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TRAITEMENT DES EAUX USÉES INDUSTRIELLES N° 355 - L’EAU, L’INDUSTRIE, LES NUISANCES - 37 www.revue-ein.com ABSTRACT Industrial wastewater: recycling and reusing to discharge less. With the tightening of legislation regarding dis- charge all over the world, and with constantly increasing pressure on water resources, indus- trialists are expected to decrease the impact of their activities on the environment. This has resulted in a tendency to minimize effluent discharge. To do this, recycling or reutiliza- tion cycles may be implemented. They have a threefold interest: economic gain (less water consumed), environmental gain and a gain in terms of image. The methodology involves nothing new. The challenge comes rather from the optimal use and intermingling of the exis- ting solutions. Avec les législations sur les rejets qui se renforcent partout dans le monde et la pression sur la ressource en eau qui ne cesse de s’accroître, les industriels sont appelés à diminuer l’impact de leurs activités sur l’environnement. Ainsi, la tendance est à la réduction maximum des rejets d’effluents. Pour cela, des solutions de recyclage ou de réutilisation peuvent être mises en œuvre. L’intérêt est triple : un gain économique (moindre consommation d’eau), un gain environnemental et un gain en terme d’image. En matière de méthodologie, rien de bien nouveau. Le défi consiste plutôt à utiliser et panacher des solutions existantes de façon optimale. Eaux usées industrielles : recycler et réutiliser pour moins rejeter Réalisé par Corinne Drault-Pezard, Technoscope T raitements de surfaces, pétrochi- mie, agroalimentaire, pharmacie… Les caractéristiques des eaux usées industrielles varient énormément d’un sec- teur industriel à l’autre. Certaines peuvent contenir essentiellement des matières organiques, d’autres des produits toxiques, des solvants, des métaux lourds, des micro- polluants, des hydrocarbures, etc. Autre particularité, chaque installation est unique Installation d’ultrafiltration frontale 90 m 3 /h de BWT Permo en prétraitement industriel avant osmose inverse. BWT Permo

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TRAITEMENT DES EAUX USÉES INDUSTRIELLES

N° 355 - L’EAU, L’INDUSTRIE, LES NUISANCES - 37www.revue-ein.com

ABSTRACTIndustrial wastewater:recycling and reusingto discharge less.With the tightening of legislation regarding dis-

charge all over the world, and with constantly

increasing pressure on water resources, indus-

trialists are expected to decrease the impact of

their activities on the environment. This has

resulted in a tendency to minimize effluent

discharge. To do this, recycling or reutiliza-

tion cycles may be implemented. They have a

threefold interest: economic gain (less water

consumed), environmental gain and a gain

in terms of image. The methodology involves

nothing new. The challenge comes rather from

the optimal use and intermingling of the exis-

ting solutions.

Avec les législations sur les rejets qui se renforcent partout dans le monde et la pression sur la ressource en eau qui ne cesse de s’accroître, les industriels sont appelés à diminuer l’impact de leurs activités sur l’environnement. Ainsi, la tendance est à la réduction maximum des rejets d’effluents. Pour cela, des solutions de recyclage ou de réutilisation peuvent être mises en œuvre. L’intérêt est triple : un gain économique (moindre consommation d’eau), un gain environnemental et un gain en terme d’image. En matière de méthodologie, rien de bien nouveau. Le défi consiste plutôt à utiliser et panacher des solutions existantes de façon optimale.

Eaux usées industrielles : recycler et réutiliser pour moins rejeter

Réalisé par Corinne Drault-Pezard,Technoscope

T raitements de surfaces, pétrochi-mie, agroalimentaire, pharmacie… Les caractéristiques des eaux usées

industrielles varient énormément d’un sec-teur industriel à l’autre. Certaines peuvent

contenir essentiellement des matières organiques, d’autres des produits toxiques, des solvants, des métaux lourds, des micro-polluants, des hydrocarbures, etc. Autre particularité, chaque installation est unique

Installation d’ultrafiltration frontale

90 m3/h de BWT Permo en prétraitement

industriel avant osmose inverse.

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vis-à-vis de la qualité d’eau qu’elle utilise, de ses ressources disponibles, de la nature des polluants qu’elle émet et de ses possi-bilités de rejets. Ainsi, après un traitement plus ou moins poussé selon la réglementa-tion locale ou nationale, certains effluents peuvent être déversés dans le réseau de collecte, d’autres sont directement rejetés au milieu naturel après traitement.Reste que sous la pression de la directive-cadre européenne concernant la restaura-tion d’une bonne qualité des masses d’eau et de la législation sur les rejets polluants qui s’est largement durcie en France et dans le monde, les taxes sur les émissions polluantes n’ont cessé d’augmenter. Consé-quences ? Les industriels ont fourni de gros efforts pour traiter et réduire leurs émis-sions d’effluents. Sur le plan général du bilan en eau, la ressource locale est moins sollicitée et les rejets réduits. Pour l’indus-triel, l’économie repose sur une moindre consommation d’eau et une moindre taxa-tion vis-à-vis des eaux polluées rejetées.Côté technologie, pas de problématique. Le recyclage et la réutilisation des eaux indus-trielles ont fait la preuve de leur efficacité. Le recyclage consiste en une recirculation de l’eau au niveau d’un procédé ou d’une machine. Et l’eau subit un traitement local. La réutilisation se pratique sur un flux d’ef-fluents mélangés issus de différents ate-liers de l’usine, généralement en sortie de la station de traitement du site. Le flux s’apparente à une nouvelle ressource dis-ponible. Mais force est de constater qu’en dépit de leurs avantages, ces technologies ne sont pas utilisées aussi souvent qu’elles pourraient l’être, notamment lorsqu’une

entreprise bénéficie d’une eau de forage bon marché. De fait, pourquoi investirait-elle dans un système de recyclage et/ou de réutilisation, sachant que son objectif pre-mier est de produire à un prix compétitif ?En pratique, le recyclage ou la réutilisation correspond à un vrai besoin dans essen-tiellement deux cas. « Pour les entreprises confrontées à un stress hydrique, dispo-sant d’un accès limité à la ressource et soumises à des contraintes spécifiques en matière d’émission de rejets », pré-cise Bertrand Garnier, chez Degrémont Industry, ou « pour des grands groupes

