ENSEIGNERLELEXIQUEAUXCYCLES2et3
OUCOMMENTPASSERD’UNVOCABULAIREPASSIFAUNVOCABULAIREACTIF.
Question:quelstermesemployer:LexiqueouVocabulaire?LesnouveauxprogrammesmisenplacedepuiscetterentréeenélémentaireprivilégientletermedeLEXIQUEàceluideVocabulaire.Onn’enseigneplusleVocabulaire,maisleLexique.Lesmanuelsd’étudedelalangueontintégrécetermeetcenesontplusquatregrandsdomainesquisonttraités(grammaire-conjugaison–orthographeetvocabulaire)maistrois:lagrammairequienglobelapartieconjugaison,parfoisdésignéesousletermedeverbe–l’orthographeetlelexique.
QuelstermesutilisentcesNouveauxProgrammes?
AuCycle2,letermeLexiqueapparaît3foisdansleVolet3,enseignementdufrançais,letermeVocabulaireestluiconvoqué11fois,parex.:levocabulaireapproprié,repérerpuisutiliserpeuàpeudesvocabulairesspécifiques.
AuCycle3,lemotLexiqueestluiutilisé12foisalorsquelemotVocabulairedisparaîtpurementetsimplementduVolet3,enseignementdufrançais.
CommentdéfinirlestermesVocabulaireetLexique?
Lelexiqueestl’ensembledesmotsemployésdansunelangue.
Levocabulaireestl’ensembledesmotsutilisablesparunepersonnedansunénoncéoralouécrit.Levocabulairevaried’unepersonneàuneautre.Chaquemotestretrouvéenmémoiredansunlexiquemental.Acemotsontassociésuneformeorale(saprononciation,parex.femme,cheval,chœur),uneformeécriteetunsignifié.
Levocabulaireévoluetoutaulongdenotreexistenceettouslesjourslesélèves,delaTPSàlaTerminaleapprennentdenouveauxmots.Dansnotrevied’adulte,nousacquéronségalementdenouveauxmots.
Lorsquelesélèvescommencentàavoirunemaîtrisesuffisantedeleurvocabulaire,d’autrescaractéristiquessontassociéesaumot:sanature(parex.:leverbedîneretledîner),saconstruction(avecousanspréposition,verbetransitifouintransitif,etc.).L’exempledonnéparlesIOest‘jouer,joueravec,jouerà,jouerde,sejouerde’.
Ondistinguelevocabulaireactifquiestlevocabulaireproduitduvocabulairepassifquiregroupelevocabulairecompris.
Lebutdesséancesdevocabulaireestd’aiderl’élèveàmémoriserdulexique.Pourcefaire,onprocèdeà3grandesphases:
� l’encodage(lemotestsoitentendu,lu,prononcé,écrit,dessiné,éventuellementmimé)�
� lestockage(lemotcomprisestrapprochéparlesensouparlaformed’autresmots).�
� larécupération(l’élèveferaparlasuitedesliensquiluipermettrontdereconnaîtredesmotsdelamêmefamille,detrouverunsynonyme,unantonyme,etc.etd’utiliserletermeàbonescientensituationdeproductionoraleouécrite).
� �PourquoienseignerleVocabulaire?�Maîtriserduvocabulairepermetdecommuniqueravecaisance,prendrelaparolesansappréhension,écriredemanièrefluideetrichedestextesdedifférentstypesetcomprendredestextesinformatifsetlittéraires.Maîtriserunepartdulexiqued’unelangueassuredeséchangesavecautruietlapossibilitédes’exprimeretdonnersonopinion.L’intégrationdesélèvesallophonespasseparl’apprentissageetl’assimilationduvocabulaire.�Enmaternelle,etplusparticulièrementenPetiteSection,toutmomentd’échangeestsourced’acquisitiondevocabulaire.Lapratiquedecomptines,delecturesd’albumsestunmoyenprivilégiéd’acquisitiondulexique.Demême,desateliersdevocabulairepeuventêtremisenplace.�
Levocabulairesestructureàpartirdecatégories(animés=/=nonanimés;concrets=/=abstraits,maisaussid’oppositions(chaud=/=froid).ILsestructureégalementgrâceàlacatégorisation.SelonuneétudecitéeparFlorinen1999,desélèvesdematernelleayantétésensibilisésàlacatégorisationont
développédescapacitéslangagièresplusimportantesquecellesd’élèvesnonsoumisàcettepratique.
