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PARTIE 1 : AGREGATS, CROISSANCE ET DEVELOPPEMENT Chapitre I : LES AGREGATS ECONOMIQUES Les flux économiques sont décrits dans les tableaux de la comptabilité nationale. Il reste aux comptables nationaux à mesurer les résultats, les grandeurs caractéristiques d'une économie. Ces mesures sont appelées «Agrégats ». Elles portent sur la production, les revenus, les dépenses et l'épargne. I-1) DEFINITIONS: a.) La comptabilité nationale est un ensemble de techniques comptables utilisées pour mesurer les activités économiques d'un pays. b.) Un agrégat économique est une grandeur statistique mesurant l'activité économique exercée sur un territoire pendant une période donnée. c.) La notion de valeur ajoutée Pour produire, une entreprise doit consommer des matières premières (ex : pétrole) mais aussi des produits élaborés qu'elle se procure auprès d'autres entreprises. Ces consommations sont appelées intermédiaires car elles participent à l'élaboration du produit final. La richesse créée par l'entreprise n'est pas égale au prix de vente de son produit mais à la différence entre ce prix et la valeur des consommations intermédiaires. Cette contribution à la création de richesse s'appelle la valeur ajoutée de l'entreprise. V.A. = Valeurs des biens et services produits - Valeurs des biens et services utilisés dans le processus de fabrication. V.A. = Valeurs des biens et services produits - Valeurs des consommations Intermédiaires. Cette valeur ajoutée est distribuée sous forme de: V' Salaires aux employés, V' Impôts à l'Etat V' Cotisations aux organismes de Sécurité Sociale, V' Intérêts et dividendes aux propriétaires et autres capitaux, V' Epargne, conservée au sein de l'entreprise. I-2-) L'ANALYSE DES AGREGATS ECONOMIQUES L'analyse des agrégats s'effectue selon trois optiques: V' optique de la dépense V' optique du revenu V' optique des produits II - 1 Selon l'optique des produits Dans cette optique on distingue les agrégats de la production que sont: le PIB, le PNB, le PIN, le PNN II-1.1 Le calcul du produit intérieur brut (PIB) Le PIB mesure la richesse créée par tous les agents économiques résidents sur le territoire national. Il peut être marchand ou non marchand. -le PIB marchand est évalué au prix du marché PIB marchand =£VA +TVA ou TPS + droit de douane et assimilés -Le PIB non marchand est évalué au coût des facteurs PIB non marchand = VA au coût des facteurs = (VA au prix du marché- taxes et impôts)

THEME 1 : AGREGATS, CROISSANCE ET … · Les flux économiques sont décrits dans les tableaux de la comptabilité nationale. ... Dans cette optique nous avons les agrégats de la

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PARTIE 1 : AGREGATS, CROISSANCE ET DEVELOPPEMENT

Chapitre I : LES AGREGATS ECONOMIQUES

Les flux économiques sont décrits dans les tableaux de la comptabilité nationale. Il reste aux comptables nationaux à mesurer les résultats, les grandeurs caractéristiques d'une économie. Ces mesures sont appelées «Agrégats ». Elles portent sur la production, les revenus, les dépenseset l'épargne.

I-1) DEFINITIONS:

a.) La comptabilité nationale est un ensemble de techniques comptables utilisées pourmesurer les activités économiques d'un pays.

b.) Un agrégat économique est une grandeur statistique mesurant l'activité économique exercée sur un territoire pendant une période donnée.

c.) La notion de valeur ajoutéePour produire, une entreprise doit consommer des matières premières (ex : pétrole) mais aussi des produits élaborés qu'elle se procure auprès d'autres entreprises.Ces consommations sont appelées intermédiaires car elles participent à l'élaboration du produit final.La richesse créée par l'entreprise n'est pas égale au prix de vente de son produit mais à la différence entre ce prix et la valeur des consommations intermédiaires. Cette contribution à la création de richesse s'appelle la valeur ajoutée de l'entreprise.V.A. = Valeurs des biens et services produits - Valeurs des biens et services utilisés dans le processus de fabrication.V.A. = Valeurs des biens et services produits - Valeurs des consommationsIntermédiaires.

Cette valeur ajoutée est distribuée sous forme de:V' Salaires aux employés,V' Impôts à l'EtatV' Cotisations aux organismes de Sécurité Sociale,V' Intérêts et dividendes aux propriétaires et autres capitaux,V' Epargne, conservée au sein de l'entreprise.

I-2-) L'ANALYSE DES AGREGATS ECONOMIQUES

L'analyse des agrégats s'effectue selon trois optiques:V' optique de la dépenseV' optique du revenuV' optique des produits

II - 1 Selon l'optique des produits

Dans cette optique on distingue les agrégats de la production que sont: le PIB, le PNB, le PIN, le PNN II-1.1 Le calcul du produit intérieur brut (PIB)

Le PIB mesure la richesse créée par tous les agents économiques résidents sur le territoire national. Il peut être marchand ou non marchand.-le PIB marchand est évalué au prix du marchéPIB marchand =£VA +TVA ou TPS + droit de douane et assimilés-Le PIB non marchand est évalué au coût des facteurs PIB non marchand = VA au coût des facteurs

= (VA au prix du marché- taxes et impôts)

De façon générale, le PIB se calcule selon deux approches - l'approche par les dépenses et

l'approche par les revenus.Selon l'approche par les dépenses, le PIB = Cons. des ménages + Dépenses publiques + Invest. bruts+ Xn (Xn ou exportation nette = export – import)Selon l'approche par les revenus, le PIB = salaires + rentes + profits + intérêts + autres allocations.

II - 1 - 2 Le calcul du produit national brutLe PNB mesure la richesse créée par tous les agents nationaux résidents ou non résidents sur le territoire national.PNB = PIB + revenus des facteurs reçus du reste du monde - revenus des facteurs versés au reste du mondeLe PNB permet d'apprécier la richesse d'une nation.NB : Les produits intérieur et national que nous avons envisagés sont qualifiés de bruts car ils ne tiennent pas compte de l'amortissement (perte de valeur des biens de production due à l'usure du temps). Ainsi, en déduisant du PIB le montant de l'amortissement, on obtient les produits intérieurs nets (PIN).

II - 2 selon l'optique des revenusDans l'optique des revenus nous avons le revenu national, le revenu personnel.

II - 2 - 1 Le revenu personnelC'est l'ensemble des revenus que reçoivent les ménages, qu'ils découlent ou non d'une contribution à la production.RP - transferts + dividendes + intérêts + salaires + autres revenus. NB : le revenu disponible est le montant dont disposent les ménages pour consommer ou épargner.

II-2 - 2 Le revenu nationalLe revenu national est égal à la somme des rémunérations des agents économiques. RN = £ revenus perçus par les agents économiques.RN = PNN - impôts indirects.RN = bénéfices des entreprises + intérêts + salaires + autres revenus.

II -3 selon l'optique des dépensesDans cette optique nous avons les agrégats de la dépense

II-3 - 1 La demande globaleElle est la somme de la demande intérieure et de la demande extérieure (exportations).

II-3 - 2 La dépense nationaleElle est la somme des dépenses effectuées par tous les agents économiques au cours d'une période.Elle forme la demande intérieureDN = FBCF + consommation finale des agents économiques.

III) LES LIMITES DES AGREGATS

Les agrégats économiques sont des mesures relativement précises et for utiles pour évaluer les performances de l'économie nationale. Cependant ces mesures connaissent des limites.

Les agrégats comme le PIB et le PNB ne tiennent pas compte de certaines activités économiques. Ils ne mesurent que le volume des activités des marchés officiels. De façon générale le secteur informel et l'économie souterraine sont ignorés dans l'évaluation des agrégats

Le PIB et le PNB ne mesurent que la valeur de la production aux prix du marché. Ils ne

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tiennent pas compte des transactions productives effectuées hors du marché (travail domestique non rémunéré telles que les services rendus par les femmes au foyer ou les travaux effectués pendant les heures de loisir, toutes activités bénévoles)

Le PIB et le PNB ne peuvent pas évaluer les changements de la qualité des produits offerts. Ilssont incapables de rendre compte des variations qualitatives de la production : par conséquent ils sous estiment notre bien - être matériel.

Le PIB et le PNB, dans leur évaluation ne tiennent pas compte des effets néfastes sur l'environnement (la pollution sous toutes ses formes) et des coûts économiques pour l'économie (dégradation des forêts, effets nocifs sur la santé, problème d'eau portable...) Ironiquement, quand le PIB augmente, la pollution augmente, et par conséquent, la sur - estimation du PIB s'accroît.

Le PIB et le PNB donne une vision erronée de l'évolution du niveau de vie d'une population. En dépit du fait que l'évaluation du PIB par tête soit une mesure très significative du bien être économique

EXERCICE D'APPLICATION

Dans un modèle simple, supposons que le produit final soit constitué par 17930 articles identiques dont la valeur marchande est 1F CFA l'un. Soit d'autre part, les données annuelles suivantes: investissement de remplacement 40 $, impôts indirects 220 F CFA, investissement brut 1000 F CFA, consommation 8500 F CFA, dépenses de l'Etat 1430 F CFA, exportations nettes 7000 F CFA. Le coût des facteurs de production atteint pour les salaires 7500 F CFA, pour les intérêts 1200 pour la rente 600 F CFA, pour les profits 1080 F CFA.Calculez le RN, le PNN et le PNB par l'approche des revenus et celle des dépenses

CHAPITRE II : LA CROISSANCE ECONOMIQUE

La croissance économique est un phénomène économique quantitatif et structurel (durable)qui modifie les structures (secteurs d'activités). Son accélération permet l'amélioration desconditions matérielles de la société qui en bénéficie. La croissance économique est doncrecherchée par toutes les nations. Il est donc utile d'en avoir une approche exacte.

I) DEFINITION ET MESURE DE LA CROISSANCE

I - 1) Définition de la croissance

Au sens strict, la croissance est l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes d'un indicateur de dimension: Pour une nation on a le PIB ou le PNB.

I - 2) La mesure de la croissance

La croissance économique est généralement mesurée par l'utilisation d'indicateurs économiques dont le plus couramment utilisé est le Produit intérieur brut. Il mesure la somme des valeurs ajoutées des entreprises du pays, auquel on ajoute le solde de la balance extérieure. Il offre donc une certaine mesure quantitative du volume de la production. Afin d'effectuer des comparaisons internationales, on utilise également la Parité de pouvoir d'achat, qui permet de mesurer le pouvoir d'achat dans une même monnaie. Pour comparer la situation d'un pays à des époques différentes on peut également raisonner à monnaie constante.L'indicateur du PIB reste cependant imparfait comme mesure de la croissance économique et du développement. Il est pour cela l'objet de plusieurs critiques : il ne mesure ainsi pas, ou mal, l'économie informelle. D'autre part, s'il prend en compte la production des services publics gratuits, il ne mesure pas l'activité de production domestique (ménage, potagers, etc.). Selon la boutade d'Alfred Sauvy, il suffit de se marier avec sa cuisinière pour faire baisser le PIB.La fiabilité de l'instrument de mesure. Il ne doit pas s'altérer pas au cours du temps. Or, les agrégatssont tous évalués en monnaie dont la valeur est souvent influencée par l'inflation.

I-2 -1) Le taux de croissance

La croissance se mesure par le pourcentage d'augmentation du P.I.B. ou d'une autre grandeur au cours d'une période. Ce pourcentage d'augmentation du PIB est appelé le taux de croissance.Taux de croissance = PIBn - PIBn-1X 100

PIBn- 1La croissance se mesure par deux approches:- la croissance nominale- la croissance réelle

La croissance en valeur ou croissance nominale La croissance en valeur mesure l'augmentation du P.I.B. évalué au prix du marché

La croissance en volume ou croissance réelleLa croissance en volume mesure l'augmentation effective du P.I.B. Cette augmentation exclue le niveau de l'inflation.Taux de croissance réelle = taux de croissance nominale- taux d'inflation.

II) LES INDICATEURS DE LA CROISSANCE

La croissance se mesure par l'augmentation d'un agrégat. Dans l'optique de la production les indicateurs suivants permettent d'apprécier l'amélioration des conditions matérielles des citoyens. P.I.B. nominal mesure les biens et les services aux prix en vigueur de la période où ils sont produits. IIpermet de calculer la croissance nominaleP.I.B. réel mesure la quantité de biens et services produite par l'économie.

Il permet de mesurer la croissance réelle.P.I.B. réel par tête mesure le bien-être économique, l'enrichissement individuel moyen. Il permet de calculer la croissance réelle du PIB par tête

Taux de croissance réelle du PIBTaux de croissance du PIB / tête =

Taux de croissance de la population

III) LA SIGNIFICATION LIMITEE DES INDICATEURS DE CROISSANCE

Les agrégats par tête ne fournissent que des moyennes souvent peu significatives. Car ilsn'intègrent pas les inégalités liées à la répartition des revenus.Aussi, les indicateurs ne fournissent que des présomptions de progrès économique et unemesure de celui-ci.Pour y remédier, on procède à la détermination des indicateurs sociaux qui répond à un double objectifd'amélioration de la qualité de la vie et de la réduction des inégalités.

IV) LES ASPECTS DE LA CROISSANCE

La croissance présente des aspects à la fois économique, social et technique

V) - 1 Les aspects économiques de la croissance.

La croissance peut être intensive, extensive potentielle, zéro ou équilibréeLa croissance intensiveAugmentation, par des gains de productivité, de la production à volume de facteurs de productionidentiques, notamment sans création d'emplois supplémentaires. Cette hausse de la productivité estliée au progrès technique.La croissance extensiveCroissance obtenue par l'augmentation des quantités de facteurs de production (capital ; travail) La croissance extensive génère des créations d'emplois. (Culture de nouvelles terres, ouverture de nouvelles usines).La croissance potentielleCroissance obtenue par l'utilisation optimale de tous les facteurs de production dont dispose le pays. La croissance équilibréeCroissance obtenue dans les équilibres macroéconomiques classiques (équilibre du budget del'Etat, sans inflation, avec le plein emploi des facteurs de production. Une croissance qui n'entraînepas de disparités régionales.Croissance zéroCroissance qui respecte l'équilibre écologique, qui ne détruit pas les ressources naturelles déjà limitées.

IV - 2 Les aspects techniques

Les aspects techniques amplifient la croissance. Ils se traduisent par le progrès technique. Le progrèstechnique est tout phénomène qui permet l'obtention d'un niveau de production plus élevé sans quele volume des facteurs de production utilisés ait été modifié.

IV - 3 Les aspects sociaux

Ils se traduisent par les indicateurs sociaux qui indiquent le niveau de développement comme le capital humain, la consommation par tête, le revenu par tête.

III) LES FACTEURS DE LA CROISSANCE

La croissance économique se fonde sur des facteurs économiques et non économiques.

V - 1 Les facteurs économiques de la croissance économique

Les éléments économiques sont susceptibles d'entraîner la croissance:L’industrie

Elle est considérée comme le moteur d'une croissance continue. De ce fait, les pays dutiers monde sans véritable tissu industriel restent soumis aux rythmes aléatoires de laproduction agricole pour amorcer leurs croissances.

Les échanges extérieursLes exportations élargissent le marché des produits nationaux. Elles peuvent déclencher et entretenir la croissance économique.Les importations des technologies sont sources d'efficacité nationale et donc sources de croissance.En somme les échanges internationaux jouent un rôle déterminant dans la croissanceéconomique d'un pays. En effet, les mouvements de marchandises, des facteurs de production(travail, capital) incitent à rechercher des gains de productivité à cause de la concurrenceétrangère qu'ils engendrent.En somme les échanges internationaux jouent un rôle déterminant dans la croissance économiqued'un pays. En effet, les mouvements de marchandises, des facteurs de production (travail, capital)incitent à rechercher des gains de productivité à cause de la concurrence étrangère qu'ilsengendrent.

La demande nationaleLe niveau de la demande intérieure est un stimulant de l'activité économique. En effet, la pression

de la demande contribue à la hausse des prix sur les marchés et stimule la hausse de la production. Le niveau de l'emploi

Le niveau élevé de l'emploi autorise une forte demande et donc une stimulation à la hausse du niveau d'activité qui entraîne la croissance.

L'épargne et l'investissementLe niveau de l'épargne nationale est un atout pour financer les investissements qui sont nécessaires à la croissance.

V -2 Les facteurs non économiques de la croissance

La croissance reflète au-delà de son contenu, la capacité qu'a une société de susciter et de supporter le changement. Elle est donc un phénomène culturel, politique, juridique et social.

Les facteurs culturelsLes systèmes de valeurs culturelles (les coutumes, la spiritualité, les attitudes vis-à-vis du travail...) sont essentiels pour amorcer la croissance. Car ils témoignent de la place de l'homme dans la société et permettent à l'homme de maîtriser son environnement et d'améliorer son sort matériel.

Les facteurs juridiquesL'existence d'une législation claire sur la propriété et d'une justice impartiale encourage les investissements et le développement des activités qui sont des sources de la croissance.

Les facteurs politiquesLa présence des institutions démocratiques et une politique d'intégration nationale sont sources decroissance. En effet, elle entraîne une stabilité politique dans le pays capable d'attirer les investisseurs étrangers.

Les facteurs sociauxLa lutte contre l'exclusion, contre la désintégration des normes assurant l'ordre social entraîne la

croissance.Le développement des ressources humaines, le niveau de la population active, la qualité du travail, la durée du travail stimulent la croissance.La politique de santé, d'éducation, de formation technique et professionnelle favorisent la croissance en élevant la productivité.

Le progrès technique

Le progrès technique est tout phénomène permettant l'obtention d'un niveau de productionplus élevé sans que le volume des facteurs utilisés ait été modifié. Le progrès technique peut êtreneutre ou non neutre.

Le progrès technique neutreII ne modifie pas l'équilibre entre les facteurs de production. L'hypothèse de neutralité du progrès

technique amène à admettre que le progrès technique n'est en aucune manière lié à l'améliorationde la qualité des facteurs. Trois théories expliquent la neutralité du progrès technique.

La neutralité au sens de HicksLe progrès technique est neutre au sens de Hicks, lorsqu'il élève la productivité marginale

des facteurs de production (L, K) dans les mêmes proportions sans entraîner de modifications dela combinaison productive et de changement dans la répartition du revenu.

La neutralité au sens de HarrodLe progrès technique est neutre au sens de Harrod lorsqu'il élève la seule productivité dufacteur travail

La neutralité au sens de SolowLe progrès technique est neutre au sens de Solow lorsqu'il élève la seule productivité du facteur capital.

Le progrès technique non neutreLe progrès technique n'est pas toujours neutre. Il peut modifier l'équilibre entre les facteurs. Ex: lesmachines réduisent le besoin de travail et accroissent la demande de capital, tout en augmentant lesprofits par rapport aux salaires.D'autres inventions exigent moins de capital et plus de travail (le travail par équipe). Elles augmentent les salaires par rapport aux profits.Des théories tentent d'expliquer l'incorporation du progrès technique dans les facteurs de production.Le progrès technique non neutre au sens de SolowC'est le progrès technique qui se manifeste lors du remplacement des biens capitaux. Il rend plus efficiente la capacité de production de la dernière génération de capitaux par rapport à la génération antérieure.Le progrès technique non neutre au sens de HarrodII se traduit par l'accroissement de la qualité du travail, du fait de la diffusion générale des connaissances, qui a des conséquences sur la productivité. Cette efficacité supérieure du travail est fonction:

V' du niveau de l'éducationV' des changements dans la composition par âge de la populationV' réduction des horaires de travailV' amélioration du cadre de la productionV' l'environnement psychologique du travailleur qui influe sur l'intégration des travailleurs

dans l'entreprise.Le progrès technique non neutre au sens de HicksII est celui qui se manifeste à la fois dans le travail et dans le capital.L'approche induite du progrès technique explique le progrès des économies avancées et la stagnation des économies du tiers monde.

VI) LES EFFETS DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE

La croissance économique améliore les indicateurs sociaux qui indiquent le niveau du bien être de la population. Une croissance dont les retombées sont équitablement reparties entraîne un développement équilibré des secteurs et régions du pays.

VI) LES FLUCTUATIONS ECONOMIQUES

La fluctuation économique est la variation de l'activité économique. Ses amplitudes, ses durées sont diverses. Elle est observée à l'aide des indicateurs macroéconomiques.Elle se caractérise par une succession de phases :Expansion – Crise- Récession -Reprise.L'expansion : Elle est un phénomène quantitatif se traduisant par une augmentation temporaire et réversible d'une grandeur économique.Le trend ou tendance longue : le trend indique toute tendance animant le mouvement de l'activité économique dans le long terme.Crise : Elle est la rupture brusque d'un mouvement ascendant de l'activité économique. Le moment de retournement d'un cycle économique. C'est un phénomène soudain, violent, perturbateur, qui se traduit par une chute brutale des prix et des valeurs, par des faillites des d'entreprises, des licenciements massifs de main-d'œuvre.Le RécessionLe terme de récession désigne un certain type de conjoncture. Il caractérise, dans le mouvement général de l'activité économique, une phase de ralentissement succédant à une phase d'expansion. La RepriseC’est une situation économique où lès activité redémarrent

LA TYPOLOGIE DES CYCLES ECONOMIQUES

Un cycle économique est la répétition de l'activité économique à intervalles réguliers de temps. Ilest donc une représentation théorique de l'évolution économique, qui permet d'en comprendre lés fluctuations.On distingue plusieurs sortes de cycles, selon la durée moyenne de leurs phases d'expansion (phase A) et de récession (phase B). Chaque cycle porte le nom de l'économiste qui l'a découvert.

CYCLES Facteurs Durée moyenne Indicateurs particuliersPhases TotalA B

Kitchin cycle court cyclemineur cycles desstocks

1 an etdemi

1 an etdemi

3 ans (3 à 5 ans)

Variation des stocks,des prix

Juglar cycle majeur cycle des affaires cyclesde l'investissement

4 ans etdemi

4 ans etdemi

9 ans (7 à 11 ans)

PIB, investissements ;l'emploi

Kuznets Cycle de la construction 10 ans 10 ans 20 ans (15à 25 ans)

Activité bâtiments ;travaux publics

Kondratiev cycle long cycle de l'innovation

28 ans 28 ans 56 ans Taux de croissance ;fréquence desinnovations

CHAPITRE III : LE SOUS - DEVELOPPEMENT

Le développement est sûrement la question économique, humaine et sociale la plus importante denotre temps.Quel que soit le sens que l'on donne au mot développement, la notion est clairement comprise partout le monde. Mais, des pays accèdent actuellement à un certain niveau de développement,parfois partiel ou qui ne concerne que certains secteurs de leur économie, alors que d'autresrégressent et s'enfoncent de plus en plus dans une situation de précarité et de dépendance.Cette inégalité relève du sous-développement de ces nations. Mais quel que soit le niveau desous-développement, la notion de pays en voie de développement, plus diplomatique, estcaractérisée par un certain nombre de critères qui s'examinent par comparaison avec la situationdes pays riches.

