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Union des Associations Internationales · 2014. 4. 23. · 1,196 pages. Price : 10 dollars, 70-/- or equivalent. Directory of Periodicals published by International non-Governmental

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  • Union des Associations InternationalesUnion of International Associations

    OBJET

    1. Réunir des informations au sujet des Organisationsinternationales non-gouvernementales sans but lucra-tif;

    2. mettre ses informations à la portée et à la dispositionde tous et en assurer la diffusion;

    3. aider sur demande les Organisations internationalesnon-gouvernementales pour l'exécution de leurs tra-vaux et préparation de leurs réunions ;

    4. faire des études et des publications sur des problèmescommuns aux Organisations internationales non-gou-vernementales ;

    5. faciliter leurs relations mutuelles;6. promouvoir l'étude et la connaissance meilleure des

    Organisations non-gouvernementales dans les écoles,dans les universités et dans le public.

    STRUCTURE

    Membres. — Au nombre maximum de 100, nommés parl'Assemblée Générale parmi les personnalités de touspays s'intéressant particulièrement à l'objet de l'UAI.

    Organisations correspondantes. — Les Organisationsinternationales non-gouvernementales qui désirentapporter plus directement leur appui moral à l´UAIet utiliser ses services. Elles conservent leur autonomiela plus complète et ne participent pas à l'AssembléeGénérale.

    Associés. — Les personnes de tous pays qui s'intéressentaux travaux de l'UAI et désirent apporter leur appuipeuvent être agréées par le Comité de Direction enqualité d'Associés et en porter le titre.

    PUBLICATIONS

    Associations. — (Précédemment Bulletin ONG.) Unerevue mensuelle illustrée de 60 pages, dont le premiernuméro a paru en janvier 1949.Abonnement annuel : 5 dollars, ou équivalent.Abonnement de soutien : 50 dollars ou équivalent.

    Annuaire des Organisations Internationales. — Un guideindispensable à tous ceux qui veulent comprendre etparticiper à l'activité internationale moderne, rediseavec le concours du Secrétariat des Nations Unies.L'édition 1951-52, en langue anglaise, avec titres etindex en français, décrit 1.000 organisations, en 1.224pages, représentant plus de 375.000 mots. Prix : 7 dol-lars, 350 F. b., 2450 F. fr., ou équivalent.

    Répertoire des Périodiques publiés par les OrganisationsInternationales non-Gouvernementales, paru en sep-tembre 1953. 120 pages. Prix : 2 dollars, 100 F. b.,700 F. fr., ou équivalent.

    AIMS

    1. To collect information about international non-gov-ernmental, non-profit making organizations;

    2. place this information at the disposal of all interestedpersons and ensure its distribution ;

    3. give assistance upon request to international organ-izations in carrying out their work and in preparingfor their meetings ;

    4. organize research and issue publications on thecommon problems of international non-governmentalorganizations;

    5. facilitate their contacts with each other; and6. promote the study and better understanding of non-

    governmental organizations in schools and universitiesand by the general public.

    STRUCTURE

    Members. — Not exceeding 100 persons, chosen by theGeneral Assembly from individuals in all parts ofthe world who are particularly interested in thepurposes of the UIA.

    Corresponding Organizations. — International non-go-vernmental organizations wishing to support the UIAmore directly and use its services. They retain com-plete autonomy and do not participate in the GeneralAssembly.

    Associates. — Individuals from all countries interestedin the work of the UIA and wishing to support itmay be accepted as Associates by the Executive Coun-cil and use that title.

    PUBLICATIONS

    Associations. — (Previously NGO Bulletin.) A 60 pagemonthly magazine, the first issue of which appearedin January 1949,Yearly subscription : 5 dollars, 36/-, or equivalent.Supporting subscription : 50 dollars or equivalent.

    Yearbook of International Organizations. — An author-itative guide essential for all who desire to under-stand and participate in the growing world society oftoday, compilated with the assistance of the UnitedNations Secretariat.The 1954-55 edition, describing 1,200 organizations1,196 pages. Price : 10 dollars, 70-/- or equivalent.

    Directory of Periodicals published by International non-Governmental Organizations, issued September 1953,120 pages. Price 1 2 dollars. 14/-, or equivalent.

  • ASSOCIATIONSest publié par l'Union des Associations Internationales,organisation internationale non-gouvernementale, à butscientifique, fondée en 1910, ayant le Statut consultatifauprès du Conseil Economique et Social de l´ONU (sep-tembre 1951) et auprès de l'Unesco (novembre 1952).

    COMITE DE DIRECTIONEXECUTIVE COUNCIL

    Président - Président :Sénateur E. de la VALLEE POUSSIN.

    Vice-Présidents - Vice-Présidents : Sir Ramaswami MUDA-LIAR, (India); W. H. TUCK, (USA).

    Membres - Members :L. CAMU, (Belgique); Th. CAVALCANTI, (Brésil); Dr. G.ERDMANN. (Germany); Sir H. GILL, (UK); M. HABICHT(Suisse) ; Dr. O. LEIMGRUBER (Suisse) ; J. H. OLDEN-BROEK, (Netherlands); V. VERONESE, (Italie).

    Secrétaire Général - General Secretary :G. P. SPEECKAERT.

    AUTRES MEMBRES — OTHER MEMBERSProf. Adamovich (Autriche), Prof. R. Ago (Italie) Mrs Eu-genie Andersen (USA), W. W. Atwood (USA), Mlle M GBaers (Belgique), E. Beddington-Behrens (UK), Lord Be-veridge (UK), Dr M. Blank (Germany), Sir Harry Brit-tain (UK), M. Caetano (Portugal), Mgr J. Caprio (Vatican),Mrs K. Chattopadhyay (India), Mlle de Romer (Pologne),- G. de Soyza (Ceylon), J. Drapier (Belgique), J. G D'Souza(India), J. H. Frietema (Pays-Bas) A. Gjöres (Sweden)J. Goormaghtigh (Belgique), C. H. Gray (U K ) , K. S. HasanPakistan), Dame Caroline Haslett (UK), J. Henle (Allema-gne). P. Heymans (Belgique), Miss A Kane (N.Z.) MlleA. M. Klompe (Pays-Bas), O. B. Kraft (Denmark), H Lan-ge (Norway), Prof. G. Langrod (France), Ed. Lesoir(Belgique), H. P. Levesque (Canada), T. Maeda (Japan)R. Millot (France), Mme Morard (Suisse), M. Moskowitz(USA), Prof H. Mosler (Germany), Muuls (Belgique), LordNathan of Churt (UK), Rt Hon. Ph. Noel-Baker (UK)A. Ording (Norway), Lord Boyd Orr (UK), J. Pastore(Italie), K. Persson (Sweden), P. Pires de Lima (Portu-gal), L. Rosenberg (Germany), B. S. Rowntree (UK),J. Rueff (France), M. Simon (France), Baron F. vanAckere (Belgique), Jhr M. van der Goes van Naters (Ne-therlands), G. N. Vansittart (UK), M. van Zeeland (Belgi-que), P. Van Zeeland (Belgique), P. Vasseur (France)L. Verniers (Belgique), von Brentano (Germany), L. Wal-lenborn (Belgique), P. Wigny (Belgique).

    SECRETARIATSSecrétariat Général - General Secretariat :Palais d'Egmont, Bruxelles, tél. 11.83.96.Secrétariats régionaux - Regional Secretariats :Allemagne : Herr Direktor K.-F. Schweig, Ehrenhof, 3,

    Düsseldorf, tél. 46 408.Brésil : MME W. Cleto Mursiglia. Av. 13 de Maio. 23, 12°

    andar, sala 1204, Rio de Janeiro.France : (adresse provisoire) M. Ranson, 35. boulevard de

    la République, Saint-Cloud (S. et O.).Suisse : Me Raoul Lenz, 157, route de Florissant, Genève,

    tél. 67.953.United Kingdom : Mr. E. S. Tew, 9l, Lyndhurst Gardens,

    Finchley, London N.3., tel. : FIN 2354.

    Abonnement : voir détails page 351Annual subscription : see details page 351

    Les articles signés n'engagent que la responsabilité deleurs auteurs.

    The UIA is not responsible for the opinions expressedin signed articles.

    IN THIS ISSUE

    • Un phénomène mondial : Le réveildes classes moyennes, par Roger Mil-lot . . . . . . . . . . . . 330

    • Conference Interpreters - (2nd part)Les interprètes de conférences (suite)

    L'interprétation aux Nations Unies,par Georges Thorgevsky . . . . . 330

    Translating, Listening and Transcri-bing at Conferences, by Lynton Flet-cher . . . . . . . . . . . . 342Organisation d'un service d'interpré-tariat pour les besoins de ConférencesInternationales, par J. Meyer . . . 345

    An Itérative Translation Test, byBalth van der Pol . . . . . . . . 348

    • Britain as a Conférence Centre, byL.-H. Daiken . . . . . . . . . 353

    Pictural Survey of International Acti-vities in Great Britain — Reportagephotographique sur les activités inter-nationales en Grande Bretagne . . . 353

    • Our Records — Nos chroniquesEchos des ONG — News about NGOs 357Work in progress — Travaux en cours 363Nouveaux Périodiques — New Perio-dicals . . . . . . . . . . . . 365

    Changes of Address — Changementd'adresses . . . . . . . . . . 307

    • Courrier des lecteurs — Letters to theEditor . . . . . . . . . . . 368

    • 11 y a 50 ans . . ..... . . 370

    • Forthcoming International Meetings— Reunions Internationales annoncées,1953-1956-1957-1958 . . . . . . . 373

    DANS CE NUMÉRO

    ASSOCIATIONS, 1954, n° 7-8 335

    ASSOCIATIONSis published by the Union of International Associations,non-profit making international non-governmental organ-ization, founded 1910, granted Consultative Status by theEconomic and Social Council of the United Nations(September 1951) and by Unesco (November 1952).

