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430 Posters / Transfusion Clinique et Biologique 17 (2010) 404–434 de mise à disposition des produits sanguins labiles (CGR et plasma). S’il appar- tient aux responsables de dépôt et de sites, aux coordonnateurs de veiller au maillage et à une organisation fonctionnelle, la mise en œuvre des recomman- dations successives en cours doit être relayée, diffusée par les professionnels et les spécialistes, par les retours d’expérience (Retex) dans les régions. Ces éléments réunis sont essentiels pour réduire la mortalité et la morbidité enjeu prioritaire de santé publique. doi:10.1016/j.tracli.2010.09.130 P-087 Évaluation de l’automate Sahara-III dans la décongélation du plasma thérapeutique J. Vasse , S. Gaucheron , R. Tardivel , G. Sémana EFS Bretagne, Rennes, France Auteur correspondant. E-mail: [email protected] (J. Vasse). Le plasma utilisé en thérapeutique est un plasma humain issu d’un don volon- taire anonyme et gratuit. Le prélèvement se fait par aphérèse plasmatique, puis est congelé pour la conservation. L’Établissement franc ¸ais du sang dis- pose de plusieurs plasmas thérapeutiques, tous viro-atténués, le plasma traité par bleu de méthylène, le plasma traité par Amotosalen et le plasma traité par solvant–détergent. Le plasma frais congelé (PFC) se conserve sur des poches de 200 mL pendant un an à une température inférieure à –25 C. Le plasma thérapeutique doit être délivré décongelé en moins de 30 min pour préserver la concentration en facteur VIII qui doit être supérieure à 0,7UI/mL. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’automate Sahara-III, de chez Transmed, dans une utilisation en routine de décongélation de PFC, par rapport au décongélateur Helmer, qui utilise un système de bain-marie à 37 C avec agitation. Cet auto- mate utilise un processus de décongélation à sec (air chaud soufflé), et non l’eau comme agent d’échange de chaleur. Nous avons étudié le temps de décongéla- tion, en fonction du nombre de plasma à décongeler et en fonction du système de ventilation et du mode de réchauffement, avec deux modules, le module plateau chauffant et le module Maxitherm double plateau non chauffant. Pour contrôler la température, nous avons utilisé des thermopuces de chez Waranet. En conclusion, l’utilisation du double plateau avec réchauffement permet une décongélation jusqu’à quatre plasmas à la fois, dans les temps autorisés par la réglementation. doi:10.1016/j.tracli.2010.09.131 P-088 Transfusion des polytraumatisés accueillis au service des urgences de l’HIA Sainte-Anne à Toulon A. Perisse a , V. Helle-Cellarier b , G. Delort a , P. Aguilon b,a Hôpital d’instruction des armées Sainte-Anne, Toulon, France b CTSA, Toulon, France Auteur correspondant. E-mail: [email protected] (P. Aguilon). Contexte.– L’hôpital d’instruction des armées Sainte-Anne de Toulon est un hôpital polyvalent, doté de lits de neurochirurgie, de grands brûlés, d’un service de radiologie interventionnelle et équipé d’un héliport. Un site du Centre de transfusion sanguine des armées est implanté dans ses murs. De fait, son service d’accueil des urgences(SAU) rec ¸oit de nombreux polytraumatisés hémorra- giques. Méthode.– Nous avons analysé les transfusions de ces patients au cours de l’année 2009, avec pour objectif l’amélioration de leur prise en charge et la sécurité transfusionnelle. Moyens.– Nous avons utilisé un relevé prospectif des traumatisés graves, les bases de données informatiques de l’hôpital et du site de transfusion. Outre la typologie des patients et leur devenir, sont relevés le degré d’urgence, les produits sanguins labiles délivrés (PSL), la notion de troubles de la coagulation, l’apport de médicaments dérivés du sang, les moyens d’hémostase mis en œuvre. La conformité du dossier transfusionnel est vérifiée. Résultats.– En une année, 121blessés graves ont été pris en charge au SAU. Quarante-cinq ont été transfusés (37 %). La transfusion a été initiée aux urgences pour 29 d’entre eux. Des concentrés de globules rouges (CGR) ont été prescrits 12 fois en urgence vitale immédiate. La transfusion de CGR et de plasma a été massive ou dans le cadre d’un choc hémorragique 16 fois. Des concentrés plaquettaires ont été utilisés six fois dans ce contexte. Discussion.