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© UNICEF/NIGA01828/ Pirozzi RÉPONSE À LA SITUATION NUTRITIONNELLE DES ENFANTS BILAN ANNUEL 2006 UNICEF NIGER

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© UNICEF/NIGA01828/ Pirozzi

RÉPONSE À LA SITUATION NUTRITIONNELLE DES ENFANTS BILAN ANNUEL 2006

UNICEF NIGER

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SOMMAIRE

Liste des acronymes...........................................................................................................3

Introduction .......................................................................................................................4

Etat de la mobilisation et de l’utilisation des ressources ....................................................5

Situation du stock des intrants mis à la disposition des partenaires ..................................6

Admissions dans les centres de récupération nutritionnelle...............................................7

Effets et impacts de la prise en charge sur les enfants.....................................................10

Impact à moyen terme .....................................................................................................11

Autres activités nutrition..................................................................................................13

1) Politique Nationale d’Alimentation et de Nutrition et Plan National d’Action pour la Nutrition 13

2) Opération de distribution ciblée dite de blanket feeding ................................................. 13

3) Intégration d’indicateurs nutritionnels dans le suivi du SAP ............................................ 14

4) Etude CAP sur les déterminants de la nutrition et de l’alimentation du jeune enfant ........... 14

5) Soutien à la production locale de Plumpy’nut................................................................ 15

6) Formations.............................................................................................................. 15

7) Révision du protocole national de prise en charge de la malnutrition aiguë ....................... 15

8) Assurance qualité dans les centres de récupération nutritionnelle.................................... 16

Conclusions et perspectives pour l’année 2007 ................................................................17

Axes stratégiques de l'UNICEF pour 2007 ........................................................................17

Remerciements 20

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Liste des acronymes

ACDI/AHI Agence canadienne de développement international / Aide humanitaire internationale

HN Hôpital National

AS Agent de Santé INS Institut National de la Statistique

ASC Agent de Santé Communautaire JNM Journée Nationale Micronutriments

CAP OCHA Processus d’appel consolidé – Bureau de la coordination de l’action humanitaire

MDA Ministère du Développement Agricole

CAP Connaissances Attitudes Pratiques MRA Ministère des Ressources Animales

CDC Center for Disease Control and Prevention

MSP/LCE Ministère de la Santé Publique et de la Lutte Contre les Endémies

CHR Centre Hospitalier Régional MSF Médecins Sans Frontière

CREN Centre de récupération nutritionnelle OFDA Office of Foreign Development Aid - Etats-Unis

CRENI Centre de récupération nutritionnelle intensive

OMS Organisation Mondiale de la Santé

CRENAM Centre de récupération nutritionnelle ambulatoire pour modérés

ONG Organisation Non Gouvernementale

CRENAS Centre de récupération nutritionnelle ambulatoire pour sévères

PAM Programme Alimentaire Mondial

CSI Centre de Santé Intégré SAP Système d’Alerte Précoce

CUN Communauté Urbaine de Niamey SBI Services de Base Intégrés

DFID Department for International Development - Royaume-Uni

SIMA Système d’Information sur les Marchés Agricoles

DRSP Direction Régionale de la Santé Publique

SNU Système des Nations Unies

ECHO European Commission’s Humanitarian Aid Office

STA Société de Transformation Alimentaire

FEWSNET Famine Early Warning System UNDAF United Nation’s Development Assistance Framework

FNUAP Fonds des Nations Unies pour la Population

UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’Enfance

HKI Helen Keller International CHS-URC United Research Corporation

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Introduction

L’année 2006 a été marquée par une forte mobilisation de tous les acteurs humanitaires en faveur de la prise en charge de la malnutrition aiguë chez les enfants de moins de cinq ans au Niger. Cet effort de grande ampleur a permis de prendre en charge 382.400 enfants souffrant de malnutrition aiguë et de contribuer à prévenir des épisodes de malnutrition aiguë chez un peu moins de 355.000 enfants de moins de trois ans par le biais de distributions ciblées. En tant que chef de file des Nations Unies pour la réponse d’urgence à la situation nutritionnelle, l’UNICEF a contribué à la mobilisation des ressources, à la dotation de structures de prise en charge en matériel et intrants thérapeutiques, à la création d’un vaste réseau de partenariat, à la coordination et au suivi de toutes les activités dans le domaine de la nutrition, ainsi qu’au renforcement des capacités des acteurs de la prise en charge. On estime que l’effort de prise en charge a largement contribué à la diminution de la prévalence de la malnutrition aiguë, passée de 15,3% en octobre 2005 à 10,3% en octobre 2006. Toutefois, le niveau de prévalence de la malnutrition aiguë est toujours supérieur au niveau d’alerte internationalement reconnu et requiert une mobilisation continue et à grande échelle de la communauté humanitaire. De plus, le niveau de malnutrition chronique chez les enfants de moins de cinq ans est encore élevé et nécessite l’adoption de stratégies spécifiques, concomitantes à la prise en charge de la malnutrition aiguë. Parmi les enjeux auxquels font face le Gouvernement et ses partenaires, on compte le maintien du niveau de mobilisation en faveur d’une prise en charge de la malnutrition aiguë afin de faire face au nombre d’enfants connaissant des épisodes de malnutrition aiguë au cours d’une année, l’intégration de la prise en charge de la malnutrition aiguë dans le système de santé afin d’assurer sa pérennisation, l’implication des communautés dans la détection des cas de malnutrition aiguë, et enfin, l’enjeu majeur de l’adoption de stratégies de prévention impliquant les communautés dans la lutte contre la malnutrition aiguë et chronique. Le présent bilan annuel relate les réalisations de l’UNICEF et de ses partenaires dans le cadre de la réponse à l’urgence dans le domaine de la nutrition, au cours de l’année 2006. Il comprend l’état de la mobilisation et de l’utilisation des ressources, la situation du stock d’intrants mis à la disposition des partenaires, la situation des admissions dans les centres de récupération nutritionnelle, les effets et impacts de la prise en charge sur les enfants ainsi qu’une synthèse des autres activités menées dans le domaine de la nutrition.

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Etat de la mobilisation et de l’utilisation des ressources Au 31 décembre 2006, comme l’indique le tableau 1, UNICEF Niger a mobilisé 9.225.705,35$ pour la prise en charge du programme d’urgence dans le domaine de la nutrition. Sur ce montant, 5.885.711,36$ ont été engagés en 2006 et 3.339.993,99$ sont programmés pour assurer la continuité des activités en 2007. Les besoins exprimés dans le CAP lancé par OCHA en mars 2006, soit 8.946.794$, ont été couverts à plus de 100%. La disponibilité de fonds d’urgence a largement contribué aux performances du programme enregistrées en 2006, en particulier en matière d’approvisionnement et de services divers.