industriels ayant des politiques volonta-ristes de développement durable ».Le recyclage est en effet un aspect impor-tant pour les industriels qui entendent mettre en avant leur image de marque. Au début des années 2000, des installations de traitements des métaux ont adopté des dis-positifs de recyclage extrême (zéro rejet) avec un impact nul sur l’environnement et la ressource qui leur ont valu en retour une image très positive. Reste que dans la majorité des situations, le rejet zéro n’est pas techniquement envisageable. Le recy-clage est plus fréquemment réalisé à des fins d’économies d’eau plus limitées. Deux solutions sont alors possibles : en sortie de station de traitement sur les rejets d’ef-fluents, ou en amont de la station d’épura-tion au sein même des équipements.Recyclage et réutilisation ont lieu au tra-vers différents types de procédés : phy-sico-chimiques comme la précipitation, l’échange d’ions, ou l’ozonation, physiques comme l’évaporation, la centrifugation, membranaires ou biologiques. Mis en œuvre de façon indépendante ou associée, ces procédés sont proposés par de nom-breux spécialistes comme Hytec Industrie, Biome, Proserpol, Callisto, Corelec, Tecno-fil, Afig Foessel, Vivlo, Aquacorp, Actibio, Orelis Environnement…

Recyclage et réutilisation ont lieu au travers différents types de procédés : physico-chimiques

comme la précipitation, l’échange d’ions, ou l’ozonation, physiques comme l’évaporation,

la centrifugation, membranaires ou biologiques. Mis en œuvre de façon indépendante ou associée,

ces procédés sont proposés par de nombreux spécialistes.

Traitement des eaux industrielles :quatre technologies principales

Les procédés de base sont le charbon actif, les résines échangeuses d’ions, les membranes et l’électrodéionisation.- Les résines échangeuses d’ions agissent sur la conductivité ionique en éliminant les cations et les anions de toutes sortes, y compris certaines matières organiques. Leurs désa-vantages sont qu’elles ont besoin d’être régénérées par des réactifs. Ce qui entraîne le traitement des effluents.- les membranes (de micro ultra ou nano filtration, osmose inverse OI) n’ont pas besoin d’être régénérées. D’où des coûts de production moins élevés. L’ingé-nierie de leur mise en œuvre a beaucoup évolué ces dernières années et de nombreuses solutions sont proposées, notamment par Aquasource avec Ecoskid™ et Ultrazur™, Alting ou encore Pall qui compte plus de 50 installations dans le monde trai-

tant des effluents secondaires avec des membranes organiques fibres creuses type Microza. Polymem propose également des modules à utiliser pour appli-cation en recyclage et réutilisation d’eaux usées : Gamme Ultramem©, Gigamem® et Inomem©. De

la même façon, Techno-Mem-branes accompagne les indus-triels dans la mise au point de procédés membranaires performants, en production, en recyclage, en traitement d’ef-fluents et en développement de procédés propres. Sa neutralité vis-à-vis des fabricants et des équipementiers lui permet de travailler avec l’ensemble des

membranes commerciales disponibles.- l’électrodéionisation (EDI) est un procédé mixte combinant l’échange d’ions aux pratiques mem-branaires avec pour agent régénérant le courant électrique et donc sans réactif chimique. L’EDI est utilisée en avant de l’OI pour déioniser.

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À plus grande échelle, des offreurs de tech-nologies et d’installations, tels que Veo-lia Water STI, Degrémont Industry, BWT Permo proposent des solutions de recy-clage et de réutilisation sur de plus gros volumes d’effluents. Leur présence à l’in-ternational fait référence.

Recyclage/réutilisation :des usines clé en mainActeur mondial dans l’optimisation et la gestion globale du cycle de l’eau indus-trielle, Degrémont Industry dispose de nombreuses références dans le secteur de la pétrochimie, notamment en Chine, au Brésil, au Mexique, aux Etats-Unis et en Italie. Degrémont Industry vient en effet de remporter un contrat d’ingénierie et de fourniture d’équipements pour la station de réutilisation des eaux usées de la raffi-nerie d’Eni, à Sannazzaro en Italie (chiffre d’affaires de 5 millions d’euros). La mise en service de la station est prévue pour début 2013.Composée d’unités d’osmose inverse et d’ultrafiltration, l’installation traitera un débit pouvant atteindre 740 m3/h et pro-duira, à partir des eaux usées, une eau déminéralisée qui sera réutilisée pour les besoins en vapeur de la raffinerie et de son

projet EST (technologie développée par Eni pour convertir les résidus hydro-carbures lourds en produits raffinés, essence et gas-oil). Un site qui illustre le savoir faire du groupe en matière de traitement des eaux usées industriel.De la ressource au rejet,

Degrémont industry répond aux entre-prises par un large portefeuille de solutions technologiques. Dernière innovation, pour le recyclage des eaux résiduaires urbaines ou industrielles, le procédé Oxyblue est un

traitement de finition avancé associant une oxydation par ozone à une filtration bio-logique qui « permet d’éliminer les pollu-tions organiques non biodégradables et micropolluants jusqu’à hauteur de 60 % », rapporte Bertrand Garnier chez Degrémont Industry. « Le système est installé notam-ment sur une raffinerie du géant pétro-chimique Petro China en Chine pour trai-ter un débit de 1 600 m3/h ». Oxyblue per-met de fiabiliser les traitements membra-naires ultérieurs (ultrafiltration et osmose inverse) avec une réduction jusqu’à 50 % de la consommation en réactifs de lavage des membranes et allongement significa-

Les installations de distillation permettent de traiter avec

efficacité les effluents contenant des matières polluantes

organiques et anorganiques, grâce à une séparation thermique

mono-étagée. Le recyclage du distillat permet de réaliser un zéro

rejet dans de nombreux domaines d’activités.

Le système Prowadest® développé par KMU s’intègre

à un large spectre de projets.

Actibio a réalisé de nombreuses installations de recyclage notamment dans le

domaine du lavage de gros véhicules ( trains, tramways, bus, poids lourds...). Le trai-

tement associe une épuration biologique par le procédé Actibio System avec une

filtration fine ce qui permet de recycler jusqu’à 80% de l’eau avec une capacité de

110 m3/jour pour le lavage des trains et TGV.

