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Topoguide Site Charmes 2005
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Les bords de Moselle,une nature
à la portée de tous !
L’Île-sous-Essegney à Charmes
AyAnt pris de lA vitesse dAns sA pArtie Amont, l’eAu de lA moselle vient ArrAcher des lAmbeAux de terre Aux berges, et les dépose sur lA rive opposée : Ainsi se forment les méAndres.en quelques Années, une rivière lAissée totAlement
L’Ile-sous-Essegney a conser-vé en partie cette faculté de perpétuel remodelage qui confère au site sa richesse écologique.Les mortes et reculées, où se réfugient les castors, en sont la plus belle expression.
Bonne découverte !
Borne 1 : La Moselle Sauvage et ses eaux tumultueuses
Le site de Charmes est le produit de crues dont celle de 1983 qui a emporté toute la végétation sur son passage. De nouveaux bancs de galets se sont alors formés. Ils ont ensuite été recolonisés pour offrir le paysage actuel.
libre peut chAnger plusieurs fois d’Aspect. les dépôts de sAble et de gAlets voient s’instAller des plAntes pionnières, puis des Arbustes, pour enfin lAisser lA plAce à lA forêt de rive.
les bAncs de grAviers jouent un rôle importAnt dAns l’épurAtion des eAux. non loin du site, les infrAstructures de cAptAge nous rAppellent que l’eAu de lA moselle Alimente lA
ville de chArmes en eAu potAble.
Les galets sont vite colonisés par des végétaux conquérants tels que la Tanaisie,
petite plante aux fleurs jaunes que l’on utilise traditionnellement pour repousser
les petits parasites (puces, poux, etc.).
Ses fleurs roses ou bleues, tirent une langue rouge bifide qui nous fait penser au reptile cherchant sa
proie…
Aussi appelée « herbe à savon » elle mousse lorsqu’on la froisse dans l’eau.Cette propriété était utilisée autrefois pour nettoyer les tissus laineux…
Utilisé par les enfants comme pétard, le Silène enflé est l’une des premières plantes à recoloniser les bancs de graviers.
Oiseau phare des bancs de graviers, le petit gravelot sautille rapidement de pierre en pierre. Ses œufs se confondent parfaitement avec les galets.
Borne 2 : les pionniers desbancs de graviers
La Tanaisie
Le Silène enflé
Le Petit gravelot
La Vipérine
La Saponaire
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Linotte mélodieuse
Les forêts de rive, ou «ripisylves», sont composées d’essences d’arbres tendres comme l’Aulne, le Frêne, le Saule et le Tremble. Le système
racinaire de ces arbres est indispensable à la qualité de la rivière. Il participe au maintien des berges, à l’épuration de l’eau, au
ralentissement des courants lors des crues et offre une multitude d’habitats pour la faune.
Les lianes qui s’enchevêtrent le long des troncs et les chants étranges des nombreux oiseaux qui y trouvent refuge confèrent à cette forêt luxuriante de faux airs de forêt tropicale.
Les arbres morts profitent aux champignons, aux insectes et à certains oiseaux tels que les pics.
Le Loriot, bel oiseau difficile à observer, lance ses notes flûtées à la cime d’un arbre dès l’arrivée du printemps. Son chant accompagne
les notes répétitives du Coucou.Le soir venu, le chant du Rossignol annonce l’arrivée de la nuit…
Borne 6 : la forêt de rive
Reconnaître les arbres de la forêt de rive.
Des chantiers de gestion sont organisés par le
Conservatoire des Sites Lorrains afin de rendre la forêt plus accueillante
pour la faune.Le Castor vient parfois prêter « dent forte » aux
bénévoles…
Pic vert
Le Héron reste figé et guette sa proie en eau peu profonde.Son long cou se déploie alors rapidement pour harponner le poisson imprudent.Il consomme plus généralement des grenouilles et des lombrics.
Surnommé «la flèche bleue», le Martin-pêcheur au vol rapide,
capture de petits poissons repérés depuis un poste d’affût.
