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Travail sur cran.doc) - Gestionnaire de régimes de ... · auprès du conseiller en hygiène et sécurité du Centre de Gestion. ... • Module de formation continue thématique pour

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Dans la fonction territoriale, la sensibilisation des agents et des décideurs à la prévention des risques professionnels est un aspect ESSENTIEL dans la démarche d’amélioration continue des conditions réelles de travail. Elle fait partie d’un ensemble d’actions d’information qui doivent être planifiées lors de l’élaboration du programme annuel de prévention.

POURQUOI CE MODULE ?

• Afin d’informer les agents sur les mesures concrètes de prévention à mettre en œuvre dans leurs services, 16 modules de sensibilisation déclinant chacune des fiches du livret « Accueil Sécurité » sont mis à la disposition des préventeurs.

• Ces modules ne peuvent suffire à eux seuls pour résoudre les problèmes de sécurité mais

constituent une étape dans la mise en œuvre d’une démarche de prévention.

POURQUOI UN GUIDE D’ACCOMPAGNEMENT ?

• Afin d’optimiser l’utilisation des supports, un guide d’accompagnement est remis à l’intention de l’animateur. Il présente les principaux points à aborder pour chaque illustration afin d’assurer une animation pédagogique progressive, cohérente et uniforme.

• Ces informations ne sont que des points de repère pour l’animation mais l’intervenant reste libre

quant au choix de son contenu pédagogique.

• Toutefois, il est fortement conseillé de respecter la démarche pédagogique présentée dans le guide. Cette dernière nécessite d’être complétée afin de l’adapter aux attentes spécifiques de chaque agent. A cet effet, des supports complémentaires de communication sont disponibles auprès du conseiller en hygiène et sécurité du Centre de Gestion.

• Une participation active des agents ainsi qu’un débat-discussion voire une démonstration

pratique entraînent une plus grande implication de la part des participants.

QUE TROUVE-T-ON DANS UN GUIDE ? Le parcours pédagogique proposé à l’animateur est structuré selon la démarche chronologique et itérative des « principes généraux de prévention » (article L.230-2 du Code du Travail). Il s’organise en 3 grandes parties regroupant 9 fiches :

Fiche n°1 Présentation de situations évoquant des risques Fiche n°2 Les risques, atteintes à la santé Fiche n°3 Les statistiques

Présentation de la problématique

Fiche n°4 Réglementation Fiche n°5 L’implantation du poste de travail par rapport à l’éclairage Fiche n°6 Les risques liés à l’environnement de travail Fiche n°7 L’aménagement du poste de travail Fiche n°8 L’organisation du travail

Les mesures de prévention

Fiche n°9 La formation L’évaluation Fiche n°10 L’évaluation : exercices pour l’évaluation des participants

PREAMBULE

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OBJECTIF GENERAL :

Développer la prévention des risques liés au travail sur écran dans les différents services des collectivités territoriales grâce à la sensibilisation des agents sur les mesures à mettre en œuvre.

OBJECTIFS PEDAGOGIQUES : A l’issue de la formation, les participants seront capables :

- d’identifier dans les services de leur collectivité les situations de travail présentant des risques liés au travail sur écran

- de travailler en sécurité - de proposer des mesures de prévention adaptées aux situations de travail - de sensibiliser les agents de leur collectivité à la mise en oeuvre de moyens de prévention

mis à leur disposition

PUBLIC CONCERNE :

• Réunion de sensibilisation pour tout agent exposé à des risques liés au travail sur écran • Module de formation continue thématique pour les Agents Chargés de la Mise en Œuvre des

règles d’hygiène et de sécurité (A.C.M.O.).

DUREE INDICATIVE : 2 heures

PROGRAMME :

Fiche n°1 Présentation de situations évoquant des risques

Fiche n°2 Statistiques

Fiche n°3 Réglementation

Fiche n°4 L’implantation du poste de travail par rapport à l’éclairage

Fiche n°5 Les risques liés à l’environnement de travail

Fiche n°6 L’aménagement du poste de travail

Fiche n°7 L’organisation du travail

Fiche n°8 La formation

Fiche n°9 L’évaluation : exercices pour l’évaluation des participants

INTRODUCTION

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Le premier écran décrit une situation de travail qui représente des activités réalisées par un agent de collectivité territoriale. Cette situation expose l’agent à des risques liés au travail en position assise qui est l’objet de ce module.

� L’agent se rapproche de l’écran, mal orienté, pour distinguer ce qui est affiché. Son bureau est encombré par divers document ce qui limite son espace de travail. La multiprise qui permet d’alimenter ses équipements est surchargée par des équipements divers (ordinateurs, imprimantes, chauffage individuel, cafetière, porte, téléphone). De plus, il y a des courants d’air.

TOUR DE TABLE PREALABLE : les stagiaires se prononcent sur leur définition du risque lié au travail en position assise.

LES SITUATIONS A RISQUES

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���� 5 autres exemples non illustrés peuvent être employés par le formateur :

- L’agent est situé dans un local non chauffé et sujet à des courants d’air. L’ambiance du local est froide.

- L’agent travaille dans un local peu éclairé car il ne dispose que d’une petite fenêtre. La lampe qui sert d’éclairage individuel est hors service.

