Enquête SHN Juin 2015 /CREPS île de France
L’ACCOMPAGNEMENT DES SPORTIFS(VES)
DE HAUT NIVEAU EN ÎLE DE FRANCE :
DES BESOINS ET DES PERSPECTIVES
SPORTIFS
DE HAUT
NIVEAU EN
îLE DE
FRANCE
DIRECTION
DES SPORTS
DU MVJS
FEDERATIONS
CNOSF
INSEP
GRAND
INSEP
CREPS IDF
DRDJSCS
Enquête SHN juin 2015 / CREPS d’île de France 2
SOMMAIRE
Préambule ........................................................................................................... 3
Partie A/ Les acteurs publics et associatifs du sport de haut niveau en Ile de France 4
1/ Le mouvement sportif………………………………………………………………………………………. 4
2/ Le Ministère des sports et ses services déconcentrés……………………………………….. 5
3/ Les sites d’accueil pluridisciplinaires…………………………………………………………………. 6
4/ D‘autres acteurs institutionnels………………………………………………………………………… 9
Partie B/ L’évaluation des besoins et perspectives d’accompagnement des SHN en IDF 11
1/ Les modalités de l’enquête CREPS/SHN/DTN…………………………………………………… 11
a) L’émergence de la démarche……………………………………………………………… 11
b) L’évaluation des besoins non satisfaits auprès des directions techniques
nationales des fédérations olympiques et non-olympiques……………….. 12
c) Les fédérations sollicitées et les retours obtenus…….…………………………. 13
2/ Analyse des réponses………………………………………………………………………………………. 14 a) Les enseignements généraux découlant de l’enquête………………………… 14 b) Les besoins identifiés………………………………………………………………………..... 16 c) Les secteurs d’accompagnement qui se distinguent…………………….. ……. 19
Partie C/ Les perspectives organisationnelles………………………………………………………… 19
1/ Un axe potentiel de mobilisation pour le CREPS d’Ile de France ……………………….. 19 2/ Le calendrier de l’évolution au sein du CREPS……………………………………………………. 21 3/ Proposition d’étapes pour l’instauration de synergies régionales fortes…………… 21
Synthèse provisoire……………………………………………………………………………………………….. 21
Enquête SHN juin 2015 / CREPS d’île de France 3
PREAMBULE
Dans le langage courant, le terme « haut niveau » est utilisé pour situer approximativement un état
positionné au-delà du « bon niveau », catégorie elle-même distincte du « niveau de base ». Cette
gradation est parfois appliquée en matière sportive, lors d’approches généralistes.
Pour les acteurs institutionnels du secteur sportif par contre, l’appellation « haut niveau » est clairement
codifiée et fait référence à des catégories précisément établies et validées. Pour le Ministère en charge
de ce périmètre et qu’il s’agisse de sportifs, d’entraineurs, d’arbitres ou de juges, cette dénomination
est réservée aux personnes qui figurent sur des listes correspondantes, dûment contrôlées et
actualisées. Cette exigence est d’autant plus essentielle lorsqu’il s’agit d’obtenir les meilleurs résultats
au cours de compétitions mondiales de référence et que les moyens mobilisables sont, aujourd’hui plus
qu’hier, mesurés.
En France et sous la coordination du Ministère concerné, l’accompagnement de cette catégorie de
sportifs fait l’objet d’une prise en compte spécifique depuis plus de trois décennies, en liaison
notamment avec les fédérations, les services déconcentrés et les établissements. Cette prise en compte
a progressé au fil des années, en termes de qualité, et à couvert des nouveaux périmètres, en termes de
quantité. L’élévation générale des performances, de la concurrence et la professionnalisation de
certains sports, supposent une mobilisation et une individualisation croissantes, en réponse aux besoins
identifiés.
Le renforcement du soutien à cette catégorie de sportifs appelle notamment la poursuite des
améliorations en matière de suivi socioprofessionnel, afin d’évoluer vers un accompagnement qui
prenne en compte le projet de performance du sportif de haut niveau (SHN) dans sa globalité et sa
singularité.
Malgré la montée en puissance progressive des collectivités territoriales, la France est un pays qui
demeure fortement centralisé. Dans ce modèle, l’Ile de France occupe une position prééminente à
l’échelle du territoire national, qui peut être rappelée en trois chiffres : près de 20% de la population y
réside ; plus de 30% du PIB y est créé ; 33% des 500 plus grands groupes mondiaux y ont un siège social.
En matière sportive, cette prédominance est tout aussi avérée, avec une région qui regroupe les deux
tiers des directions techniques nationales, de 15 à 35 % des licenciés des fédérations sportives et plus de
20% du sport de haut niveau national olympique. La région accueille ainsi 40 pôles France et 1329
sportifs de haut niveau dans les clubs d’Ile de France, auxquels il convient d’ajouter tous les SHN
s’entraînant ponctuellement ou de façon permanente sur les territoires franciliens (par exemple dans
des structures fédérales comme les centres nationaux : Marcoussis, Roland Garros, les centres de
formation…).
Dans le champ du sport de haut niveau, la structuration du Ministère en charge des sports dans la région
capitale présente une composition classique, comportant des services régionaux (DRJSCS) et un
établissement (CREPS), à laquelle s’ajoute l’INSEP qui assure le rôle de « vaisseau amiral » pour ce
secteur d’intervention et pilote désormais le réseau national « Grand INSEP » (qui mutualise les
accompagnements dédiés à la très haute performance).
D’autres Ministères, les collectivités territoriales et le mouvement sportif (mouvement olympique et
fédérations sportives) complètent les appuis institutionnels du sport de haut niveau.
La multiplicité des acteurs institutionnels en matière de sport de haut niveau requiert une coordination
renforcée, afin de tendre vers une complémentarité des actions menées au bénéfice de ces sportifs et
concrétiser l’objectif de figurer dans 5 premières nations aux Jeux Olympiques et dans les 10 premières
nations aux jeux paralympiques de RIO, dans un contexte de rationalisation des moyens publics
mobilisés.
La structuration de synergies effectives suppose plusieurs étapes : la mutualisation suffisante et durable
des ressources ; une identification progressive des besoins ; l’élaboration de stratégies collaboratives ; le
déploiement de services complémentaires ; des évaluations partagées régulières. Elle est engagée
depuis plusieurs mois et mériterait d’atteindre une large opérationnalité dans les prochains mois
Enquête SHN juin 2015 / CREPS d’île de France 4
L’accroissement de ces synergies a été formalisé par exemple par la diffusion récente d’un guide sur
« les dispositifs d’aide pour l’accompagnement socioprofessionnel des sportifs de haut niveau » ou par
une formation à destination des responsables de l’accompagnement des SHN des fédérations, réalisée
en avril 2015 sous l’égide de la DRJSCS, du CREPS d’île de France et de l’INSEP.
La réalisation et la diffusion de la présente enquête est un autre exemple de concrétisation.
PARTIE A/ LES ACTEURS PUBLICS ET ASSOCIATIFS DU HAUT NIVEAU EN ILE DE FRANCE
1/ LE MOUVEMENT SPORTIF
LE COMITE OLYMPIQUE ET SPORTIF FRANÇAIS
Rôles et missions
Pour parfaitement appréhender le rôle du Comité National Olympique et Sportif Français, il convient de
se référer aux textes suivants :
• La Charte Olympique, élaborée par le Comité International Olympique,
• La loi n°84-610 du 16 juillet 1984 (codifiée dans le code du sport), relative à l’organisation et à la
promotion des activités physiques et sportives, et notamment l’article 19 de ce texte qui concerne plus
précisément le CNOSF,
• Les statuts et le règlement intérieur du CNOSF qui en précisent l’objet, l’organisation et le
fonctionnement. En raison de son histoire et à la lecture des textes mentionnés ci-dessus, les missions
du CNOSF sont les suivantes :
Tout d’abord, il constitue l’unique représentant du CIO sur le territoire français.
Ensuite, il a vocation à unir en son sein les fédérations sportives françaises, et donc indirectement les
clubs affiliés à ces dernières et l’ensemble des licenciés. Il est le représentant du mouvement sportif
français.