ApartirduCycle2,unautretypedevocabulaireseranécessaire:celuidessavoirs.Connaîtrecestermespermetdecomprendrecequ’onlitetpermetégalementdecomprendreuneconsigneetd’yrépondre.Cevocabulaireestsouventpolysémique(carte–échelle,engéographie/sommet–figure,enmathématiques).Ilfaudranonseulementexpliciterlenouveausensdecarteoudefiguremaiségalemententraînerlesélèvesàdifférencierlesensdutermeselonsonemploietàaussitôtfairelelienentreletermeutiliséetladisciplineafinquelacompréhensiondumotsoitinstantanée.
Denombreusesétudesontmontréqu’unenfantauquelonaludeshistoiresdèssesplusjeunesannéesdéveloppeunvocabulaireplusricheetvarié.Cesrichesseetvariétéfavoriseront,parlasuite,uneentréedanslalectureautonome.Lesenfantsacquerraientenviron15%deleurvocabulaireàtraverslalectureets’ilslisaientrégulièrement25minutesparjour,ilsenrichiraientleurlexiqued’environ1500motsparancontre1300,enmoyenne.
Lenombredemotsnouveauxaugmented’environ1300motschaqueannée,dumoinsjusqu’àlafinduprimaire.Cependant,desécartsdemeurentselonlemilieusocio-cultureldesenfants,écartquiaugmenteavecl’entréeen6°.
Demême,ilaétéconstatéquechezlesélèvesendifficulté,ledéficitduvocabulaireetlesmauvaisesperformancesenlecturevontdepair. Onsaitquestatistiquement,untextepourêtreparfaitementcomprisnedoitpascomporterplusde2%demotsinconnus.Demême,doit-onseméfierdesmotspolysémiquesdontl’undessensseraméconnuetquigêneraautantl’enfantqu’unmotinconnu.J.Crinon,danssonarticleLexiqueetcompréhensiondestextesdonnel’exempleduterme‘chaton’.
Laprisedeconsciencedecettecréativitélexicaleàpartird’unpetitnombrederèglesetd’affixespermetàl’élèved’enrichiretdestructurersonlexiquemental. TravaillersurlesmotsetlesfamillesdemotsestunerecommandationofficiellequiapparaîtdèslePalier1.
PourquoienseignerleLexique?
Micheline Cellier (2008) constate que l’enseignement du lexique ne bénéficie pas d’un apprentissage suffisamment structuré et ordonné comme dans d’autres disciplines.
Des élèves issus de familles aisées maitriseront mieux le lexique alors que d’autres, défavorisés, rencontreront des obstacles. Ces problèmes lexicaux peuvent ainsi se répercuter en lecture et écriture. En effet, les élèves qui manquent de vocabulaire ont des difficultés en lecture car le déchiffrage de nouveaux mots ne fait pas écho pour eux. L’écriture, de ce fait, est également pauvre et fragilisée.
« Dans un souci de prévention à l’échec, il faut créer à l’école des conditions d’apprentissage qui influencent de manière positive l’acquisition du vocabulaire par les élèves pour qu’ils puissent lire et écrire avec plus de facilité ». (Rapport de mission sur l’enseignement de la grammaire, Alain Bentolila, 2006)
Le rôle de l’enseignant est primordial afin d’aider les élèves à mémoriser le lexique. Il travaille avec eux, et ce de manière régulière, dans un temps consacré à ce domaine. Les supports sont variés et se renouvellent : courts textes, extraits de textes, situations d’écriture diverses, classements de mots, reconnaissance de mots grâce à la construction et ou au contexte, recherche dans le dictionnaire, etc. L’enseignant montre aux élèves : - l’aspect sémantique des mots, le sens et leurs relations avec d’autres mots, l’aspect morphologique, – le champ lexical, – le registre de langue et en fin de cycle 3, l’aspect morphologique et l’emprunt aux autres langues, antiques ou modernes.
