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Vis[LE] Re-Vue n°3

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Retrospective de l'année 2012-2013, pour les 3 ans du blog-débat Vis[LE], sur la démocratiqation de la ville. Corpus de nos meilleurs articles et références

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Vis[LE]RE-VUE

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A l'occasion des 3 ans de Vis[LE], nous éditons la [Re-Vue], florilège des articles publiés dans l'année écoulée. Pour cette 3ème édition, nous avons voulu mettre en avant nos nouveaux reporters. Bienvenue donc à Camille B., Etienne R. et Hugo B. qui sont venus grossir l'équipe de Vis[LE]. En effet, ce blog est avant tout une plateforme d'échange et un projet participatif sur le thème de l'urbain, de l'architecture et de l'environnement humain.

Mais sachez que ces nouveaux collaborateurs ne sont pas les seules nouveautés. Nous avons aussi mis en place, en décembre 2012, une Newsletter qui parait chaque mois, pour que vous puissiez suivre nos actualités. La rubrique Devine[LE] est aussi apparue sur vos écrans, pour vous proposer une manière ludique de découvrir de nouveaux édifices.

Vous retrouverez donc dans ce 3ème volume de la [Re-Vue] des articles illustrés correspondant aux rubriques du site internet. Les Vis[LE] Voyages, quant à eux, parsèment la lecture avec des références architecturales ou urbaines toujours utiles.

Bonne lecture...

LE PETIT MOT DE L’EQUIPE

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LE VÉLO : MOBILITÉ DOUCE & ESPACE PUBLIC - REGARDS SUR L’AGENCE DE JAN GEHL

ARCHITECTURE ET VACANCES #3 -

OÙ COMMENT PARTIR AVEC SA MAISON EN

VACANCES ?

LA DENSITÉ UN MOT QUI FAIT PEUR

YARN BOMBING

CHAMBÉRY

« L’URBANISME EN MOUVEMENT » SELON A. CHEMETOFF

1853 : LES DOCKS DE LA JOLIETTE

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1823

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LA FÊTE DES LUMIÈRES DE LYON 201212

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VIS[L

E] VOYAGE

LA PASSERELLE

SIMONE DE BEAUVOIR

Lieu : Paris, Montmartre [France]Année : Inauguration en 2006

Architecte : Dietmar FeichtingerPrise de vue : Mai 2012

L’explorateur : Charline S.

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LE VÉLO : MOBILITÉ DOUCE & ESPACE PUBLIC REGARDS SUR L’AGENCE DE JAN GEHL

Les villes sont en «crise». La mobilité a bouleversé les échelles. Tout le monde ou presque a adopté un mode de vie urbain et utilise les NTIC modifiant alors l'espace-temps.Cependant, les associations et les agences d'architecture se multiplient et proposent un mode de vie plus lent en proposant des espaces dédiés à la marche à pied, au vélo, ou encore au repos.

- S e c r e t s d e s v i l l e s -

VIS[L

E] VOYAGE

L'utilisation du vélo apparaît comme une façon de se déplacer économique, écologique et permet aussi de profiter du paysage urbain des villes. Une grande majorité des métropoles se sont lancées dans le développement de pistes cyclables et de la mise à disposition de vélos.

Afin de découvrir plus en détail cette nouvelle place donnée aux vélos en ville, cet article parlera du travail mis en place par l'agence fondée par Jan Gehl. Elle fait parti de ces agences qui souhaitent mettre au coeur des villes une mobilité durable et améliorer la qualité de l'espace urbain.

LES PARTICULARITES DE L'AGENCE GEHL

L'agence danoise Gehl Architects se présente sous l'étiquette de «consultant en qualité urbaine». Et ce statut se reflète bien dans son attitude face au projet. L'agence explore de manière la plus précise possible la façon dont sont utilisés les espaces publics par les usagers. Elle intervient à différentes échelles de pensée : master plan ; stratégie urbaine ; maîtrise d'oeuvre d'espace public.Son originalité réside dans son travail de recherche (développement de leur propre méthode d'analyse holistique, etc.), dans la production de livres et de films dont le plus connu est The Human scale.Afin d'expliciter mon propos, je vais

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vous présenter deux de leurs projets les plus connus.

L'EXPÉRIENCE DE NEW-YORK

Le projet lancé par la municipalité de New York visait à réduire les émissions de gaz à effet de serre, à augmenter le nombre de cyclistes dans la ville et rendre des espaces aux piétons. Ces espaces publics se trouvent essentiellement à le long de Broadway boulevard : Times Square, Madison Square, Union Square ... Pour répondre à la commande, l'agence a proposé une séparation des usages sur la voirie et la mise en place de pistes cyclables par une simple peinture au sol, les dissociant de la route et des automobilistes. Le succès a été rapide car le nombre de cyclistes a triplé depuis 2000 et les espaces réinvestis.

L'EXPÉRIENCE DE COPENHAGUE

Cette ville représente un modèle concernant l'intégration des modes doux dans les politiques publiques influençant fortement l'usage du vélo qui représente aujourd'hui 30% des déplacements auprès de la population. L'agence est à l'origine du Strøget : centre de Copenhague devenu piéton. Dans ses propositions, elle s'est appuyée sur le «hardware» et le «software» : aspect technique, physique ; aspect comportemental, social.Pour expliquer leur démarche, Helle Soholt, architecte et associée de l'agence, a déclaré : «quand nous devons organiser des rues, nous tenons compte du fait que piétons, cyclistes, transports publics, livraisons... doivent cohabiter dans ce seul et même lieu public. Il s'agit alors de rééquilibrer

l'espace disponible pour chacune de ces activités. Souvent, la place des voitures est trop importante.»

