C.A. Colgate environ 10,6 milliards de $).

Les brosses électriques n’échappent pas à cette concurrence demarque et elles sont aujourd’hui disponibles dans le commerceavec un choix souvent difficile, les plus grandes marques n’hésitantpas à proposer une dizaine de versions différentes et pourquoi pasaujourd’hui, des applications sur nos Smartphones censées nousindiquer par ondes interposées si nos arcades dentaires ont été cor-rectement nettoyées …. A quand la même chose pour prendre sadouche ou se laver les cheveux ? ….

Les auteurs de cet article, tous enseignants à Paris Garancière et àMilan Bicocca ont accepté d’effectuer avec leurs équipes de colla-borateurs (hygiénistes, praticiens, assistantes et patients) de nom-breux tests in vitro et in vivo afin de dégager une étude compara-tive générale sur 4 brosses électriques disponibles sur le marchéeuropéen.

Ces tests ont commencé en décembre 2013 et se sont poursuivisjusque mi septembre 2014 avant de faire l’objet de la présenteparution.

A. TESTS ET AVIS DU DOCTEURGÉRARD REY ET DE SON EQUIPEDans un exercice spécialisé en Parodontologie, Implantologie etChirurgie, la motivation des patients pour une excellente hygiènebucco dentaire est essentielle pour assurer la pérennité des soins ettraitements effectués. (Alcouffe F 1998) (Shick RA 1981)

Gérard Rey est l’auteur de nombreuses parutions sur ce sujet etparticulièrement en 2013 dans le numéro L.S. « SpécialGarancière » de l’ADF avec un article intitulé « Simplicité etEfficacité en Hygiène bucco dentaire ». (Rey G 2013)

Les tests effectués aujourd’hui sont complémentaires de cette pre-mière parution et uniquement destinés à répondre aux interroga-tions des praticiens ou des patients sur le choix judicieux d’unebrosse électrique ou d’une autre. (Corrente G et al 1998)

Les travaux de différents auteurs dont Delaurenti M. et DefenbaughJ. ont depuis longtemps validé les résultats supérieurs obtenus avecune brosse électrique par rapport à une brosse manuelle. Cet achatest donc vivement conseillé dans un but de maintenance et deconservation des dents naturelles, des implants et des prothèsesfixées. (Delaurenti M. 2009) (Defenbaugh J. et al 2009)

I. MATÉRIEL ET MÉTHODE

Les tests comparatifs entre les brosses à oscillations verticales et lesbrosses à oscillation rotatives ont déjà été effectués depuis de nom-breuses années et publiés dans des ouvrages de référence(Traitements parodontaux et Lasers en Omnipratique dentaire –Elsevier Masson 2010). (Rey G, Missika P. 2010)

Ces parutions sont confirmées par les travaux d’Argosino K. et al et

(...)

Hygiène bucco-dentaite

TESTS IN VIVO ET IN VITRO SUR QUATRE BROSSES ELECTRIQUES DIFFERENTES

Gérard REY – Jean Luc GIRARD – Elisabeth HOLLARD –Gianluigi CACCIANIGA

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de Maclure R. et al en2012 qui ont démontréune meilleure efficacitépour les brosses à vibra-tions ultrasoniques verti-cales par rapport auxbrosses rotatives.

Les tests effectués dès2009, (Fig. A1), surarcades artificiellesmontraient un résultatnettement meilleur avecdes brosses à amplitudeverticale. (Fig. A2).

Aujourd’hui, l’équipe duDocteur Gérard Rey

décide de sélectionner trois brosses de même type pour comparer leseffets avec une brosse à vibration ultrasonique (Philips Sonicare31000 mouvements vibratoires/mn), une brosse alliant vibrationultrasonique et oscillation verticale (Curaprox - + de 40000 oscil-lations/mn) et une brosse Broxodent de nouvelle génération qui aun simple mouvement alternatif vertical (6000 fois/mn) (Fig. A3).