CommentenseignerleVocabulaire?
� Avanttout,ilestnécessaired’avoiruneprogressionréfléchiesurlecycleetsurl’année.Certainsenseignants,enconseildesmaîtres,définissentdeslistesdemotscommunesàunmêmeniveau.Maisattention,deslistesdemotsséparésdeleurcontextesontdifficilementmémorisables.�
� Travaillerencontexte,ensituationauthentique.Lesensd’unmotn’apparaîtclairementqu’encontexte,auseind’unephrase.Ainsilemot‘souris’peutregrouperplusieurssens(l’animal,l’outilinformatique,lemorceaudeviande).Lesmotsàretenirdoiventêtresélectionnéssoigneusement.Demême,ilestimportantdefairemémoriserdesmotsdetouteslesclassesgrammaticales,etpasseulementdessubstantifs.�
� Proposerdesséancesspécifiques,danstouteslesdisciplines,qui�déboucherontsurunetraceécrite.�
� Mettreenplacedesactivitéssystématiquesafindefaciliterla�mémorisationetl’appropriationdestermesétudiés.�
� Penserauschéma«luouentendu/prononcé/écrit/mémorisé�réutilisé».�AuxCycles1et2,onprivilégiera:�*Uneapprochepurementdisciplinaire,structuréeetrégulièrequis’appuiesuruneprogressionàl’année. *Uneacquisitionduvocabulaireàtraverslaconstructiondelaconnaissance,danstouslesdomainesetnotammentàtraversl’étudedecomptines,dechansonsetlalectured’albums.�*Uneobservationd’Abécédairesetleurcréationautourd’unthème(lecirque,lespoissons,lesfleurs,etc.) *Apprendreduvocabulaireàtraversleséchangeslangagiersdepairàpair.*Parledialogueavecl’enseignant.�2typesdedémarchespeuventêtremisesenplace:�
� Unedémarcheassociativeetimplicite:présentationdesmots,mémorisation(parlarépétition),enrelationaveclecontexted’usage,rappelparlesélèvesetréinvestissementdansdenouveauxusages.�
� Unedémarcheréflexiveetexplicite:pourdévelopperlaconscienceetlacatégorisation.L’explicitationvientdecequesaventoucroientsavoirlesélèves;ellepeutêtresuivied’undébat.Onprocèdeégalementàdesactivitésdeclassementetdecomparaison(ex.:lesmotsévieretlavaboquidésignenttousdeuxunendroitdanslamaisonoùl’onpeutallerchercherdel’eau).
� Leréinvestissementdesmotssefaitensuitelorsdelectures,deproductionsd’écritmaisaussilorsdesituationsdelaviecouranteetscolaire.AlainBentolilapréconise:«Lorsdechaqueactivitédelecture,prendreletempsd’uneréflexionsurlesmotsnouveauxquidoiventpermettredecernerlesenspropreetfigurédesmots,leurcomposition,leurétymologie».
� SylviePlaneoptepourlaréalisationd’uneproductionécritequicréelanécessitéd’utiliserdenouveauxtermes«pourdirecequ’onaenviededire(...)desmotsappropriésauxidéesqu’ilssouhaitentexprimer».
L’élèveestainsiacteurdesarecherche,mêmes’iltravaillepartâtonnements,ilestconscientducontexte.
� LesInstructionsOfficiellesinsistentsurlefaitdetravaillerlelexiquedemanièreinterdisciplinaireetdemontrerqu’unmêmemotpeutavoirdifférentessignificationsselonladisciplinedanslaquelleilestconvoqué(lesommetd’unemontagne=/=lesommetd’untriangle).
Aucycle3,onpourraparexemple,partird’untextedanslequelcertainsmotsaurontétésélectionnés.Onprocéderaàuneanalyseavecdesmotsdéjàconnus.Ainsi,sijesélectionnelemot«effroi»quelledifférenceparrapportà«frayeur»,quellegradation?Quelsmotsdelamêmefamillejeconnais/oujepeuxconstruire?Est-cequejeconnaisdesmotsquid’unpointdevuedelaprononciationserattachentàeffroi?(Beffroi/froid).Puis,ondemanderaauxélèvesderéutiliserletermeencontexteetderédigerunedéfinitionquiseracopiéedanslecarnetdevocabulaire.Enfin,périodiquement,onréutiliseralesmotsàpartirdesquelscetravailauraétémené.
