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FRA B121-4 FRA B122-4 FRA B123-4 Programme de français langue d'enseignement Formation de base pour adultes de Montréal

?zNY - realdemontreal.ca · Programme de la formation de base commune Formation générale des adultes Apprentissage de la lecture et de l’écriture pour adultes 2010 RECUEIL DE

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FRA B121-4

FRA B122-4

FRA B123-4

Programme de françaislangue d'enseignement

Formation de base pour adultes

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Programme de la formationde base communeFormation générale des adultes

Apprentissage de la lecture

et de l’écriture pour adultes

2010

RECUEIL DE TEXTES 1

POUR LES ÉLÈVES :

Vous avez travaillé dans les cahiers Réal de Montréal de 1 à 4 et vous avez participé en classe à des activités autour de la vie des personnages Réal, Natalie, Sara et leurs amis. Vous êtes maintenant en mesure de lire ces mêmes textes par vous-mêmes. Ces textes ont été écrits pour votre plaisir. Vous y retrouverez les personnages de la série et vous y revivrez leurs aventures dans la vie quotidienne.

Bonne lecture.

Conception et coordination du projet

Giselle Boisvert

Rédaction

Lucie Dumoulin Maryse Gauthier Marie-Aimée Lamarche Nicole Lessard Marie-Lunnie Pierre Johanne Rompré Josianne Trottier

Conception visuelle et mise en pages

Marjolaine Nicol

Photographie

Archives de la Ville de MontréalEspace Félix-LeclercChristian HuardNicolas JolyMarie-Aimée LamarcheMarjolaine NicolJosianne TrottierLucie Dumoulin

Conseillère à l’édition

Lucie Dumoulin

Production

Francyne Fleury, directrice adjointe à la pédagogieRéseau de la formation générale des adultesCommission scolaire de Montréal

La colonne Nelson, place Jacques-Cartier

photo : © Josianne Trottier

Table des matières

Qui est Réal ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .09

Réal à Montréal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

Les ponts de Montréal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .13

Réal s’installe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15

Réal dans Hochelaga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .17

Réal et le boulot . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19

Réal et Carlos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .21

Le métro de Montréal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .23

Réal prend le métro . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .25

À la Maison de la culture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27

Félix Leclerc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .29

L’hiver . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .31 Départ d’Haïti . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .33

Natalie arrive à Montréal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .35

Natalie à l’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .37

L’alphabétisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .39

Le français au Québec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .41

Réal et Natalie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .43

Le Vieux-Montréal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .45

Le lac Saint-Jean . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .47

Le boulevard Saint-Laurent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .49

Le grand-père de Réal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .51

Le déménagement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .53

Réal et ses amis vont au parc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .57

Montréal à vélo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .59

Un repas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .61

Le Jardin botanique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .63

Mimi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .65

Louis Cyr . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .67

La fête . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .69

Texte 1

Texte 2

Texte 3

Texte 4

Texte 5

Texte 6

Texte 7

Texte 8

Texte 9

Texte 10

Texte 11

Texte 12

Texte 13

Texte 14

Texte 15

Texte 16

Texte 17

Texte 18

Texte 19

Texte 20

Texte 21

Texte 22

Texte 23

Texte 24

Texte 25

Texte 26

Texte 27

Texte 28

Texte 29

Texte 30

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L’ENTOURAGE DE RÉAL

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(Terre-Neuve)

Océan Atlantique

Océan Atlantique

Baie d'Hudson

Baie James

Nouveau-Brunswick

Nouvelle-Écosse

Ile-du-Prince-édouard

Ontario

États-Unis

(Terre-Neuve)

LA PROVINCE DE QUÉBEC

lac Saint-JeanSaguenay

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Texte 1

QUI EST RÉAL ?

Réal est né à Alma, une ville située près du lac Saint-Jean. Il a un frère.

À 13 ans, il a été victime d’un accident. Pendant des années, il est allé à l’hôpital de Chicoutimi.

Il a donc souvent raté l’école. Il a rarement joué dehors avec des amis.

Puis, un jour, il a marché. Il a dit: « En marchant, je me sens vivant ». Il a tout regardé et tout vu à Alma. En marchant sous la lune, il a rêvé à son futur.

À 23 ans, il est parti pour Montréal.

Il a trouvé un appartement sur la rue Bourbonnière. Il a entendu « Bonbonnière ». Il a dit : « C’est comme une bonbonnière. Montréal est une ville que l’on savoure comme un bonbon sucré. »

L’avenir de Réal est à Montréal.

La ville de Montréal

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La place Jaques-Cartier, dans le Vieux-Montréal

La Saint-Jean-Baptiste, fête nationale du Québec

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Texte 2

RÉAL À MONTRÉAL

Réal arrive à Montréal au début de l’été. C’est la fête du Québec, c’est la Saint-Jean-Baptiste. Il vit enfin son rêve, il est à Montréal.

Il y a la rue Sainte-Catherine et la rue Saint-Laurent. Elles sont sans fin. Réal remue la tête dans tous les sens. Il y a tant de vitrines et de bâtiments. Montréal est une belle ville.

Réal prend le métro. Il va dans le Vieux-Montréal. C’est la fête, il y a des chants et des danses partout.

Sur la place Jacques-Cartier, Réal a vu un mime. Le mime invite Réal dans son numéro. Ils sont drôles. La foule rit du numéro.

Réal continue sa route. Arrivé au bord du Saint-Laurent, il admire la vue : la Rive-Sud en panorama.

