Office Pour les Insectes et leur Environnement
Callimorpha dominula
Inventaire Entomologique au Marais de Stors
(Mériel – Val d'Oise)
réalisé pour l'Agence des Espaces Verts de la Région Ile-de-France
Bruno MERIGUET
Pierre ZAGATTI Avril 2002
Office pour les Insectes et leur Environnement - Inventaire entomologique du Marais de Stors - - Avril 2002
1) Présentation de l'étude Situé dans une cuvette entre Mériel et la forêt de l’Isle-Adam, le marais est entouré par
quelques grandes propriétés privées. L’accès se fait par une petite route en partie privée. Le
site est constitué de deux grands secteurs, le marais sensu stricto qui occupe une grande part
du terrain et le coteau calcaire, avec un couvert forestier issu de l’occupation de ce site par un
ancien parc privé. Les anciens chemins ont été rouverts cette année.
Les milieux humides sont l’un des trois types de milieux prioritaires dans notre région
avec les vieilles futaies et les milieux ouverts (pelouses, landes, etc.…). La prospection du site
a été conduite en privilégiant la zone humide. Le Marais de Stors a été peu entretenu au cours
des dernières années. Il a par contre été maintenu en eau de manière continue depuis près de
cinquante ans, contrairement à bien des marais de la région parisienne. Les quelques chemins
existant nous ont permis de progresser sur le pourtour de la zone humide et de procéder à des
incursions vers le cœur du marais. Celui-ci est occupé par une grande phragmitaie au milieu
de laquelle se développent des saules et quelques bouleaux. Plusieurs petits ruisseaux
parcourent le site. La nécromasse végétale est constituée d'une part avec les feuilles des
plantes herbacées s'accumulant par endroits (principalement phragmites) et d'autre part avec
des arbres morts ou sénescents ainsi que des branches et des troncs tombés au sol.
Photo 1 : Marais de Stors, vue générale de la phragmitaie
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La prospection s’est déroulée du mois de juillet à la mi-novembre. Les Coléoptères ont
été privilégiés, aussi bien par prospection directe lors des visites sur le terrain que par les
systèmes de pièges mis en place. Les autres ordres d'insectes n'ont été abordés que par la
prospection à vue.
Dates Protocole
27/06/2001 Première visite et mise en place des pièges à coléoptères
04/07/2001 Premier relevé des pièges
15/07/2001 Relevé des pièges
28/07/2001 Relevé des pièges
24/08/2001 Relevé des pièges
03/09/2001 Relevé des pièges et neutralisation des pièges
29/09/2001 Prospection et remise en place de pièges
18/10/2001 Prospection et relevé des pièges
18/11/2001 Relevé des pièges - fin des piégeages
2) Pratiques entomologiques La prospection entomologique s'appuie sur différentes méthodes d’échantillonnage.
Les méthodes employées sur le site de Stors sont présentées ci-dessous. Dans la plupart des
cas, il est indispensable de prélever et de préparer pour la collection des individus (en petit
nombre !) pour une identification correcte au laboratoire et surtout pour conserver une trace
des échantillons observés, dont l'identité pourra toujours être vérifiée a posteriori par un
spécialiste.
L'identification est parfois réalisable sur le terrain, mais nécessite presque toujours
l'utilisation d'une loupe binoculaire et des ouvrages de déterminations spécifiques. La qualité
des identifications assure la qualité de l'étude. C'est pourquoi il est souvent indispensable de
faire appel à des spécialistes pour des groupes particulièrement difficiles. Les seuls insectes
qui peuvent être identifiés directement sur le terrain et relâchés sont : la plupart des
Lépidoptères Rhopalocères (en Région Ile-de-France !), quelques grosses espèces de
Coléoptères (Carabes, Lucanides et Scarabéoides, Cerambycides), quelques Orthoptères
Ensifères, les mantes et la plupart des Odonates. Par ailleurs, beaucoup d'espèces d’insectes
sont protégées en France, au niveau régional ou national, et la capture "aveugle" par piégeage
doit nécessairement s'accompagner des autorisations administratives adéquates, lesquelles
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sont souvent longues à obtenir.