Tableau 1 : Situation des fonds mobilisés et utilisés par l’UNICEF en 2006

pour la réponse à l'urgence nutritionnelle

Nom Référence Montant programmable

Montant engagé en 2006

Montant programmé

en 2007 Comité finlandais pour l’UNICEF SC/2005/3112-01 2 083,11 1 870,66 212,45 Comité belge pour l’UNICEF SC/2005/3121-01 63 291,47 47 566,84 15 724,63 Fonds thématiques pour la réponse humanitaire SM/2003/9906-71 950 793,42 726 978,76 223 814,66 Liechtenstein SM/2005/0381-01 16 589,55 16 589,55 - Royaume Uni SM/2005/0439-01 17 036,44 16 124,69 911,75 CIDA/IHA SM/2005/0461-01 401 091,47 401 101,30 -9,83 France SM/2005/0577-01 248 689,92 159 119,79 89 570,13 Comité espagnol pour l’UNICEF SM/2005/0735-01 175 972,99 108 357,43 67 615,56 Comité allemand pour l’UNICEF SM/2005/3243-01 533 346,43 331 413,66 201 932,77 Comité anglais pour l’UNICEF SM/2005/3326-01 108 383,36 104 514,51 3 868,85 Comité Italien pour l’UNICEF SM/2005/3332-01 188 991,59 177 326,97 11 664,62 Comité français pour l’UNICEF SM/2005/3339-01 895 767,25 441 150,00 454 617,25 Comité anglais pour l’UNICEF SM/2005/3406-01 12 625,96 12 575,50 50,46 Espagne SM/2006/0054-01 549 637,31 549 461,31 176,00 Comité belge pour l’UNICEF SM/2006/0134-01 109 758,09 - 109 758,09 Danemark SM/2006/0197-01 314 679,82 229 525,78 85 154,04 ECHO SM/2006/0198-01 2 140 419,46 1 916 802,06 223 617,40 USAID/OFDA SM/2006/0213-01 118 226,90 - 118 226,90 CIDA/IHA SM/2006/0221-01 413 541,00 412 991,17 549,83 Royaume Uni SM/2006/0309-01 636 704,07 6 000,00 630 704,07 Espagne SM/2006/0404-01 614 868,67 0 614 868,67 Fonds thématiques pour la réponse humanitaire SM/2006/9906-05 713 207,07 226 241,38 486 965,69

Sous/Total 1 9 225 705,35 5 885 711,36 3 339 993,99

Du montant de ressources mobilisées en 2006, UNICEF Niger a dépensé 5.296.588,25$ qui se répartissent entre quatre catégories comme l’illustre le tableau 2. La majeure partie de ce montant, soit 59,44%, a permis l’achat des aliments thérapeutiques, des produits pharmaceutiques et des équipements anthropométriques et autres, transport international compris. Une part significative des fonds, soit 36%, a été directement transférée aux partenaires, notamment pour l’appui aux gouvernements (formations et enquêtes) et l’appui opérationnel aux ongs dans le cadre de l’opération de blanket feeding (évaluations). Les services et contrats ont concerné 3,5% du total des fonds tandis qu’une faible fraction de 1,15% a servi à couvrir les frais de missions et autres voyages d’étude.

Figure 1 : Catégories de dépenses

3,53%

35,88%

1,15%

59,44%

CashServicesSupplyTravel

Tableau 2 : Catégories de dépenses Catégories Montant %

Cash 1 900 330,82$ 35,88% Services 187 110,03$ 3 ,53% Approvisionnement 3 148 166,95 59,44% Autres 60 980,45 1,15% Total 5 296 588,25 100.00%

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Situation du stock des intrants mis à la disposition des partenaires De janvier à décembre 2006, le plan d’approvisionnement de l’UNICEF a connu un taux relativement élevé d’exécution pour l’ensemble des produits distribués aux partenaires. Les dépassements constatés par rapport aux prévisions sont en grande partie dus au volume de la prise en charge de la malnutrition, notamment en raison du volume d’intrants injectés dans l’opération dite de blanket feeding pour les moins de trois ans, et à l’appui fourni aux hôpitaux dans le cadre de la lutte contre les endémies, notamment lors des situations d’épidémies de méningites et de choléra et des inondations. Une partie des dépassements est également associée à la révision à la hausse en cours d’année des besoins des partenaires, à la suite de la réception de fonds supplémentaires ou pour faire face à la demande. Enfin, certaines ONGs ont commencé leurs activités en cours d’année et leurs besoins n’avaient pas été pris en compte dans les prévisions initiales. Les demandes des partenaires ont été en grande partie satisfaites, comme l’attestent le tableau 3.

Tableau 3 : Suivi de l'exécution du plan d'approvisionnement NOM PRODUITS UNITES QUANTITES

PLANIFIEES QUANTITES

DISTRIBUEES ALIMENTS THERAPEUTIQUES F100 cartons de 30 sachets 2643 1345 F75 cartons de 20 sachets 723 481 HUILE végétale litres 179000 370712 Plumpy’nut© cartons de 150 sachets 42051 33470 RESOMAL cartons de 130 sachets 47 99 UNIMIX tonnes 1796 3266,535 EQUIPEMENTS ANTHROPOMETRIQUE ET AUTRES BALANCES Salter unités 473 828 CULOTTES jeux de 5 473 742 FAMILY KIT kit de 10 familles 500 385 MOUSTIQUAIRES imprégnés unités 60935 34205 SAVON unités 200954 91680 TOISES importées unités 101 160 TOISES locales unités 212 376 Couvertures en laine de dim 150 cm x 200 cm unités 28218 25229 PRODUITS PHARMACEUTIQUES ACIDE FOLIC 5mg tabs/pac-1000 pac-1000 3698 323 ALBENDAZOLE 400 mg tabs/pac-100 pac-100 42 457 AMOXICILLINE 250 mg/caps/tabs/pac-1000 pac-1000 740 212 AMOXICILLINE sus 125 mg/5 ml/bot-100 ml bot 292 4245 BENZYL BENZOATE LOTION 25% bot-1000ml bot 370 59 FER SALT+ACIDE FOLIC pac-1000 pac-1000 395 1860 NYSTATIN oral sus 100.000IU/BOT-30ml unités 15500 5604 SYRINGUE 10ml unités 12000 9500 TRETRACYCLINE eye ointment 1% tube-5g tube 19834 8232 VITAMINE A 100 000 UI boîte de 500 capsules 8 107 VITAMINE A 200 000 UI boîte de 500 capsules 54 446 ZINC OXYDE 10% jar-500g jar-500 7053 1462

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Admissions dans les centres de récupération nutritionnelle

Au total, 382.400 enfants souffrant de malnutrition aiguë, dont 314.667 malnutris modérés et 67.733 malnutris sévères, ont été admis dans les CREN au cours de l’année 2006. L’évolution des admissions cumulées dans les centres de récupération nutritionnelle pour l’ensemble du programme est illustrée par la figure 2a. La courbe bleue correspond à l’évolution attendue en 2006, sur la base de l’hypothèse d’une situation identique à celle de 2005. La courbe rouge indique les admissions effectives depuis la semaine 1 de 2006. Ces courbes révèlent que le nombre d’enfants souffrant de malnutrition aiguë admis dans les centres de récupération a été inférieur aux prévisions tout au long de l’année 2006, à l’exception des mois de juin et juillet où les deux courbes se superposent. L’explication de cette situation repose sur plusieurs raisons parmi lesquelles: i) les prévisions ont été faites sur la base d’une année de crise (sécheresse, criquets, insécurité alimentaire, etc.) ; ii) les prévisions ne prennent pas en compte l’impact de l’effort de prise en charge réalisé depuis juillet 2005 sur l’amélioration de la situation ; iii) la saison agricole de 2005 a été nettement meilleure que les années précédentes. L’écart croissant entre les deux courbes au fur et à mesure des semaines illustre l’effet tampon et l’impact de la prise en charge de la malnutrition aiguë dans le cadre d’un réseau de quelques 949 CREN, selon le dispositif mis en place durant le second semestre 2005.