Ses principales missions sont (Extrait des statuts du CNOSF) :
Le CNOSF entreprend, au nom des fédérations ou avec elles, et dans le respect de leurs prérogatives,
toutes activités d’intérêt commun de nature à encourager le développement du sport de haut niveau
ainsi que du sport pour tous, notamment dans le domaine de la promotion des sportifs sur le plan social,
de la formation initiale et continue des dirigeants, cadres et techniciens, ou encore dans celui de la
recherche, de la prospective, de la documentation et de la communication.
Il doit également assurer l’inscription des sportifs aux Jeux Olympiques, constituer, organiser et diriger la
délégation française à ces Jeux Olympiques et aux compétitions multisports régionales, continentales
ou mondiales patronnées par le ClO ; il est responsable du comportement des membres de ses
délégations ; il a l’obligation de participer aux Jeux de l’Olympiade et d’y proposer des athlètes.
LES FEDERATIONS SPORTIVES DELEGATAIRES
Rôles et missions
Une fédération par discipline reçoit délégation du ministre chargé des sports pour organiser les
compétitions sportives à l’issue desquelles sont délivrés les titres internationaux, nationaux, régionaux
ou départementaux et procéder aux sélections correspondantes (art 17 de la loi du 16 juillet 1984
modifiée par la loi du 6 juillet 2000).
Cette délégation accordée aux fédérations unisports leur confie l’exécution de missions de service public
et leur confère des prérogatives de puissance publique.
Il convient de souligner que les fédérations " handisport " et du " sport adapté ", qui ont reçu une
délégation du ministre chargé des sports prévue par l’article 17 de la loi, ne sont pas pour autant
unisports.
Enquête SHN juin 2015 / CREPS d’île de France 5
Dans chaque discipline sportive et pour une durée déterminée, une seule fédération agréée reçoit
délégation du ministre chargé des Sports pour organiser les compétitions sportives à l’issue desquelles
sont délivrés les titres internationaux, nationaux, régionaux ou départementaux, procéder aux
sélections correspondantes et proposer l’inscription sur les listes de sportifs, d’entraîneurs, d’arbitres et
de juges de haut niveau, sur la liste des sportifs Espoirs et sur la liste des partenaires d’entraînement.
Cette fédération édicte :
– les règles techniques propres à sa discipline ;
– les règlements relatifs à l’organisation de toute manifestation ouverte
à ses licenciés.
Conformément à l’article 1er de la loi n° 99-223 du 23 mars 1999 précitée, les fédérations sportives
visées au présent article publient chaque année un calendrier officiel des compétitions permettant aux
sportifs de disposer d’un temps de récupération visant à protéger leur santé.
Les fédérations bénéficiant d’une délégation peuvent créer une ligue professionnelle, pour la
représentation, la gestion et la coordination des activités sportives à caractère professionnel des
associations qui leur sont affiliées et des sociétés qu’elles ont constituées.
À l’exception des fédérations sportives agréées à la date du 16 juillet 1992, seules les fédérations
délégataires peuvent utiliser l’appellation “ Fédération française de ” ou “ Fédération nationale de ” et
décerner ou faire décerner celle d’Équipe de France ” et de “ Champion de France ” suivie du nom d’une
ou plusieurs disciplines sportives et la faire figurer dans leurs statuts, contrats, documents ou publicités.
Les fédérations bénéficiant d’une délégation ou, à défaut, les fédérations agréées peuvent définir,
chacune pour leur discipline, les normes de classement technique, de sécurité et d’équipement des
espaces, sites et itinéraires relatifs aux sports de nature.
Les Fédérations ont également pour missions la gestion des équipes de France et leur représentation au
niveau international dans les championnats majeurs comme les championnats du Monde et d‘Europe.
Le Ministère des sports apporte son concours en mobilisant auprès des Fédérations des ressources
humaines et financières, dans le cadre d’une convention d’objectifs pluriannuelle signée entre les deux
parties. De plus, le même Ministère, labélise tous les 4 ans les centres de formation ainsi que les
Parcours de l’Excellence Sportive, constituée de pôles France et/ou espoir et de structures
d’entrainement associées.
2/ LE MINISTERE DES SPORTS ET SES SERVICES DECONCENTRES
LE MINISTERE
Rôles et missions
La politique sportive nationale se structure autour de quatre domaines d’action :
le développement du sport pour tous, en particulier en direction des publics les plus éloignés de la
pratique sportive ;
l’organisation du sport de haut niveau, afin de maintenir le rang de la France parmi les grandes
nations sportives ;
la prévention par le sport, la protection des sportifs et la lutte contre les dérives graves que
constituent le dopage, la violence, le racisme, la tricherie et toutes les formes de discrimination ;
la promotion des métiers du sport et le développement de l’emploi sportif.
À ces quatre thématiques s’ajoute la dimension transversale du rayonnement international du sport
français et la participation à la régulation des activités sportives au niveau international et européen.
Les dimensions éducatives, citoyennes et sociales de la pratique sportive, le sport comme facteur de
santé et de bien-être, l’unité entre les diverses formes d’activités sportives, la solidarité entre sport
professionnel et sport amateur figurent parmi les valeurs que s’attache à promouvoir le modèle sportif
français.
Enquête SHN juin 2015 / CREPS d’île de France 6
Parce qu’il porte des valeurs exemplaires pour mieux vivre ensemble, parce qu’il a le pouvoir de fédérer
et de mobiliser, le sport peut et doit jouer un rôle particulièrement important en matière de cohésion
nationale et de citoyenneté, sociale, de développement durable et de transition écologique.
Pour mettre en œuvre les politiques publiques du sport, le ministère chargé des sports dispose d’une
administration centrale et de services déconcentrés, ainsi que d’un réseau d’établissements publics.
La reconnaissance du caractère de haut niveau d’une discipline est accordée par ce Ministère pour la
durée d’une Olympiade. Depuis 1982, la qualité de sportif de haut niveau s’obtient par l’inscription sur
la liste des sportifs de haut niveau arrêtée par le ministère des sports. Nul ne peut être inscrit sur les
listes des sportifs reconnus par le ministère des sports s’il ne pratique une discipline sportive reconnue
de haut niveau. Les inscriptions sont régulièrement ajustées, sur proposition des directeurs techniques
nationaux des fédérations sportives concernées.
LES DIRECTIONS REGIONALES JEUNESSE ET SPORTS ET DE LA COHESION SOCIALE
Rôles et missions
Piloter les politiques mises en œuvre dans les départements et les collectivités infra-départementales en liaison avec les services déconcentrés des autres départements ministériels et accompagner les coopérations nécessaires à la mise en œuvre des projets de territoires ;
Assurer un rôle d’appui auprès des Directions Départementales Interministérielles chargées de la cohésion sociale ;
Mettre en œuvre directement des actions. Les domaines d’intervention Les politiques de jeunesse, de vie associative et d’éducation populaire : L’information des jeunes, leur
engagement dans la société, leur intégration, le développement de l’autonomie, la mobilité
internationale, la qualité éducative des loisirs collectifs des enfants et des jeunes et la sécurité des
usagers (notamment mineurs), la formation et la certification dans le domaine de l’animation, la
promotion de l’éducation populaire aux différents âges de la vie, le développement de la vie associative,
la formation et la reconnaissance des bénévoles et la promotion du volontariat.
Les politiques sportives : l’accès à la pratique sportive, le sport de haut niveau et le sport professionnel,
la formation et la certification dans le domaine des activités physiques ou sportives, le développement
maîtrisé des sports de nature, la protection de la santé du sportif, la promotion de la santé par les
activités physiques et sportives et la lutte contre le dopage, le recensement et la programmation des
équipements sportifs, la prévention des incivilités et la lutte contre la violence dans le sport.