- L’agent est assis sur un tabouret ce qui le contraint à lever la tête pour regarder l’écran de l’ordinateur.

- L’agent n’accède pas à son plan de travail qui est trop haut. De plus, l’écran et le clavier ne sont pas alignés ce qui provoque une torsion du cou. Enfin, ce poste est soumis à une ambiance sonore importante du fait du téléphone qui sonne et d’un poste de radio fonctionnant à proximité. On note aussi une différence importante de contraste entre le poste de travail et la couleur des murs.

- L’agent travaille sur un écran disposé dans l’axe d’une baie vitrée. Il porte des verres teintés pour éviter l’éblouissement. (Ces situations sont partiellement illustrées sur l’écran du CD Rom)

Ces exemples permettent d’illustrer les principaux facteurs de risques liés au travail en position assise :

- l’ambiance sonore - l’éclairage - les ambiances climatiques - les postures de travail - l’aménagement du poste de travail - l’électricité

TOUR DE TABLE : approfondir ces facteurs de risques en fonction des situations de travail.

Malgré un ensemble de mesures tenant à la fois à la prévention matérielle (EPI, EPC, aménagement de poste de travail) ou organisationnelle (procédures de travail, consignes de sécurité), le risque zéro ne peut exister dans le monde du travail.

En effet, un accident n'a jamais une origine unique mais plurifactorielle (ambiance physique, charge mentale, pièces défectueuses, etc…), la conjonction de ces paramètres favorisant la survenue d'un accident ou d'un incident significatif qui ne pourra être analysé, parfois, qu'a posteriori dans les cas les plus graves.

L’ambiance sonore

L’éclairage Les ambiances climatiques

Les postures L’aménage-ment du poste

L’électricité

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� L’aménagement des postes de travail, qu’ils soient ou non pourvus d’un écran, est essentiel afin d’éviter l’apparition de certaines pathologies. � Nous développerons ici principalement, le travail sur écran, mais tout poste de travail doit bénéficier d’une réflexion sur les moyens de réduire la pénibilité de la tâche.

���� Troubles musculo-squelettiques (T.M.S.) : le travail sur écran impose une posture statique et des gestes répétitifs pendant de longues périodes. Les articulations se retrouvent alors en position d’inconfort, en flexion extension, ce qui provoque des douleurs articulaires ou des tendinites (crampes et raideurs). Les muscles et tendons touchés sont essentiellement ceux de la nuque, des épaules, de la région lombaire, des poignets et des mains.

Le syndrome du canal carpien (SCC) est la pathologie la plus connue et la plus répandue. Il s’agit d’une inflammation du nerf carpien due à sa compression au niveau du poignet. Les femmes sont plus touchées que les hommes, ainsi que les personnes souffrant d’obésité. La façon d’utiliser le clavier et l’aménagement du poste exerce aussi une influence sur la survenue de TMS. Ainsi, un appui continuel du poignet pendant la frappe ou une souris éloignée du clavier constitue des situations à risque de TMS des membres supérieurs. Le contenu de la tâche peut aussi avoir une influence sur la survenue de TMS. Par exemple, les douleurs cervicales sont plus répandues chez les opérateurs effectuant des tâches monotones que chez ceux qui ont des tâches plus variées. Par contre, une intense concentration peut provoquer une tension musculaire dans les poignets et les mains, source de TMS.

���� Fatigue oculaire : en effet, quand on travaille sur écran, on regarde toujours à la même distance, ce qui implique que les muscles des yeux sont constamment contractés.

S’il ne semble pas exister de pathologie de la vision spécifique (risquant d’altérer la vue), travailler devant un écran pendant plusieurs heures d’affilée peut entraîner une fatigue visuelle. La préexistence d’un défaut visuel non corrigé augmentera aussi la fréquence des symptômes oculaires.

Quoi qu’il en soit, tous ces symptômes, gênant pour le travail, disparaissent avec du repos.

���� Stress et fatigue intellectuelle : le travail sur écran peut engendrer du stress, qui peut se traduire par des troubles émotionnels et psychosomatiques pouvant nuire à l’efficacité de l’opérateur. Le stress est aussi un facteur de TMS.

LES STATISTIQUES D’ACCIDENTS

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Les troubles psychosomatiques sont d’ailleurs plus fréquents chez les opérateurs de saisie, dont la fréquence des arrêts de maladie est supérieure à celle des autres salariés informatisés. La pression du temps est un autre facteur de stress important, qu’il s’agisse de travail au rendement ou de travail interactif en cas de pannes ou de lenteurs de l’ordinateur.