Réal aime Montréal. Cependant, ce n’est pas comme à Alma. Montréal est une grande ville et on ne se salue pas facilement. À qui dire comment on se sent ?

ile de Montréal

Laval

Vieux Montréal

Rive-Nord

Rive-Sud

L'Île-Bizard

avenue Bourbonnière

boulevard Saint-Laurent

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L'Île-Perrot

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ile de Montréal

Laval

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Rive-Nord

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L'Île-aux-tourtes

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Jacques-Cartier

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Louis-H.-Lafontaine

boulevard Saint-Laurent

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Les ponts de l’ile de Montréal

Le pont Jacques-Cartier

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Texte 3

LES PONTS DE MONTRÉAL

Réal a 7 ou 8 ans. Il est à Montréal chez Gaston, le frère de son père. Un matin, Gaston écoute le bulletin des actualités à la télé. Avant la météo, c’est toujours l’état des routes. Ce matin, il y a un accident sur le pont Jacques-Cartier.

Réal lève la tête et demande à Gaston : « On va où si on passe sur le pont Jacques-Cartier ? » Gaston réfléchit. « Je pense que le pont Jacques-Cartier relie Montréal et la ville de Brossard ». Au même instant, l’homme à la télé dit que les véhicules venant de Brossard sont arrêtés sur le pont Champlain. Un camion est en panne. Réal dit : « Le pont Jacques-Cartier se nomme aussi le pont Champlain ? » Gaston rit : « Non, ce n’est pas cela. Je mêle toujours ces 2 ponts, car les 2 vont à la Rive-Sud en passant au-dessus du fleuve Saint-Laurent. Le pont Jacques-Cartier mène à Longueuil et le pont Champlain mène à Brossard. » L’homme de la télé continue son bulletin. Il nomme d’autres ponts : le pont Honoré-Mercier, le pont de l’Ile aux Tourtes, le pont Viau.

Réal est très étonné : « Mais Gaston, tous ces ponts ne sont pas à Montréal ! » Gaston sourit, il oublie que Réal n’est pas souvent venu à Montréal. La ville lui est inconnue. « Oui mon petit, ils le sont. Montréal est sur une ile et, sans ponts, on ne peut pas sortir de l’ile ! Il y a plus de 20 ponts entourant l’ile. » En silence, Réal réfléchit. Il se demande comment c’est au Japon, qui est aussi une ile...

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Un appartement vide

Des tasses

Des platsDes ustensiles

Une casserole

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Texte 4

RÉAL S’INSTALLE

Gaston, le frère de mon père, m’a trouvé un appartement. Il a 2 grandes pièces. À l’avant, c’est le salon. C’est aussi là que je dors. À l’arrière, c’est une belle pièce pour faire les repas. Je suis arrivé du lac Saint-Jean avec mes vêtements, mon vélo, des draps. C’est tout.

Des amis de Gaston m’ont donné un lit. Je me suis acheté une commode sur la rue Ontario. Ma tante Irène, la femme de Gaston, m’a prêté des tasses et des ustensiles. Je me suis aussi acheté 2 casseroles et d’autres ustensiles. Chez Rona, je me suis acheté un tapis et des plats.

Mon appartement a été bien entretenu et son prix est honnête. Il est loué pour un an. Je suis content. L’ennui, c’est que tous les murs sont blancs. C’est déprimant. Je pense recouvrir les murs du salon d’un coloris éclatant. Ce sera plus invitant.

La lumière du matin arrive très tôt dans le salon. J’installe des draperies au plus tôt ! C’est une priorité. Ma tante Irène me sera sans doute très utile. Oh ! Il y a tant à faire dans un appartement !

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Le Stade olympique

La Caisse populaire

Le Jardin botanique

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Texte 5

RÉAL DANS HOCHELAGA

Ce matin, Réal fait le tour de son arrondissement. Puis, il va à la piscine de la rue Davidson. Il apprend que c’est gratuit. Il y a aussi la grande piscine du stade olympique. Mais, il y a des coûts. Avant d’y venir, Réal se trouvera un boulot.

Près de chez lui, il pourra facilement faire du vélo et il y a des arénas. Réal est content. Pour lui, c’est vital de faire des activités pour se tenir en santé, les médecins le lui ont dit.

Réal se rend dans une Caisse populaire. Il transfère ses économies d’Alma à Montréal. La commis, une dame, demande à Réal : « Vous êtes du lac Saint-Jean ? Ma parenté vit là-bas. C’est si joli, le lac ! »

Gaston, le frère de son père, habite dans Hochelaga-Maisonneuve depuis plus de 20 ans. Il a insisté pour que Réal se procure un abonnement spécial pour les habitants de la ville de Montréal. Il lui a dit que l’abonnement à Accès Montréal donne la possibilité d’obtenir de bas prix pour des sorties dans la ville. C’est très bien ! Grâce à l’abonnement, on peut venir gratuitement dans les allées du Jardin botanique. Gaston se promène souvent là-bas.

« Hochelaga » a été le nom d’une localité amérindienne établie ici à l’arrivée de Jacques Cartier en 1535. Hochelaga : Réal aime ce nom.

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Un Centre d’éducation des adultes

Un mécanicien au boulot

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Texte 6

RÉAL ET LE BOULOT

Réal veut un bon boulot. Réal a rencontré M. Fortin avec qui il a parlé de boulot. Il lui a dit que son rêve est de devenir mécanicien. Selon M. Fortin, cela est une bonne idée. Il y a énormément de débouchés pour ce boulot. Comme Réal n’a pas fini ses études, il devra faire des cours de calcul et de français. Ensuite, il pourra faire les cours pour devenir mécanicien. Pour faire tous ces cours, Réal s’inscrira dans un Centre d’éducation des adultes. Il étudiera fort et il y arrivera.

En attendant, il pourra faire un petit boulot comme à Alma. Pour faire ses demandes aux différents patrons, il devra écrire son CV.

Finalement, M. Fortin a montré à Réal les différentes places où on peut lui offrir un boulot. Réal est content et il se dit que les jours à venir ne seront pas de tout repos.

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Le Machu Picchu, au Pérou

Carlos discute avec ses parents par Internet

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Texte 7

RÉAL ET CARLOS

Je salue souvent l’homme qui habite l’appartement à côté de chez nous. Je me suis demandé où il est né. Samedi après-midi, je me suis décidé à lui offrir une bière.