Les politiques sociales : la prévention et la lutte contre les exclusions, la protection des populations
vulnérables, l’inclusion sociale des personnes handicapées, les actions sociales de la politique de la ville,
la lutte contre les discriminations et la promotion de l’égalité des chances, la formation
3/ LES PRINCPAUX SITES D’ACCUEIL PLURIDISCIPLINAIRES EN ILE DE FRANCE
L’INSTITUT NATIONAL DES SPORTS ET DE L’EXPERTISE DE LA PERFORMANCE
Ses missions
Par décret n°2009-1454 du 25 novembre 2009 (lien vers le décret), l’Institut National du Sport et de
l’Education Physique devient l’Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance.
Etablissement Public Administratif (EPA) depuis le décret du 31 décembre 1976 et en application de la
loi Mazeaud du 29 octobre 1975, il devient Etablissement Public à caractère Scientifique, Culturel et
Professionnel [EPSCP].
Enquête SHN juin 2015 / CREPS d’île de France 7
Les missions prioritaires de l'établissement sont renforcées et élargies.
Il participe à la politique nationale de développement des activités physiques et sportives, particulièrement dans le domaine du sport de haut niveau…
- en intégrant les missions jusqu’ici dévolues à la Préparation Olympique et Paralympique par l'intégration de la Mission d'Optimisation de la Performance des fédérations nationales Olympiques et Paralympiques (MOP) et en répondant aux besoins et demandes de l’ensemble des fédérations sportives ; - en assurant les rôles et responsabilités de « centre ressources » et de « pilote » des Écoles Nationales, CREPS et structures constitutives des Parcours d’Excellence Sportive (PES) par l'intermédiaire de la Mission Grand INSEP (MGI).
Contribue à la protection de la santé des sportifs et à la préservation de l’éthique sportive.
Ses activités sont regroupées autour de 6 orientations stratégiques : o Accompagner et soutenir toutes les fédérations olympiques et paralympiques; o Construire le réseau « Grand INSEP » avec ses partenaires; o Poursuivre l’amélioration des conditions de préparation des sportifs sur les fondements du
double projet; o Renforcer la formation des cadres français du sport de haut niveau; o Positionner l’INSEP dans une dimension internationale en étroite collaboration avec les
institutions publiques et le mouvement sportif; o Poursuivre la modernisation de l’établissement public avec l’ensemble des entités de l’INSEP.
LE CENTRE DE RESSOURCES, D’EXPERTISE ET DE LA PERFORMANCE SPORTIVE D’ILE DE FRANCE
Positionnement des CREPS : Les centres de ressources, d’expertise et de performances sportives (CREPS) sont des établissements publics sous tutelle du ministère chargé des sports. Au nombre de 18, ils participent au réseau national des établissements de formations sportives avec l’INSEP (Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance), l’École Nationale des Sports de Montagne, l’École Nationale de Voile et des Sports Nautiques et l’Institut Français du Cheval et de l’Équitation. Les missions des CREPS sont définies par le code du sport : ils participent, en collaboration avec les Directions Régionales de la Jeunesse des Sports et de la Cohésion Sociale (DRJSCS), à la politique nationale de développement des activités physiques et sportives et à la formation dans les domaines des Activités Physiques et Sportives (APS) et de l’animation. Ils contribuent à la protection de la santé des sportifs et à la préservation de l’éthique sportive. A ce titre, ils ont pour missions principales :
d’assurer, en lien avec les fédérations sportives, la formation et la préparation des sportifs de haut niveau et mettre en œuvre le double projet consistant à concilier la recherche de la performance sportive et la réussite scolaire, universitaire et professionnelle du sportif ; ils participent au réseau national du Sport de Haut Niveau. A ce titre, ils peuvent notamment contribuer à des travaux d’observation, de recherche ou de développement, produire et diffuser des connaissances ainsi que mener des actions en matière de relations internationales et de coopération.
d’organiser des formations professionnelles initiales ou continues dans les domaines des APS ou de l’animation ;
dans le cadre de conventions passées avec le ministre des sports, ils assurent le fonctionnement de pôles ressources nationaux.
En outre, ils peuvent contribuer à : l’animation territoriale dans leur champ de compétences en lien avec les associations et les
collectivités territoriales ; la formation et le perfectionnement des cadres des fédérations sportives agréées ; la formation initiale et continue des agents publics, des bénévoles et salariés des associations l’organisation de formations conduisant aux titres et diplômes non professionnels dans les
secteurs des APS et de l’animation.
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LE CENTRE NATIONAL DES SPORTS DE LA DEFENSES (CNSD)
Ses missions :
Commandé par le Commissaire aux Sports Militaires, le Centre National des Sports de la Défense met en
œuvre la politique du ministère de la Défense en matière de sports.
Elles ont un caractère :
Interministériel:
Développer la pratique sportive pour tous et favoriser le lien « Armées / Nation »
Gérer les sportifs de haut niveau placés sous la responsabilité du commissaire aux sports militaires au
sein d'une équipe « armée de champions ».
Favoriser la pratique sportive des militaires blessés en contribuant notamment à l’organisation des
Rencontres Militaires Blessures et Sports (RMBS) ;
Assurer les relations avec les autres ministères, administrations ou comités compétents qui traitent des
activités physiques et sportives, et le mouvement sportif.
International:
Participer aux instances sportives militaires étrangères, comme le conseil international du sport militaire
(CISM) ;
Contribuer au rayonnement de la France à l’étranger en valorisant la politique des sports militaires du
ministère de la défense.
La professionnalisation des armées a entraîné une modification de l’organisation du sport militaire. En
2002, le mythique Bataillon de Joinville, qui a accueilli plus de 21 000 athlètes en 45 ans disparaît. Cette
disparition a rendu nécessaire la mise en place d’un dispositif spécifique regroupant les sportifs de haut
niveau de la défense (SHND).
L’ARMEE DE CHAMPIONS »
Le 8 avril 2003, le ministre de la Défense et le ministre des sports ont signé un accord-cadre pour le
développement du sport de haut niveau et du sport de masse au sein des armées. L’accord cadre du 4
mars 2014 introduit plus de souplesse et d’adaptabilité dans le recrutement et la gestion des sportifs de
haut niveau sur l’ensemble des disciplines sportives. 88 postes sont réservés aux sportifs de haut niveau,
dont 72 postes de civils ou militaires pour le ministère de la Défense et 16 postes pour le ministère de
l’Intérieur, auxquels pourront s’ajouter d’autres sportifs recrutés dans le cadre du dispositif « Handicap
» du ministère de la Défense et le personnel militaire ayant accédé au haut niveau.
Ces sportifs forment « l’Armée de champions », nom officiel de l’équipe, et sont placés sous la
responsabilité du commissaire aux sports militaires, commandant le Centre National des Sports de la
Défense.
LE CDFAS D’EAUBONNE
Ses missions : Réalisé par le Conseil général du Val d’Oise en 1993 avec l’aide de la Région Ile de France, le CDFAS est un établissement qui a noué des partenariats avec les Fédérations dans le cadre de leur Parcours de l’Excellence Sportive. Certifié ISO 9001 pour la qualité de ses équipements, de ses services et de ses prestations, le CDFAS dispose de 4 bâtiments principaux implantés sur 7 hectares où il accueille prioritairement le monde sportif, éducatif et culturel pour l’entrainement, la formation aux métiers du sport et de l’animation. Lieux propices à l’organisation de manifestations d’envergure, le stade couvert « Stéphane Diagana » dédié à tout type d’événementiel offre par exemple un plateau modulable avec espaces privatisables ou la grande salle omnisports « Luc Abalo ». Il constitue un centre multisports situé à 20 minutes de Paris (Gare Ermont-Eaubonne) et à proximité de Roissy Charles-de-Gaulle et offre un environnement sportif complémentaire avec le Stade Michel
Enquête SHN juin 2015 / CREPS d’île de France 9
Hidalgo (8 000 places) et la piscine des Bussy correspondant à un grand équipement d’envergure nationale, susceptible d’être retenue dans la candidature à l’organisation des JOP 2024.
