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DEPARTEMENT GENIE CIVIL
Stage 1ère année Promotion 2015
OUALI Victor Groupe B
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Synthèse du stage « ouvrier » de première année du 16/06/14 au 11/07/14
Entreprise d’accueil et présentation du projet support
Nom : Constructions de la Côte d’Emeraude (C.C.E.) Date de création : 1976
Coordonnées : ZA La Costardais BP5
22690 PLEUDIHEN/RANCE Forme Juridique :
SA SCOP Capital : 413 000 €
Secteur d’activités : Travaux de maçonnerie
générale et gros œuvre de bâtiment
Code NAF : 4399C Zone de Chalandise :
Répartie entre les villes de Dinan, Dinard, Rennes et
Saint-Malo. Effectif : supérieur à 200
personnes Chiffre d’affaires annuel :
25 000 000 €
Plan 1 : Façade du bâtiment C donnant sur l'Allée des Pins
Plan 2 : Façades des bâtiments B & A donnant sur la Rue Claude Nougaro
Tuteur de Stage : Monsieur LAINÉ Jean-Christophe, Chef de Chantier
DESCRIPTION
Le projet se situe à Saint-Jacques-de-la-Lande, Allée des Pins, proche de l’aéroport. Il se constitue de différents modules de logements de types collectifs et intermédiaires. Les trois modules les plus important forment un L, composé des bâtiments A, B et C.
PRINCIPAUX INTERVENANTS
Maître d’Ouvrage : SCCV NOTE BLEUE / CAP ACCESSION Architecte : Jacques Boucheton
Coordinateur SPS / Bureau de Contrôle : SOCOTEC OPC : M2B
Gros Œuvre : C.C.E.
Stage 1ère année Promotion 2015
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Modes constructifs et organisation du site
Plan 3 : Plan d’Installation de Chantier du projet support LA NOTE BLEUE
Horaires du chantier : 8h-12h15 / 13h30-16h45 CHEF DE CHANTIER : Jean-Christophe GRUTIER : Fabien ÉQUIPE BANCHE : Miguel, Josh et Sébastien ÉQUIPE DALLAGE : Thierry et Francisco INTÉRIMAIRES : Aurélien et Moi (avec statut de Stagiaire) IMPLANTATION & FONDATION : Ahmed et Etienne + Un intervenant extérieur en TP
MODES CONSTRUCTIFS
Semelles filantes et massifs pour les fondations
Poteaux et Voiles en porteurs verticaux
Dallage en sous-sol
Quelques chiffres concernant le Gros Œuvre du Projet LA NOTE BLEUE
Montant marché Gros Œuvre : 2 695 000 € Nombres d’heures productives : 15 719,75 heures
Linéaires de Voiles Extérieurs : 2 800 ml Linéaires de Voiles Intérieurs : 1 600 ml
Dallage : 2 700 m2 Plancher Dalle Portée : 10 400 m2
Acier : 140 T Treillis Soudé : 130 T
Volume de béton : 5 800 m3
Et enfin, deux grues, et une centrale à béton
Stage 1ère année Promotion 2015
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Étude de Cas : La réalisation d’une rampe en sous-sol
Schéma 1 : Vue en coupe du redan et de la dalle portée
Le projet sur lequel j’ai travaillé pendant un mois comporte un niveau de sous-sol. Pour réaliser ce niveau de sous-sol, une entreprise de travaux publics est venue réaliser des terrassements, aménageant ainsi une excavation bordée de talus.
Le fond des excavations pratiquées n’est néanmoins pas au même niveau sur l’ensemble du projet. Ainsi, l’excavation correspondant à la future implantation du bâtiment C, orientée Sud-Nord, est caractérisée par la présence d’un décaissement de 1,16m de haut, à environ 21m du côté Sud du futur Bâtiment C.
Cette excavation a impliqué la réalisation de redans, afin de renforcer l’assise des semelles filantes situées en amont du décaissement. Elles constituent en effet les fondations de l’enceinte du bâtiment C, et doivent pouvoir supporter le poids du bâtiment. Les redans sont donc ici pour s’assurer de leur stabilité, et permettront d’éviter les éventuels tassements différentiels pouvant subvenir au cours de la vie de l’ouvrage.
De plus, lors de la réalisation du dallage de la partie surélevée, il s’est posé la question de la réalisation de la rampe qui permet de rattraper la différence de niveau liée à l’excavation. Après que le Chef de Chantier, le Conducteur de Travaux, et le BET se soient penchés sur le problème, une note de calcul ainsi qu’un plan manuscrit ont été produits, afin de réaliser une dalle portée.
Technologiquement, cette dalle portée repose sur deux files de trois poutres préfabriquées en béton armé, elles-mêmes prenant appui, soit sur les massifs des poteaux, soit sur des massifs isolés, spécialement réalisés à cet effet.