UN PREMIER BILAN ? DES PISTES CYCLABLES INÉGALES

Ces deux expériences sont aujourd'hui des réussites mais les pistes cyclables actuelles développées dans les métropoles ne sont pas toutes aussi bien aménagées, et notamment d'un point de vue sécuritaire. À Copenhague, les pistes sont légèrement surélevées par rapport à la chaussée et séparées des trottoirs, protégeant les cyclistes des automobilistes et même des piétons. Alors qu'à Paris, les usagers se retrouvent souvent directement sur la chaussée après avoir extrait leur Vélib'.Pour que la mise en place des vélos dans les métropoles soit une réussite, elle doit être accompagnée d'une réflexion importante sur la question de la sécurité.

Écrit par : Etienne R.

Pour en savoir plus : Lisez l'ouvrage Pour des villes à échelle humaine

de Jan Gehl paru en 2012

Sources : http://www.gehlarchitects.com/

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L’utilisation du vélo apparaît comme une façon de se déplacer économique,

écologique et qui permet aussi de profiter du paysage

urbain des villes

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Triangulé : « Y-Bio » en métal, bois et tissus,

d’Alix Shelest et Archinoma

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ARCHITECTURE ET VACANCES #3 - OÙ COMMENT PARTIR AVEC SA MAISON EN VACANCES ?

Cet été, vous optez pour un bungalow, une caravane ou une tente ? Et si vous emmeniez votre maison en vacances ??Peut-on faire comme l'escargot ou la tortue ? Presque, grâce aux habitats mobiles de loisirs.

Cet été, vous optez pour un bungalow, une caravane ou une tente ? Et si vous emmeniez votre maison en vacances.Pouvons-nous faire comme l'escargot ou la tortue ? Presque, grâce aux habitats mobiles de loisirs.

L'architecture nomade existe depuis longtemps. Elle est née des modes de vie de peuples migrants selon les saisons et les activités vivrières (ex. : Peuhl, Touareg, Tziganes, etc.). Aujourd'hui, d'autres facteurs poussent au nomadisme dans certaines régions du monde comme les menaces sociales, la sécheresse ou encore l'absence de denrées alimentaires. L'architecture mobile dédiée aux loisirs existe, quant à elle, depuis les années 1920 avec les premières caravanes, et s'est développée à partir des premiers congés payés en 1936. Cette engouement a battu son plein dans les années 1960 : 100 000 caravanes étaient vendues par an.

Pour sortir de la classique caravane, des architectes se sont penchés sur le sujet comme par exemple Jean-Louis Lotiron et Pernette Perriand avec un concept de « caravane fleur » en 1967. L'éphémère et la mobilité sont alors des choses nouvelles dans le domaine architectural, possibles grâce de nouveaux matériaux : matériaux de synthèse, tissus de nylon, carton renforcé, structure en nid d'abeille, etc.Mais pouvons-nous vraiment parler d'architecture ? Je pense que oui car bien que l'échelle soit réduite, l'exercice reste architectural : le but est de faire une « mini » maison transportable.

Aujourd'hui, comment sont les caravanes ? Qu'attendons-nous d'un abri de vacances ?Avec le camping, nous cherchons le dépaysement, une proximité avec la nature, de l'autonomie, un minimum de confort et de la liberté. Et qui dit vacances, dit mobilité, voyage et transport. Il faut donc quelque chose

- H i s t o i r e d ’ a r c h i t e c t u r e -

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à la fois petit et flexible pour le transport et assez grand pour être habitable. Des contraintes qui boostent la créativité : « une petite architecture qui doit faire le maximum », comme le slogan du concours Mini Maousse 2012.

L'été est l'occasion de créer en s'amusant. On plie, on déplie, on construit. Le temps des vacances permet une rupture du rythme de vie et des habitudes. Ce côté éphémère permet une liberté d'expérimentation.

Écrit par : Aurore B.

Photographies : Google Images

Sources :http://minimaousse-v3.citechaillot.fr/

http://www.frac-centre.fr/collection/collection-art-architecture/index-des-auteurs/auteurs/

projets-64.html?authID=99&ensembleID=294http://www.n55.dk

http://www.nonstandard.at/ http://dornob.com/rolling-stone-portable-

prefab-pod-house-design/?ref=search

TOP 5

Histoire d’architecture : La flexibi l i té de l ’architecture selon Rem Koolhaas par Marine C. (05/10/2010)

Histoire d’architecture : J’habite une maison troglodyte et je me porte bien ! par Charl ine S. (25/11/2011)

Dessus des vi l les : Rio de Janeiro par Charl ine S. (13/05/2012)

Expo et autres curiosites : Gotham City : vi l le f ict ive par Marine C. (09/08/2012)

Culture urbaine : Le K’NAR déchainé par Aurore B. (04/11/2011)

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ARTICLES

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VIS[LE] VOYAGE

QUARTIER ANTIGONE -MONTPELLIER

Lieu : Montpellier [France]Maître d’oeuvre : Ricardo BOFILL

Maîtrise d’ouvrage : George FRECHEAnnée de réalisation : 1977 - 2000

Prise de vue : Juillet 2012

L’explorateur : Laure B.