Onpeutégalementprocéderàunapprentissageexpliciteduvocabulairelorsdelalectured’untexte,etcedèsleC.P.
1°étape:Contextualiser Lemotestexpliquéencontextedanslecadredel’histoire:Maistousseseffortsneluirendaientpasl’objetdesondésir/desonenviedeposséder/desonavidité... Lemotestrépétéàhautevoixafinqu’unereprésentationphonologiquesoitmanifeste. 2°étape:Décontextualiser. Ondemandeauxélèvesdeproduireleurspropresexemples(onpeutguidercertainsélèvesavecunquestionnaire:Pourtoi,quelseraittonobjetdeconvoitise?) Miseencommundesproductions,confirmation/infirmationdesphrases.Lemotestcopiédanslecarnetdevocabulaireetdevraêtremémoriséd’unpointdevuedusensetorthographiquement. Lemotestdenouveaurépétéàhautevoix.
Uneautrefaçond’enrichirsonvocabulaireestdeDécouvrirlesdifférencesdesignificationentrelessynonymes L’objectifestdefairedécouvrirauxélèveslesdifférencesquiséparentdeuxouplusieurssynonymes.Cesdifférencespeuventêtredel’ordredelasignification,maiségalementdefonctionnementsocialougrammatical.
Engroupeclasse,onrecense3verbes(dire–raconter–réciter)etondonneuncorpusdephrasesoùleverbedireserautiliséàchaquefois(parex.:(J’aidit
mapoésie–Iladitsesvacances–Jedistoujourslavérité). Ensuite,onmetlesélèvesengroupesetonleurdemandedefaireletableausuivant:
Consigne:Apartirdutableau,vousessayezdevoirsilesdeuxautresverbessontpossiblespourchaquephrase.S’ilssontpossibles,vousplacezuneXdanslacolonne,sinonvousmettezun-.Sicen’estpasclair,vousplacezun?etonendiscuteraenclasseentière.
Pourrépondreauxquestions,ilfautprendreencomptelesdonnéesdelasituationdecommunicationauxquellescesphrasescorrespondentetleseffetsdesensproduitsparlesmotsenvironnants.
Untravailsurlessynonymespeutpartird’uneidéedegradation:dire–parlerfort–crier–hurlerouinversementdire–parleràvoixbasse–chuchoter–murmurer.Cetravailsurdesverbesdeparolepeutêtremenéavantuneséanced’écritured’undialogue,cequipermettraauxélèvesdeseconstituerunebanquedeverbesetainsiutiliserlemotjusteetéviterlesrépétitions.
Apartirdessynonymes,onpeuttravaillerleNiveaudelangue.
NouvelledeBernardFriotextraitd’Histoirespressées.
LaPolysémie
Laplupartdesmotssontpolysémiques,cequisignifiequ’ilsontplusieurssens: -Lesenshabitueldumotestappelésenspropre.Ilcorrespondaupremier
sensdumot(latoiledel’araignée). -Unouplusieurssensparticulierslatoile=letissu/latoiledupeintre/Internetetl’anglicismelewebtraduitparlatoile,motsignifiant‘toiled’araignée’. -Onparleparfoisdesensfiguréquiestunsensimagédumotvoirunetoile=voirunfilmaucinéma(carprojetéàl’originesurunegrandetoileblanche).