Figure 2.a : Evolution des admissions par rapport aux prévisions en 2006

0

100000

200000

300000

400000

500000

600000

S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10

S11

S12

S13

S14

S15

S16

S17

S18

S19

S20

S21

S22

S23

S24

S25

S26

S27

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S29

S30

S31

S32

S33

S34

S35

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S38

S39

S40

S41

S42

S43

S44

S45

S46

S47

S48

S49

S50

S51

S52

Prévisions Réalisations

Figure 2.b : Evolution comparée des nouvelles admissions par mois pour la période de Septembre

à Décembre 2005 et 2006

0

10000

20000

30000

4000050000

60000

70000

80000

90000

100000

Septembre Octobre Novembre Décembre

2005

2006

La figure 2.b présente l’évolution comparative des nouvelles admissions mensuelles pour les mois de septembre à décembre, respectivement en bleu pour 2005 et en rouge pour 2006. Elle permet d’apprécier et de comparer l’incidence des admissions pour ces deux périodes, sachant que les moyens logistiques sont comparables. On constate qu’au cours de la même période, le nombre d’enfants admis dans les centres de récupération nutritionnelle est nettement inférieur en 2006 par rapport à 2005, à l’exception du mois de décembre. Le fléchissement constaté des admissions en décembre 2005 s’explique probablement par un ralentissement circonstancielle des activités sur le terrain durant cette période du fait des discussions concomitantes sur l’intégration de la prise en charge dans les structures étatiques.

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La courbe de l’évolution des nouvelles admissions mensuelles dans les CREMAM montre un pic d’admissions au cours des mois de juillet, août, septembre et octobre, avant de baisser progressivement jusqu’en décembre. Au niveau des CRENI/CRENAS, les admissions ont été quasiment stables tout au long de l’année, suggérant ainsi une bonne efficacité des programmes de prise en charge des cas de malnutrition sévère.

Figure 2.c : Evolution mensuelle des nouvelles admissions dans

les CRENI/CRENAS et CRENAM en 2006

05000

1000015000200002500030000350004000045000

janv

-06

févr

-06

mar

s-06

avr-

06

mai

-06

juin

-06

juil-

06

août

-06

sept

-06

oct-0

6

nov-

06

déc-

06

CRENAM CRENI/CRENAS

Source : UNICEF

Tableau4 : Distribution des admissions dans les centres de prise en charge de la malnutrition aiguë et répartition des sites par partenaire, du 01 janvier au 31 décembre 2006.

Source : Rapports hebdomadaires des ONGs partenaires *Ces effectifs correspondent aux engagements de résultats pris par les ONGs partenaires dans le cadre des accords signés avec UNICEF pour 2006. UNICEF avait, avant la signature de ces accords, planifié sur la base de projections théoriques, la prise en charge de 500.000 enfants malnutris. **cf. note au tableau suivant

Centres de récupération nutritionnelle Admissions Prévus Fonctionnels Prévues Réalisées Partenaires

MS MM Total MS MM Total MS MM Total MS MM Total ACF 27 49 76 21 34 55 9600 38000 47600 3995 40288 44283 AFRICARE 0 5 5 0 5 5 4582 4582 0 2633 2633 AMURT 7 23 30 7 22 29 960 4100 5060 73 5001 5074 CADEV 10 12 22 10 12 22 1080 2300 3380 1523 9186 10709 CARE 0 25 25 0 26 26 0 12800 12800 1651 10748 12399 CONCERN 14 9 23 14 10 24 11300 17800 29100 6229 14458 20687 CRF 6 16 22 6 17 23 1000 25000 26000 547 20311 20858 CRN / IFRC 0 15 15 0 14 14 0 6000 6000 0 2585 2585 GOAL 0 12 12 0 12 12 0 22000 22000 0 14441 14441 HAI 2 4 6 1 4 5 1900 5000 6900 432 3897 4329 HKI 64 103 167 53 144 197 3800 27680 31480 2311 30070 32381 Humedica 1 1 2 1 1 2 150 900 1050 194 1473 1667 IR 18 14 32 4 31 35 1891 13241 15132 816 8306 9122 M.CORPS 36 105 141 46 100 146 1200 19300 20500 980 28556 29536 MSF-F 12 12 24 12 12 24 15000 45000 60000 4948 68438 73386 MSF-CH 12 0 12 15 3 18 11000 9000 20000 13504 4855 18359 MSF-Es 11 6 17 11 6 17 1221 10992 12213 3014 8379 11393 MSF B 1 4 5 1 3 4 940 2022 2962 PLAN 50 50 100 44 42 86 2825 5745 8570 694 4168 4862 SC-UK 33 33 66 33 27 60 6446 31339 37785 19873 20068 39941 S.PURSE 4 6 10 1 11 12 200 1000 1200 37 1332 1369 URC/CHS 10 10 10 10 6500 6500 726 726 Valpro 0 40 40 0 37 37 0 26831 26831 15850 15850 WV 45 104 149 40 46 86 2525 12566 15091 1150 3653 4803 Total 363 648 1011 330 619 949 78598* 341236* 419834* 63637** 320718** 384355**

Le tableau 5 présente la répartition des nouvelles admissions par région et par type de CREN au cours de l’année 2006. Les admissions au CRENAM représentent 82,30% de toutes les admissions. S’agissant de la prise en charge dans les CRENAM, la majeure partie des admissions a été enregistrée dans la région de Maradi – 94.897 admissions soit 31,2% des nouvelles admissions totales du pays –, suivie par la région de Zinder, avec 21,3%, puis Tillaberi et Tahoua avec respectivement 20,5% et 16,4% par rapport au total national.

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Au CRENI/CRENAS, la région de Zinder vient en tête avec 43% (29.130) des nouvelles admissions suivie de Maradi avec 32,3%, puis la région de Tahoua avec 3,4%. Les régions d’Agadez et Diffa ont enregistré une faible proportion d’admissions, avec respectivement 0,71% et 0,44% au CRENI/CRENAS. Le fait que trois régions du Niger, à savoir Maradi, Zinder et Tahoua, aient enregistré le plus grand nombre d’admission dans les centres peut s’expliquer à la fois par les taux élevés de malnutrition dans ces trois régions, par l’effectif de population et par le nombre important des partenaires opérant dans ces trois régions.