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LA FÊTE DES LUMIÈRES DE LYON 2012

Si les décorations de Noël et les éclairages de votre ville vous lassent, pourquoi ne pas opter pour la fête des lumières de Lyon ! Chaque année, le 8 décembre, les lyonnais célèbrent le sauvetage, par Marie, de la ville touchée par la peste au XVII ème. Ce souvenir est matérialisé par des luminions déposés sur chaque fenêtre des appartements.

Aujourd'hui la tradition relève davantage du festival international que de la mémoire religieuse ou de la rencontre entre voisins. Des millions de personnes sont attendues sur les 4 soirs de la manifestation. Le but du jeu est simple : suivre un parcours défini par ses envies ou par le programme officiel et en prendre plein les yeux.

Pour cette année 2012, nous avons voulu partager avec vous cette balade lumineuse.

Le démarrage a commencé place Louis Pradel, à côté de l'Opéra de Lyon : des bouquets de lampadaires géants changeaient de couleur de manière aléatoire. Au niveau des entrées de la place, le bouquet éclatait, des tubes remplacaient les abat-jours et la forme devenait plus extraterrestre que florale.Nous avons suivi le flux qui se dirigeait vers la place des Terreaux. Ici, trois des quatre côtés de la place étaient

sujets à des interprétations artistiques dont les façades de l'Hôtel de Ville et du musée des Beaux-arts. Cette fois-ci, le spectacle était aussi musical et une explosion de sensations s'opérait à travers les présentations des artistes virtuoses de l'imagerie monumentale. L'animation commençait en douceur par un rappel des célèbres luminions. Puis, tout s'accélérait au moment de l'entrée en scène des danseurs qui proposaient une chorégraphie sous forme de plusieurs tableaux, tournée aussi bien vers l'architecture du lieu que sur les jeux de lumières.

L'étape suivante était de s'engager vers le Nord, en direction des hauteurs de la Croix-Rousse. Au détour de la place Sathonay, l'escalier qui nous emmène vers l'amphithéâtre romain était bercé par une atmosphère plus calme. Une douce lumière s'échappait d'une dizaine de lampes de chevets qui luisaient au milieu d'un carré d'herbe. Les formes et les couleurs rappelaient les fleurs des

- B a l a d e u r b a i n e -

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Les installations place Louis Pradel et sur la Montée de

la Grande Côte

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Les murs du Vieux Lyon se transforment en canevas alors qu’un dragon s’échappe place

de la République

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champs dans une ambiance bucolique.

L'ascension se poursuivit sur la fameuse Montée de la Grande Côte. Des bulles de diamètres différents étaient déposées le long de l'escalier central. Chacune offrait un spectacle théâtral en ombre chinoise : une envolée d'oiseau, un paysage urbain en construction. La montée s'est ensuite égayée par une succession de stands disposant de marmites pleines de vin chaud.

Le plateau de la Croix-Rousse était la dernière étape de cette ascension. Nous pouvions y découvrir un mur lumineux fait de rien : bouées lumineuses et interrupteurs. Or cette formule assurait une attraction réussie : les passants pouvaient jouer à : créer, déformer, écrire des mots et des images. Chacun pouvait s'exprimer et dessiner son oeuvre éphémère.

Pour la suite de la balade, nous sommes redescendus en direction de la Saône pour se retrouver dans le Vieux Lyon, en face de la gare Saint-Paul. Les passants observaient l'oeuvre de Moetu Batlle et David Passegand mettant en scène des « anooki » : des êtres tout en énergie. Les deux personnages parcouraient les largeurs du bâtiment, en faisant tomber sa façade et nageaient dans son rez-de-chaussée. Ils avaient trouvé le terrain de jeu idéal.

La foule était partout dans le dédale des rues du quartier, mais avions réussi à nous faufiler jusqu'à la Cathédrale Saint-Jean. Là encore, la façade était le support d'une créativité sans limite. Les lumières jouaient avec les blocs de pierres, l'horloge, les gargouilles et les vitraux. En somme, toute la richesse de l'architecture se retrouvait

dans des figures complexes et des couleurs puissantes. Sa technique et sa retranscription de l'histoire du lieu irréprochables ont permis à Damien Fontaine d'être le lauréat des Lumières de la Ville de Lyon.

La création suivante nécessitait de retraverser le fleuve pour être observée. Elle prennait place sur un large front bâti le long des quais de Saône. Les projections transformaient l'espace public en un musée géant à ciel ouvert. Véritable test de culture générale sur la peinture, il fallait retrouver l'auteur de ces couleurs et formes !

Dans le coeur de la presqu'île, le théâtre des Célestins offre déjà un spectacle intéressant de jour, alors pour un tel évènement, il devait rayonner de mille feux. Notre petite équipe s'était placée au centre de la place, face au bâtiment pour découvrir une nouvelle oeuvre tournée vers les arts plastiques. Au programme de cette séance, des techniques de dessins, de peintures et leurs rendus étaient projetés en direct sur l'édifice.

Nous avons continué en direction du sud, où nous sommes tombés nez à nez avec un dragon haut en couleur qui habitait les eaux peu profondes de la place de la République. Le reflet de ce locataire était presque aussi impressionnant que la bête elle-même.

