DOSSIER DE PRESSE
Galerie Out of Africa
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IDRISSA DIARRA
Côte d’Ivoire – Peinture
JEAN CLAUDE
Belgique - Sculpture
ESPRITS DE LA FORÊT DU 10/9 AU 31/10/2015
Esprits de la forêt
Idrissa Diarra (1969- 2015) – Grand Bassam –Côte d’Ivoire –
Peinture naïve
Jean Claude (1950) – Belgique – Sculpteur et écrivain
Du 10 septembre au 31 octobre 2015, la galerie Out
of Africa de Sitges (Barcelone) présente “Esprits de la
Forêt”, peinture naïve de l’artiste Idrissa Diarra (Côte
d’Ivoire) et sculpture de l’artiste Jean Claude
(Belgique).
Accompagnés par les oeuvres de ces deux artistes de
cultures complètement différentes, nous nous
immisçons dans l’intensité de la forêt tropicale pour
rentrer en contact direct avec ses habitants les plus
secrets, les Esprits de la Forêt. Un échange
interculturel entre deux mondes, deux continents
unis par l’amour de la nature.
Vernissage: samedi le 12 septembre à 20H en
présence de l’artiste Jean Claude. Concert de flûte
traversière et cocktail au champagne.
Idrissa Diarra
Né en 1969 à Tomikoro dans le Nord de la Côte
d’Ivoire, Idrissa Diarra n’a pas connu le loisir
d’apprendre sur les bancs d’une classe d’école. Le
français qu’il parle et écrit, il l’a appris à l’école de la
vie, avant de s’inscrire au Centre Artistique des
Métiers de l’Art d’Abengourou. Conçue comme une
œuvre de réinsertion sociale par l’art, cette école
surgie de l’imagination généreuse du coopérant
français Bieth, est alors assurément le temple des
peintres naïfs de Côte d’Ivoire : Augustin Kassy,
Zéhirin, Losseni et Idrissa Diarra.
Formés à la copie de tableaux en tous genres, dont les
commandes venaient d’Abidjan mais aussi d’Europe,
ces artistes se sont bientôt engagés, derrière Losseni,
à la représentation de thèmes de la vie quotidienne
populaire qui les entourait, puis ils ont
progressivement laissé libre cours à leur imagination.
Dès 1986, une exposition au Sofitel d’Abidjan, avait
rencontré un vif succès : elle encouragea le groupe à
s’affirmer.
Dès lors, Idrissa Diarra ne cesse de travailler : il a pris
confiance dans son savoir-faire et son travail occupe
désormais une place essentielle dans sa vie, l’incitant
jour après jour à créer des images à partir de ses
observations et ses émotions, et à les exécuter avec
un soin méticuleux, qui a est une caractéristique
essentielle de son style.
Idrissa Diarra – « Les lions» - 2015 – 100cm H x 150cm L – Acrylique sur toile
Idrissa Diarra – “Le repos du chasseur” – 2013 – 187cm H x 139cm L – Acrylique sur toile
Idrissa Diarra – “Le boulanger” - 2015
Depuis 1986, Idrissa Diarra a participé à près de 40
expositions en Afrique (Côte d’Ivoire, Gabon,
Sénégal), en Europe (France, Belgique) et notamment
au Musée d’art naïf Max Fournier à Paris ainsi qu’au
Japon dans le cadre des échanges culturels ivoiro-
japonais.
Très sensible au bonheur des enfants, Idrissa Diarra a
participé à des expositions au bénéfice de l’animation
des enfants malades à Anvers (Belgique) et aux
manifestations organisées par l’ONU pour les enfants
déshérités à Abidjan.
A Abidjan Cocody, l’artiste est représenté par la
Galerie Arts Pluriels.
« L’art naïf n’est pas nécessairement un art exotique
pour regard étranger ! Il est avant tout un art qui, par
la simplicité de son écriture, engage le spectateur. A la
différence de certaines formes de l’abstrait ou même
du symbolique, il ne renvoie pas le spectateur à
« son » ignorance, car il n’a pas la prétention d’être
plus intelligent que celui qui lui consacre un œil parfois
distrait, parfois attentif. Au contraire, il lui procure la
douce certitude de comprendre ce qu’il y a à
comprendre. Il rassure, et c’est en cela qu’il peut le
meilleur et le pire. Il réalise le pire lorsque, de
stéréotypes en libertés par rapport aux proportions et
d’autres règles de l’art, il n’arrive pas à faire oublier ce
dont il fait l’économie. Il peut le meilleur quand, par
les voies de la simplicité et de la sincérité, l’artiste
renouvelle les thèmes et les formes de son écriture
en rappelant à tous que voir ce n’est pas tant
photographier le réel que bien l’imaginer. Et de fait,
Idrissa Diarra ne montre pas tant ce qu’il voit que ce
qu’il imagine. »
Yacouba Konate- Conservateur de musée, écrivain,
critique d’art et professeur de philosophie à
l’Université de Cocody Abidjan – Côte d’Ivoire
Jean Claude – Forêt brûlée – 67cm H x 47cm L x 32cm P – Bois de noyer
Jean Claude – “Termitière” – 90cm H x 13cm L x 8cm P –Bois de prunier
Jean Claude
Jean Claude naît en 1950. Enfant, avec son père jardinier, il apprend à maîtriser la terre. Avec une bêche et un rateau, il dessine des massifs de fleurs, modèle le paysage des espaces verts.