Carlos est né au Pérou et il a 30 ans. Il est arrivé au Canada il y a 5 ans. « Si je pense au Pérou, je pense à la ville inca dans les Andes, au mont Machu Picchu et aussi au lac Titicaca ! » Carlos a souri en entendant cela. Souvent, on lui a dit cela au Québec à propos du Pérou. Lui, il est né à Cuzco, une grosse ville à 3400 m d’altitude. Il m’a raconté comment on vit au Pérou. On vit de l’agriculture. On élève des lamas. On savoure des plats d’haricots ou de patates. On joue de la flute de Pan. Les 2 parents de Carlos sont métis, comme mon père. Il est donc métis lui aussi.

Puis nous avons parlé de la vie à Montréal. Carlos s’ennuie de ses parents et de ses frères qui sont encore là-bas. Il discute souvent avec ses parents par Internet. Par chance, il s’est fait des amis au boulot.

Carlos veut s’établir au Québec. Il étudie le français, c’est primordial pour faire partie de la vie ici.

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La construction du métro

Expo 67, l’Exposition universelle de Montréal

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Le maire Jean Drapeau

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Texte 8

LE MÉTRO DE MONTRÉAL

Comment a-t-on construit le métro ? Des bâtiments démolis, de la dynamite, des trous immenses, des tonnes de roc et de la poussière partout dans la ville. La 1ere partie du métro a été finie en 1966. Il a fallu 7000 hommes pour tout bâtir, et il a fallu 4 ans.

C’est depuis 1902 que Montréal rêve et fait des plans pour son métro. À ce moment, il y a déjà des bouchons dans les rues de la métropole. Et puis Londres et Boston ont déjà un métro. Le 1er métro au monde est construit en 1863 à Londres. Mais, à Montréal, c’est avec le maire Jean Drapeau que l’idée voit le jour, au moment de l’Exposition universelle de 1967.

Le métro de Montréal est-il spécial ? Oui. Tout d’abord, chacun des arrêts est différent. Cela veut donc dire que l’on peut, pour le prix d’une entrée, découvrir les 68 arrêts, tous charmants. En plus, chacun possède une pièce d’art fait au Québec : des murales, des sculptures, des motifs au sol... Une murale pour les Patriotes à l’arrêt Papineau. Les drôles d’hommes au pic à l’arrêt Monk. Il y en a tant !

Montréal est Montréal en bonne partie grâce au métro. La ville a pu grandir et le métro a facilité le déplacement de tout le monde et pour toutes les activités.

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Berri-UQAM

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Texte 9

RÉAL PREND LE MÉTRO

Comme tous les matins, Réal prend le métro et se rend au boulot. Dans les corridors, on entend souvent du violon, de la flute de Pan, du piano et d’autres instruments. C’est très varié. Devant les types jouant d’un instrument, un bol ou un contenant : en passant, on donne des sous si on veut.

Le métro arrive… On court dans les corridors ! Tout le monde se dépêche. Il passe sa carte d’accès et prend le métro qui va à Berri-UQAM.

Dans le métro, il y a tant d’inconnus. Ils sont assis, debout, rêvassant ou préoccupés. Réal se demande ce qui se passe dans la tête de ces individus. À chacun des arrêts, on s’entasse de plus en plus. On joue du coude. Mais, bizarrement, il y a toujours de la place pour le suivant.

À Berri-UQAM, Réal se dépêche pour prendre un autre métro. Celui-ci n’est pas bondé. À Jarry, une future maman est entrée et Réal lui a cédé sa place.

Montmorency, on y est. Réal est arrivé.

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La Maison de la culture Frontenac

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Texte 10

À LA MAISON DE LA CULTURE

Irène, la tante de Réal et son mari Gaston sont des passionnés de musique. À la maison, la radio joue souvent et les CD aussi. Irène aime les récitals. Elle y va toujours avec Gaston.

Un jour, Gaston invite Réal à la Maison de la culture. Réal est très content, car il s’ennuie et n’a pas encore d’amis pour sortir.

Gaston a envie de découvrir un groupe de musique du Québec. On a annoncé sa venue dans les Maisons de la culture. Ce groupe se nomme Batinses. Il est en ce moment à la Maison de la culture Frontenac.

Gaston et Irène vont souvent à la Maison de la culture, c’est tout près. Le bâtiment a été rénové et c’est très joli. Dans les Maisons de la culture, la ville de Montréal continue d’offrir des activités souvent gratuites tout au long de l’année.

Le mardi après le repas, Gaston, Irène et Réal vont donc à la Maison de la culture. En arrivant, Réal est très surpris. Dans le groupe, Réal a repéré un ami d’enfance, Vincent. Il a été dans la même classe que Réal à l’école. Réal apprécie les différentes pièces et tape discrètement le sol pour tenir le rythme. Mais, il a hâte de dire bonjour à son ami après le récital ! « S’il habite Montréal, se dit Réal, cela me fera un ami. »

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L’ile d’Orléans

Félix Leclerc

L’ile d’Orléans

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Espace Félix-Leclerc

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Texte 11

FÉLIX LECLERC

Félix Leclerc, une grande pièce d’homme, est né en 1914, à La Tuque, une petite ville entourée de forêts. Il est le 6e de onze enfants. À 24 ans, Félix dit salut à ses parents et à la vie rurale : une vie différente commence. En ville, il écrit des poèmes, des romans, des pièces et des chansons. Il a de petits succès. Un de ses romans s’intitule Le fou de l’ile. Il a aussi un boulot à la radio.

En 1950, Félix est invité à Paris. Il chante et les Français sont séduits. Il est alors connu en France comme au Québec. Tout le monde aime ses chansons, dont les paroles sont inspirantes. Avec ses mots et sa mélodie, Félix chante l’été, le vent, les hommes, les enfants, l’amour, l’ennui, la vie…

Malgré son grand succès, la célébrité ne lui monte pas à la tête. Félix chante tout bonnement, souvent vêtu comme un bucheron. En 1970, il s’installe à l’ile d’Orléans, près de la ville de Québec. Félix aime énormément l’ile : il la trouve charmante et il le dit dans ses chansons.