Le Cormoran est parfaitement adapté à la nage en surface et évolue rapidement sous l’eau. Son bec crochu est très efficace pour capturer les poissons. En Asie, l’oiseau est dressé pour la pêche «au cormoran» ; un anneau est placé autour de son cou afin qu’il n’avale pas la proie et la ramène à son maître.
Le Martin-pêcheur
Borne 7 : Pêcheurs à plumes
Le Grand cormoran
à chAcun sA strAtégie de pêche
Le Héron cendré
Borne 5 : le castor
Essentiellement nocturne, le Castor passe ses journées à l’abri dans son terrier-hutte creusé
en partie dans la berge et recouvert d’un tas de branches judicieusement agencées. En Lorraine, rares sont les constructions de barrage ; contrairement à son cousin canadien, le Castor européen n’est pas un grand bâtisseur.
En été, ce rongeur se nourrit essentiellement de feuilles. En hiver, il ne consomme que l’écorce et les jeunes rameaux des arbres.Trop lourd pour grimper, il aiguise alors ses incisives tranchantes et abat quelques arbres dont les racines ne meurent pas pour autant. Au contraire, de nouvelles tiges pousseront au pied du tronc coupé : le Castor pratique le taillis ! Au passage, l’arbre développe son système racinaire, renforçant ainsi les berges.
L’arbre tombé à l’eau, lorsqu’il ne crée pas un embâcle trop important, constituera une source de nourriture pour de nombreux invertébrés, eux-
mêmes appréciés des poissons
Après l’accouplement, deux jeunes voient le jour en mai. S’ils échappent aux crues inondant le terrier ou aux renards opportunistes, ils pourront vivre une quinzaine d’années.
le cAstor est le plus gros rongeur d’europe : 25 kg en moyenne, loin devAnt le rAgondin (7 kg) et le rAt musqué (1 kg seulement).fourrure épAisse, queue puissAnte, pAttes Arrières pAlmées et nArines qui se bouchent à volonté : notre cAstor est pArfAitement équipé pour une vie AquAtique.
Le saviez-vous ?
Le Castor sécrète une substance musquée : le castoréum, utilisé en parfumerie et en pharmacie. On lui doit par ailleurs la découverte de l’aspirine, dont la substance active est issue de l’écorce de Saule, arbre très apprécié du Castor.
Sa queue pourvue d’écailles justifia pendant des siècles que les moines le consomment comme poisson durant le Carême. Chassé pour sa fourrure, il disparaît de Lorraine au 17e siècle. Il est désormais protégé en France et en Europe.
Les 14 castors réintroduits à l’aval de Nancy en 1983-85 ont fait des petits qui ont progressivement colonisé les rives de la Moselle et de ses affluents. Une famille de castors a élu domicile à l’Ile-sous-Essegney.
Avec beaucoup de discrétion, un peu de chance et une paire de jumelles vous aurez sûrement la chance d’observer le Castor pendant les douces soirées d’été.
Pendant l’hiver, le Castor est plus difficile à observer ; vous pourrez alors jouer au trappeur et tenter de trouver les indices de sa présence le long des berges(bois rongé, traces de pattes dans le sable…)
ces zones humides méritent une Attention pArticulière : elles Assurent un rôle d’écrêteur nAturel des crues.
L’énergie de la rivière est dissipée à ces endroits, préservant des crues dévastatrices villes, villages, ponts et autres bâtiments. Ailleurs, ces biotopes ont presque disparu par l’exploitation intensive de graviers.Les mortes et reculées sont des milieux de prédilection pour de nombreux insectes aquatiques tels que les libellules, mais également de nombreux amphibiens. Elles constituent d’excellentes frayères, indispensables à la reproduction des brochets.
Borne 3 : une «morte» pleine de vie
Une morte est une étendue d’eau stagnante, correspondant à l’ancien lit de la rivière, qui s’est trouvée déconnectée de son cours actuel. Lorsqu’il subsiste une jonction, on parle de reculée.
mortes et reculées…
de plAnte ornementAle, lA renouée du jApon est devenue, en milieu nAturel, une peste végétAle dont il est impossible de se débArrAsser.
Au moindre contact, les fruits de la Balsamine
de l’Himalaya explosent en éjectant
leurs nombreuses graines.