  • La pace de nos membres

    Un phénomène mondial :LE RÉVEIL DES CLASSES MOYENNES

    DEPUIS quelques années, un termenouveau se rencontre couramment dans les pu-blications, dans les revues, dans les journaux depresque tous les pays du monde, comme dans labouche de leurs dirigeants, et dans les réunionsdes plus hautes instances internationales. Cesmots qui ont repris la vogue, ce sont les mots« Classes Moyennes ».

    S'agit-il de la naissance d'une couche socialenouvelle, issue des circonstances économiquesmondiales, dont nul n'ignore la rapidité de fluc-tuation ? Ou s'agit-il de la renaissance d'une no-tion oubliée, comme l'avaient été Herculanumet Pompéi ? Toujours est-il que cette fraction dela population fait parler d'elle maintenant, alorsque nul n'y songeait il y a relativement peu detemps encore.

    Il s'agit en fait d'un renouveau. Les ClassesMoyennes ont été en pratique connues de toustemps et dans tous les pays. On les trouve aussibien chez Aristote, qui leur consacre plusieurschapitres de sa « Politique », que dans les auteursmédiévaux, pour ne pas parler de ce tiers-Etatqui fut à la base de la Révolution Française, etdont il faut bien reconnaître que si, en principe,il représentait tout ce qui n'était ni noble ni re-ligieux, ses délégués étaient tous en pratiquedes bourgeois, c'est-à-dire des membres des Clas-ses Moyennes.

    Actuellement, même dans un pays dont onpensait qu'il était « sans classes », les Etats-Unisd'Amérique, un récent sondage a révélé que plusde la moitié de la population déclare spontané-ment appartenir à la « middle class ». C'est dansles pays anglo-saxons que s'est précisée la notiondes « white collars », des hommes au col blanc.

    Nous ne voulons pas nous étendre longue-ment sur ce rappel historique, qui ne peut avoir

    d'autre mérite que d'éclairer le présent à lalueur de F expérience. Constatons simplementque les Classes Moyennes ont existé de toustemps et en tous lieux: si elles ont pu resterdans l'ombre, c'est en raison du bouleversemententraîné par la révolution industrielle qui a par-tout fait naître l´antagonisme entre deux mon-des opposés, qui sont celui du capitalisme in-ternational et celui du prolétariat ouvrier.

    Il n´en reste pas moins qu'elles ont assuré lesassises solides des diverses civilisations, occi-dentales tout au moins, et ce, en raison de leursqualités d'entreprise et de prévoyance. Au furet à mesure que se développait l'industrie mé-canique, l´opposition se faisait de plus en plusviolente entre certains employeurs et leurs sa-

    Né á Clamecy (Nièvre) le 9 mai 1909. M. RogerMillot, ancien Président de la Fédération Françaisedes Etudiants Catholiques (1935-1938) est, depuisvingt et un ans, Membre du Bureau de Pax Romana.Mouvement International des Etudiants Catholiques,dont il fut le Vice-Président de 1937 à 1947. Président-fondateur du Mouvement International des Intellec-tuels Catholiques de Pax Romana, il en garda la di-rection pendant près de six années, jusqu'en sep-tembre 1952. A ce titre, il accomplit de très nombreu-ses missions dans la plupart des pays d'Europe etd'Amérique; il a siégé dans les différentes grandesorganisations internationales (avant guerre ou âpresguerre : Institut International de Coopération intel-lectuelle. Unesco. B.I.T., Comité des O.N.G., etc...).

    Membre du Conseil Economique de France depuis1951, il fut élu Membre du Bureau en janvier 1952.et depuis, réélu chaque année dans cette fonction.

    Il fut un pionnier du Syndicalisme des Ingénieurs.et des Cadres. Président-fondateur de la Confedera-tion Générale des Cadres (française), il en est ac-tuellement le délégué général et, Vice Président de laConfédération Internationale des Cadres, dont il étéun des plus actifs promoteurs.

    336 ASSOCIATIONS, 1954, n° 7-8

  • par Roger MILLOT,Président de l'Institut International

    des Classes Moyennes.

    lariés. Ces luttes sociales, attirant sur elles l´at-tention générale, firent perdre de vue l'existen-ce de plus du tiers d'une population, qui tra-vaillait avec persévérance, et qui ne faisait pointparler d'elle, précisément parce que ces antago-nismes n'étaient point les siens.

    Comme il est malheureusement d'usage que lelégislateur ne s'intéresse qu'à ceux qui savent serappeler à son souvenir, même et surtout par desmoyens violents, il est arrivé que l'attention detous, et notamment celle des dirigeants des dif-férentes nations, s'est portée sur les deux extrê-mes, à savoir sur la grande industrie et sur lamasse de ses salariés. C'est en vertu de ce prin-cipe, et pour n'en citer qu'un exemple, que l´onvit un jour dans un certain pays une assemblée

    Elargissant son champ d'activité, il provoqua lacréation du Comité National de liaison et d'Actiondes Classes Moyennes Françaises qu'il préside depuissa fondation, et obtint du gouvernement français laconstitution de la Commission Nationale Techniquedes Classes Moyennes, organe officiel du Gouverne-ment, dont il est Vice-Président. En novembre 1951,il a été élu Président de l'Institut International desClasses Moyennes.

    En 1947, il fut le fondateur et le secrétaire généralde l'Association Française pour les Relations Econo-miques avec l'Allemagne. Depuis 1947, il est prési-dent du Centre d'Echanges Internationaux et membredu Comité Exécutif du Mouvement Européen.

    Sur le plan de l´entraide. il a été le premier se-crétaire général et reste administrateur, du SecoursCatholique; Vice-Président de l´Entraide Universitairede 1944 à 1949; fondateur et membre du Comitédirecteur du Fonds Mondial de Secours aux Etudiants(1940-1947). — Docteur Honoris Causa de l'Universitéde Montréal.

    Officier de la Légion d'Honneur à titre militaire,titulaire de la Croix de Guerre avec palme et étoiled'argent, de la Médaille de la Résistance, de laKing's Medal for courage in the defense of freedom.Grand officier de St-Grégoire le Grand — Comman-deur du St-Sépulcre.

    délibérant de longues heures sur le travail à lachaîne dans une industrie où, vérification faîte,il s'est avéré que deux entreprises seulement surplusieurs milliers utilisaient ce mode de fabrica-tion.

    Toutes les législations, tous les règlementsétaient fondés sur cette optique singulière, ou-bliant totalement qu'il n'y a pas dans le mondeque d'énormes entreprises. Cette caractéristiqueimprègne les organismes internationaux, que cesoit le B.I.T., le Conseil Economique et Social del´O.N.U., ou l'O.N.U. elle-même. Le résultat enfut que les Classes Moyennes se virent appliquerun système qui ne pouvait être le leur et qui lessurchargeait. De plus en plus écrasées, elles sevirent bientôt menacées de disparition.

    C'est alors que bon gré mal gré elles furentpartout obligées de se lever et de s'unir, poursauvegarder leur existence d'abord, mais aussipour défendre des principes fondamentaux decivilisation dont elles étaient les gardiennes, etqui conservaient ses droits à la personnalité hu-maine, que certains doctrinaires, amenés au pou-voir par les circonstances, tendaient à vouloir ré-duire à l'état de maillon dans la chaîne, de nu-méro matricule, pour ne pas dire à l'état derobot.

    Tous les membres des Classes Moyennes, arti-sans, chefs de petites ou moyennes entreprises.

    ASSOCIATIONS, 1954, n° 7-8 337

  • membres des professions libérales, et même in-génieurs et cadres de l´industrie et du commercefurent amenés à résister à la tendance qui vou-lait tous les englober uniformément dans dessystèmes qui, pour être apparemment différentsselon les pays, n'en partaient pas moins, quelsqu'ils soient, d'un principe concentrationnairecommun. Cette union se matérialisa en Francepar exemple par la création du Comité Nationaldes Classes Moyennes, organisme de liaison etd´action, qui assure la coordination de la dé-fense, tout en laissant aux organismes profes-sionnels leur entière autonomie. Dans d'autresnations, des coalitions analogues aboutirent,sous des formes parfois différentes, à de sembla-bles résultats.

    Les bons esprits crurent d'abord que ces réu-nions de catégories et de professions aussi va-riées ne pouvaient être qu'éphémères, et de-vaient obligatoirement disparaître dans la plusgrande confusion. Ils n'en furent que plus éton-nés de voir que des délégués aux origines lesplus disparates surent découvrir des terrainscommuns, sur lesquels ils pouvaient travailleren parfait accord, et que ce qui n´était peut-êtreau départ que coalitions se transformait en for-ces solides et cohérentes.