I NATURE ET CRITERES DU SOUS-DEVELOPPEMENT.

I-1 DéfinitionsC'est un processus de transformation des structures économiques, sociales, culturelles, institutionnelles permettant l'apparition de la croissance et sa prolongation dans le temps. Le développement économique est donc une évolution qualitative dans le sens d'une transformation profonde et favorable des structures socio-économiques.Et selon F. Perroux le développement économique est «la combinaison des changementsmentaux et sociaux d'une population qui la rendent apte à faire croître, cumulativement etdurablement, son produit réel global»Aussi Pour Rostow, le développement serait un phénomène inéluctable. Certains pays ayantsimplement débuté le processus avant d'autres, tout ne serait donc qu'une question de temps.Mais, sous certaines conditions, le développement pourrait être accéléréAinsi, le développement se présente comme un ensemble de mutations et d'accumulations qui s'intègrent au fil des années. Le développement économique est donc un processus de long terme. Quant au sous-développement, C'est une situation de blocage du développement économique qui résulte de l'absence de conditions propices à une transformation des structures économiques, sociales, culturelles ou institutionnelles.Il se représente selon les nations unies comme «la non-exploitation optimale de toutes les ressources économiques et humaines disponibles sur un territoire ou une accumulation insuffisante de capital ».

1-2 Nature du sous développementLe sous-développement est un phénomène global, une situation éminemment complexe: danschaque territoire du monde, il se manifeste par une imbrication des symptômes économiques,démographiques et sociaux.

1-3 Les critères du sous-développement.

Le sous-développement peut s'analyser selon deux approches différentes : une approche empirique, essentiellement humaine et sociale une approche plus scientifique qui concerne l'économie du pays.

1-3-1 Les critères humains et sociaux.

I-3 - 1 – 1 Le critère humain

Il s'articule autour de l'alimentation. En effet, les carences quantitatives et qualitatives alimentaires; sont en corrélation fortement positives avec un grand nombre de phénomènes constitutifs du sous-développement. Tels que le taux élevé de mortalité infantile, la brièveté de

l'espérance de vie, la faiblesse de la productivité. De nombreux peuples vivent dans la faim et la malnutrition. La faim et la malnutrition provoquent des réactions en chaîne dont le résultat est d'annihiler les possibilités d'action de l'homme. La malnutrition est un facteur favorisant l'extension de nombreuses maladies : paludisme, bilharziose, rachitisme, goitre endémique...Le tiers monde ressemble ainsi à une gigantesque salle d'hôpital.

1-3-1-2 Les critères sociaux

Certaines caractéristiques communes peuvent être relevées.La situation sanitaire : les pays en développement sont minés par les grandes endémies (tuberculose, lèpres, paludisme, SIDA...), carence de l'aide sociale.Le niveau de l'emploi : le chômage est trop fort. Dans le milieu paysan la productivité est faible avec le facteur travailL'éducation : L'analphabétisme est très élevé en particulier chez les adultes. Le taux de déperdition scolaire est très élevé. La population féminine est en retard de scolarisation.La démographie : Des valeurs élevées des taux de natalité, de fécondité, de mortalité infantile sont caractéristiques, de même qu'une durée faible de vie et la jeunesse de la population.La pauvreté définie par la non couverture des besoins fondamentaux (alimentation, santé, habillement, éducation).Le blocage cultuel : pour certains sociologues, les coutumes, les croyances, les préceptes et rites religieux, les habitudes de la vie quotidienne constituent parfois des freins au développement. Les structures politico-sociales:Les pays en développement sont des anciennes colonies. Il y existe une situation de subordination économique et diplomatique. Il y persiste une absence d'unité nationale. Car il y'a trop de morcellements ethniques, linguistiques et culturels. Une absence de démocratie est encore perceptible malgré les efforts faits dans certains pays.

1-3-2 Les critères économiques

Si l'observation des nations du tiers monde permet de constater des inégalités humaines et sociales, l'analyse de leurs résultats économiques laisse apparaître de forts déséquilibres qui contrastent d'autant plus avec les pays développés. Les éléments d'analyse sont:Les indicateurs relatifs à la production:Le secteur primaire est prédominant. Le niveau d'industrialisation est très faible. Il est inférieur à10%duPIB.L'indicateur de niveau de vie.On constate que dans les pays en développement le revenu par tête est faible. Il y a une persistance de la sous-nutrition et la malnutrition. Le commerce extérieur.Il y a une forte dépendance des pays en développement vis-à-vis de l'extérieur. Mais la part dansle commerce extérieur reste faible.Une faible différenciation des exportations prédomine et pourrait expliquer cette marginalisation. Celles-ci sont basées sur les quatre principaux produits (café, cacao, minerais, banane). La conséquence est que les exportations sont faibles et les besoins croissants. De ce fait, les pays en développement doivent emprunter aux pays riches pour faire face à leurs besoins de développement. Ils se retrouvent ainsi face à un formidable endettement qui constitue l'un des problèmes majeurs de l'économie mondiale.

II- LES ANALYSES DU SOUS-DEVELOPPEMENT.

Notion relative, le sous-développement doit nécessairement se référer à un terme de comparaison.Ce terme peut être un état idéal où une situation concrète considérée comme meilleure. S'il s'agit d'un état idéal, on peut dire que toutes les économies sont sous-développées par rapport à leur possibilité.S'il s'agit d'une situation concrète meilleure, la comparaison se fait alors par rapport à une situation réelle qui est celle de pays dits industrialisés.Par rapport à ceux-ci, on dira que tous les autres pays sont sous-développés.De ce fait, la notion de sous-développement peut être comprise comme une étape vers le

développement. Cela, en vertu du principe que les nations aujourd'hui développées ont été sous-développées avant de parvenir à la révolution industrielle. Le tiers-monde est donc appelé à se développer à condition toutefois que rien n'entrave son évolution.A juste titre, de nombreux auteurs cherchent à expliquer le sous-développement.L'explication néo-libérale . Le sous-développement est perçu comme un simple retard qui peut être rattrapé. Les conditionsdu rattrapage sont: la liberté des échanges et la vérité des prix, la bonne gouvernance, la formation et la qualification des citoyens. Mais aussi, la lutte contre le déficit budgétaire et «lu déficit extérieur qui maintiennent l'économie dans un déséquilibre permanent. L'élimination de l'intervention importante de l'Etat dans l'économie. Il faut en somme libéraliser l'économie. L'explication néo-marxiste. Le sous-développement est perçu comme un fruit du développement.Pour les théoriciens tiers-mondistes (Samir Amin, Arghiri Emmanuel), le commerce international est organisé sous forme de pôles (Nord et Sud).Et l'échange international est maîtrisé par les pays du Nord. Cette maîtrise renforce les inégalités entre les pays et la dépendance des pays du Sud. Cet échange est qualifié d'inégal par Arghiri Emmanuel, car les partenaires n'ont pas la même capacité de s'imposer sur le marché et de fixer les prix. Les pays du sud n'exportent que les produits primaires à faible prix et importent des produits manufacturés très chers (détérioration des termes de l'échange). Ainsi seuls les pays du nord peuvent accumuler du capital et se développer.La solution préconisée est donc de couper le «cordon ombilical » et d'amorcer un développement auto-entretenu, endogène à travers une politique de développement adaptée aux ressources disponibles.

III LES STRATEGIES DU DEVELOPPEMENT.

Plusieurs stratégies s'offrent aux pays du tiers monde pour amorcer leur développement. Elles portent sur l'agriculture, l'industrialisation, l'intégration et la réduction de la pauvreté.

III - 1 La stratégie de développement basée sur l'agriculture.

L'agriculture participe au développement économique par le biais de ses produits, son marché, sesfacteurs de production (main d'œuvre) et son accumulation (formation de capital). La stratégie dedéveloppement agricole porte sur les éléments suivants:la valorisation du potentiel agricole (développement extensif - travaux d'irrigation -, développement intensif- usage de l'engrais chimique)la reforme agraire qui est une modification apportée par la puissance publique aux structures agraires.La révolution verte qui consiste à modifier la technologie agraire (semence, eau, engrais, pesticides...) et à développer la productivité afin de nourrir une population sans cesse croissante. En raison des progrès continuels de la recherche agronomique, la révolution verte apparaît comme une stratégie en perpétuel renouvellement.

III-2 La stratégie d'industrialisation

L'industrialisation et le progrès technique vont de pair. Ainsi donner la priorité à l'industrie équivaudrait à emprunter la voie royale du développement.Quatre stratégies sont envisageables : la stratégie du développement des industries industrialisantes la stratégie d'industrialisation par substitution aux importations ;la stratégie d'industrialisation par valorisation des exportations et la stratégie de développement endogène.a) La stratégie du développement des industries industrialisantesLa logique de cette stratégie consiste à rechercher les pôles d'industrialisation dont les effets sur le reste de l'économie sont importants. Pour les tenants de la thèse (de Bernis...) seules certaines industries sont susceptibles d'assurer la propagation du processus d'industrialisation à l'ensemble del'économie. La stratégie soulève trois questions:- quelle production encourager (industrie lourde, chimie, énergie)?- quel marché satisfaire ? (Rendre le pays autonome)- quelles sont les acteurs du processus? (L'Etat doit impulser le processus car la rentabilité est surle long terme).Dans la pratique cette stratégie se heurte à de nombreuses difficultés : rareté de la main - d'œuvre qualifiée, l'endettement financier, le niveau élevé des coûts, sacrifice d'autres activités pouvant conduire à un blocage du développement.

b) la stratégie d'industrialisation par substitution aux importationsElle devrait permettre l'essor d'une industrie nationale tournée vers un marché intérieur protégé. Elle permet de combler la demande pour les biens à faible intensité capitalistiqueToutefois elle présente beaucoup de limites (risque de saturation de la demande, absorption insuffisante de la main - d'œuvre, dépendance financière...)

c) la stratégie d'industrialisation par valorisation des exportationsLa valorisation des exportations qualifie la mise en place de la promotion des exportations et la substitution entre les exportations (produit à forte valeur ajoutée contre produit à faible valeur ajoutée.). La stratégie permet une plus grande utilisation des capacités nationales de production, étend le marché potentiel au - delà des frontières nationales, entraîne une élévation du niveau technologique de la nation. L'efficacité reste dépendante de la conjoncture mondiale.

d) la stratégie de développement endogène.Le sous-développement étant perçu comme un fruit du développement par les théoriciens tiers-

mondistes (Samir Amin, Arghiri Emmanuel...). Les pays du tiers monde devaient donc de couper «le cordon ombilical » avec les pays du Nord anciens colonisateurs et d'amorcer un développement auto-entretenu, autocentré, endogène, autonome à travers une politique de développement adaptée basée sur les ressources propres disponibles.

III-3 La coopération internationale

Le nouvel ordre économique international (N O E I) a pour fondement la souveraineté politique et permanente des Etats du tiers monde avec le droit de nationalisation; l'indépendance économique, l'équité et la coopération dans le domaine économique. En effet les échanges internationaux sont considérés comme un facteur important de développement (Trade, not Aid) comme le préconisait l'administration Clinton.

III-4 la réduction de la pauvreté

La pauvreté humaine est le fait d'être privé des possibilités de choix et des opportunités les plus essentielles au développement humain. La pauvreté humaine s'exprime par une durée de vie brève, par un déficit d'éducation de base, par un manque de moyens matériels, par l'exclusion et par une privation de liberté et de dignité. L'indicateur de pauvreté renferme les variables que sontle pourcentage d'individus risquant de décéder avant l'âge de quarante ans, le pourcentage d'adultes analphabètes, ainsi que les aspects procurés par l'économie dans son ensemble, exprimer

par le pourcentage d'individus n'ayant pas accès aux services de santé et à l'eau potable et celui des enfants de moins de cinq années victimes de malnutrition.Les pays du tiers monde doivent donc œuvrer à réduire la pauvreté pour connaître un développement humain à savoir vivre longtemps, vivre en bonne santé, vivre dans un milieu de liberté, acquérir des connaissances et un savoir et pouvoir accéder aux ressources nécessaires pour vivre dans des conditions décentes.

III—5 l'intégration économique

Elle vise à unir des Etats en vue de la disparition complète des obstacles protectionnistes entre les pays membres et développer le commerce intra et extra. Ces étapes sont (Voir le tableau):

Etapes

Condition

Zonede libreéchange

Union douanière

Marché commun

Union économique

Union économique et monétaire

Suppression des barrières douanières àl'intérieur de la zone

Oui Oui Oui Oui Oui

Libre circulation des marchandises

Oui Oui Oui Oui Oui

Tarifs extérieurs communs vis -à - visdes pays tiers

Oui

OuiOuiOuiLibre circulation des personneset des capitauxOuiOuiOuiHarmonisation des politiquesstructurelles (agricole, industrielle, fiscale...)OuiOuiMonnaie commune, unification despolitiquesmonétaires etbudgétairesOui

IV) - PROCESSUS DE CROISSANCE ECONOMIQUE

Selon l'économiste ROSTOW, le développement (la croissance) d'un pays se réalise en 5 étapes: 1V-1La société traditionnelle :C'est le stade antérieur à tout phénomène de développement. C'est une société dont l'activité est basée sur l'agriculture et l'artisanat et où le progrès technique est totalement inexistant.

1V-2 Les conditions préalables au démarrage :C'est la phase d'évolution des mentalités se traduisant par une volonté de développement. - Développement des moyens de communication et télécommunications (action de l’Etat) - Accroissement de la productivité agricole;- Industrialisation progressive;- Apparition d'une épargne disponible pour les premiers investissements industriels.

IV -3 Le démarrage:

C'est la phase de décollage. Cette période se caractérise par:Apparition de techniques nouvelles;

Révolution politique et économique;Amélioration de la productivité agricole;Existence de secteurs de croissance élevée ayant un effet d'entraînement sur les autres; Forte augmentation des investissements;Apparition des industries de transformation;Les pouvoirs publics orientent leurs actions vers le développement économique.

IV -4 La marche vers la maturitéPhase d'application des techniques modernes à l'économieElle se caractérise par la création de nouveaux secteurs avec transfert de la population active agricole vers l'industrie et les services.

IV -5 L'ère de la consommation de masse:

II y a une grande importance des produits de consommation et des biens d'équipement durables. Il y

a également prédominance du secteurPARTIE II : LES RELATIONS ECONOMIQUES INTERNATIONALES

CHAPITRE I : DIVERSITE DES RELATIONS INTERNATIONALES

Les relations économiques internationales sont très hétérogènes quant à leur nature et à leurs acteurs.

I -- la diversité des relations internationales quant à leur nature.

La nature des relations internationales est en effet très diversifiée:V' Relations politiques et diplomatiques.V' Mouvement de personnes.V' Échanges commerciaux de biens et de services.V' Mouvements de capitaux.V' Échanges intellectuels et techniques.V' Échanges culturels.Bien entendu, de nombreuses interactions existent entre ces différentes formes de relations internationales. Par exemple, la visite d'un chef d'état étranger peut provoquer la signature de contratscommerciaux importants. Par ailleurs, les échanges commerciaux banalisent les modes de consommation dominants ce qui a pour effet, sur le long terme, d'uniformiser les cultures.

A) Le déplacement des personnes: réfugiés (politiques et économiques), peuples migrateurs, touristes...

Les causes de ces déplacements sont innombrables : guerre, famine, recherche d'un meilleur niveau de vie, d'un asile etc.Pour les pays d'accueil, c'est l'apport d'une main d'œuvre étrangère généralement bon marché mais une source de tensions sociales, dégradation du cadre de vie.Pour les pays d'origine, c'est une source de diminution du chômage mais aussi une fuite de la population active (fuite des cerveaux)Importations de marchandisesFlux migratoires

Transferts de revenusHabitudes de consommation, Créations de

besoinsRetour d'une main d'œuvre formée

B) L’échange De Biens Et Services Ces échanges sont variés et portent sur des produits primaires, des produits manufacturés, le tourisme, les banques, etc. Ces échanges posent le problème de la division internationale du travail et de la détérioration des termes de l'échange.

B) Les Echanges Intellectuels, Techniques Et Culturels C)

Ces échanges portent sur l'assistance technique, des thèses, des chercheurs, des films et sur un ensemble de techniques disponibles pour la production de biens et services. Les échanges de techniques donnent naissance au transfert de technologie. Ces transferts sont généralement effectués par les pays développés entre eux. C'est une partie qui bénéficie aux P. V. D. souvent sous forme de concession, desinvestissements directs ou de brevet et de licence.

II. -- LA DIVERSITE DES RELATIONS INTERNATIONALES QUANT A LEURSACTEURS.

Tous les acteurs économiques peuvent potentiellement être des acteurs du commerce international:Les ménages sont les premiers acteurs du commerce international. Les migrations sont en effet très d'importantes, qu'elles soient professionnelles ou touristiques.Extrait un ouvrage de Jean-Bernard: "la France et le marché mondial"« En quoi sommes-nous concernés par le problème des échanges internationaux? Pour répondre à cette question, il n'est que de faire le voyage le plus court qui soit, un voyage imaginaire autour de ma chambre... De tout ce que j'y trouve d'origine étrangère, voici l'inventaire. La table sur laquelle j'écris est en acajou. La plupart de mes « outils » sont étrangers : la machine à écrire est une Olivetti, le stylo est un Parker qui, même s'il fabriqué enFrance m'a fait payer une redevance ses créateurs américains. La gomme est en caoutchouc importé de Malaisie ou de Bornéo. Le papier est français mais il y a fort àparier que sa production a mis en œuvre des bois scandinaves ou canadiens. Sur la table, la lampe est en cuivre, nécessairement importé.La chaîne haute fidélité et plus complexe. Instrument de l'ère électronique, il témoigne d'une division du travail entre une multitude de fabricants situés dans 3 ou 4 pays. La platine est anglaise, la tête de lecture allemande, les semi-conducteurs certainement japonais et les firmes américaines perçoivent des brevets sur maintes pièces. Si l'électricité qui m'éclaire est incontestablement française, la chaudière du chauffage central est alimentée en fuel-oil produit grâce à des techniques principalement américaines, à partir de pétrole brut importé du Moyen-Orient ou d'Algérie. ».Une observation s'impose : le consommateur est, au final, le principal artisan du commerce international.Bien entendu, ce sont les entreprises qui jouent un rôle essentiel au niveau des relations

internationales. Elles exportent, elles importent, elle se multinationalisent, implantent des filiales de production, de distribution, etcLe système bancaire est également très internationalisé.Les organisations internationales se multiplient (voir chapitres suivants).

A - Diversité des relations internationales quant à leur intensité y' Intensité nulle: autarcie.y' Intensité faible : protectionnisme -- nationalisme.y' Intensité forte : union douanière, union économique (voir notions de zone de libre- échange, union douanière, marché commun dans le chapitre sur la construction européenne).

Quelques définitions:- Autarcie: -- régime économique d'un pays se suffisant à lui-même et n'effectuant avec les autres aucun échanges. Exemple : systèmes collectivistes à leurs débuts. Il est très rare qu'il s'agisse d'une situation totale et permanente.- Nationalisme: -- forme voisine du protectionnisme qui consiste à considérer tous les problèmes d'un point de vue strictement propres à la nation à laquelle on appartient. Les intérêts immédiats sont ici privilégiés au détriment des progrès à long terme.- Union douanière: -- ensemble de pays qui adopte un tarif douanier commun vis-à-vis des importations des autres pays.- Union économique: -- ensemble de pays qui adopte une monnaie unique (ex. euro).

CHAPITRE II : LES FONDEMENTS DU COMMERCE INTERNATIONAL

II faut déterminer les raisons des échanges commerciaux. Elles se regroupent en deux grandes parties: L’inégale répartition des facteurs de production les théories des avantages absolus et comparatifs.

LES FACTEURS DE PRODUCTIONL'inégale dotation en facteur de production créé des différences de coût et rend nécessaire l'échange. Ainsi, chaque pays a un avantage pour les biens qui contiennent une proportion élevéedu facteur dont il est abondamment doté. L'abondance de produit crée une offre mondiale. La rareté ; une demande sur les marchés étrangers. Ainsi dans les échanges internationaux, chaque pays va exporter et se spécialiser dans des biens dont il dispose de facteurs suffisants. Il importera des biens nécessitant une forte proportion de facteur dont il est faiblement doté.

I) LES THEORIES DE L'ECHANGE INTERNATIONAL

Le commerce international est le commerce entre les nations. Ces fondements ont été analysés par des auteurs appartenant à différents courants de pensée.

II-1 Les théories classiques du commerce international

a) La théorie de l'avantage absolu (Adam Smith)

Selon la théorie de l'avantage absolu, chaque pays a intérêt à se spécialiser dans les productions oùil possède un avantage absolu en matière de productivité et à acquérir à l'étranger les produits où il est en infériorité absolue.Ex: en prenant le cas de la Côte d'Ivoire et de la France dans la production du cacao et de l'acier. CacaoLa Côte d'Ivoire a une supériorité sur la France en matière de productivité.La côte d'ivoire peut se spécialiser dans la production et l'exportation du cacao.La France doit abandonner la production du cacao et importer le cacao de la Côte d'ivoire. AcierLa France a une supériorité sur la Côte d'ivoire en matière de productivitéLa France peut donc se spécialiser dans la production et l'exportation de l'acier.La Côte d'ivoire doit abandonner la production de l'acier et l'importer de la France.Cependant, la spécialisation et l'échange peuvent être également intéressants pour les paysne disposant pas d'avantages absolus

b) La théorie de l'avantage comparatif (David Ricardo)

Selon la loi des avantages comparatifs, chaque pays à intérêt à se spécialiser dans la production de la marchandise pour laquelle il a la plus grande supériorité ou la moins grande infériorité (réalisation du produit à un coût inférieur que les autres pays). Cependant cette spécialisation n'est favorable que si la demande étrangère des produits nationaux est suffisante. Ainsi le risque de dégradation des termes de l'échange est une limite de la spécialisation sur la base de l'avantage comparatif.