Notre virée au coeur des lumières s'était achevée par la place Bellecour. Avant de nous y rendre, nous imaginions qu'habiller une telle superficie n'était pas chose facile. Nous avons été un peu déçus en s'apercevant que seule une attraction animait le centre de

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l'espace, de petite taille d'ailleurs. Cependant elle procurait son effet car elle était participative : des volontaires enfourchaient les Vélo'V de la ville et assuraient le spectacle lumineux (on se rapprochait fortement d'une pub où ces dames pédalaient pour découvrir un homme-LED). Le public encourageait les sportifs d'un soir pour admirer l'animation complète située sur le socle de la statue de Louis XIV.

Si toutes les attractions n'étaient pas à retenir, certaines exubérantes, drôles, discrètes, poétiques et surtout participatives valaient le détour. Les bâtiments et les espaces publics devenaient des canevas géants où l'imagination des créateurs de lumières s'exprimait sans limite et révélait des morceaux d'architecture. Une expérience archipicturale et urbalectrique à renouveler !

Écrit par : Marine C. et Raphael B.

Photographies : Marine C. et Raphael B.

Source : Programme officiel de la Fête des Lumières 2012

à Lyon

TOP 5

London City Hall par Marine C. (07/02/2012)

Le Stadium de Vitrol les par Raphael B. (27/02/2012)

Spacebox : logements étudiants par Marine C. (01/03/2012)

Château Lacoste : Tadao Ando par Aurore B. (29/05/2012)

La Cité A’Dock : des logements/conteneurs pour étudiants au Havre par Charl ine S. (27/06/2012)

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VIS[LE] VOYAGE

CHATEAU LA COSTE- TADAO ANDO

Lieu : Aix-en-Provence [France]Maître d’oeuvre : Tadao Ando

Année de réalisation : depuis juin 2011Prise de vue : Mai 2012

L’explorateur : Aurore B.

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VIS[LE] VOYAGE

BIBLIOTHEQUE CENTRALE UNIVERSITAIRE D’UITHOF

Lieu : Utrecht [Pays-Bas]Maître d’oeuvre : Wiel AretsAnnée de réalisation : 2004

Prise de vue : Mai 2006

L’explorateur : Marine C.

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Vous pensez habiter une petite bourgade rurale, ou un quartier tranquille. Quand tout à coup, le maire de la ville énonce dans une phrase le mot «densité». Immédiatement votre pensée traduit immeuble de 20 étages, ghettos, promiscuité...

La densité auprès d'un grand nombre de la population a une perception négative. Il y a souvent confusion entre la hauteur des immeubles et les quartiers de types tours et barres. Nous essayerons à travers cet article de répondre à quelques questions : parlons-nous de densité ou de densification ? Densité du bâti ou de population, choisie ou subie ? Point de vue du riverain, ou du prochain arrivant dans le quartier ?

UN SENTIMENT DE PEUR, CONSÉQUENCE D'UNE QUESTION IDÉOLOGIQUE

La maison individuelle est considérée

dans un imaginaire collectif comme le mode de logement idéal. Ce discours conservateur se rajoute à la volonté de l'accession à la propriété et est au coeur des politiques de construction de logement. A l'exemple de Jean-Louis Borloo, ancien ministre de la ville qui a mis en place le projet de la maison individuelle à 100 000 €. Or si cela correspond bien au cadre de pensée libéral, celui-ci, comme souvent, n'a pas de réflexion d'ensemble sur ce que doit être un aménagement du territoire prenant en compte le respect de la nature.

Ce mode d'habitat idéal traduit la volonté d'autonomie des personnes sur le même schéma que les américains. En conséquences de quoi, l'étalement urbain et la possession d'une voiture par ménage deviennent la norme. Pour la plupart des personnes, espace veut dire nature, bien être, vie agréable... en opposition directe avec les cages

Après plusieurs balades urbaines, quelques réunions publiques et des assemblées générales, nous avons remarqué que la notion de développement durable était peu connue ou reconnue.Après Rio +20, nous avons donc décidé de faire une série d'articles autour de ce sujet d'actualité. La première approche : la densité urbaine.

- H i s t o i r e d ’ a r c h i t e c t u r e -

VIS[LE] VOYAGE

LA DENSITÉ UN MOT QUI FAIT PEUR

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à lapins des barres et des tours en bétons. Or la densité dans les centres villes est plus dense que dans les quartiers d'habitats sociaux. Prenons l'exemple de la ville de Grenoble. Son centre-ville a une densité de 250 logements/hectare. La ville moderne (exemple le quartier Tesseire) a une densité de 200 logements/hectares. Le quartier des tours de l'Île Verte a une densité de 90 logements/hectare et enfin le quartier de la Villeneuve a une densité de 100 logements/hectare.

VERS UN PROJET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE

Densité oui, mais pas à n'importe quel prix. Une ville verticale posée sur un tapis plus ou moins vert, n'est pas la meilleure solution. La densité doit aussi correspondre à la perception des habitants. C'est pour cela que nous parlons de «densité perçue».