    Ces actions, menées selon diverses formesadaptées aux conditions particulières, présen-tent à l´examen ceci de commun qu'elles tendentd'une façon générale à rétablir un équilibre in-dispensable, faisant tenir compte de réalités éco-nomiques et sociales et tendant à traiter chacunen fonction de ses caractéristiques et non com-me une entité anonyme.

    Ce mouvement général est suivi de très prèspar l´Institut International des Classes Moyen-

    nes. Cet organisme, qui existe depuis 50 ans etqui a subi directement les conséquences desguerres qui ont ravagé l´Europe, a publié régu-lièrement des études sur la situation des ClassesMoyennes dans les différents pays, ainsi que lesrésultats qu'elles ont pu obtenir. Ces informa-tions ont permis certaines harmonisations heu-reuses des différentes législations.

    Ont également un rôle primordial les organi-sations internationales professionnelles ou in-terprofessionnelles. Citons, parmi bien d'autres,l´Union Internationale de l'Artisanat et des Peti-tes et Moyennes Entreprises, l´Association Médi-cale Mondiale, la Confédération Internationaledes Travailleurs Intellectuels, etc, etc... Il n'estplus guère d'activité qui ne soit maintenant or-ganisée sur le plan mondial. Ces organisations,dans les domaines qui sont les leurs, confron-tent régulièrement les expériences faites, et con-tribuent efficacement au meilleur développe-ment des catégories intéressées.

    On voit ainsi combien, sur tous les plans,séparément ou dans leur ensemble, les ClassesMoyennes ont réalisé une large union, d'une fa-çon très souple, et sans porter atteinte à l'indé-pendance de quiconque.

    Elles ne se dissimulent pas les difficultés dela tâche qu'elles ont entreprise, et qui n'est pasde celles que l'on accomplit en un jour. Ellesont conscience de la responsabilité qui est laleur, car si elles faillissent, rien ne s'opposeraplus à la vague de collectivisme qui veut s'éten-dre sur le monde, et qui n'est que provisoire-ment endigué. Précisément parce qu'elles saventqu'elles luttent pour quelque chose qui dépassela défense de leur existence, et qui est l'essencemême de la civilisation occidentale, elles trou-veront la force de triompher.

    338 ASSOCIATIONS, 1954, n° 7-8

  • Dans le but de faire mieux connaître, lesdivers aspects de l'interprétation, " Associa-tions " a commencé dans son numéro de mai-juin la publication d'une série d'articles dusà la plume de quelques interprètes de répu-tation mondiale. Nous sommes heureux depublier ici la suite de ces articles plus spécia-lement consacrés à des problèmes d'ordrepratique et à de.s cas concrets.Déjà parus dans le numéro précédent :

    par le Professeur S. Stelling-Michaudpar Jean Herbertby Elisabeth Hedinger

    L'interprétation aux Nations Unies

    par Georges THORGEVSKY

    L'interprétation aux Nations-Unies a été de-puis huit ans en évolution constante et si la plu-part des interprètes de 1945-46 sont toujours là,les besoins de l'organisation et les méthodes uti-lisées pour y faire face ont bien changé.

    Comme la Conférence de San Francisco et laCommission Préparatoire, la première Assem-blée Générale, tenue à Londres en janvier etfévrier 1946, n'a utilisé que la méthode dite« consécutive ». Ce fut une période de travailintense, car la structure de l'Assemblée étaitdéjà ce qu´elle est aujourd'hui, six Commissionsprincipales, les plénières, le Conseil de Sécurité,le Comité du Siège, les conférences de presse,etc... et pour assurer toutes ces séances il n'yavait que dix interprètes, douze lorsque GeorgesMathieu et Le Bosquet pouvaient se libérer pournous aider.

    Elu Secrétaire Général le 1er février 1946,Trygve Lie pria Jean Herbert, qui avait déjà

    dirigé les opérations à San Francisco et à Lon-dres, de constituer un service d'interprétationpermanent et l'équipe de la première Assembléefut conservée presqu'au complet; le 11 mars,l'échelon avancé de ce service, Herbert-Thorgev-sky, arrivait à New-York; huit jours plus tard,Daniel Hogg et Nicolas Teslenko débarquaient àleur tour et le Conseil de Sécurité reprenaitl'examen de la question d'Iran; ce quatuor futrapidement complété et à la fin de 1947 le ser-vice d'interprétation consécutive comptait 32titulaires.

    Mais pour une organisation dotée de cinq lan-gues officielles, la consécutive pose la question detemps. A Londres, les Nations Unies n'utilisaientpas encore l'enregistrement sonore et les sténo-graphes parlementaires ne pouvaient être par-tout à la fois; il était donc nécessaire de donnerune interprétation complète, deux même, lors-que l'orateur avait parlé en russe ou en espa-

    ASSOCIATIONS, 1954. n° 7-8 339

    In order to elucidate various aspects ofinterpretation, " Associations " started publi-cation in the May-June issue of a series ofarticles by interpreters with a world-widereputation. The series is continued in thisissue with contributions on practical problemsand specific examples.

    The last number contained :

    "' Introduction "" A quoi servent les interprètes "" The Interpreter's Viewpoint "

  • gnol: par leur seule presence, les interprètesobligeaient les délégués à être brefs : un dis-cours de trente minutes était quelque chose detout à fait exceptionnel, alors que c'est aujour-d'hui la moyenne: rappelons, en passant, qu'enoctobre 1947 sir Zafrullah Khan, chargé de pré-senter la thèse du Pakistan dans le différend op-posant son pays à l'Inde, parla près de cinqheures d'horloge... Plus récemment, en octobre1952, M. Vyshinsky fit un exposé de trois heureset demie sur la question du rapatriement desprisonniers de guerre de Corée.

    Il était donc tout naturel, pour les NationsUnies, de songer à employer la méthode simul-tanée, méthode qui n'était pas nouvelle, maisque le procès de Nuremberg avait remise en ve-dette. Présentant à l'Assemblée de Londres lerapport d'un Comité chargé d'étudier les métho-des et les plans de travail, comité qu'il avait pré-sidé, M. Manouilsky, de l'Ukraine, s'exprima àpeu près comme ceci : « Les procédés modernes,les machines, nous ont aidés à gagner la guerre...qu'elles continuent de nous aider dans notre tra-vail pacifique. Un grand nombre de pays sontgênés par la nécessité d'envoyer des déléguésparlant le français ou l'anglais, nécessité abso-lue puisqu'on ne traduit que dans ces deux lan-gues; nous proposons donc l'envoi à Nurembergde quelqu'un de qualifié pour juger sur placede l'efficacité de l'interprétation simultanée, sys-tème que nous pourrions éventuellement adop-ter. Et après la machine à interpréter, il nousfaut aussi une machine à voter... Hier, toute uneséance a été consacrée à voter, à rester le braslevé pendant que, du bureau, quelqu'un essayaitde compter ces bras; cela prend beaucoup detemps et il y a des risques d'erreur. Voyons ceque coûterait une bonne machine à voter... »

    L'ONU n'a toujours pas de machine à voter,encore que, bien souvent, après un vote, la mino-rité du moment accuse la majorité d'avoir uti-lisé la « machine à voter » pour faire triompherses vues... Mais la « machine à interpréter »,elle, est en place et fonctionne depuis longtemps.

    En août 1946, une petite équipe composée d'in-terprètes « simultanés » ayant fait leurs preuvesà Nuremberg, conduite par le colonel Dostert,vint travailler à Lake Success, dans la banlieueest de New-York, où les Nations Unies avaientinstallé leur siège provisoire dans une partie dé-saffectée de l'usine Sperry. Cette usine s'étaitconsidérablement agrandie pendant la guerre,

    sa fabrication principale étant les instrumentsde contrôle nécessaires aux avions, à la marine,aux machines automatiques, et la presse avaitvoulu voir un symbole dans cette installation dutapis vert et de la machine à écrire dans l'antredu gyroscope. Essayée par l'Assemblée à l'au-tomne 1946, la simultanée se révéla pleine depromesses et il y eut dès lors deux sections d'in-terprétation distinctes, rivales même. Après l'As-semblée de 1947, la fusion de ces deux sectionsfut décidée et M. Adrian Pelt, qui était alorsSecrétaire-Général Adjoint chargé du Départe-ment des Conférences et Services Généraux, de-manda à tous les interprètes de devenir « amphi-bies », c'est-à-dire d'étudier celle des deux mé-thodes qu'ils n'avaient pas encore pratiquée. Maisil n'appartint ni à Jean Herbert ni au colonelDostert de prendre la direction du service uni-fié : ce fut Georges Rabinovitch qui fut choisi,à la vive satisfaction de tous ceux qui avaientcraint que ce service hautement spécialisé nesoit « coiffé » d'un administrateur neutre sansconnaissances techniques.

    Aujourd'hui, la simultanée constitue la règle.A part quelques petits groupes de travail

    siégeant en privé, seul le Conseil de Sécuritéutilise la consécutive, encore cette interpréta-tion consécutive vient-elle après une interpré-tation simultanée; dans ces conditions, traduireen consécutive un discours de 26 pages donttout le monde a déjà entendu la traduction si-multanée, alors que la plupart des délégués ontquitté leur fauteuil et que le public manifesteson impatience, constitue un travail particu-lièrement ingrat. Mais le Conseil ne semblenullement disposé à renoncer à ce double-em-ploi, auquel il voit certains avantages : cette se-conde interprétation permet de réfléchir à cequi a été dit, de consulter un expert ou une au-tre délégation, de mieux préparer la réponse;par ailleurs, le Conseil de Sécurité est rarementpressé par le temps, il siège à New-York en per-manence sans être obsédé par une date de clô-ture... Les déclarations des membres du Conseilsont donc toujours traduites en simultanée eten consécutive, mais celles des représentantsde pays non-membres du Conseil, ou celles destémoins, ne sont traduites qu'en simultanée.