4/ D’AUTRES ACTEURS INSTITUTIONNELS
LE MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE
L’organisation du sport à l’école
Associations sportives et fédérations sportives scolaires Les associations sportives des écoles et des établissements scolaires du second degré sont affiliées à des fédérations sportives scolaires nationales. Associations sportives dans les écoles, collèges, lycées Les associations sportives (AS) permettent aux élèves de pratiquer une activité physique et sportive en complément de l’enseignement obligatoire d'éducation physique et sportive(EPS). Tous les établissements du second degré ont une association sportive, animée par les professeurs d'EPS. Leur création est encouragée dans les écoles primaires. Fédérations sportives scolaires : l'USEP, l'UNSS et l'UGSEL en 2012
Les fédérations sportives scolaires font participer les élèves à des rencontres et compétitions scolaires, aux niveaux local, départemental, académique, national, voire international. Elles contribuent aussi à la mise en place de projets sportifs dans le cadre de l’accompagnement éducatif.
Il existe deux fédérations dans l'enseignement public : pour les écoles : l’Union sportive de l’enseignement du premier degré (USEP) pour les collèges et lycées : l’Union nationale du sport scolaire (UNSS)
L'Union générale sportive de l'enseignement libre (UGSEL) est la plus ancienne fédération sportive scolaire française. L'Union nationale du sport scolaire (UNSS) L'éducation par le sport, le sport au service de l'éducation L'Union nationale du sport scolaire (UNSS), troisième fédération de France rassemble déjà plus d'un million de licenciés - tous collégiens et lycéens - qui pratiquent une activité sportive dans les associations sportives de tous les collèges et lycées de France. Au total, un adolescent sur cinq s'adonne chaque mercredi et le midi, à l'une des 100 activités sportives proposées au collège et au lycée : badminton, art du cirque, handball, gymnastique, volley-ball, step, basket-ball, aviron, athlétisme, tennis de table, ski, course d'orientation, escalade, natation, rugby ou bien encore double-Dutch, pour n'en citer que quelques-unes. En outre, avec 40 % de filles licenciées, l'UNSS est la première fédération sportive féminine de France. Association de loi 1901, présidée par le ministre de l'éducation nationale, l'UNSS est une composante de la politique éducative française, au service de la réussite, de la responsabilisation, de la santé et du bien-être des élèves. Un encadrement basé sur la compétence et la confiance L'UNSS se positionne comme l'un des principaux acteurs qui favorise l'accès à la santé et à l'éducation par le sport des plus jeunes, garçons et filles de tous milieux sociaux, y compris les élèves en situation de handicap. Ces élèves sont les publics prioritaires ciblés par la politique de développement de l'UNSS d'ici à2013. L'Union sportive de l'enseignement du premier degré (USEP) L'USEP s'adresse à 2 millions d'élèves du primaire et à leur entourage :
habilitée par le Conseil d'État intervient au sein des écoles primaires propose des activités sportives diversifiées, pour tous les élèves de l'école publique garantit une expertise pédagogique organise 20 000 manifestations locales et nationales par an développe une approche citoyenne
Enquête SHN juin 2015 / CREPS d’île de France 10
L'USEP propose à ses partenaires son savoir-faire en matière de projets éducatifs au cœur de l'École.
Relations avec les Fédérations sportives et clubs sportifs
Le Ministère de l’éducation nationale a signé une convention cadre avec le Comité national olympique
et sportif français et le ministère chargé des Sports le 18 septembre 2013. Les signataires s’engagent à
promouvoir les valeurs éducatives du sport et de l'olympisme, à collaborer pour favoriser l’accès à la
pratique sportive associative.
L'éducation nationale développe de nombreux partenariats avec des fédérations sportives. 19
fédérations françaises ont signé une convention cadre avec le ministère. Ces conventions sont cosignées
par les deux grandes fédérations sportives scolaires que sont l’USEP et l’UNSS.
Les fédérations sportives peuvent apporter un soutien aux écoles, collèges et lycées par l’intermédiaire
des ligues régionales et des clubs locaux :
• prêt de matériel et de locaux
• interventions d’éducateurs sportifs
• élaboration de documents pédagogiques communs
• etc.
Elles peuvent s'associer aux grands événements sportifs organisés en France, avec l'éducation nationale
et les fédérations sportives scolaires, pour y faire participer les élèves.
Les clubs sportifs :
Les sections sportives scolaires peuvent être proposées en partenariat avec les clubs sportifs de
proximité. Elles permettent aux collégiens et lycéens de pratiquer le sport de leur choix de manière
approfondie, tout en suivant une scolarité normale. Ces sections sont mises en place dans les
établissements scolaires, avec le soutien des collectivités territoriales, dans le cadre d'un
conventionnement avec les clubs sportifs.
Les clubs sportifs peuvent animer le volet sportif de l'accompagnement éducatif. Le club sportif peut
recevoir une subvention du Centre national pour le développement du sport (C.N.D.S.) dans le cadre
d'un partenariat conventionné.
LE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
Organisation du sport à l’Université
Les A.S. sont gérées par des étudiants soutenus par les enseignants d'E.P.S. qui animent, encadrent et
entraînent les équipes. Elles peuvent organiser des stages et des sorties pour les activités de plein air.
L'adhésion à une association sportive affiliée à la F.F.SPORT.U. permet de devenir licencié F.F.SPORT.U.
et d'accéder aux différents championnats universitaires.
La pratique de haut niveau se fait en étroite collaboration avec les fédérations sportives unisports dans
le cadre d’un conventionnement avec chacune d’entre elle, notamment pour les sélections et
participations aux Universiades et championnats du Monde.
Il faut souligner que l’avancée majeure qui a été réalisée depuis 2006 entre le Ministère des sports et du
MEN correspond à ce qui suit et qui a permis depuis une petite dizaine d’années une prise en compte
significative des SHN dans les collèges, lycées et universités.
Le partenariat entre le Ministère en charge des sports et les Ministères de l’Education Nationale et de l’enseignement supérieur et de la recherche, en matière d’accompagnement des sportifs de haut niveau est fondé sur la circulaire N° 2006-123 et l’instruction N° 06-138 JS.
Enquête SHN juin 2015 / CREPS d’île de France 11
PARTIE B/ L’EVALUATION DES BESOINS ET LES PERSPECTIVES D’ACCOMPAGNEMENT DES SHN EN IDF
1/ Les modalités de l’enquête CREPS auprès des Directions Techniques Nationales
a) Les éléments issus du rapport Karaquillo
Le Secrétaire d’Etat au sport, Monsieur Thierry Braillard, a missionné Jean-Pierre Karaquillo le 15
septembre 2014 pour réaliser un rapport sur la protection des sportifs de haut niveau. Celui-ci s’est
entouré de sportifs de renom tels que Martin Fourcade (biathlon-ski de fond), Gwladys Epangue
(taekwondo), Astrid Guyart (escrime), Virginie Dedieu (natation synchronisée) ou encore Eric Carriere
(ancien footballeur professionnel), de juristes, et de personnalités qualifiées du monde du sport. Avec ce
comité de réflexion, l’avocat de formation a listé les besoins et manques des sportifs de haut-niveau.
Comme a tenu à le rappeler le Secrétaire d’Etat au sport, en préambule de la remise de ce rapport, "il y
a une méconnaissance de l’opinion publique par rapport à la situation du sportif. L’opinion publique a
une image trop péjorative des sportifs professionnels et de haut-niveau, alors que beaucoup de sportifs
de haut-niveau sont en situation de précarité à la fin de leur carrière."
Le travail du comité en charge du rapport a permis de dégager deux grands axes de travail :
la préparation des sportifs à la carrière sportive et à l’après-carrière sportive ;
la protection des sportifs pendant leur carrière sportive et la sécurisation de leur
statut juridique.
41 recommandations figurent dans le conséquent document qu’a remis Jean-Pierre Karaquillo à Thierry
Braillard mercredi 18 février 2015 avec, à titre d’exemple, une couverture sociale en cas d’accidents
pour un sportif de haut niveau, la création d’un CDD spécifique, la nécessité d’un rapprochement avec le
monde de l’entreprise.