La densité urbaine doit répondre à trois objectifs : - Répondre aux besoins de nouveaux logements, d'augmentation et de vieillissement de la population, - Préserver les zones naturelles et agricoles : trouver un bon équilibre entre bâti et espaces réservés- Privilégier la densification des territoires déjà urbanisés afin d'éviter l'étalement urbain

Pour que cette densité soit acceptée par la population et que celle-ci se l'approprie, six conditions sont nécessaires :- La qualité et la proximité des dessertes en transport urbain- L'offre suffisante et diversifiée des services de proximité- La pénétration de la nature dans

l'urbain sous diverses formes- Un paysage urbain attractif, aménagement de transition entre espace bâti et naturel, création d'espace de respiration, attention portée à l'existant et à l'identité des quartiers- La qualité des espaces de vie : stationnement regroupé, espaces publics entretenus...- La création d'espace favorable au vivre ensembleL'environnement idéal serait la ville de courte distance. La plupart des citoyens se projettent dans un idéal de ville dense, où tout serait à proximité. Cette idée n'est pas née d'hier, Tony Garnier et sa cité utopique en est un bon exemple. Les éléments importants pour avoir un cadre de vie qualitatif situés à moins d'1 km du logement sont donc : les transports en commun, les commerces, les services de proximité, et les espaces verts.

Conclusion, il n'y a pas de modèle unique de densité urbaine. On parle donc des densités. Elles doivent prendre en compte l'existant, pensée collective, mais avec des critères de qualité urbaine. Enfin, c'est aussi la redéfinition du statut de l'habitant non pas de l'individu dans la société mais du citoyen d'un lieu. Densité, même pas peur mais de façon qualitative.

Écrit par : Laure B.

POUR EN SAVOIR PLUS : La densité fait peur

Le pavillonnaire Pour une approche citoyenne de la densité urbaineENSAG - Pierre BELLI-RIZ - Histoire et analyse des formes urbainesVis [LE] -- Secrets de ville | Tony Garnier aux Etats UnisVis [LE] -- Secrets de ville | Les utopies urbaines, délires ou réalités ?

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Model de l’étalement urbain

américain>

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La laine investie le centre-ville de

Villeurbanne

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YARN BOMBING

Le tricot ça fait pas rêver, et pourtant c'est la tendance du moment qui habille... nos villes.La laine a réchauffé les gratte-ciel de Villeurbanne (près de Lyon) il y quelques jours, lors du festival des « Invités ».

Le tricot, ça ne fait pas rêver, et pourtant c'est la tendance du moment qui habille...nos villes.La laine a réchauffé le quartier des Gratte-ciels de Villeurbanne (près de Lyon) en Juin 2012, lors du festival des « Invités ».

Depuis plusieurs mois, des tricoteurs et tricoteuses se sont réunis pour réaliser ces installations : 230kg de laine pour une surface totale de 250m² ; ces grandes pièces sont venues transformer la ville. L'action est éphémère, tout a été installé en moins d'une journée. L'idée était que les habitants se réveillent dans une ville métamorphosée. Ils découvrent alors un monde coloré et magique créant, avec humour, une rupture dans leur quotidien : une action qui dépoussière l'image du tricot, à travers un projet collectif. Les gens se sont pris au jeu et ont tricoté ensemble. Une occasion d'apprendre et de partager, puis une fierté du résultat. L'installation, surprenante et amusante, est une façon décalée de réchauffer la monotonie des villes et de raviver des rues. Le tricot a quelque chose de rassurant et de réconfortant, il nous rappelle à tous des souvenirs.

Cet événement n'est pas isolé, il porte même un nom : le Yarn Bombing. Appelé aussi Tag du tricot ou Knit graffiti, cette pratique consiste à habiller de laine des éléments de l'environnement urbain. Il est apparu à Houston, au Etats-Unis en 2005. A l'origine, l'artiste texane Magda Sayeg a eu l'idée de recouvrir des objets, en s'inspirant des années 1960-1970 : un art ludique au couleur pop. Elle a habillée, entre autre, un autobus qui rappelle, je trouve, les années hippies. Cet art peut regrouper plusieurs catégories : le Land Art (art du paysage) ; le happening en milieu urbain (spectaculaire et éphémère) ; l'art de rue (une autre façon de tagger).C'est à Londres qu'a eu lieu la première installation de tricot, appelé Knit the City (Tricote la ville). La France aussi s'y est mise : à Angers, en mai 2012, lors du festival d'art urbain «Artaq», Magda Sayed avait tricoté autours du pont Confluence.

Ecrit par: Aurore B.

Photographies : Aurore B. , google images

Quelques blogs de tricoteurs et tricoteuses :http://c-f-t.net/

http://poupeetsoso.hautetfort.com/http://tricoteusesdelarue.wordpress.com/

- C u l t u r e u r b a i n e -

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CHAMBÉRY

REPÈRES :

+ Lieu : Chambéry [France]+ Département : Savoie (73)+ Région : Rhône-Alpes+ Population : 56 476 habitants (2009) > aire urbaine : 210 130 habitants (2009)+ Superficie : 20,99 km²+ Densité de population : 2 691 hab./km²+ Altitude : min. 245 m - max. 560 m+ Lac à proximité : le lac du Bourget+ Cours d'eau : Leysse, l'Albanne et l'Hyères+ Massifs montagneux : l'est par le massif des Bauges, au sud par le Mont Granier (Massif de la Chartreuse) et la Chaîne de Belledonne, à l'ouest par la chaîne de l'Épine

Capitale des États de Savoie à la fin du Moyen-Âge jusqu'en 1563, cité importante pour le Royaume du Piémont-Sardaigne, Chambéry est devenue française en 1860, date où l'Italie s'est unifié et a donné les régions de Savoie et de Nice à la France. Sa position stratégique, qui lui a valu le surnom de «porte des Alpes», facilita l'installation de grands axes de communication routiers comme ferroviaires.