EXEMPLELe Nord dispose de 8000h de travail et le sud de 1 0000h de travail. Le Nord et le Sud peuvent fabriquer des machines et des lots de vêtements :On constate dans cet exemple que le Nord semble avantagé à la fois pour la production de machines et pour la production de vêtements. En effet, l'état d'avancement des techniques au

Nord permet de fabriquer une machine en 80 h et un lot de vêtements en 90 h tandis qu'il faudra 120 h pour une machine et 100 h pour un lot de vêtements au sud. On aurait donc tendance à penser, au premier degré, que le Nord peut se spécialiser dans la production de machines et de vêtements et que le sud aurait toutintérêt à concentrer ses efforts dans d'autres domaines de production. On peut d'ores et déjà dire que le Nord dispose d'un avantage sur le sud pour produire des machines et des vêtements.En regardant seulement la première partie du tableau on voit mal pourquoi le Nord importerait des machines ou des vêtements en provenance du Sud. Nous verrons, un peu plus loin, qu'en fait, il n'en est rien.

II-2 La théorie Hecksher-Ohlin et Samuelson du commerce internationale

Cette théorie est basée sur l'inégale dotation des facteurs de production. Cette inégalité internationale en matière de dotations de facteurs entraîne:

I Des écarts de prix de facteursI Des différences dans la combinaison productive utilisée.

De ce constat deux auteurs suédois Hecksher et Ohlin et un américain Samuelson vont élaborer unthéorème du commerce international : le commerce international conduit chaque pays à sespécialiser dans la production intensive en facteur abondant sur son territoire.

III LE PARADOXE DE LEONTIEF

En 1954 Leontief analysa le contenu en travail et en capital des exportations des Etats - unis. Il obtint les résultats suivants:

Exportations Productions concernées par les importations

CapitalK 2550780 3091339Travail L 182313 170004RapportK/L 14 18

Ainsi, Leontief observa aux Etats - unis des exportations à forte utilisation de main - d'œuvre. Cetteobservation statistique semble paradoxale lorsqu'on la confronte à la théorie HOS. Toutefois, entenant compte de la qualification de la main - d'œuvre, on obtient une image plus correcte de la naturedes exportations américaines.

IV) LE ROLE DE LA DEMANDE (S. BURERSTAM LINDER):

Les analyses, tant de Ricardo que de Hecksher et d’Ohlin, sont fondées sur les capacités deproduction des pays, donc sur l'offre. Steffan Burestam Linder va élargir les théories de l'échange à

la demande.Selon Burestam Linder, une entreprise produit pour répondre à une demande. Or, la premièredemande qu'elle perçoive est celle de son marché domestique. Aussi, la production sera-t-elle orientée,en priorité, sur ce marché, et ce n'est que quand celui-ci tendra à se saturer que l'entreprise cherchera

Pour fabriquer NORD SUD NORD SUD

1 machine 80H 120H 80/90 = 0,88 120/100 = 1,2

1 lot de vêtements 90H 100H 90/80 =1,125 100/120 = 0.83

Coûts relatifs

de nouveaux débouchés à l'exportation. Le marché international n'est rien d'autre qu'une extension,au-delà des frontières nationales, de la propre activité économique d'un pays. Cette théorie nes'applique qu'aux échanges de biens manufacturés, les échanges de produits primaires, notammentde matières premières, obéissant aux seules lois des dotations en facteurs.

V) LES THEORIES MERCANTILISTES:

Alors que la théorie de l'échange international met l'accent sur les conditions et les avantages dela spécialisation internationale, les théories mercantilistes reprises par les Keynésiens,s'intéressent essentiellement au rôle que peuvent jouer les exportations en tant qu'instrumentde la politique économique, en particulier pour assurer le plein-emploi.En effet, Keynes nous a appris qu'en période de récession, il faut relancer l'économie par lademande. Dans une économie ouverte, le risque est de voir l'accroissement de la demande setraduire par un accroissement des importations et non de la production nationale, doncl'emploi. L'exportation apparaît alors comme un moyen plus sûr de redynamiser la production,donc l'emploi. C'est un moyen d'exporter aussi son chômage. Le raisonnement précédent reposesur deux hypothèses fondamentales:

L’immobilité des facteurs de production; le plein-emploi des facteurs

La remise en cause de ces deux hypothèses va conduire à un approfondissement de la théoriede l'échange.

CHAPITRE III : LES POLITIQUES DES ETATS EN MATIERE DE COMMERCEINTERNATIONAL

Deux doctrines principales conditionnent les rapports entre les Etats dans les échanges internationaux. Il s'agit du libre - échange et du protectionnisme.

I-LE PROTECTIONNISME

Avec le développement du commerce international, des mesures protectionnistes vont apparaître. Ainsi, selon la théorie du protectionnisme éducateur (Frédéric List), si un pays moins avancé ne protège pas ses industries naissantes de la concurrence des pays développés, il ne parviendra pas à s'industrialiser.Inversement, la concurrence des pays à bas salaires constitue une menace pour les emplois nonqualifiés des pays développés même si cet effet est compensé en partie par des créationsd'emplois qualifiés.Le protectionnisme est donc l'ensemble des mesures ayant pour objectif de limiter ou desupprimer les importations de biens et de services de façon à protéger l'activité intérieure dupays contre la concurrence étrangère.Les principales mesures protectionnistesCes mesures sont soient des barrières tarifaires, soient des barrières non tarifairesLes barrières tarifaires: Elles représentent l'ensemble des droits de douane (taxes perçues par les services des douanes sur les produits importés ; le tarif douanier est soit un pourcentage du prix, soit une taxe forfaitaire).Les barrières non tarifaires: Elles sont diverses et complexes. On distingue les éléments suivants:

-Le contingentement: fixation d'une quantité d'importation maximale-Les normes : réglementation spécifiant les caractéristiques du produit (hygiène, sécurité, procédé de fabrication...)-La protection des marchés publics : les commandes de l'Etat peuvent être réservées, en droit ouen fait, aux entreprises nationales.

Le contrôle des change : en limitant la quantité de devises qu'un agent résident peut sortir du territoire, on peut limiter les dépenses à l'étranger. Mesures exceptionnelles:

-La clause de sauvegarde : un pays dont une branche est gravement menacée, peut relever brutalement ses barrières douanières-Les mesures de rétorsion: face à une mesure protectionniste prise par un partenaire, le pays peut réagir par des mesures identiques.-La mesure anti - dumping : le dumping est la vente au dessous des coût de production.Dans ce cas les exportations sont indûment favorisées (subvention) et le paysimportateur peut décider des mesures de rétorsion.

II- LE LIBRE – ECHANGE

II est une doctrine favorable à la suppression de toute entrave aux échanges de produits et de capitaux entre les différentes nations.Les degrés du libre - échange vont des accords partiels à l'union économique et monétaire (intégration économique)Les accords partiels

-Accords bilatéraux, multilatéraux : réduction des obstacles protectionnistes entre deux ou plusieurs pays.-Clause de la nation la plus favorisée : accord entre deux pays stipulant qu'ils bénéficieront de tout abaissement des barrières douanières accordé à un pays tiers.-Préférence non réciproque: on peut accorder à un pays la clause de la nation la plusfavorisée, sans que celui - ci soit tenu d'en faire autant à notre égard.

-Accord d'autolimitation : un pays exportateur peut accepter de limiter la croissance de sesexportations, par crainte d'encourir des restrictions plus sévères.

-Zone franche : partie du territoire national dépourvue de toute barrière aux importations, et accordant souvent un régime fiscal favorable aux investissements directs.

III) L'INTEGRATION ECONOMIQUE

Elle vise à unir des Etats en vue de la disparition complète des obstacles protectionnistes entre les pays membres. (Voir cours sur le développement).CHAPITRE IV : MESURE DES ECHANGES ; LA BALANCE DE PAIEMENT

I - DEFINITIONS

I - 1 Le commerce extérieur

II est valorisé en valeur FOB (franco à bord) comprenant le prix de la marchandise ouen valeur CAF (coût - assurance - fret) incluant le coût d'assurance et du fret. Pour éviter undéficit de balance commerciale et de paiements, il appartient aux PVD de s'implanter dansle secteur des assurances et celui des transports.

1 - 2 Les termes de l'échange :

c'est la relation existant entre les valeurs d'exportation et d'importation.Les termes de l'échange déterminent les taux d'échange. C'est-à-dire le rapport de :

Indice de prix d'exportationx 100

Indice des prix d'importation

II y a détérioration des termes de l'échange quand le taux d'échange est < à 100 ou quand l'indice des prix des produits exportés est < à celui des prix de produits importés.On dit aussi qu'il ydétérioration des termes de l'échange quand l'augmentation des prixd'importation est> à celle des prix des produits d'exportation.

1 —3 Le taux de couverture des importations par les exportations:

Valeur des Exportationsx 100

Valeur des Importations

Si le taux est> à 100, la balance commerciale sera excédentaire Si le taux est < à 100, la balance commerciale sera déficitaire Si le taux est = à 100, la balance commercialeest équilibrée.

1-4 Taux d'ouverture de l'économie

II est le rapport de la moyenne des exportations et des importations sur le PIB. Elle traduitle degré d'ouverture de l'économie sur le reste du monde.

(Exportation + Importation") / 2X 100

PIBI - 5 Taux de pénétration

Il traduit le degré de présence de produits étrangers sur le marché national.

II LA BALANCE DES PAIEMENTS

A- LA BALANCE COMMERCIALE

Comparant les seules importations et exportations de marchandises et de matière première, la balancecommerciale permet d'apprécier le degré de compétitivité de l'industrie et de l'agriculture d'unpays. Un solde commercial positif témoigne ainsi soit de la performance de l'industrie soit del'efficacité du réseau commercial. La balance commerciale permet également de calculer le «taux decouverture » du commerce extérieur, c'est à dire le rapport des exportations aux importations.

B- LA BALANCE DES INVISIBLES

Cette balance présente les échanges qui ne donnent pas lieu à des mouvements de marchandises :les services (frais de transport, assurances, tourisme), les dividendes sans contrepartie (appelésles transferts unilatéraux - ce poste concerne principalement le rapatriement des revenus destravailleurs immigrés).L'analyse de cette balance est délicate, car elle regroupe beaucoup de postes disparates. Il est donc nécessaire d'analyser chaque ligne de la balance. Cependant, une balance invisible importante et excédentaire caractérise souvent les pays fortement développés, entrés dans l'ère postindustrielle.

C- LA BALANCE DES TRANSACTIONS COURANTES

Appelée aussi balance des opérations courantes, balance des paiements courants ou balancecourante, elle recense toutes les opérations définitives d'un pays, c'est à dire les opérations quine donneront pas lieu ultérieurement à des flux de sens inverse. Le solde des transactionscourantes revêt une grandeimportance puisqu'il permet de savoir si une économie vit ou non au-dessus de sesmoyens. La balance des paiements étant toujours équilibrée, un déficit de la balance destransactions courantes signifie que le pays devra avoir un excédent de la balance descapitaux, donc soit s'endetter, soit accepter des investissements étrangers, soit réaliser sescréances sur l'étranger.

D- LA BALANCE DES CAPITAUX

Cette balance regroupe les mouvements de capitaux à long ternie et à court terme du secteurprivé non bancaire. Son interprétation doit être menée avec prudence. En effet, uneamélioration de la balance des capitaux signifie que les entrées de capitaux dans le pays sontsupérieures aux sorties, soit, en d'autres termes, que le paysemprunte beaucoup à l'étranger ou rapatrie des capitaux placés à 'extérieur. Au contraire, une détérioration de la balance des capitaux (solde négatif) peut indiquer que le pays investit beaucoup à l'étranger. Cette exportation de capitaux est porteuse de revenus futurs.

D- L'EQUILIBRE DE LA BALANCE DES PAIEMENTS

La balance des paiements devant être présentée en équilibre, le solde global traduit la positionmonétaire extérieur du pays. Il est donc inscrit avec un signe opposé (+, -), dans le poste : variation de la position monétaire.

D- BALANCES PARTICULIERES

Une balance de paiements est un compte retraçant les emplois et les ressources se rapportant à une certaine opération économique.La balance des paiements est constituée de deux grandes parties: la balance des transactions couranteset la balance des capitaux. La balance des transactions courantes est elle-même la résultante dedeux balances : la balance commerciale, qui regroupe toutes les opérations marchandises et la balance des invisibles qui regroupe les échanges ne portant pas sur des biens réels (serviceset transferts unilatéraux), la balance des capitaux comporte deux balances: la balance des capitaux à long terme concerne les opérations dont les échanges sont supérieurs à un an. La balance des capitaux à court terme retrace les flux de créances et d'engagements à moins d'un an.On distingue, à ce niveau, les opérations du secteur privé non bancaire et les opérations monétaires des secteurs bancaire et public. Ces dernières, du fait du rôle particulier qu'elles jouent dans l'équilibre de la balance des paiements, sont inscrites dans le poste : variation de position monétaire. Dans la pratique, l'établissement de la balance des paiements se heurte à des écarts statistiques liés à l'imperfection des sources de renseignements.Deux postes permettent d'ajuster les chiffres afin d'obtenir un compte équilibré.

Le poste «autres biens et services » dans la balance des transactions courantes :Le poste «erreurs et omission » qui assure l'ajustement final de la balance des paiements en tenant compte de l'écart entre le total des débits et le total des crédits enregistrés.La balance des paiements fait souvent l'objet de décomposition en balances partielles plus significatives au plan économique.

PRESENTATION DE LA BALANCE DE PAIEMENT

CHAPITRE I- DEFINITION ET MODE D’ANALYSE

Différentes approches permettent d’analyser la vie en entreprise. Nous allons nous appuyer surl’approche traditionnelle pour définir et étudier l’entreprise.

I- L’APPROCHE TRADITIONNELLE OU ANALYTIQUE

Elle isole les éléments d’une organisation pour en faire une étude détaillée. Elle a permis dedégager la définition de l’entreprise.

II- DEFINITION ET ROLE DE L’ENTREPRISE

1-DEFINITION

La définition la plus simple de l’entreprise est la suivante :L’entreprise est une organisation composée d’Hommes et de moyens techniques et financiersréunis en vue de produire des biens et services destinés à la vente dans le but d’en tirer un profit. 2-ROLE

En combinant différents facteurs de production (travail, capital, ressources naturelles rares),l’entreprise produit :

- des biens matériels (biens de production, biens de consommation) destinés à d’autresd’entreprises et aux ménages

- des biens immatériels ou services

3- CARACTERES PRINCIPAUX

Toute entreprise présente les caractères suivantsa.) une organisationpour assurer son activité, l’entreprise utilise des ressources humaines et matérielles, ce qui

suppose :- une répartition des tâches,- une certaine hiérarchie précisant les différents niveaux de responsabilité,- des rapports formels et informels entre les divers intervenantsb.) une finalité économique

l’entreprise a pour but ultime, la satisfaction des besoins des marchés auxquels elle s’adresse.Elle a une finalité qui centrée sur le profit. Mais une nouvelle conception moderne dumanagement a fait naître une nouvelle finalité de l’entreprise : l’entreprise au service del’Homme et de la société. Elle ne recherche plus seulement le profit ; elle participe à la viesocio-culturelle de son milieu.

c.) une autonomie de décisionl’entreprise jouit d’un degré d’autonomie sur le plan financier et décisionnel qui varie selon lepays, la taille ou le secteur d’activité.

4- MODES D’ANALYSE

La production est la raison d’être de l’entreprise. L’entreprise supporte cependant des coûtscorrespondants.

a- l’entreprise, unité de production de biens et servicesL’entreprise produit des biens et services à partir de la combinaison des ses facteurs propres etdes ses achats extérieurs appelés consommation intermédiaires. L’entreprise produit donc de la

valeur ajoutée à celle des biens et services qu’elle emploi. La valeur ajoutée est donc lacontribution personnelle de l’entreprise à la production.V.A = Production – Production intermédiaire (consommation intermédiaire)

b- L’entreprise unité de répartition des revenusLes recettes que l’entreprise dégage sont reparties entre les partis qui prennent part à laproduction. C e sont :

- Le personnel sous forme de salaire,- L’Etat et les collectivités locales sous forme d’impôts et de cotisations,- Les associés sous forme de dividende,- Les créanciers (les prêteurs) sous forme d’intérêt,- L’entreprise conserve le reste ou assure l’autofinancement.

c- L’entreprise, cellule sociale, groupe organisé et durableL’entreprise rassemble des individus qui constituent une richesse essentielle pour poursuivre lemême objectif, mais la prise en compte des objectifs personnels est très importante.Les décisions stratégiques : elles sont importantes et prise au sommet (direction générale) etengage l’avenir de celle-ci. Ce sont ces décisions de long terme qui interviennent dans ununivers ou dans un environnement incertain. En exemple : la décision de la société UNILEVER pour construire une entreprise à Bouaké

- Les décisions tactiques : ce sont des décisions à moyens termes qui sont prises par les cadres del’entreprise ou les chefs de services pour assurer la gestion de l’organisation.

- Les décisions opérationnelles : ce sont des décisions prises au jour le jour par l’entreprise pourassurer son exploitation. Ce sont donc des décisions à court terme liées à l’exploitation del’entreprise. On les appelle aussi des décisions programmables. en exemple le choix d’une datede réapprovisionnement.

LA TYPOLOGIE DES ENTREPRISES

Dans l’économie une multitude de types d’entreprises est engagée dans la poursuite du profitindustriel, commercial, ou financier. Cependant des entreprises peuvent se classer suivant denombreux critères. Nous allons donc analyser dans un premier temps les classificationséconomiques de l’entreprise et dans un second temps les structures d’organisation de celle-ci.

I- Les classifications économiques de l’entreprise

Les classifications des entreprises se font sur plusieurs critères.A-Classification selon la tailleEn général, lorsqu’on parle de taille de l’entreprise, on fait allusion au chiffre d’affaire quecelle-ci réalise sur un exercice fiscal.1-l’effectif salariéLa taille d’une entreprise se mesure en termes d’effectif salariés même si les limites de chaquecatégorie varient selon les acteurs, on distingue en générale :

- Les PME-PMI : (Petites et Moyennes Entreprises – Petites et Moyennes Industries) quiregroupent l’ensemble des entreprises dont l’effectifs est de moins de 500 salariés.- Les grandes entreprises : dont l’effectif est supérieur à 500 salariés.On divise le groupe des PME-PMI en sous groupes distincts :- les entreprises de 0 salarié : dans ce cas l’entreprise n’est le fait que d’un seul individu qui enest le patron,-les entreprises de 1et 10 salariés : que l’on appelle aussi TPE (Très Petites Entreprises)- les entreprises moyennes : regroupant entre 11 et 499 salariés dans le cas de PMI et entre 11et 100 dans le cas des PME : elles sont dites moyennes ;- les entreprises de plus de 500 salariés : elles sont dites grandes

- au-delà de 1000 salariés : on parle de très grandes entreprises. 2- Le chiffre d’affaireLe chiffre d’affaire est égal au montant hors taxe de ventes de biens ou services réaliséespendant une période donnée dans le cadre des activités normales de l’entreprise. Il permetégalement de mesurer le degré de concentration industrielle d’une branche de l’économie d’unpays. Ces critères sont non suffisants pour évaluer la situation d’une entreprise car malgré un chiffred’affaire important, celle-ci peut en effet accuser des pertes (coût de production trop élevé). 3-La valeur ajoutéeC’est le critère le plus pertinent. La valeur ajoutée d’une entreprise permet de mesurer larichesse réelle créée au cours d’une période ou d’une année et constitue de ce fait un importantcritère de comparaison des entreprises.

B- La classification selon l’activité exercée 1-L’activité selon la comptabilité nationaleLes entreprises sont regroupées par secteur, par filière ou par branche: a.) Par secteur d’activitéLa fonction première d’une entreprise étant de produire des biens et services, le premier critèrede classement est donc le type de production réalisé par l’entreprise. Les sociétés sont doncregroupées en trois ensembles spécifiques selon leur secteur d’activité :Secteur primaire : regroupe les entreprises agricoles ou travaillant dans les domaines del’extraction ou de l’exploitation forestière.Secteur secondaire : regroupe l’ensemble des entreprises produisant des biens économiques.Secteur tertiaire : regroupe l’ensemble des entreprises fournissant des services aux entreprisesou aux particuliers.

b- Par brancheUne branche d’activité définit l’ensemble des unités économiques qui ont la même activité deproduction. Il peut s’agir soit d’entreprises entières (si elles sont mono productrices) soit defractions d’entreprises (si celles –ci produisent en leur sein différents biens ou services). Dans lemême ordre d’idée, on classera parfois les entreprises selon leur filière d’activité. La notion debranche permet une analyse plus fine.Ex : branche de l’automobile, branche de l’agriculture et de la sylviculture, de l’énergie,minérais non combustibles, du textile…

c-Une filière de productionElle comprend ensemble des activités complémentaires intervenant aux différentes étapes de laproduction d’une famille de produits : en Amont la filière comprend des activité d’extraction etde fabrication de produits de base (matière premières) .L’élément central de la filière s’articleautour des activité de transformation, tandis qu’ en aval, la filière repose principalement sur lesactivité de commercialisation. Ex : la filière café-cacao

C-LES CLASSIFICATIONS JURIDIQUES ET SOCIALES

De façon simplifiée en ne retenant que le critère du capital on peut repartir les entreprises entrois groupes 1-Les entreprises du secteur privéCette classification permet de distinguer trois sortes d’entreprises à savoir : les entreprisesindividuelles, les entreprises unis personnelle à responsabilité limitée (EURL) et les entreprisessociétaires.

a- Les entreprises individuellesDans ces entreprises, une seule personne fournit à la production, le capital, le travail et ladirection. Il n’y a pas juridiquement de séparation entre le patrimoine propre de l’entrepreneuret le patrimoine de l’entrepriseEx :

b- Les entreprises unies personnel à responsabilité limitéeA la faveur de l’OHADA, entré en vigueur en 1995, un nouveau statut a été institué par lesentreprises individuelles. Cette nouvelle forme d’entreprise présente deux avantages :

- Le patrimoine personnel de l’entrepreneur est séparé du patrimoine de l’entreprise,- La responsabilité de l’associé unique est limitée ses apports.

c- Les entreprises sociétairesUne société est une personne morale instituée par contrat réunissant un certain nombre depersonnes qui convient de mettre en commun des biens en vue de partager les bénéfices ou deprofiter des économies qui pourront en résulter. Les entreprises sociétaires comprennent :

- Les sociétés de personne dans lesquelles on retrouve : les sociétés non collectif (SNC) : lesassociés sont solidaires et indéfiniment responsables y compris leurs biens propres ;

- Les sociétés en commandite simple (SCS) ; le commanditaire apporte des fonds, le commanditeest le gérant de l’entreprise ;

- Les sociétés de capitaux : elles sont constituées en fonction des capitaux apportés :- Les sociétés anonyme (SA) : les parts sociales (actions) sont librement négociables. Les

actionnaires ne sont pas responsables des dettes jusqu’à concurrence de leur apport ;- Les sociétés à responsabilité limitée (SARL) : elles sont dotées d’une nature juridique mixte et

située entre les sociétés de personnes et de capitaux. L’engagement des associées est limité aumontant de leur apport. 2-Les entreprises du secteur public et semi publicPar l’intermédiaire des entreprises du secteur public, l’Etat intervient de façon importante dansl’activité économique.On appelle entreprise publique toute entreprise dont tout ou une partie du capital et du pouvoirde décision appartient à une collectivité publique.