La méthode : comme pour les tests précédents, un ciment griscollant est placé au pinceau sur toutes les faces d’une arcade den-taire, puis le brossage de cette arcade est effectué par l’intervenantpendant 1 minute seulement (l’arcade étant en place sur le craneartificiel).

Ensuite, l’arcade est enlevée de son socle et simplement trempéedans un bol d’eau et agitée pendant 5 secondes pour évacuer leciment décollé par le brossage.

L’arcade est ensuite analysée et photographiée pour comparer lesrésultats obtenus dans des conditions identiques.

Le test est répété pour chaque brosse électrique de la mêmemanière 5 fois par 5 intervenants différents.

Les résultats moyens obtenus sont indiqués dans cet article avec lesimages correspondants à ces résultats.

II. PREMIER TEST : BROSSE PHILIPS SONICARE

Cette brosse (Diamond clean) possède 5 modes de brossage, c’estle mode classique qui est utilisé.

Pour chaque testeur, l’arcade est enduite d’un nouveau ciment col-lant gris (Fig. A4) puis trempée dans un récipient d’eau (Fig. A5)avant une analyse comparative.

Résultats :

Toutes les surfaces accessibles à la brossette sont bien nettoyéesmais pour tous les intervenants, la durée d’une minute est insuffi-sante pour oter le ciment dans les espaces interdentaires ainsi quesur les sillons profonds des molaires. (Fig.A6)

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Hygiène bucco-dentaite

Fig. A (2)

Fig.Fig. A A (1) (1) – – Matériel Matériel utilisé utilisé en en 2009 2009

Fig. A (3) – Matériel testé en 2014

(...)

Fig. A (4)Arcade enduite de ciment gris

Fig.A (5)Trempage dans l’eau après brossage

Fig. A (6) –

Résultat après

1 minute de

brossage

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Nous verrons plus loin que l’utilisation de cette brosse peut donnerde très bons résultats sous réserve d’une action plus longue accom-pagnée d’un mouvement rotatif qui facilite l’insertion des poils de labrossette dans les espaces interdentaires.

III. DEUXIÈME TEST : BROSSE CURAPROX

Cette brosse possède trois niveaux de brossage obtenus par unappui plus ou moins long sur l’interrupteur du manche.

Nous utilisons le brossage classique le plus intense obtenu avec lestrois leds allumés.

L’arcade est enduite avec le ciment gris pour chaque testeur (fig.A7) puis brossée à sec pendant 1 minute seulement (Fig. A8) avantd’être trempée et agitée dans le récipient d’eau (Fig. A9).

Résultats :

Tous nos tests montrent un nettoyage acceptable des espaces inter-dentaires mais une présence persistante de ciment gris au niveau

des sillons profonds ainsi que sur les faces distales des dernièresmolaires (fig. A10 et A11)

L’amplitude de vibration des poils semble permettre un balayagecorrect des espaces interdentaires mais la trop grande douceur desbrossettes utilisées dans ce test n’a pas permis un nettoyage parfaitdes surfaces occlusales.

Remarque :

Le temps imparti d’une seule minute pour brosser cette arcademaintenue en place n’est pas suffisant et permet de penser qu’unedurée de brossage de 1mn 30 sec. est un minimum pour obtenirune efficacité suffisante dans les conditions cliniques quotidiennes.

IV. TROISIÈME TEST : BROSSE BROXO AVEC BROSSETTE

SOFT

Cette brosse possède une amplitude verticale sans vibration ultraso-nique et trois niveaux d’amplitude différente sont possibles par lasimple position de l’interrupteur. C’est l’amplitude maximum qui estutilisée dans les tests suivants. La brossette soft désormais dispo-nible chez Broxo équipe le manche de la brosse pour ce test (Fig.A12).