Ces pathologies sont interactives, chacune d’elle pouvant avoir une influence majeure sur l’autre, et seront accentuées dans le cas de situation environnementale spécifique :

BRUIT – CLIMATISATION DEFECTUEUSE – DESORDRE

C’EST À DIRE … FACTEURS RESPONSABLES DE L’INCONFORT ET DE LA FATIGUE

Fatigue visuelle

- Mal aux yeux - Yeux rouges qui brûlent - Syndrome de l’œil sec - Myopie temporaire - Mal de tête d’origine visuelle - Picotements

- Défauts visuels non corrigés ou mal corrigés - Sources lumineuses éblouissantes - Reflets, éclairement inapproprié - Mobilier mal ajusté - Manque de netteté de caractère - Durée prolongée du travail ininterrompu - Air ambiant asséché - Air ambiant pollué (fumée de cigarette…)

Troubles musculo- squelettiques

Douleurs musculaires et raideurs articulaires ou consécutives à une tendinite au niveau :

- des poignets - des coudes - des épaules - des cervicales - et du dos

Ils représentent aujourd’hui la première cause de maladie professionnelle en France

Région cervico-brachiale et lombaire :

- mauvais ajustement du siège, du clavier et de l’écran

- posture fixe avec gestes répétitifs - reflets (indirectement) - torsions répétées de la colonne

vertébrale - stress

Poignet, main et doigts :

- force et vitesse de frappe excessives - crispation des doigts - gestes répétitifs et prolongés - matériel et / ou posture inadapté (es)

Stress

- Fatigue - Angoisse - Nervosité

- Impossibilité d’organiser son propre travail - Uniformité et monotonie de la tâche - Attentes imprévues, pannes - Durée prolongée du travail ininterrompu - Soucis de rendement

� Le risque d’apparition de ces troubles est d’autant plus grand que l’aménagement du poste de travail et les conditions d’ambiance sont défectueux et que la durée continue du travail y est élevée.

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Le nombre de postes de travail équipés d’écrans de visualisation ne cesse d’augmenter depuis l’informatisation des secteurs tertiaire et industriel. Ainsi en mars 1993, 7,3 millions de salariés français utilisaient l’ordinateur. (Source : centre d’études de l’emploi). En France, la plupart des TMS sont reconnus comme maladies professionnelles (tableaux 57, 97 et 98 du régime général). Et on estime que 3 à 4% des TMS reconnus sont attribuables au travail sur écran. Les TMS du membre supérieur sont reconnus au titre des tableaux 57 et 69 des maladies professionnelles (MP) du régime général et au titre du tableau 39 du régime agricole. Parmi les pathologies reconnues par le tableau 57 figurent la tendinopathie de la coiffe des rotateurs (épaule), l'épicondylite (coude) et le syndrome du canal carpien (poignet) avec la liste limitative des travaux susceptibles de provoquer ces maladies. En 2000, les TMS représentaient 62 % de l'ensemble des maladies professionnelles recensées par la Caisse Nationale de l'Assurance Maladie des Travailleurs Salariés (CNAMTS).

Évolution des maladies professionnelles indemnisées au titre du tableau 57 en France

(source CNAMTS)

Répartition des maladies professionnelles indemnisées au titre du tableau 57 en France,

en 2000 (source CNAMTS)

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� La pratique de l’écran nécessite néanmoins de respecter des règles précises : dans la plupart des cas, les difficultés rencontrées par les utilisateurs s’estompent en grande partie grâce à la connaissance de ces règles, tirées de différentes études de médecins et d’ergonomes sur le sujet.

AUTRES INFORMATIONS

� Les écrans émettant entre autre des ultraviolets, des chercheurs se sont penchés sur le taux de cette émission et sur le risque de cataracte qui en découle. Il s’avère que ce rayonnement est très faible : un mois de travail à plein temps devant un écran équivaut à une minute au soleil : Il faudrait donc demeurer 650 ans devant un écran pour développer une cataracte. � Autre sujet d’inquiétude, le syndrome de l’œil sec, caractérisé par un manque de larmes provoquant des sensations de brûlures ou d’irritation. Observé chez des opérateurs utilisant un ordinateur, il peut être lié à plusieurs facteurs sur lesquels on peut agir :

- la climatisation, qui assèche l’air ambiant - la présence de polluants dans l’air (poussière de papier, fumée de cigarette...) - l’émission d’ozone par une imprimante laser - la rareté du clignement des paupières

TRAVAIL SUR ECRAN ET PROBLEMES CUTANES

� Des enquêtes épidémiologiques ont montré que la fréquence des affections dermatologiques (érythème facial, démangeaisons, sensation de brûlure...) est plus élevée chez des opérateurs travaillant sur écran que chez les autres. Ce phénomène avait été attribué aux champs magnétiques, électriques et électrostatiques émis par les écrans mais il s’avère que ces champs sont très faibles et que leur suppression n’élimine pas les symptômes. � Certaines études se tournent vers les émissions chimiques des écrans (vapeur de phosphate de triphényle) et estiment que celles-ci pourraient engendrer des allergies se manifestant par des irritations, une congestion nasale ou des maux de tête. Une hypothèse encore à démontrer. ���� L’apparition d’affections cutanées serait plutôt due à un air trop sec (humidité inférieure à 40 %), à la présence dans l’air de particules irritantes ou au stress.

EXPOSITION AUX RAYONNEMENTS EMIS PAR LES ECRANS

Les rayonnements émis par les écrans cathodiques couvrent pratiquement toute l’étendue du spectre électromagnétique :

- rayonnement optique ultraviolet (UV) proche, rayonnement visible et infrarouge (IR) - champs électromagnétiques de différentes gammes de fréquences selon qu’ils sont émis par les bobines de déflexion horizontale ou verticale, la source d’énergie ou les transformateurs - champs électriques statiques, perceptibles surtout lorsque l’hygrométrie est faible, ultrasons émis par les circuits de déflexion horizontale - rayons X de très basse énergie produits dans le tube cathodique (le verre de l’écran est suffisamment épais pour les absorber).