Tableau 5 : Répartition des nouvelles admissions, selon les régions administratives, de janvier à décembre 2006

REGIONS J F M A M J J A S O N D Total CRENAM 20608 18971 22495 23662 30501 25286 38400 39852 24018 35983 26459 8432 314667** AGADEZ 279 184 149 179 120 317 181 553 346 474 189 167 3138 DIFFA 337 404 629 1262 1919 1640 1440 995 955 742 10323 DOSSO 775 940 1089 1263 1222 1078 210 1535 623 1216 479 210 10640 MARADI 4948 3650 1995 2130 3623 5196 13847 11694 12303 23766 8053 3692 94897 NIAMEY 241 1389 1346 1393 1295 1043 3250 128 706 967 584 52 12394 TAHOUA 3266 4385 5055 4402 3886 6158 5900 4546 3715 4640 4146 1419 51518 TILLABERI 8854 4324 6959 9051 13967 4497 8392 1039 2742 1848 2540 393 64606 ZINDER 1908 3695 5273 3982 4469 5357 5180 19362 2628 3072 9726 2499 67151 CRENI/CRENAS 5270 5918 3903 5008 4623 5774 5687 5475 7032 7379 8217 3447 67733** AGADEZ 28 32 20 10 11 62 32 42 49 89 71 36 482 DIFFA 37 42 70 24 40 45 3 26 9 296 DOSSO 103 122 145 179 218 228 201 72 52 51 955 32 2358 MARADI 1054 3243 1189 1386 1412 2513 1208 1689 1873 2514 2220 1570 21871 NIAMEY 158 236 237 220 398 124 350 76 203 324 129 138 2593 TAHOUA 993 469 125 415 301 1082 1271 576 918 786 1370 385 8691 TILLABERI 361 234 178 92 58 328 184 48 256 251 287 35 2312 ZINDER 2536 1540 1939 2682 2185 1392 2441 2969 3655 3364 3176 1251 29130 Total 25878 24889 26398 28670 35124 31060 44087 45327 31050 43362 34676 11879 382400**

Source : Rapports mensuels des ONGs partenaires **L’effectif total cumulé sur 12 mois sur la base des rapports mensuels correspond au nombre d’enfants pris en charge. Il diffère légèrement de l’effectif des admissions cumulées sur la base des rapports hebdomadaires (tableau précédent) qui est transmis, chaque semaine, par les ONG partenaires sur la base des rations servies. Sachant qu’un même enfant peut passer par un CRENI, puis un CRENAS puis un CRENAM, dans une désagrégation par semaine, il peut être compté jusqu’à 3 fois. La désagrégation mensuelle des données rétablit la réalité du nombre d’enfants admis.

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Effets et impacts de la prise en charge sur les enfants

Le tableau 6 et les figures 3 donnent le niveau des indicateurs de performances, par type de CREN. Au CRENAM, sur 265.412 enfants sortis, 208.194 sont guéris, soit 79%. Les taux de décès et d’abondons, respectivement de l’ordre de 0,8% et 8,3%, sont inférieurs à la norme acceptable. Les non répondants au traitement représentent 9,5% de l’effectif. Quant aux enfants admis dans les programmes de CRENI/CRENAS, sur les 68.840 sortis, 50.378 enfants sont guéris, soit une performance de 75,9%. Les taux de décès et d’abandons, respectivement de 4% et 7,8%, sont inférieurs aux normes acceptables (respectivement de 10% et de 15%). Les non-répondants représentent 3,5% de l’effectif des enfants malnutris sévères. Il est important de noter que le mode de calcul de ces indicateurs inclue les abandons et les transferts dans le dénominateur, alors que ces derniers n’ont pas reçu tout le traitement prévu pour être guéri (abandons) ou ont été transférés pour recevoir un traitement plus approprié (transfert). Ces considérations impliquent que les taux de guérison et de décès calculés ne traduisent pas seulement l’efficacité du protocole thérapeutique, mais intègrent également d’autres aspects du fonctionnement des centres qui justifient les taux élevés d’abandons et de transfert. Par ailleurs, des efforts ont été déployés depuis cette année pour rechercher les enfants enregistrés comme « abandons ». Ces « abandons » peuvent aussi bien être les enfants que les mères ont considéré comme guéris, ou dont les mères n’ont plus trouver le temps de revenir au centre ou encore les enfants décédés en cours de traitement mais non enregistrés comme tels. Quant au taux de non réponse, nous ne disposons pas de référence pour apprécier le niveau de cet indicateur ; cependant, il est jugé trop important et dans le cadre de la révision du Protocole national, des modalités ont été adoptées pour améliorer cet indicateur.

Tableau 6 et figures 3 : Evaluation des indicateurs de sortie par type de centre

CRENI/CRENAS Référence CRENAM Référence

Guéris 75.9% 75.0% Guéris 79.0% 70.0%

Décédés 4.0% 10.0% Décédés 0.8% 3.0%

Abandons 7.8% 15.0% Abandons 8.3% 15.0%

Non répondants 3.5% Non répondants 9.5%

Transferts 8.8% Transferts 2.4%

100% 100%

Indicateur d'impact CRENAM

79.0%

.8%8.3%

9.5% 2.4%

GuérisDécédésAbandonsNon répondantTransfert

Indicateur d'impact CRENI/CRENAS

75.9%

0%7.8%

3.5% 8.8%

GuérisDécédésAbandonsNon répondantTransfert

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Impact à moyen terme

L’évaluation de l’impact des interventions de prise en charge de la malnutrition aiguë au niveau national est rendue complexe par la concomitance d’autres interventions dans d’autres secteurs ayant un impact sur la malnutrition. Cependant, la comparaison des prévalences de la malnutrition aiguë à différents moments telles que rapportées dans les différentes enquêtes nationales, conduites à des périodes de l’année comparables, sur la base de méthodes identiques (ex. enquête UNICEF/CDC/Gouvernement du Niger d’octobre 2005 et enquête UNICEF/PAM/Gouvernement du Niger d’octobre 2006), permet de mettre en évidence la plausibilité de l’impact de la prise en charge à grande échelle de la malnutrition aiguë au Niger. Figure 4.a: Evolution de la malnutrition aigue globale et sévère de 2005 à 2006 chez les enfants de 6-59 mois

0.0%

5.0%

10.0%

15.0%

20.0%

Octobre 2005UNICEF/CDC/GoN/

15.3% 1.8%

Mai 2006 MICSIII 10.3% 1.5%

Octobre 2006UNICEF/INS/PAM

10.3% 1.4%

Malnutrition aigue globale Malnutrition aigue sévère

Les résultats des différentes enquêtes nutritionnelles (figure 4.a) montrent que le taux de malnutrition aigue globale a significativement diminué, passant de 15,3% en octobre 2005 à 10,3% en mai 2006 puis en octobre 2006, soit toujours au-dessus des seuils d’alerte. La même observation a été faite pour la forme sévère, quoique dans une proportion moins significative. Cette diminution significative de la prévalence de la malnutrition aigue modérée peut être associée à l’ampleur de l’effort et à

l’efficacité de la réponse apportée à la crise nutritionnelle par l’ensemble des partenaires appuyant le Gouvernement, des Nations Unies aux ONGs, en passant par les bailleurs de fonds. La mise en place d’un réseau de plus de 900 centres de récupération avec l’appui de 24 ONGs là où il n’y avait qu’un seul CRENI au début de l’année 2005 est largement associée à ces résultats.