Félix est mort chez lui, à l’ile d’Orléans, en 1988, à 74 ans. Au Québec, c’est un héros. On fredonne encore de ses chansons : elles sont si touchantes.

« Il m’a donné le pont de l’ile,

L’écume blanche et la marée… »

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La glissade en hiver

Sur la patinoire

31

Texte 12

L’HIVER

L’été est bien fini et Réal trouve le climat plutôt froid à Montréal. Il en a parlé avec Gaston. « Est-ce que le climat est plus froid à Montréal ou à Alma ?

- Il fait plus doux ici, Réal. Alma est bien plus au nord. As-tu des vêtements pour te couvrir convenablement du froid ? »

Oui, Réal a de tout : un gros tricot à col roulé, une bonne doudoune, des bottes et des gants doublés, un gros foulard que lui a tricoté sa mère et une tuque. Il a aussi des vêtements pour faire des activités dans les grands froids.

Parmi les amis que Réal s’est faits au boulot, il y en a qui font des activités comme lui. Mario l’invitera à la patinoire de la rivière l’Assomption. C’est la plus grande patinoire se retrouvant sur une rivière au Québec : 9 km. Elle est située à Joliette, à 50 minutes environ de Montréal.

Même si Réal n’est pas très bon sur les patins, il patine tous les lundis à l’aréna. Il a hâte que l’on installe les patinoires dehors. En fait, c’est connu : on profitera des jours froids si l’on enfile de bons vêtements et si l’on s’active.

Une tuque

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Une petite route à Haïti

La Citadelle, monument historique d’Haïti

La mer à Haïti

33

Texte 13

DÉPART D’HAÏTI

4 h. Je ne dors plus. Dans le lit, sur le dos, je pense. Ma vie se transformera du tout au tout dans un avenir très proche. Je pars d’Haïti. Ce matin, un avion m’amène au Canada avec ma petite Sara.

5 h. Je sors du lit. Je vérifie. Tout est là ? Nos passeports, nos vêtements, mes robes préférées, des babioles pour Sara. Il y a aussi une petite gâterie pour tante Marie-Célie, un souvenir d’Haïti. Soupir, soupir…

6 h. Sara se lève. Elle chante et rit. Elle est contente. J’avale ma tartine en silence et je pense. La nourriture passe mal. Dans ma tête, c’est le doute.

7 h. Oui ! je suis sure que c’est une bonne idée de partir. J’assure mon avenir et l’avenir de Sara, c’est ma priorité.

8 h. Je suis chagrinée. Je pars avec Sara, mais je me sépare de mes parents, de mes frères, de ma parenté. Je me sépare de ma grande amie, Sabrina. J’abandonne ma ville natale et Haïti. Je renonce à mon lit, à ma première poupée, à… tout mon passé.

9 h. Je rêve de découvrir Montréal, aussi ma tante Marie-Célie et Millia seront là. Je rêve de découvrir les grandes rues illuminées et les grosses bâtisses... Je pense à mon amie, Annie. Elle est partie pour Montréal l’année passée. Ce sera la fête pour nous.

10 h. La vie sera-t-elle difficile dans une grande ville ? Tante Marie-Célie ne me gardera pas un très long moment. Comment faire pour obtenir un boulot ? Sara me pardonnera-t-elle de partir à l’autre bout du monde ? Je doute encore. Est-ce une folie ?

11 h. Ma mère sanglote et je sanglote avec elle. Je lui jure de tout faire pour Sara.

Midi. Le bus file sur la route. Il m’amène à l’aéroport, à mon avenir. Sara discute sans arrêt.

15 h. L’avion décolle ! Sara prend mon bras très fort. Comme c’est bizarre ! Je flotte...

34

Trop de produits...

Trop de béton

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Texte 14

NATALIE ARRIVE À MONTRÉAL

Mon arrivée à Montréal n’a pas été facile. Chagrins une journée, rires une autre.

Les rues sont trop grandes. Les édifices sont trop gris et collés. Il y a trop de béton. Mais je me sens en sécurité et j’aime dormir dans le confort de l’appartement de ma tante.

À Haïti, on va au marché et on y trouve toute la nourriture. C’est un parcours sans fin. À Montréal, on va à l’épicerie, on y prend tout ce que l’on veut et c’est tout. Il y a énormément de produits dans l’épicerie et cela m’étourdit.

Le climat n’est pas toujours doux. En fait, une partie de l’année est plutôt rude. Le sol est blanc. J’enfile toujours 2 tricots, sinon je frissonne. Sara adore ce climat. Elle a patiné et glissé tous les jours. Nous allons souvent au parc avec Milia.

Nous vivons dans l’appartement de ma tante Marie-Célie. Nous y sommes très bien. Souvent, je retrouve mon amie, Annie, dans un café. Nous parlons de tout et de rien. Malgré tout, je m’ennuie énormément de ma mère, de mes amis, de la vie animée d’Haïti. Je ne suis pas encore tout à fait bien. Je suis tout de même confiante. Mon avenir est à Montréal et celui de Sara aussi.

36

Un Centre d’éducation des adultes

Un salon pour les coupes de chevelures

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Texte 15

NATALIE À L’ÉCOLE

Chère Sabrina,

Grâce à mon amie, Annie, qui écrit ce mot à ma place, je te raconte ma vie ici à Montréal.

Je prends déjà des cours à l’école. Pour l’instant, j’améliore ma capacité à lire et à écrire couramment. Après, mes cours seront dans une académie. Là-bas, les méthodes de coupes pour toutes les chevelures me seront montrées. Mon but est de devenir ici, comme à Haïti, numéro un dans ce boulot.

Lors de ma première journée, il y a 15 jours, je me suis sentie troublée, entourée de tous ces individus inconnus. Tout a bien été. Les élèves sont tous de différentes parties du monde et on apprend tous au même moment. On fait des activités très variées.