Cette installation de dépollution d’eau usée par coagulation-floculation-décantation réalisée

chez Lafarge permet de clarifier les eaux usées contenant des restes de ciment. L’eau traitée dépol-

luée est recyclée en tête de fabrication en étant ajoutée à l’eau utilisée pour la préparation du

béton. Les pièces fabriquées avec ce mélange eau traitée recyclée et eau neuve sont de

qualité équivalente. Réalisation Purostar.

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tif de la durée de vie des membranes d’ul-trafiltration. « Pour obtenir des eaux de qualité très pure, nous disposons aussi d’un nouveau système par filtre à disques immergés permettant un abattement des

matières en suspension dès la taille de 8 micromètre. Dénommé, Compakblue, le système permet la réutilisation d’eau ou le rejet en zone sensible ».Autre expert du recyclage, depuis plus

de 20 ans Veolia Water Solutions & Techno-logies met en œuvre des solutions efficaces pour valoriser les eaux usées récupérées en sortie de sta-t i o n

après leur avoir appliqué un traitement adapté (clarification poussée, traitement biologique, filtration, techniques membra-naires, désinfection par ozone, par UV, etc.). Innovation récente, Veolia Water STI a récemment développé un système ori-ginal de recyclage intensif dédié à l’aqua-culture associant différentes technologies notamment un système de filtration Hydro-tech et un réacteur biologique MBBR. « Développé depuis près de trois ans en Norvège où il est utilisé notamment par Marine Harvest, premier producteur de saumon au monde, le système permet la recirculation de plus de 95 % des eaux, contre 60 à 70 % jusqu’à présent avec les systèmes de recyclage classiques », explique Yves Caouette, vice président exé-cutif marketing industriel chez Veolia. « En outre, notre technologie permet aussi de réduire la mortalité des poissons grâce à un meilleur contrôle de la qualité de l’eau (teneurs en azote et oxygénation), et de favoriser une meilleure croissance des saumons par le maintien d’une tempéra-ture stabilisée et contrôlée. D’où un gain de productivité pour les entreprises ».

Alors qu’auparavant, 40 à 50 000 litres d’eau étaient nécessaires

à la produc-tion d’un kg de saumon, aujourd’hui le nouveau s y s t è m e de recircu-l a t i o n d e Veolia per-met de pro-d u i r e u n kilo de sau-mon avec 50 litres d’eau. Ce n’est pas tout . « Le s y s t è m e permet une mei l l eure g e s t i o n des déchets organiques rejetés par l e s é l e -v a g e s » , note Yves Caouet te .

TMW vient de procéder à l’installation d’une unité composée de deux évaporateurs Ecostill chez

Canon Bretagne sur le site de Liffré (35). L’installation permettra de traiter l’ensemble des déchets

liquides générés par le site tout en permettant une réutilisation des eaux usées épurées.

Les BRM ZeeWeed® de GE Water & Process Technologies

fonctionnent selon les mêmes principes que les traitements

biologiques conventionnels, mais utilisent des membranes

d’ultrafiltration en PVDF à la place des clarificateurs et

filtres à sable. Ceci rend les stations de traitement très

compactes et garantit une production durable d’eau filtrée

d’excellente qualité, permettant sa réutilisation pour

le process ou les utilités.

L’ozonation catalytique :un procédé prometteur

Spécialisée dans le domaine du trai-tement des eaux usées industrielles, Serep développe et met en œuvre différents procédés qui peuvent conduire, en fonction des attentes des industriels, à un recyclage ou à une réutilisation des eaux traitées.En matière d’électrocoagulation, l’entreprise est bien connue pour son procédé Solvin© qui se distingue des techniques disponibles sur le marché par le peu d’entretien et donc des coûts d’exploitation plus faibles. « En lieu et place d’une simple électrocoagulation par plaques qui nécessite des arrêts de mainte-nance fréquents, notre procédé repose sur un réacteur composé d’une anode circulaire creuse, d’une cathode et un moteur d’entraînement, explique Eric Azokpota, Directeur du département ingénierie du traitement de l’eau chez Serep. La réaction est immédiate, les hydroxydes d’alumine libérés par l’électrolyse se combinent avec les particules polluantes et forment des flocs. Un écarteur-racleur balaye en permanence les surfaces actives évitant tous dépôts isolants sur l’anode et la cathode et assure un écartement constant entre les élec-trodes. L’électroflottation due à la pré-sence des micro-bulles d’hydrogène et d’oxygène libérées aux électrodes favorisent une séparation naturelle de l’eau et des boues dans la cuve de flottation ».Le procédé permet d’obtenir une eau traitée de bonne qualité, propre à être recyclée ou réutilisée. « Mais pour aller encore plus loin, il est pos-sible de le coupler avec une CMV qui permettra, par exemple, de faire face à la présence de tensioactif, dans l’eau ou à bien d’autres techniques en fonction de la nature des effluents considérés », note Eric Azokpota.Mais c’est en matière d’ozonation

catalytique, une technologie inno-vante d’oxydation à l’ozone avec ajout d’un catalyseur, que Serep enregistre les développements les plus prometteurs. Les technologies traditionnelles qui reposent sur les procédés biologiques, physico-chimiques, membranaires ou sur l’évaporation sous vide, butent sou-vent sur le problème de la DCO dure dont se joue l’ozonation catalytique qui cumule de nombreux avantages : des performances élevées permet-tant la minéralisation des polluants organiques même réfractaires aux oxydants, une mise en œuvre simple, une grande flexibilité et des coûts d’exploitation avantageux.La technique est d’autant plus pro-metteuse que Serep, avec sa filiale Technavox, a déposé au mois de septembre dernier un nouveau brevet permettant au procédé de s’affran-chir du problème des matières en suspension qui limitait auparavant le panel de ses applications potentielles. Du coup, l’éventail des applications ouvertes à l’ozonation catalytique s’est considérablement élargi. « Elles sont nombreuses dans certains secteurs comme celui de la pétrochimie, la pharmacie ou les lixi-viats » indique Eric Azokpota. « Mais le procédé trouve aussi sa place sur des applications plus classiques. Par exemple en tête de station biologique pour rééquilibrer le rapport DCO/DBO ou bien en traitement de finition pour faire face aux perturbateurs endocri-niens, les PCB.. qui échappent aux filières de traitement traditionnelles. Les performances de l’ozonation catalytique font de ce procédé une solution d’avenir pour s’affranchir des normes de rejet de plus en plus contraignantes et/ou obtenir un effluent susceptible d’être recyclé ou réutilisé ».