Situé sur la colline de Montjay, le château est le point central de la ville, à partir duquel les rues et les boulevards se sont développés de façon rayonnante. Nous retrouvons les premières traces de la ville au pied du château, le tissu urbain étant plus dense et original du fait de la présence de l'eau (aujourd'hui recouverte en

partie). Nous retrouvons également de nombreuses traboules, qui sont, à l'origine, les points d'accès menant à l'intérieur des îlots où se trouvaient des hôtels particuliers ou des dépendances telles que des écuries, des cuisines ou encore des hangars.

La ville a continué à se développer, au-delà de ce centre historique, conduisant aux rapprochements des faubourgs. Les remparts ne sont plus visibles, cependant des équipements publics jalonnent depuis la seconde moitié du XXème siècle leur ancien tracé. Nous pouvons trouver le Quartier Curial (ancienne caserne d'Infanterie réhabilitée, datant de l'époque napoléonienne, édifiée sur le modèle des Invalides et organisée autour d'une vaste cour bordée de portiques), ou

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La ville est décrite comme la porte des Alpes selon la Mairie

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encore l'Espace Culturel Malraux réalisé par Mario Botta (célèbre architecte italien) en 1987.

La reconstruction de l'après-guerre a été rapide, surtout durant les années 1965-1975. Une zone à urbaniser en priorité (ZUP) a été développée sur la partie de Chambéry-le-Haut, par l'architecte Jean Dubuisson (architecte français très investi à cette époque partout en France).

Aujourd'hui, les traces des différentes époques restent très visibles dans le paysage urbain, offrant un cadre particulier et unique à la ville.

Écrit par : Charline S.

Sources :http://www.geoportail.gouv.fr/accueil

http://fr.wikipedia.org/wiki/Chamb%C3%A9ryhttp://www.chambery-tourisme.com/

http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Chamb%C3%A9ry_panorama.JPG

http://www.sabaudia.org/v2/dossiers/theatrum/documents4.php

http://images.google.fr/http://www.chambe-aix.com

http://www.chambery.fr

TOP 5

Rio de Janeiropar Charl ine S. (13/05/2012)

Le Havre par Charl ine S. (17/06/2012)

Caracaspar Charl ine S. (08/01/2012)

Clermont-Ferrand par Charl ine S. (15/01/2012)

Istanbul par Marine C. (05/02/2012)

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DESSUS DES VILLES

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VIS[LE] VOYAGE

JARDIN COMMUNAUTAIREA BERLIN :

FUTUR PARC DE TEMPELHOF

Lieu : Berlin [Allemagne]Maître d’oeuvre : Grün Berlin Park und Garten GmbH

Maîtrise d’ouvrage : Ville de BerlinAnnée de réalisation : Concours en 2011

Prise de vue : Septembre 2012

L’explorateur : Etienne R.

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A. Chemetoff a travaillé avec la ville de Nantes

pendant près de 10 ans afin d’accoucher des espaces publics de l’Ile de Nantes

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" L’URBANISME EN MOUVEMENT "SELON A. CHEMETOFF

Au mois d'Octobre (le 22/10/2012), j'ai eu la chance de voir à Grenoble une conférence d'Alexandre Chemetoff. A la suite de ça, j'ai voulu vous présenter sur Vis[LE] son discours et ses grandes réflexions qu'il nous a présentés ce jour-là.Voici un résumé de la conférence et mes impressions.

QUI EST-IL ?

Alexandre Chemetoff est à la fois paysagiste, urbaniste et architecte. Humaniste convaincu, il place l'homme au centre de sa réflexion. Pour lui, l'aboutissement d'un projet n'est pas le moment de la réception des travaux mais le moment où l'homme s'est approprié les lieux pour en faire un espace vivant et utile.

Alexandre Chemetoff pense que la ville se transforme sur elle-même et que cette transformation a trait aux usages, à l'appropriation des lieux par l'homme. Pour cet architecte aux compétences multiples, « travailler sur le changement conduit à l'accepter ». Il faut aujourd'hui accepter la reconversion de sites. Cette évolution amène à se poser la question : à quoi servent les espaces publics ? A l'embellissement ou aux

usages ?

L'espace urbain évolue dans le temps et développe des usages non prévus à l'origine : pelouse utilisée comme espace de détente ou terrain de sport, espace de concerts improvisés, prolongation de boutiques/bars sur l'espace urbain. C'est un lieu complexe qui évolue dans le temps en fonction des pratiques qu'il accueille.

LES USAGES

Pour Alexandre Chemetoff, pratiquer la ville c'est prendre un certain nombre de libertés pour occuper et investir l'espace urbain afin d'en faire un lieu un peu à soi, qu'il est agréable d'occuper.Ainsi il est important qu'un dialogue s'installe entre le projet, le programme et les usagers.

Dans son projet « déjeuner sous la

- E x p o & a u t r e s c u r i o s i t é s -

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treille », à Peynier (13). Il a été mis en place une treille au centre de la place et organiser un déjeuner. L'objectif était de donner l'opportunité à ses habitants de découvrir et de s'approprier ce nouvel espace. Dans ce cas précis, l'architecte est à l'origine de l'événement pour que les habitants prennent possession de l'espace qu'il a conçu et que ceux-ci lui donnent vie.

Les nefs de la Loire que l'île de Nantes ont quant à elles développées des usages non programmés et indépendamment de la volonté de l'architecte en charge du projet. L'architecture devient ainsi un espace vivant accepté et utilisé par ses habitants.