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� Selon l’organisation mondiale de la santé (OMS), il n’est pas nécessaire de mesurer régulièrement l’émission de rayons X car elle n’augmente pas avec le temps. � Le champ électrique étant plus étendu derrière l’écran que devant, il est conseillé d’observer une distance d’au moins un mètre entre les opérateurs et les écrans voisins. ���� Les nouvelles technologies d’affichage, comme celles des écrans à cristaux liquides ou des écrans à plasma, permettent d’abaisser encore plus les niveaux des radiations.

CAS PARTICULIER : LES FEMMES ENCEINTES

� Sachant que les écrans cathodiques émettent des rayonnements (rayons X et champs électromagnétiques), on a pu penser qu’ils pouvaient augmenter le risque de fausse-couche et de malformations congénitales. � Les mesures montrent que ces rayonnements sont trop faibles pour avoir une telle influence sur les femmes enceintes. Les études épidémiologiques n’ont pas établi de relation entre le travail sur écran et le devenir des grossesses des opératrices. � Les femmes enceintes doivent simplement se souvenir qu’une posture assise prolongée n’est pas bénéfique, que ce soit ou non face à un écran.

���� De nombreuses recherches ont permis d’identifier les causes principales de ces troubles et les moyens de les réduire.

FAITS CONCRETS ( ARTICLE DU JOURNAL « LA GAZETTE , 14 MAI 2001)

Mme R. est secrétaire comptable dans une mairie. Elle travaille sur écran de manière irrégulière, mais, certains jours, il lui arrive d’y passer 5 heures. En janvier dernier, elle a commencé à souffrir de douleur cervicale et au poignet : « C’était des douleurs lancinantes, qui ont augmenté avec le temps. Si on n’avait rien fait, ça se serait aggravé à coup sûr » précise-t-elle. Un effort de réflexion avec le médecin du travail sur ces propres postures devant l’écran, le changement de fauteuil et l’installation d’un repose poignets à son poste de travail ont réglé le problème, à sa grande satisfaction.

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REGLEMENTATION EUROPEENNE :

���� Directive 89/391/CEE du 12 juin 1989 concernant la mise en œuvre de mesures visant à promouvoir l’amélioration de la sécurité et de la santé des travailleurs au travail. ���� Directive 90/270/CEE du 29 mai 1990 concernant les prescriptions minimales de sécurité et de santé relatives au travail sur des équipements à écran de visualisation.

REGLEMENTATION FRANÇAISE :

���� Décret n°91-451 du 14 mai 1991 relatif à la prévention des risques liés au travail sur des équipements comportant des écrans de visualisation. ���� Champ d’application :

- Sont exclus du champ d’application du décret un certain nombre d’équipements, comme les « machines à écrire à fenêtre », les agendas électroniques, les systèmes informatiques utilisés par le public ou embarqués sur un engin…, dont l’utilisation est peu soutenue ou épisodique.

- La circulaire indique que les systèmes portables ne sont soumis aux prescriptions du décret que lorsqu’ils sont utilisés de façon soutenue par un travailleur à l’intérieur d’un établissement.

���� Circulaire DRT n°91-18 du 4 novembre 1991 relative à l’application du décret n°91-451 du 14 mai 1991 concernant la prévention des risques liés au travail sur des équipements comportant des écrans de visualisation. ���� Arrêté du 11 juillet 1977, publié le 24 juillet 1977 au Journal Officiel et circulaire n°10 du 29 avril 1980 fixant la liste des travaux nécessitant une surveillance médicale spéciale. ���� Code du travail :

- Articles R.232-4 en ce qui concerne la mise à disposition de sièges appropriés - Articles R.235-2 à R.235-2-3 et R.232-7 à R.232-7-10 en ce qui concerne

l’éclairage - Articles R.232-6 en ce qui concerne le chauffage

LA REGLEMENTATION

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���� Normes et recommandations :

- NF X 35-103 exemples d’éclairements moyens en service - NF EN 12193 : lumière et éclairage - NF EN 60-598-1 : luminaires (règles générales) - NF EN 60-598-2.1 à NF EN 60-598-2.19 : luminaires (règles particulières) - NF C 71-800 à NF C 71-815 : éclairage de sécurité. - NF EN 60-598-2-22 : luminaires (pour éclairage de secours) - NF S 40-001 : lumière et éclairage (détermination des éclairements moyens sur le

plan utile et les parois) - INRS ED 82 : l’éclairage naturel - INRS ED 85 : l’éclairage artificiel au poste de travail - NF D 62-042 : tables et bureaux, caractéristiques générales, essais spécifications - NF EN 1335-2 et 1335-3 : mobilier de bureau (sièges de travail de bureau) - D 67-607 : considérations générales relatives au poste de travail siège-bureau

(conditions d’adaptation du poste de travail) - INRS ED 70 : « Les siéges de travail » - INRS ED 79 : « Conception et aménagement des postes de travail »