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Un point non négligeable en Norvège où l’aquaculture génère plus de pollution dans les fjords que l’activité humaine.Le recyclage et la réutilisation des eaux usées épurées sont l’un des grands chevaux de bataille de GE Water & Process Techno-logies. Aux États-Unis, l’entreprise a mis en place une solution basée sur le “zero liquid discharge” qui s’apparente au “zéro rejet” pour le traitement des eaux issues des acti-vités minières : l’eau est traitée à la faveur d’une première étape à l’ultrafiltration pour la débarrasser des solides en suspension puis par osmose et enfin par des évapo-concentrateurs ce qui permet d’obtenir, en plus d’une eau traitée de bonne qualité, du sel qui peut être revendu aux autorités locales pour traiter les routes en hiver. Tout est donc valorisé.Pour les fermes de petite taille, des offres packagées transportables (sans génie civil) sont également proposés par Veolia Water STI.De son côté, Ovive met en pratique la fabri-cation de sous-produits utiles à partir de d’éléments considérés comme des déchets. Les déchets graisseux non nobles peuvent être valorisés en produits commerciali-sables dans les domaines de l’oléochimie ou le BTP grâce à un outil innovant de sépa-ration de phases et une chaîne de prépara-tion qui diffère selon la future application du sous-produit.Par exemple Ovive valorise les refus de production le compte de la société Nord Cacao (mélange de beurre de cacao et d’acide gras). Après traitement de ces sous-produits graisseux, une première fraction de la matière grasse est utilisée pour la for-mulation de biocarburant, une deuxième est utilisée pour produire un solvant débi-

tumant (en substitut de gasoil), la troisième et dernière fraction rentre dans la compo-sition de protection des bâches de coffrage béton.

Recycler en optimisantle fonctionnement deséquipementsSi Veolia Water Solutions and Technolo-gies et Dégremont Industry disposent d’un large portefeuille de technologies proprié-taires rustiques et innovantes qui leur per-mettent de disposer dans le monde de nom-breuses références, dédiées à chaque sec-teur industriel, en France, le marché est plus restreint. « Beaucoup de traiteurs d’eau sont aujourd’hui souvent sollici-tés sur la problématique de recyclage des

eaux usées. Les mises en œuvre restent cependant rares et la raison est le plus souvent économique », indique Mickael Tournaux, Ingénieur projets et Respon-sable Marché Agro-alimentaire chez BWT Permo. « Que ce soit en coût d’investisse-ment et coût d’exploitation, l’aspect éco-nomique demeure un frein à leur mise en place. Par contre, nous avons un retour très favorable en amont de stations. Les clients sont de plus en plus sensibles aux mètres cube d’eau consommés par un adoucisseur ou un osmoseur par exemple et c’est là que nous apportons des solu-tions ». Mais avant de se lancer dans une opération de recyclage, il faut d’abord pro-céder à une démarche systématique en ana-lysant la circulation des eaux dans le pro-cédé, en quantifiant la consommation et en identifiant les pertes. « Souvent on se rend compte selon cette approche pragmatique que les étapes de nettoyage sont trop lon-gues » souligne Mickael Tournaux. « Sur les sites nouveaux, nous axons sur des technologies moins consommatrices d’eau et de réactifs chimiques. Dans les instal-lations existantes, nous recherchons à identifier des solutions simples de recy-clage. Généralement il s’agit d’une boucle courte de recyclage sur un seul poste. Par exemple sur un système de décarbona-tation par résine échangeuse d’ions, on peut réduire de moitié le volume d’eau

Bioréacteur à lit fixé doté d’un média à haute surface spécifique, Bioclean développé par Hytec

Industrie, est utilisé sur des effluents de lavage des véhicules à la Ratp avec un taux de recyclage

proche de 90%.

De nouvelles membranes fibres creuses hydrophiles pour la filtration et le recyclage d’eaux résiduaires urbainesL’objectif du projet Neophil, coordonné par Poly-mem, consiste à mettre au point et développer la fabrication industrielle en France d’une nouvelle génération de membranes fibres creuses nanopo-reuses à caractère hydrophile permanent, destinée aux marchés de la filtration et du recyclage des eaux résiduaires urbaines.Ce projet qui s’appuie sur la recherche universitaire française, associe Polymem et plusieurs grands groupes français ayant des savoirs faire en membranes, traite-ment des Eaux, chimie, tels que Veolia Environnement Recherche et Innovation ou encore Arkema, tous parfaitement positionnées en France et à l’Export. Sur ces marchés à crois-sance forte et pérenne, l’arrivée des membranes Neophil constituera une avancée technologique

importante qui permettra à la filière d’entreprises françaises constituée, de gagner une position de leader mondial.Cette technologie intéressera toutes les zones en stress hydrique. Ce traitement membranaire per-

mettra de créer une nouvelle source d’eau alternative qui pourra être utilisée par exemple pour les usages urbains (lavage de la voirie, arrosage des espaces verts…) mais égale-ment pour les eaux de procédé en industrie (papeteries….) ou encore l’usage agricole, la recharge des nappes…

Le projet Neophil, labellisé par le Pôle Eau à vocation mondiale, reçoit le soutien de l’Europe, de la Région Midi Pyrénées et fait partie des projets qui bénéfi-cient d’un budget étatique dans le cadre du onzième appel à projets du fonds unique interministériel (FUI).

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46 - L’EAU, L’INDUSTRIE, LES NUISANCES - N° 355 www.revue-ein.com

consommé lors de la régénération en recy-clant une partie des eaux de service. Ce qui permet au final de réduire également les consommations de réactifs ».Certes, des technologies plus complexes telle que l’ultrafiltration peuvent être uti-lisées en sortie de step et donner de bons résultats. Mais ces solutions sont souvent onéreuses en terme de coût d’investisse-ment et d’exploitation. Avant tout, le recy-clage doit être rentable !Une vision partagée par Degrémont Industry et Veolia Water STI qui proposent également des études stratégiques visant à optimiser le fonctionnement des installa-tions. Au-delà de leurs solutions proprié-taires, des produits innovants sont égale-ment proposés par des prestataires spé-cialisés dans certains types de procédés et applications.À travers ses filiales Stereau et Idagua, le groupe Saur a mis sur le marché diffé-rentes solutions pour le traitement des eaux industrielles et la réutilisation de celles-ci.Le procédé Carboplus®, dernier né de la Recherche & Développement du groupe Saur, est un réacteur à charbon fluidisé à renouvellement continu. S’insérant dans les filières de traitement comprenant ou non des membranes, Carboplus® élimine un large spectre de micropolluants, des produits phytosanitaires aux résidus médi-camenteux. Il s’applique aux eaux potables ainsi qu’aux eaux résiduaires urbaines et industrielles. Le principe du renouvelle-ment continu de charbon permet d’obte-