    Presque toutes les séances de l'ONU sont pu-bliques et les visiteurs sont ensuite invités parleurs guides officiels à poser des questions. Ausujet des interprètes, la question la plus fré-

    340 ASSOCIATIONS, 1954, n° 7-8

  • quemment posée, question pour ainsi dire ri-tuelle, concerne leur spécialisation. Ne font-ilsque de l'interprétation? Sont-ils spécialisés dansun domaine donné, problèmes économiques parexemple? Traduisent-ils toujours dans la mêmelangue, même s'ils en connaissent un grandnombre? Voici, dans l'ordre, les réponses.

    Les interprètes de l´ONU font très rarementautre chose que de l'interprétation. Quand desévénements politiques importants, la guerre deCorée par exemple, font affluer au Siège desmonceaux de lettres et de pétitions rédigéesdans des langues non-officielles, voire des lan-gues « rares », on s'adresse aux interprètes pouren accélérer le dépouillement. Parfois, mais c'estplus rare encore, un sendee organique (paropposition aux services qualifiés de « techni-ques ») nous emprunte un juriste, ou un éco-nomiste, pour assurer l'exécution d'une tâchesupplémentaire urgente. Mais en général les in-terprètes qui se trouvent momentanément in-occupés organisent des séances d'entraînementpour parfaire leur connaissance d'une languesupplémentaire, l'espagnol surtout.

    Quant à la spécialisation par questions, elleest très dificile à réaliser. Bien sûr, avant cha-que conférence importante, on forme les équi-pes en tenant compte des connaissances et despréférences de chacun; mais les changementsde programme, les absences, le souci de répartirle travail aussi équitablement que possible, toutcela fait qu'il nous arrive de passer sans préavisde la discrimination raciale au budget, du son-dage statistique aux eaux du Jourdain, sans ou-blier les méfaits de la mastication de la feuillede coca; une spécialisation trop poussée n'est dureste pas souhaitable, il est bon que tous les in-terprètes aient une connaissance au moins super-ficielle des problèmes si variés dont s'occupentles Nations Unies.

    La spécialisation par langue, par contre, estchose acquise depuis l'avènement de la simul-tanée; en effet, si la consécutive permet à unmême interprète de travailler dans deux oumême trois langues différentes, la simultanée,l'oblige à choisir, il ne peut travailler que dansune seule cabine; reste, cependant, la possibilitéd'affecter les interprètes « polyvalents » — ilssont rares, mais il y en a — à des cabines diffé-rentes, selon les besoins du moment. Au coursde la dernière Assemblée générale, RurikKrymm et Georges Margouliès ont été obligés

    d'interpréter tantôt en simultanée en russe, tan-tôt en français, tantôt en anglais; ils Font faitavec brio, mais se seraient volontiers passés decet honneur, car si de telles manœuvres céré-brales sont chose assez courante en consécutive,elles exigent pour la simultanée un effort in-tense, aboutissant très rapidement au surmenage.En l'occurrence, ces permutations avaient étérendues nécessaires par la réduction progressivedes effectifs depuis la fusion de janvier 1948; sià Genève le chiffre n'a pas changé, — huit —,il est tombé, à New-York de 78 à 55. Pour lespériodes de pointe, telles que l'Assemblée Géné-rale à New-York, ou la « saison d'été » de Ge-nève, les Nations Unies sont donc obligées defaire appel à des « free lance » et c'est égalementsur place que les missions recrutent maintenantleurs propres interprètes.

    Non pas que le goût des voyages manque àceux de New-York. Mais ici encore, une modi-fication très nette des besoins a provoqué l'adop-tion de nouvelles méthodes : les premièresmissions, Balkans, Indonésie, Corée, Erythrée,etc... avaient un caractère essentiellementpolitique et l'interprète devait aider les délé-gués membres de la mission à se comprendreentre eux : on demandait donc au siège defournir quelqu'un connaissant le français et l'an-glais, éventuellement aussi le russe ou l'espa-gnol. Aujourd'hui, la plupart des missions sontde caractère essentiellement technique, surveil-lance de la trêve en Palestine et au Cachemire,enquêtes rapides dans des territoires sous tutel-le, assistance technique aux pays insuffisam-ment développés; les membres de ces missions,souvent des techniciens, arrivent presque tou-jours à se comprendre entre eux et en fait d'in-terprétation, il leur faut quelqu'un pour l'ara-be et l'italien, le dialecte des Pathans et celuides Somalis, c'est-à-dire des langues qui n'entrentpas en ligne de compte pour le recrutement nor-mal des interprètes de l´ONU.

    En résumé, — car les interprètes les plus proli-xes se piquent parfois de concision,— on pourraitdire que l'interprétation aux Nations Unies adeux caractéristiques principales : prédominan-ce de la simultanée et souci d'arriver à formerà New-York six équipes composées d'interprètesde préférence trilingues capables de traduire enanglais, en français, en russe, en espagnol et enchinois, les débats portant sur des questionsd'une variété presqu'infinie.

    ASSOCIATIONS, 1954, n° 7-8 341

  • Translating, Listeningand Transcribing at Conferences

    by Lynton FLETCHER, M. A.,Managing Director, Recorded Sound Ltd.

    The Conference Organiser has three questionsto answer in the technical field :

    Will the delegates be able to hear ?Will they understand ?Will they remember ?A brief indication of how these matters can

    be resolved may be of interest to newcomers inthis field.

    Can They Hear ?When there is any doubt about audibility or

    acoustics these should be determined by simpleexperiment. The fact that a hall may have beenused on previous occasions for meetings withoutVoice Amplifying equipment is no indicationthat it will prove suitable for a conference with-out such aids. The tone and volume of voicesused in conference discussion cannot be compa-red with the conditions that obtain at ordinarymeetings. It should also be noted that the« Public Address » equipment to be found inmany halls is not always suitable for conferencework. It is always worth while getting an ex-pert opinion.

    Can They Understand ?You must decide whether to employ a Con-

    secutive or a Simultaneous System of inter-preting. The former has the advantage thatit can be easily supervised .

    But it has the disadvantage of the time taken.This disadvantage is greatly increased whenmore than one translation is involved. A confe-rence at which two or more translations have

    to be interpolated between each section of aspeech may completely break up continuity.

    On the other hand it is sometimes arguedthat when speeches are translated simulta-neously into several other languages, too muchresponsibility falls upon the Interpreters. Butthis objection is easily met. Some of those pre-sent are sure to be bi-lingual and can be askedto keen a check on technical translations.

    Simultaneous InterpretingThe simultaneous interpreting of speeches at

    conferences is now so well established as to re-quire little comment even to those who are newto conference procedure. There are however oneor two observations about method which may beof interest.

    The Block SystemSome systems require that delegates shall sit

    in specified parts of the hall where a block ofseats is reserved for a specific translation. Theserious drawback of this arrangement, apart fromthe obvious lack of flexibility, is the automaticsegregation of nationals it involves. Such an ar-rangement may offset the whole object of a con-ference.

    Wireless SystemsSystems in which each delegate is provided

    with his own wireless receiving equipment ha-ve been in use with varying results at manyconferences. The mobility (not always such a

    342 ASSOCIATIONS, 1954, n° 7-8

  • desirable facility as may at first appear) issometimes offset by the risk of the radiatedtranslations being heard outside the conferenceby people for whom they are not intended.Systems of this kind are not always suitablefor use in conjunction with existing PublicAddress microphones and loudspeaker systems.

    Selective Wired SystemsTinder this arrangement each delegate can

    select any seat in the hall and by plugging inheadphones can select, by the turn of a switch,any language translation desired.

    He wall continue to hear translations in thelanguage selected regardless of the language inwhich delegates may address the Conference.

    An important feature of the British WiredSystem (*) is the rapidity of installation andremoval and the avoidance of any nails or screwsor anything that could damage panelling ordecoration.

    At over 80 % of conferences where represen-tatives of Recorded Sound Ltd. have installedequipment, it has been their experience thateven the use of adhesive tape in securing bat-tens to furniture is liable to be prohibited, and

    (*) Patent 678093.

    the designer of apparatus for hire is thereforefaced with the problem of producing unit equip-ment which can be secured by string or non-adhesive tape and removed without leaving thefaintest mark of any kind.

    Collaboration Between Interpretersand Speakers

    The notion that language in-terpretations are a subsidiary orsecondary consideration at con-ferences has long been super-seded by the realisation that theneeds of the Interpreters them-selves must be regarded as atleast as high as those of thedelegate's. Any other approachplaces "foreign" delegates at adisadvantage. In specialisedconference systems therefore asignalling device is usually pro-vided whereby the Interpretercan put a check upon the speedof the speaker's utterance.