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Au-delà de l’hygiène et de la sécurité au travail, on parle aujourd’hui beaucoup plus généralement de conditions de travail et de santé. C’est le cas en particulier juste après l’introduction de l’informatique dans un poste de travail. En effet, une telle modification de l’organisation du travail et de la nature des tâches peut donner à l’opérateur un sentiment de déqualification et d’asservissement. Par exemple, la saisie de données est un travail répétitif analogue au travail à la chaîne. L’ordinateur est devenu, en quelques années, un outil incontournable dans le monde professionnel, mais aussi dans nos activités individuelles. L’informatique offre des possibilités de travail très variées et une vitesse d’exécution des tâches sans commune mesure avec l’utilisation du papier. Les mesures montrent que les niveaux de ces rayonnements sont inférieurs aux valeurs limites d’exposition. Ces dernières sont définies par :

- Le décret 86-1103 pour les rayons X - L’American Conference of Governmental Industrial Hygienists (ACGIH) et l’International Radiation Protection Association (IRPA) pour les rayonnements non ionisants

L’ECLAIRAGE :

���� Type :

- Eclairage de la pièce homogène : rapports de luminance adaptés (rapport entre l’éclairage de la zone de travail et l’éclairage de la pièce inférieur à 5)

- Eclairage naturel avec des baies vitrées équipées de stores intérieurs à lamelles - Eclairage indirect et halogène ou l’éclairage général modulaire avec

graduateurs d’intensité - En cas d’éclairage fluorescent :

- plafonniers équipés de grilles de défilement - homogénéité de la couleur des tubes - indice de rendu des couleurs > 80 - tons chauds - tubes fluorescents toujours par paire - absence de clignotement

���� L’éclairage minimum pour les locaux fixé par décret est de :

- 40 lux pour les voies de circulation intérieure - 60 lux pour les escaliers et les entrepôts - 120 lux pour les locaux de travail, vestiaires, sanitaires - 200 lux pour les bureaux

Mais l’Association Française de l’Eclairage recommande : - 150 lux pour les espaces de circulation - 300 lux pour un écran terminal d’ordinateur - 500 lux pour les bureaux

L’IMPLANTATION DU POSTE DE TRAVAIL PAR RAPPORT A L’ECLAIRAGE

Au-delà des atteintes directes à la santé que peut entraîner le travail sur écran, il ne faut pas oublier que la présence d’un poste d’ordinateur implique également la présence de branchement et câbles électriques. Il convient alors, de faire attention à ne pas trop surcharger ces branchements afin d’éviter des défauts d’ordre électrique qui pourraient occasionner des électrisations ainsi que des incendies.

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DISPOSITIONS PAR RAPPORT A L’ECLAIRAGE :

� Il vaut mieux éviter les reflets dans l’écran : fenêtres et luminaires sont au mieux sur les côtés de l’opérateur, lui-même préférentiellement installé à distance des ouvertures de jour. � Les filtres antireflets ne sont à utiliser qu’en cas d’impossibilité d’autres aménagements. Ils génèrent en effet une diminution du contraste et gênent la lecture. � Il est ainsi préférable :

- d’utiliser des stores - de changer la position de l’écran pour que le regard soit perpendiculaire aux sources

lumineuses - d’utiliser une source de lumière indirecte (lampadaires halogènes), individuelle (lampe

de bureau) ou collective moderne (rampes de néons équipées de grilles de défilement efficaces)

� Les facteurs d’éblouissement sont à éviter (par exemple fenêtre ou source lumineuse dans le champ de vision de l’agent) � Les couleurs de fond d’écran ne doivent pas être choisies trop vives, mais au contraire, plutôt pastel

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IMPLANTATION DU POSTE DE TRAVAIL :

� Placement du mobilier : - écran perpendiculaire aux fenêtres - poste situé entre deux rangées de luminaires équipés de grilles de défilement - pas de possibilité de reflet sur l’écran - éclairement correct du support documentaire, lors d’une saisie informatique (200 à 300 lux)

MESURE PRECONISEE JUSTIFICATION

Ecran de visualisation orienté perpendiculairement aux fenêtres, face à l'opérateur

- Eviter les éblouissements : l'opérateur ne doit pas recevoir la lumière du soleil dans les yeux ou sur son écran

- Distance écran-fenêtre >1,5 m

Le poste de travail doit se situer entre les rangées de luminaires, et non directement sous un plafonnier

Eclairage correct du poste

L'opérateur ne doit percevoir aucune source lumineuse dans un angle de 30° au-dessus des yeux

Eviter les éblouissements

Les fenêtres seront pourvues de rideaux à occultation variable

L’agent disposera ainsi à sa guise de la lumière naturelle extérieure

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CONCEPTION DES LOCAUX ET IMPLANTATION DU POSTE DE TRAVAIL PAR RAPPORT A L’ENVIRONNEMENT :

� Locaux de taille suffisante Le Code du Travail impose par personne :

- pour les locaux disposant d’une aération naturelle, un volume d’air minimum de 15 m3

- pour les locaux ne disposant pas d’une aération naturelle, une ventilation assurant un débit de 25 m3 par heure par occupant

La norme AFNOR NF X 35-102 conseille les surfaces minimales de bureau suivantes :

- 10m² par personne, que le bureau soit individuel ou collectif - augmenter cette surface en fonction du mobilier, des équipements ou

d’autres dispositifs à ajouter ainsi que de l’activité principale des occupants

Par ailleurs : � La profondeur d’un local de travail doit être limitée à 6 mètres à partir de la surface de pénétration de la lumière du jour. � La distance entre deux personnes en vis à vis doit être de 4 mètres minimum en l’absence de cloisons de séparation.