Ce qui me rend le plus contente, c’est que, dans un proche avenir, il me sera facile de soutenir Sara à l’école. Aussi, ce sera plus commode pour t’écrire un mot.

C’est ce qui se passe ici, ma chère amie.

Natalie xxx

P.-S. : Sara te fait un gros câlin.

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L’alphabétisation, c’est apprendre à lire et à écrire

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Texte 16

L’ALPHABÉTISATION

Le 8 septembre, partout dans le monde, c’est la journée de l’alphabétisation. Ce mot veut dire : j’apprends à lire et à écrire; j’apprends le calcul. La journée de l’alphabétisation a été décidée par l’ONU en 1965. L’ONU a pour but l’égalité pour tous les hommes dans le monde. Apprendre à lire et écrire donne une plus grande chance dans la société.

Pour chacun, dans la vie de tous les jours, c’est très utile. On peut alors lire le nom des rues, le journal. On peut écrire des notes à ses enfants et à nos amis. On calcule les prix à l’épicerie.

Si l’on apprend à lire et à écrire, on occupera un bon boulot et on améliorera sa vie. On contrôlera les couts de ses dépenses d’une manière plus sure. On pourra faire des activités et entretenir sa santé. Comme le monde est de plus en plus difficile, se munir de bons outils est vital.

La journée de l’alphabétisation créée par l’ONU dit aux hommes d’État et aux grands patrons que c’est une priorité à soutenir.

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Jacques Cartier

En France, on parle français

En Angleterre, on parle anglais

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Texte 17

LE FRANÇAIS AU QUÉBEC

Jacques Cartier est le 1er homme venu de France. On dit que Jacques Cartier a fondé le Canada. Il est arrivé en navire, il y a environ 500 ans, en 1534. Après lui, une multitude d’hommes et de femmes sont partis de la France pour s’établir ici. On les a nommés les colons. Ils ont donc amené le français au Canada.

Environ 200 ans plus tard, en 1760, l’Angleterre, en conflit avec la France, envahit le Canada. Ce moment a été nommé la Conquête. On discute, on affiche, on négocie alors en anglais. On veut que l’anglais domine. À la suite de cela, il y a une arrivée massive d’immigrants parlant anglais. L’État veut anéantir le français. Toutes les industries sont la propriété des Anglais. Au boulot, on discute en anglais. En un mot, les Anglais sont les patrons.

Mais l’Église catholique, qui s’occupe activement des écoles et de la santé, lutte toujours pour la survie du français.

Dans les années 1960, le Québec reprend sa place et défend le français. Les hommes parlant le français sont de plus en plus à la tête des industries. Le français est alors réclamé au boulot.

À ce jour, en majorité au Québec, on vit en français. Le français est parlé par 200 millions d’individus partout dans le monde.

En France, on parle français

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La sève coule de l’érable

Une calèche

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Texte 18

RÉAL ET NATALIE

Par une belle journée d’avril, Natalie se rend à l’école. Ce matin, il n’y a pas de cours, car c’est la sortie à l’érablière. Au Québec, c’est une habitude. En avril, on se rend à l’érablière et on prend des repas sucrés avec un très bon sirop.

Arrivés sur place, les élèves sont groupés 2 par 2. Puis, la sève est ramassée par les élèves. Natalie est avec Luc, un élève inconnu pour elle. Il lui raconte que c’est sa 3e année à l’école et que dans un avenir rapproché, il étudiera comment on répare les véhicules.

Au repas, Luc invite Natalie à faire partie de sa tablée. Ses 3 amis sont déjà là : Carine, Thomas et Réal. Le repas est succulent. Il y a des plats de fèves au lard, des patates rôties et des crêpes au sirop. C’est l’abondance. Au fond de la salle, on joue des mélodies enjouées du Québec.

Natalie a dégusté son repas et a parlé avec Réal. Elle l’a trouvé charmant.

Pour la promenade en calèche, Réal invite Natalie à venir à ses côtés. Elle dit oui tout de suite. La balade passe trop vite. La journée est douce et tout le monde est content. Avant de partir, Réal invite Natalie à faire une promenade le dimanche suivant. Ira-t-elle ?

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Paul Chomedey de Maisonneuve

Le marché Bonsecours

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LE VIEUX-MONTRÉAL

C’est dimanche. Réal a invité Natalie à venir dans le Vieux-Montréal avec lui. Il la retrouvera dans le jardin de la Place-d’Armes. Là-bas, il y a la statue de Paul Chomedey de Maisonneuve. C’est lui qui a fondé Montréal. Réal est surpris par la dimension de ce monument.

En face s’élève Notre-Dame. C’est tout un bâtiment. Réal entend justement un type qui passe tout près de lui et qui raconte que, dans l’édifice, on trouve une splendide voute. « C’est surement ravissant, se dit Réal, mais il fait si bon dehors. Ce sera pour un autre moment. »

Natalie arrive à l’instant. Réal se lève pour lui faire un bécot sur les 2 joues. Natalie est toute souriante. Puis, ils vont dans la rue Notre-Dame. Tout en parlant, le duo voit les corniches et les murs, dont la plupart ont plus de 100 ans. En arrivant devant l’hôtel de ville, Natalie s’arrête et admire les colonnes, la surface cuivrée, le balcon à l’avant... C’est un bâtiment hors du commun.

La promenade se poursuit en allant au sud. Réal dit à Natalie : « J’aime parcourir ces rues. » Arrivés à la rue Saint-Paul, le duo voit un éclat de lumière : c’est un dôme étincelant. C’est le Marché Bonsecours, un très long bâtiment qui a déjà été un marché public. De nos jours, on y trouve des marchands de vêtements et de bijoux. Natalie est ravie. Tout ce qui est vendu ici est fait au Québec.