    In conferences attended byRecorded Sound engineers as farapart as Dublin, Istanbul, Lis-bon and Stockholm, the effi-ciency of the conference hasbeen observed to increase as

    co-operation between speakers, interpreters anddelegates progressed. It is a mistake to regardSimultaneous Interpreting as a purely technicalfacility which, like Public Address equipmentfor example, merely requires that the speakershall address the microphone. In SimultaneousInterpreting the speaker must always rememberthat he is speaking not only to the delegateshe can see, but to the interpreters in their soundproof booths. The best way of securing thisco-operation is by the distribution of a printedslip, a practice adopted by Recorded Sound atinternational conferences over the world.

    Will They Remember ?The advantages of Tape Recording at confe-

    rences as an alternative to sole reliance uponVerbating Reporting are now wellknown. Apartfrom the advantages of determining not mere-ly what was said but also what was meant, such

    ASSOCIATIONS, 1954, n° 7-8 343

    tion had itsown table mi-crophone. Theupper pictureshows how com-pactly the bat-tens can bep a c k e d f o rtransit to aConference.

    At the Lisbonmeeting of theNorth Atlan-tic Treaty Or-ganizationeach delega-

  • recordings can be transcribedby an organization's existingstenographers, and of course therisk of error can be eliminated.Less generally appreciated isthe use that can be made ofdisc records copied or dubbedfrom the Tape recordings forbroadcasting, archives and dis-tribution or sale to delegates.Many delegates like to mailback to their own countriesextracts of their own or otherdelegate's speeches. These canthen be used for broadcastingin the countries to which theyare sent, or to enable. the edi-tors of newspapers etc, to formwhat is virtually a firsthandimpression of the proceedings.

    A practice adopted by Re-corded Sound at some confe-rences has been the recordingof certain discussions which aresubsequently edited so as to present a compo-site sound picture in an abridged form. Apartfrom its other obvious advantages a sound precis

    To be published October 1954

    Y E A R B O O K OF I N T E R N A T I O N A L O R G A N I Z A T I O N S1954-55 Edition

    1.200 international bodies : United Nations andSpecialized Agencies.European Coal and Steel Community,A hundred other Inter-Governmental Organizations.A thousand International Non-Governmental

    Organizations.

    Indexes in English and French, key-word, abbre-viations, geographical.Tables of countries, consultative relations withUN.

    Order your copy now from the VIA Generalor Regional Secretariats.

    344 ASSOCIATIONS, 1954, n° 7-8

    of this kind can be played over to delegates orPress representatives who have not been ableto attend the original sessions.

    Each listener can turn a switch in front of him so that he heurs a trans-lation in his nature language. Recent congress at Festival Hall. London.

    Completely revised, produced with editorial assistance from the Un i t e d Nations Secretariat.

    Price : $ 10 or equivalent.

  • Organisation d'un service d'interprétariatpour les besoins

    de Conférences internationalespar J. MEYER

    Un de mes éminents collègues a écrit ici mê-me (* ) que les interprètes de Conférences étaientchers. J'ajouterai personnellement à cette affir-mation — contestable d'ailleurs lorsque l'on nejuge pas seulement en valeur absolue mais envaleur relative — que les bons interprètes deConférences sont surtout rares et qu'ils sontsollicités souvent de longs mois avant la dateprévue d'un Congrès ou d'une Conférence in-ternationale.

    C'est pourquoi tout organisateur de Confé-rence serait bien avisé de songer dès le début deses préparatifs a la mise en place de son serviced'interprétariat. Après avoir adopté les princi-pes fondamentaux et administratifs du domainelinguistique tels que : date du Congrès (éviterautant que faire se peut la « période de poin-te » = Pâques au début octobre), horaire desséances, interprétation simultanée ou/et consé-cutive, langues officielles( celles que les Délé-gués parleront), langues de travail (celles verslesquelles l'interprétation sera requise), nom-bre maximum de réunions prévues dans une mê-me demi-journée, etc.-, l'organisateur devra —de préférence un an avant la date fixée pourl'ouverture de son Congrès — s'entourer de con-seils que les seuls praticiens de l'interprétationpourront lui fournir.

    A qui s'adressera-t-il ? S'il connaît personnel-lement des interprètes, il fera évidemment appelà ceux-ci pour le guider pendant la périodepréparatoire de son Congrès; sinon à un inter-prète free-lance (indépendant) chevronné, auchef d'un service d'interprétariat d'une Organi-sation Internationale ou au Service des Confé-rences d'un Ministère des Affaires Etrangères.

    Nous déconseillons de s'adresser à une entre-

    (*) Numéro de mai-juin 1954.

    prise commerciale, peu indiquée en matière deprestations de services de représentants d'uneprofession libérale. Les Ecoles d'Interprètes nenous paraissent pas non plus qualifiées pourorienter l'organisateur de Conférences Interna-tionales, étant donné qu'elles ne sont chargéesque de la formation de futurs interprètes. Parcontre, il existe dans certains centres universi-taires une Association d'anciens élèves diplômésqui, elle, peut remplir le rôle recherché ensoumettant la liste de ses membres les plus qua-lifiés.

    L'organisateur devra se méfier de toute publi-cité en matière d'interprétation. L'interprète

    ASSOCIATIONS, 1954, n° 7-8 345

    Une réunion de la « Cement Technical and Statistical Orga-nization » à Rome, en avril 1953, avec équipement d'inter-

    prétation simultanée.(Photo SIIS)

  • qualifié n'a pas besoin de réclame et les autresn'intéresseront guère l'organisateur conscien-cieux. D'ailleurs, accorderait-on sa confiance àun chirurgien ou à une clinique qui, par unepublicité larvée ou au contraire tapageuse, fe-rait connaître à qui veut l'entendre sa spéciali-sation en opérations de tous genres ?

    Il se peut d'ailleurs que dans un avenir quenous espérons pas trop lointain, les organisa-teurs disposent de données plus précises encore,grâce à une intégration professionnelle actuel-lement en cours.

    Pour les Conférences ou Congrès interna-tionaux d'une certaine importance, il s'est avéréutile de désigner un responsable du Service del'interprétariat qui exercera les fonctions deChef-interprète. Ce dernier sera choisi parmi lesinterprètes les plus compétents et devra posséderdes qualités incontestées d'organisateur et d'ad-ministrateur.

    Le Chef-interprète fixera, en fonction descritères linguistiques et des séances prévues, lenombre d'interprètes nécessaires au bon fonc-tionnement de son Service. Il établira un étatprévisionnel des dépenses qu'il soumettra pourapprobation aux organisateurs responsables. Cen'est qu'après adoption définitive de ce budgetque les engagements des titulaires de postes ainsicréés pourront avoir lieu.

    II va de soi que, lors du recrutement des in-terprètes, l'on fasse d'abord appel — à qualitéégale bien sûr — aux possibilités du marchélocal, afin d'éviter toute dépense supplémentairede frais de voyage et d'indemnités journalières.Par contre, vouloir faire des économies au dé-triment de la qualité et du rendement serait in-contestablement une erreur magistrale. Il nefaudra pas non plus confier un rôle importantà l'interprète débutant; ce dernier devra tou-jours être entouré de collègues plus expérimen-tés.

    Pour une Conférence de longue durée (plu-sieurs semaines) l'effectif sera conçu de façon àoffrir une légère marge de sécurité afin de parerà d'éventuelles défections.

    Bref, l'équipe sera composée en fonction descompétences individuelles; cependant le Chefinterprète refusera catégoriquement d'assumerla responsabilité d'un personnel linguistique im-posé par les organisateurs, personnel dont lesperformances lui sont inconnues ou, circonstan-ce aggravante, par trop négativement connues.

    Avant le début de la Conférence, le Chef-in-terprète aura créé le « climat » indispensable enécartant de l'organisateur les problèmes admi-nistratifs et de ses collègues tous soucis matériels(honoraires, per diem, frais de voyage, avancesen devises étrangères, diffusion de la documen-tation, logement, voyage de retour, etc...). S'ils'agit d'interprétation simultanée, les Délèguesdevront être informés du mécanisme de ce moded'interprétation et l'installation fera l'objetd'une vérification minutieuse. L'interprète enchef établit un programme de travail équitableet prépare les dossiers de séance pour ses collè-gues. Il prend la responsabilité des critiqueséventuelles et laisse aux membres de son équipele bénéfice des louanges. N'oublions pas qu'unbon esprit d'équipe est indispensable si l'on veutqu'un service d'interprétariat fonctionne sansheurts. Les interprètes doivent s'aider mutuelle-ment et non pas vouloir briller l'un au détri-ment de l'autre.

    Le Chef-interprète ne doit pas hésiter à fairecomprendre aux orateurs qu'un « cerveau-tru-chement » se trouve interposé entre eux et leurauditoire : parfois les Délégués parlent trop vite,n'articulent pas, situent mal leurs citations ou neparlent pas dans le microphone (s'il y en a un).L'interprète responsable doit immédiatement in-tervenir, soit par l'intermédiaire du Président deséance, soit directement.

    Il m'a été demandé à plusieurs reprises par desorganisateurs de Conférences Internationaless'ils devaient établir des contrats pour les inter-prètes. Ma réponse à cette question a toujoursété affirmative, car le contrat — ou plutôt lalettre d'engagement — constitue une garantiemutuelle. Cette lettre fera notamment état de ladurée exacte de l'engagement, du rôle précisimparti à l'interprète, des honoraires et des in-demnités journalières, ainsi que du rembourse-ment des frais de voyage éventuels, (1re classewagon-lit ou avion). Un paragraphe spécialpourrait être consacré à l'indemnisation en casde renvoi de la conférence ou de son ajourne-ment prématuré.