���� Couleurs des locaux de travail :

- Mates ou satinées - Claires pour les sols, les murs et le plafond

���� Ventilation, chauffage, et climatisation assurant un confort thermique et hygrométrique optimal.

Régler le chauffage, la climatisation et / ou la ventilation motrice contrôlée de façon à ce que :

- l’air ne soit pas trop sec - il ne fasse ni trop chaud, ni trop froid - la pièce soit correctement ventilée (15 m3 d’air neuf par heure)

� Il sera préférable de faire l’achat de mobilier après étude de ces critères.

� Maintenance de l’unité de production et du réseau de distribution avec nettoyage des ventilo-convecteurs (filtres, batterie d’échangeurs, bac à condensation) une fois par an au minimum.

���� Salle isolée pour les machines bruyantes (imprimantes, photocopieuses) ou générant des produits irritants (tireuse de plan).

� Le niveau sonore recommandé pour le travail de bureau doit être inférieur à 60 dB(A), mais il est souhaitable que le bruit de fond soit inférieur à 45 dB(A).

� Pour mémoire, le seuil sonore dangereux pour l’audition est de 85 dB(A).

LES RISQUES LIES A L’ENVIRONNEMENT DE TRAVAIL

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� Attention de bien prendre en compte la notion de bruit environnant (ventilation, poste radio…).

���� Câblage hors sol permettant l’orientation correcte des bureaux et des écrans (perpendiculaires aux fenêtres, en face de l’opérateur, loin du mur).

���� Placer le mobilier en fonction de certains critères, notamment ceux énoncés ci-dessous.

MESURES PRECONISEES JUSTIFICATION

Le poste n’est pas dans le flux direct de la climatisation

Eviter les courants d’air, générateurs de douleurs musculaires (dans les zones lombaires, dorsales et cervicales en particulier)

Les câbles passent dans une goulotte Limiter les risques de chute de plain-pied par encombrement du sol (alimentations électriques, téléphones….)

Les prises ne sont pas surchargées Limiter les risques de surcharges électriques. Il conviendra de s’assurer que l’installation électrique en amont est conforme à la NF C 15-100 et apte à délivrer la puissance sollicitée sans risque de surcharge (générateur d’incendie)

Dans la mesure du possible, les photocopieurs, imprimantes, fax… sont placés dans un autre local

Agir sur la ventilation, les postes de radio…

Réduire les nuisances sonores environnantes

Voies de circulation autour du bureau seront de 80 cm minimum (passage d’une personne)

Eviter les heurts

Des seuils seront placés pour maintenir le revêtement de sol

Eviter les trébuchements

Les tapis seront déconseillés Idem ci-dessus

Les sols seront d’un entretien facile Eviter tous les acariens

Les moquettes (si choisies) seront anti-statiques.

Protection du matériel informatique lors des phases de maintenance

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CHOISIR UN MOBILIER ADAPTE :

� Le mobilier doit être choisi et réglé en fonction des caractéristiques physiques de l'utilisateur. � L'aménagement optimal est celui qui permet une posture adéquate, à savoir :

- les pieds reposent à plat sur le sol ou sur un repose-pieds (afin d’éviter de cambrer le bas du dos)

- l'angle du coude est droit ou légèrement obtus - les avant-bras sont proches du corps - la main est dans le prolongement de l'avant-bras - le dos est droit ou légèrement en arrière, et soutenu par le dossier. L’utilisateur est

assis au fond de son siège et non sur son rebord - la tête est droite ou légèrement penchée en avant - le plan de travail doit être de préférence de couleur pastel et mat - les sièges avec appui sur les genoux sont à proscrire, à moins d'une utilisation

très ponctuelle, car ils entraînent des problèmes de circulation sanguine dans les jambes

- lorsque le plan de travail n'est pas réglable en hauteur, un repose-pieds permettra aux personnes les plus petites de maintenir leurs pieds à plat.

IMPLANTATION DE L'ECRAN

- Ecran de visualisation orienté perpendiculairement aux fenêtres, face à l'opérateur, afin d'éviter et éblouissements : l'opérateur ne doit pas recevoir la lumière du soleil dans les yeux ou sur son écran. Distance écran-fenêtre >1,5 m

- Le poste de travail doit se situer entre les rangées de luminaires, et non directement sous un plafonnier

- L'opérateur ne doit percevoir aucune source lumineuse dans un angle de 30° au-dessus des yeux (afin d’éviter une trop grande courbure du cou)

- Distance oeil-écran : 50 à 70 cm - Bord supérieur de l'écran à la hauteur des yeux : il est déconseillé de placer l'écran

au-dessus de l'unité centrale. - Clavier éloigné du bord de la table de 10 à 15 cm. Epaisseur : 3 cm. Possibilité de

repose-poignet pour le clavier et la souris. MATERIEL INFORMATIQUE

- Ecran de bonne qualité, antireflet, nettoyé régulièrement - Réglage de la luminosité - Privilégier l'affichage sur fond clair - Les filtres constituent une solution anti-reflet uniquement lorsque ceux-ci ne

parviennent pas à être maîtrisés par une implantation correcte.