En sortant du marché, le duo poursuit sa visite du Vieux-Montréal par la rue De-la-Commune. Tout près de là s’élève l’édifice où l’on raconte la vie des colons. Il est trop tard pour en faire le tour, mais en montant au balcon, la vue sur les rues et le Saint-Laurent est surprenante.

Réal et Natalie sont contents. C’est un bon moment.

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Le lac Saint-Jean

Le fjord du Saguenay

L’église d’Alma

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Texte 20

LE LAC SAINT-JEANUn après-midi, Réal prend un café avec Natalie. Il lui raconte où il est né et où il a vécu une grande partie de sa vie.« Le lac Saint-Jean est le 3e plus grand lac du Québec. Il est relié au Saint-Laurent par la rivière Saguenay. C’est une rivière étonnante. Le lit de la rivière a été formé par la glace. On nomme cela un fjord. Il n’y en a pas d’autres au Québec.

- Cela est surement très étonnant, répond Natalie. À Haïti, il y a des monts, mais pas de fjords !

- Le lac et la rivière font partie du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Cela fait environ 150 ans que les localités de Roberval et d’Alma ont été fondées par des colons venus s’y établir. L’été, on va au lac Saint-Jean pour les vacances. C’est très joli. Il est si grand, on a le sentiment que ce lac est infini !

- Que font-ils au lac ? demande Natalie.

- La belle vie !

- Ha ! T’es pas mal drôle ! Non, la vérité ?

- C’est idéal pour faire du canot. Il y a aussi un parcours pour faire le tour du lac à vélo. Il fait 256 km. C’est la ‘‘ véloroute ’’. Si on calcule, c’est comme la distance de la ville de Montréal à la ville de Québec. Le zoo de Saint-Félicien est hors du commun. C’est un zoo rare, car les bêtes ne sont pas attachées ou confinées dans un petit enclos. C’est plutôt nous qui nous baladons dans un véhicule spécial et regardons les bêtes courir librement. Le lac Saint-Jean est connu également pour ses bleuets, un petit fruit qui pousse abondamment ici. On fait même une Fête des bleuets, en août. As-tu déjà gouté des bleuets ? Avec de la crème et du sirop, c’est très, très bon ! Ou en crêpes et en confitures... On en vend même enrobés de chocolat. Le lac Saint-Jean est si associé aux bleuets que l’on nomme ses habitants “ Bleuets ”. Il y a bien des individus très connus au Québec qui sont des Bleuets.

- Réal, tu en es un ?

- Bien sûr ! Je suis un Bleuet ! »

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Le quartier chinois, boulevard Saint-Laurent

Chez Schwartz’s, boulevard Saint-Laurent

Le quartier italien, boulevard Saint-Laurent

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LE BOULEVARD SAINT-LAURENT

Réal, Natalie et Sara vont découvrir le boulevard Saint-Laurent. Réal et Sara se rencontreront enfin. Le boulevard Saint-Laurent a été créé il y a 200 ans. Pendant des années, il a été le principal boulevard de la ville. On l’a surnommé « Main Street » pour ensuite dire la « Main ». Ce boulevard va du sud au nord et sépare la ville de Montréal en 2. Il débute sur le bord du fleuve Saint-Laurent et finit à la rivière des Prairies.

Réal retrouve Natalie et Sara au métro Place d’Armes. Sara salue Réal timidement. Il lui chuchote : « Bonjour. Vous êtes charmante avec vos lulus. » Le petit groupe commence une belle promenade dans le quartier chinois. Partout, il y a des marchés avec des aliments étonnants. Natalie veut découvrir un de ces marchés. Finalement, le trio passe un bon moment dans le quartier chinois. Réal fait des bouffonneries et Sara le trouve drôle.

Arrivés à la rue Sainte-Catherine, Réal et Natalie sont surpris. Il y a tant de monde, la rue est bondée. Réal dit : « Il y a pas mal plus de vie ici que sur l’avenue Du Pont, à Alma ».

Plus au nord, c’est la zone qui a été occupée par des immigrants, souvent des Juifs. Ils sont arrivés il y a plus de cent ans. Il y a la charcuterie : Chez Schwartz. Elle est très connue. On y commande un repas très précis, la viande fumée, appelé « smoked meat ».

Encore plus au nord, il y a aussi le quartier portugais et ensuite le quartier italien. C’est près de là que Natalie et Sara sont installées, chez tante Marie-Célie. Mais le trio arrêtera sa promenade bien avant. Seront-ils tentés par un bon smoked meat?

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En ramassant des bleuets

Des Amérindiens

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Texte 22

LE GRAND-PÈRE DE RÉAL

Un après-midi, Réal discute avec Natalie. Il lui raconte comment est son grand-père.

Mon grand-père est un poète. Selon lui, tout a une âme. Il est très près de la nature. Il imite le son du vent et le chant des bêtes à plumes. Grâce à lui, j’écoute les sons de la nature et surtout j’en profite.

Mon grand-père se prénomme Shan. Je le surnomme pépé, pépé Shan. Il est Innu, un des groupes amérindiens du Québec. Il est né à Pointe-Bleue. À 17 ans, il est parti de Pointe-Bleue et est arrivé à Alma. C’est là que lui et ma grand-mère se sont rencontrés. Un jour, en ramassant des petits fruits, il l’a vue et depuis ils ne se sont plus séparés. Il m’a souvent raconté comment il s’est senti ce jour-là. Il m’a aussi parlé de l’intolérance à l’égard des Amérindiens. Ils se sont mariés et 5 enfants sont nés. Mon père a été son 1er enfant et je suis son 1er petit-enfant.

Au lac Saint-Jean, je suis souvent allé dans la forêt avec pépé Shan. Il m’a appris l’utilité des plantes. On a écouté tous les bruits. Il m’a récité des contes sur la nature. C’est avec lui que la nature est devenue mon amie.

Depuis, j’aime toujours la nature. Pour me sentir vivant, j’imite pépé : je me couche sur le gazon et j’écoute.