L’existence de ce réseau, de même que l’ampleur de l’effort fourni en matière de prise en charge sont largement associés au fait que les régions qui connaissaient en 2005 les taux de malnutrition aiguë les plus élevés (Tahoua, Maradi et Zinder) ont connu une amélioration très nette. Les régions de Maradi (6,8%) et de Zinder (9,7%) ont désormais des taux en dessous du seuil de sévérité de 10% alors qu’il y a un an, la prévalence de la malnutrition dans ces régions dépassait le seuil critique de 15%. Les régions d’Agadez, Dosso et Tahoua connaissent désormais les plus forts taux de malnutrition aiguë avec 12,5%. Selon l’enquête nutritionnelle nationale d’octobre 2006, la situation demeure sévère (> 10%) dans 5 régions sur 8.

Cependant, on ne peut pas ignorer l’effet concomitant de toutes les actions contribuant de manière indirecte à l’amélioration de la situation nutritionnelle, de même qu’à la réduction des taux de mortalité des moins de cinq ans, comme l’a rapporté l’enquête EDS/MICS3.

Figure 4.b : Comparaison de la malnutrition chronique (retard de croissance) de 2005 à 2006 chez les enfants de 6-23 mois

01020304050607080

Agadez

Dosso

Tahoua

ZinderTotal

Stunting prevalence in Niger6 - 23 months

20052006

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On constate également une baisse de la prévalence de la malnutrition chronique, passant de 50% en octobre 2005 et mai 2006 à 43.8% en octobre 2006. Une analyse plus fine de l’évolution de la malnutrition chronique indique que cette baisse de la prévalence est plus importante et significative chez les plus jeunes (figure 4.b). Un tel résultat démontre que la prise en charge de la malnutrition, associée à des actions de communication pour le changement de comportement, entraîne des effets bénéfiques sur la prévalence de la malnutrition aiguë pour l’ensemble des enfants de moins de cinq ans. Toutefois, la prise en charge de la malnutrition aiguë n’a, à court terme, qu’un impact limité sur la prévalence de la malnutrition chronique. Cet impact n’est d’ailleurs visible que chez les plus jeunes enfants.

Bien que le taux de malnutrition chronique ait baissé, son niveau reste élevé – plus de 4 enfants de moins de 5 ans sur 10 souffrent de retard de croissance – et doit interpeller tous les acteurs. Pour s’y attaquer, il convient de développer des programmes de lutte contre la malnutrition chronique par le biais d’actions de prévention et de surveillance de la malnutrition, centrées sur un paquet d’interventions au niveau des ménages et comportant l’allaitement maternel exclusif et l’alimentation du jeune enfant, l’hygiène et des actions de santé publique.

Figure 4.c: Evolution de la malnutrition chronique globale et sévère de 2005 à 2006 chez les enfants de

6-59 mois

0.0%

20.0%

40.0%

60.0%

Octobre 2005UNICEF/CDC/GoN

50.0% 23.9%

Mai 2006 MICSIII 50.0% 29.8%

Octobre 2006UNICEF/INS/PAM

43.8% 19.5%

Malnutrition chronique globale

Malnutrition chronique sévère

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Autres activités nutrition

1) Politique Nationale d’Alimentation et de Nutrition et Plan National d’Action pour la Nutrition

A l’issue de l’atelier de validation de la politique nationale d’alimentation et de nutrition et de son plan de mise en œuvre, organisé du 11 au 13 octobre 2006, le Ministère de la Santé Publique et de la Lutte Contre les Endémies dispose de versions finales validées en vue de leur soumission au Secrétariat du Gouvernement pour adoption. En résumé, la politique nationale d’alimentation et de nutrition reconnaît l’importance de la nutrition pour le développement social et économique du pays et retient les stratégies suivantes:

- Des stratégies préventives, à savoir la lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au sein des ménages, la promotion de la production d’aliments riches en micronutriments, la surveillance nutritionnelle, la nutrition chez les jeunes à l’école, la mise en œuvre des interventions essentielles en nutrition, la promotion du développement et de l’utilisation d’aliment de complément adéquat, la fortification des aliments ;

- Des stratégies curatives telles que l’amélioration de l’accès à la prise en charge diététique et médicale, le contrôle de l’interaction entre nutrition et VIH, la prise en charge des maladies émergentes liées à la sur-alimentation, au diabète, à l’obésité, à l’hypertension, et aux maladies cardio-vasculaires ;

- Des stratégies transversales incluant le développement d’une approche globale des problèmes de nutrition (sous-nutrition et sur-nutrition), le développement d’une communication nutritionnelle performante, la réduction de la pauvreté et le renforcement du statut de la femme, la recherche d’une intégration opérationnelle entre les services de nutrition du MSP/LCE, les structures de vulgarisation du MDA et du MRA et les services de la communication et de l’éducation, la coordination des activités de nutrition et de développement, le renforcement des ressources humaines, le renforcement des capacités nationales pour la prise en charge et la prévention de la malnutrition, l’implication et la participation des structures communautaires.

Le Plan National d’Action pour la Nutrition pour la période 2007- 2013, véritable cadre pour la mise en œuvre de la politique nationale, est composé de huit (8) programmes principaux directement orientés vers la sécurité alimentaire et la lutte contre la malnutrition. Il s’agit de :

- La diversification de la production alimentaire et l’amélioration de la valeur nutritionnelle ; - La lutte contre la malnutrition et les carences spécifiques; - La prise en charge des personnes défavorisées sur le plan socio-économique et vulnérables

sur le plan nutritionnel ; - La promotion des régimes alimentaires et des modes de vie sains ; - La promotion de l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant ; - La promotion de la qualité et de l’innocuité des aliments ; - L’évaluation, l’analyse et la surveillance de la situation alimentaire et nutritionnelle, le

renforcement des capacités et le suivi évaluation ; - La coordination, la formation et la recherche.