    Enfin, j'aimerais ajouter une précision qui,pour les initiés, n'est qu'une vérité de La Pallis-se, mais qui, pour certains profanes, donne sou-vent lieu à de regrettables malentendus : ils'agit de la différence qui existe entre la profes-sion d'interprète et celle de traducteur. L´IN-

    346 ASSOCIATIONS, 1954, n° 7-8

  • TERPRETE PARLE, LE TRADUCTEURECRIT ! Outre les connaissances linguistiquescommunes, ces fonctions requièrent des qualitésnettement distinctes et propres à chacune deces deux disciplines. Il est vrai que certainesOrganisations Internationales ont créé de trèsrares postes « d´interprète-traducteurs », maisnous déconseillons formellement une telle fusion,génératrice de confusion, lors de l'organisationdu service linguistique d'une Conférence inter-nationale. Si l'on ne respectait pas cette sépara-tion, les traductions seraient loin d'être parfai-

    tes; l'interprète arriverait déjà fatigué en séanceet la qualité de son travail en souffrirait.

    Dans le monde des Conférences Internationales où tout est temporaire, nous devons faire ensorte qu'au bout d'un laps de temps très court,les participants aient l'impression de se trouverréunis dans une Organisation Internationalepermanente qui ne laisse rien au hasard de l'im-provisation hâtive. C'est à ce moment là seule-ment que l'organisateur récoltera les fruits deses longs préparatifs et que les interprètes éprou-veront la satisfaction du devoir accompli.

    The Royal Festival Hall. — London's striking new landmark on the SouthBank of the Thames.

    ASSOCIATIONS, 1954, n° 7-8 347

  • An Iterative Translation Testby Balth VAN DER POL

    Director of the International Radio Consultative Committee

    PurposeIt was considered interesting to determine to

    what extent a given text, translated severaltimes, each translation being made from theprevious one, retains its original sense.

    Method

    To this end a selected passage of English text(Version I) was translated in the sequence :

    Version I English (Original)

    Version II French

    Version III English

    Version IV French

    Version V English

    so that a total of four translations took place.

    The translators were drawn from the Interna-tional Telecommunication Union (I.T.U.) andthe United Nations (U.N.), and each translatorreceived only the preceding version withoutfurther information.

    SubjectAs subject text, approximately two pages were

    taken from WILL DURANT´s widely read TheStory of Philosophy (New York), in which Du-rant discusses Bacon's tenet that philosophiesreflect the nature of the originator and his sur-roundings, rather than the intrinsic nature ofthe subject. This text was considered suitableas it treats a subject of general interest in anerudite manner and does not require incidentalspecialized knowledge.

    VERSION I (Original) (English)(1) The first step, therefore, is theExpurgation of the Intellect. Wemust become as little children, inno-cent of isms and abstractions, wash-ed clear of prejudices and precon-ceptions. We must destroy the Idolsof the mind.( 2 ) An idol, as Bacon uses theword (reflecting perhaps the Pro-testant rejection of image-worship),is a picture taken for a reality , athought mistaken for a thing. Er-rors come under this head; and thefirst problem of logic is to trace anddam the sources of these errors.

    VERSION II (French)(1) C'est pourquoi il convient toutd'abord d'expurger l'intellect. Nousdevons redevenir des enfants, igno-rants, comme eux, des doctrines etdes abstractions, dépourvus de pré-jugés et d'opinions préconçues. Nousdevons détruire les idoles de l'es-prit.( 2 ) Une idole, dans le sens oùl'entend Bacon (et qui reflète peut-être le rejet des protestants de l'ido-lâtrie), est une image prise pour laréalité, une pensée prise pour unechose. Des erreurs se produisent,par conséquent, et le premier pro-blème de la logique est de repérer

    VERSION III (English)(1) That is why the first thing todo is to expurgate the intellect. Wemust become children again, igno-rant, as they are, of doctrines andabstractions, devoid of prejudicesand preconceived ideas. We mustdestroy the " Idols of. the Spirit ".(2 ) An idol, in the meaning whichBacon gives the word (which reflectsperhaps the rejection of idolatry bythe Protestants) is an image takenfor reality, a thought taken for athing. Errors consequently arise,and the first problem of logic is toseek out and eliminate the sources

    348 ASSOCIATIONS, 1954, n° 7-8

  • Some detailsAs an example of the change in style, a number of specific terms, as they pass through the

    various translators, follow below :

    Naturally, the significance of these changescontext.Conclusions

    The primary conclusion that can be drawnfrom this test is that the meaning has been re-tained to a remarkable degree, though by com-parison with the original (Version I), the styleof Version V is entirely corrupted.

    Thus a person reading the original, and ano-ther reading the final text, should be able toagree on the content and the intent of the paper,although they might not be equally assisted intheir appreciation of it by the respective styles.

    can only be appreciated fully by reference to the

    In the original, even without the typographi-cal indications, it is quite clear where Duranthimself is speaking, and where he is quotingBacon, due to their different styles (though, ofcourse, Bacon has been « translated » into moremodern English). In the final text, however.this distinction is no longer clear. Both styleshave been lost, obviously by repeated changingfrom English to French idiom and vice versa,and have been to some extent replaced by theindividual styles of the translators.

    VERSION IV (French)

    ( 1 ) C'est pourquoi la premièrechose à faire c'est d'expurger l'in-tellect. Il faut que nous redevenionsdes enfants, et que, comme eux, nousignorions les doctrines et les idéesabstraites, nous soyons dépourvus depréjugés et d'idées préconçues. Ilnous faut détruire les " Idoles del´esprit ".(2) Une idole, au sens que Bacondonne à ce mot (reflétant sans doutele rejet de l'idolâtrie par les Pro-testants), c'est une image que l'onprend pour la réalité, une penséeque l'on prend pour une chose. Des

    VERSION V (English)(1) That is why the first thing todo is to purge the intellect. Wemust become children again, and,like them, ignorant of all theory andabstracts notions, strip ourselves ofprejudice and pre-conceived ideas.We must destroy the " idols of themind ".

    ( 2 ) In the sense in which Baconuses the word — a reflexion, doubt-less, of the Protestant rejection ofidolatry — an idol is an image thatis taken for reality, the thought la-ken for the thing. Hence, errors

    ASSOCIATIONS, 1954, n° 7-8 349

    Para. Line I (E)(Original)

    II (F) III (E) IV (F) V (E)

    1 3 become redevenir become again redevenir become again2 5 mistaken prise taken prend taken

    2 12 cause raison reason raison reason

    3 4 sense jugement judgment jugement judgment

    3 6 standard critère criterion critère standard

    3 21 really finds est le cas is reallythe case

    réellementle cas

    is the case

    4 1 understanding intelligence intelligence intelligence intelligence

    4 12 with violentprejudice

    causantun gravepréjudice

    causing graveharm

    cause un tortgrave etdangereux

    committinggrave injury

  • VERSION I (Original) (English)Bacon proceeds now to a justly fa-mous analysis of fallacies; " noman ", said Condillac, " has betterknown than Bacon the causes ofhuman error ".

    (3) These errors are, first, Idols ofthe Tribe, — fallacies natural to hu-manity in general. " For man'ssense is falsely asserted " (by Pro-tagoras' " Man is the measure of allthings ") " to be the standard ofthings : on the contrary, all theperceptions, both of the senses andthe mind, bear reference to man andnot to the universe; and the humanmind resembles those uneven mir-rors which impart their own pro-perties to different objects... anddistort and disfigure them ". Ourthoughts are pictures rather of our-selves than of their objects. Forexample. " The human understand-ing, from its peculiar nature, easilysupposes a greater degree of orderand regularity in things than itreally finds. ... Hence the fictionthat all celestial bodies move inperfect circles. " Again,

    ( 4 ) the human understanding, whenany proposition has been once laiddown (either from general admis-sion and belief, or from the pleasureit affords), forces everything else toadd fresh support and confirmation:and although most cogent and abun-dant instances may exist to the con-trary, yet either does not observe,or despises them, or it gets rid ofand rejects them by some distinction,with violent and injurious prejudice,rather than sacrificet the authorityof its first conclusions. It was wellanswered by him who was shownin a temple the votive tablets sus-pended by such as has escaped theperil of shipwreck, and was pressedas to whether he would then reco-gnize the power of the gods... "Butwhere are the portraits of those thathave perished in spite of theirvows?" All superstition is much thesame, whether it be that of astrology,dreams, omens, retributive jitdg~nient, or the like...

    VERSION II (French)et supprimer les sources de ces -er-reurs. Bacon poursuit alors par uneanalyse justement fameuse des er-reurs. " Aucun homme ", a dit Con-dillac, '' n'a mieux que Bacon connules raisons de l'humaine erreur ".