3-Les entreprises du secteur coopératifElles regroupent les coopératives des productions, des mutuelles des associations basées sur desrapports sociaux, humains. Ces entreprises s’appuient sur les principes de solidarité et non sur larecherche exclusive de profit.

PARTIE II :L’INSERTION DE L’ENTREPRISE DANS LE TISSU ECONOMIQUE

Introduction :L’entreprise n’est pas un système fermé, elle entretien des relations avec son environnement.L’environnement ou tissus économique de l’entreprise est constitué de l’ensemble desorganisations des acteurs dont l’existence est susceptible d’influencer le comportement etpréférences de l’entreprise. On distingue traditionnellement :- un micro environnement : c’est un environnement spécifique de l’entreprise constitué des sesfournisseurs, de ses clients, de ses conquérants et des ses sous-traitants.- un macro environnement : c’est un environnement général de l’entreprise qui intègre lesaspects sociologiques (croyance, valeur), économique (crises, croissance), technique (révolutiontechnologique) tant nationaux qu’internationaux.-un méso environnement : ‘est un environnement qui englobe toutes les variables d’évolution.Ex : relation entreprise mère et filiale.

CHAPITRE I : L’ENTREPRISE ET SON ENVIRONNEMENT

1- définition

L’environnement de l’entreprise est composé de l’ensemble des éléments externesQui sont susceptibles d’affecter directement ou indirectement les activités de l’entreprise.En d’autre terme ce sont tous les éléments qui sont en interaction avec l’entreprise.

2- Les principales caractéristiques de l’environnement de l’entrepriseL’environnement comporte deux niveaux :En effet pour ce qui concerne l’environnement de l’entreprise, on peut distinguer :

- l’environnement de proximité qui est constitué par les organisations avec lesquellesl’entreprise entretient des relations suivies. Il s’agit d’un environnement concret et facileà appréhender,

- l’environnement général qui est plus lointain, plus abstrait et difficile à cerner et àprévoir.

3- l’environnement comporte un ensemble de contrainte, de risques et d’opportunités- Les contraintes sont soient imposées de l’extérieur (concurrence, les groupes de

pression, les lois) soient négociées par l’entreprise (les fournisseurs, les clients, lessalaires).

- Les risques proviennent de l’évolution défavorable d’un ou plusieurs éléments del’environnement.

Ex : une grève de la poste peut mettre en péril les entreprises de vente par correspondance.- Les opportunités sont dues à une évolution favorable d’un ou plusieurs éléments de

l’environnement. Ex augmentation du nombre de consommateurs.

I- LES DIFFERENTS ASPECTS DE L’ENVIRONNEMENT

Sans pouvoir énumérer tous les éléments, on peut cependant mettre en évidence certainesgrandes composantes

1- L’environnement géographiqueIl est caractérisé par les éléments suivants :

- Les conditions climatiques- La proximité des sources d’énergie- L’existence de terrains aménagés.

2- L’environnement démographique

Non seulement pour les besoins du marché (la clientèle) mais aussi les besoins d’emploi(la main d’œuvre). Les données démographiques intéressent toutes les entreprises.3- L’environnement socio-cultuelLes composantes des individus, leur style de vie, leurs besoins et leurs aspirations sontliés au niveau culturel et aux valeurs morales de ces mêmes individus.4- L’environnement technologiqueDans ce domaine, les changements sont susceptibles d’affecter l’entreprise de diversesmanières et en particulier :

- Au niveau de la fabrication avec les nouvelles technologies.- Au niveau de la clientèle avec l’apparition de nouveaux produits.

5- L’environnement économique et juridiqueLa nature de l’activité économique est déterminée par le type de système économique etjuridique en vigueur dans le pays.

CHAPITRE II : LES RELATIONS INTER ENTREPRISES

Les relations qui se nouent entre les entreprises sont des éléments majeurs de l’environnementd’une entreprise. Ces relations peuvent être des relations de croissance ou/et decomplémentarité. A-LA RELATION DE CONCURRENCEElle s’établit quand deux ou plusieurs entreprises interviennent sur le même marché n tantqu’offreur ou demandeur.

1- Analyse de la concurrenceL’intensité de la concurrence dans une entreprise dans une branche donnée de l’économiedépend du nombre de participants, de leur comportement et de la nature du produit vendu.Cette concurrence directe s’accompagne d’une concurrence sur les autres marchés dans lesquelsles firmes interviennent (matières premières, travail, capital)

2- L’évolution de la concurrenceLa concurrence a changé et ne porte plus seulement sur le prix :La publicité : influence la demande ;Le choix des consommateurs, dépend d’un plus grand nombre des variables (quantité deproduits, la marque et nom commerciale, la satisfaction du service après vente.

B-LES RELATIONS DE COMPLEMENTARITE

Les relations inter entreprise ne se limitent pas uniquement à une logique d’affrontement. Laconcurrence n’exclue pas la complémentarité.

1-Les accords inter entreprisesCertains objectifs de l’entreprise ne peuvent être atteints qu’avec la participation active d’autresfirmes. Une coopération voire des regroupements entre entreprise s’impose. Alors la forme laplus élaborée d’association inter entreprise est le groupement d’intérêt économique(GIE) quiregroupe plusieurs société décidant de mettre en commun des moyens afin de développer leuractivité économique .Il est aussi possible de réaliser des apports de coopération (recherches etdéveloppement, accord de production). Les raisons de la coopération entre entreprises sontnombreuses parmi lesquelles ont note :-La recherche d’économie d’échelle,-L’effet de synergie,-Le partage du risque financier

2-les techniques d’impartitionUne entreprise choisit de faire ou de faire-faire. Il y a impartition lorsqu’une entreprise délègueà une autre entreprise une activité qu’elle pourrait elle-même réaliser. Les techniquesd’impartitions sont nombreuses parmi les quelles :-la sous-traitance : c’est un contrat par lequel l’entreprise donneur d’ordre fait exécuter par uneautre entreprise (sous traitant) une partie de sa production. On distingue :-la sous traitante de capacité : Ici le donneur d’ordre est équipé pour fabriquer le bien considérémais il préfère pour des raisons de coût ou de quantité le faire réaliser à l’extérieur ;La sous-traitance de spécialité : le sous traitant dispose d’un savoir faire technique, demachine, de compétence dont ne dispose pas le donneur d’ordre.

- La concession : c’st un contrat par lequel une entreprise s’engage à approvisionner une autreentreprise( concessionnaire) en produit de sa marque et a lui apporter une assistance moyennantle respect par le concessionnaire de certaines obligations (objectif de vente notamment)

- Le franchisage : c’est un contrat par lequel une entreprise dite franchiseur met à la dispositiond’une autre entreprise appelée franchisé, une gamme de produit original ou une assistancetechnique ou commerciale moyennant le payement d’une redevance

- La cession de licence : c’est un contrat par lequel une entreprise cédant autorise à une autreentreprise cessionnaire à utiliser un brevet d’invention ou un savoir faire en échange d’unerémunération. L’entreprise peut également apporter son aide technique.

-C - LES EXTERNALITES POSITIVESC’est toutes les actions entreprises par un agent et ayant une conséquence bénéfique sur un autreagent.

D -LES EXTERNALITES NEGATIVES

C’est toutes les actions entreprises par un agent et ayant une conséquence défavorable ounuisible sur un autre agent.

E-MOYENS DE LUTTE CONTRE LES EXTERNALITES NEGATIVES

Ils sont développés dans le cadre des mouvements économiques. Les moyens de lutte pourpromouvoir une politique de l’environnement sont :

- La redevance,- La fiscalité,- Le principe du polluer payeur,- Les droits à polluer

Expliquer l'économie d’échelle, comment cela ce passeC'est la diminution du prix moyen du produit, en même temps que la production augmente : plustu augmentes la production, plus le prix moyen par produit diminue.Voila en résumé.Disons que dans une entreprise, certaines charges sont fixes (machines, ...) : elles ne varient pas avec la production, elles restent fixes. D'autres sont variables, elles varient en même temps que la production (main d'œuvre, matière premières...)Donc, quand tu augmentes ta production, les charges variables augmentent, mais pas les chargesfixes. Comme le prix moyen par produit = (charges fixes+charges variables) / nombre de produits.Donc, plus tu augmentes ta production, plus les charges fixes s'"étalent". Donc le prix moyen diminue.Des économies d'échelle on en trouve quasiment partout dans la nouvelle économie. Entrepriseset industries fondent leur prospérité sur l'offre de spectaculaires rabais - plus les clients achètent,moins cher ils paient. Au contraire, l'ancienne économie était le domaine des rendementsdécroissants en sorte que produire et vendre plus conduisait inévitablement à relever un jour oul'autre les prix...

L’effet de synergie : Réunion de plusieurs facteurs permettant d’atteindre une efficacité supérieure à la somme desefficacités élémentaires grâce à la complémentarité ou à une bonne coopération. Effet économique bien connu selon lequel la valeur de l'union de deux entités est plusimportante que la valeur de la somme des deux entités séparées. Plus simplement : 1 + 1 = 3

La croissance d'une entreprise résulte de sa capacité à mettre en œuvre des avantages

concurrentiels durables. Les avantages concurrentiels peuvent être liés à la dimension del'entreprise (effet d'expérience, économie d'échelle, masse critique) ou encore à ses ressources(synergies). La croissance élargit la taille de la production et provoque des économies d'échelle. On définit les économies d'échelle comme la réduction des coûts unitaires de production enraison de l'augmentation de la taille des structures productives.

L'effet d'expérience a été mis en évidence par le B. C. G. (Boston Consulting Group). On appelle expérience, la production cumulée d'un produit depuis le début de sacommercialisation.Le développement de l'expérience se traduit par une meilleure maîtrise dans la pratique del'activité ou du métier, ce qui a pour conséquence un abaissement de certains éléments du coût.En d'autres termes, au fur et à mesure que l'expérience se développe, il se produit unabaissement du coût de la main-d’œuvre par unité produite grâce à une meilleure mise enœuvre des procédés de fabrication, à une meilleure organisation et une meilleure productivité dutravail.

On parle d'effet de synergie lorsque le regroupement de deux activités permet d'obtenir unrésultat supérieur à la somme des résultats que fourniraient ces deux activités séparément. Comme il est coutume de le dire, en matière de synergie, 1+1 peut être égal à 10.

Les entreprises recherchent des synergies de manière à augmenter leur efficacité donc leurcompétitivité. Les stratégies d'impartition (stratégies de partenariat et d'alliance) ou lesstratégies de rapprochement ont pour but de créer des effets de synergie.

La masse critique se définit comme le la taille optimum que doit avoir une entreprise d'unebranche donnée, à un moment précis, afin de prospérer sur un marché.

PARTIE III : LE FONCTIONNEMENT DE L’ENTREPRISE

CHAPITRE I : L’ACTIVITE COMMERCIALE

1.1 Définition

Etant entendu que le marché représente l’espace géographique où se rencontre l’offre et lademande pour un produit donné et où va se déterminer le prix dudit produit, l’entreprise y adeux attitudes opposées :

Elle est d’abord présente sur le marché en tant que client pour l’achat des facteurs de production

(ex. achat de matières premières) : c’est le marché-amont.Après la fabrication des produits finis à partir des facteurs de production, l’entreprise retournesur le marché en adoptant une nouvelle attitude c'est-à-dire, devient fournisseur face à desclients : c’est le marché-aval.

Pour la suite cette étude, nous nous intéresserons exclusivement au marché-aval.

1.2 Les différents types de marché

TABLEAU DE STACKELBERG

a) Le modèle classique de la concurrence pure et parfaite

Pour parler de concurrence pure et parfaite, il faut que le marché obéisse à 5 conditions :

- L’atomicité : il existe un grand nombre d’entreprise et de clients sur le marché etaucun de ces agents économiques ne peut influencer le marché en sa faveur.

- L’homogénéité du produit du produit : tous les produits proposés sur le marchésont identiques, il n’y a donc aucune différenciation.

- La fluidité du marché : il existe une entrée libre sur le marché. Par conséquenttoute entreprise est libre de participer à la concurrence ou de se retirer.

- Transparence du marché : tous les agents économiques, présents sur ce marchésont parfaitement informés de tous les critères en vigueur.

- Parfaite mobilité des facteurs de production sont facilement accessibles à toutesentreprises.

- Le prix est unique et s’impose à tout le monde.

b) Le marché de monopole

OffreurDemandeur

un Un petit nombre Une infinité

Un Monopole Bilatéral

Monopsone contrarié monopsone

Un petit nombre MonopoleContrarié

Oligopole bilatéral oligopsone

Une infinité monopole Oligopole Concurrence pure etparfaite (pliopole)

Sur ce marché une seule entreprise se retrouve en face de plusieurs acheteurs. A priori cetteentreprise est libre de fixer u prix qui s’impose à tous les acheteurs, mais elle doit tenir comptedu pouvoir d’achat des clients, de l’utilité du bien et la disponibilité d’apparition des produits desubstitution.

c) Le marché d’oligopole

C’est une forme de marché intermédiaire entre la concurrence et le monopole qui se traduit parla présence de quelques entreprises face à une multitude d’acheteurs. Les entreprises présentessur ce marché luttent pour le leadership, chacun voulant avoir le monopole du marché.

1.3 La structure du marché

La structure se rapporte ici à une estimation statistique des différents marchés d’un produit oud’une famille de produit. Les marchés sont susceptibles de varier en fonction d’un certainnombre de facteurs tes que l’évolution de la population totale, la pertinence des actioncommerciale, etc.. Ainsi donc on distingue :

- Le marché actuel de l’entreprise : c’est l’ensemble des clients de l’entreprise.- Le marché actuel de la concurrence : c’est l’ensemble des clients des entreprises

concurrentes. - Le marché potentiel de l’entreprise : c’est le marcher actuel auquel on ajoute le

nombre des clients que l’entreprise pourrait gagner sur la concurrence et sur lesnon consommateurs relatifs.

- Les non consommateur relatifs : ce sont ceux qui ne consomment pas encore leproduit pour une raison ou pour une autre et qui pourraient le faire dan unavenir proche ou lointain.

- Les non consommateur absolus : c’est la frange de la population qui n’a achètepas et qui n’achètera jamais le produit.

- Le marché actuel de la profession : c’est l’ensemble de tous les clients quiachètent le produit que ce soit avec l’entreprise ou avec la concurrence.

- Le marcher théorique de la profession : c’est l’ensemble de tous ceux quiconsomment le produit ou qui le consomment plus tard.

SCHEMA DE LA STRUCTURE DES MARCHES

2 LA SEGMENTATION

2.1 Définition et intérêt

Un marché est composé de client et ceux-ci ne sont pas homogènes. Leurs nombres, leursressources, leurs origines géographies, leurs modes d’achat ou même attitude visa vie du produitest variable. L’entreprise a donc intérêt plutôt que de commercialisés ses produits tous azimuts,à rechercher des sous marché qui semble attractif et compatible avec ses objectifs et sesressources.Segmenter un marché c’est le découpé en sous ensemble distinct, chacun pouvant êtreraisonnablement choisir comme cible à atteindre à l’aide d’un marketing mixte

2.2 La procédure de segmentation

a) La phase d’enquête

b) La phase d’analyse

c) La phase d’identification

3. La politique commercial3.1- DéfinitionC’est l’ensemble des décisions qui traduisent a moyen ou long termes la stratégie marketing enaction sur le marché. Ces actions portent sur les éléments suivants :

- Le produit - Le prix - La communication - La distribution

Compte tenu de ces ressources et de sa volonté de réduite courts, l’entreprise cherchera sur quel

VE

NT

E

TEMPS

domaine concentré ses ressources pour obtenir la plus grande efficacité.La méthode qui lui permet de résoudre cette équation est appelée marketing-mix.4.2 le produitDéfinition

C’est un ensemble de bien ou services et de donnée symbolique permettent d’apporter dessatisfactions aux besoins du consommateur.

1 2 3 4

LA COURBE DE VIE DU PRODUIT

Phase 1 : c’est la phase de lancement. Le chiffre d’affaire est faible et les charges sont trèsélevées surtout à cause des campagnes publicitaires. Les profils presque inexistants.Phase 2 : phase de croissance et d’expansion. Le chiffre d’affaire et les profits augmentent.Phase 3 : phase de maturité, Les vente ayant atteint leur niveau maximum d’augmentation semaintiennent mais il devient indispensable d’engager des actions promotionnelles etpublicitaires et si possibles de penser à lancer un produit de remplacement.Phase 4 : phase de déclin .S’il n’y a pas de relance publicitaire ou le lancement d’un pro duit desubstitution, le chiffre d’affaire baisse de même que les profits et à terme lev produit disparaîtredu marché.

4.3 Le prix

Le prix est une variable qui intervient dans la décision d’achat du consommateur .A ce titre, ildoit retenir l’attention du chef d’entreprise ou plus particulièrement le chef du servicecommercial.

4-3-1 Les contraintes de la politique du prix :

Dans la fixation du prix de l’entreprise tient compte de plusieurs éléments

a) L’ETATL’Etat est l’initiateur des lois règlementant la fixation des prix .Les service du ministère ducommerce contrôle régulièrement le niveau des prix, les prix. (Invitation à afficher les prix)

b) LES CONCURRENTS Le prix fixé par l’entreprise peut encourager ou décourager l’entre sur le marché de laconcurrence. Sur un marché sensible à la variable prix , ;les prix élevés peuvent stimuler lelancement de nouveaux produits à des prix plus bas.

c) LES AUTRES ELEMENTS DU MARKETING

Le prix d’un produit est également fonction de la politique de communication et de distributionde l’entreprise.La détermination comporte donc un faible degré de liberté et il appartient aux responsables del’entreprise de fixer son prix en fonction des objectifs.

4.3.2- LES OBJECTIFS DE LA POLITIQUE DE PRIXPolitique d’écrémage : cette politique consiste à vendre le produit à un prix élevé donc à unnombre restreint de clients, elle permet de tirer des bénéfices le dès la première année avant deréduire progressivement le prix attirer d’autres segments du marché.La politique de pénétration : cette politique permet de fixer un prix pouvant assurer unedemande importante et donnera à l’entreprise le maximum de consommation.Elle nécessite un investissement important en publicité et en distribution.

La politique d’alignement : cette politique amène l’entreprise à s’aligner sur la concurrence touten cherchant à se différencier par l’autres moyens que le prix

L’objectif de rentabilité satisfaction : l’entreprise peut fixer son prix en fonction de taux derentabilité jugé satisfaction pour elle.4.4 La politique de distribution

4.4-1 Définitiona) la distribution

C’est l’ensemble des opérations grâce auxquelles le produit est acheminé de son lieu deproduction à son de consommation

b) Le réseau de distributionC’est l’ensemble des personnes physiques ou morales qui concourent à la vente d’un bien oud’un service depuis le producteur jusqu’au consommateurc) Le circuit de distributionLe circuit ou de distribution est le chemin suivi par le produit depuis le fabricant jusqu’auconsommateur final. Schéma récapitulatif des circuits de distribution.

PRODUCTEUR

CENTRALED’ACHAT DE LACOOPERATIVE

CENTRALED’ACHAT DUCOMMERCEINTEGRE

CENTRE D’ACHAT DU GROUPE D’ACHETEUR

GROSSIST

SEMIGROSSISTE

MAGASINS DE VENTEDES SOCIETESCOMMERC

DETAILLANTSINDEPENDANTS MAGASIN

SDETAILLANTS

CONSOMMATEURS

UltraCourt(VenteDirect)

Court(Présenced’un seulIntermède.)

Longtraditionnel(circuit à 2 ouplusd’intermède)

intégré associé (cumul defonction de gros etde détail)

intégrécoopératif

intégrégrand

4.5 La communication

La concurrence étant vive sur le marché, pour augmenter sa part de marché, l’entreprise doitappliquer une politique destinée à faire connaître son produit. Elle dispose de deux possibilités :

- La publicité qui consiste à faire attirer le consommateur vers leproduit (stratégie pull)

- la promotion qui consiste à pousser le produit vers le consommateur(stratégie push).

1) La publicité

C’est l’ensemble des actions permettant d’attirer le consommateur vers le produit. Elle utiliseles médias comme moyen d’informations, c'est-à-dire la presse écrite, la télévision, la radio. ilexiste d’autres moyens de transmissions de message publicitaire tels que les panneauxpublicitaires.Pour toucher le plus grand nombre de consommateurs l’entreprise utilise plusieurs moyens à lafois.Dans une économie moderne la publicité est indispensable pour les produits nouveaux ets’assurer un marché important pour permettre aux produits anciens de se maintenir. Mais lapublicité crée les besoins d’une part et d’autre part à cause de son coût élevé, elle majore le prixde vente et consiste une charge supportée par le consommateur final. La publicité estréglementée pour protéger le consommateur. Exemple : l’interdiction de la publicité mensongeet nuisible.Elle ne doit être qu’un moyen d’informations du consommateur.

2) La promotion

C’est l’ensemble des actions qui pousse le produit vers le consommateur, et ceci grâce auxemballages, aux démonstrations et expositions.

CHAPITRE II : LA DEMARCHE DU CREATEUR

Créer et gérer une entreprise, c’est entreprendre.

I-LES CONDITIONS PREALABLESLe créateur doit avoir certaines qualités

- la personnalité (pour convaincre et commander)- la persévérance et la sens de l’organisation (travail méthodique)- la compétence soit technique et/ou commerciale, soit financière,- un esprit imaginatif et ouvert- Le gout du risque.

a- Le créateur doit avoir une certaine idée de produit ou de service, grâce à :- L’observation de la nature- L’étude des produits existants et des besoins mal satisfaits- L’observation des techniques de production- Les résultats des travaux de recherche.