2) Opération de distribution ciblée dite de blanket feeding

Une des leçons apprises de la gestion de la crise de 2005 est qu’il faut enrayer au plus tôt la spirale de la malnutrition en intervenant auprès des enfants par une distribution de rations alimentaires, et ce, dès la période de soudure. En 2006, une opération ciblée dite « blanket feeding » a ainsi été conduite, grâce au soutien financier de l’UNICEF, du PAM et de 5 ONGs (Amurt, CARE, CRS, Valpro et World Vision), dans les régions de Tahoua, Maradi et Zinder. Elle a consisté à mettre en place, de manière préventive, un filet de sécurité alimentaire, venant compléter le programme d’urgence. Cette opération, bien qu’ayant souffert de retard dans sa mise en place, a permis de réduire le risque de tomber dans la malnutrition chez plus de 350.000 enfants de moins de 3 ans. L’opération de distribution ciblée d’aliments spécifiques (CSB ou UNIMIX) a concerné les enfants de moins de trois ans vivant dans les zones situées au-delà de 10 km des centres de récupération nutritionnelle (hors zone de couverture des CREN) dans les régions connaissant les plus forts taux de malnutrition aiguë (Maradi, Zinder et Tahoua). Le choix de ces zones a également été conforté par les résultats des enquêtes de sécurité alimentaire en situation d’urgence (EFSA) conduites par le PAM.

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Pendant trois mois d’affilé, une ration alimentaire mensuelle, constituée de 12,5 kg de CSB/UNIMIX, 1,25 kg d’huile végétale et 0,94 kg de sucre (pour les rations de CSB uniquement), a été distribuée à un total de 354 889 bénéficiaires, dont 93 959 enfants dans la région de Maradi, 125 747 enfants dans la région de Tahoua et 135 183 enfants dans la région de Zinder. Au total, 14,1 tonnes de farine de céréale ont été distribuées. Une évaluation initiale a été conduite avant le début des distributions afin de déterminer l’état nutritionnel (par la mesure du périmètre brachial) et les conditions de sécurité alimentaire des populations cibles. L’opération de distribution s’est terminée fin décembre. Les ONGs participantes sont actuellement en train d’effectuer une évaluation finale de l’impact. Cette évaluation finale permettra d’évaluer l’impact et de déterminer la perception de cette distribution par les familles ciblées. Il est à noter que l’Unicef déplore le retard accusé dans la mise en place de cette opération et recommande fortement, si cette opération est reconduite en 2007, qu’elle se fasse pendant la période de soudure, entre les mois de mai et d’août.

3) Intégration d’indicateurs nutritionnels dans le suivi du SAP

L’année 2006 a été celle de la mise en œuvre de l’introduction d’indicateurs nutritionnels dans le suivi des zones vulnérables du SAP. En rappel, jusqu’à la fin de l’année 2005, le système de suivi des zones vulnérables du SAP ne comportait que des indicateurs agro-écolo-économiques, afin de juger, sur la base d’une collecte mensuelle, de l’évolution de la situation de vulnérabilité des zones de suivi.

A la suite de la crise alimentaire et nutritionnelle de 2005, l’UNICEF a apporté son appui financier, technique et logistique à l’introduction d’indicateurs nutritionnels dans les zones de suivi des 12 départements couverts par le programme de coopération UNICEF. L’expérience menée en 2006, bien que répondant à un besoin pour l’analyse et à une attente des partenaires, a connu quelques difficultés en raison de la mauvaise qualité des données collectées. Cette situation a poussé l’UNICEF a demandé que les modalités de mise en œuvre de ce projet soient repensées.

A ce titre, les réunions tenues avec l’instance de coordination du SAP ont permis de recommander de:

- Recruter et former des agents dans chaque région pour assurer la collecte mensuelle des données. Plutôt que faire appel aux agents de l’Etat, il est recommandé de recruter des agents sous contrats à temps partiels ;

- Assurer une supervision rapprochée par les agents de l’Etat chargé du suivi des zones SAP ; - Faire un plaidoyer pour inviter d’autres partenaires à renforcer et à accompagner le

processus dans les zones hors zone d’intervention de l’UNICEF, en particulier dans les régions d’insécurité alimentaire comme Tillabéri et Ouallam ;

- Susciter une assistance technique en nutrition au sein du SAP chargée de préparer les outils techniques du SAP et de gérer les résultats. Ceci permettrait d‘améliorer en profondeur l’outil de collecte.

Un dossier en préparation au niveau du SAP devra permettre d’examiner les nouvelles stratégies afin de relancer rapidement l’activité.

4) Etude CAP sur les déterminants de la nutrition et de l’alimentation du jeune enfant

En août 2006, l'UNICEF a mené, dans la région de Maradi, une étude quantitative et qualitative portant sur les connaissances, attitudes et pratiques en matière de nutrition, sur l'accès et le recours aux services de soins de santé primaire pour les femmes enceintes et allaitantes, les nourrissons et les jeunes enfants, ainsi que sur l'accès à l'eau potable, l'hygiène et la salubrité. Cette étude établit notamment une comparaison entre les comportements constatés sur le terrain en matière de nutrition et les comportements recommandés. Les éléments déterminants de ces comportements peu optimaux sont examinés et enfin d'éventuelles stratégies sont définies dans l'optique de promouvoir de meilleures pratiques. Les priorités soulignées par cette étude sont les suivantes :

- L’allaitement maternel exclusif jusqu’à l’âge de 6 mois; - L’alimentation de complément après l’âge de 6 mois, en complément du lait maternel; - Les comportements à adopter pour les enfants de la naissance à l’age de cinq ans ; - La nutrition des filles âgées de 10 à 15 ans, des femmes enceintes et allaitantes (mères

d’enfants de 0 à 6 mois).

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A l’issue de cette enquête, l’UNICEF dispose d’informations approfondies sur les déterminants comportementaux des groupes cibles dans leur milieu socioculturel. Sur la base de ces données, on est en mesure d’apporter des réponses efficaces aux besoins des groupes cibles et de développer en 2007 un plan intégré de communication comprenant des stratégies et des outils de communication pour le changement de comportement adaptés au contexte local.

Les outils et techniques de communication ainsi élaborés seront mis en œuvre, en phase pilote, dans quatre départements (Tessaoua, Madarounfa, Mayahi, Dakoro) de la région de Maradi, une des zones les plus touchées par la crise alimentaire et nutritionnelle.

5) Soutien à la production locale de Plumpy’nut Afin de soutenir la production locale d’aliment thérapeutique pour les enfants sévèrement mal nourris, l’UNICEF, avec le soutien financier d’ECHO, a acheté, en 2006, près de 130 tonnes de Plumpy’nut©, fabriquées par l’usine STA (Société de Transformation Alimentaire), à Niamey. Ces achats ont permis de traiter près de 13 000 enfants sévèrement mal nourris au cours de l’année 2006. La collaboration avec STA continuera pendant l’année 2007 afin de promouvoir la production locale de cet aliment primordial pour la prise en charge des enfants sévèrement mal nourris. Pour UNICEF, cette expérience requiert un soutien significatif et continu, notamment car la STA est la seule usine de la sous–région fabriquant cet aliment thérapeutique. Toujours sous le contrôle-qualité exigeant de l’Unicef, l’année 2007 verra l’amélioration du packaging du Plumpy’nut© local afin de le rendre plus facile d’utilisation pour les enfants de moins de 5 ans (sachets au lieu de petits pots).