    ( 3 ) Les erreurs dont il s'agit sonttout d'abord les Idoles de l'Espèce,idées fausses qui sont naturelles àl'humanité en général, " car le juge-ment de l'homme est considéré àtort " (par " L'homme est la mesurede toute chose ", de Protagoras)comme le critère en tout. Or, aucontraire, toutes les perceptions,qu'elles relèvent des sens ou de l'es-prit, sont reliées à l'homme et nonà l'univers; et l'esprit humain res-semble à ces miroirs inégaux quicommuniquent les propriétés qui lescaractérisent aux différents objets...et les déforment et les défigurent ".Nos pensées sont des images de nous-mêmes, plutôt que de ce qui lessuscite. Ainsi, par exemple, " l'in-telligence humaine, étant donné sanature particulière, croit aisément àl'existence dans toute chose d'unordre et d'une régularité plus grandeque ce n'est le cas en réalité... Delà, la fiction selon laquelle tous lescorps célestes évoluent dans des cer-cles parfaits ". De nouveau,

    (4) Une fois reconnue une idéegénérale 'soit qu'elle ait été admiseet crue par la plupart, ou qu'elledonne satisfaction), l'intelligence hu-maine contraint tout le reste à ap-puyer celle idée et à la confirmer.Et, bien qu'il existe plus drun exem-ple frappant et incontestable ducontraire, elle n'en tient pas compteet les méprise ou s'en débarrasse etles rejette en établissant quelquedistinction, causant ainsi un graveet dangereux préjudice, plutôt quede revenir sur ses premières conclu-sions. Quelqu'un à qui l'on montrait,dans un temple, les ex-voto offertspar ceux qui avaient échappé à unnaufrage, et auprès de qui l´on in-sistait pour qu'il reconnût la puis-sance des dieux, fit cette bonneréponse... : " Mais, où sont les por-traits de ceux qui ont péri malgréleurs vœux ? " Toutes les supersti-tions se ressemblent, qu'il s'agissed'astrologie, de rêves, de présages, dejugements vengeurs, ou antres...

    VERSION III (English)of these errors. Bacon goes on toan analysis of errors which has be-come deservedly famous. " Noman '", said Condillac, " has knownthe reasons of human error betterthan Bacon. '".

    (3) The errors in question are firstof all the " Idols of the Species ",false ideas which are natural to hu-manity in general, " for the judg-ment of man is wrongly considered(by the " Man is the measure ofeverything " of Protagoras) as thecriterion in everything. But, on thecontrary, all perceptions, whether ofthe senses or of the spirit, are relat-ed to man and not to the universe;and the human spirit resembles thoseuneven mirrors which communicatethe properties that characterize themto different objects... and distortthem and disfigure them ". Ourthoughts are images of ourselves,rather than of the things that giverise to them. Thus, for instance " thehuman intelligence, on account ofits particular nature, easily believesin the existence in all things of anorder and a regularity which aregreater than is really the case...Hence, the fiction that all the hea-venly bodies move in perfect cir-cles ".

    ( 4 ) Once a general idea is reco-gnized (whether it has been accept-ed and believed by most people orthat it gives satisfaction), the humanintelligence constrains everythingelse to support this idea and con-firm it. And. although there existmore than one striking and unan-swerable example of the contrary, ilignores these and despises them, orgets rid of them and rejects them by-establishing some distinction, thuscausing grave and dangerous harm,rather than renounce its first conclu-sions. Someone who was shown, ina temple, the ex-votos offered bythose who had escaped from ship-wreck, and who was urged to ac-knowledge the power of the gods,replied as follows : " But where, arethe portraits of those who have pe-rished in spite of their votes ? " Allsuperstitions resemble one another,whether they be astrology, dreams,omens, revengeful judgments orothers...

    350 ASSOCIATIONS, 1954, n° 7-8

  • VERSION IV ( French)

    erreurs surgissent done, et le pre-mier problème de logique consisteà rechercher et à éliminer les sour-ces de ces erreurs. Baron a fait uneanalyse des erreurs qui. à juste ti-tre, est devenue célèbre. " Person-ne ", a dit Condillac, " n'a connumieux que Bacon les raisons del´erreur humaine. "(3) Les erreurs en question sont,en premier lieu, les " Idoles de l'es-pèce ": ce sont les idées fausses quisont naturelles à l'humanité en gé-néral. " car c'est à tort que le juge-ment de l'homme est considéré —(" L'homme est la mesure de toutechose ", disait Protagoras) — com-me le critère de toute chose. Bienau contraire, toutes les perceptions,qu'elles soient des sens ou de l'es-prit, se rattachent à l'homme et nonà l'univers, et l'esprit humain estcomme ces miroirs défectueux quicommuniquent les propriétés qui lescaractérisent aux différents objets...et les déforment et les défigurent. ''Nos pensées sont des images de nous-mêmes plutôt que des images desobjets qui les font naître. C'est ainsique. par exemple, " l'intelligencehumaine, à cause de sa nature pro-pre, croit aisément qu'il existe entoutes choses un ordre et une régu-larité plus grands que cela n'est réel-lement le cas... D'où la fiction quetous les corps célestes se meuventselon des cercles parfaits. "( 4 ) Dès lors qu'une idée généraleest reconnue ( que la plupart desgens l'acceptent et lui accordentcréance ou qu'elle soit considéréecomme satisfaisante), l'intelligencehumaine force tout le reste à soute-nir cette idée et à la confirmer. Etquand bien même il existe maintsexemples frappants décisifs qui prou-vent le contraire, elle ignore et mé-prise ces exemples ou bien encoreelle s'en débarrasse et les rejette enétablissant quelque distinction, etcause ainsi un tort grave et dange-reux, plutôt que de renoncer à sesconclusions premières. Quelqu'un àqui l'on montrait dans un temple lesex-voto offerts par ceux qui avaientéchappé à un naufrage, et que l'onpressait de reconnaître la puissancedes dieux, fit cette réponse : " Maisoù sont les portraits de ceux qui ontpéri en dépit de leurs vœux ? "Toutes les superstitions se ressem-blent, qu'il s'agisse de l'astrologie,des rêves, des présages, des idées devengeance ou autres, car, dans cha-vengeance ou autres...

    VERSION V (English)

    arise and the first logical task is toseek out and eliminate the sourcesof these errors. Bacon has madean analysis of error which has be-come justly celebrated. " No one ",said Condillac, " knew better thanBacon the reasons for human error ".

    ( 3 ) The first of these errors are the" Idols of mankind ", the false ideasinherent in human nature, " forman's judgment is wrongly regardedas the standard by which all thingsare measured (" Man. is the measureof all things ", said Protagoras).On the contrary, every perception,whether of the senses or of themind, is linked to man and not tothe universe, and the human mindis like those defective mirrors thatcommunicate their own characteris-tics to the various objects... distort-ing and disfiguring them. Ourthoughts are images of ourselves ra-ther than of the objects that giverise to them. Thus, for example," human intelligence by its very na-ture readily believes that there isin every thing an order and a regu-larity greater than is in fact thecase... Hence the fiction that allheavenly bodies move in perfect cir-cles."

    (4) As soon as a general idea achie-ves recognition, that is to say, is ac-cepted, believed and generally regard-ed by the majority of people as sa-tisfactory, human intelligence obligesall the rest to support and confirmit. And though there may be manystriking and decisive examples to thecontrary, it ignores and disregardsthem or else pushes them aside andrejects them on the pretext of somedistinction or other, thereby com-mitting grave and perilous injuryrather than give up its first conclu-sions. There was once a man who,on being shown in a temple theex-voto offerings of the survivors ofa shipwreck and urged to acknow-legde the power of the gods replied" But where are the pictures of thosewho perished despite their prayers?"All superstitions are alike, whetherastrology, dreams, predictions, ideasof vengeance or anything else...

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    chley, London N.3.

    ASSOCIATIONS, 1954, 11° 7-8 351

  • Koyal Festival Hall, London, during the l l th International Dental Congress.

    Britain as a Conference Centreby L. H. DAIKEN

    Britain, since the times of the early Guilds,has been a country where communities with acommon interest have been disposed to meetand air their views and thrash out their pro-blems. With the Industrial Revolution whichchanged the face of the land as well as the li-ving-patterns of the people, the need grew moreand more to "talk it over and talk it out".After a century -and a half this discipline hasgrown into a tradition; and so, in Britain todaythe Conference Idea is taken for granted. Justas we are a parliamentary democracy whereina rule of conduct or a line of policy is hamme-red out through debate and discussion, so weexpect that the associations, unions, politicalparties, and cultural bodies of all sorts that mir-

    ror our social l ife shall be governed by similarroutines.

    Procedural calm and a temperamental incli-nation to the via media in controversy, an in-herent ability to listen to "the other fellow'sview" have further strengthened our attitude.'"There are at leas two sides to every question"',is the household motto in our everyday langua-ge; at school and at college the necessity to re-gard theoretical and practical problems in thislight is unobtrusively instilled into young peo-ple.

    Against a background such as this one expectsto find an established technique for the orga-nisation and holding of conferences.

    In all our towns and cities that arc focal

    ASSOCIATIONS. 1954, n° 7-8 353

  • points within the intricate network of our roadand rail systems are meeting halls, municipalbuildings and assembly rooms where the smal-ler or medium-sized conferences and congressesare regularly held. Obviously, because of theaccommodation aspect, large groups of delegatestend to meet at centres where the hotel and ca-tering amenities are best equipped to deal withconsiderable numbers. In the north of Eng-land, for example, centres like Harrogate (Yorks-hire) or Blackpool (Lancashire) enjoy a widereputation in this field. Harrogate because it issituated midway between London and Scot-land, on the verge of lovely moorland country,and still retains, while modern and up-to-datein outlook, that atmosphere of leisurely easeand freedom from hustle, a legacy from the19th century. Blackpool is a prototype ofmany seaside towns where the wholemechanism is planned to "make folk com-fortable" and, as in holiday resorts of thiskind, where the provision of hospitalityand facilities constitute the way in whichmany people earn a livelihood. Its equi-valents on the South coast are centres likeBrighton or Bournemouth, Hastings orEastbourne. Torquay or Exmouth, eachimbued with an individual character andeach drawing a specific class or classesof conférencier.