Au moment d’appréhender un monde aussi inconnu qu’intimidant, les sportifs ressentent la nécessité
d’être accompagnés, tant sur le plan social que professionnel et psychologique.
Le suivi socio-professionnel, dans le secteur du sport, s’inscrit dans le large champ de la formation, qui
mobilise de nombreux acteurs disposés à accompagner les athlètes, qu’ils relèvent du champ dit
professionnel ou agissent parallèlement afin d’accompagner les sportifs de haut niveau.
Malgré les nombreux dispositifs mis en place et de la bonne volonté effective de plusieurs acteurs
impliqués dans la formation, un manque d’information concernant la répartition des rôles semble
parfois à l’origine d’une mauvaise compréhension du dispositif mis en place. Ainsi, certains athlètes,
découragés par la complexité de l’organisation du secteur de la formation ou isolés dans leurs
démarches ne parviennent pas à entrer en contact et à travailler avec le bon interlocuteur.
Dans ce contexte, la réussite des actions de formation et d’accompagnement des sportifs est en grande
partie liée à la bonne articulation des différents dispositifs et à la coordination pertinente des acteurs
mobilisés, dont il convient de préciser les rôles.
Divers acteurs publics interviennent également en faveur du suivi des athlètes, tant au titre de la
formation professionnelle qu’au titre de la mission de l’État en matière de sport de haut niveau.
Dans le cadre de la mise en place du double-projet des sportifs, les ministères en charge de l’éducation,
de l’enseignement supérieur et leurs établissements (par l’aménagement des horaires de formation et la
création de cursus adaptés notamment), tout comme le ministère du travail et son agence Pôle Emploi,
sont des acteurs essentiels de l’État en matière d’insertion et de formation.
Le ministère des sports développe, pour sa part et à travers sa Direction des Sports, une politique de
suivi social au bénéfice des sportifs de haut niveau pour laquelle il mobilise ses services déconcentrés en
région (les DRJSCS). Son implication se traduit à travers le développement et le financement d’un
programme d’orientation et d’accompagnement gratuit, qui permet en Ile de France à près de quarante
sportifs de haut niveau de bénéficier chaque année d’une évaluation des compétences, de bilans
Enquête SHN juin 2015 / CREPS d’île de France 12
d’orientation, et de formations aux techniques de recherche d’emploi dans le but de permettre aux
athlètes la poursuite d’une formation et la préparation à une insertion professionnelle correspondant à
leurs capacités et leurs aspirations.
L’action menée par le ministère des sports, en partenariat avec celle du mouvement sportif, se
concrétise par ailleurs par la mise à disposition d’agents agissant en tant que conseillers techniques
auprès de 76 fédérations et, dans le domaine du sport professionnel, par l’agrément des centres de
formation des clubs professionnels.
Il faut ajouter à cette synthèse que les établissements du ministère des sports et, en premier lieu,
l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (INSEP), s’inscrivent également dans le
domaine du suivi socio-professionnel.
b) L’évaluation des besoins non satisfaits auprès des directions techniques nationales
Comme indiqué précédemment, des acteurs institutionnels sont mobilisés, depuis plusieurs mois déjà,
pour accroitre les synergies en faveur de l’accompagnement des sportifs de haut niveau en Ile de
France. Ainsi, une concertation engagés en juin 2014, lors d’une réunion regroupant les responsables du
suivi socioprofessionnel des fédérations à la DRJSCS, a permis de faire notamment émerger la nécessité
de mutualiser les moyens et les expériences de l’ensemble des acteurs dans ce domaine, afin de mieux
partager et de répondre encore plus efficacement aux problématiques de l’accompagnement des SHN.
A la suite de ces échanges, la DRJSCS a constitué un groupe de travail des partenaires institutionnels
(Ministère, INSEP, CREPS et Conseil Régional) qui a permis à ce jour de produire un document en
collaborative sur les dispositifs d’accompagnement des SHN et de proposer une formation pour les
responsables fédéraux de l’accompagnement socioprofessionnel.
D’autres temps collaboratifs, en fin d’année 2014 et en début d’année 2015, ont permis de poursuivre la
structuration de cette mutualisation, qui devra être suffisamment formalisée et pleinement mise en
œuvre dans une perspective pluriannuelle.
A l’occasion de certains de ces temps, il a aussi été décidé que la DRJSCS réaliserait une enquête
directement auprès des SHN, dans le courant du premier semestre 2015, afin d’évaluer leurs besoins et
attentes, en portant une attention particulière à la notion de double projet et à son accompagnement
par les acteurs institutionnels.
Le CREPS d’Ile de France fait partie des acteurs à l’origine de cette démarche de mutualisation et a
décidé de se mobiliser fortement en faveur des sportifs de haut niveau majeurs, susceptibles d’être
accompagnés dans le cadre d’un collectif ou à titre individuel.
Dans cette perspective, un agent de l’établissement a été positionné, en début d’année 2015, pour
mener une évaluation des besoins des SHN en île de France, auprès des directions techniques
nationales des fédérations olympiques et non-olympiques.
Cette consultation a été initiée par le biais d’un questionnaire, dans lequel les thématiques retenues
étaient liées aux conditions de la préparation sportive et du double projet. Ces questionnaires,
accompagnés d’un courrier explicatif, ont été envoyés aux DTN et responsables du suivi
socioprofessionnel, après avoir été soumis à l’avis de certains acteurs du dispositif (INSEP et DRJSCS).
L’objectif de ce questionnaire était de disposer d’une première grille de lecture des besoins non
satisfaits des SHN et des Fédérations, afin de repérer des pistes d’amélioration et, dans un second
temps, d’étudier les moyens de s’y engager.
Enquête SHN juin 2015 / CREPS d’île de France 13
Les thématiques qui ont été retenues dans le cadre de ce questionnaire sont les suivantes :
Les conditions d’entraînement
Le volume d’entraînement
La préparation physique
La préparation mentale et/ou l’accompagnement de la perf
La récupération
Les blessures (prévention et traitement)
La rééducation et/ou la réathlétisation
Le suivi médical réglementaire
Le suivi médical spécifique
L’accompagnement du double projet des majeurs
L’aménagement des horaires
L’EAD
La reconversion insertion
c) Les fédérations sollicitées et les retours obtenus
L’objectif du CREPS, au travers de cette démarche, était de renforcer la pertinence de son
positionnement, en tenant pleinement compte du rôle et des missions des fédérations sportives, de
l’INSEP et de la DRJSCS.
Le choix de questionner les cadres des directions techniques nationales des fédérations a été retenu car
cohérent avec les moyens mobilisables par le CREPS et avec les échéances établies par l’établissement
(année test en 2015/2016, afin d’être largement opérationnel au début de l’olympiade de Tokyo).
C’était un moyen d’atteindre les interlocuteurs les plus réactifs et impliqués dans l’accompagnement
des SHN.
La proximité et les relations pré existantes entre l’enquêteur et les DTN et référents du suivi socio-
professionnel ont facilité les échanges. Cette proximité a permis, au-delà d’un taux de retour satisfaisant
des questionnaires, la réalisation d’entretiens complémentaires avec chacune des DTN, permettant de
préciser et de compléter les réponses obtenues.