nir des performances élevées et constantes dans le temps. Procédé très compact, Car-boplus® s’insère facilement sur des usines existantes. Ce procédé compte déjà plu-sieurs références, notamment dans l’indus-trie pharmaceutique.Pour la réutilisation des eaux usées, Saur et Stereau proposent plusieurs filières de trai-tement en fonction des qualités d’eau exi-gées. La technologie la plus utilisée reste la filtration membranaire : micro, ultrafil-tration, osmose inverse. Grâce au procédé de microfiltration Aqua-RM®, Stereau pro-pose un traitement qui permet de réutili-ser les eaux usées en sortie des stations d’épuration. Installé sur la station d’épura-tion de Vathia Gonia à Nicosie (Chypre), les

eaux épurées sont réutilisées pour l’irriga-tion agricole. Plus proche de nous, à Saint Gilles de Rhuys, le golf de Kerver réutilise les eaux résiduelles urbaines traitées par la station d’épuration équipée de modules Aqua-RM®. Six autres golfs de Blue Green, groupe Saur, réutilisent de la même façon les eaux usées pour leur irrigation.La réutilisation des eaux usées épurées constitue une voie d’avenir, encore peu exploitée en France. C’est pourquoi, les équipes de R&D du groupe Saur ont créé un consortium d’industriels, de PME et de laboratoires scientifiques pour répondre à l’appel à projets Eco-industries 2011 émis par la Direction Générale de la Compétiti-vité de l’Industrie et des Services. L’objec-tif est de mettre au point une filière de réu-tilisation des eaux usées épurées qui soit modulable selon les contraintes locales et exportables à l’ensemble du bassin médi-terranéen. L’usine de traitement des eaux usées de Mauguio (Hérault), exploitée par Saur, accueille la plateforme de démons-tration du projet, baptisé “Nowmma” (New Process for Optimizing Wastewater Reuse from Mauguio to the Mediterranean Area).

Une large panoplie de procédésComme le rappelle Richard Arcos de la société Callisto, « l’approche du recyclage des effluents a été initiée par la pres-sion réglementaire qui est de plus en plus forte, notamment avec la transposition en droit français des directives européennes. Cette démarche anticipe la fragilisation

Installation rejet zéro sur site, livrée et exploitée depuis plus de 6 ans par Callisto.

Recycler et réutiliser pour moins rejeterL’atelier de traitement de surfaces de la société Tré-filerie Perillat en Haute-Savoie (74) est équipé depuis 6 ans d’une filière de recyclage et de revalorisation des déchets.Lors de l’étude du projet, plusieurs types de trai-tement ont été abordés comme les filières phy-sico-chimiques conventionnelles, les traitements membranaires et les évapo-concentrateurs.Les objectifs qualitatifs ( e a u d é m i n é r a l i s é e < 2 0 μ S / c m s a n s mat ières organiques) pouvaient être atteints par plusieurs technologies. Le comparatif s’est donc naturellement basé sur les coûts de fonctionnement des installations et sur leur coût d’investissement. Seule une filière intégrant un évapo-concentrateur sous vide basse température résistant aux acides chlorhydriques concentrés permit une rentabilité rapide de l’installation. En effet, la concentration en phase acides de sels de chlorures et de fer permet une revalorisation du concentrât (usuellement un déchet final) de l’évaporateur en tant que coagulant de station d’épuration.

L’installation a un bilan d’exploitation positif ! Elle ne coûte au client que le remplacement des pièces d’usures (pompes, vannes, joints) ainsi que la consommation énergétique de l’installation, ces coûts sont entièrement compensés par la revente du concentrât à un prestataire.« Ce modèle est quasiment reproductible à toutes les industries » explique Julien Brochier, responsable

commercial de la société Vivlo. « Grâce à une étude détaillée d u p r o j e t , i n t ég ran t l e fonctionnement a m o n t d e s p rocédés de

fabrication, il est possible dans 30 % des cas d’obte-nir une solution rentable. Le traitement des eaux est une charge pour les industriels mais si nous pouvons la transformer en bénéfice, le métier du traitement des eaux devient alors un outil de production. Si les industriels intègrent très tôt dans leur méthode de production la problématique du traitement des eaux, par un traitement à la source, ce modèle devient alors impératif ».

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N° 355 - L’EAU, L’INDUSTRIE, LES NUISANCES - 47www.revue-ein.com

Si l’eau commence à manquer, il faudra passer d’une tarification binôme habi-tuelle à une tarification progressive de l’eau potable. Ce changement permet-tra aussi d’introduire une composante sociale dans un tarif qui avait été conçu dans une perspective purement économique.Cet ouvrage décrit les différents modèles de tarification progressive uti-lisés dans le monde et met en évidence les difficultés à surmonter lorsque l’on cherche à modifier la tarification de l’eau. Il propose une tarification dite « équitable » qui évite les discrimina-

tions tarifaires entre les usagers domestiques et qui favorise les économies d’eau.Il constitue la première étude d’ensemble d’un sujet qui se pose dans différentes mairies, notamment lors de la révision des contrats de délégation : faut-il changer la tarification de l’eau et dans quel sens ?

La tarification progressive de l’eau potable

Les solutions en France et dans le monde

Henri Smets

Renseignements et commandes : Editions JOHANET60, rue du Dessous des Berges - 75013 Paris - France

Tél. : (0)1.44.84.78.78. - Fax : (0)1.42.40.26.46. [email protected]

www.editions-johanet.com

Format 16 x 24 cm 170 pages

ISBN : 978-2-9000-8696-4Prix public : 29 euros TTC

Le droit à l’eau :une urgence humanitaire

Bernard DROBENKOL’auteur analyse la nécessité de répondre à un besoin humain fondamental. Le droit à l’eau doit être compris comme la nécessité de disposer de suffi samment d’eau potable pour répondre aux besoins fondamentaux et d’un équipement pour récupérer les eaux usées. Sur la planète, tous les jours meurent des milliers de personnes qui ne disposent pas d’eau potable pour survivre et qui subissent les effets de l’absence d’équipements d’assai-nissement.