6) Formations Des sessions de formation sur la prise en charge de la malnutrition ont été organisées tant à l’endroit des agents de santé du secteur public que de ceux des partenaires. Au total, les compétences de 718 prestataires ont été renforcées au cours de l’année 2006. De même, 169 agents de santé communautaires ont été formés au dépistage et à la référence des cas de malnutrition. Le tableau 8 présente les effectifs formés, leur provenance et leur profil.

Tableau 7 : Récapitulatif des agents formés en 2006 Lieux de la formation Provenance des agents Effectifs Observations

Formations réalisées en Janvier 2006 Niamey CUN, District de Téra 65 AS réalisée Zinder Région de Zinder 52 AS réalisée Tillabéri District de Tillabéri 14 AS Du 03 au 06 avril 06

Formations réalisées en Mai 2006 Niamey Région Dosso (CHR, DRSP, CSI Boboye) 25 AS Réalisée 20 mai 2006 Tahoua Région Tahoua 130 prévus Du 04 au 29 mai 2006 Filingué Filingué 13 AS et 19 ASC Réalisée

Formations réalisées en Juin 2006 Dosso District de Loga 12 AS Réalisée le 05 mai 06 Tillabéri District de Kollo et Say (Valpro) 46 AS réalisée Mayahi Mayahi 50 agents de santé En deux sessions

Formations réalisées en Juillet et Août 2006 Tillabéri Ouallam – Fillingué -Tillabéri et Téra 72 AS Réalisée (5 sessions) Dosso Région de Dosso (DRSP) 96 AS Réalisée (4 sessions)

Formations réalisées en Novembre 2006 Zinder Mirriah, Matameye, Magaria, HN Zinder 26 AS Du 13 au 19 novembre 06

Maradi Dakoro, Maradi Commune, Aguié, Mayahi, Tessaoua et Guidan Roumdji 117 AS Réalisée décembre 06

Tahoua Région de Tahoua 150 ASC Réalisée Total agents de santé 718 AS Total agents de santé communautaires 169 ASC

7) Révision du protocole national de prise en charge de la malnutrition aiguë

Le Protocole national de prise en charge de la malnutrition aiguë, élaboré et validé en août 2005, a été révisé dans le cadre d’un processus participatif auquel tous les partenaires (Gouvernement du Niger, ONGs, UNICEF, PAM, OMS) ont pris part. Cette révision a répondu au souci d’adaptation du Protocole initial aux impératifs d’une mise en œuvre des interventions orientées davantage vers une plus grande implication de la communauté.

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Elle a également permis de prendre en compte les nouvelles connaissances sur la prise en charge de la malnutrition. Un chapitre entier est désormais consacré à l’implication communautaire, en particulier dans la prise en charge, le dépistage et la référence des cas ; le test de l’appétit a été introduit dans les critères d’admission pour les cas de malnutrition sévère et les complications pathologiques sont davantage décrites. Les modules de formation, les fiches aide-mémoire seront adaptés aux recommandations du nouveau Protocole. En 2007, les agents de santé seront recyclés ou formés à ce Protocole révisé.

8) Assurance qualité dans les centres de récupération nutritionnelle Dans le cadre de l’appui de l’UNICEF à l’intégration de la prise en charge de la malnutrition dans les centres de santé étatiques, et compte tenu de l’expérience en assurance-qualité de CHS-URC dans les hôpitaux au Niger, l’expertise de cette ONG a été sollicitée afin d’améliorer la qualité de la prise en charge des malnutris sévères existante dans certains hôpitaux et d’étendre cette prise en charge à d’autres hôpitaux. Le projet a également pour ambition, au cours de l’année 2007, de tester l’approche qualité dans les CSI pour la prise en charge en ambulatoire de la malnutrition modérée.

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Conclusions et perspectives pour l’année 2007

L’année 2006 a connu, à la suite de la période de crise aiguë de 2005, une forte mobilisation des acteurs nationaux et internationaux pour la prise en charge de la malnutrition aiguë chez les enfants. L’Etat nigérien a fait montre d’un grand engagement et d’une bonne collaboration, ce qui a facilité les appuis apportés par les partenaires. Les résultats enregistrés sont importants : 384.355 admissions dans les différents centres de récupération nutritionnelle, 355.000 enfants touchés par l’opération dite de blanket feeding, le maintien et l’animation d’un réseau composé de 24 ONGs et des formations sanitaires nationales, le renforcement des capacités par la formation de plus de 700 agents de santé et une surveillance nutritionnelle ayant permis de donner, à deux reprises, une photo de la situation nationale et régionale. Au plan de l’impact, la réduction des taux de malnutrition aiguë et son maintien à 10.3% toute l’année 2006 constitue un fait majeur, que l’on peut associer à l’ampleur de l’effort consenti par tous les partenaires. Toutefois, le taux de malnutrition aiguë globale est toujours supérieur au seuil d’alerte et requiert un engagement continu de l’ensemble des acteurs. Les efforts entrepris pour encourager l’intégration de la prise en charge de la malnutrition aiguë dans les structures sanitaires de l’Etat constituent un enjeu de taille. De plus, face au volume d’enfants concernés par la malnutrition aiguë modérée et le niveau encore élevé de malnutrition sévère, il est primordial d’investir, de manière concomitante, dans des stratégies de prévention au niveau des communautés. Le maintien d’un niveau élevé de malnutrition chronique chez les enfants de moins de 5 ans, en dépit d’une légère baisse, en particulier parmi les plus jeunes, doit interpeller la communauté humanitaire. En conclusion, on peut tirer du bilan de l’année 2006 les enseignements et les pistes de réflexion suivantes :

La forte mobilisation pour la lutte contre la malnutrition aiguë a un impact significatif sur la prévalence de la malnutrition aiguë, en particulier sur sa forme modérée;

La prise en charge des enfants malnutris est efficace ; Le niveau de prévalence de la malnutrition aiguë requiert un engagement continu et à

grande échelle ; La prise en charge de la malnutrition aiguë n’a qu’un impact limité sur la malnutrition

chronique, en particulier lorsqu’elle est mise en œuvre sur une courte période ; Il est primordial d’inclure dans les stratégies futures une forte dimension de prévention de

la malnutrition, associée à des stratégies pérennes de prise en charge de la malnutrition aiguë, centrées toute deux sur l’implication des communautés ;

La dimension prévention devra s’inscrire dans le cadre d’un paquet intégré d’actions visant l’amélioration des pratiques familiales en faveur de la survie et du développement de l’enfant ;

Les actions composant le paquet d’activités doivent être fondées sur des interventions à haut impact et à faible coût et dont l’efficacité a été prouvée scientifiquement ;

La promotion de la diversification alimentaire, élément de la solution à long terme, devra faire l’objet d’initiatives à destination des jeunes ;

Le passage à l’échelle est indispensable pour contribuer significativement aux OMD. Dans ce contexte, l’UNICEF, au nom de tous les enfants du Niger, appelle le Gouvernement, les partenaires, les donateurs et les communautés à renforcer le partenariat en faveur de la prise en charge de la malnutrition, en orientant encore davantage leurs actions vers la survie et le développement des enfants de moins cinq ans. Axes stratégiques de l'UNICEF pour 2007 L’objectif en 2007 sera de lutter contre malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans et la mortalité y associée. Pour ce faire, il conviendra d’assurer simultanément la prise en charge des enfants malnutris dans des structures appropriées et de développer des activités de prévention de la malnutrition au niveau des communautés et des ménages.