(...)33N°64 - novembre 14LLSS

Hygiène bucco-dentaite

Fig. A (10) Résultats sur les faces vestibulaires

Fig. A (11) Résultats sur les faces palatinesFig. A (7) Arcade avant brossage Fig. A (8) Arcade après 1 minute de

brossage

Fig. A (9) – Arcade agitée dans l’eau pendant 5 secondes

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Le brossage à sec est effec-tué pendant une minute(fig. A13) puis l’arcade esttrempée dans le récipientd’eau (Fig. A14) commedans les tests précédents.

Ce test est également effectué par 5 intervenants différents, 5 foischacun.

La moyenne des résultats montre des sillons et des espaces inter-dentaires correctement nettoyés mais la dernière molaire est fré-quemment porteuse d’un résidu de ciment gris particulièrement au

niveau distal.

Ceci semble la conséquence de la forme de la brossette qui estparallèle au manche et ne permet pas un accès aisé sur les der-nières molaires et sur les faces distales de celles ci (fig. A15).

V. QUATRIÈME TEST : BROSSE BROXO AVEC BROSSETTE

MEDIUM

Le même test est répété par tous les intervenants (fig. A16 – A17 –A18) avant d’être examiné sur les faces vestibulaires et palatines.

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Hygiène bucco-dentaite

(...)

Fig. A (14) Trempage dans un récipient d’eau

Fig. A (18) – Trempage et agitation dans l’eau pendant 5 secondes

Fig. A (15) – Résultats : La molaire la plus distale est peu accessible à labrossette

Fig. A (12) – Test avec brosse électrique Broxo et brossette Soft

Fig. A (13) Arcade aprèsbrossage pendant 1 mn

Fig. A (16) Test avec brosse élec-trique Broxo et brossette médium

Fig. A (17) Arcade après un bros-sage d’1 mn

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La charge de la batterie leur a semblé suffisante et très bien indi-quée par les trois niveaux de leds.

Le type de brossage sélectionné par appui sur l’interrupteur a étébien apprécié par ces 5 utilisateurs à qui nous avons demandéd’utiliser pour leur hygiène bucco dentaire le mode classique (3leds).

La forme de la brossette a semblé correcte à 3 des patients, mais 2ont souhaité qu’elle soit un peu plus incurvée pour faciliter l’accèsaux faces linguales.

L’ensemble des patients a trouvé la douceur des poils de la bros-sette exagérée et souhaite disposer d’une véritable brossette« medium ».

3) Brosse Broxo avec brossette Soft ou Medium

Les deux brossettes ont été confiées aux patients pour une utilisationalternée.

Ils ont noté peu de différence sensible entre les brossettes Soft et lesbrossettes Medium mais pour l’utilisation quotidienne, la brossetteSoft leur a semblé suffisante et plus agréable.

2 patients ont apprécié la petite taille de la brossette mais ontregretté le parallélisme des poils qui rendait délicat l’accès auxfaces linguales et 3 patients sur 5 ont trouvé la forme de la bros-sette inadaptée par rapport aux formes proposées par les deuxbrosses à dents testées précédemment.

Les 5 patients ont trouvé la forme du manche et la lourdeur de l’en-semble peu agréables à l’utilisation quotidienne et les 5 patients ontégalement fait une remarque sur le fil électrique et le transformateurqui rendent l’utilisation plus contraignante.

Note : il est cependant réel que la présence de ce transformateurévite des recharges et permet toujours de bénéficier d’une puis-sance maximum.

L’ensemble des patients a apprécié l’amplitude verticale importantequi permet conjointement un bon balayage des espaces interden-taires et un massage des gencives périphériques.

D’une manière générale, la brossette Medium leur a semblé moinsagréable à l’utilisation que la brossette Soft.

B. TESTS ET AVIS DES DOCTEURSJEAN-LUC GIRARD ET ELISABETHHOLLARDLes trois mêmes brosses électriques que celles du test précédentsont cette fois comparés par des tests in vivo effectués directementpar des praticiens ayant une maitrise correcte de l’hygiène buccodentaire et de l’usage des brosses électriques.