� Sensdessusdessous.Chaqueélèvechercheunmotdansledictionnairepouvantavoirplusieurssens.Ilrecopiesonmotsuruneétiquettequiestplacéedansuneboîte.Lesétiquettessontredistribuéesetchaqueélèvedoitproduireaumoins2phrasesmettantenévidencelapolysémieduterme. � Chaqueélèvechercheunmotdansledictionnairepouvantavoirplusieurssens.Ilrecopiesonmotsuruneétiquettequiestplacéedansuneboîte.Lesétiquettessontredistribuéesetchaqueélèvedoitinventerunedevinettecontenantaumoinsdeuxsensdifférents.Ex.:C’estuninstrumentdemusiquemaisilpermetaussid’accrocherdesfeuillesdepapierensemble(letrombone).InEnseignerlagrammaireetlevocabulaireàl’école,RenéeLéon,Hachetteéducation,2008.
LaFormationdesmots
L’unedesclésdel’apprentissaged’unelangueestdeconnaîtrelesprincipauxmécanismesdeformationdesmots.Ellepermetdecomprendredestermesinconnusàpartird’unlexiquerelativementrestreint.
Définition:Laplupartdesmotsdelalanguefrançaisesontconstruitsàpartirdedifférentséléments:
-leradicalestl’élémentdebase,ilcontientlesensprincipaldumot:lafleur/lebond.
-Onpeutajouteràcemotunouplusieursaffixes:bondir/fleuriste/rebondir.
-Lesmotsquiontlemêmeradicaletunsenscommunconstituentunefamilledemots. Attention,desmotsproches(paronymes)n’appartiennentpasàlamêmefamilledemots(unbond=/=unebonde). Compétencesvisées:
� Etrecapabled’extraireunerègledecatégorisation(parpréfixation,parsuffixation).�
� Etrecapabled’extrairelabaseetlesaffixesd’unmot.�
� Etrecapabledecomprendreunmotendistinguantsabaseetson�suffixe(ex.:table/tablette/tablée/s’attabler).�
� Etrecapabledeconstruireunmotpardérivationanalogique(ex.:�suffixe–ette/ Fille=fillette/barre=barrette/bûche=buchette,etc.�Travailpargroupes(7):Créationd’unjeude7familles.Chaquegroupedevracréerunefamilledemotscomportant:2substantifs,1verbe,1adjectifet1adverbe.*�
Règledujeu:Lesnomsdesfamillessontmarquéssurunefeuilleouuneaffiche.Lejoueurdemandeunecartedanslafamilleainsiquelanaturedumot.Ex.:danslafamille‘Terre’,1nom,sonadversaireluidonneraauchoix,terrasseouterrier/danslafamille‘Terre’1verbe=enterrer.*
LECHAMPLEXICAL
Définition:Onappellechamplexicall’ensembledesmotsquiserapportentàunmêmethème. Lestermesquiformentunchamplexicalpeuventavoircommepointscommunsd’êtredessynonymesoud’apparteniràlamêmefamille,aumêmedomaine,lamêmenotion.
Ex.:lechamplexicaldelaguerre. Synonyme:guerre,conflit,combat Motsdelamêmefamille:guerrier,guerroyerMêmedomaine:armes,fusil,soldat,généralMêmenotion:blessure,hostilité,violence.
Depuis2008,lesIOpréconisentd’enseignerlechamplexical.Lesrédacteursindiquentdesthèmesàtraiter:lesactions,lessentiments,levocabulairedel’école,etc.
1)Leschémadedéfinition(parex.ensciences).Ilpermetd’aiderl’élèveàdéterminerjusqu’àquelpointilconnaîtlasignificationd’unmot.
2)L’échelledeprécision.Ellepermetdemettrel’accentsurlaprécisiond’untermeenfaisantressortirlesdegrésd’intensitédecemot.Lestermessontplacéssuruneéchelle.
EX.:Bouillant/chaud/tiède/froid/gelé. 3)Laconstellationdemots.Ilestimportantdelierlesmotsnouveauxàceuxquisontdéjàconnus.Laconstellationsefaitautourd’unthèmeetpeutêtreaugmentéeaufildesséances,desleçonsoudestextesétudiés.
4)LaCorolleouMarguerite.