L’ouvrage permet de situer d’abord le contexte planétaire et régional, mais aussi local qui conduit à cette situation dramatique. Alors que l’Assemblée Générale des Nations Unies a adopté en juillet 2010 une résolution recon-naissant formellement le droit à l’eau, l’intérêt de cet ouvrage est multiple :– il étudie les obstacles à la réalisation de ce droit et identifie les divers enjeux préalables à sa mise en oeuvre ;– il décrit l’émergence de ce droit, son affi rmation progressive et les modalités de sa reconnaissance ;– il identifie les conditions, y compris matérielles, permettant de fournir à chaque être humain le minimum d’eau nécessaire à la satisfaction de ses besoins fondamentaux et de disposer d’un équipement pour récupérer les eaux usées domestiques.En se fondant sur une exigence de volonté et de courage, atout en dégageant rapidement les moyens disponibles, l’auteur fait le pari que l’intelligence humaine est en capacité de générer une solidarité effective, un vecteur pour la paix.Renseignements et commandes :

Editions JOHANET - 60, rue du Dessous des Berges - 75013 Paris - FranceTél. : (0)1.44.84.78.78. - Fax : (0)1.42.40.26.46. - [email protected]

Format 13 x 21 cm. 208 pages

ISBN : 978-2-9000-8690-2Prix public : 24 euros TTC

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croissante de la res-source en eau et se positionne sur sa maîtrise au même titre que l’énergie ». Sur le plan pra-tique, Callisto étu-die et réalise des unités de recyclage des effluents en adé-quation avec les enjeux industriels sans omettre que les investissements les plus importants doivent être en prio-rité dédiés à l’outil de production. Pour cela, Callisto met en œuvre différents procédés. « Ces cou-plages de technolo-gies sont incontour-nables mais ils ont aussi des limites qui doivent être

maîtrisées » avertit Richard Arcos. Pour concentrer les effluents, Vivlo installe par exemple des évaporateurs sous vide ou à compression mécanique de vapeur pour recycler les eaux de process. Une option intéressante qui permet dans certaines conditions (basse température, sous vide) de valoriser la pollution. « 20 à 30 % de nos installations en plus du recyclage de l’eau permettent une réutilisation des pol-luants », rapporte Luc Schoemaeker, chez Vivlo. « Dans l’agroalimentaire, la pollu-tion peut servir à fabriquer des engrais, dans les traitements de surfaces on peut récupérer des acides, en cosmétique des

Biome recycle et réutilise l’eau grâce à des système

d’évapoconcentration avec un dispositif de zéro rejet aqueux au milieu

naturel via l’utilisation de tour aéroréfrigérante.

Installation d’ultrafiltration Polymem pour le traitement tertiaire

des eaux usées industrielles chez Smith Snackfood. Toutes les eaux usées sont

réutilisées dans le process (lavage de pommes de terre pour

la fabrication des chips, eaux de service…) et ont permis de réduire de 70 %

la consommation d’eau de réseau de l’usine.

KMU et Loftse rapprochent

Manipuler les plaques et tampons des réseaux secs et humides

en toute sécurité

Depuis près de 22 ans, la société KMU Gmbh exerce son savoir-faire dans le domaine du traite-ment des eaux. Sous la marque Prowadest, elle élabore et construit des installations complètes dont le cœur repose sur la technique de l’évapo-ration sous vide. Depuis le 12 juillet dernier, KMU GmbH et LOFT GmbH se sont rapprochées et font désormais partie de la même maison mère en tant que sociétés sœurs. En France, KMU France SARL devient donc KMU-LOFT France Sarl.Le rapprochement de KMU avec LOFT permettra aux exploitants et industriels de bénéficier de synergies fortes et d’une gamme élargie dans le domaine du traitement des effluents.

Eurosign fabrique et commercialise depuis plus de cinq ans des solutions de levage et de manutention à base d’aimants. Son produit phare, le Liftplaq, est un outil de manutention innovant qui permet de manipuler les plaques et tampons des réseaux secs et humides en toute sécurité.Testé et utilisé par les grands

groupes français et étrangers, reconnu par les institutions liées à la santé au travail, le Liftplaq bénéficie aujourd’hui du soutien de la CARSAT (Reconnaissance en prévention pour la réalisation d’un outil permettant de favoriser la prévention des troubles musculo-squelettiques).Ce système se présente sous la forme d’un outil de manutention com-posé d’un assemblage mécanique. Il

est pourvu d’un dispositif magnétique permettant la préhension ferme des plaques et le déplacement de celles-ci.C’est un outil polyvalent, sécurisant et pratique. Il permet à l’utilisateur d’être assisté en toute sécurité pendant les opérations de saisie, soulèvement, déplacement, dépose.

Il est adapté à tout type de plaque et tampon en fonte.Etudié en collaboration avec des ergonomes et préventeurs, le Liftplaq répond à des exigences d’ergonomie (lever la plaque sans courber le dos, en dépliant les jambes), de sécurité (l’opérateur n’a plus à toucher la plaque ou le tampon pendant la manipulation) et de rangement (place minimale requise dans le véhicule).

Liftplaq est un outil de manutention permettant la manipulation de plaques en toute sécurité, dédié aux professionnels des réseaux secs et humides.