Dans le cadre de cette étude une demande d'autorisation de capture d'espèces
protégées à été accordé par la préfecture du Val d'Oise sous la référence N° 000701 du 7 août
2001.
A) Méthodes d’échantillonnage utilisées (Colas, 1950)
1: Méthodes de capture actives
Chasse à vue : Les insectes sont échantillonnés à vue, le long de transects sur des
éléments linéaires du paysage au moyen d'un filet à papillons. Si le temps est ensoleillé, c'est
la méthode efficace pour les Lépidoptères Rhopalocères ou Zygaenidae, les Odonates, les
Coléoptères floricoles, mais aussi pour beaucoup d'espèces héliophiles vivant au niveau du
sol, comme les Orthoptères ou les Cicindèles.
Fauchage : Le filet fauchoir est utilisé dans la végétation basse et permet de collecter
une faune extrêmement abondante d'insectes (et d'arachnides).
Parapluie japonais (nappe montée) : Une toile carrée de couleur claire de 120 x 120
cm est tendue sur un cadre pliant en bois. La nappe est maintenue d'une main sous le feuillage
des arbres et arbustes pendant que l'on secoue brutalement les végétaux avec l'autre main
(battage). Les insectes se laissent tomber sur la nappe où ils sont facilement collectés. Cette
méthode capture tous les insectes présents sur les branches des arbres et des arbustes :
Coléoptères Elateridae, Buprestidae, Chrysomelidae et Curculionidae, mais aussi Hémiptères
et Homoptères, Névroptères, Trichoptères etc.…
Visite des gîtes : Bien entendu, l'examen d'habitats très particuliers est indispensable :
bois morts, notamment sous les écorces (à terre ou sur pied), intérieur des champignons, sous
les grosses pierres, cavités dans les troncs, bouses et crottins, nids et terriers, talus de mousse
au bord des ruisseaux etc. Certains examens sont destructeurs (arrachage des écorces,
destruction des souches …) tous les gîtes ne sont donc pas systématiquement prospectés et les
pierres sont remises en place.
2: Pièges attractifs Pièges Barber : Les pièges sont constitués de gobelets en polystyrène (20 cl) enterrés
jusqu'au bord supérieur de façon à créer un puits dans lequel les insectes marcheurs vont
choir. Une plaque (pierre, tuile ou écorce), disposée un centimètre au-dessus du bord
supérieur du piège, protège de l'eau de pluie. Ces pièges ont été rendus attractifs par l'addition
de 4 cl de vin additionné de sel (conservateur).
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Les pièges Barber ainsi appâtés sont très efficaces pour échantillonner la faune des
Carabidae et des Silphidae. Ces pièges sont facilement localisés et détruits par les
mammifères ongulés, sauvages et domestiques.
B) Identifications et nomenclature utilisée
Groupes échantillonnés et participants
L’ordre des Coléoptères a été privilégié au cours de cette année, et constitue la quasi-
totalité des observations. Les Coléoptères ont été conservés et mis en collection pour
vérifications éventuelles. Les naturalistes qui ont observé et collecté les insectes en 2001 au
Marais de Stors sont B. Mériguet, J. Blondeau, G. Blondeau et P. Zagatti.
Les Coléoptères Elateridae ont été identifiés par A. Horellou, Les Coléoptères
Staphylinidae par A. Mari, les autres insectes par B. Mériguet et P. Zagatti.
Nomenclature
La liste des espèces présentée au chapitre suivant suit la nomenclature la plus récente
qui nous soit accessible, en fonction des personnes-ressources qui ont pris la responsabilité
des identifications. Certains noms, bien que valables taxonomiquement, sont parfois peu
usités dans les milieux entomologiques français. Dans ce cas, les synonymes usuels ont été
indiqués entre parenthèses à la suite du nom valide.
Les sources bibliographiques utilisées pour la nomenclature et les identifications se
trouvent dans la liste quasi complète des ouvrage de référence figurant en annexe.