II-LA PHASE PREPARATOIRE

- Le produit : s’il s’agit d’un produit, il faut préciser en quoi il consiste, comment ilfonctionne, quelle est son utilité, quels sont ses avantages et ses défauts. S’il s’agit d’uneinnovation, il faut réaliser un prototype soi-même ou par sous-traitance.

- Le marché : analyser le marché visé : évaluer le volume et l’évolution probable de lademande par types de clientèle, étudier la concurrence directe et indirecte.

- Le couple produit-marché : il en est question dès que le produit est déterminé et lecréneau défini ; cependant, il faut faire un test sur un échantillon pour apporter desmodifications éventuelles.

- Les objectifs commerciaux : pour les trois premiers exercices, il faut fixer des objectifssusceptibles d’être atteints proportionnellement aux moyens mis en œuvre : parts demarché, chiffre d’affaires. Le nom du produit, le mode de conditionnement, les axespublicitaires seront choisis avec attention. Les moyens mis en œuvre concernant laproduction (terrain, immeubles, machines) et les ressources humaines (qualification,salaire…).

- Le choix de la forme juridique : selon l’importance de l’entreprise, on peut avoir commePME : EURL, SARLComme grande entreprise : S.A

- Analyse financière :Elle permet de savoir si les ressources escomptées couvriront les dépenses.Besoins pour financer les immobilisations corporelles et pour financer les fonds deroulement (). : pour fonctionner, l’entreprise doit avoir un certain stock et faire crédit aux clients.Ces deux postes doivent être financés par les fournisseurs et par l’entreprise elle-même.BFRE= (stock + clients) – fournisseursRessources : ce sont les capitaux apportés par le créateur et les associés :

Les dettes auprès des organismes spécialisés Les aides publiques Les ressources générées par l’entreprise elle-même

(Résultat net +Amortis = CAF)L’équilibre Besoins – Ressources doit être étudié sur environ trois exercices, grâce à unplan de financement.

III – LE LANCEMENT DES OPERATIONS

- Les formalités de constitution Les obligations juridiques (statuts, choix du nom, registre

de commerce, publication) Les obligations sociales (déclaration à l’inspection du

travail et à la CNPS) Les obligations fiscales (déclaration aux impôts,

acquisition de livres à faire coter).- La mise en place des moyens techniques et humains

Il faut établir un calendrier des opérations :Mise à disposition des terrains et locaux, aménagement des locaux, installation desmatériels, recrutement du personnel, constitution de stocks de matières premières,fournitures.

- L’organisation interne de l’entreprisePour l’entreprise naissante, il y a la fonction technique, la fonction commerciale et lafonction administrative qui doivent être précisées.

CHAPITRE III : LA DEMARCHE DU DECIDEUR ET DU GESTIONNAIRE

I- LA PREPARATION DE L’AVENIR (sur 3 ou sur 5 ans)

- La situation actuelle :Il faut analyser les forces et les faiblesses des domaines :

Technique : notre technologie est-elle moderne (force) ou désuète(faiblesse) ?

Nos processus de production soit-ils flexibles (force) ou rigides.Sommes-nous protégés par des brevets, avons-nous les moyens d’innover ?

Commercial : l’image de marque est-elle bonne, dispose-t-on d’une force devente efficace et motivée, arrivons-nous à renouveler les produits, leportefeuille d’activités est – il équilibré ?

Financier : la rentabilité est-elle forte ou faible, existe-t-il des possibilitésd’emprunt, les réserves financières sont-elles importantes ?

Humain : notre personnel est-il qualifié, motivé, le climat est-il bon oumauvais ?

- L’étude de l’environnementLe marché : il faut chercher à savoir si le marché est en développement, si la part demarché est faible ou non, quels sont les comportements de la concurrence et de laclientèle à l’égard de nos produits ?L’innovation : existe-t-il des découvertes ou des inventions qui rendraient nosproduits désuets à long terme ?La réglementation : nos produits respectent-ils la réglementation ?

- Le caractère du dirigeantLe dirigeant ambitieux : il a le goût du risque et du pouvoir, il profite de toutes lesopportunités et fait des choix audacieux. Il peut conduire l’entreprise dans desaventures heureuses ou catastrophiques.Le dirigeant prudent : il cherche d’abord la sécurité.Suite à ces trois éléments, l’entreprise se fixe un objectif général planifié. Le budgetest la traduction annuelle du plan, il permet de confronter les prévisions auxréalisations.

II- L’ORGANISATION DE LA GESTION COURANTE

Il faut disposer d’un système d’information performant qui permette De détecter à temps les problèmes De voir des objectifs clairement définis De prendre en considération les contraintes Financières (ressources limitées) Techniques (saturation de la capacité de production) Humaines (qualification du personnel) Environnementales (pollution, embauche…)

Le suivi de l’exécution, c’est une sorte de sous décision nécessitée par l’application de ladécision initiale, par exemple la décision d’embaucher une personne va impliquer leDirecteur du personnel qui déclenche le processus. Le contrôle des résultats

PARTIE IV : L'ENTREPRISE ET SES SYSTEMES

CHAPITRE I : L'ANALYSE SYSTEMIOUE DEL'ENTREPRISE.

I-ORIGINE DE L'ANALYSE SYSTEMIQUE

Quatre écoles, à travers leurs théories, influencent le management des entreprises. Il s'agitdes écoles suivantes:L'école classique : elle utilise des approches scientifiques pour accomplir de façonoptimale le travail en entreprise.L'école des relations humaines : elle s'emploie à déterminer les meilleures conditions envue de déterminer des meilleurs rendements.L'école quantitative: elle se sert des mathématiques, de l'économétrie,.. .pour résoudreles problèmes de l'entreprise.L'école moderne : elle traite des théories des systèmes. A cet effet, l'analyse systémique aété approfondie dans les lignes de l'ouvrage fondamental de L. VON BERTALANFFY.L. V. BERTALANFFY est biologiste de formation. Après s'être spécialisé dans la gestion desentreprises, il a voulu appliquer la biologie à l'entreprise. Après une étude minutieuse desfonctionnements comme un système des cellules vivantes où les éléments sont interconnectés etinterdépendants, il réalise alors que l'entreprise fonctionne de la même manière comme lacellule. Par conséquent elle a les caractéristiques d'un système.

II- DEFINITION DE L'ENTREPRISE – SYSTEME

2- 1- Notion de système:

Un système est un ensemble d'éléments en interaction, organisés en fonctiond'un but.

2-2 - Les caractéristiques générales d'un système

-Un système est composé d'éléments interdépendants ; c'est à dire interconnectés dans leurfonctionnement. L'un dépend de l'autre.-Un système a un but Exemple: La montre est un système. Son but estd'indiquer le temps.

-un système peut être ouvert ou ferméII est ouvert lorsqu'il est en relation avec son environnement dans son fonctionnement. Il estfermé quand il ne subit pas l'influence de son environnement. Exemple : un moteur devéhicule.-Un système a des variables d'entrée, de sortie, de commandes.Exemple : une entreprise, prise comme un système ales variablessuivantes:Variables d'entrée ou intrants : Matières premières, les ressources financières ethumaines. Variables de sortie ou extrants: Les produits, les services, les salaires...Variables de commandes : ce sont les centres de décision (l'administration de l'entreprise).

2-3 - L'approche systémique de l'entreprise:L'approche systémique de l'entreprise consiste à considérer l'entreprise comme étant un systèmeet à l'étudier comme ayant les caractéristiques d'un système.

III-- LES CARACTERISTIQUES DE L'ENTREPRISE EN TANT QUE SYSTEME.

3 -1 - L'entreprise est un système concret

L'entreprise est un système concret parce qu'elle est composée d'élémentsconcrets: Les machines -Les locaux -Le personnel -Les biens de productionEt un ensemble d'éléments abstraits : sa culture, son histoire.

3- 2 - L'entreprise, système organisé:

L'entreprise est une organisation qui réunit des moyens matériels, humains, financierspour produire des biens et services destinés à la vente.L'entreprise est dotée d'une structure: «somme totale des moyens employés pour diviser letravail en tâches distinctes et pour ensuite assurer la coordination nécessaires entre ces tâches».

3 - 3 - L'entreprise est un système finalisé

L'entreprise a une finalité et des objectifs qui lui sont propres. L'objectif de l'entreprise estde réaliser un maximum de profit et de lutter pour sa survie d'où la nécessité de la mise enœuvre d'une stratégie.

3 -4 - L'entreprise est un système ouvert

L'entreprise est en relation constante avec son environnement dans lequel, elle puise leséléments nécessaires à son fonctionnement. Inversement, l'environnement reçoit de l'entrepriseles résultats (produits, services...) et les résidus (déchets, polluants...) de son activité. Exemple:l'entreprise est en relation avec les fournisseurs, clients, banques...

3-5 -L'entreprise est un système dynamiqueL'entreprise peut en effet connaître de nombreux états ; elle ne constitue pas un ensemble

statique mais évolue en permanence, notamment sous l'influence de son environnement.3

-

3-6 - L'entreprise est un système réguléL'entreprise s'adapte en permanence pour réaliser sa finalité et atteindre les objectifs visésen raison de l'existence d'organes de commande, prenant des décisions.

IV- LES MODES DE REGULATION DU SYSTEME

II existe différents modes de régulation du système. Ces modes sont:

4- 1 - La régulation par anticipation

Elle permet d'éviter les inadaptations du système à son milieu. Elle intervient lorsque desperturbations proviennent de l'environnement de l'entreprise et où sans réaction, l'entreprisene pourra plus atteindre ses objectifs. La régulation par anticipation s'impose pour lesdécisions stratégiques.

4 -2 - La régulation par alerteElle consiste à attendre que des perturbations externes aient une incidence sur lefonctionnement del'entreprise avant de réagir. La régulation par alerte est indispensable lorsque laperturbation émane du système lui même (panne d'une machine).

4-3 - La régulation par erreur

Elle consiste à rechercher les raisons d'un écart entre les résultats obtenus et les objectifs fixésafin d'y apporter des corrections de façon à se rapprocher du ou des objectifs.

4-4 - L'autorégulation

Elle s'opère par des liaisons entre les éléments qui limitent la variété de comportement dechaque élément et les maintiennent dans état d'équilibre permanent. Elle s'effectue sansorganes de commande. Le système se régule de lui- même.

V-IMPORTANCE DE L'APPROCHE SYSTEMIQUE DE L'ENTREPRISE

L'approche systémique de l'entreprise permet de considérer l'entreprise comme un «tout» oùles éléments sont interdépendants en vue de réaliser les objectifs. Elle permet d'avoir unevision globale de l'entreprise et d'accorder une importance à tous ces éléments sans endiscriminer... Et cette approche permettra d'optimiser les objectifs.

CONCLUSION:

L'entreprise est une organisation composée de parties interconnectées en évolutionpermanente sous l'action de l'environnement et de ses dirigeants, est assimilable à unsystème.Exemple démontrant que l'entreprise est un système:L'entreprise a des éléments : Les machines, les véhicule, les locaux, les hommes, etc...> Les éléments sont interconnectés: Les éléments fonctionnent de façon liée, l'un dépendant del'autre.> L'entreprise poursuit un but: La recherche de profit, la survie dans son activité >Elle a une frontière : Là où se limite ses capacités de production> Elle a des variables d'entrée : Les intrants (tout ce dont elle a besoin pour produire)> Elle a des variables de sortie : Les extrants (bien produits, les services)> Elle a des variables de commande: Ce sont les centres de décision de l'entreprise.> L'entreprise est un système ouvert finalisé: elle et un système ouvert parce qu'elle ne

fonctionne pas en vase clos. Elle entretient des échanges avec son environnement (lesfournisseurs, clients, banque, les concurrents, etc...). Et finalisé parce que l'entreprise poursuitun but, elle a une finalité.

CHAP II : LE SYSTEME D'INFORMATION

l) LA NOTION D'INFORMATION

L'information est un message, un savoir, des connaissances qui se transmettent.Elle est à la fois « signe » ou un renseignement qui apporte une connaissance sur un objet ouun EvénementL‘importance de l'information en EntrepriseL'information est au cœur du système de gestion de l'entreprise. Elle fait l'objet detraitements, d'interprétations et permet des décisions et des actions.L'information permet de coordonner et de contrôler l'ensemble des flux qui circulent dansl'entreprise. Elle est indispensable pour rassurer les employés ; pour supprimer leursinquiétudes et enfin les mettre en confiance.Elle crée un climat convivial au sien de l'entreprise et permet de maîtriser les conflits entre labase et la hiérarchie. Elle permet de produire un impact positif sur le personnel afind'améliorer son comportement pour le meilleur devenir de l'entreprise.L'information est indispensable à la prise de

décisions.

2- LES SOURCES D'INFORMATION

a) Les informations internes -Les informations descendantes qui sont transmises d'un supérieur à un subordonné. Elles

sont véhiculées par des supports comme les notes de services, les circulaires, desréunions, etc...

- Les informations latérales ou horizontalesCe sont celles qui circulent entre les employés de même niveau hiérarchique.

-Les informations ascendantes qui sont transmises par un subalterne vers un supérieurhiérarchique

Exemple : Un compte rendu à un patron,Un rapport

Ces informations sont véhiculées au moyen de support, comme les boîtes à suggestion, ledélégué du personnel, etc...

a)Les informations externes: Ce sont celles qui proviennent del'environnement de l’entreprise. L'entreprise peut:

I se procurer des informations publiques gratuitesI acheter des informations à des organismes qui les produisentI réaliser elle-même une étude (Ex: enquête sur les concurrents)I sous-traiter à un organisme spécialisé, la collecte d'information (ex: une

étude de marché)-Principales sources d'information externes

I Comptes de la nationI Rapport du Conseil Economique et SocialI Statistiques et études des ministèresI Travaux des organisations professionnellesI Chambre de Commerce et d'IndustrieI Visites des salons professionnels, expositions, defoires I Documents commerciaux des concurrents...

3-LES MODES DE TRANSMISSIONS DE L'INFORMATION:(RESEAUX DE COMMUNICATION)

3.1 L'analyse de la communicationL'information circule au sein de réseaux et de lignes de communication.La communication comporte au moins un émetteur qui est la source; le canal qui est lemoyen de véhiculer l'information et un récepteur qui est le destinataire.Exemple de canal de transmission: un message écrit; le Télex; la Télécopie ; le Minitel ; lesRéseaux Informatiques, etc...A la transmission, le message doit être codé dans un langage particulier que peut utiliser lecanal choisi.Exemple : Un message écrit en français avec 26 lettres de l'alphabet devra faire l'objet d'unecodification en langage binaire s'il est transmis par l'intermédiaire d'un réseau informatique.A la réception, la compréhension d'un message exige symétriquement, une traduction dulangage du canal dans le langage du destinataire.

Schéma:

EMETTEUR RECEPTEUR

Le Feed-back: C'est la rétroactionC'est l'action en retour d'un message transmis.

Les réseaux de communication Il existe plusieurs formes de réseau:

Le réseau en chaîne ou canal structurel hiérarchique

Le réseau en croix ou en rayon

Ici chacun est émetteur et récepteur à la fois. II n'y a pas de décideur apparent.A est le décideur apparent. Il ne passe pas par des intermédiaires. Il transmet l'informationlui-même directement.

Le réseau en cercle ou en roue

4-LES PERTURBATIONS DE LA COMMUNICATION (OBSTACLES A LA COMMUNICATION)

Le canal de transmission peut engendrer des «bruits » et des «parasites » qui déforment lemessage. Ex: les distorsions au sein d'un réseau; émettre un message et vouloir le recevoiren même temps au sein d'un groupe.

Le canal et les relais de transmission constituent fréquemment des sources de

déformation de l'information.Exemple : Dans une hiérarchie, les messages susceptibles de déplaire aux supérieurs serontédulcorés, voir supprimés ou bien le message sera également reformulé dans les termescorrespondant aux attentes du supérieur.Les perturbations des messages peuvent également provenir des émetteurs et desdestinataires.En effet le champ de conscience et les centres d'intérêts des deux interlocuteurs peuventdiverger. Ainsi le destinataire peut sélectionner l'information transmise pour ne retenir quecelles qui correspondent à ses préoccupations ou confirment ses opinions.5-Les types de communicationDans l'entreprise plusieurs catégories de communication coexistent. Elles ont des fonctionsspécifiques. Elles peuvent être classées selon plusieurs points de vue qui éclairent l'intérêtde chaque mode de communication.Selon la liaison des communications avec la structure d'organisationPar rapport à la structure d'organisation de l'entreprise, on distingue les communicationshiérarchiques et les communications fonctionnelles.

a-Les communications hiérarchiques Ce sont celles qui suivent «la voie hiérarchique». Elles transitent successivementpar les différentsniveaux d'autorité. Elles se subdivisent en deux:*Les communications descendantes : vont du supérieur vers le subordonné.Exemple :Les ordres - Instructions - Directives - Règlements - Procédures àrespecter.

*Les communications ascendantes : vont du subordonné vers le supérieur.Exemple: Les comptes-rendus d'exécution - Les transmissions de résultats-Lesrapports La communication de renseignements.Elles s'effectuent oralement et par écrit. Cette communication est parfois de mauvaisequalité car elle est inhibée-par les phénomènes de statut et de rôle.

b-Les communications fonctionnellesCe sont celles qui caractérisent les relations d'un spécialiste avec les autres membres del'entreprise. La communication fonctionnelle est une relation de conseil.Selon le degré d'institutionnalisation des communicationsOn distingue les communications formelles.Elles sont constituées par des réseaux d'information prévus par l'entreprise. Elles sontinstituéespar la volonté des dirigeants.Exemple : Les informations légales ; les communications hiérarchiquesEt les communications informelles:Ce sont celles qui ne sont pas prévues par des textes d'organisation. Elles naissentspontanément des nécessités de travail et des relations interpersonnelles. L'informationcircule de façon discrétionnaire. Elles comportent parfois l'avantage d'assurer:la rapidité de la transmission de l'informationLa flexibilité de l'entreprise : c’est-à-dire la souplesse de fonctionnement, lacapacité d'adaptation à des situations imprévues.

C-Selon te mode de transmission des informationsSelon la manière de transmettre l'information on distingue:*Les communications verticales ascendantes:Ce sont les informations qui remontent la hiérarchie. Elles peuvent être obligatoires: lescomptes rendus d'exécution, les rapports etc... ou facultatives : les boîtes à suggestions

mise à la disposition du personnel. Elles permettent d'améliorer la satisfaction du personnel (valoriser les

idées du personnel; créer un sentiment d'appartenance) Permettent d'améliorer les performances de l'entreprise par les informations

spontanées.*Les communications verticales descendantes : Elles descendent de la Direction versle personnel.Soit par les relais hiérarchiques : ex: ordres aux différents échelons d'une décision de laDirectionSoit de la direction à l'ensemble du personnel : affichage général, journal d'entreprise,circulaire, communiqué etc...Soit par l'intermédiaire des instances de représentation du personnel. Ex: informationdes délégués syndicaux, délégués du personnel, du comité d'entreprise.*Les communications transversales : Elles se font entre les filièreshiérarchiques différentes.Exemple : Entre les services techniques et les services commerciaux ; entre les achats et lesventes dans une entreprise commerciales.Elles deviennent horizontales si elles constituent des «passerelles » entre des servicessitués à un même niveau hiérarchique.Obliques si elles interviennent entre des services appartenant à des niveauxhiérarchiques différents.Ex : La procédure de traitement d'une commande font intervenir des servicestechniques voisins.

D-) Selon fa nature du destinataire de la communicationOn distingue la communication interpersonnelle ; les communications de masse ; lescommunications institutionnelles.Communication interpersonnel : Elle se fait entre deux individus pour traiter unequestion, un service.Communication de masse : Permettent à la Direction de communiquer avec l'ensembledu personnel. Ex : journal d'entreprise ; boîtes à suggestions par informations ascendantes.Communication institutionnelle : Elles passent par les organes de représentation dupersonnel qui assurent l'interface entre la Direction. Ex : rapport économique du comitéd'entreprise ; licenciement collectif; réorganisation du travail.

6- LE ROLE DE L'INFORMATION

L'information n'a de valeur qu'en raison de l'usage qui en est fait. En gestion,l'information est considérée comme la matière première de la décision.Michel CHOBRON et Robert REIX distinguent quatre rôles : Schéma

L'information est un support des processus de gestion

L'information et le support de la connaissance individuelle

Explicationa- L'information, support des processus de gestion

Un processus de gestion par exemple : processus d'approvisionnement; de traitement descommandes...) est un ensemble d'activité et de décisions combinées qui permettent deproduire des résultats souhaités par l'entreprise. Et chaque processus de gestion lui-mêmecrée des informations et doit disposer de ressources en informations pour être exécuté.

RôlesDe

'informationL'information est un instrument de liaison avec l'environnement

b- L'information, instrument de communication dans l'organisation Les échanges d'information permettent d'assurer la coordination entre les activitésdes différents membres de l'entreprise.Ainsi, la fonction de communication prend de l'importance avec l'émergence:Des bases de données;De la bureautique (système de messageries et courriersélectroniques); De la télématique (réseaux publics ouréseaux d'entreprise).

c- L'information, support de la connaissance individuelle

La capacité cognitive (de réflexion, d'intelligence) d'une entreprise est d'abord celle desindividus qui la composent. Dans ce contexte, la connaissance individuelle, lestechnologies informatiques jouent un rôle de plus en plus important.

d- L'information, instrument de liaison avec l'environnement Par exemple certains fournisseurs installent des terminaux chez leurs clients,destinés à faciliter la prise de commandes.Les technologies d'information lient souvent l'entreprise à son environnement.

Conclusion Le rôle de l'information ne porte pas seulement sur la prise de décision et la réalisation duprocessus de gestion de l'entreprise.L'information est aussi un facteur important de cohésion sociale et de motivation dupersonnel. Un bonclimat social estsouvent lié àl'existence d'unsystème decommunicationefficace,permettant derenforcer lesvaleursfondamentales oula culture del'entreprise.Elle permet également d'améliorer « l'intelligence globale de l'organisation »,d'assurer l'harmonie entre les différentes fonctions de l'entreprise et l'adaptation decelle-ci face à l'évolution de son environnement.

II LE SYSTEME D'INFORMATION

II- 1 DéfinitionLe système d'information est un ensemble de moyens et de techniques utilisés pourcollecter, traiter, diffuser ou stocker les informations de l'entreprise.

II -2- La composition du système

Le système d'information est composé d'éléments matériels et humains quipermettent de traiter l'information.Celte information doit être saisie sur un support, corrigé et sauvegardée pour être diffusée.