60 Fédérations concernées au total, dont 31 olympiques et 29 non-olympiques, ont été destinataires du questionnaire et le nombre de retours représente 50% dont :
20 fédérations olympiques (personnes rencontrées) : Athlétisme (RSSP), Aviron (RSSP), Basketball (Adjoint au DTN*), Boxe (RSS), Canoé Kayak (RSSP), Cyclisme (DTN adjoint), Escrime (RSSP), Football (RSSP), Gymnastique (RSSP), Golf (RSSP), Haltérophilie (RSSP), Handball (RSSP), Judo (entraîneurs et RSS), Lutte (RSSP), Penthalon moderne (DTN*), Tennis (RSSP), Tennis de table (RSSP), Tir à l’arc (RSSP), Tir (RSSP), Triathlon (RSSP),
*RSSP=responsable du suivi socioprofessionnel * DTN=directeur technique national et/ou adjoint
Enquête SHN juin 2015 / CREPS d’île de France 14
11 fédérations non-olympiques :
Aéronautique (DTN). Baseball (RSSP), Billard (DTN), Course d’orientation (DTN), Football américain (RSSP), Force Athlétique (DTN), Karaté (DTN adjointe), Parachutisme (référent haut niveau), Roller (RSSP), Ski nautique (DTN), Squash (RSSP),
2/ L’analyse des réponses
Préalablement à l’analyse des retours, il est apparu nécessaire de repérer certains chiffres
significatifs issus de la base du Ministère dédiée aux sportifs de haut niveau:
1329 SHN sur les listes en île de France
1066 SHN majeurs
766 SHN hors pôle
660 SHN majeurs hors pôle
39 pôles France
7 Structures associées
50 fédérations concernées
On constate plus largement que nombre de SHN hors pôle est supérieur en Ile de France au
nombre de SHN licenciés dans chacune des autres régions française, à l’exception de la région
Rhône Alpes (qui compte 900 SHN, dont 300 licenciés auprès de la FF de Ski), dont une part
significative est accompagnée en pôle et/ou établissement.
Dont :
167 SHN en Haut de Seine hors pôle dont 107 majeurs
116 SHN dans les Yvelines hors pôle dont 72 majeurs
173 SHN en Essonne hors pôle dont 119 majeurs
Ce qui représente :
456 SHN hors pôle sur les départements limitrophes
298 SHN hors pôle majeurs
a) Les enseignements généraux découlant de l’enquête
Suite à l’envoi du questionnaire aux DTN, les retours ont été peu nombreux dans un premier
temps. Il a donc fallu effectuer plusieurs relances avant d’atteindre un volume permettant une
analyse significative. A cette occasion il a été constaté que l’organisation de l’accompagnement
des SHN au sein des fédérations était très disparate, selon le nombre de SHN figurant sur les
listes et la « culture » du sport concerné.
Trois types d’organisations se dégagent :
Accompagnement des SHN dévolue à une seule personne au sein de la DTN, qui
ne peut mobiliser qu’entre 20 à 50% de son temps à cette mission (en moyenne
25%) ;
Accompagnement partagé entre plusieurs cadres, avec plus ou moins de clarté
dans la répartition des rôles comme dans le suivi de chacun des SHN ;
Accompagnement délégué à d’autres instances (ligues, départements ou clubs)
ou à des partenaires privées, ce qui limite la visibilité de la fédération sur
l’accomplissement effectif des tâches considérées.
Enquête SHN juin 2015 / CREPS d’île de France 15
Il est apparu d’autre part, lors des échanges avec les cadres en charge de cette mission
notamment au moment des regroupements réalisés sous l’égide de la Direction Régionale, la
difficulté pour ces référents à pouvoir consacrer un temps suffisant à cette mission, afin d’être à
l’écoute et de pouvoir prendre en compte l’émergence des besoins en fonction des motivations
réelles des sportif(ve)s, à court, moyen et long terme.
Les questions que se posent le plus souvent les RSSP sont les suivantes :
- Comment procéder pour ne pas être tenté de « faire à la place du sportif », au risque de
l’orienter ou de décider l’inscription dans une formation ne répondant pas à ses réelles attentes
mais permettant de répondre à l’injonction du double projet pour tous les SHN ?
- Comment gérer avec pertinence la temporalité du projet de formation, sans connaitre la durée
du projet de performance, ni les contours futurs de sa carrière ?
- Un dernier point mis en avant par la majorité de ces référents concerne le manque de
formation initiale ou continue sur cette thématique, qui empêche les cadres concernés
d’appréhender leur mission avec toute l’efficience et les compétences nécessaires (pour mener
à bien un entretien de positionnement, pour accompagner le ou la SHN dans son projet de
performance (double projet), pour animer une coopération avec un organisme de formation).
Il ressort globalement le sentiment d’un manque de reconnaissance de leur rôle, dans
l’accomplissement de cette mission qui parait parfois anecdotique par rapport à l’importance du
projet sportif dépendant en premier lieu de l’entraîneur, et qui nécessiterait une parfaite
concertation et coordination de l’ensemble des acteurs intervenants auprès des SHN. Le fait
qu’aucun regroupement national des acteurs du haut niveau n’ait été réalisé depuis plusieurs
années renforce le sentiment d’isolement, de carence de communication, et de manque de
volonté réelle en faveur de la réussite effective de doubles projets appropriés. A partir de ce
constat, chacun tente, avec son réseau, son parcours et son expérience dans la mission, de
trouver des solutions ponctuelles avec une réussite plus ou moins grande, car les offres de
formation aménagées pour les SHN restent insuffisantes.
Il importe de souligner que, dans le cadre de la collaboration entre certains acteurs du haut
niveau franciliens ( DRJSCS, le CREPS et l’INSEP), une formation a été proposée pour le première
fois aux chargés de l’accompagnement des SHN des Fédérations en avril 2015, qui a permis le
partage des expériences, l’élaboration d’une représentation commune de ce que peut être le
parcours d’un SHN, et la nécessité de savoir être à l’écoute tout en favorisant l’émergence de
ses besoins grâce à des outils issus de l’accompagnement et du coaching .
b) Les besoins identifiés
Après avoir échangé suffisamment avec des responsables du suivi socioprofessionnel pour
expliciter la démarche et faire le lien avec les directions techniques nationales des fédérations,
les éléments récueillis ont permis d’identifier les besoins suivants (en abscisse nombre de FF
ayant manifesté des besoins).
Enquête SHN juin 2015 / CREPS d’île de France 16
Les conditions d’entraînement :
Les fédérations ayant exprimé des besoins dans ce domaine sont avant tout celles dont les
installations dédiées sont insuffisantes ou inexistantes en île de France, et/ou qui sont
pénalisées par l’éloignement des sites des pratiques spécifiques (Ski nautique, Canoé-Kayak,
Aéronautique, Penthalon moderne…).
Le nombre d’entraînements :
Les fédérations ayant exprimé des besoins dans ce domaine se heurtent principalement à
l’impossibilité de réaliser des entrainements biquotidiens, en dehors des pôles voir même au
sein des pôles, à cause de l’éloignement des structures d’entraînement et/ou d’un manque
d’aménagement des études (Ski nautique, Gymnastique, Tir à l’arc…). Concernant le suivi des
études, le problème est accru lorsque le SHN est en « structure club », sans soutien
institutionnel.
La préparation physique :
Les Fédérations ayant exprimé des besoins dans ce domaine sont majoritairement confrontées à
des lacunes en matière d’expertise dans le domaine de la préparation physique et/ou des
mobilisations humaines et financières susceptibles de maitriser ce facteur de la performance de
façon pertinente et spécifique à leur sport (Ski nautique, Handball, Tir à l’arc, Aéronautique…).
La préparation mentale et/ou accompagnement de la performance :
Les Fédérations ayant exprimé des besoins dans ce domaine sont celles qui ont des ressources
limitées dans ce secteur et ne disposent pas de points d’appui extérieurs.
Qu’ils s’agissent de Fédérations olympiques ou non-olympiques, les problématiques sont
identiques dans le cadre de la gestion de la performance, alors même que la gestion mentale
des émotions est primordiale lors des compétitions de haut niveau.
11 réponses sur 31 appellent des échanges complémentaires, afin d’identifier précisément les
attentes réelles puis de chercher à y répondre de façon pertinente.
(Judo, Tir à l’arc, Ski nautique, Football, Handball, Roller…).
0
2
4
6
8
10
12
Enquête SHN juin 2015 / CREPS d’île de France 17
La récupération et réathlétisation :
Les besoins exprimés renvoient en premier lieu à une gestion plus ou moins bien appréhendée
de ce périmètre par les DTN, dans la mesure où celui-ci suppose des moyens financiers et
techniques dont certaines Fédérations ne disposent pas (même si la coopération avec l’INSEP ou
le CREPS, par exemple, peut constituer une solution). Seuls les sports professionnels paraissent
disposer des moyens d’être actif et réactif dans ce domaine, avec un staff médical et
paramédical mobilisé.