La liste des espèces observées sur le site du Marais de Stors inclut le statut de
protection régionale et le statut d'espèces déterminantes pour les ZNIEFF suivant la liste
présentée au CSRPN Ile-de-France en janvier 2001. Les bio-indicateurs de la qualité du
milieu forestier (Brustel, 2001) figurent également dans cette liste.
Les commentaires sur les espèces remarquables de la liste, et notamment ceux
concernant la fréquence des espèces, se basent sur notre propre expérience de la faune
francilienne, et sur les catalogues récents publiés par l'Association des Coléoptéristes de la
Région Parisienne (ACOREP). Cependant ces informations manquent encore pour beaucoup
de familles (liste des fascicules publiés dans l'annexe bibliographique) et sont de toutes façons
très fragmentaires géographiquement, y compris pour les familles déjà publiées.
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3) Liste des insectes observés sur le site du Marais de Stors en 2001
PR : espèce protégée en Région Ile-de-France
Det : Espèce déterminante pour les ZNIEFF
For : Espèce indicatrice de la qualité du milieu forestier (Brustel, 2001)
* : Un commentaire spécifique figure à la suite de cette liste
Coléoptères effectif statut
Carabidae Carabus nemoralis Müller 1 Carabus problematicus Herbst 2 Carabus coriaceus Linné 1 * Carabus auronitens Fabricius 1 * Det Nebria brevicollis Fabricius 1 Elaphrus cupreus Duftschmid 1 Loricera pilicornis Fabricius 3 Harpalus distinguendus Duftschmid 1 Pterostichus strenuus Panzer 1 Pterostichus nigrita Fabricius 4 Pterostichus madidus Fabricius 5 Pterostichus cristatus L. Dufour 4 Abax parallelepidepus Piller & Mitterpacher 5
(= ater Villers) Abax parallelus Duftschmid 2 Abax ovalis Duftschmid 2 Paranchus ruficornis Goeze 1 Platynus assimile Paykull 2 Oodes helopioides Fabricius 1 * Badister bullatus Schrank 1 *
(= bipustulatus Fabricius) Silphidae
Nicrophorus vespilloides Herbst 1 Silpha obscura Linné 2 Phosphuga atrata Linné 2
Staphylinidae Stenus bimaculatus Gyllenhal 1 Pseudocypus aethiops Waltl 1 * Alapsodus compressus Marsham 1 * Quedius picipes Mannerheim 1 Quedius fumatus Stephens 1 *
Lucanidae Dorcus parallelipipedus Linné 3
Geotrupidae Anoplotrupes stercorosus Scriba 2
Lampyridae Phosphaenus hemipterus Geoffroy 1 *
Cantharidae Cantharis fusca Linné 1
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Silis ruficollis Fabricius 6 * Malachiidae
Anthocomus coccineus Schaller 1 Tenebrionidae
Bolitophagus reticulatus Linné 1 For Melandryidae
Tetratoma fungorum Fabricius 1 * Det, For Oedemeridae
Oedemera croceicollis Gyllenhal 2 * Det Elateridae
Nothodes parvulus Panzer 1 Ampedus nigerrimus Lacordaire 1 * Ampedus pomorum Herbst 1 * For Procraerus tibialis Lacordaire 1 * Det, For
Nitidulidae Glischrochilus hortensis Fourcroy 2
Coccinellidae Propylea 14-guttata Linné 1
Endomychidae Endomychus coccineus Linné 2
Cerambycidae Rhagium inquisitor Linné 1
Chrysomelidae Lochmaea caprea Linné 1
Curculionidae Liophloeus tessullatus Müller 1 Mitoplinthus caliginosus Fabricius 1 Stereocorynes truncorum Germar 1 * Phloeophagus lignarius Marsham 1 * Mononychus punctumalbum Herbst 1
Lépidoptères Callimorpha dominula Linné Ecaille marbrée rouge * Det, PR
Névroptères Osmylus fulvicephalus Scopoli Osmyle à tête jaune * Det, PR
Hétéroptères Acanthosoma haemorrhoidale Linné
Odonates : Cordulegaster boltonii Donovan Cordulégastre annelé * PR
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4) Commentaires Commentaire général
L’ensemble des observations sur le Marais de Stors en 2001 a révélé 54 espèces
d’insectes. La prospection ayant été orientée en priorité sur les coléoptères, ils représentent
plus de 95% des observations. Parmi les autres groupes d’insectes, nous avons identifié trois
espèces protégées au niveau régional. (Lépidoptère, Odonate et Névroptère).
