• Dessins d’exécution ? (ex. régularité des plans)
• matériaux pauvres en général : briques, tuiles, plâtre, bois, la richesse provient du travail des artisans
• Art sans images : – Géométrie, mutabilité : les choses du monde sont éphémères
– répétitions pour créer des effets décoratifs
Architecture
133
Architecture
• emploi de la brique
• voûtes d'arêtes ou en berceau
• coupole, emploi de l'iwan (Salle fermée sur trois cotés et ouverte sur le quatrième par un arc élevé)
• a Samarra : minaret hélicoïdal • Bâtiments à grandes dimensions
142
http://www.flickr.com/photos/twiga_swala/6084613907/sizes/l/in/photostream/
Grande Mosquée Isfahan
144
http://www.memaran.ir/index.php/home/iran-sec/2011-09-07-12-11-47/11-reportage/818-1390-11-27-14-12-34
145
Caractéristiques du paradigme architectural
Caractéristiques du paradigme architectural
• Aniconisme
• Stylisation
• Mutabilité
• Décoration abstraite et basée sur des matières ordinaires
• Calligraphie – Message transcendant dans les édifices de culte grâce à l’utilisation de l’écriture (bâtiment support d’écriture)
• Particularités régionales et éléments communs
• Anonymat transcendant
146 « Aniconisme »
Après l'arrivée au pouvoir des Abbasides, la figuration est quasiment bannie (ci-contre, ancien décor Omeyyade)
149
On la retrouvera à diverses époques, notamment les plus tardives : madrasa Nadir Divan-beghi : sémourgues, Boukhara XVIIème. Ornementation d’origine ?
152
Madrasa Chir Dor à Samarcande – XVIIème - http://adeloye.files.wordpress.com/2011/07/img_2194.jpg
153
Stylisation : fondements mystiques et géométriques • Les entrelacs géométriques sont
lus comme un moyen à travers lequel s'exprime l'idée de l'unité divine proclamée par Muhammad et sous-jacente dans la variété indéfinie du monde
• L’idée perçue est que l’'harmonie du monde est exprimée pour l'art islamique dans la complexité des entrelacs géométriques : l'appareillage indique la multiplicité et la multiplicité est basée sur l'unité
• La base est en général une étoile centrale avec les pointes dans toutes les directions pour former un réseau complexe de lignes qui se croisent. Dans tous les cas, l'objectif était le même : briser l'espace bidimensionnel en petites pièces afin de plaire à la vue et à l’esprit
Etoiles de huit et douze angles
Etoiles de six et de douze
156
Exercices de Pavage (tessellation)
• Steven Rasmussen. "Tessellations & Islamic Art."
– http://www.dynamicgeometry.com/General_Resources/Recent_Talks.html
158
Quelques exemples
• Des temps les plus reculés :
– Motifs géométriques utilisant le matériau même de construction
– Grandes variétés de motifs, mais composition et rythme
159
Mutabilité • Ce paradigme repose sur le principe que seul Dieu est éternel, et donc le seul en dehors de la prise du temps. Tout le reste change
• L’Art n'aspire pas à l’éternité comme en Egypte ou à Rome (ou même, plus proche de nous, en URSS et en Allemangne Nazie – voir diapositive suivante), mais il préfère montrer l'éphémère
164
Mutabilité
• La mutabilité des choses s'exprime à travers les ressources ornementales. Avec les effets de lumière, vous obtenez des sentiments de dématérialisation architecturale (éblouissement, contrastes de couleur, etc.)
• Les matériaux utilisés sont pauvres (plâtre, brique, bois), mais couverts de grande richesse.