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LYON EUREXPO FRANCE27>30 NOVEMBRESEREP expose HALL 5 • Allée F • Stand 160

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savons de deuxième catégorie peuvent être valorisés, les encres en teinturerie peuvent également être récupérées après évaporation ».Les évaporateurs sous vide sont aussi pro-posés par Afig Foessel, concepteur et réa-lisateur de systèmes de traitement d’eaux industrielles depuis plus de 40 ans. L’en-treprise est surtout reconnue maintenant pour son offre en électrocoagulation. Il s’agit d’un procédé d’électrolyse à élec-trodes solubles, qui met en solution des cations métalliques (Al3+) facilitant l’ag-

glomération des particules solides fines. La précipitation de ces cations contribue à augmenter le volume de boues produit. Les applications ? « Les rejets contenant de la peinture (teinturerie, imprimerie), des métaux lourds (fonderie, traitements de surface), des graisses et des huiles (savons, émulsions, huiles de lubrification, etc.) mais aussi dans l’agroalimentaire des effluents riches en protéines, comme par exemple les eaux d’abattoirs », affirme Dominique

Buzare chez Afig Foessel. « L’électrocoagu-lation combinée à d’autres technologies est particulièrement adaptée au domaine des traitements de surface, telle la bijou-terie ou l’aéronautique. Ainsi, dernière-ment, nous avons installé pour Zénith en Suisse une nouvelle station de trai-tement avec recyclage partiel direct et montons pour Safran un zéro rejet inté-gral combinant 2 boucles de recirculation sur résines de 30 m3/h cumulés, un trai-tement des éluâts par électrocoagulation et pour finir un évaporateur sous vide à CMV ».Aux équipementiers et installateurs, Orelis Environnement, propose pour sa part des techniques de séparation par membranes. Constituant une véritable barrière phy-sique à l’huile et aux eaux mazouteuses, « nos membranes céramiques sont utili-sées notamment pour traiter les eaux de fond de cale de navire » précise Bernard Castelas chez Orelis Environnement. L’en-treprise fabrique aussi des membranes planes organiques pour le recyclage d’ef-

Installation de recyclage en laverie industrielle : unité Kleansep™ d’Orelis Environnement.

Vue du module Bio-Cel® BC400-C100-UP150

commercialisé par Alting. 400 m² de membrane, le plus

grand de la gamme, pour des projets de grande envergure.

Une offre globale combinant diagnosticet conseils en gestion et traitement

des effluents industrielsLes industriels sont amenés à diminuer l’impact de leur activité sur l’environnement. Cette dynamique est durable car entraînée par plusieurs moteurs qui s’inscrivent eux-mêmes dans la durée : économique (réduire les coûts), réglementaire (durcissement des contraintes) et de gestion des risques (sanitaires et environnementaux, mais aussi d’image).En réponse à ce besoin, VigiCell, laboratoire spécialisé dans l’évaluation de la qualité de l’eau par des méthodes biologiques et Proj&Eau, spécialiste de l’analyse des réseaux et des usages industriels, se sont associés afin de proposer une offre globale combinant diagnostic et conseils en gestion et traitement des effluents industriels. Avec deux objectifs simples : réduire les impacts en amont (les consommations) et en aval (quantité et qualité des rejets).Pour cela, VigiCell et Proj&Eau déploient tout d’abord des moyens de mesure quantitative et qualitative, sur le terrain et en laboratoire, afin de générer une véritable cartographie de la situation.

Parmi les outils innovants utilisés : VigiWa-ter™, un nouveau service d’évaluation de la qualité de l’eau proposé par VigiCell. Ce panel de bio-essais complémentaires permet de disposer d’un profil détaillé de l’impact sur le vivant des polluants présents dans les eaux et d’intégrer ainsi ce paramètre dans les décisions.L’état des lieux ainsi dressé permet ensuite d’élaborer une stratégie adaptée à chaque situation, pour trouver les réutilisations possibles et traiter les difficultés le plus en amont possible. Idéalement à la source, c’est-à-dire au niveau de l’atelier de produc-tion par une stratégie de substitution ou de traitement local adapté afin de rendre com-patible les eaux usées de tel process avec les besoins d’eau de tel autre ou faciliter le traitement final qui sera d’autant plus limité que le travail en amont aura été efficace.Une idée-force guide la démarche : mélanger tous les problèmes pour ensuite tenter de les résoudre par une solution en bout de chaîne est une idée révolue. Il faut réfléchir et agir de manière différenciée.

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EUROSIGN, créée en 1995 dans les Pyrénées Orientales, est spécialisée dans la fabrication de badges aimantés et produits de communication. Depuis 5 ans, elle commercialise et fabrique des solutions de levage et de manutention à base d’aimants.Son produit phare, le LIFTPLAQ est un outil de manutention innovant qui permet de manipuler les plaques et tampons des réseaux secs et humides en toute sécurité.Ce système se présente sous la forme d’un assemblage mécanique. Il est pourvu d’un dispositif magnétique permettant la préhension ferme des plaques et le déplacement de celles-ci.

POINTS FORTS DU LIFTPLAQ• Testé et utilisé par les grands groupes français et étrangers• Reconnaissance par les institutions liées à la santé au travail,• Soutien et concours de la CARSAT grâce à l’aide financière simplifiée et la formation aux gestes

et postures (reconnaissance en prévention pour la réalisation d’un outil permettant de favoriser la prévention des Troubles Musculo-Squelettiques).

• C’est un outil polyvalent, sécurisant et pratique.• Il permet à l’utilisateur d’être assisté en toute sécurité pendant les opérations de : - Saisie. - Soulèvement. - Déplacement. - Dépose.• Il est adapté à tout type de plaque et tampon en fonte.• Il n’a pas besoin de contrôle de sécurité.• Etudié en collaboration avec des ergonomes et préventeurs, le LIFTPLAQ répond à des exigences : - d’Ergonomie (Lever la plaque sans courber le dos, en dépliant les jambes). - de Sécurité (l’opérateur n’a plus à toucher la plaque ou le tampon pendant la manipulation). - de Rangement (place minimale requise dans le véhicule).• Elargisseurs de roues en option permettant l’accés aux réseaux secs (Telecom).• Déplacement aisé grâce aux 2 roues

Z.A. La Gran Selva - 4 A rue de la Tourre - 66530 CLAIRA Tél:04.68.28.44.73 - Fax:[email protected] - www.liftplaq.fr

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fluents dans l’industrie agroalimentaire, chimique, ou automobile. La technologie membranaire présente un avantage certain en terme de recyclage, grâce à la barrière physique qu’elles représentent. En effet dans le domaine de la pharmacie, Ovive a réalisé des pilotes concluants de recyclage de l’iode par nanofiltration.Lorsque les effluents contiennent des subs-tances organiques en particulier dans l’in-dustrie alimentaire, de la boisson (bras-serie, vin), du textile, et de la pharmacie, l’épuration biologique est largement uti-lisée. La méthode repose sur le fonction-nement d’un écosystème complexe per-mettant la dégradation de molécules orga-niques pour donner du méthane et du CO2

. Procédé particulièrement intense, les bio-réacteurs aérobie ont pour avantage de conduire à une compacité des unités de traitements, ce qui facilite l’agrandisse-ment des installations. Pour gagner en compacité, des bioréacteurs à membranes ont été développés. Deux solutions : soit la masse bactérienne passe dans une unité de filtration externe soit les membranes sont immergées dans le milieu.Ainsi les bioréacteurs sont proposés par tous les grands acteurs du recyclage (Degrémont Industry, Veolia etc.) pour le traitement d’effluents riches en substances organiques.