Parmi les 50 espèces de coléoptères qui ont été capturées ou observées, 4 sont
considérées comme déterminantes des ZNIEFF (Carabus auronitens, Tetratoma fungorum,
Oedemera croceicollis, Procraerus tibialis)
Bolitophagus reticulatus, Tetratoma fungorum, Ampedus pomorum, Procraerus
tibialis sont des espèces reconnues pour leur lien avec le cycle de dégradation du bois, et à ce
titre ils sont classés parmi les indicateurs de la qualité du milieu forestier.
Six espèces citées constituent de nouvelles observations pour le département du Val
d’Oise, une autre espèce est une citation récente pour une espèce non signalée depuis plus de
cinquante ans dans le département.
Commentaires sur les espèces.
Carabus coriaceus : c’est le plus gros carabe de France, il se rencontre par individus
isolés dans des milieux ouverts, parfois en forêt. Signalé pour le Val d’Oise à Andilly en
1966, c'est une espèce assez rare en Ile-de-France.
Carabus auronitens : Espèce déterminante de ZNIEFF, sa répartition est contrastée
dans notre région, avec des zones d’absences importantes. Cette espèce est signalée entre
autres pour le département de la forêt de l’Isle-Adam, de Montmorency et d’Andilly.
Oodes helopioides : carabique caractéristique des marécages où il peut être abondant.
Une autre espèce Oodes. gracilis, protégée au niveau régional, serait à rechercher sur le
Marais de Stors (elle n’existe apparemment plus qu’en un seul site en Ile-de-France).
Badister bullatus : espèce peu fréquente, caractéristique des milieux marécageux.
Pseudocypus aethiops : cette espèce n’est signalée pour l’instant que de Seine et
Marne. (Fontainebleau, Ferrières, Lésigny). Sa présence sur le site du marais de Stors est donc
une citation nouvelle pour le département du Val d’Oise
Alapsodus compressus : Sans être rare cette espèce n’a encore jamais été signalée du
Val d’Oise où elle est présente sur les deux sites étudiés cette année.
Quedius fumatus : une autre espèce citée pour la première fois du Val d'Oise.
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Phosphaenus hemipterus : une des deux espèces de vers luisants d'Ile-de-France, et
beaucoup plus rare que Lampyris noctiluca. Contrairement à ce dernier, les deux sexes sont
aptères chez Phospaenus hemipterus.
Silis ruficollis : Ce petit malacoderme est typique des zones humides. Abondant au
Marais de Stors, c'est une espèce apparemment assez rare en Ile-de-France.
Tetratoma fungorum : Les mélandryides, coléoptères mycétophages, sont des espèces
peu courantes. Cette espèce se développe dans les champignons des arbres. Caractéristique
des vieux bois, elle est classée comme espèce déterminante de ZNIEFF et comme indicateur
de la qualité des milieux forestiers.
Oedemera croceicollis : Cet oedémère déterminant de ZNIEFF est caractéristique des
milieux marécageux ou très humides. C'est une espèce assez rare en Ile-de-France.
Procraerus tibialis : ce petit taupin noir est une espèce rare qui se développe dans la
carie blanche et sèche de divers feuillus forestiers. Non signalée en dehors du massif de
Fontainebleau pour l'Ile-de-France, elle est classée dans la liste des espèces déterminantes de
ZNIEFF et comme indicateur de la qualité des milieux forestiers.
Ampedus nigerrimus, A. pomorum : Deux taupins à larves prédatrices qui, sans être
rares, sont considérés comme des indicateurs de la qualité du milieu forestier. Non signalés
pour le département du Val d’Oise par le catalogue de l'ACOREP.