I. MATÉRIEL ET MÉTHODE :

L’efficacité de 3 brosses à dents électriques à mouvement d’oscilla-tion verticale est étudiée. (L’efficacité moindre des brosses à dentsélectriques rotatives ayant déjà été démontrée par le Dr REY)

Ici également, les espaces interdentaires sont correctement nettoyésmais des résidus de ciment persistent sur les dernières molaires etau contact de quelques sillons profonds. (fig. A19).

VI. AVIS DES PATIENTS SUITE À UNE UTILISATION CLINIQUE

QUOTIDIENNE DES DIFFÉRENTES BROSSES À DENTS

Les différentes brosses à dents ont ensuite été confiées successive-ment à 5 patients pour une utilisation quotidienne matin, midi etsoir pendant 5 jours afin de collationner leurs impressions après cetest clinique.

1) Brosse à dents Philips Sonicare

L’ensemble des patients trouve la prise en main très facile et ladurée de charge tout à fait satisfaisante.

4 patients sur 5 ont trouvé la forme de la brossette bien étudiée quipermet un accès facile sur les faces linguales et proximales.

3 patients sur 5 ont trouvé la vibration ultrasonique un peu forteavec des sensations légèrement désagréables, soit sur leurs dents,soit sur leurs gencives.

Note : nous avons demandé à ces patients d’utiliser le brossageclassique et ce type de brosse comporte une sélection : soins desgencives ou dents sensibles qui permet une vibration plus adaptéeà ces cas plus délicats.

2 patients sur 5 ont trouvé l’oscillation ultrasonique suffisante et 3patients ont regretté qu’il ne soit pas complété par une amplitudeverticale qui facilite l’insertion des brossettes dans les espacesinterdentaires.

Tous ont remarqué que le brossage doit être complété par un mou-vement de la main alternant le geste rotatif et le geste vertical.

L’ensemble des patients a trouvé que les 5 modes proposés étaientdifficiles à sélectionner sans l’avis d’un professionnel et que 2 ou 3modes (doux, moyen et fort) leur semblent suffisants.

2) Brosse Curaprox Hydrosonique

L’ensemble des patients a trouvé cette brosse agréable d’utilisation,légère et d’un maniement simple.

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(...)

Fig. A (19) – Résultats améliorables sur les dernières molaires

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Les 3 brosses à dents utilisées dans ce test sont :

1. La brosse CURAPROX

2. La brosse BROXO (brossettes médium)

3. La brosse PHILIPS Sonicare

Le sujet, chirurgien-dentiste, est toujours le même.

Il ne s’est pas brossé les dents depuis le matin.

Le test est effectué en soirée, 15 min après avoir mangé des biscuitschocolatés.

Du révélateur de plaque MIRA 2 TON est appliqué sur l’ensembledes dents à l’aide d’un coton tige (protocole indiqué par le fabri-quant du révélateur de plaque).

Des photos des arcades dentaires sont réalisées.

L’arcade maxillaire est brossée pendant 1 minute.

Les brosses à dents sont utilisées à leur puissance maximale debrossage (lorsque plusieurs modes de brossage sont disponibles).Les brosses fonctionnant sur batterie sont chargées au maximumavant la réalisation du test.

Des photos sont à nouveau réalisées.

II. BROSSE CURAPROX

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Hygiène bucco-dentaite

(...)

Fig. B (2) : Arcades dentaires avec présence de plaque

Fig. B (3) : Mise en évidence de la plaque dentaire

Fig. B (4) : Plaque dentaire secteurs 1 et 4

Fig. B (6) : Plaque dentaire sur les faces occlusales incisivo canines.

Fig. B (5): Plaque dentaire secteurs 2 et 3.

Fig.B (1) : Brosse à dents

CURAPROX

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Résultats après seulement 1 minute de brossage exclusivement aumaxillaire:

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Hygiène bucco-dentaite

Les surfaces lisses des dents sont correctement nettoyées.Cependant l’accès dans les embrasures est limité ainsi que sur lessurfaces anfractueuses (défauts d’émail, concavités palatines).