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La population cible est l’ensemble des enfants de moins de cinq ans souffrant de malnutrition ou vulnérable à la malnutrition, sachant que dans ce groupe cible, les enfants de moins de trois ans sont les plus vulnérables. Dans ce contexte, les objectifs stratégiques sont définis comme suit: • Assurer la prise en charge diététique et médicale des enfants malnutris de moins de cinq ans

dans le réseau de centres de récupération nutritionnelle déjà en place. • Améliorer l’accès des enfants de moins de cinq ans à des aliments adéquats (farines enrichies,

produits thérapeutiques prêts à l’emploi, …) • Mettre en place un système efficace de surveillance nutritionnelle des enfants de moins de cinq

ans • Mettre en oeuvre un plan de communication pour améliorer les comportements en matière

d’allaitement maternel et d’alimentation complémentaire • Prévenir que les enfants de moins de trois ans tombent dans la malnutrition en période de

soudure en assurant la distribution ciblée d’aliments de supplément dès la fin de la fin de la saison sèche et pendant la soudure

• Cibler les femmes enceintes et allaitantes dans les interventions nutritionnelles • Renforcer le suivi et l’évaluation de la situation nutritionnelle des enfants de moins de cinq ans • Renforcer l’approche communautaire • Renforcer l’intégration des activités de récupération nutritionnelle dans les structures de l’Etat Les stratégies d’interventions se déclinent comme suit: Au niveau institutionnel • Plaidoyer à un niveau élevé pour obtenir l’adhésion et le soutien des autorités en faveur de la

nutrition • Lancer une conférence nationale sur la prise en charge et la prévention à long terme de la

malnutrition qui devra déboucher sur un plan d’action • Finaliser et institutionnaliser les modalités d’intégration et d’intervention des partenaires ONG • Clarifier les modalités de communication des ONGs et des Agences des Nations Unies et

promouvoir des actions concertées et/ou communes autour des résultats d’enquêtes et autres événements clés

• Renforcer les capacités de coordination du Gouvernement Au niveau programmatique • Groupes cibles des interventions :

-tous les enfants malnutris de moins de cinq pour la prise en charge de malnutrition, avec priorité aux enfants de moins de trois ans; -les enfants de moins de cinq ans pour la prévention; -les femmes enceintes et allaitantes; -les femmes malnutris en âge de procréer

• Prise en charge diététique et médicale des malnutris dans les centres • Accès gratuits aux soins de santé, y compris les aliments thérapeutiques • Activités communautaires de surveillance, de prise en charge et de prévention • Meilleur accès des nourrissons et jeunes enfants aux aliments adéquats • Activités de surveillance nutritionnelle au niveau national.

Suivant les axes ainsi définis, la stratégie de l’UNICEF dans le domaine de la nutrition vise à contribuer à la réalisation des Objectifs de développement du Millénaire 1 et 4, à savoir réduire de moitié, entre 1990 et 2015, la proportion de la population qui souffre de la faim et réduire de deux tiers, entre 1990 et 2015, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans. A ce titre, UNICEF prévoit, pour son programme nutrition en 2007, un budget de 8.970.400 US$, comme le résume le tableau 8. Dans ce cadre et au titre du CAP lancé par OCHA en décembre 2006, UNICEF Niger cherche à mobiliser 5.879.318US$ afin de prendre en charge 300.000 enfants malnutris de moins de cinq ans au cours de l’année 2007.

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Tableau 8 : Résumé de la programmation Unicef 2007 pour la nutrition

SOUS PROJETS PRODUITS ESCOMPTES BUDGET

Produit 1.1 Proportion de femmes qui allaitent exclusivement leurs enfants (0 à 6 mois) portée de 1% à 5% et Proportion d'enfants de 6 à 24 mois recevant un aliment de complément amélioré accrue de 30%

$1.670.700

Produit 1.2 Supplémentation en micronutriments effective pour les groupes cibles (100% des enfants de 6 a 59 mois et 60% des femmes en post partum) et fortification alimentaire effective (utilisation du sel iodé étendue à tous les ménages et aliments vecteurs pour Vit A et fer identifiés) dans l'ensemble du pays

$1.269.500

Produit 1.3 Les bonnes pratiques familiales en matière de nutrition auprès des femmes et des adolescentes renforcées $508.000

Prévention de la malnutrition

Sous Total 1: Prévention de la malnutrition $3.448.200

Produit 2 Réponse à la prise en charge de 350 000 enfants (dont 30 000 sévères) et 65 000 femmes enceintes et allaitantes atteints de malnutrition modérées et sévères effectives dans tous les districts et réponse aux crises imprévues localisées

$4.221.000 Prise en charge de la

malnutrition

Sous Total 2: Prise en charge de la malnutrition $4 221 000

Produit 3.1 Système de surveillance nutritionnelle à base communautaire renforcé $527 500

Produit 3.2 Système de surveillance nutritionnelle institutionnelle renforcé $483 000

Produit 3.3 Appui institutionnel et plaidoyer assurés $290 700

Surveillance nutritionnelle

Sous Total 3: Surveillance nutritionnelle $1 301 200

TOTAL $8 970 400

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L’UNICEF remercie vivement ses donateurs et ONGs partenaires :

Donateurs

Agence canadienne du développement (ACDI)

Comité anglais pour l’UNICEF

Comité allemand pour l’UNICEF

Comité belge pour l’UNICEF

Comité danois pour l’UNICEF

Comité espagnol pour l’UNICEF

Comité français pour l’UNICEF

Comité finlandais pour l’UNICEF

Comité italien pour l’UNICEF

Gouvernement du Danemark

Department of International Development - DFID

Gouvernement du Royaume Uni

Bureau de l’aide humanitaire de la Commission

Européenne (ECHO)

Gouvernement d’Espagne

Fonds thématiques pour la réponse humanitaire

Gouvernement de France

Gouvernement du Liechtenstein

Gouvernement du Royaume-Uni

Office of Foreign Development Aid USAID/OFDA

Partenaires ONG

Action Contre la Faim

Africare

AMURT

CADEV

CARE

Concern

Croix Rouge Française

Fédération internationale de la Croix rouge et du Croissant rouge

GOAL

Human Appeal International (HAI)

Helen Keller International (HKI)

Humedica

Islamic Relief

Mercy Corps

Médecins sans frontière (MSF) Belgique

Médecins sans frontière (MSF) Espagne

Médecins sans frontière (MSF) France

Médecins sans frontière (MSF) Suisse

Plan international Niger

Samaritan Purse

Save the children UK

URC

Valpro

World Vision

Pour de plus amples informations contacter : Gaëlle Bausson, Chargée de communication UNICEF Niger + 227 20 722 697 ou +227 96 296 751