De plus, les voiles formant l’enceinte du sous-sol ont été percés tout au long du tracé de l’épaisseur de la dalle portée (20cm), afin de réaliser une liaison mécanique avec les voiles, en réalisant des scellements chimiques de barres d’acier, qui seront intégrées au ferraillage de la dalle portée.
Au moment où mon stage a pris fin, la dalle portée n’était pas terminée : les files de poutres étaient réalisées, les perçages dans les voiles effectués, et les opérations de remblaiement partiel terminées. Toutes ces opérations ont nécessité deux ouvriers, dont moi, pendant trois jours de travail complet.
Photo 1 : Poutres préfabriquées utilisées en support de la
dalle portée
Schéma 2 : Vue en coupe de la structure porteuse de la
rampe
Stage 1ère année Promotion 2015
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Chantier et enseignements reçus à l’IUT
Lien avec les Science des Matériaux Pour certains poteaux du sous-sol, le plan béton utilisé pour les réaliser indiquait qu’il fallait utiliser un béton de classe C35/45, au lieu d’utiliser un béton de classe C25/35, qui correspond à la classe la plus communément utilisée pour réaliser les éléments en béton du chantier. J’ai appris en première année, grâce à mes enseignements de Sciences des Matériaux, que cette classification permet d’évaluer la résistance caractéristique en compression du béton. Ainsi, un béton de classe C35/45 pourra supporter des charges plus importantes en compression, qu’un béton de classe C25/35. Ce que j’ai retenu de cette analogie faite entre les enseignements reçus et le travail sur le terrain, m’a ainsi permis de mieux comprendre l’importance de cette distinction faite sur le plan. En effet, le respect de cette indication permet de garantir la reprise des charges pour lesquelles les poteaux ont été dimensionnés avec du béton C35/45 par le BET. Ne pas respecter cette donnée peut être très problématique ; dans le cas où l’erreur est détectée, l’équipe Gros Œuvre doit en effet opérer la destruction des poteaux concernés pour non conformité avec les plans fournis par le BET, ce qui est cause de retard et de pertes financières pour l’entreprise. Néanmoins, dans le cas où l’erreur ne serait pas repérée, elle peut être la cause d’une ruine prématurée de l’ouvrage, pouvant être la conséquence d’une véritable catastrophe, tant humaine que juridique et financière. Il faut donc tout mettre en œuvre sur le terrain pour ne pas omettre de réaliser en bonne et due forme ces poteaux. Cela passe notamment par l’organisation des rotations des poteaux et des commandes de béton de classe C35/45 auprès du fournisseur BHR. Sur ce chantier, le choix a été de réaliser tous les poteaux nécessitant du béton de classe C35/45 dans la même rotation, ce qui a permis d’éviter ce type d’erreur.
ANALYSE DES MÉTIERS RENCONTRÉS
Chef de Chantier
Mission : Tout mettre en œuvre sur le chantier, en termes de moyens
matériels et humains, afin de réaliser au mieux disant, en le moins de temps possible, et de la meilleure
qualité qui soit, le Gros Œuvre du projet que lui a confié son
entreprise.
Qualités requises : Une excellente connaissance du terrain est
indispensable à la bonne gestion de l’avancée du chantier.
La dimension managériale des équipes est également un pilier de
cette profession. Il faut être capable de réactivité et d’ingéniosité face
aux problèmes posés, et faire preuve de sang-froid, afin de rester
maître de ses décisions. Le métier nécessite également en permanence d’être très organisé, afin d’éviter les erreurs pouvant
retarder les travaux sur le planning.
Chef d’équipe Banches
Mission : Manager les ouvriers de l’équipe banche, afin de réaliser
presque tous les jours, en fonction des tâches à réaliser, la rotation des dix paires de banches que possède le chantier, ce qui équivaut à 12,5 mètres linéaires de voile environ.
Qualités requises : C’est un métier avant tout manuel, qui nécessite une
bonne condition physique, mais il faut être aussi capable de
discussion, d’argumentation, de réflexion, et d’interprétation, afin de réaliser au mieux, et en équipe, les
ouvrages banchés demandés.
CONCLUSION L’ensemble du stage m’a permis, sur une période d’un mois, d’appréhender la plupart des modes constructifs communément utilisés dans la réalisation du
Gros Œuvre d’immeubles de logements et de bureaux. J’ai énormément appris aux côtés des ouvriers et du chef de chantier. Que ce
soit de la plus simple tâche à la gestion de chantier, j’ai acquis pleins de nouvelles connaissances et de recul sur mon cursus ainsi que dans le
domaine dans lequel je souhaite travailler. Ainsi, pour avoir réussi à me transmettre une partie de leur savoir-faire et de leur savoir-vivre, je souhaite vivement remercier l’équipe qui m’a accueilli, et
sans laquelle je ne serais pas l’étudiant que je suis devenu aujourd’hui.