– Après description des modalités de la délivrance de sang en urgences vitales immédiates mises en place à l’hôpital, sont discutés les délais avant transfusion et le respect des bonnes pratiques transfusionnelles. Les dif- ficultés logistiques sont abordées au regard de la fréquence des transfusions massives et de l’évolution récente des indications des PSL transfusés dans ce contexte. Les incidents de la chaîne transfusionnelles sont analysés, notamment les difficultés d’identification et de groupage, et les solutions qui peuvent être apportées aux interfaces Samu/SAU/délivrance sont envisagées. doi:10.1016/j.tracli.2010.09.132 P-089 Organisation de la sécurité transfusionnelle au sein de l’hôpital privé Sainte-Marie J. Gaudriot , F. Guinet, P. Derreveaux Hôpital privé Sainte-Marie, Chalon-sur-Saône, France Auteur correspondant. E-mail: [email protected] (J. Gaudriot). L’hôpital privé Sainte-Marie est un établissement ayant une activité mixte méde- cine (64 lits dont dix de soins continus) et chirurgie (170 lits dont huit de postopératoires) avec une unité importante d’oncologie (34 lits de chimiothé- rapie). Un audit d’hémovigilance a été réalisé le 28 février 2007 à la suite d’un incident transfusionnel grave. Sept remarques ont été faites et concernaient les transports de produits sanguins labiles (PSL), la prescription des PSL, la conser- vation des poches, l’information pré et post-transfusionnelle, la connaissance de protocoles, la gestion des non-conformités, la procédure d’urgence vitale. Les deux premières étapes ont concerné la mise en place d’un comité transfusionnel et la rédaction d’un référentiel consacré à l’acte transfusionnel. Il a donc été décidé en 2007, de se mettre en conformité avec les exigences réglementaires et les bonnes pratiques. Un programme de formation concernant la réalisation de l’acte transfusionnel a été établi. Nous avons rédigé un mémento de poche qui a été remis à tous les soignants. L’ensemble du personnel, a été resensi- bilisé sur l’importance de la surveillance de la transfusion et la nécessité de déclarer tout incident observé. La Drass a réalisé plusieurs séances de forma- tion sur les sujets de pratique transfusionnelle (36 personnes), sur les groupes sanguins (29 personnes) et sur les effets indésirables. Cette action est continuée par l’ARS. Un groupe de référent a été mis en place dans tous les services ayant une activité transfusionnelle. À chaque réunion de la Commission de sécurité transfusionnelle et d’hémovigilance, ils sont présents ou représentés par un col- lègue ce qui permet une information directe du personnel. L’acte transfusionnel est enregistré sur le système Cursus qui permet une gestion immédiate de la trac ¸abilité avec un poste de saisie dans chaque service. La liaison entre notre laboratoire et l’EFS est réalisée. Les prescriptions sont faites par les médecins directement sur le système informatique. doi:10.1016/j.tracli.2010.09.133 P-090 Prise en charge des patients haïtiens transférés au CHU de Fort-de-France après le séisme du 12 janvier 2010 B. Kerob-Bauchet a,, G. Vesin a , D. Résière b , H. Mehdaoui b a Unité d’hémovigilance, CHU de Fort-de-France, Fort-de-France, France b Réanimation, CHU de Fort-de-France, Fort-De-France, France Auteur correspondant. E-mail: [email protected] (B. Kerob-Bauchet). Le 12 janvier 2010 à 16 :53 (heure locale) est survenu un séisme majeur en Haïti (7,2 sur l’échelle de Richter), dont le bilan s’est élevé à plus de 230 000 morts et 200 000 blessés. Alors qu’une aide internationale massive était déclenchée, des équipes de secours parties de Martinique et de Guadeloupe sont arrivées les premières sur place. Rapidement, elles ont transféré des cen- taines de ressortissants, de blessés graves sur les deux départements qui se sont adaptés aux afflux massifs de patients avec l’aide de renforts de métro-