L'information est uninstrument de communication dans une organisation(Entreprise)

Lorsque l'ensemble des informations de l'entreprise est organisé et structuré, on admet quele système d'information correspond à la gestion des banques de données.L'ensemble des données constitue un fichier et l'ensemble des fichiers structurés etaccessibles forment la banque de données de l'entreprise.

III-LES FINALITES DU SYSTEME D'INFORMATION (SI)

Le système d'information pour l'essentiel a trois finalités:La finalité de décision La finalité de contrôle La finalité de la coordination.

3 - 1 La finalité de décision Le système d'information permet d'automatiser un certain nombre de décisions qui setraduisent par des actions appropriées.Il met aussi à la disposition des décideurs des éléments nécessaires à la prise de décision. Ilpossède donc une finalité d'aide à la décision.

3 -2 La finalité de contrôle Le système d'information doit être la mémoire de l'organisation en traitant les informationsconcernant son passé. Cet historique des situations permet un contrôle de l'évolution del'organisation (entreprise) en détectant les situations anormales.Exemple: La comptabilité générale produit régulièrement des états financiers décrivantl'ensemble des opérations financières réalisées avec les tiers.

3-3 La finalité de coordination Le Système d'information doit également traiter les informations concernant le présent del'entreprise afin de coordonner l'action des différents sous-systèmes.Exemple: Le système d'information intervient dans le traitement des commandes encoordonnant l'action des livreurs et de la comptabilité clients avec celle des représentants.L'information est donc un instrument de cohésion fonctionnelle de l'entreprise.

IV LES FONCTIONS DU SYSTEME D'INFORMATION (S.L) Pour assurer son triple rôle d'outil de coordination, de contrôle et d'élaboration desdécisions, le S.L doit réaliser 4 fonctions:L'alimentation (collecte) en donnéesMémorisation (stockage) des informations primaires ou transformées.Traitement des donnéesRestitution (et circulation) de l'information disponible.

a-La fonction d'alimentation du système Alimenter le S-f, consiste à recueillir de nombreuses données en vue d'uneutilisation ou d'un Traitement futur.Le S.I. doit être en mesure d'écouter, saisir, classer, codifier et condenser les données.

b-La fonction de mémorisation Cette fonction correspond à la capacité du système d'information à stocker de manière durableet stable les informations.Cette fonction exige l'utilisation de moyens techniques: (Disquesdurs, disques optiques numériques(D.O.N) etc... organisationnels (Méthode d'archivages...)Deux procédures principales permettent d'assurer la mémorisation des données:Les fichiersUne base de données (regroupe l'ensemble des informations structurées, considérées comme

une ressource commune)

c- La fonction de traitement Le traitement transforme, par des opérations de tri, de classement ou de calcul, desdonnées inutiles en l'état, en informations utilisables par l'entreprise. Il peut être manuelou informatisé.C'est la fonction la plus importante du S.I, car elle crée des informations directementutilisables par les décideurs.

c- La fonction de restitution et de circulation des informationsLes informations n'étant pas nécessairement utilisées là où elles sont produites, les systèmesd'information doivent assurer leur restitution et leur circulation. Cette circulation del'information peut être ascendante, descendante ou horizontale. La diffusion del'information peut être restreinte en raison de leur sécurité et de la confidentialité.

V LES QUALITES DU SYSTEME D'INFORMATION

Les informations recueillies doivent répondre aux besoins du système de décision. Ellesdoivent avoir des qualités attendues.

5 - l/ La pertinence de l'information

Le système d'information peut comporter une surabondance d'information. Ex : longueurdes listings inexploités.Pour cela, le S.I. doit donc comporter des filtres pour distinguer les bonnesinformations des mauvaises et ne retenir que les informations pertinentes.NB: Une information n'est pertinente lorsqu'elle constitue un facteur de choix;améliore la qualité des décisions ; pose un problème nouveau ; ouvre desopportunités.5-2 La finalité de l'informationPour fonder une décision correcte, il faut que l'information soit fiable, c'est-à-dire conforme àla réalité. L'information doit être toujours une représentation fidèle du réel.

5-3- La rapidité de l'information

L'information est une denrée périssable. (Ex: Les scoops)La valeur de l'information, pour l'entreprise, dépend donc beaucoup des délais de collecte, detransmission, de traitement et d'utilisation des données. Un journal de plus de 4 anscoûte plus cher que le journal du jour.Une information trop tardive c'est-à-dire «hors délais » non seulement n'a pas de valeurmais entraîne des coûts plus ou moins importants. Ex: Perte de recettes ou de clientsdans le cas d'une commande non traitée dans les délais.

5-4 Confidentialité de l'informationUne information n'a de valeur que s'il est rare.Les règles déontologiques imposent de ne pas divulguer des informations Concernant destiers.

Le système d'information doit garantir la confidentialité des informations en limitant lenombre de personnes pouvant accéder aux fichiers.

5-5 Valeur d'une informationUne information n'a de valeur que lorsque son contenu est sélectif (volume d'informationsque contient le message) ; un contenu structurel (il représente le degré de synthèse del'information) et un contenu métrique (il est équivalent au degré de précision del'information.)NB : L'acquisition d'une information n'a d'intérêt que dans la mesure où savaleur est supérieure à son coût.

La valeur d'une information repose sur l'utilisation qui en est faite.Exemple : Une étude de marché permet de réduire l'incertitude quant à la demandepotentielle d'un produit, peut entraîner de profondes modifications du programme deproduction, et faire économiser à l’entreprise, les coûts liés, par exemple, aux produitsinvendus.

CHAP III : LE SYSTEME DE DECISION

I-NOTION DE DECISION

I - l-DéfinitionLa décision est l'action de faire le choix d'une solution entre plusieurs, face à un problèmeidentifié. NB ; La qualité de la décision dépend de celle des informations.

I - 2- Les types de décisionOn peut retenir plusieurs critères en fonction desquels on va classer lesdécisions. A-Selon l'incidence de la décision: (c'est-à-dire la manièredont elle s'applique)

1) Selon l'activitéLes décisions stratégiques: (les plus « grandes »)Il s'agit des décisions importantes qui déterminent l'orientation générale de l'entreprise.Elles sont prises à haut niveau hiérarchique mais n'excluent pas un travail de réflexion etde préparation préalable.Ex : Les choix des marchés et de produits afin d'obtenir « une adaptation de la firmeavec son milieu ».Les décisions tactiques ou décisions de gestion ou décisions administratives: (lesmoyennes) Ce sont des décisions relatives à la gestion des ressources.Ex : Les méthodes permettant d'organiser et de développer les ressources.Les décisions opérationnelles: (les « petites »)Elles sont relatives à l'exploitation courante. Elles sont répétitives et donc ont un effet immédiatsur les activités de l'entreprise.

Selon la duréeCertaines décisions engagent l'entreprise sur une longue période, d'autres ont une portée pluslimitée et n'engagent l'entreprise que pour quelques heures, quelques jours.Les décisions à court termeCe sont des décisions courantes, c'est-à-dire celles de tous les jours. Elles sont de courtepériode et sont pour la plupart réversibles, c'est-à-dire, l'entreprise peut entreprendre des actionscorrectives rapidement en cas d'erreur. Ex: Choix en matière d'approvisionnementLes décisions de moyen termeElles permettent d'assurer la continuité de l'entreprise sans interruption. Ces décisions restentdans la plupart des cas réversibles mais les actions correctives sont coûteuses et lentes.Les décisions de long termeElles sont exceptionnelles. Elles sont dites stratégiques. Elles concernent l'avenir de l'entrepriseet visent à assurer sa survie.

1) Selon la durée comparativement au champ d'action de la décision ou (Durée/champcouvert)

Ce double critère permet de distinguer:

Lesdécisions de planificationElles visent les objectifs d'évolution de l'entreprise. Elles sont stratégiques ; de nature généraleet affectent le système entreprise dans l'intégralité, et engagent celui-ci sur une longue période.Ex : Localisation des locaux

Fusion Absorption

Les décisions de pilotage

Elles ont une portée limitée (moins d'un an). Elles s'appliquent à un sous-système de l'entreprise ouconcernent une fonction de l'entreprise. Ex : Décision de sous-traiter

Lancement d'une campagne promotionnelle

Les décisions de régulationII s'agit de décisions simples, souvent répétitives et de court terme qui assurent le bonfonctionnement au jour le jour du système entreprise.Ex : Renouvellement des stocks, facturation, gestion de la trésorerie.

B- Selon le degré de structure de la décisionLes décisions peuvent être classées en fonction de la méthode utilisée par le décideur pour aboutirau choix définitif.

Les décisions programmablesLorsque les paramètres sont peu nombreux; aisément identifiables c'est-à-dire, connus etquantifiables, il est possible de formaliser la décision ; c'est-à-dire recourir à une procédurestandard de résolution et élaborer un modèle de prise de décision. Ce sont des décisions simples, deroutine et répétitives.Ex : Processus de traitement des commandes, application du modèle de Wilson pour la gestiondes stocks.

Les décisions non programmablesElles sont imprévisibles, exceptionnelles voir stratégiques. Les paramètres de la décision sonnombreux et pratiquement impossible de les soumettre à un algorithme de traitement (démarcherationnelle et automatique de traitement)Remarque : Le croisement de tous ces critères sus-évoqués permet de dresser un schéma desynthèse dans la classification des types de décision.

Nombre de décision Opérationnelles Tactiquesadministrative

ou Stratégiques

Domaine de décision Exploitation Gestion StratégieSelon la durée Très court terme Court terme Moyen et long termeProcédure (méthode)

de décisionProgrammable Semi-

programmableNon programmable

Actions correctives Faibles Difficiles Impossible

Répétitives des choix Forte répétitivitéfréquence élevée

à Faible répétitivitéfréquence basse

à Choix unique(absence de

Selon la durée /

champs d'actionDécision derégulation

Décision depilotage

La planification

Remarque : Ce type d'analyse a le mérite de synthétiser plusieurs approches de la décision.Mais il est réducteur d'information parfois. (Ex : Toutes les décisions opérationnellesne sont pas nécessairement programmables.)Application: Déterminez les différents types de décision selon le critère liéà l'état de l'environnement (BTS 2003). Il-

II-LE PROCESSUS DEDECISION Le processus de décision comprend plusieurs étapes quesont:

1-Identification du problème2- Collecte ou recherche des informations3- Analyse des informations recueillies

Phase d'intelligence

Phase de modélisation ou de conception

Phase de choix ou de sélection

Phase d'exécution

Phase d'évaluation

4-Concertation et discussion entre les responsables en vue de recenser les situationsenvisageables

5-Prise de décision ; un ou des choix d'une meilleure opportunité de solution6-La mise en œuvre de la décision '7-Evaluation des résultats obtenus

III-LES OUTILS D'AIDE A LA DECISION

1 L'aide à la décision en univers certain En Univers Certain, le décideur connaît de façon précise les événements économiques futurs.

II peut prévoir les conséquences de ses choix.Ex: Planning journalier de travailSuivi de projets peu complexe

II est possible de faire appel au réseau de PERT, lorsqu'il y a trop d'opérations et que lasuccession des différentes tâches du projet est délicate.

Le réseau de PHRT permet de réduire les coûts ; et les délais du projet, de prévoir les retardspossibles et d'améliorer les ressources. L'analyse de la valeur : Elle consiste à satisfaire les besoins de l'utilisateur d'un produit en

améliorant le rapport qualité-coût d'un produit, d'un service, en demeurant relativementau coût habituel. Elle vise à améliorer la compétitivité de l'entreprise.

Remarque : Ex: de réseau de PERT (Programme pour l'évaluation et la recherche destâches) pour suivre la (1)réalisation des tâches.

Test de l'idée d'un échantillonconsommateur (A)Analyse commerciale (Ventemarge brute) (B)Fabrication d'un Prototype (C)Politique commerciale (Prix,marque, conditionnement) (D)Test de Prototype (E)Marché-Test (F)Approvisionnement des Pointsde vente (G)P u b l i c i t é ( H )

(2) : En Univers Certains, le décideur a une connaissance exacte des différentsparamètres de la décision. II peut donc mettre en œuvre des outils tels que les réseaux dePERT ; La programmation linéaire ; le modèle de WILSON pour la gestion des stocks et lestechniques d'actualisation pour la rentabilité des investissements et l'analyse de la valeurpour la conception de nouveaux produits.

III - 2 L'aide à la décision en univers aléatoire

Le décideur n'a pas une connaissance exacte des paramètres de la décision. Plusieurséventualités liées à la décision se présentent à lui.II utilise la méthode des probabilités à chaque éventualité de la décision; l'analysestatistique ; le calcul des probabilités; et les techniques d'arbres de décision.

III -3 L'aide à la décision en univers incertain:

En univers incertain, le décideur n'a pas suffisamment d'informations pour connaître ouprévoir les différents événements liés à la décision.Ex: Le chef d'entreprise qui désire accroître le potentiel de production de son usine ne peutconnaître avec certitude la demande future.Il peut ainsi faire appel à la théorie des jeux, instrument de recherche. La théorie desjeux a pour objet une analyse générale de l'interaction stratégique entre les individus(jeux de société, négociation politique, comportement économique/

• S'il est prudent, il retiendra la solution pour laquelle le gain minimum espéré est le plusélevé (critère du maximum)S'il est optimiste, le décideur privilégiera le choix pour lequel le gain maximum espéré est leplus élevé (critère du Maximax).Ex : Le Décideur a le choix entre 3 solutions A, B, C

Gain

minimumespéré

Gain maximum espéréA 100 1000B 200 800C 80 12000

D'après le critère du Maximin, le décideur retiendra lasolution B. Selon le critère du Maximax, il préférera la solution C.

III -3 L'aide à la décision en univers conflictuelEn univers conflictuel, les éventualités sont constituées par les stratégies desconcurrents. Dans cette situation de concurrence des entreprises, le décideur arecours à la théorie des jeux.

Exemple: le dilemme du prisonnierLes chiffres dans chaque case représententl'utilité que chaque agent attribue auxdifférents séjours en prison

On considère deux personnes qui ont commisensemble un délit et qui, prisonnières, sontinterrogées dans des pièces séparées. Chaque

prisonnier a le choix entre soitavouer et impliquer l'autreprisonnier, soit nier avoir participéau délit et faire la prison selon enfonction l'avis de l'autre.

Avoue Nie

3,3 0,6Nie

6,0 1,1Avoue

III- L'ORGANISATION DU POUVOIR DE DECISION

IV- IV -1- Le fondement du pouvoir de décision

Le sociologue Max Weber (1920) a tenté d'expliquer les origines de ce pouvoir en analysantles raisons qui conduisent les individus à obéir aux ordres. Il établit une distinction entre lanotion de pouvoir et celle de l'autorité.

IV - 1 - 1 Le Pouvoir et AutoritéLe Pouvoir est la Capacité d'imposer sa volonté, de forcer l'obéissance ou de faire prévaloir sonopinion au sein d'une organisation.Le Pouvoir juridiqueL'exercice du pouvoir est lié le plus souvent à l'existence de rapports hiérarchiques d'originejuridique. Ainsi, le contrat de travail implique une subordination juridique du salarié vis-à-vis deson employeur.Dans l'entreprise, le fondement du pouvoir repose avant tout sur le droit de propriété. Maistous les propriétaires n'exercent pas toujours eux-mêmes ce pouvoir qui peut être confié à unou plusieurs dirigeants (Direction générale; gérants salariés).L'Autorité : c'est l'aptitude à faire respecter volontairement les ordres.Max WEBER a établi différents types d'autorités.

TYPES D’AUTORITES

Autoritétraditionnelle

L'Autorité psycho-sociologique

L'autoritécharismatique

L'autorité rationnelle-légale

Elle repose surla force de latradition, lesusages ou lesprécédents

Un rapport d'autoritépeut être attaché àunepersonne, en raison deses qualitésspécifiques, de sestraits de personnalitésur les autres de

Elle est fondée surla croyance desqualitésexceptionnelle dudécideur trèssupérieuresà celles des autres

Elle repose sur l'existencedes règles écritesétablies par le décideur,reconnucomme légitime etacceptée par lesmembres del'organisation

IV-1-2 L'Information source de Pouvoir de décision

II existe un lien étroit entre l'information et la décision.Pour beaucoup information est synonyme de Pouvoir. Les dirigeants les mieux informés ont lapossibilité de prendre des décisions rapides et performantes.

NB : L'information offrant une capacité de traitement plus importante, permet à chacun de traiterune plus grande quantité d'information donc, à la limite, d'exercer un pouvoir de contrôle accru.

V-LA REPARTITION DU POUVOIR DE DECISION

1- La Centralisation Une organisation est centralisée lorsque tous les pouvoirs de décision sont regroupés entre les mainsd'une personne ou d'un groupe de Personnes.C'est un mécanisme de coordination et de cohérence dans les entreprises de petites tailles ; dans les grandesentreprises, une trop forte centralisation tend à déresponsabiliser le personnel et à restreindre laperformance des décisions dans la mesure où une seule personne ne peut contrôler efficacementtoutes les phases du processus de décisions.

2- La Décentralisation Une organisation est décentralisée lorsque le Pouvoir de décision est réparti entre plusieurs personnesou plusieurs centres de décisions.AvantagesElle motive le personnel car elle permet aux cadres de prendre plus de responsabilité Elle permet deprendre des décisions plus efficaces, plus performantes.Elle en développe les structures de participation des pouvoirs et favorise l'initiative et la créativité.

Elle accroît la flexibilité de l'entreprise et sa rapidité de réponse aux fluctuations de sonenvironnement.InconvénientsRisques de mauvaises décisions si le décideur est incompétentRisque d'absence de décision si les responsabilités ne sont pas clairement définies Elleaccroît les charges.

Remarque : La décentralisation et délégation de pouvoir sont des niveaux de décision.La délégation de pouvoir: Elle consiste pour un supérieur hiérarchique de transférer à un de ses

collaborateurs, pendant un certain temps une partie de ses pouvoirs.Elle peut être Temporaire : La délégation des pouvoirs intervient pour un temps court Ex:

l'IntérimElle peut être Permanente : Elle a une durée plus longue que la précédente et accorde le droit

de donner des instructions ; de faire exécuter ; de contrôler les résultats. Ex : Chef de serviceLorsque la délégation permanente devient définitive, on parle de Décentralisation.

2.1 - Les modalités pratiques de la décentralisation

2.1-1 La Direction Par Objectif (D.P.O.)

Elle consiste à donner aux subordonnés des objectifs à atteindre et non des tâches à accomplir.Ces objectifs sont fixés par la direction générale et sont ensuite assignés individuellement auxdifférents responsables. (Adoptée au U.S.A dans les années 60)

AvantagesLa D.P.O accroît l'efficacité des différents organes ; facilite la coordination des activités et aussile contrôle des unités décentralisées. Elles motivent les responsables.

2.1- 2 La Direction Participative par les Objectifs (D.P.P.O)L'entreprise est comme un système d'objectifs. Mais ici le personnel est directement associé, lors deréunions, à la négociation et à la fixation des objectifs, c'est-à-dire, (DPO + participation plus accruedu personnel aux activités).Avantage:

Elle intègre mieux les travailleurs à l'entrepriseElle les responsabilise davantageElle encourage la recherche totaleElle facilite la communication et améliore le climat

social.

2.1-3- La Cogestion (ou Codétermination)

Ce système, mis en œuvre dans les entreprises Allemandes en 1950, associe les salariés à la gestionde l'entreprise et les différents organes sont régulièrement informés et consultés.

2.1-4- L'AutogestionElle a été adoptée dans plusieurs entreprises Yougoslaves. Elle repose sur le principe de totaledécentralisation. La gestion est assurée par l'ensemble du personnel, soit directement, soit parl'intermédiaire de représentants élus.

Avantages : Elle entraîne la motivation accrue de l'ensemble des salariés.Inconvénients : Elle peut mettre en cause la productivité et l'efficacité des entreprisesconcernées. Elle a été critiquée essentiellement pour des raisons de compétence.

V- LES STYLES DE COMMANDEMENT

VI - 1 Etudes théoriques des styles de comportement des dirigeants

La plupart des études théoriques des styles de comportement des dirigeants repose sur l'analyse desmotivations des travailleurs.

VI-2 La grille managériale de BLAKE et MOUTONS

1-9 9-9Grande attention accordée aux employés Relation de confiance et de respect mutuel

(Bon climat organisationnel et bon rythme de travail)5-5

Équilibre entre les nécessités de production et le maintien du moral1–1

Effort minimum pour effectuer le travailrequis à peine suffisant pour maintenirl'organisation 9- 1

Efficacité maximum tout en minimisant les Acteurs humains

Degré d'intérêt porté à la production

BLAKE et MOUTON illustrent l'intérêt porté aux hommes, en fonction de l’intérêt portéà la production par le schéma.Il distingue 5 types de commandement dont certains sont Tayloriens (rigide, avec absence demotivation) alors que d'autres s'appuient sur la motivation des travailleurs, doublée d'unerelation de confiance et de respect

ExplicationLe style 9.1 : le management est fondé sur le travail d'équipe. L'efficacité est atteinte grâce à des

conditions de travail qui tiennent compte au minimum des facteurs psychologiques.Tend à être abandonné. Il correspond à une approche Taylorienne où c'est lerendement qui préoccupe le dirigeant et non la motivation des travailleurs.

Le style 1.1 : le management appauvri. Un effort minimum pour effectuer le travail suffitpour maintenir l'adhésion du collaborateur de l'entreprise. C'est un

dirigeant qui garde une certaine distance vis-à-vis de ses subordonnées (c'est le laisserfaire),

Le style 1.9 : c'est le management "country club". Une grande attention accordée aux besoinsdes collaborateurs dans le domaine des relations du travail, conduit àl'établissement d'un bon climat dans l'entreprise et d'un rythme de travailagréable. Le dirigeant mais le maximum pour obtenir de bonnes relationshumaines : la production dépend de l'état de ses relations.

Le style 9.9: le management fondé sur le travail d'équipe. Le travail est accompli pardes hommes responsables, l'organisation règle l'interdépendance desdifférents départements reliés au même tronc commun : les rapports sontfondés sur la confiance et le respect mutuels.

Le style 5.5:le management institutionnel. Grâce à une bonne organisation, des résultats intéressantspeuvent être atteints en équilibrant les impératifs de la production et le maintien du bon moral descollaborateurs.

