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Vieille paysanne. Ancienne croix du VILLARS

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Vieille paysanne. Ancienne croix du VILLARS.

Menhir de « Pierre Pointe ».

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Pierre PIVERT

ESSAI Sur la vie des paysans des seigneuries de LIERNAIS et de VILLARS

au XVIIIe siècle...

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A la mémoire de mon maître Gaston ROUPNEL, de mon instituteur, Monsieur PRUDHON, du Père de BEAUVAIS et du Père CHAUME

qui ont avivé en moi le goût inné de l'histoire et de tous mes ancêtres maternels dont j'ai relevé les noms et parfois les gestes dans de vieux papiers oubliés...

A tous ...Je dédie ce petit essai,

écrit sans prétention, mais non sans passion.

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REFERENCES AUX ARCHIVES

— Registres de catholicité de la paroisse de Liernais de 1668 à 1792.

— Registres de justice de la Châtellenie de Liernais B II 689 ; B II 690, 1 et 2.

— Registres concernant Villars et ses dépendances E 4259.

— Registre concernant les élections municipales en 1790 L 1264.

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AVERTISSEMENT AU LECTEUR

Ce petit travail (qui a exigé un grand travail) vient sans doute 30 ans trop tard : tant de mes compatriotes ont disparu que cela eût intéressés. Mais il paraît que la jeunesse d'aujourd'hui porte un intérêt souvent très vif aux choses de l'ancien temps. Je m'en réjouis, et, si les jeunes me lisent, j'espère ne pas trop les décevoir.

Mon essai comporte trois parties. La première est assez abstraite et sent un peu trop le professeur. Si elle vous ennuie sautez-là à pieds joints et passez à la seconde. Vous y trouverez une série d'histoires révélatrices de la grande histoire. J'en garantis l'authenticité que l'on peut vérifier aux archives. Je n'en garantis pas du tout la froide objec- tivité. Il ne m'a pas été possible (et pas du tout souhaitable) de traiter avec froideur des faits qui ont été vécus souvent très douloureusement par des gens que j'aime comme étant de ma famille... et comme étant, la plupart, de pauvres gens fort méprisés et fort pressurés.

J'ai essayé de les faire revivre.

Au lecteur de voir si j'y suis parvenu.

Enfin une troisième partie est un essai pour évoquer le folklore au pays, selon les échos qui ont pu me parvenir.

Pierre PIVERT.

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PREMIÈRE PARTIE

I. SITUATION ADMINISTRATIVE ET FEODALE DE LIERNAIS AU XVIII SIECLE

Liernais, aujourd'hui chef-lieu de canton du département de la Côte- d'Or, dans l'arrondissement de Beaune, est une commune dont le terri- toire correspond à celui de la paroisse de Liernais sous l'Ancien Régime.

L'Assemblée Constituante avait, en effet, décidé en instituant les Communes, que celles-ci remplaceraient les anciennes paroisses. C'était la solution la plus pratique.

L'enchevêtrement des structures féodales était d'une complication telle qu'on ne voit pas bien comment elles auraient pu servir de base à une nouvelle distribution administrative. La suppression de la féo- dalité, le 4 Août 1789, avait, entre autres avantages, celui de la simpli- fication.

Liernais en avait grand besoin. Son territoire actuel était, en effet, réparti, non seulement entre plusieurs seigneuries, mais entre deux... provinces.

La plus grande partie de ses hameaux, avec le village de Liernais, c'est-à-dire Lhuis-Néault, Cenfosse, Baroiller, Villars, Veullerot et une partie de La Guette était en Nivernais, alors que Vesvres et une partie de La Guette étaient en Bourgogne comme tous les villages d'alentour. Le Duché de Nevers, en effet, faisait une avancée vers l'Est, dans les terres bourguignonnes par Saint-Brisson, Maison Baude, Saint-Martin de la Mer, le Hameau de la Mer, la Justice et Liernais.

Liernais et ses hameaux sis en Nivernais étaient si l'on veut, dans une situation analogue à celle de Ménessaire mais avec des consé- quences beaucoup plus importantes. On a affaire ici non pas à un découpage administratif mais à un héritage historique.

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Pour bien en saisir l'importance on se rapportera au cadastre de Saulieu : en cette ville, un lieu proche de la Mairie se nomme « le Pas Français » : le passage en France. C'était un lieu frontière entre le Nivernais... qui était en France, et la Bourgogne... qui n'y était pas, au moins jusqu'en 1477.

Les deux provinces, même après cette date, n'avaient ni les mêmes coutumes juridiques ou féodales, ni le même système fiscal (le Niver- nais étant pays d'élection et la Bourgogne pays d'Etat, ce qui signifie qu'en Nivernais les impôts sont « imposés » et répartis par des fonc- tionnaires que le Roi « élit », alors qu'en Bourgogne les Etats de la province « consentent » — en principe — à verser au roi la somme qui leur plaît. On n'avait pas avantage à être imposable en Nivernais).

Le système administratif présentait pour nos ancêtres un incon- vénient majeur, qui était celui de l'éloignement. Alors que Brazey, Sus- sey et autres villages voisins pouvaient régler la plupart de leurs affaires courantes à Saulieu ou à Arnay, voici quelles étaient les capitales administratives de Liernais :

— La plus proche était Château-Chinon, où se trouvait la recette des impôts et la résidence du subdélégué (en quelque sorte le sous- préfet).

— Le bailliage (pour la justice) était à Nevers, ainsi que le palais du seigneur, le Duc de Nivernais.

— Enfin la capitale de la Généralité, ou intendance (préfecture) était Moulins. Il fallait parfois aller jusqu'à Moulins. Par exemple le 9 Juillet 1724 l'assemblée paroissiale ayant décidé la refonte de la cloche de l'église pour la somme de 241 livres, comme « ils ne peuvent imposer cette somme sans la permission de M. l'Intendant, ils ont délégué Philibert Taisant « afin qu'il fasse le voyage en la ville de Moulins afin d'obtenir cette permission ». On lui paiera ses frais de voyage... Quant à la fatigue du voyage, on n'en parle pas.

Quelle est l'origine de cette situation ? Elle remonte à 1210 : « En Juin 1210, à la prière d'Eudes III duc

de Bourgogne, Mahaut (ou Mathilde), comtesse d'Auvergne, sa tante, abandonne toute la terre de Liernais qui était son héritage et lui avait été donnée en douaire par mariage, à Hervé comte de Nevers. » Il s'agissait d'un échange de territoires entre le Comte de Nevers et le Duc de Bourgogne.

A partir de 1210, pendant sept siècles, Liernais fit partie du Comté (puis Duché) de Nivernais.

On voit que cette situation administrative doit son origine à une situation féodale. C'est cette situation féodale qui nous intéresse tout

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Château de CENFOSSE (fin XVIIIe siècle).

Ancien château de VILLARS.

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