LA CARTE

Alexandre Chemetoff pense que toute intervention est une intervention située. Le projet d'aménagement doit prendre en compte les caractéristiques propres au site d'intervention. Ainsi se pose la question de l'identité du lieu. L'analyse et la parfaite compréhension du lieu d'implantation du projet deviennent une étape essentielle du projet. Grenoble, par exemple, se trouve dans une position particulière car, grâce au relief environnant, la ville peut rapidement être vue de haut. Elle se transforme ainsi en un plan relief : les vides et les pleins deviennent lisibles. Il est ainsi important de penser l'espace public en plan et de comprendre sa formation. La place de Metz présente un léger

Le Parc des Chantiers à Nantes

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défaut d'alignement probablement lié à l'évolution des règlements urbains. Ce petit renfoncement peut ainsi accueillir un nouvel usage tel qu'un salon extérieur. Il est une trace de l'évolution historique du lieu car ce retrait (ou avancement) d'alignement n'a été rendu possible que par un nouveau règlement d'urbanisme ou un choix délibéré.

À Angoulême le projet rassemblant un parking, un centre commercial, des logements et des espaces publics s'implantait en continuité des remparts de la ville. Ainsi se pose la question du traitement de la relation entre le rempart et l'édifice, du lien à créer entre ancien et nouveau. Le projet réalisé est une réinterprétation des caractéristiques du rempart : mur appareillé symbolisant la force du rempart.L'idée développée par le projet montre une continuité dans la maçonnerie entre le rempart et le centre. Un soin tout particulier a été apporté au choix de la pierre et sa mise en oeuvre. Une attention particulière a été portée sur l'appareillage qui se veut contemporain d'art plutôt que sur un pastiche.Pour Alexandre Chemetoff, en plus de créer un lieu de vie agréable (de la lumière naturelle inonde le centre commercial pensé comme une rue marchande), il fallait tisser un lien urbain et humain entre le projet et son contexte, le centre-ville.

Dans un projet qui n'a pas été réalisé, une réflexion a été menée sur la réutilisation d'une friche industrielle en jardin. Comment employer la nature et l'architecture déjà présentes pour en faire un nouveau lieu de vie ? Le concept était d'utiliser l'histoire du lieu, de ses tracés et de son organisation comme

base de projet et de présenter la succession des couches historiques qui ont marqué le lieu.

Pour Alexandre Chemetoff, l'histoire et le contexte du site sont importants. Le lieu se dévoile par la juxtaposition de styles, d'époques et de différences. Sa conviction que chaque intervention doit être située provient d'une vision sensible du lieu où tout accident est un morceau d'histoire à raconter.

LE REMPLOI

Alexandre Chemetoff a été en charge du projet d'extension du parc Paul Mistral à Grenoble. « Changer peu pour changer beaucoup » nous dit-il. L'idée directrice a été de réutiliser les voies de circulation voiture condamnées et les transformer en voies piétonnes : conservation des tracés, réutilisation des fondations des voies mais changement d'utilisateurs. Ce remploi a permis de réaliser un projet de vie entièrement dédié aux piétons avec peu de moyen.

L'aménagement du boulevard Vivier Merle à Lyon est un autre exemple de projet où le lieu offre de la matière au projet. En effet, le site a apporté les matériaux nécessaires au nouveau projet. Ainsi il devient une sorte de carrière et les pavés présents sur site sont réutilisés pour créer de nouveaux espaces. Ce qui existe devient ainsi le gardien de ce qui était.

Alexandre Chemetoff nous explique ensuite que les enrobés minéraux et artificiels peuvent être broyés et transformés pour réaliser un sol stabilisé et fertile et n'ont ainsi pas besoin d'être retirés, transportés

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et détruits, ce qui réduit le coût du projet et laisse une trace de l'ancien aménagement du site en question.

NATURALITÉ

Alexandre Chemetoff développe l'idée que la façade se travaille aussi bien à la verticale (les baies.) que dans l'épaisseur. La façade d'un bâtiment c'est ce qui accompagne l'habitant, du trottoir (espace public) à l'intérieur de l'immeuble. L'architecte doit domestiquer le passage entre l'extérieur et l'intérieur. Il développe ainsi l'idée d'appréhender la façade comme un seuil.

Le travail sur les berges de l'Isère à Grenoble a donné lieu à une recherche de naturalité : un dialogue entre le végétal et l'architecture, où cette dernière devient support du développement de la première. Alexandre Chemetoff souligne l'importance d'intégrer le végétal, le vivant, dans l'architecture tout comme il intègre « l'homme » dans ses projets.

Pour lui, l'architecture n'est pas le projet livré brut, l'architecte doit voir plus loin et donner l'opportunité aux habitants de s'approprier l'espace, de leur permettre de le faire évoluer. « L'île de Nantes » offre un bon exemple de cette idée de perception de l'espace par l'occupation de l'homme. La fréquentation de l'espace change également la perception de celui-ci. Il faut penser l'espace comme non-figé et le laisser évoluer avec la nature et le temps.

Alexandre Chemetoff prône un urbanisme en mouvement, sensible et ouvert au temps qui passe. Il recherche

dans le projet un fil conducteur et pas un projet figé, quelque chose qui peut évoluer au gré des changements d'usages et des besoins. Son objectif est de trouver un juste milieu entre les éléments contrôlables et ceux qui ne le sont pas. « Le projet n'est pas seulement le résultat mais aussi le moyen d'y parvenir. Il n'est pas un processus, il n'est pas une méthode, il est véritablement une démarche de projet, d'invention, d'expression, d'affirmation. »

Écrit par : Camille B.