    Scotland also has its towns where nor-mal facilities are available. Edinburgh ofcourse, which in recent years has become acity that has earned worldwide praise inthe artistic sphere, because the successful

    International Festival of Music and Drama heldthere every August, is in a sense a mammothassembly of visitors from every land and cultu-ral background who come in thousands to sharea common interest in the Arts.

    But midway between John o' Groats, the mostnortherly tip of our island, and Lands End inCornwall, to the south, are places well-equippedwhich for one reason or another may not bewidely known outside Britain. A good exampleof such is the Haves Conference Centre, at Swan-wick, Derbyshire, right in the heart of the PeakDistrict famed for its mountain and moorlandscenery. The premises have been re-equippedsince the war and apart from the conferencehall, offices and committee rooms there arespacious public rooms which are suitable forup to twelve group meetings. Since 1911 allkinds of conferences, training courses and bu-siness meetings have been held there. Manyreturn year by year.

    The Haves Centre is cited merely as a pro-totype of the many like places in Britain wheredining room service is based on a long expe-rience in the timing of conference programmesand where the "mechanism" of the centre be-cause of its past, is devoted exclusively to con-ferences and their special requirements.

    * *I have touched briefly on the regional possi-

    bilities of Britain in this context. London, ho-wever, earns a category to itself. In all the Bo-roughs which comprise Greater London are

    354 ASSOCIATIONS, 1954, n° 7-8

    21st World Table Tennis Championships,5-14 April 1954 Empire Pool and SportsArena. Wembley, under auspices of Inter-

    national Table Tennis Federation.

    1st InternationalCongress of WorldConfederation for Physical TherapyDemonstration in Central Hull, London.

  • Entrance to Guildhall, Southampton, where the HighCourt of the Ancient Order of Foresters' was in Session.

    Town Halls, and many possess ConferenceRooms which cater for local needs. Particularsof this may be obtained from a publication is-sued by the British Travel Association atQueen's House, 64 St. James's Street, LondonS.W.I.

    Catering for relatively much larger numbers,and within central London where hotel accom-modation is always adequate, are several finecentres at which conferences regularly take pla-ce. To indicate the range and variety of theirinterests, the following meetings are some thatare scheduled, in London only, during 1954.

    4th International Conference on Electro-de-position and Metal Finishing. Pollution of thesea by oil. Joint Meeting of the Institute ofMetals with the French Metallurgical Society.Sectional Meeting of the American College ofSurgeons. International Railway Congress.Conference of the Engineering Institutions ofthe British Commonwealth. 3rd Rubber Tech-nology Conference. International Wheat Coun-cil. Joint Commission on Electron Microscopy.8th General Assembly of the InternationalUnion of Pure and Applied Physics. 6th Com-monwealth Entomological Conference. 3rd In-ternational Congress of Gerontology. 5thCommonwealth Mycological Conference. In-ternational Conference on the Treatment ofCerebral Palsy. 6th Meeting of the Internatio-nal Wool Study Group.

    Best-known places are the Royal Albert Hall,a huge structure on the southern side of Ken-sington Gardens, with a seating capacity of over7,000: the Central Hall, Westminster, near theHouse of Commons; and London's newest andmost modern centre, the Royal Festival Hall.

    Built primarily as a concert hall, it is provingmore and to be a centre for conventions, exhi-

    bitions, banquets, dances, private receptions andother events. The auditorium seats over 3,000people, 420 of the seats are fitted permanent-ly with deaf-aids and there is accommodationfor invalid chairs, with a special l if t and rampto carry them from ground level. For the be-nefit of international congresses and similarfunctions, complete and simultaneous receptionof translations can be arranged. Direct heatingby embedded floor panels and convector-typeradiators are provided on various levels and ther-mostatic control keeps the Hall at an even, com-fortable temperature all the year round. TheHall is airconditioned throughout. There arepermanent arrangements, including control andcommentators' rooms, for radio and televisionbroadcasts. The building is also equipped fortape and wire recording.

    The Central Hall, Westminster, is an impres-sive building designed at the turn of this centu-ry and constructed in the idiom of that time. Itis a stone's throw from the Houses of Parlia-ment and is adjacent to St. James's Park, one ofthe loveliest royal parks in the Central Londonarea. The Hall and its connected buildings werebuilt to commemorate the opening of the 20thcentury, and as a memorial, by the WesleyanMethodist Church of Great Britain. The pro-moters worked on the democratic principle thatevery member of the church should subscribeone guinea. The outcome of this campaignbrought in one million guineas and broughtinto existence a superb Meeting Placeat which all the families of the MethodistChurch could assemble. On the first floor thereis seating accommodation for about 2,700 persons.

    In accordance with time-honoured British tradition dele-gates to a conference of the Ancient Order of Foresters

    are enjoying a break for tea at the Guildhall, South-ampton, UK.

  • • Concept of internationalism'' Lack of understanding of the

    true meaning of internationalismmotivates some of the planned at-tacks and a great deal of the adverseopinion on the UN. When nationsallocate powers to a world body inorder to secure for their citizens ad-vantages possible only through coo-perative action they do not give upnational sovereignty. Failure tocomprehend the ramifications of theconcept of internationalism has ledto unwillingness to accept interna-tional agreements or conventionssupported by the majority of Na-tions."

    (Report of Ad Hoc Committeeon Public Opinion, Confe-rence Group of U-S. NationalOrganizations on the UN, Au-gust, 1953.)

    • Etatisation des problèmesL´Osservatore Romano, dans son

    édition française du 11 juin, rappelleen un long article l'œuvre du Saint-Siège pour la coopération interna-tionale. Il écrit notamment : "Invi-tant les catholiques à participer auxdiverses initiatives internationales etdonnant lui-même l'exemple d'ungrand intérêt pour les problèmes àl'ordre du jour des réunions des in-stitutions internationales, le Saint-Siège ne manqua pas de mettre engarde contre les périls qui pour-raient se révéler dans la réalisationde la nouvelle communauté inter-nationale. Loin de retarder l'évolu-tion historique vers la recherched'un principe d'unité, d'un communidéal, d'une coopération active, à la-quelle les nations ont été pousséespar une guerre meurtrière et par lacrainte d'une nouvelle conflagrationencore plus terrible, l'Eglise a con-sidéré comme un devoir d'en faireremarquer les déviations possibles.C'est ainsi que fut rappelé le périld'une étatisation des problèmes, qui

    aurait conduit à une planificationstatique et matérialiste, à laquelle,seule, aurait faiblement tenu têtel'influence que, selon les statuts del´ONU, peut exercer l'opinion pu-blique par l'intermédiaire des orga-nisations non-gouvernementales (et,par conséquent, également catholi-ques) sur divers organes officiels."( Osservatore Romano, éd. fran-çaise. 11 juin 1954.)

    Les échos placés en. tête de cetterubrique ne concernent pas les acti-vités individuelles des organisationsnon-gouvernementales. Glanés pourla plupart dans la presse ONG, ilscontiennent des considérations d'or-dre général sur Je rôle et l´impor-tance de la coopération non-gouver-nementale. Nous souhaitons beaucoupamener nos lecteurs à prendre da-vantage conscience du vaste problèmede l´initiative privée dans le monde.

    *The items appearing at the begin-

    ning of this section are not concer-ned with individual activities of non-governmental organizations. Gleanedfor the most part from the NGOpress, they deal with considerationsof a general character on the roleand importance of non-governmen-tal co-operation. It is our hope thatin this may we will be helping ourreaders to become more and moreaware of the massive problem ofprivate initiative in world affairs.

    • Initiative privée

    L'initiative privée, pionnier en demultiples domaines de l'organisationinternationale, a très souvent pré-cédé et préparé la constitution d'uneinstitution gouvernementale. En voi-ci encore un exemple : C'est en1891, au Congrès International deGéographie, que fut exposée pour lapremière fois, par un géographe

    allemand, Albrecht Penck, l'idée dela publication d'une série de cartesdu monde entier à une échelle uni-forme. L'examen de cette propo-sition qui se poursuivit pendant plu-sieurs congrès, aboutit, en 1908. àl'adoption de l'échelle de cette car-te : le millionième. Après la deu-xième guerre mondiale, les déléguésau Congrès de Lisbonne, en 1949,manifestèrent tant d'intérêt à voirs'achever la publication de la carte que l'Union géographique interna-tionale créa une Commission de lacarte du monde pour stimuler l'in-térêt des gouvernements. Enfin, cer-tains Etats s'étant déclarés favorablesà l'intégration du Bureau central àl'Organisation des Nations Unies, letransfert eut Heu par décision duConseil Economique et Social, enseptembre 1953 (voir notre numéromai-juin, p. 290). Toutes les fonc-tions qui incombaient au Bureaucentral sont donc exercées aujour-d'hui par le Bureau de cartographiedes Nations Unies. A l'heure actuel-le, selon le dernier rapport du Bu-reau central publié en 1952, plus de400 feuilles de carte du monde aumillionième ont été publiées.

    (Bull. Centre d'Inf. NationsUnies. Paris, 23 févr. 1954.)

    • Non-Governmental organizat