Transfusion des polytraumatisés accueillis au service des urgences de l’HIA Sainte-Anne à Toulon

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e mise à disposition des produits sanguins labiles (CGR et plasma). S’il appar-ient aux responsables de dépôt et de sites, aux coordonnateurs de veiller auaillage et à une organisation fonctionnelle, la mise en œuvre des recomman-

ations successives en cours doit être relayée, diffusée par les professionnelst les spécialistes, par les retours d’expérience (Retex) dans les régions. Cesléments réunis sont essentiels pour réduire la mortalité et la morbidité enjeurioritaire de santé publique.

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. Vasse ∗, S. Gaucheron , R. Tardivel , G. SémanaEFS Bretagne, Rennes, France

Auteur correspondant.-mail: [email protected] (J. Vasse).e plasma utilisé en thérapeutique est un plasma humain issu d’un don volon-

aire anonyme et gratuit. Le prélèvement se fait par aphérèse plasmatique,uis est congelé pour la conservation. L’Établissement francais du sang dis-ose de plusieurs plasmas thérapeutiques, tous viro-atténués, le plasma traitéar bleu de méthylène, le plasma traité par Amotosalen et le plasma traité parolvant–détergent. Le plasma frais congelé (PFC) se conserve sur des pochese 200 mL pendant un an à une température inférieure à –25 ◦C. Le plasmahérapeutique doit être délivré décongelé en moins de 30 min pour préserver laoncentration en facteur VIII qui doit être supérieure à 0,7 UI/mL. L’objectife cette étude est d’évaluer l’automate Sahara-III, de chez Transmed, dans unetilisation en routine de décongélation de PFC, par rapport au décongélateurelmer, qui utilise un système de bain-marie à 37 ◦C avec agitation. Cet auto-ate utilise un processus de décongélation à sec (air chaud soufflé), et non l’eau

omme agent d’échange de chaleur. Nous avons étudié le temps de décongéla-ion, en fonction du nombre de plasma à décongeler et en fonction du systèmee ventilation et du mode de réchauffement, avec deux modules, le modulelateau chauffant et le module Maxitherm double plateau non chauffant. Pourontrôler la température, nous avons utilisé des thermopuces de chez Waranet.n conclusion, l’utilisation du double plateau avec réchauffement permet uneécongélation jusqu’à quatre plasmas à la fois, dans les temps autorisés par laéglementation.

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ransfusion des polytraumatisés accueillis au service desrgences de l’HIA Sainte-Anne à Toulon. Perisse a, V. Helle-Cellarier b, G. Delort a, P. Aguilon b,∗Hôpital d’instruction des armées Sainte-Anne, Toulon, FranceCTSA, Toulon, France

Auteur correspondant.-mail: [email protected] (P. Aguilon).ontexte.– L’hôpital d’instruction des armées Sainte-Anne de Toulon est unôpital polyvalent, doté de lits de neurochirurgie, de grands brûlés, d’un servicee radiologie interventionnelle et équipé d’un héliport. Un site du Centre deransfusion sanguine des armées est implanté dans ses murs. De fait, son service’accueil des urgences(SAU) recoit de nombreux polytraumatisés hémorra-iques.éthode.– Nous avons analysé les transfusions de ces patients au cours de

’année 2009, avec pour objectif l’amélioration de leur prise en charge et laécurité transfusionnelle.oyens.– Nous avons utilisé un relevé prospectif des traumatisés graves, les

ases de données informatiques de l’hôpital et du site de transfusion. Outre laypologie des patients et leur devenir, sont relevés le degré d’urgence, les produits

anguins labiles délivrés (PSL), la notion de troubles de la coagulation, l’apporte médicaments dérivés du sang, les moyens d’hémostase mis en œuvre. Laonformité du dossier transfusionnel est vérifiée.ésultats.– En une année, 121 blessés graves ont été pris en charge au SAU.uarante-cinq ont été transfusés (37 %). La transfusion a été initiée aux urgences