Pour découvrir d'autres de ces travaux :http://archiguide.free.fr/AR/chemetoff.htm

A voir aussi :http://webtv.citechaillot.fr/video/alexandre-

chemetoff-lecon-inaugurale-lecole-chaillot

Sources :http://www.ma-ge.ch/sites/default/files/CV_

Agence_2008a5_v2_bd.pdfhttp://www.elisabethpoulain.com/article-voir-la-ville-autrement-par-alexandre-

chemetoff-46879009.htmlhttp://philippepeyrefitte.blogspot.fr/2009/11/alexandre-chemetoff-le-champ-de-mars.html

http://lateliersanstabou.forumactif.com/t228-alexandre-chemetoff-la-definition-du-projet-et-

autres-belles-pensees-concreteshttp://www.flickr.com/photos/

beaucherjp/5719956469/sizes/o/in/photostream/

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VIS

[LE] VOYAGE

LA CASA BIANCHI

A LUGANO

Lieu : Riva San Vitale, Tessin [Suisse]Maître d’oeuvre : Mario Botta

Maîtrise d’ouvrage : Famille BianchiAnnée de réalisation : 1971-1973

Prise de vue : Juin 2011

L’explorateur : Etienne R.

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Les entrepôts du port ont été transformés

en bureaux

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Nous sommes au début du XVIIIème siècle et les quais marseillais s'apprêtent à vivre une révolution économique, technique et urbaine. Sur le modèle anglais de Liverpool, Marseille adopte les « docks ». Ce terme désigne les bassins flottants permettant de maintenir à quai les bateaux dans les manoeuvres de transbordement, et ce, sans craindre les mouvements de la marée. L'aventure de la modernité à la sauce british, permettrait au port d'accueillir en un même lieu les docks, les entrepôts, les machines ; en somme de centraliser les opérations. Ce gain d'efficacité attirait la haute navigation commerciale à la défaveur d'autres ports plus ancrés dans l'histoire.

Le chemin de fer précipite le choix du site de La Joliette pour l'extension du port et son inauguration a lieu en 1853. Le plan du port se dessine en trois actes : les quais de rives forment un angle obtus et sont repris sur la mer ; une grande jetée est tirée au large et parallèlement aux rives afin de bloquer la houle et les anglais ; des traverses

perpendiculaires délimitent une série de bassins. Les édifices comprennent des hangars ouverts sur la voie publique et un grand entrepôt (édifice le plus coûteux et le plus grand de la ville au XIXème). Aussi, les treuils et les grues servent de passage vers les rails. Les docks sont une immense machinerie de 2 ha qui reste cohérente et fluide grâce au concours des deux pilotes de ce projet : P. Talabot (financeur et propriétaire) et G. Desplaces (ingénieur spécialisée dans la maçonnerie).

La figure de proue reste le grand entrepôt. Il s'appréhende comme un train puisque 5 corps de bâtiments se succèdent. La locomotive est ici représentée par l'Hôtel d'Administration de la Compagnie, un élégant immeuble de brique et de pierre érigé dans un style néo-Louis XIII. Derrière, les wagons sont des copiés-collés d'une typologie qui promeut une cour centrale ouvrant sur les quais par des portes cochères et bordée sur trois côtés par six étages. La fonte s'ajoute aux matériaux pour limiter les risques d'incendie et pour

- M é m o i r e V i v e -

Rappelez-vous le désordre des marchandises sur les quais, les cris, les accrochages entre les bateaux de gros tonnage et les petites embarcations. C'était l'ambiance que nous retrouvions dans la longue tradition du négoce marseillais.

1853 : LES DOCKS DE LA JOLIETTE

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rythmer l'espace en module de stockage de 500m².

Les docks-entrepôts sont alors jugés par les ingénieurs comme la finalité d'une expérience vécue à Liverpool, Londres, au Havre ou encore Hambourg pendant près d'un siècle.

Écrit par : Raphael B.

Pour en savoir plus :http://www.marseille-tourisme.com/fr/decouvrir-marseille/

marseille-et-son-patrimoine/les-docks/C. Jasmin, 1991, « La marque de génie », in Marseille au XIXè

siècle, Rêves et Triomphe, Ed. Musées de MarseilleJ.L. Bonillo, R. Borruey, D. Espinas, A. Picon, 1992, Marseille,

ville et port, Ed. Parenthèses

Sources :Les docks de La Joliette, édité par la ville de

Marseille avec l'Office du TourismeCCI Marseille Provence

Balade urbaine : Murs peints de Lyon et d’ail leurspar Aurore B. (24/07/2012) 656

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VIS[LE] VOYAGE

VOLIERE POUR OISEAUX EXOTIQUES

Lieu : Genève [Suisse]Maître d’oeuvre :

Guscetti & Tournier + Group8Maîtrise d’ouvrage : Ville de Genève

Année de réalisation : 2007-08Prise de vue : Octobre 2012

Les explorateurs : Raphaël B. & Marine C.

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VIS[LE] VOYAG

E

SKI RECYCLE :DROLE DE HAIE

Lieu : Annecy [France]Prise de vue : Août 2012

Les explorateurs :Hugo B. & Charline S.

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Le col lectif

Vis[LE]

Aurore B.Charl ine S.Etienne R.

Hugo B.Laure B.

Marine C.Raphael B.A L’ANNEE PROCHAINE...

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