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Les amis sont là pour un coup de pouce

De la pizza pour tous

Marnie
Note
nom de la photo : Demenag2.tiff

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Texte 23

LE DÉMÉNAGEMENT

Ce matin n’est pas un jour comme les autres. Réal s’installe en appartement avec Natalie et Sara. La petite est contente. Chez tante Marie-Célie, elle a dormi avec Natalie. Ici, elle a une place pour elle. Elle a son lit.

Au Québec, on loue souvent un appartement pour un an. On passe un contrat et l’on s’entend sur le prix. En été, c’est une période très active. On profite des belles journées pour s’établir dans un appartement plus grand, ou plus près de l’école ou du boulot. On invite souvent les amis pour nous soutenir. Ils sont appréciés, car c’est une tâche difficile. Dans les rues de Montréal, on voit des camions partout. Devant les domiciles, on déplace des sofas, des frigos et des gros sacs.

S’il fait bon, c’est la fête. On rit, on placote en prenant une bière. Ce matin, il fait gris. Réal est content, car ce ne sera pas trop humide. Carlos est là pour un coup de pouce. Il y a aussi Mario et Marisol. Et Annie, la grande amie de Natalie. Sara est fébrile et a le fou rire facile.

La coutume à Montréal, veut que celui qui s’installe dans un appartement commande de la pizza pour tout le monde. Mais Natalie a préparé une casserole de riz épicé et de moules avec une salade. C’est plus santé ! Il y a aussi de la crème glacée à la pistache, la préférée de Sara.

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Les grands parc populaires

de la Ville de Montréal

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Parc Maisonneuve

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Parc du Mont-Royal

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© pour les photographies prises sur Flickr :1 & 3 • Humanoid

2 • Sébastien Brodeur4 • Axel R-D

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Dimanche au parc du Mont-Royal

Le parc Lafontaine

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RÉAL ET SES AMIS VONT AU PARC

Un dimanche midi, Réal, Natalie et Sara vont au parc du Mont-Royal. Mario et Marisol y sont aussi. Ils sont de bons amis. Le parc du Mont-Royal a plus de 125 ans.

En arrivant, Natalie et Sara sont étonnées et ravies : c’est le jour du tam-tam ! C’est enjoué et détendu. À Montréal, le tam-tam du dimanche est très connu.

Marisol est née à Montréal. Dans son enfance, elle a joué au ballon au parc Jarry. Son parc préféré est le parc Lafontaine. Là, on trouve 2 étangs et des routes pour les vélos.

Mario a grandi près du parc Angrignon. Là, il a souvent lu des romans et fait des randonnées.

Mario et Marisol se sont rencontrés au parc Jean-Drapeau pendant la fête des Neiges. Dans ce parc, il y a des activités toute l’année.

L’été de Natalie et Sara sera animé : il y a tant à découvrir à Montréal !

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Le canal Lachine

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MONTRÉAL À VÉLO

Pour le boulot, pour faire ses achats ou pour se dégourdir avec le sourire, on pédale à Montréal ! En tout, la ville possède plus de 450 km de circuits et chemins pour vélo.

En roulant au bord du canal Lachine, on voit le passé de Montréal. De 1825 à 1970, des navires de tous les continents ont parcouru ce canal. Il a été l’entrée du Canada pour le transport maritime.

Sur les rives du Saint-Laurent, le circuit de vélo nous fait découvrir le panorama. C’est le silence, c’est le repos.

Pour les plus braves, on monte à vélo le chemin du parc du Mont-Royal. C’est dur mais vivifiant ! Là, on admire la ville. Puis, au lac des Castors, on admire les canards.

Le Tour de l’ile de Montréal est un grand événement. Ce jour-là, 30 000 individus à vélo vont parcourir les rues de la ville.

On roule à Montréal !

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On fait ses provisions au marché Jean-Talon

Des tomates

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UN REPAS

Réal et Natalie sont très occupés. Le boulot, l’école, Sara… les repas sont souvent vite faits : du riz ou des patates, un légume et une viande. Un samedi midi, Sara dit : « Ah non ! Pas encore des patates ! »

Natalie pouffe de rire et Réal aussi ! Ils n’ont pas encore fait de bonnes provisions, ni planifié des repas à l’avance. C’est décidé : dimanche, le trio ira au marché Jean-Talon. C’est un grand marché public à Montréal. On y trouve des produits agricoles des environs.

C’est la fin de l’été et partout il y a des fruits et des légumes, tous plus appétissants les uns que les autres. Des salades, des tomates, des choux, des haricots, des épinards, des carottes et des radis. Il y a aussi des melons bien ronds, des pommes, des pêches, des prunes.

Il y a du maïs, appelé « blé d’inde » au Québec. Le maïs en épi est un aliment très apprécié. On fait des fêtes où on le savoure.

Natalie voit des piments. Elle donne à Réal un piment banane : « Oh ! Goûte ! C’est brulant, mais c’est si bon ! » Alarmé, Réal répond : « Hum... Il n’y a pas de piments au lac Saint-Jean, et je ne suis pas habitué à la nourriture épicée. Cela fait mal ? » Sara rit de Réal.

De retour à l’appartement, Réal épluche le maïs avec Sara et le place dans une grande marmite. « C’est un plat bien de chez nous. » Et Natalie prépare un plat avec une pincée de piment. Sara est ravie. Elle aime tout ! Après, il y a de la crème glacée. La préférée de Sara ? C’est toujours à la pistache. Un bon repas. Un bon moment pour tous.

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Le jardin du Japon du Jardin botanique de Montréal

Le jardin de Chine du Jardin botanique de Montréal

Une serre du Jardin botanique de Montréal

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LE JARDIN BOTANIQUE

Le plus ravissant jardin de Montréal est le Jardin botanique. Il est éblouissant à toutes les périodes de l’année.

Au moment où le climat s’adoucit, on se balade au jardin et on hume surtout l’arome des lilas, qui est si doux ! Le jardin possède 400 lilas, une très grande variété.