Plus tard, il s'intéresse aux formes des mots, à leur structure. Il cisèle ses phrases, les moule dans ses états d'âme. Devenu artisan-typographe, il façonne une cinquantaine de recueils de poèmes dont certains s'apparentent aux calligrammes de Guillaume Apollinaire. Il écrit beaucoup, grave sur les pages des bouquets de mots.
C'est en montagne qu'il acquiert une sensibilité à vif du toucher (la chaleur de la roche ensoleillée, sa caresse) et qu'il prend conscience de la subtile beauté des chemins empruntés par l'eau gelée. L'émerveillement qu'il ressent, submergé, devant les lapiaz calcaires ou face à la plastique éblouissante des cascades de glace l'incite à partager sa vie avec ces aspects de la nature. Il ignore comment.
Dans un premier temps, amateur ignorant des techniques, il ramasse des bouts de bois dont la géométrie lui parle. Il les nettoie puis les peint au coton-tige à la manière des aborigènes australiens, en milliers de petits points colorés. Puis il s'enhardit: il approfondit les suggestions que lui proposent l'authenticité et la simplicité de la nature. Après quelques années, il parvient à dompter la fraise, la gouge, le ciseau à bois, la lime et la ponceuse, la tronçonneuse, la râpe et le papier de verre.
Sa compagne Claude, graphiste, comble ses défauts. Elle intervient dans l'équilibre global des oeuvres et dans la perspective de l'oeil. Elle cherche et trouve le détail qui enrichira l'ensemble, l'évalue, l'analyse, le commente. Elle découvre la faille qui le dévalorisait. Jauge, juge, soupèse. Toujours à bon escient.
Puis elle dit: "J'aime bien".
Et cela suffit.
Jean Claude – “L’alligator” – 24cm H x 160cm L x 17cm P – Bois de cognassier
Jean Claude – « Grand chef » - 31cm H x 29cm L x 9 cm P – Bois de cytise
Jean Claude fait siennes ces paroles de Jean-François Salmon:
J'aime les mots pour leurs silences Et les sculptures et les peintures Pour les vides qu'elles procurent Et la lumière pour son ombre L'ample clarté d'une nuit sombre Et la chaleur de tes absences
Jardinier indépendant de profession, Jean Claude récolte de nombreux déchets dans les espaces verts de sa clientèle. Il glane et garde tout le bois qui lui paraît utilisable, par sa forme, son aspect, sa couleur et sa variété. Il nettoie, enlevant l'écorce et les brindilles. Le dessin d'une potentialité de "quelque chose" apparaît alors. Il l'exagère, il le suit. Il se donne. Il le prend.
Mi-humaines, mi-animales, ces figures intriguent, fascinent par leur présence. Jean Claude opère par une intervention a minima, la transfiguration de l’objet habité pour en donner une proposition contemporaine. "Par dessus tout, c'est la simplicité de l'expression de Jean Claude qui m'a séduite. L'élégance et la fragilité de ses oeuvres, le mouvement d'ensemble de ces sculptures de bois, m'ont paru extraordinaires. L'artiste expliquera sa genèse, ses caractéristiques techniques, ses influences. De mon côté, je voudrais évoquer sa tendresse, sa poésie, cette douceur que sa sculpture exprime. Et puis l'infinie poésie de ce travail qui suggère plus qu'il ne montre, évoque plus qu'il ne décrit, laissant toute sa place à l'imaginaire pour remplir les vides et relier les pleins. Rencontre, échange, hasard, nécessité, je reste perplexe quant aux intentions de l'artiste et je préfère croire qu'il n'en avait d'autre que d'exprimer l'inexprimable, la douceur de vivre quand la vie nous était douce, privilège trop rarement et parcimonieusement distribué." Sorella Acosta Galerie Out of Africa Pour plus d’information, veuillez prendre contact avec : Sorella Acosta Galería Out of Africa www.galeria-out-of-africa.com [email protected] +34 618 356 351