Stereocorynes truncorum et Phloeophagus lignarius : Ces deux charançons Cossonini
sont des insectes xylophages liés aux bois dépérissants. Ils n'ont apparemment été cités que du
massif de Fontainebleau depuis une cinquantaine d'années. Leur présence conjointe sur le site
de Stors constitue une observation remarquable et inattendue
Callimorpha dominula : (photo de couverture) Espèce typique des bois frais et des
zones humides. Jadis très commune jusqu'aux portes même de Paris, elle s'est
considérablement raréfiée comme beaucoup d'espèces des zones humides. Les adultes
fraîchement émergés était abondants dans la phragmitaie de Stors lors de notre première visite
en juin 2001.
Osmylus fulvicephalus : Petit fourmilion à larves aquatiques extrèmement localisé en
Ile-de-France, il ne se trouve qu'au bord des ruisseaux ou des eaux stagnantes comportant des
mousses détrempées en permanence (photo 2). Actuellement l'espèce est connue uniquement
du sud de l'Essonne et de la Seine-et-Marne, elle était cependant signalée du Val d'Oise avant
1933. Un adulte a été capturé au filet et relâché le 27 juin 2001.
Cordulegaster boltonii : cette grande libellule très caractéristique est très localisée en
Ile-de-France. La larve fréquente des eaux vives en milieu semi-ouvert.
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Photo 2 : Marais de Stors, habitat de Osmylus fulvicephalus
5) Conseils de gestion des espaces en faveur de l'entomofaune Bien que l'inventaire entomologique du site soit encore très partiel, des propositions de
gestion en faveur de l’entomofaune peuvent êtres envisagées dans trois directions :
a) Réouverture des pelouses sur le coteau forestier.
Le coteau calcaire ne présente plus de véritables pelouses ouvertes bien exposées. Les
pelouses qui existaient, il y a encore dix ou vingt ans sont maintenant complètement occupées
par des taillis et des jeunes peuplements arborés. La réouverture de plusieurs espaces le long
du coteau serait favorable à des espèces héliophiles et permettrait à bon nombre d’insectes
floricoles de se développer.
b) Maintien d'un milieu marécageux ouvert.
Le marécage est relativement bien ouvert. Quelques îlots de saules se développent çà
et là, et particulièrement sur la partie arrière du site. Il faudrait surveiller la progression de ces
peuplements ligneux pour qu’ils ne recouvrent pas en totalité les espaces marécageux. S’ils
doivent être éclaircis, il serait judicieux de procéder par étapes de façon à ne pas traumatiser
l’ensemble d’un milieu, en permettant à certaines espèces de migrer vers d’autres parties du
site.
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c) Maintien du bois mort sur place.
Aussi bien dans la partie marécageuse que sur le coteau le maintien sur pied d’arbres
sénescents ou morts, ainsi que de bois au sol est un atout supplémentaire pour augmenter la
diversité de l’entomofaune.
6) Conclusions : Le Marais de Stors représente, sur une surface réduite, deux des trois milieux naturels
les plus menacés en Ile-de-France, le marécage avec sa faune associée et les zones boisées
avec de vieux arbres morts ou sénescents et son cortège d'espèces saproxyliques. Dans les
deux cas, notre prospection a permis de découvrir des espèces remarquables caractéristiques
de ces milieux. Malgré une prospection limitée dans le temps, des espèces déterminantes, des
bio-indicateurs du milieu forestier et beaucoup de nouvelles citations pour le Département
apparaissent dans cet inventaire. L'étude entomologique du Marais de Stors devrait d'ailleurs
être prolongée sous différentes formes comme par la pose de pièges à interception,
l'organisation de sorties entomologiques, la prospection en début de saison (avril à juin) ou
l'étude d’autres groupes comme les Odonates ou les Lépidoptères.
Les zones ouvertes, pelouses maigres et landes, sont le troisième type de milieux
menacés dans notre Région. Ces zones ouvertes étaient présentes sur le coteau au-dessus du
marais il y a quelques décennies. Un éclaircissement des ligneux ayant envahi les pelouses
permettrait sans doute de restaurer une partie de cette flore et de cette faune tellement
raréfiées en Ile-de-France.
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