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Page 1: Débit de filtration glomérulaire calculé par MDRD chez les patients infectés par le VIH à l’induction du traitement antirétroviral à Conakry

324 Communications affichées : néphrologie / Néphrologie & Thérapeutique 9 (2013) 320–360

AN012Débit de filtration glomérulairecalculé par MDRD chez les patientsinfectés par le VIH à l’induction dutraitement antirétroviral à ConakryM.L. Kaba a, E.E. Onna a, M. Cissé b, T. Tounkara b,A. Bah a, M. Traoré a

a Néphrologie et hémodialyse, CHU Donka, Conakry, Guinéeb Dermatologie-vénérologie, CHU Donka, Conakry, Guinée

Objectif.– L’objectif de notre travail était d’évaluer la fonction rénaledes personnes vivant avec le VIH par le MDRD à l’initiation dutraitement antirétroviral (ARV) dans un centre de traitement ambu-latoire à Conakry.Patients et méthodes.– Il s’agissait d’une étude rétrospective detype descriptif portant sur 525 dossiers parmi lesquels 180 ont étéretenus entre le 01/01 et le 31/12/2010. Ont été inclus tous les dos-siers des personnes vivant avec le VIH âgés d’au moins 18 ans etdébutant le traitement ARV. L’évaluation de la fonction rénale parl’estimation du DFG a été effectuée par la formule de MDRD. Le DFGa été classé en cinq stades selon la KDOQI.Résultats.– Les hommes étaient au nombre de 124 (69 %) et lesfemmes au nombre de 56 (31 %). La moyenne d’âge des patientsétait de 38 ans [18–63]. La clairance MDRD était en moyenne de107,9 [17–251] mL/min/1,73 m2. La maladie rénale chronique étaitde stade 1 : 131 cas (72,8 %) ; de stade 2 : 43 cas (23,8 %) ; de stade3 : 5 cas (2,8 %) et de stade 4 : 1 cas (0,6 %). Selon l’âge, les stades 1 et2 de la maladie rénale chronique étaient chez les sujets de moinsde 40 ans, respectivement de 84 cas (77 %) et 23 cas (21 %). Selon lesexe, les femmes étaient au nombre de 89 (72 %) au stade 1 de laMRC et 30 (24 %) au stade 2. Les hommes étaient pour les stades1 et 2 de la MRC respectivement au nombre de 42 (75 %) et de 13(23 %). Le protocole thérapeutique associant : AZT + 3TC + NVP a étéappliqué dans 63 cas (35 %) soit pour les stades 1 (70 %) et 2 (27 %) dela MRC. Le protocole associant : D4T + 3TC + EFV a été appliqué chezles patients aux stades de MRC 1 et 2 respectivement dans 76 % et24 % des cas. Les patients ayant un DFG calculé < 60 mL/min repré-sentaient 6 cas (3 %) et ceux avec un niveau > 60 mL/min étaient aunombre de 174 (97 %).Discussion et conclusion.– Le choix des antirétroviraux devrait êtreorienté par le niveau initial du DFG.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.016

AN013Micro-angiopathie thrombotique etPRES syndrome au cours du syndromede GoodpastureI. Handous a, H. Hedri a, M. Hajjem a,K. Boubaker a, R. Aoudia a, R. Goucha a,M. Besbes b, J. Ben Khelil b, A. Kheder a

a Néphrologie et médecine interne, hôpital Charles-Nicolle, Tunis,Tunisieb Réanimation, hôpital Abderrahmene-Mami, Ariana, Tunisie

Introduction.– Le syndrome de Goodpasture (SGP) est un syndromepneumo rénal caractérisé par l’association d’une glomérulo-néphrite rapidement progressive (GNRP) et d’une hémorragieintra-alvéolaire liées à la présence d’anticorps anti-membranebasale glomérulaire (Anti-MBG). L’hypertension artérielle (HTA)maligne et les complications cérébrales sont exceptionnelles aucours du SGP.Patients et méthodes.– Nous rapportons cette association chezun jeune homme âgé de 20 ans sans antécédents patholo-giques notables admis dans notre service dans un tableau deGNRP associant anurie, œdèmes, HTA sévère, syndrome néphro-tique, hématurie microscopique et insuffisance rénale rapidementprogressive nécessitant le recours à l’hémodialyse (HD), avec