La gestion des blessures :
Les Fédérations ayant exprimé des besoins sont le plus souvent en charge de sports non-
olympique et ne trouvent pas de site d’accueil en cohérence avec leur budget et/ou ne sont pas
accueillis à l’INSEP. Plusieurs fédérations se prononcent en faveur d’un centre dédié à cette
mission qui revêt une importance réelle pour les SHN en île de France (Roller, Tir à l’arc, Ski
nautique...).
Le suivi médical réglementaire :
Les Fédérations ayant exprimé des besoins dans ce domaine sont celles qui font preuve d’un
intérêt avéré pour ce domaine mais sont pénalisées par la difficulté d’accéder à fait l’INSEP (qui
fait l’objet d’une forte sollicitation en la matière). Cette situation leur impose de trouver
d’autres plateformes, parfois éloignées du lieu d’habitation des SHN, notamment lorsque ceux-
ci sont « hors pôle ». D’autre part, le coût et la sophistication des examens, notamment les
protocoles des tests d’effort, contribuent à rendre l’exercice compliqué et parfois impossible
dans les délais impartis, pour les SHN en devenir et « hors pôle », (Ski nautique, aéronautique,
Baseball…)
Le suivi médical spécifique :
L’expression des besoins dans ce domaine permettent de recouper une distinction entre les
fédérations olympiques et non olympiques. Les premières mobilisent des moyens suffisants
pour les sportifs élites, avec un staff dédié, alors qu’elles le font de manière plus aléatoire pour
les sportifs jeunes et senior. Les deuxièmes ne développent que très ponctuellement et parfois
pas du tout ce suivi, pour des raisons financières et/ou en raison du manque de disponibilité des
praticiens médicaux et paramédicaux.
L’accompagnement du double projet post-Bac (majeur) :
Les besoins exprimés dans ce domaine forment une sollicitation qui prend le pas sur toutes les
autres thématiques, avec des difficultés mentionnées par la quasi-totalité des fédérations
rencontrées en matière d’aménagement des cours, lorsque cela n’est pas géré par un
établissement sport et parfois même lorsque c’est le cas.
Les principales limites indiquées sont (par ordre d’importance pour les DTN) :
o Une difficulté avérée pour des petites Fédérations à s’impliquer dans la gestion et la
prise en compte du double projet, qui suppose un suivi au cas par cas et donc une
mobilisation importante pour les cadres en charge de cette mission ;
o Le manque de moyens et de compétences pour ce qui concerne l’émergence et
l’accompagnement du double projet et sa concrétisation ;
o Des inscriptions dans des formations par défaut, qui obligent le SHN à se réorienter à
plusieurs reprises, avec le risque d’accumuler du retard dans ses projets et de se trouver
ensuite confronté à une alternative entre une carrière sportive et des études ;
o Le manque d’aménagement pour les SHN, en ce qui concerne les métiers du sport ;
o Le manque d’interlocuteurs considérés comme compétents pour accompagner les SHN,
en dehors de l’INSEP qui ne semble pas pouvoir répondre à l’ensemble de la demande
(Athlétisme, Handball, Roller, Ski nautique, Judo, tennis de table...) ;
Enquête SHN juin 2015 / CREPS d’île de France 18
o La diminution des propositions de cursus de formation pour les SHN qui ne sont pas
dans un pôle en établissement les conduit souvent à réaliser des choix, de façon plus ou
moins subie, entre la réussite sportive ou de formation. Les abandons de carrières qui
en découlent réduisent d’autant les potentialités de médailles mondiales et/ou
olympiques.
o Les acteurs comme la DRJSCS et le CREPS, sont considérés comme éloignés de leurs
préoccupations et donc plus ou moins pertinents pour accompagner les SHN.
o Une prise en compte très relative du double projet par les centres de formation des
clubs professionnels est aussi relevée.
L’enseignement à distance (EAD) :
Les Fédérations ayant exprimé des besoins dans ce domaine sont celles dont la performance est
organisée autour de circuits mondiaux ou européens, qui supposent une grande disponibilité de
la part des sportifs avec des déplacements durant une large part de l’année ou durant plusieurs
mois possiblement situés durant les périodes d’examens.
Même si les enquêtés n’avaient pas nécessairement une compréhension précise de
l’enseignement à distance, ces modalités pédagogiques ou diplômantes leur paraissent pouvoir
former une réponse adaptée pour certains SHN dont le choix d’études et le niveau de pratique
ne permettent pas de suivre un cursus en présentiel. Cela pourrait concerner prioritairement
des SHN d’un très haut niveau soumis à un entrainement biquotidien dans une discipline
demandant un engagement physique important et donc des périodes de récupération
consistantes et donc chronophage.
Le facteur limitant à ce jour parait être le manque de lisibilité sur ce qui existe et ce qui
fonctionne de manière satisfaisante, en termes de cursus. Il apparait urgent qu’un catalogue
répertoriant les formations proposées en EAD, tel qu’élaboré dans la cadre de l’équipe projet
Grand INSEP correspondante, existe dès les mois à venir et puisse être étoffé au cours de
l’olympiade de Tokyo.
Pour autant, l’EAD ne répondra pas à tous les besoins dans le domaine de la formation car il est
indispensable de prendre en compte la maturité des SHN, leur autonomie et leur capacité de
mobilisation ainsi que les cursus retenus (Triathlon, Golf, Tennis, Tir à l’arc, Roller, Athlétisme,
Football, Cyclisme…). De plus, ces modalités requièrent quasi systématiquement un
accompagnement individualisé pour mener à terme les parcours proposés.
La reconversion-insertion :
Les réponses ont été peu nombreuses concernant cette thématique, dans la mesure où il faut
qu’un SHN réponde à des critères Ministériel très stricts pour pouvoir figurer sur la liste
« reconversion » ce qui restreint le nombre de sportif concernés.
Au-delà de ce constat, le faible taux de retour peut découler d’une bonne anticipation de la fin
de carrière par les différents acteurs du haut niveau ou, a contrario, d’une vigilance insuffisante
envers des sportifs dont la parcours à haut niveau touche à sa fin et qui ne rentre pas dans les
statistiques.
Il importe enfin d’indiquer que 7 fédérations sur 31 ayant répondu à cette enquête (soit 23%),
n’ont exprimé aucun besoin particulier concernant les thématiques questionnées ce qui pourrait
indiquer les capacités de certaines directions techniques nationales à veiller au déploiement
d’un accompagnement à la fois complet et satisfaisant des SHN.
c) Les secteurs d’accompagnement qui se distinguent
A la lecture du graphe caractérisant les réponses des fédérations par thème, on constate que les
besoins les plus exprimés sont les suivants :
Enquête SHN juin 2015 / CREPS d’île de France 19
La préparation mentale et/ou l’accompagnement de la performance
La récupération
L’accompagnement du double projet des majeurs
L’aménagement des horaires
L’EAD
Il s’agit d’une identification à prendre en compte, même si l’enquête menée demeure mesurée, en
termes de nombre de réponses obtenues comme de temps mobilisé pour la réaliser.
Ces éléments d’analyse mériteront d’être croisés avec ceux qui seront issus de travaux ultérieurs et
notamment de l’enquête qui est en train d’être menée par la DRJSCS directement auprès des SHN.