L’AMENAGEMENT DU POSTE DE TRAVAIL

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Clavier - Inclinable

- Dissocié de l’écran - Espace devant clavier suffisant pour appui des mains et avant-bras - Surface mate pour éviter les reflets

Repères chiffrés : - épaisseur : 3 cm - éloignement du bord de la table : 10 - 15 cm - inclinaison : 5 - 12° - largeur des touches carrées : 1,2 - 1,5 cm

Souris - Taille et forme adaptées à

la main - Posée sur tapis jouxtant le clavier

Elle doit être proche du clavier et du corps

Plan de travail - Surface peu réfléchissante - Dimensions suffisantes

Repères chiffrés : - hauteur : 65 - 74 cm - profondeur : 80 - 110 cm - écart avec l'assise : 20 -

26 cm

Porte documents - Stable et réglable - Positions :

- à côté de l'écran et à hauteur du regard

- ou entre le clavier et l'écran

Distance oeil-document : proche de la distance oeil-écran

Ecran - Bonne qualité - Taille adaptée - Orientable - Inclinable - Installé sur pied ou table réglable - Exempt de reflets

Repères chiffrés : - distance oeil-écran :

50 - 70 cm - distance écran-

fenêtre : 1,5 m - hauteur : haut de

l'écran au niveau des yeux

Siège - Dossier, assise (et

éventuellement accoudoirs) réglables - Profondeur permettant à l'opérateur d'appuyer le bas de son dos sans que le bord avant n'exerce de pression à l'intérieur de ses genoux - Rembourrage ferme offrant un bon appui - Tissu de revêtement poreux permettant une circulation de l'air

Repères chiffrés : - hauteur de l'assise :

42 - 51 cm - profondeur de

l'assise : 38 - 42 cm

- hauteur du dossier : environ 50 cm

Repose-pieds Repères chiffrés : - largeur : > 40 cm - hauteur : 4 - 15 cm - inclinaison : 0 - 15°

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LES PAUSES :

� Le travail sur écran est particulièrement mal vécu lorsque :

- les tâches sont répétitives et monotones - les temps d'attente ou les "bugs" sont fréquents - les données sont utilisées pour évaluer les performances de l'opérateur - l'opérateur travaille seul - les logiciels utilisés sont mal maîtrisés ou inadaptés - l'opérateur ne peut prendre que peu d'initiatives

� Les effets des composantes visuelles, posturale et mentale se combinent pour entraîner fatigue et troubles musculo-squelettiques. � Pour éviter ces symptômes, il est conseillé que le temps quotidien de travail sur écran soit périodiquement interrompu par des pauses ou par des changements d’activités réduisant la charge de travail sur écran. Des pauses fréquentes mais courtes sont plus efficaces que des pauses rares mais longues, surtout si elles sont prises avant l'installation de la fatigue.

Recommandations :

���� Si le travail est discontinu et alterne avec d’autres activités, l’organisation du travail ne pose pas de problème particulier car l’alternance a valeur de pause active. ���� Si le travail sur écran est continu :

- Il est souhaitable que tout travail sur écran dont la durée dépasse 4 heures, soit alterné avec d’autres activités - Pour les opératrices enceintes : il est souhaitable de limiter à 4 heures la durée journalière de travail sur écran - Dans les tâches de saisie de données : une pause active d’au moins 5 minutes après environ 45 minutes de travail sur écran (pause d’au moins 10 minutes si travail sous contrainte temporelle) - Dans les tâches conventionnelles (moins astreignantes que les tâches de saisie) : une pause active d’au moins 15 minutes après environ 2 heures de travail sur écran - Dans les tâches de traitement de texte (charge visuelle importante) : même régime de pause que pour la saisie de données - Dans les tâches de programmation, qui comportent une charge mentale importante, mais aussi une grande autonomie : difficile de faire des propositions autres que le respect des exigences ergonomiques valables pour tout travail sur écran de visualisation.

L’ORGANISATION DU TRAVAIL

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� Des exercices physiques, pratiqués lors d'une "gymnastique de pause", peuvent s'avérer utiles en réduisant efficacement l'astreinte musculo-squelettique, en favorisant la circulation sanguine et en reposant les yeux.

GENERALITES CONCERNANT L’ALTERNANCE DES TACHES :

� Après une longue phase de travail sur écran, le changement d’activité (travail administratif, recherche documentation…) permet, après quelques minutes, d’être prêt à reprendre les tâches de saisie, sans trop de fatigue, à un bon rythme, sans accumuler les erreurs. � Lorsque la tâche de travail est principalement axée sur l’informatique, de courts arrêts de fixation de l’écran sont aussi efficaces : se lever de son siège quelques minutes (5 par exemple), porter un courrier, faire une photocopie, chercher des liasses de dossiers à saisir, boire un verre d’eau, s’étirer discrètement, porter son regard au loin pendant 20 à 30 secondes, etc. � L’essentiel est de faire alterner régulièrement les phases de travail sur écran avec ces courtes phases ou d’autres tâches de travail, pour limiter la fatigue articulaire ou visuelle.