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our 29 d’entre eux. Des concentrés de globules rouges (CGR) ont été prescrits2 fois en urgence vitale immédiate. La transfusion de CGR et de plasma até massive ou dans le cadre d’un choc hémorragique 16 fois. Des concentréslaquettaires ont été utilisés six fois dans ce contexte.iscussion.– Après description des modalités de la délivrance de sang enrgences vitales immédiates mises en place à l’hôpital, sont discutés les délaisvant transfusion et le respect des bonnes pratiques transfusionnelles. Les dif-cultés logistiques sont abordées au regard de la fréquence des transfusionsassives et de l’évolution récente des indications des PSL transfusés dans ce

ontexte. Les incidents de la chaîne transfusionnelles sont analysés, notammentes difficultés d’identification et de groupage, et les solutions qui peuvent êtrepportées aux interfaces Samu/SAU/délivrance sont envisagées.

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Auteur correspondant.-mail: [email protected] (J. Gaudriot).’hôpital privé Sainte-Marie est un établissement ayant une activité mixte méde-ine (64 lits dont dix de soins continus) et chirurgie (170 lits dont huit deostopératoires) avec une unité importante d’oncologie (34 lits de chimiothé-apie). Un audit d’hémovigilance a été réalisé le 28 février 2007 à la suite d’unncident transfusionnel grave. Sept remarques ont été faites et concernaient lesransports de produits sanguins labiles (PSL), la prescription des PSL, la conser-ation des poches, l’information pré et post-transfusionnelle, la connaissance derotocoles, la gestion des non-conformités, la procédure d’urgence vitale. Leseux premières étapes ont concerné la mise en place d’un comité transfusionnelt la rédaction d’un référentiel consacré à l’acte transfusionnel. Il a donc étéécidé en 2007, de se mettre en conformité avec les exigences réglementairest les bonnes pratiques. Un programme de formation concernant la réalisatione l’acte transfusionnel a été établi. Nous avons rédigé un mémento de pocheui a été remis à tous les soignants. L’ensemble du personnel, a été resensi-ilisé sur l’importance de la surveillance de la transfusion et la nécessité deéclarer tout incident observé. La Drass a réalisé plusieurs séances de forma-ion sur les sujets de pratique transfusionnelle (36 personnes), sur les groupesanguins (29 personnes) et sur les effets indésirables. Cette action est continuéear l’ARS. Un groupe de référent a été mis en place dans tous les services ayantne activité transfusionnelle. À chaque réunion de la Commission de sécuritéransfusionnelle et d’hémovigilance, ils sont présents ou représentés par un col-ègue ce qui permet une information directe du personnel. L’acte transfusionnelst enregistré sur le système Cursus qui permet une gestion immédiate de laracabilité avec un poste de saisie dans chaque service. La liaison entre notreaboratoire et l’EFS est réalisée. Les prescriptions sont faites par les médecinsirectement sur le système informatique.

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Unité d’hémovigilance, CHU de Fort-de-France, Fort-de-France, FranceRéanimation, CHU de Fort-de-France, Fort-De-France, France

Auteur correspondant.-mail: [email protected] (B. Kerob-Bauchet).e 12 janvier 2010 à 16 :53 (heure locale) est survenu un séisme majeur enaïti (7,2 sur l’échelle de Richter), dont le bilan s’est élevé à plus de 230

00 morts et 200 000 blessés. Alors qu’une aide internationale massive étaitéclenchée, des équipes de secours parties de Martinique et de Guadeloupeont arrivées les premières sur place. Rapidement, elles ont transféré des cen-aines de ressortissants, de blessés graves sur les deux départements qui seont adaptés aux afflux massifs de patients avec l’aide de renforts de métro-