Points Forts :

• brossage confortable, les gencives ne sont pas agressées

• fonctionne sur batterie avec une très grande autonomie

• facilement transportable dans son boitier de voyage, légère.

• manche ergonomique

• bouton on/off ainsi que la sélection du mode de brossage trèsintuitive et ergonomique.

• débrayage toutes les 30 secondes

Points Faibles :

• le brossage ne semble pas suffisamment efficace dans les zonesanfractueuses ainsi que dans les espaces interdentaires.

• la souplesse excessive des poils de la brossette est certainementresponsable de ce manque d’efficacité

• brosse qui perd beaucoup d’efficacité lorsqu’elle se décharge.Lorsque le niveau de charge de batterie est au dernier point lumi-neux, la brosse ne garantit plus un niveau d’élimination de laplaque suffisant.

Note : La Curaprox est une brosse très ergonomique mais sonefficacité dans l’élimination de plaque est améliorable, en raisonparticulièrement d’une brossette trop douce.

(...)

Fig. B (7) : Plaque dentaire sur les faces palatines du maxillaire.

Fig. B (8) –Après brossage du maxillaire : résultats niveau incisivo canin(comparer avec la Fig. B3)

Fig. B (9) – Après brossage du maxillaire : Résultats secteur S1 (compareravec la Fig.B4)

Fig. B (10) : Après brossage du maxillaire : Résultats secteur S2 (compareravec la Fig. B5)

Fig. B (11) : Après brossage du maxillaire : Résultats faces occlusales

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III. BROSSE BROXO

Le même test avec la mêmetechnique est réalisé avec labrosse électrique Broxo àbalayage vertical, les testsétant effectués avec leréglage de l’interrupteur surl’amplitude maximale.

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(...)

Fig. B (12) : La brosse électrique Broxo

Fig. B (13 a) et Fig. B (13 b) - Mise en évidence de la plaque dentaire par lerévélateur MIRA 2 TON

Fig. B (14 a)

Fig. B. (14b)

Fig. B. (14b et b) Mise en évidence de la plaque au niveau postérieur.Ensuite, l’arcade supérieure est brossée pendant 1 mn et les résultats sontanalysés et photographiés

Fig. B (15) – Après brossage maxillaire : résultats niveau incisivo canin

Fig. B (16) – Après brossage maxillaire : Résultats faces occlusales

Fig. B (17a) Résultats au niveau vestibulaire du secteur 1

Fig. B (17b)Résultat à fortgrossissement

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* Donna W. Morris, RDH, MEd; Millicent Goldschmidt, MS, PhD; Harris Keene, DDS; Stanley G. Cron, MSPH. Microbial Contamination of Power Toothbrushes: A Comparison of Solid-Head Versus Hollow-Head Designs. The Journal of Dental Hygiene, Vol. 88, No. 4, August 2014: 237-242.

Ces images sont une gracieuseté de la Public Health Image Library (PHIL) du Center for Disease Control and Prevention (CDC)

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Les surfaces lisses des dents sont correctement nettoyées ainsi queles zones occlusales et les faces palatines. Cependant l’accès dansles embrasures est limité.

Points Forts :

• brossage confortable, les gencives ne sont pas agressées• action de massage de la gencive importante• bouton on/off ainsi que la sélection du mode de brossage intui-tive et ergonomique.• fonctionne sur secteur, ce qui garantit une puissance constante etmaximale au fil des brossages.

Points Faibles :• ergonomie très limitée de cette brosse à dents :

- lourde- manche volumineux- fil encombrant- absence d’étui de voyage (présence d’une pochette plastique)- la forme rectangulaire de la brossette complique l’accès auxzones postérieures- absence de minuterie

Cette brosse à dents n’est pas facile d’utilisation en voyage.