L’été, on met son repas dans son sac à dos et on y passe la journée. On flâne dans le jardin et on voit les plates-bandes de vivaces toujours fascinantes.

On peut revenir et revenir encore au jardin. Il y a tant à découvrir : jardin des plantes médicinales, jardin de Chine, jardin du Japon... De ce côté, on s’étonne en regardant surtout les plantes miniatures, nommées « bonsaïs ». Ces plants ont souvent plus de 100 ans, ils sont coupés et entretenus avec un grand raffinement.

On peut aussi parcourir le jardin en se promenant à bord d’un petit véhicule. En vagabondant dans le jardin, une bande sonore vous décrira les différents sites. C’est calmant et captivant.

Le jardin possède également de grandes serres. Grâce à ces serres, le jardin peut nous offrir des événements pendant toute l’année. On y voit des plantes tropicales zébrées et mouchetées.

Le Jardin botanique, c’est un jardin à découvrir.

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Le local de la SPCA

C’est Mimi ?

Sara demande un chiot

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Texte 28

MIMI

Natalie et Réal sont au salon. Sara passe et repasse devant Natalie. Sara pousse un gros soupir. « Comment vas-tu, Sara ? », demande Natalie. « Je m’ennuie !, répond Sara. C’est trop plate. Si tu me donnes un chiot, cela me fera un ami. » Étonnée, Natalie ne dit rien pendant un bon moment...

« Ma chérie, un chiot dans l’appartement ? Tu y penses ! On devra le sortir. Qui l’amènera au parc ? Qui le brossera ? Nous sommes trop occupés et tu es trop petite. C’est une tâche difficile. Non, c’est non ! »

Sara crie. « Méchante maman ! Tu ne me donnes rien. » Elle court et se lance dans son lit. Natalie est troublée, que faire ? Elle voit bien que Sara s’ennuie. À Montréal, elle ne peut pas sortir dans la rue comme à Haïti... Elle réfléchit. Puis elle dit à Réal : « Que penses-tu d’un chat ? Un chat ne demande pas énormément de soins » « Oui, dit Réal, c’est une bonne idée. »

Le samedi suivant, Réal, Natalie et Sara sont à la SPCA. Un bénévole les amène dans la pièce où sont gardés les chats. Sara s’arrête devant chacun. « Oh ! Il est joli ! Lui est encore plus joli... Celui-là est si drôle ! »

Finalement, elle prend un petit chat. Pendant le retour, elle demande : « Comment on prénomme mon minou ? » Réal dit : « Que penses-tu de Mimi ? » Sara rit ! « Oui, mon minou, c’est Mimi ! » Sara est très contente.

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La statue de Louis Cyr à Montréal

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Texte 29

LOUIS CYR

Réal et son ami Mario font du vélo sur le canal Lachine. Mario invite Réal à faire un détour à la statue de Louis Cyr, dans un petit parc. Mario dit : « On a souvent parlé de lui dans ma parenté, car mon arrière-grand-père l’a connu. Il est né à Napierville, au sud-ouest de Montréal, il y a environ 150 ans. Il commence à 12 ans le boulot de bûcheron. Il est très fort. À 18 ans, il participe à son 1er défi : il soulève un cheval ! Pendant environ 6 ans, il a un boulot dans la police de Montréal. »

Un homme déjà connu comme étant « le plus fort du Canada » entend ce qui se dit à propos de Louis Cyr. Il lui lance un défi. Le défi veut que chacun des hommes soulève 237 kg. Ce que Louis Cyr réussit facilement. Devant tout le monde, il est devenu l’homme le plus fort du Canada.

Il fait ensuite une tournée qui le mènera partout au Canada et aux États-Unis. Pendant la tournée, il réussit tous les défis. Sa renommée dépasse le continent et on lui lance même un défi en Angleterre. Là aussi, il réussit tout et ramène tous les prix. On le surnomme l’« Hercule du Québec ».

Il décède à 49 ans. Après son décès, on continue de dire que Louis Cyr est l’homme le plus fort du monde. Il y a 4 sites en son souvenir au Québec, dont la statue, ici.

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Un repas mi-créole mi-québécois

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LA FÊTE

Réal décide de faire un repas de fête un dimanche midi. Natalie pense que c’est une bonne idée. Il invitera ses parents, René et Anne. Il n’oubliera pas Gaston et Irène. Et aussi la tante de Natalie, Marie-Célie, et Millia. Il dit : « Préparons un repas mi-créole, mi-québécois ! » Natalie est contente de réunir tout le monde pour un repas.

Le samedi, Réal replace tout dans l’appartement pendant que Natalie va à l’épicerie. Elle achète les aliments pour son plat créole. En entrée, ce sera de la truite fumée sur une salade, avec du citron et des échalotes. Sara a demandé à Réal de faire ses bonnes crêpes au sirop sucré. Elle adore ce plat.

Les invités sont là en fin d’avant-midi. Sara a mis une belle robe. Papi René lui dit comme elle est jolie. Sara est tout à coup très timide. Natalie amène Marie-Célie et Millia près de René et Anne. Comme mamie Anne, Marie-Célie donne des cours de chant. Les 2 dames en ont discuté un bon moment. Gaston a parlé avec Millia de la ville de Montréal.

Réal invite chacun pour le repas. En tout, ils sont 9 assis devant les plats ! Papi René a apporté du vin. Pour Sara, c’est du jus de pomme. Puis tout le monde lève sa coupe. Marie-Célie dit : « Buvons à la santé de Réal, Natalie et Sara et à une bonne vie pour tous. » Natalie est émue, mamie Anne aussi.

Tout à coup, Sara dit : « Un autre dimanche, on pourra faire le repas à Haïti, avec ma mamie ? »

COMMISSION SCOLAIRE DE MONTRÉALRéseau de la formation générale des adultes

3700, rue Rachel est • 1er étage Montréal (Québec) H1X 1Y6

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Marnie
Note
j'ai fait la modification de l'adresse ici aussi même si elle n'était pas spécifiée.