VI-3 L'Analyse de LIKERT^ Despotique ou explosif

Bienveillant fil faut faire des relations humaines')Consultatif (il faut déléguer et communiquer) ParticipatifC'est le 44mejàwe de gouvernement qui est à la faveur de R. LIKERT: II préfère la responsabilité de groupe, décision par consensus et la fixation d'objectif par groupe.

RENSIS LIKERT après des recherches sur un grand nombre d'entreprise distingue quatrestyles de commandement qu'il propose dans son livre «Le gouvernement participatif».Pour LIKERT, le leader peut être despotique (approche taylorienne) ou alors, obéissant auxrègles des relations humaines, il est bienveillant.Il peut aussi être en phase avec les motivations nouvelles des salariés.

VI-4 L'analyse de TANNENBAUM et SCHMIDT

II identifie les décisions du dirigeant dans le contexte où son autorité est élevé jusqu'austade où l'autorité du dirigeant baisse au point de laisser une liberté d'action à sessubordonnés. Voir schéma:

Style de direction centré sur le

supérieur .Style de direction centré sur le subordonné

Autorité du supérieur

Liberté d'action dusubordonné 6

Style 7Le dirigeantlaisse le groupelibre de choisirtant quecertaines contraintes sont respectées

Style 1Le Dirigeantprend les décisions et les annonce

Style 2Le Dirigeant≤ vend≥ sesdécisions

Style 4Le dirigeant présente une décision conditionnelle qu'il déclare prêt àchanger

Style 5Le dirigeant présente le problème, obtient des suggestions et prend ladécision

Style 6Le dirigeantdéfinit deslimites etdemande augroupe deprendre unedécision àl'intérieur deces limites

Style 3Le dirigeantprésente sesdécisions etdemande àchacun sonavis

PARTIE II :LA STRATEGIE

CHAP I LA DEMARCHE STRATEGIQUE

Plus l'horizon est lointain, l'environnement instable, la concurrence exacerbée, plus il estindispensable que l'entreprise ait une vision claire de son futur choix. Elle doit donc adopter unedémarche anticipative et non pas seulement réactive. Cette démarche va se traduire par laformulation d'une stratégie. Les besoins, et cela par le respect de la démarche stratégique.

I. DEFINITION DE LA NOTION DE STRATEGIE

Historiquement, la stratégie est un terme militaire initié par KARL VON CLAUSEWITZ. Et selon cedernier : « la stratégie détermine le lieu et le moment du combat et les forces nécessaires pourle m e n e r » . :La stratégie pour les économistes consiste à déterminer les objectifs à long terme d'uneentreprise, puis à choisir les modes d'actions et d'allocation des ressources qui lui permettrontd'atteindre ses objectifs. La stratégie est l'ensemble des décisions destinées à adapter dans le tempset l'espace les ressources de l'entreprise aux opportunités et aux risques d'un environnement enmutation constante.N.B : Ne pas confondre stratégie et Tactique : alors que la stratégie définit les options fondamentales, les tactiques visent à l'utilisation optimale des moyens mis en œuvre pour atteindre les objectifs stratégiques.

Planification : elle suppose la décomposition des objectifs stratégiques partiels en fixant à chacun une échéance et une certaine quantité de moyens.

Politique : c'est un ensemble de décisions cohérent de l'entreprise dans un domaine particulier (ex: la politique financière)

II. LES ETAPES DE LA DEMARCHE STRATEGIQUE

La démarche stratégique recouvre en permanence sept étapes: La définition des objectifs à long terme ou l'état voulu: le «vouloir faire»; Le diagnostic (externe et interne) ou l'état actuel: le «savoir faire »; Analyse des écarts; Les options stratégiques possibles; Le choix d'une stratégie;

«La mise en œuvre d'une stratégie : le «comment faire»; Le contrôle.

II.1. La définition des objectifs à long terme ou l'état voulu : le « vouloir faire »

La définition des objectifs s'appuie sur une approche prospective de l'environnement etprend en compte la culture de l'entreprise et les buts des dirigeants. A ce niveau s'exprimela volonté stratégique de l'organisation qui se décline en objectifs stratégiques.L'entreprise est un système finalisé dont les buts s'expriment en un système d'objectifs qui montre des paramètres multiples (objectifs économiques et / ou sociaux) et en évolution constante.Les objectifs varient suivant la forme juridique de l'entreprise. Ainsi, peut-on avoir comme

objectifs: - Pour les entreprises privées: la rentabilité, l'efficacité, la croissance, la pérennité,...- Pour les entreprises publiques: le service public, la satisfaction du consommateur.

Le choix des objectifs et la formulation d'une politique générale ne peuvent, en aucun cas, constituer des décisions séparées.

II - 2. Le diagnostic (externe et interne) ou l'état actuel: « savoir faire »Le diagnostic qui détermine les conditions de l'évolution de l'entreprise (forces et les faiblesses), se fait en deux (02) étapes:

- Le diagnostic externe et,- Le diagnostic interne.

II - 2 -1. Le diagnostic externeLe diagnostic externe met en évidence lés opportunités et les menaces pour l'entreprise. Il se déroule en trois phases.

II-2— 1 - 1. Identification des métiers de l'entrepriseUn métier est un ensemble d'activités liées entre elles et dans lequel l'entreprise a accumulé au cours du temps une expérience, un savoir-faire, des compétences distinctives.Le métier est défini non seulement par le produit final, le processus de production, mais également par le stade de production et la ou les fonctions dominantes.La connaissance entre le métier idéal (que veut-on faire?) et le métier réel (que sait-on faire?) éclairesur les forces et faiblesses de l'entreprise (que peut-on faire?). Exemple: Waterman (le stylo de prestige) et Bic (le stylo jetable)

II- 2—1 -2. L'étude du micro-environnementII s'agit de déterminer les facteurs clés de succès en fonction des menaces et des opportunitésde l'environnement. Pour cela, l'entreprise doit analyser:

La demande Elle s'effectue à partir de:

- L'évolution de la demande (approche quantitative: démographie, niveau de vie, consommation par habitant).

- Les caractéristiques et la nature de la demande (approche qualitative: goût des consommateurs, modes de consommation),

- La taille et la croissance de chaque segment du marché,- L'offre (évaluation de la valeur relative du métier), - Cette étude comporte les points suivants,- La capacité de production de l'entreprise,- La structure des coûts (coûts fixes, variables,..),- L'économie du secteur (présence de barrières à l'entrée: difficultés de financement, ou à la sortie).

La concurrenceElle concerne:

- Les concurrents actuels de l'entreprise, - L'entrée de nouveaux concurrents,- La menace d'arrivée de produits de substitutions, - Le pouvoir le la clientèle,- Le pouvoir des fournisseurs.

II - 2 -1 -3. La segmentation stratégique

La segmentation stratégique vise à diviser l'ensemble des activités de l'entreprise en segmentsselon leurs facteurs clés de succès (savoir-faire technologique, savoir-faire commercial,savoir-faire logistique). Chacun des segments s'appelle: centre d'activités stratégiques (CAS)Les CAS sont constitués par un ensemble d'activités de l'entreprise (produit) destinées à unmarché spécifique (clients) pour lequel les concurrents sont identifiés et pour lequel il estpossible de formuler une stratégie.

Les trois critères qui permettent de définir un CAS sont:- Les besoins: quelles sont les fonctions remplies par le produit: quoi?- Les clients: établissements de groupes homogènes établis suivant la segmentation mercatique:qui?- Les technologies concurrentes: quelles sont les technologies envisageables pour remplirla

mission: comment?Si les réponses aux quatre questions ci-dessous énumérées sont positives, alorsles produits et les marchés pour lesquels ces questions sont posées, appartiennentau même CAS.

- Les principaux concurrents sont-ils les mêmes?- Les clients sont-ils les mêmes?- Les facteurs clés de succès sont-ils semblables et obtenus conjointement? - Le désinvestissement sur un produit risque-t-il d'affecter l'autre?

II - 2 - 2. Le diagnostic interne

Le diagnostic interne a pour objet d'analyser les forces et les faiblesses del'entreprise à partir de ses couples marchés-produits, des centres d'activitésstratégiques et de l'ensemble de l'entreprise, ainsi que les domaines technologiqueset organisationnels de l'entreprise.

II - 2 - 2 - 1. Analyse du couple marché-produit

Les variables qui peuvent influencer la rentabilité des produits sont la part du marché relative et la courbe d'expérience,» La part relative du marchéLa loi de l'expérience, exprimée par l'effet de d'apprentissage (expérience de la maind'œuvre, organisation générale de l'entreprise), les économies d'échelle (diminution du coûtunitaire complet réalisé par le passage d'un système de production à un autre, lié àl'augmentation des quantités produites) ainsi que l'innovation technologique, s'exprime parune part importante du marché qui entraîne des coûts bas.La part de marché relative traduit la position concurrentielle de l'entreprise en termes de coût. Ainsi:

Part de marché relative = Part de marché de l'entreprise ________Part de marché du concurrent principal

Le cycle de vie des produits (Voir cours de 1 .BTS, la politique commerciale)Selon les phases du cycle de vie du produit, l'entreprise détermine les actions à entreprendre.

II-2-2-2. La position concurrentielle au niveau des CASL'analyse comporte deux étapes.Etape 1; listage des atouts de l'entreprise et les attraits du marchéEntre autres atouts, on a:* La part de marché relative,

- La maîtrise de la technologie,- La qualité des produits, des services,- La capacité à innover,- Les compétences des hommes,

Les attraits du marché peuvent porter sur: La croissance du marché,

L'âge du marché, Les forces et les faiblesses de la concurrence,

• La rentabilité du marché,

Etape 2; Appréciation du poids relatif de ces attraits et atouts et les évaluerCette appréciation s'illustre par la matrice de Me KINSEY (appelée matrice atouts-attraits). Celle-ci permet de comparer-les ÇA de l'entreprise à ceux des concurrents ciblés

I-2—2 -3. Position concurrentielle de l'entreprise ou position globaleElle s'apprécie à partir du portefeuille d'activités de l'entreprise.Le portefeuille d'activités d'une entreprise qui est l'ensemble des couples produit-marché

4

d'une entreprise, permet à celle-ci de déterminer les couples produit-marché à abandonner, àmaintenir, à développer ou à créer, et cela, selon que les activités dégagent peu ou pas deprofit.Son analyse permet à l'entreprise de compenser les activités déclinantes par des activitésen croissance. Aussi, une entreprise peut-elle suivre le rythme de la concurrence lorsqu'elleatteint la masse critique (la taille minimum qu'une entreprise doit atteindre pour tenir uneconcurrence) du secteur que celle-ci exploite.Ainsi faut-il reconstituer la matrice du Boston Consulting Group (BCG) de l'entreprise pour se rendre compte de la contribution de chacun de ses CAS à son chiffre d'affaires

I-2-2-4. L'analyse technologique

L'évolution technologique est à la fois une menace et une opportunité pour l'entreprise. C'est unemenace dans la mesure où elle accélère l'obsolescence des produits et peut réduire dangereusement lacompétitivité des procédés de fabrication, particulièrement quand les concurrents sont les acteursde cette évolution. Par contre quand l'entreprise maîtrise l'évolution technologique, celle-ciconstitue fréquemment une opportunité. D'où l'importance croissante de la prise en compte desinnovations technologiques qui sont facilitées par le progrès scientifique et technique.I-2-2-5. L'analyse organisationnelle

L'analyse organisationnelle passe par une évaluation aussi bien du potentiel financier (analyse de larentabilité, la solvabilité, la structure financière...) que du potentiel humain (flexibilité de la main-d'œuvre, le bilan des compétences qui permet au salarié d'analyser sa compétence, le plan deformation...) mais également le degré des équipements.

II - 3. Analyse des écartsCette étape consiste à comprendre l'origine des écarts entre l'état voulu et la situation actuelle et à déterminer des facteurs clés de succès pour tendre vers l'état voulu.

II - 4. Les options stratégiques possibles (voir chapitre II- Les actions stratégiques)A ce stade, il convient d'apprécier les options stratégiques possibles en fonction des ressources de l'entreprise.La détermination de ces options devra prendre en compte les ressources de l'entreprise tant surles plans humain et technique que financier (ressources qu'elle détient ou auxquelles elle estcapable d'accéder).

II - 5. Le choix d'une stratégieII s'agit de retenir la ou les stratégies qui permettront d'atteindre les objectifs et qui seront compatibles avec les ressources auxquelles l'entreprise a accès.Ces actions qui tiendront comptent des prévisions, permettront de façonner le futur et d'équilibrerles besoins présents avec les résultats attendus dans l'avenir immédiat et dans un avenir pluslointain. L'entreprise peut choisir les stratégies suivantes:

a) stratégie offensiveLa stratégie offensive ou agressive a pour but la croissance et le développement des

activités pour atteindre une situation de monopole.Sur un marché oligopolistique, elle permet de se protéger contre la concurrence.

b) stratégie défensiveLa stratégie défensive a pour but de rester concurrentielle en préservant sa part de marché.

c) Stratégie relationnelleQuelle relation entretenir avec les autres acteurs du marché, l'entreprise peut-elle construire? L'entreprise peut opter pour une stratégie d'impartition.Ces choix de politiques adaptées à la fois à l'environnement et aux objectifs fixés, supposent une analyse préalable des attitudes (notamment des dirigeants) et des ressources (humaines, financières, matérielles, organisationnelles). La direction générale pourra alors élaborer les politiques

fonctionnelles (investissement commercial, production personnelle, ressources financière,..) qui permettront de passer à la mise en œuvre de la stratégie.

IT – 6. La mise en œuvre d'une stratégie : le «comment faire»

11 s'agit de décliner la ou les stratégies en plans d'action opérationnels de 3 à 5 ans, de présenter les stratégies fonctionnelles (notamment la stratégie mercatique).La première année, le plan d'action sera décomposé en opérations élémentaires, les budgets correspondants présentés.

II - 7. Le contrôle

La mise en place des outils du contrôle permettra de s'assurer de la réalisation des objectifs. Pour cela, l'entreprise met en œuvre un tableau de bord (défini comme l'organisation d'informations permanentes destinées à faciliter l'exercice des responsabilités dans l'entreprise).

CHAPITRE II : LES ACTIONS STRATEGIQUES

Le diagnostic réalisé, l'entreprise cherchera à atteindre les objectifs qu'elle s'est fixée. Pour cela, elle doit procéder aux choix des stratégies possibles dont les actions porteront sur:La stratégie d'entreprise et, La stratégie d'activités.

I . LA STRATEGIE D'ENTREPRISE

Elle est la réponse à la question «Dans quels domaines allons-nous nous engager?» Cette stratégie pose le problème de l'intérêt et des limites des orientations stratégiques del'entreprises qui peuvent suivent différents axes : croissance, diversification, spécialisation, internationalisation...

I-1. La croissance

La croissance de l'entreprise désigne l'augmentation quantitative et/ou qualitative de l'organisationà long terme; ce processus se traduit d'une part par une modification des dimensions de l'entreprise et d'autre part par une modification de sa nature et de sa structure. Ainsi, l'identification de la stratégie de croissance passe-t-elle par l'utilisation de plusieurs critères. Notamment:Des indicateurs monétaires : chiffrent d'affaires, résultat net, production en valeur, valeur ajoutée,...La quantité de moyens mis en œuvre : nombre d'heures travaillées, investissements réalisés, les consommations diverses...Toutefois, cette croissance absolue de l'entreprise s'accompagne de l'appréciation de sa croissance relative, c'est-à-dire son évolution par rapport au marché, aux concurrents, au secteur d'activité, de son âge...Aussi, de nombreuses raisons poussent-elles les entreprises à s'agrandir; ce qui peut déboucher surun certain nombre d'avantages. Entre autres:L'efficacité de la production, à partir:Des économies d'échelles : répartition des charges fixes sur une production plus importante) Des effets de synergie: le regroupement d'unités de production permet une nationalisation du potentiel de production, ce qui aboutit à une réduction des coûts unitaires.L'effet d'expérience: l'expansion de l'activité donne une expérience du produit plus grande, sourced'efficacité et de réduction des coûts ; le personnel acquiert de la dextérité, le produit est amélioré, les chaînes de production sont mieux organisées.Un poids économique et financier plus important qui permet à l'entreprise de mieux contrôler lemarché (sur le prix), les fournisseurs, les marchés financiers (conditions de financement plus avantageuses), la main-d'œuvre et l'environnement institutionnel.Aussi, la stratégie de croissance offre-t-elle trois (03) modalités à l'entreprise.1.1.1. La croissance interneDans cette stratégie, l'entreprise se développe de façon autonome par la création de nouvelles capacités de production ou de novelles unités commerciales.La croissance interne est la plus adaptée quand l'entreprise doit innover radicalement. Aussi, les stratégies commerciales peuvent-elles porterSur le produit: l'innovation du produit de l'entreprise se fait essentiellement par la stratégie de différenciation qui consiste à rendre unique aux yeux des acheteurs, le produit de l'entreprise. Cette stratégie s'appuie sur les éléments tels que la qualité, l'image de marque, le service, le conditionnement, l'esthétique...Sur la clientèle : l'entreprise, en se limitant à la stratégie de croissance interne, montre ses limites en matières de ressources et de compétences distinctives. Cette entreprise a donc intérêt à sélectionner sa clientèle. Et cela par la mise en œuvre d'une stratégie de créneau commercial (segment de marché) quiest le choix d'une clientèle particulière qui procure à l'entreprise un avantage concurrentiel tel que le coût, la qualité, la notoriété.Comme toute stratégie, la croissance interne présente également des difficultés.En effet, la croissance interne est un processus long et compliqué qui impose des sources de financement important (autofinancement, emprunt, augmentation de capital) susceptibles de modifier la répartition du pouvoir.

1.1.2. La croissance externeCette croissance se fait par l'acquisition ou la prise de contrôle d'actifs existants au préalable. Il y a constitution d'un lien de dépendance juridique.

1.1.2.1. Les modalitésLa croissance externe peut s'effectuer suivant diverses modalités.La fusion:

A et B disparaissent pour donner C qui est constituée grâce aux apports des sociétés A et B.L'absorption : c'est l'association de deux ou plusieurs entreprises qui disparaissent à l'exception de l'une d'entre elles (l'entreprise absorbante)

Les actionnaires de B reçoivent, en contrepartie des titres B, des titres A: la société absorbés (B) disparaît.L'absorption de filiale (une entreprise dont le capital est détenu à + de 50% par une autre entreprise) : c'est lorsqu'une société mère acquiert le reste du capital de sa filiale auprès des autres actionnaires

La scission: c'est lorsqu'une entreprise se scinde en deux (2) ou plusieurs parties et disparaît et les

Différentes parties vont constituer d'autres entreprises.

L'apport partiel d'actif: c'est l'apport par une société d'une partie de son capital à une autre société. 11 laisse subsister la société apporteuse qui est généralement rémunérée de son apport parl'attribution de titre de la société bénéficiaire (actions ou parts sociales)

1.1.2.2, Les procédures financières

Quatre procédures sont utilisées:La négociation directe entre les sociétés concernées;le ramassage boursier: Une société A se porte acquéreur des titres d'une société B dont le capital est très dispersé. A peut constituer ainsi une minorité de contrôle. A partir d'une détention du capital de B, la COB (Commission des Opérations de Bourse) doit être avertie;l'OPA (Offre Publique d'Achat) : Cette offre d'achat de la société A doit être officiellement communiquée aux actionnaires de la société B pour leur proposer d'acheter une quantité prédéterminée de titres de B à un cours garanti supérieur à la cotation en bourse pendant une période bien limitée.L'OPE (Offre Publique d'Echange): l'offre publique d'échange de A propose non pas l'achat en numéraire des actions de B, mais l'échange des titres de B contre des titres de A (actions, obligations...)

1.1.2.3. Les avantages de la croissance externe

Le principal avantage est que l'acquisition peut être financée par l'émission de titres échangés contre ceux de la société ciblée.Aussi, la logique économique n'est pas toujours respectée. Cette modalité de croissance est également une source de prestige, de pouvoir.La croissance horizontale : les activités à d'autres entreprises se situent au même niveau de la filière.Elle a pour avantages:- Accroître le pouvoir de marché ou de négociation; - Remplacer une stratégie de croissance interne;- Disposer de nouvelles compétences;- Maîtriser le marché en éliminant des concurrents;- Favoriser la pénétration de marchés nouveaux...La croissance verticale : (les activités achetées à d'autres entreprises se situent en amont ou en aval dans la filière) ou croissance conglomérat (les activités rachetées dans des secteurs très différents).Comme avantages, elle permet de:- Disposer de savoir-faire;- Exploiter des synergies liées au rapprochement d'unités existantes.

A + Apport de BC

1.1.2.4. Limites de la croissance externeDe manière générale, à cause du mini insuffisant de l'opération, des erreurs d'évaluation de l'entreprise ciblée, des difficultés d'intégration (manque de conflit...), la croissance externe nepermet pas d'améliorer les performances financières de l'entreprise.

1.1.3. La croissance contractuelleTandis que la croissance externe impose des liens juridiques de dépendances, la croissance contractuelle met l'accent sur les accords de coopération et les alliances entre entreprises juridiquement indépendantes.Dans une alliance, les entreprises partenaires s'associent pour poursuivre des objectifs communs, mais au-delà de l'accord les liant les uns aux autres, chacune des entreprises partenaires maintient son d'indépendance, non-autonomie stratégique et conserve des intérêts qui lui sont propres.

1.1.3.1. Types d'alliancePartenariat entre entreprises non concurrentesCes partenariats associent des entreprises appartenant à des secteurs d'activité différents et constituent des voies de développement vers de nouvelles activités (extension des activités vers celles des fournisseurs ou de ses clients, recherche de secteurs d'activités nouveaux n'appartenant pas à la filière économique de l'entreprise...).Ainsi, on a:- Les entreprises conjointes de multinationalisation (joint-venture)Elle associe des entreprises originaires de différents pays: un partenaire a développé un produit qu'il cherche à diffuser dans un autre pays, l'autre dispose d'un accès privilégié sur son marché local.- Les accords intersectorielsIls reposent sur des convergences technologiques ou commerciales (ces entreprises n'ont pas de relations de type client-fournisseur) qui permettent la création de nouvelles activités par combinaison de savoir-faire et de compétences qui revêtent de secteurs distincts.Les alliances entre concurrentsConsidérées comme illicites, ces alliances sont encouragées par les pouvoirs publics. Elles sont de trois (3) types :- Alliances de co-intégration: des entreprises concurrentes développent et/ou fabriquent un élémentou un composant commun qui sera intégré dans leurs produits propres.- Alliances de pseudo-concentration: un consortium (Groupement d'entreprises en vue d'une opération) d'entreprises concurrentes développe, fabrique et commercialise un produit commun aux firmes partenaires (la concurrence disparaît sur le produit commun)- Alliances complémentaires: sur un marché où elle est déjà implantée, une firme commercialise unproduit initialement développé par une entreprise concurrente.