La Balsamine del’Himalaya
Borne 4 : belles, mais envahissantes
ATTENTION ! Couper un arbre ou éliminer la végétation, même surune petite surface, c’est faciliter l’installation de la Renouée.
La Balsamine de l’Himalaya colonise elle aussi les cours d’eau. Comme son nom l’indique, cette plante aux belles fleurs roses nous vient également d’Asie.
la Renouée du JaponElle pousse vite et haut. Ses larges feuilles
confisquent la lumière nécessaire aux autres plantes. Ses racines horizontales (rhizomes)
émettent des substances toxiques pour les autres plantes et ne participent pas au
maintien des berges comme peuvent le faire les racines du Saule. De plus, un morceau de rhizome ou de feuille donne facilement
naissance à un nouveau plant.Pour lutter contre cette peste végétale,
des chantiers de fauche et d’arrachage systématiques sont organisés.
Les unités écologiques
La Grenouille verte toujours à l’affût…
GranulatAulnaie - Saulaie Buissons et
boisements
Bras mort
Limite du site protégéSentier pédagogiqueChemin
RivièreBarrage
Friches
l’intérêt écologique de l’ile-sous-essegney justifie son inscription à l’inventAire dépArtementAl des espAces nAturels sensibles (ens) des vosges. lA politique de protection du
conseil générAl des vosges en mAtière d’ens se veut proche des hommes et de
leur territoire. elle s’Articule Autour de lA protection du site sur une durée d’Au moins 15 Ans et lA réAlisAtion puis lA mise en œuvre d’un plAn de gestion biologique. lA protection de l’Île-sous-essegney pAr le conservAtoire des sites lorrAins (csl) entre dAns le cAdre de cette politique.
Toutes les photographies de ce document ont été mises à disposition
par Vincent Munier
Chevalier guignette
Borne 8 : La protection du site
Dès 1998, le CSL initie la protection du site en achetant 2 ha de terrains privés.En 2000, la Ville de Charmes, propriétaire des parcelles voisines, renforce la protection en signant avec le CSL une convention de gestion de 15 ans portant sur 1 ha 75.En 2003, une convention quadripartite entre la ville de Charmes, Voies navigables de France, l’AAPPMA de Charmes (société de pêche) et le CSL porte la surface du site protégé à plus de 11 ha.À Charmes, la coopération entre Voies navigables de France et le CSL prend la forme d’une Convention d’Utilisation Temporaire de 5 ans qui a permis d’élargir la gestion sur 7 ha appartenant au domaine public fluvial.L’implication de l’AAPPMA de Charmes dans la protection du site se traduit par une convention de gestion avec le CSL pour une durée de 3 ans.Plusieurs associations contribuent avec le CSL à la vie du site : Moselle Vivante, Réseau Castor Vosges et Groupe pour l’Étude des Mammifères de Lorraine.L’ensemble de ces opérations a été réalisé avec le soutien de l’Agence de l’eau Rhin-Meuse et le Conseil Régional de Lorraine.
Conservatoire des Sites Lorrains7, place Albert Schweitzer - 57930 Fénétrange
Tél. : 03 87 03 00 90 - Fax : 03 87 03 00 97E-mail : [email protected]
http://www.cren-lorraine.fr
Epinal
Charmes
CharmesVosges
Renseignements
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Cette action a été réalisée par le Conservatoire des Sites Lorrains à l’initiative de la commune, grâce au financement du Conseil Général des Vosges. Avec le soutien de l’Agence de l’eau Rhin-Meuse, du Conseil Régional de Lorraine,de Voies Navigables de France.
Le Conservatoire des Sites Lorrains est une association de protection du patrimoine naturel qui intervient selon 4 missions :
des espaces naturels de Lorraine.Ce site fait partie d’un réseau de 180 sites (4000 ha) protégés par le
Conservatoire des Sites Lorrains. Renseignez-vous pour les découvrir.
Ce site fait partie de notre patrimoine. Aidez-nous à le protéger en respectant ces préconisations lors
de votre promenade :
Canal de l’Est
Vers Chamagne
Vers Essegney
Sentier de
découverte
Complexesportif
Moselle
Centre ville Charmes
Connaissance, Protection, Gestion et Valorisation