PSYCHODYNAMIQUE DU TRAVAIL :

Les paramètres suivants influent sur la santé des opérateurs. Leur prise en compte en tant que cibles d’actions préventives est donc non négligeable :

- direction participative avec définition d'objectifs et de délais réalistes - enrichissement des tâches et optimisation de la charge de travail - organisation du temps de travail - organisation des circuits d'information et de communication - qualité des relations interpersonnelles - formation, plan de carrière - attention portée à la qualité des locaux de mise à disposition chez le sous-traitant

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Le temps nécessaire à l’acquisition des compétences est souvent sous-estimé. Un stage de formation ou le passage de quelques consignes n’est pas suffisant pour être opérationnel sur un poste. La compétence n’est pas faite que de savoirs. Elle comprend aussi le savoir-faire, la capacité à faire le bon geste au bon moment mais aussi la collaboration avec les collègues, les prises d’informations… Ne pas accorder le temps nécessaire à la formation, c’est placer l’agent en situation de risque et donc de stress. � L'employeur est tenu d'assurer l'information et, dans les conditions de l'article 231-3-1 du Code du travail, la formation des travailleurs sur tout ce qui concerne la sécurité et la santé liées à leur poste de travail et notamment sur les modalités d'utilisation de l'écran et de l'équipement dans lequel cet écran est intégré. � Chaque travailleur doit en bénéficier, avant sa première affectation à un travail sur écran de visualisation et chaque fois que l'organisation du poste de travail est modifiée de manière substantielle. � Formation, information et sensibilisation :

- informations sur la prévention (tabagisme, gestes et postures…) - aménagement ergonomique des postes de travail - utilisation optimale de l'éclairage et de la climatisation - gestion des pauses et alternance des tâches

LA FORMATION

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Donner aux participants un exercice d’analyse des risques à partir des 6 situations de travail présentées en début de session afin d’illustrer la démarche de prévention et d’évaluer leurs acquis. QUESTION : QUELLE(S) MESURE(S) DE PREVENTION PROPOSEZ-VOUS AFIN DE SUPPRIMER LES RISQUES LIES AUX SITUATIONS DE TRAVAIL ? � Pour chacune des situations, établir une liste de propositions en tenant compte des principes généraux de prévention. INSISTER SUR LA CHRONOLOGIE DES ETAPES � Rappeler qu’il existe une multiplicité de risques pour chaque situation de travail (T.M.S., fatigue visuelle, fatigue intellectuelle, risque électrique...) et que l’analyse de chaque situation doit intégrer l’ensemble des risques recensés � APPROCHE GLOBALE.

CITER DES EXEMPLES POUR ILLUSTRER CES PRINCIPES DE PREVENTION EXEMPLE : éclairage insuffisant ou inadapté du poste de travail sur écran.

PRINCIPES GENERAUX DE PREVENTION

QUELQUES REFLEXIONS (LISTE NON-EXAUSTIVE)

Eviter les risques. Doit-on nécessairement travailler sur informatique ?

Evaluer les risques qui ne peuvent être évités.

Combien d’agents sont concernés ? Dans quelles conditions ? Pendant combien de temps ? Faire des mesures d’éclairement et comparer avec les valeurs réglementaires, les normes ou les recommandations.

Combattre les risques à la source. Peut-on réduire la fréquence de travail sur écran ? Peut-on améliorer les conditions d’éclairage ? Augmenter la puissance de l’éclairage (utiliser une ampoule de 60 W à la place de 40 W).

Adapter le travail à l’homme. Les équipements utilisés sont-ils adaptés à la situation de travail ? Aux agents ?

L’EVALUATION

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Tenir compte de l’état d’évolution de la technique.

Peut-on adapter un système permettant un meilleur niveau d’éclairement ? Utiliser des luminaires à tubes, comportant des grilles de défilement.

Remplacer ce qui est dangereux par ce qui n’est pas dangereux ou par ce qui l’est moins.

Peut-on remplacer l’éclairage artificiel par de l’éclairage naturel ? Peut-on modifier les caractéristiques de l’éclairage ?

Planifier la prévention. Peut-on aménager des plages horaires de travail adaptées ? Prévoir, dés la conception des locaux, l’emplacement des écrans de façon à les implanter correctement par rapport aux diverses sources d’éclairage.

Prendre des mesures de protection collective en leur donnant priorité sur les mesures de protection individuelle.

Le risque lié à un éclairage insuffisant demeure, est-il possible de mettre en place : 1. des protections collectives (Ex. : stores, filtre) 2. des protections individuelles.

Donner les instructions appropriées aux agents.

Quelles instructions donner à l’agent pour travailler en sécurité ? Quelle(s) formation(s) ?

Attention !!! L’autorité territoriale doit contrôler que les mesures arrêtées sont réellement mises en œuvre.