PARTIE C / LES PERSPECTIVES ORGANISATIONNELLES POUR LE CREPS D’ILE DE FRANCE
1/ Un axe potentiel de mobilisation pour le CREPS d’Ile de France
Comme cela a déjà été mentionné à plusieurs reprises, un des ingrédients fondamentaux d’un meilleur accompagnement des SHN en Ile de France réside dans le renforcement suffisant et durable des dimensions collaboratives. Au sein du CREPS ce renforcement se traduit par un plus grand partage des informations et des analyses, entre les services comme dans chacun des services, au travers de modalités particulières et d’une vigilance spécifique. Au-delà de l’établissement, ce renforcement requiert le déploiement de coopérations adaptées entre les partenaires institutionnels. Cette seconde orientation sera tout aussi déterminante que la première, dans un paysage territorial qui change (révisions des compétences des collectivités ; constitution de nouvelles régions ; création du Grand Paris …) et alors que la capitale pourrait se porter candidate à l’organisation des Jeux Olympiques de 2024. L’analyse des résultats issus de l’enquête réalisée par le CREPS auprès de fédérations confirme l’intérêt que peut représenter la mise en place par l’établissement d’une offre de services à destination des SHN majeurs présents en île de France, afin de répondre au mieux aux besoins dans un contexte de mutualisation des mobilisations. Pour rendre ce projet opérationnel, le CREPS sera appelé à compléter la structuration du secteur en
charge du sport de haut niveau et pourrait organiser une cellule d’accompagnement des SHN majeurs,
possiblement dénommée « Collectif d’Accompagnement de la Performance» (CAP), en lien étroit avec le
chef d’établissement et avec une structuration à préciser à une échéance rapprochée.
LES OBJECTIFS du CAP Identification des besoins à court et moyen terme auprès de Fédérations sportives,
établissements ou services ; Déploiement d’accompagnements en réponse à des demandes de Directions Techniques
Nationales et/ou de sportifs majeurs. Accueil sur site pour répondre aux besoins liés la préparation sportive et/ou au double
projet et/ou au suivi médical et paramédical ; Réponse aux attentes des fédérations en termes d’accompagnement et de coaching des
sportifs et des cadres ; Participation à la constitution d’un réseau national de référents dédiés à
l’accompagnement des SHN ; Structuration et mise en œuvre de projets collaboratifs avec les acteurs du haut niveau
(INSEP/Ministère des Sports, DRJCS, Conseil Régional…) LES PUBLICS CIBLES Les sportifs de Haut Niveau majeurs repérés, inscrits sur liste Ministérielle en catégories Elite, Senior, Jeune, Reconversion ; l’encadrement de ces sportifs.
Enquête SHN juin 2015 / CREPS d’île de France 20
LE PERIMETRE D’INTERVENTION Centre de Ressources, d’Expertise et de Performances Sportives (CREPS) IDF et hors CREPS IDF (sur l’ensemble de la région île de France). Ses principales interventions visent une dimension pratique et opérationnelle (objectifs, résultats, évaluation). LES SERVICES PROPOSEES
entretien de positionnement ; entretien favorisant l’émergence des projets ; entretien d’accompagnement à la prise de décision ; entretien de coaching ; préparation aux entretiens ; accompagnement au changement… aménagements et accompagnements individualisés de cursus de formation, incluant les
Nouvelles Technologies ; mise en relation avec des partenaires (institutionnels…) ; mise en relation avec le ministère chargé des sports si la situation l’exige et après accord
de la direction ; mise à disposition d’infrastructures et d’une logistique pouvant également répondre aux
besoins d’accompagnement concernant l’optimisation de la préparation sportive : Préparation physique / réathlétisation Suivi médical spécifique + suivi médical réglementaire Centre de santé ouvert à tous : Récupération / diététique Hébergement / restauration / salles de cours / auditorium / salle
informatique… Installations sportives (Terrain de Hockey, terrain de tir à l’arc,
terrain de Beach volley, salle d’escrime, Aire d'entraînement de golf « Wedging » zone, salle de boxe, salle de karaté, salle de musculation « vitesse », salle de musculation « endurance », salle multi-usage Cardio Fitness, salle multisport, Sauna, bain froid et douche de massage)
LA COMPOSITION DU CAP
Le CAP est composée d’experts (coach, accompagnateur, entraîneur, préparateur physique, médecin,
kinésithérapeute diététicien(ne), formateur, psychologue…) regroupés au sein des différents services du
CREPS d’île de France (Haut niveau, Formation, Centre de santé, Accueil/hébergement/restauration). Il
faut ajouter à ces ressources internes celles qui pourront être mutualisées par le biais de partenariats
institutionnels ou privés, en fonction des demandes des SHN et de fédérations.
2/ Le calendrier de l’évolution au sein du CREPS
Depuis l’été 2014 : réflexion sur les contours de l’accompagnement des sportifs de haut niveau par le CREPS et sur les évolutions susceptibles d’être engagées ;
Depuis janvier 2015 : mobilisation élargie en faveur des sportifs de haut niveau majeurs (service des formations et mobilisation spécifique d’un agent) ;
Février/mai : enquête CREPS relatives aux besoins des SHN majeurs en Ile de France, adressée aux directeurs techniques nationaux ;
31 mars : présentation aux agents du DSHN des premiers enseignements de l’enquête relative aux SHN majeurs et échange autour des perspectives concernant le CREPS ;
7 avril : présentation aux entraineurs et coordonnateurs de pôles des pistes d’évolution de ce secteur ;
5 mai : présentation des pistes d’évolution envisagées aux membres du Conseil d’Administration du CREPS ;
Fin mai/mi-juin : restitutions de l’enquête CREPS ;
Enquête SHN juin 2015 / CREPS d’île de France 21
Mi-juin- mi-juillet : définition et mise en œuvre des orientations CREPS 2015/2016 ;
2nd semestre 2015 : implication du CREPS dans les modalités de travail régionales partagées.
SYNTHESE PROVISOIRE :
L’amélioration de l’accompagnement des sportifs de haut niveau suppose une meilleure mutualisation
des compétences, des analyses et des mobilisations, chacun des acteurs institutionnels conservant
néanmoins des axes clairement identifiés et des marges de mobilisation internes.
Cette nécessaire progression s’impose avec plus de force encore au sein de région capitale, qui
rassemble une part significative des besoins en la matière comme des ressources mobilisables pour y
répondre, et qui sera candidate à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024.
Il apparait par conséquent nécessaire qu’une part au moins des acteurs qui figurent dans ce document
développent une démarche volontariste d’ouverture, dans une structuration qui reste à élaborer, afin
de déployer des modalités collaboratives suffisantes et adaptées, puis de concrétiser progressivement
des services pertinents et complémentaires au bénéfice des sportifs de haut niveau et de certains cadres
placés auprès des fédérations sportives.
Plusieurs étapes ont déjà été franchies dans le cadre de cette démarche de mutualisation et il importe
désormais dans accomplir d’autres.
Enfin, les deux actions mentionnées au paragraphe précédent pourraient être croisées avec le travail engagé dans le cadre du déploiement du Grand INSEP et l’enrichir.
Enquêteur et rapporteur : Michael NAYROLE Co rédacteur : Manuel BRISSAUD
REMERCIEMENTS : à tous les responsables du suivi socioprofessionnel des fédérations qui ont répondu au questionnaire et mobilisé du temps pour apporter des informations complémentaires, ainsi qu’à la DRJSCS pour le concours de Mr Bruce NEUFFER (pôle sport) et l’INSEP, avec la mobilisation de Mr Michel GODARD (DGA) et des services de l’accompagnement des SHN (DOFER).
Enquête SHN juin 2015 / CREPS d’île de France 22
Centre de Ressources, d’Expertise
et de la Performance Sportive d’île de France
1 rue du Docteur le Savoureux
92291 Châtenay-Malabry Cedex
Tel : 01 41 87 20 30
Mel : [email protected]
Site : www.creps-idf.fr
Enquête SHN juin 2015 / CREPS d’île de France 23
PRESENTATION SYNTHETIQUE DE L’ENQUÊTE
ETUDE REALISEE PAR LE CREPS D'ÎLE DE FRANCE PORTANT SUR L’ACCOMPAGNEMENT DES SPORTIF(VE)S DE HAUT NIVEAU
EN REGION CAPITALE
ANTICIPER
ACCOMPAGNER
PERFORMER
Enquête SHN juin 2015 / CREPS d’île de France 24
Enquête SHN juin 2015 / CREPS d’île de France 25
Enquête SHN juin 2015 / CREPS d’île de France 26
Enquête SHN juin 2015 / CREPS d’île de France 27
Enquête SHN juin 2015 / CREPS d’île de France 28
Enquête SHN juin 2015 / CREPS d’île de France 29