Note : Cette brosse offre une très bonne efficacité dans l’élimina-tion de la plaque ainsi qu’une action massante sur les gencives.L’ergonomie est par contre à améliorer.

IV. BROSSE PHILIPS SONICARE

Nous utilisons la brossette « Sensitive »pour le test.

Fig. B (18) : Brosse Philips Sonicare sur son

socle de recharge

Les résultats après 1 minute de brossage des dents maxillaires sontanalysés et photographiés :

Hygiène bucco-dentaite

Fig. B (17c) A très fort grossissement, on visualise la persistance de plaquedans les amphractuosités interdentaires

Fig. B (19a) Secteur antérieur

Fig. B (19c) Secteur S1

Mise en évidence de la plaque au niveau vestibulaire

Fig. B (20) : Mise en évidence de la plaque au niveau des faces occlusales

Fig. B (19b) Secteur S2

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Les surfaces lisses des dents sont correctement nettoyées, ainsi queles anfractuosités amélaires et les faces palatines. Le nettoyage desembrasures est insuffisant.

Points Forts :

• brossage confortable, les gencives ne sont pas agressées

• facilement transportable dans son boîtier de voyage, et parcequ’elle fonctionne sur batterie

• légère

• manche ergonomique

Points Faibles :

• brosse qui perd de l’efficacité lorsqu’elle se décharge.

• la brosse à dent testée est le modèle haut de gamme de lamarque. Il n’est pas certain que les modèles en dessous donnentd’aussi bons résultats.

• le nombre important de modèles disponibles de brosses élec-triques ainsi que de brossettes de cette marque rend les tests com-plexes et le choix pour le patient difficile.

• l’ergonomie du bouton on/off et du mode de brossage reste àparfaire : en effet si on allume brièvement la brosse (pour uneretouche ou malencontreusement) on est obligé de faire défiler l’en-semble des modes de brossages avant d’arriver en position « off »

• la multiplication des modes de brossage est superflue

• l’étui de transport n’est pas disponible avec tous les modèles dela marque

Note : La brosse Philips offre efficacité et ergonomie. Le patientse retrouve par contre devant trop de modèles de brosse à dents etde brossettes dont l’efficacité n’est pas la même pour tous.

Conclusion sur ces tests :

Les trois brosses testées ont une excellente efficacité générale,compte tenu du faible temps de brossage (1 minute seulement).

Quelques améliorations semblent souhaitables :

L’utilisation de brossettes à brins de plus gros diamètre sur laCuraprox mérite d’être étudiée, ce qui pourrait en faire unebrosse ergonomique, très efficace et d’un rapport qualité/prix trèsbon. La distribution en France de cette brosse à dents est à ce jourassez confidentielle.

La Broxo est la brosse présentant la meilleure action de massagedes gencives (ressenti) et est d’une efficacité comparable à laPhilips. Cependant son ergonomie mériterait d’évoluer vers unesolution sans fil.

La brosse Philips Sonicare est performante et complète, maisplus onéreuse dans sa version haut de gamme.

L’ergonomie de l’interrupteur est peu pratique à l’utilisation quoti-dienne (action brève de brossage ou de rinçage imposant un défile-ment des modes avant arrêt)

Quel que soit le modèle de brosse à dents électrtique, le nettoyagedes espaces interdentaires est insuffisant. Un moyen d’hygièneinterdentaire complémentaire est indispensable afin de parfairel’élimination de plaque proximale.

Fig. B (21) : Après brossage du maxillaire : Résultats au niveau incisivo canin(comparer avec Fig. B18a)

Fig. B (22a) Sur secteur S1 (comparer avec Fig.B18c)

Fig. B (22b) Sur secteur S2 (comparer avec Fig.B18c)

Fig. B (22c) Sur faces occlusales

Résultats après brossage du maxillaire pendant 1 minute

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C. TESTS ET AVIS DU DOCTEURGIANLUIGI CACCIANIGA

I. MATÉRIEL ET MÉTHODE

Le Docteur CACCIANIGA dirige le service d’Orthodontie àl’Université de Milan Bicocca et a donc décidé de comparer l’effica-cité d’une brosse rotative (Oral B) et d’une brosse à amplitude verti-cale et vibration ultrasonique (Curaprox) sur un modèle d’étudeéquipé de brackets orthodontiques collées sur les faces palatines.