1.1.3.2. Les raisons des stratégies d'alliancesLa mondialisation des marchés.L'évolution des technologies,L'échec des fusions et acquisitions.

1.1.3.3. Les limitesLa fin d'une alliance se termine souvent avec la reprise de l'activité par les alliés. Néanmoins, des risques subsistent et sont de deux (2) ordres:Un risque de conflits d'intérêts,Une gestion délicate.La multiplicité des centres de décision rend complexe le management de l'alliance. 1.2. La spécialisationPour que l'entreprise se spécialise, il faut que son métier lui offre les opportunités nécessaires, c'est à dire des perspectives importantes de développement que seule la croissance peut garantir.

La spécialisation développe des actions autour d'un seul métier. Elle repose sur la volonté d'exploiterles avantages concurrentiels qui confère le savoir-faire de la maîtrise d'un métier.

1.2.1. Les différentes stratégies de spécialisationSelon M. Porter, trois (03) stratégies de spécialisation sont possibles.La domination globale au niveau des coûts (produit à des coûts inférieurs à ceux de la concurrence).La différenciation qui consiste en une distinction du produit ou du service offert par la firme.La concentration de l'activité : l'entreprise s'attaque à un segment spécifique (précis) : groupe de consommateurs ou groupe de produits1.2.2. Intérêts et limites de la spécialisation

Si la spécialisation permet d'atteindre le meilleur niveau d'expérience. Par la compréhension du marché, une concentration des ressources sur une seule activité unique risque de mettre en danger la survie de l'entreprise car celle-ci pourrait devenir trop dépendante de l'activité en question.Une telle stratégie est fréquente dans les entreprises en phase de démarrage. Elle ne nécessite pas des moyens financiers trop importants.

1.3. La diversificationLa stratégie de diversification consiste à élargir le nombre et la nature des activités de l'entreprise. En d'autres termes, s'orienter vers de nombreux domaines d'activités destinés à compléter ou remplacerles activités traditionnellesElle peut se réaliser dans plusieurs directions:La diversification des produits : elle consiste à fabriquer des biens nouveaux.La diversification technique : elle consiste à produire les même biens ou le plus souvent les biens différents en utilisant une technique distincte de la technique habituelle.La diversification de la clientèle : elle consiste exploiter des marchés nouveaux avec des produits traditionnels. Elle peut reposer sur des canaux de distribution anciens ou le recours à d'autres canaux.Aussi la diversification a-t-elle pour objet de répondre à différentes préoccupations de l'entreprise. On distingue ainsi:La diversification de placement: l'entreprise possède des excédents de liquidité qu'elle place dans des activités dont la rentabilité est supérieure ou égale à la sienne.» La diversification de survie répond à la nécessité pour une entreprise, mal placée dans le jeu concurrentiel, et sans avenir, de retrouver un domaine d'activité qui lui permettra d'assurer sa pérennité.

1.4. La stratégie d'internationalisation '

1.4.1 .CaractéristiquesLa croissance a souvent pris appui sur la recherche de marchés nouveaux si bien que la conquête de débouchés à l'étranger s'est particulièrement développée.Plusieurs raisons en sont à l'origine, en autres:

L'ouverture des frontières réalisées par la création des zones de libre échange et l'instauration de marchés communs,

La suppression des obstacles non tarifaires aux échanges internationaux, Le développement des moyens de transports internationaux notamment maritimes et

aériens qui a rapproché les économies nationales en réduisant le coût et les délais d'acheminement,

L'inégale dotation en ressources productives des nations imputables à des différencesnaturelles (climat, matières premières) ou acquise au cours de l'histoire (technologie,qualification de la main- d'œuvre), entraîne une division internationale et unespécialisation internationale de production rendant nécessaire les échanges internationaux,

La saturation de la demande dans les pays développés. L'internationalisation se fait par des investissements directs à

l'étranger.Investissement direct (un investissement effectué dans le but d'acquérir un intérêt durable dansune entreprise exerçant ses activités sur le territoire d'une économie autre que celui de l'investisseur).

1.4.2. LimitesLes spécificités économiques, politiques et culturelles du pays d'accueil, présentent des inconvénients.

Pour le pays d'origine : Fuite de capitaux investis à l'étranger, pertes d'emplois, pertes de ressources fiscales, stratégie contraire à l'intérêt national (délocalisation).

Pour le pays d'accueil: Contre pouvoir qui peut influencer le pouvoir politique, risquede dépendance économique, risque de déséquilibre des termes de l'échange.

II. LES STRATEGIES D'ACTIVITES

Les stratégies d'activité ont pour objet de répondre à la question: «comment allons nous agir dans les domaines choisis (les CAS)?Pour chaque CAS, l'entreprise va rechercher un avantage concurrentiel : domination par lescoûts, différenciation, concentration, focalisation,... ou choisira la mise en œuvre d'unestratégie d'impartition ou d'intégration.

II.l Les stratégies fondées sur la recherche d'un avantage concurrentielL'avantage concurrentiel s'obtient en pratiquant soit des prix inférieurs à ceux de ses concurrents pourdes avantages clients équivalents soit en fournissant des avantages perçus comme uniques quiamènent le client à accepter de payer un prix plus élevé.La combinaison de ces deux types d'avantages concurrentiels avec le champ d'activité de la firmedétermine la stratégie d'activité que peut développer l'entreprise.

II.l.l Stratégie de domination par les coûtsL'entreprise cherche à se distinguer de ses concurrents par des coûts plus faibles lui permettant de réaliser des marges plus élevées et/ou de pratiquer des prix de vente inférieurs.Une telle stratégie n'est applicable que par une entreprise dont la taille lui permet d'occuper une part significative du marché : elle est ou tend à devenir le leader sur te marché..La domination par les coûts repose sur des investissements technologiques importants pour réaliser une exportation de masse et réduire les coûts.

II.1.2. Stratégie de différenciationL'entreprise cherche à faire percevoir son offre comme unique par le client, en serégularisant sur certaines de ses dimensions que de nombreux clients du secteur perçoiventcomme importantes : Elle se met en position d'être la seule à satisfaire ces besoins. Cette positionunique est rémunérée par un surprix. Cette stratégie est souvent recherchée par des entreprisesmoyennes qui ne peuvent mettre en ouvre la stratégie de domination par les coûts.

II.2. L'impartition et la sous-traitanceSous-traitance et impartition sont deux concepts complémentaires. Mais tandis que le termesous-traitance a une connotation technico-juridique, c'est-à-dire une pratique dont lesfondements sont: le contrat et la relation de subordination, le terme 'impartition quant à elle aune connotation économique et managériale; il désigne une politique d'entreprise.

11.2.1. L'impartitionFI y a impartition lorsqu'une entreprise délègue à une firme partenaire une partie de son activité: «c'est le choix de faire faire plutôt que de faire soi-même, d'acheter plutôt que de produire ».La stratégie d'impartition a une option économique (revêtir un caractère stratégique de par

ses implications sur l'allocation des ressources et les structures d'entreprise) et un état d'espritcar mettant l'accent sur deux idées ; le partage et la confiance réciproque : le fournisseurest vu comme un «partenaire ».Les avantages que l'entreprise peut tirer de cette stratégie sont:

Se concentrer sur son métier de base, pour être plus compétitif; Effet-levier d'impartition : un bon réseau de partenaires est un actif à valoriser; Une plus grande simplicité de l'organisation et de sa gestion; Elle assure une mobilité stratégique importante: l'entreprise peut s'engager ou se

désengager rapidement avec un coût faible.

11.2.2. La sous-traitanceLa sous-traitance est une relation de subordination contractuelle dans laquelle le preneurd'ordres, s'obligent à respecter les prescriptions du donneur d'ordre dans l'exécution de la tâche quilui est confiée: «céder à une autre affaire que l'on a traité-prendre en charge tout ou partie d'unmarché conclu par un autre ». Cette forme d'organisation est fondée sur la domination etl'opportunisme:

Le donneur d'ordres conçoit le produit et ses méthodes de fabrication, le sous-traitant exécute;

Le donneur d'ordres cherche à réduire ses coûts par externalisation de la production. L'attribution des marchés résulte d'une mise en concurrence systématique des sous-traitants.

PARTIE V: L'ENTREPRISE ET LA COMMUNAUTE HUMAINE

CHAPITRE I: PLACE ET DROITS DES TRAVAILLEURS DANS L'ENTREPRISE.

Les salariés ont vu leurs droits évolués depuis le XIXe siècle. Du prolétaire décrit par Karl Marx,nous sommes passés à la notion de citoyenneté dans l'entreprise. Désormais, laparticipation des salariés à la vie de l'entreprise devient une réalité dans les économiescapitalistes. Aussi la prise en compte du capital humain dans l'entreprise a conduit à laréalisation d'instruments de mesure de l'activité sociale de l'entreprise: le bilan social.

I) ÉVOLUTION DE LA PLACE DE L'HOMME DANS L'ENTREPRISE

Trois étapes jalonnent l'évolution des conceptions relatives à la place des travailleurs dans l'entreprise.

Ecole classique Ecole des relationshumaines

École des systèmes sociaux

époque À partir de 1910 À partir de 1930 À partir de 1960représentants - F. W. Taylor -

H. FayolElton Mayo Alex Bavelas Jacob Levy Moreno

-Abraham Maslow -Federick Herzberg -Douglas Mac Gregor

Perception caractéristique

del'individu

Prise en compte des caractéristiquesphysiques des hommes, motivation pécuniaire individualisme

sensibilité auxfacteurs d'ambiance - rôle de l'effectivité et des relations inter -personnelles importancede la communication

Identification d'unehiérarchisation et d'unedynamique des besoins: physiologique sécurité appartenance estime accomplissement

Objectifs poursuivis

Accroître laproductivité

Améliorer le climat social Motiver et impliquer lepersonnel en intégrant lesobjectifs de l'entreprise etceux des travailleurs

méthodes 0. S.T Politique des relationshumaines

Direction par objectifs etdécentralisation

principe Administrer lepersonnel

Gérer les personnes et les groupes de travail

Réaliser l'intégration sociale

II) - LA PARTICIPATION DES SALARIES A LA VIE DE L'ENTREPRISE.

a) La participation des salariés aux fruits de la croissance de l'entreprise.La loi fait obligation à toute entreprise de plus de 50 salariés une forme réserve de participation aux résultats calculée en fonction des bénéfices de l'entreprise. La formule de calcul est la suivante:

Réserve de participation = P = 1/2 (B - 5% C ) S / VA B = bénéfice net de l'entreprise C = capitaux propres S = salaires bruts VA = valeur ajoutée de l'entreprise.

La réserve est répartie proportionnellement au salaire de chaque membre du personnel. Toutefois lesdroits affectés aux salariés ne sont pas immédiatement mis à leur disposition. Les fonds sontbloqués pour une durée de 3 à 5 ans selon un accord de participation et peuvent être affectés à:

I l'attribution d'actions de la société

I des fonds d'investissement (compte bloqué)I ouverture de plans d'épargne.

b) L'intéressementC'est une forme de participation basée sur la rémunération du salarié visant à le motiver.Sa distribution est liée directement aux résultats, à la productivité ou à d'autres objectifs. Ilrésulte d'un accord entre l'employeur et les salariés. Cependant la loi limite la part du salaire quipeut être attribuée sous forme d'intéressement pour éviter une évasion fiscale et sociale tropimportante.

c) Le plan épargne d'entreprise.C'est un système d'épargne collectif permettant aux salariés d'une entreprise de participer, àl'aide de celle - ci (abondement), à la constitution de portefeuilles de valeurs mobilières. Ila pour but de fidéliser le personnel et vise à préparer à l'actionnariat des salariés.

d) Les stock - optionsInstrument de motivation des cadres, les stocks - options (option de souscription oud'achat d'actions) sont une possibilité offerte à tout ou partie du personnel d'acquérirdans un délai déterminé des actions à un prix fixe convenu d'avance. Les stocks - optionsconduisent certains cadres à devenir actionnaires de la société.

IV) - LA PARTICIPATION AU POUVOIR.

Contrairement à la tradition capitaliste, les salariés peuvent aujourd'hui être partie prenantedans l'exercice du pouvoir dans l'entreprise. Cette participation peut être envisagée sousdiverses modalités.

L'actionnariat des salariésContribution des salariés au capital de l'entreprise en devenant des actionnaires.

La reprise de l'entreprise par les salariés (RES)Possibilité de devenir propriétaire à part entière de l'entreprise après remboursement des emprunts contractés pour l'acquisition de leur entreprise.

V) LE DROIT DES TRAVAILLEURS ET SON EVOLUTION

Les droits collectifs des travailleurs ont progressé par étapes depuis le XlXè siècle.

Les étapes Les droits1864 Reconnaissance du droit de grève1884 Droit de constitution des syndicats hors de l'entreprise1919 Convention collective (horaire hebdomadaire légal de travail (48 H)1936 Congés payés, Semaine de 40 heures1945 Comité d'entreprise. Délégués du personnel. Sécurité sociale1968 Reconnaissance du droit syndical dans l'entreprise1971 Droit à la formation continue1982 Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail

V) CONFLITS ET NEGOCIATIONS

La coexistence d'individus et de groupes d'individus dans l'entreprise ayant des points de vue, des intérêts et des objectifs différents induit nécessairement:Des relations de collaboration (points de vue et objectifs communs)Des relations conflictuelles (divergences d'intérêts, de points de vue)11 en résulte de nombreux conflits qui nécessitent la mise en œuvre de procédures de résolution.

Individuels CollectifsNiveau Opposition entre un salarié et: son

supérieur hiérarchique; la directionde l'entreprise

Opposition entre la hiérarchie ou ladirection et: une catégorie desalariés (catégoriel) le personnel d'un établissement (géographique) lepersonne] de l'entreprise (général)

Nature Relatif aux modalités d'exécution du contrat de travail

Réclamations ou revendications

Moyens d'action utilisés pourla résolution

Recours gracieux (hiérarchique)Recours contentieux (juridique)

s moyens d'action des syndicats négociation collective avec les représentants dupersonnel conciliation médiation arbitrage

Le conflit est défini par Alain Touraine comme « l'existence de relations antagonistes entre deux ou plusieurs unités d'action dont l'une au moins tend à dominer le champ social de leur rapport ». H existe plusieurs types de conflits.les conflits de civilisation: incompatibilité entre les valeurs culturelles d'êtreshumains de civilisations différentes, chacune d'entre elles cherchant soit à défendreou à imposer ses valeurs.

Les conflit de générations: opposition générale, ouvertement déclaré ou non, des jeunescontre leurs parents ou les adultes, consistant pour ceux — là en une remise en question ou une

simple négation de toutes les valeurs admises par ceux - ci (familiales, religieuses morales artistiques...) et dans une revendication d'indépendance et d'originalité.Les conflits de tendances : situation où l'on a à choisir entre deux sources d'intérêt ou de plaisir également attirante, ou entre un travail désagréable et une punitionLes conflits individuels : ils trouvent leurs sources dans des oppositions entre salariéspour des raisons essentiellement psychologiques mettant en cause des individus. Ex :pour des raison personnelles le chef de publicité d'une entreprise A est en conflit avec ledirecteur commercial.Les conflits collectifs : ils opposent les catégories ou classes sociales définies en fonctionde leur rapport avec la hiérarchie.

a) - Les indicateurs de conflitsLa grève est le témoignage le plus patent de l'existence d'un conflit. Il existe toutefois des indicateurs de crise qui peuvent être considérés comme annonciateurs des rapports sociaux dégradés:

la multiplication des incidents de productions et de direction (erreurs, altercations, pannes...)l'augmentation du nombre des accidents du travaill'accroissement des signes de revendications (envois de pétitions, revendications des délégués du personnel...)

b) La gestion des conflitsFace aux conflits les attitudes d'évitement sont à déconseiller car elles risquent d'aggraver le malaise. Pour apporter des solutions convenables la conduite à tenir, selon le cas, peut - être celle de:

la recherche du compromis (recherche d'une solution consentante)

l'affrontement (imposer son autorité en s'abritant derrière le règlement — le risque de diviser pour régner.) De toute manière, le règlement des conflits nécessite de

savoir:instaurer la confiance entre les parties en cause;réduire les défenses (les moments de résistance dans la communication)réussir une négociation (parvenir à un accord de gré ou de force ; car il s'agit à la fois de «transactions » au sens de jeux de rôles et de «rapports de force » en regard des enjeux.

III) LA NEGOCIATION

La négociation est l'ensemble des discussions qui ont lieu entre les parties en conflit en vued'aboutir à un accord. La négociation est donc un outil de règlement des conflits. Cela suppose quel'ensemble des membres du groupe accepte d'utiliser la négociation avec la volonté d'aboutir à unrésultat.

a) choix du problème à régler : savoir discerner celui qui permettra de débloquer une situation.b) Déterminer un objectif: cet objectif doit être clairement perçu par chaque membre du groupea) Expression des parties en présence

la parole doit être donnée à tour de rôle à chaque partie l'écoutedes autres est indispensablela compréhension permettra de situer clairement les oppositions laréciprocité : la même démarche est faite par chacun

b) affrontementles différences doivent apparaître clairementla part de vérité dans la position adverse doit être recherchéeson propre changement venant de l'autre doit être accepté

c) synthèseles points communs apparaîtrontles divergences seront prises en compte en distinguant: les divergences de fond sur l'objectifles divergences de forme sur les moyens et les méthodes

Trop souvent, dans des organisations, quand on a des positions différentes, on vote et la majorité l'emporte.Toutefois lorsque le conflit est ouvert, les voies suivantes sont conseillées:- la conciliation- la médiation - l'arbitrage.

CHAPITRE II : L'ENTREPRISE ET L'INTÉRÊT GÉNÉRAL

La politique économique générale élaborée par l'Etat poursuit des objectifs d'intérêt national (ex : leplein emploi, la justice sociale, stabilité des prix, etc...), or les entreprises déterminent leur proprepolitique en fonction des critères tels que le profit, la part de marché, ...etc.Ainsi donc il y a plus ou moins compatibilité entre l'Etat et les Entreprises. I-COMPATIBILITÉ ENTRE L'ETAT ET LES ENTREPRISES (L'adéquation entre la

politique économique de l'Etat et l'action des entreprises)

Pour atteindre les objectifs essentiels qu'il s'est fixé en politique économique, l'Etat, dans uneéconomie capitaliste, doit s'appuyer sur tous les agents économiques et en particulier les entreprises àtravers leurs actions dans l'économie. L'adéquation de ces politiques aux actions des entreprises estrésumée dans le tableau.

Objectifs de la politique économique de l'Etat

Plein - emploi

Les actions de l'entreprise - Création d'emplois dans des entreprises existantes ou nouvelles- Formation du personnel pour améliorer sa qualification et maintenir les emplois- Réorientation de certaines activités permettantd'éviter des mesures de licenciement dupersonnel

Stabilité des prix Non - répercussion des hausses du coûtde revient des composants sur les prix de vente- Limitation des hausses de salaires ou des marges bénéficiaires ces deux mesurespermettent à l'entreprise d'obtenir des prix de vente pluscompétitifs sur le marché.- Mise en œuvre d'une stratégie commerciale de baisse desprix pour affronter la concurrence

CroissanceEquilibre des échanges extérieurs

- Créations de nouveaux produits pour accroître les parts de marché de l'entreprise- Investissement pour rester compétitif et faire face à la concurrence internationale- Stratégie offensive de conquête de marchés extérieurs- stratégie défensive pour empêcher les produitsdes entreprises étrangères de se vendre dans le

Toutes ces actions positives des entreprises envers les politiques économiques sont parfois encouragées par l'Etat à travers les incitations fiscales, les subventions...

L'idée de base de la théorie économique libérale est qu'il faut donner à l'entreprise un maximum de liberté et lui faire supporter un minimum de charges.La politique économique libérale est en général (ou se veut) compatible avec les aspirations de l'entreprise.Exemple: libéralisation des prix, réduction de l'impôt sur les bénéfices etc....Les principes du libéralisme économique justifient donc la privatisation des entreprises ; ceci leur permettant de recouvrer leur liberté d'action et leur efficacité.

II- INCOMPATIBILITÉ ENTRE L'ETAT ET LES ENTREPRISES (L'inadéquation entre la politique économique de l'Etat et l'action des entreprises)

1. La nationalisation

Elle constitue un fait majeur d'incompatibilité entre l'Etat et l'entreprise car ayant pour but de transférer la propriété au profit de l'Etat et créer une certaine subordination des dirigeants de la firme.Par contre le souci de toute entreprise, c'est de conserver son indépendance et l'intégrité de son patrimoine.• Motifs de nationalisation

Eviter de faire passer certains secteurs importants de l'économie sous contrôle "étranger". Les entreprises nationales doivent apporter un certain dynamisme et une rénovation technologique et sociale.Certaines entreprises ont des politiques jugées inefficaces ou contraires à l'intérêt général. L'Etat entend préserver les secteurs stratégiques.

2. D'autres facteurs d'incompatibilitéPolitique de contrôle des prix pour maîtriser l'inflation Elle a pour effet de

réduire les marges et de freiner les investissements des entreprises.Politique de réduction du chômage par réduction du temps de travail et allongement des congés payés. Cette politique a pour conséquence d'augmenter les coûts des entreprises.

Politique de protection de l'environnement (l'entreprise et l'écologie)Au cours de son fonctionnement, l'entreprise produit des externalités (effets des activités surles autres agents sans compensation financière) à la fois positives et négatives. Cesexternalités permettant d'appréhender les déséconomies externes dans les rapports entrel'environnement et l'entreprise:

Surexploitation des ressources naturelles (érosion, déforestation)Nuisances liées à la production elle - même (fumées, pollution de l'eau, émanations de gaz toxiques)Production de biens dont l'utilisation entraîne des risques pour l'écosystème (aérosol, matière plastique, boîte d'aluminium)Face à ces problèmes généraux de détérioration de l'environnement, on constate des évolutions positives dans les agissements des entreprises sous des contraintes légales : la labellisation écologique des produits et activités. C'est- à- dire le fait de montrer que ses produits ou activitéssont respectueux de la nature.D'une manière générale les partisans d'une intervention de l'Etat en matière économique estimequ'il n'y a aucune raison pour que l'entreprise prenne en charge de sa propre initiative l'intérêt général.