notion d’hémoptysies de faible abondance. Le fond d’œil montreun œdème maculaire. Le bilan immunologique initial a révéléla présence d’anti-MBG. En attendant la préparation pour laponction-biopsie rénale (PBR) une corticothérapie à base deméthylprednisolone a été instaurée, à j3 du traitement le patientprésenta un état de mal convulsif nécessitant la sédation et la venti-lation artificielle pendant une semaine. L’IRM cérébrale a objectivédes lésions de syndrome d’encéphalopathie postérieure réversible(PRES) ainsi qu’un hématome sous-dural hémisphérique gauchecompressif. Le patient a bénéficié de 14 séances plasmaphérèseet de séances d’HD. Après stabilisation de ses chiffres tensionnelset de son état neurologique une PBR a été réalisée et a montrédes glomérules fibrosés et des lésions de MAT et à l’IF des dépôtslinéaires d’IgG et son traitement a été complété par du cyclophos-phamide et de l’acide valproique. Deux mois plus tard, il développade nouveau un état de mal convulsif en rapport avec une récidivedu PRES.Discussion et conclusion.– Cette association rare d’une MAT, PRES etun SGP est à l’origine de difficultés diagnostiques et thérapeutiquesd’autant plus que le cyclophosphamide peut être responsable d’unPRES et c’est la présence des anti-MBG et les dépôts linéaires d’IgGà l’IFqui ont permis de poser le diagnostic de SGP.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.017

AN014Exploration du risque hémorragiqueavant biopsie rénale : étudeprospective du temps d’occlusionplaquettaire et comparaison avec lescore de Tosetto et le temps desaignement chez 98 patientsI. Ferrandiz a, S. Faguer a, A. Huart a, D. Ribes a,P. Sie b, S. Voisin a, D. Chauveau a

a Département de néphrologie et transplantation d’organes, CHUToulouse Rangueil, Toulouse, Franceb Laboratoire d’Hémostase, CHU Toulouse Rangueil, Toulouse, France

Introduction.– L’objectif est d’évaluer la pertinence du TOP pour pré-dire les complications hémorragiques après biopsie de rein natif(PBR), comparativement à l’interrogatoire standardisé par scorevalidé (score de Tosetto), et au TS dont la valeur pour prédire lerisque hémorragique est médiocre.Patients et méthodes.– Étude prospective monocentrique (CHU deToulouse) consécutive chez 98 patients (43F/55H, 59 ans [15–84])avec un syndrome glomérulaire (70) et/ou une insuffisance rénaleaiguë (49) ou chronique (28). Évaluation du risque hémorragiquepar score de Tosetto1 et mesure des TS et TOP avant PBR, et explo-ration fonctionnelle plaquettaire (EFP) si TS (≥ 10 min) ou TOP(> 120 s) allongés. Après PBR, un support transfusionnel ou un gesteinvasif d’hémostase définissent un saignement significatif.Résultats.– La valeur médiane du score de Tosetto est de 0 [-2 à9]. Onze patients ont un score élevé (3 3). 40 patients ont un TS(n = 17) ou un TOP (n = 27) allongé (90 % de divergence). Les taux decréatinine, d’Hb et de plaquettes ne diffèrent pas chez les patientsavec TOP normal et anormal. Dix-neuf EFP sont réalisées : 13 sontnormales (66 %), 5 EFP sont modérément altérées, une maladie deWillebrand congénitale est décelée. Le taux de faux-négatif estidentique pour les 3 tests (7/98). Après biopsie, un saignementsignificatif est survenu chez 9 patients (11 %). Les valeurs prédic-tives positives et négatives des TS, TOP et score de Tosetto sontrespectivement de 17,6, 11, 18,2 % et 91,3, 90 et 90,4 %.Discussion et Conclusion.– Dans cette cohorte, 27,5 % des patientsont un TOP allongé, et deux-tiers de ceux-là ont des EFP normales.TOP, TS et score de Tosetto prédisent mal le risque de complicationhémorragique post-PBR. Lorsqu’une biopsie rénale est indiquée, lesTOP et TS sont fréquemment anormaux, et ne sont pas des testsdiscriminants du risque de complication hémorragique. Le score

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