(Fig. C1 et C2)

II. PREMIER TEST :BROSSE ORAL B

Ces premiers tests sonteffectués avec la brosseà mouvement rotatifOral B tri zones(Fig.C3).

L’arcade supérieure sur laquelle sont collées les braquettes estenduite d’une pâte collante de couleur brun foncée. (Fig. C4)

Le brossage est effectué par plusieurs testeurs (praticiens et hygié-nistes).

A chaque test, le brossage est effectué à sec pendant 1 seule minuteafin d’évaluer les différences entre les résultats.

Après ce brossage, l’arcade est placée dans un récipient d’eau etagitée manuellement pendant 5 secondes pour éliminer les résidusde pâte enlevés par le brossage mais toujours en contact avec lasurface de la dent. (Fig. C4 – C5 - C6 – C7 – C8 – C9).

Fig. C(1) L’arcade utilisée pour les tests

Fig. C (4) – L’arcade maxillaire est enduite de pâte collante brune

Fig. C(5) – Résultats après brossage sir les faces palatines

Fig. C (7) Résultats sur secteur S1

Fig. C(6) Après brossage, résultats sur les faces occlusales

Fig. C (2) Un système orhtodontique (Brackets + arc) est installé sur les facespalatines

Fig. C(3) – Tests avec

brosse rotative Oral B

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Hygiène bucco-dentaite

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Constatations : l’action de la brosse Oral B à mouvement rotatifpermet exclusivement un brossage correct des surfaces accessibles.

Ce type de brossage laisse beaucoup de pâte dans les zones inter-dentaires et au contact de la gencive marginale.

III. Deuxième test : Brosse CURAPROX

Les mêmes tests sonteffectués par les mêmesintervenants avec labrosse à oscillation ver-ticale Curaprox (fig.C10).

Après induction de lapâte collante (Fig.C11), le brossage esteffectué à sec pendant1 seule minute avantd’agiter l’arcade pen-dant 5 secondes dans unrécipient d’eau et d’examiner les résultats obtenus qui peuvent êtrecomparés avec les premiers tests précédemment effectués.

Sur les arcades palatines et occlusales, le résultat n’est pas parfaitmais il reste beaucoup moins de pâte collante qu’avec le mouve-ment rotatif. (fig. C12 et C13).

La comparaison entre les figures C12 et C5 ainsi qu’entre lesfigures C13 et C6 montre clairement une nette amélioration avec lebrossage effectué avec la brosse à mouvement vertical.

L’examen vestibulaire des zones antérieures (fig. C14) montre éga-lement une nette amélioration par rapport à la figure C8 et il en estde même pour la comparaison des figures C15 et C9 ainsi queC16 et C7.

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Hygiène bucco-dentaite

Fig. C (8) Résultats au niveau incisif

Fig. C (9) Résultats sur secteur S2

Fig. C (14) Résultats au niveau incisif (comparer avec Fig. C8)

Fig. C (15) Résultats sur secteur S2 (comparer avec Fig. C9)Fig. C (11) – Arcade maxillaire enduite de pâte collante

Fig. C (12) Résultats sur faces palatines

Fig. C (13) Résultats sur faces occlusales (comparer avec Fig. C6)

Fig. C (10) – Tests avec la brosse Curaprox

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A noter que le résultat obtenu avec la brosse Curaprox équipéed’une brossette souple est malgré tout insuffisant dans les espacesinterdentaires et au niveau des sillons profonds.