• L'arrangement répétitif des ressources ornementales, génère des sentiments de mobilité et d’absence de prétention à la permanence
166
La décoration • L’art islamique se compose d'un nombre relativement
limité des formes simples, entrelacées dans différents médias
• Ces formes de base sont réélaborées, parfois jusqu'à un degré extraordinairement complexe
• L’ornementation islamique dispose d'un vocabulaire particulier et ses principales catégories sont : calligraphie, formes végétales stylisées, motifs géométriques
• Toutes ces formes hétérogènes sont combinés pour former un ensemble stylistique unique
• Les motifs végétaux sont largement utilisés dans l'art et l'architecture, mais les artistes musulmans ne cherchent pas la similitude avec le monde naturel : au contraire, ils cherchent à donner à leurs créations une dimension abstraite et non naturelle. 175
Aisha Bibi
XIe siècle ou XIIe Qarakhanide
Près de Talas
Actuel Kazakhstan
décoration en terre cuite
176
Calligraphie • La calligraphie arabe est, dans le monde islamique,
l'expression artistique la plus mise en valeur, car elle donne une forme visible, et « durablement inscrite » à la parole révélée de Dieu
• La calligraphie est devenue un élément fondamental de la décoration des édifices religieux ou civils
• Voir le lien : http://hibastudio.com/arabic-calligraphy-journey/
179
Mosquée Ibn Touloun,
Mihrab al-Afdal daté de
1194
http://www.flickr.com
/photos/brianritchie/4260580992/sizes/l/in/photostream
/
183
La Mosquée du Vendredi / Masjed-e Jameh d’Ispahan rassemble des styles qui se sont succédés du XIème au XVIIIème siècle
187
L'arabesque
• L'ornementation florale a pris une grande importance dans l’art islamique et sa manifestation la plus caractéristique est l'Arabesque
• L’arabesque désigne n'importe quel motif répétitif, issu des de stylisation de formes végétales (ataurique)
192
L'arabesque
• Chaque ornement naît tranquillement et naturellement de l’objet décoré, inspiré par un sentiment véritable, ou embellissant d’un besoin réel. Le même principe directeur (…) est partout présent […]. Nous n’avons pas d’ombres artificielles, pas d’imitations très œuvrées de fleurs naturelles, avec leur ombre et lumière, luttant pour se démarquer des surfaces sur lesquelles elles sont travaillées, mais des représentations conventionnelles fondées sur celles-ci, suffisamment suggestives pour en véhiculer une image à l’esprit sans détruire l’unité des objets décorés
Owen JONES
193
• La beauté de la forme est produite par des lignes croissant les unes à partir des autres en ondulations graduelles ; il n’y a pas d’excroissances […]. La forme générale est d’abord prise en charge ; elle est subdivisée et ornée par des lignes générales, les interstices sont ensuite remplis d’ornements, qui sont à leur tour subdivisés et enrichis pour une observation rapprochée
Owen JONES
194
Evolution
• Samarra : Trois styles ont été identifiés suite à leur degré d'abstraction :
– style 1 : ressemblance avec le végétal
– style 2 : ornement avec abstraction.
– style 3 : moulé, très abstrait et combinaison de motifs végétaux et géométriques.
http://web.mit.edu/4.611/www/L5.html
202 style 1
Ibn Touloun
http://www.soniahalliday.com/category-view3.php?pri=EG7122-09JT.jpg 207
Les élém
ents arc
hitectoniques de
support
Les éléments architectoniques de support
• Colonne et pilier ont gardé leur fonction comme support, mais compte-tenu de la légèreté des toits de bois, ils sont habituellement minces
• Parfois, les colonnes et piliers des constructions précédentes sont réutilisés
208
Les éléments architectoniques de support
Haram de la mosquée d'Ibn Touloun. Égypte, s. IX
Haram de la mosquée de Kairouan. Tunisie, s. IX
• Mosquée hypostyle
210
Mosquée moderne : Emir Abdelkader - Constantine
http://abderraouf.canalblog.com
/archives/2011/01/14/19947547.html
211 Les couvertures
Qubbat al Sulaybiyya
• Edifiée vers la fin du VIIIe siècle, Qubbat al Sulaybiyya ou le tombeau à coupole de Samarra, est le premier monument funéraire de souverains
213
• Premier mausolée construite par le calife al-Mountasir (862) – La bibliothèque numérique Archnet décrit mausolée Sulaybiya à Samarra de la manière suivante: « en 862, la mère grecque du calife abbasside al-Mountasir construisit un mausolée sur un site en colline sur la rive ouest du fleuve Tigre, en l'honneur de sa mort. Une telle tradition de construction était inconnue dans l'histoire islamique.”
214
Qubbat al Sulaybiyya
70 mètres (incluant la hauteur de la plateforme)
"Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux; cette tour a été construite par l’émir Shams al-Ma`âlî, fils de l’émir, Qâbûs fils de Vushmagîr, qui ordonna sa construction de son vivant dans l’année lunaire 397 et l’année solaire 375" (1007 ap. J.-C.)
216
La coupole
Les arcs
http://www.cemml.colostate.edu/cultural/09476/images/iraq05-013a-01.jpg
Madrasa al-Mustansiriya 226
• Le minaret Kalon a été construit en 1127 par le Karakhanide Arslan Khan
• Haut de 48m, il servait à appeler à la prière mais également, au 17ème siècle, à jeter dans le vide les condamnés à mort
• Une autre fonction était de servir de phare pour les caravanes arrivant du désert car un feu était allumé à son sommet chaque nuit
231
• Travail fondamental de Shiro Takahash
• http://www.shiro1000.jp/muqarnas/map.html
232