Alting commercia-lise ainsi en France, d e p u i s p r e s q u e 15 ans , les pro-duits de filtration de l’entreprise alle-mande Microdyn-Nadir (Wiesbaden) dont son concept de modules mem-branaires immer-gés pour BRM : BIO-CEL®. Les produits de cette gamme sont les seuls modules à membranes planes

actuellement dis-ponibles sur le marché qui allient les avantages des modules plans et ceux des modules fibres creuses. Les modules séparent l’eau épurée de la biomasse et per-mettent de s’af-franchir d’ouvrages tels que les clarifi-cateurs. De plus, les BRM, fonction-nant à une concen-tration en MES 2 à 3 fois supérieure à celle rencontrée dans les STEP clas-siques (12 g/L au lieu de 4 à 6 g/L), p e r m e t t e n t u n dimensionnement des STEP moins gourmand en place.L’Eau Pure pos-sède depuis une vingtaine d’années un réel savoir faire en matière de trai-tement des eaux

usées industrielles par procédé biologique. Cela concerne aussi bien les bioréacteurs à membranes mis en œuvre chez Auchan, Nicolas Feuillatte ou encore Chomarat que les technologies plus classiques de boues activées implantées chez Nestlé ou Bel. Plus récemment, avec la technologie du MBBR (réacteur biologique à lit immergé), L’Eau Pure a su offrir une solution efficace, compacte et économique aux industries dont les effluents sont de nature variable. « Basée sur le principe du réacteur bio-logique aéré dopé par des supports plas-tiques auxquels s’ancre la flore bacté-rienne, les capacités épuratoires peuvent être accrues de manière temporaire ou

Avec la technologie MBBR, L’Eau Pure a su offrir une solution

efficace, compacte et économique aux industries dont les effluents sont

de nature variable. Basée sur le principe du réacteur biologique aéré

dopé par des supports plastiques auxquels s’ancre la flore

bactérienne, les capacités épuratoires peuvent être accrues de

plus de 30 % par rapport une boue activée classique.

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Le droit à l’eau potable et à l’assainissement est inscrit dans plusieurs traités régionaux et a été reconnu depuis peu comme un droit de l’Homme par l’Assemblée générale des Nations unies et par le Conseil des droits de l’Homme. Cet ouvrage décrit le droit à l’eau potable et à l’assainissement dans le contexte européen compte tenu de nombreuses dispositions en matière de santé, d’urbanisme, d’hygiène du travail, d’environnement, etc.En Europe, il existe en outre des accords régionaux importants et le droit communautaire pour fonder une action devant les tribunaux. L’ouvrage traite à la fois des droits nationaux en vigueur dans 17 pays européens et des dispositions applicables de droit international. Il constitue la première étude d’ensemble d’un sujet qui se pose dans tous les pays, tout particulièrement dans ceux où le droit à l’eau n’est toujours pas respecté.

Le droit à l’eau potable et à l’assainissement en EuropeSous la direction de Henri SMETS, Membre de l’Académie de l’Eau

Renseignements et commandes : Editions JOHANET - Tél. : (0)1.44.84.78.78. Fax : (0)1.42.40.26.46. - [email protected] - www.editions-johanet.com

Format 16 x 24 cm 766 pages

Prix public : 84 euros TTC

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permanente de plus de 30 % par rapport une boue activée classique » souligne Pas-cal Guasp.Présent sur le marché du traitement des eaux industrielles depuis 1988, outre ses solutions physico chimiques et thermiques, Hytec Industrie dispose également d’un bioréacteur à lit fixe immergé (Bioclean). « Destiné à éliminer des pollutions car-bonées ou azotées, ce bioréacteur peut constituer une étape de traitement à part entière ou être mis en œuvre en complé-ment d’un autre dispositif de traitement, tel que physico-chimique, séparation membranaire, ou évapo-concentration », indique Louis Marie Girard, P-dg d’Hytec Industrie. « Bioréacteur doté d’un média à haute surface spécifique, Bioclean© est utilisé sur des effluents de lavage des véhi-cules à la Ratp avec un recyclage de 90 %. Depuis 10 ans nous avons équipé près d’une vingtaine d’installations pour cette

application ».Pour sa part, AquaCorp (représentant de la société belge Enprotech) propose des bio-réacteurs à membranes aérobie MBR cou-plé avec un prétraitement anaérobie de type réacteur UASB ce qui permet de géné-rer du biogaz. Une telle approche permet de limiter au maximum les rejets liquides, solides et gazeux et de tendre vers des sta-tions à énergie positive. « En Belgique (Harelbeke), la société Agristo spéciali-sée dans la production de pomme de terre congelées et précuites a fait le choix de ce procédé pour traiter quotidiennement 2 000 m3/jour d’eaux usées » signale Erik Gonay chez Aquacorp. Le produit final de haute qualité est utilisé comme première eau de rinçage dans le processus de net-toyage des pommes de terre. Le biogaz per-met de produire de l’électricité vendue au réseau.Employée dans les pays du Nord, la solu-

tion est encore inédite en France.Rejeter moins, ça peut aller jusqu’à ne rien rejeter. Ovive propose une solution de trai-tement par voie végétale : le TTCR, (Taillis à Très Courte Rotation) de saules, qui per-met d’atteindre le zéro rejet. Le principe combine l’évapotranspiration des saules ainsi que leur capacité de traitement, de l’azote et du phosphore notamment. Les saules sont maintenus en croissance et l’alimentation est contrôlée grâce à des goutteurs spécifiques et des sondes de mesures de l’hygrométrie du sol.Cette solution de traitement et d’évapora-tion présente l’avantage de produire une quantité importante de biomasse, qui peut-être valorisée en bois-énergie. La technique peut-être utilisée en combinaison avec d’autres procédés, comme chez Som’Bac-ker, fabricant de Pizza, où le TTCR est uti-lisé en traitement de finition à la sortie d’une station physico-chimique. n

LYON du 27 au 30 novembre

hall 4 - Stand D 188