L’utilisation d’une brossette moins douce devrait permettre d’amé-liorer ces résultats mais l’utilisation complémentaire d’un hydropul-seur est nécessaire pour compléter l’hygiène bucco dentaire obte-nue avec les brosses électriques (comme pour tous les brossages !).

Résultats du test comparatif sur modèle orthodon-tique :

Au niveau du nettoyage des zones interdentaires palatines où desbrackets orthodontiques ont été fixées, il reste une quantité impor-tante de pâte avec les deux types de brossage mais cette quantitéest beaucoup plus importante avec le brossage rotatif.

Il est évident que, en présence d’appareils orthodontiques, le bros-sage doit être effectué pendant une période beaucoup plus longuequ’une seule minute et doit être complété par la suite par une utili-sation quotidienne d’un hydropulseur.

Par contre, en ce qui concerne les surfaces vestibulaires, les sur-faces occlusales et les contacts interdentaires, les brosses à dents àmouvement vertical semblent capables de nettoyer mieux que lesbrosses à dents à mouvement rotatif.

D. CONCLUSIONS GÉNÉRALESSUR L’ENSEMBLE DES TESTSEn priorité, nous devons remercier les laboratoires fabricants desbrosses à dents CURAPROX et BROXO qui ont accepté, en touteliberté scientifique, d’équiper nos testeurs avec leur matériel.

Le matériel manquant a été acheté directement pour permettre cetteétude en toute indépendance.

L’ensemble des testeurs semble constater une meilleure efficacité desbrosses à oscillation verticale par rapport aux brosses à mouve-ment rotatif, et remarquons ici la nouvelle orientation d’Oral Bvers un modèle à mouvement non rotatif, bonne initiative à notreavis d’un laboratoire spécialisé dans l’hygiène bucco dentaire.

L’adjonction d’une vibration ultrasonique semble apporter uneamélioration dans le nettoyage des zones délicates d’accès.

Mais dans aucun de ces tests, l’hygiène obtenue dans les espaces

interdentaires n’a semblé suffisante à nos différents testeurs.

Il est donc évident que si le brossage électrique apporte une amé-lioration par rapport au brossage manuel, il ne peut en aucuncas être considéré comme suffisant et doit être complété par le net-toyage approprié des espaces interdentaires (brossettes et hydro-pulseur). (Cobb CM 1996)

Les brossettes interdentaires permettent d’éliminer la plaque den-taire des espaces accessibles, mais pour toutes les zones délicatessous gingivales ou inter radiculaires, l’utilisation d’un hydropulseurreste la seule solution réellement efficace.

En plus d’un résultat général meilleur, l’hydropulseur apporte éga-lement une économie de temps importante puisque 1 minute 15secondes suffisent pour une action efficace au niveau des faces ves-tibulaires et linguales des deux arcades alors qu’il faut environ 6 à7 secondes par espaces interdentaires (passage de la brossette etrinçage de celle-ci), soit environ 3 minutes 15 secondes pour effec-tuer un nettoyage complémentaire des deux arcades avec les bros-settes interdentaires, soit donc une économie de temps d’environ 1minute 30’’, matin et soir, ce qui n’est pas négligeable (plus de 18heures par année !).

Les brossettes interdentaires ont bien sur une réelle utilité et ne doi-vent pas être abandonnées. Leur rôle pendant tous vos déplace-ments est indispensable pour contrôler l’hygiène interdentaire etelles permettent de véhiculer les pommades cicatrisantes ou les pro-duits antiseptiques dans les espaces difficilement accessibles, parti-culièrement au niveau des implants ou des prothèses fixes.(Charron J, Mouton C 2003)

Ces soins bucco dentaires quotidiens doivent être adaptés en fonc-tion de chaque cas. Ils dépendent de l’âge du patient, de l’anato-mie des arcades, de l’équilibre de la dentition et également despathologies diagnostiquées ou en cours de traitement.

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Fig. C (16) Résultats sur secteur S1 – (comparer avec Fig. C7)

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