Al’origine,unoutillexicalcrééparlegroupeEVAdel’INRP.Ildonneàvoirsouslaformed’unefleur(d’oùsonappellation)lesassociationsquisontfaitesàpartird’unmotdonnéquiconstituelecœurdelafleur.Ils’agitdetravaillerdesassociationsdemotsàpartirdethèmesrécurrents,soitdanslecadred’uneleçonoudelalectured’untextelittéraire,ouenhistoire,parex.C’estuneactivitéderecherchesurlelexique,uneactivitéd’élargissementdesconnaissancesenvocabulaire.PourMichelineCellier,lafleur«permetauxélèvesdeprendreconsciencedessavoirsemmagasinésetaideautraitementdel’informationàmémoriser.Lareprésentationoffreainsiuneimagestructuréedecequ’estlalangue:desmotsreliésentreeuxparetdanstoutessortesderéseaux.»
Onpeut,soit,noteruniquementlesmotsdutexte,soitenrajouterd’autresquiserontrecherchésdansdesencyclopédies,desdictionnairesoulenet.Lorsquel’ontravaillesurunthèmeenlittératureenréseau,onenrichitlamargueriteaufildeslectures.Lamargueritepermetderéinvestirlevocabulaireetdansunsecondtemps,danslaproductiondetextes.Affichée,lamargueriteestunaide-mémoire,unmodèlederaisonnementautourd’unmotetunmodèled’enrichissementlexical.
Parex.:enhistoireetlittératureautourdesthèmesdelachevalerie,dela2ndeguerre,etc.
LACATEGORISATION:LESMOTSGENERIQUES
Définition:Unmotgénériquepermetdenommerunecatégoried’élémentsavecdespointscommuns. Dansunedéfinitiondedictionnaire,lemotgénériquedésigneàlafoisl’objetetlacatégorieàlaquelleilappartient.
Ex.:sapin=arbrerésineux.
Présentationdeladémarche:
Savoircatégoriserpermet,selonunclassementd’activitéscognitivesallantdesplussimplesauxpluscomplexes,d’identifier,déduire,désigner,représenter,abstrairedesrelations,mémoriser,rappeler,apprendre.Savoircatégoriserpermetdoncderéussirunnombreimportantdetâchesscolaires.
Ilexiste2typesdecatégories:
� lacatégoriefonctionnelle(ouschématique)quirassembledes�éléments
regroupésdansunemêmescène.Ex.:laplage/maillotde�bain/mer/ballon,...�
� lacatégorietaxonomique(famille)quirassembledesélémentsquise�ressemblentetquipartagentdespropriétéscommunes.Ex.:(lesoiseaux,lesverbesd’action,...)Ainsilesoiseauxvolent(enprincipe),pondentdesœufs,ontunplumage,chantent,etc.�Cequiestprimordialdansuneactivitédecatégorisation,c’estdesavoirexpliquerlesraisonsduclassementetlesprocédésmisenplace.Lalogiqueimpliciteestdifficileàexpliciteretc’estjustementcetteverbalisationquiestintéressanteetpermettraunefixationdesapprentissagesetsavoirs.LerôleduPEestdestimulerl’enfantetl’ameneràdéplacersonattentiondurésultatàsesprocéduresmaiségalementluifairedécouvrirlesmécanismesqu’ilamisenplacepourparveniràunesolution.Lacatégorisationamènel’élèveàidentifierlespropriétésd’unmêmeélément,àchoisirunerègledetripourconstruireunecatégorie,àutilisersesconnaissancesdemanièrestratégiquepourlesclasser.«Ledéveloppementdulexiqueoralestàlafoiscauseetconséquencedecesnouveauxapprentissages.Ainsi,l’acquisitiondetermesgénériquesconduitàmieuxconceptualiser».�Grâceàlacatégorisation,l’élèvevaapprendreàranger,associer,organiser,compléter,enlever,découvrir,deviner,questionner,trouveretenfinmémoriser. CettedémarcheestprogressiveetsemetenplacedelaPetiteSectionàlaTerminale,quellequesoitladiscipline,mêmesielleestmajoritairementutiliséedanslesdomainesscientifiques.�Ilestimpératifquelesélèvesprennentconsciencequelacatégorisationestfondéesurunerèglepréciseetqueladémarcheutiliséeesttransférableàd’autresactivités. Exercicespossibles:
� classementd’images(sciences),defiguresgéométriques(math)�
� classementdemots(lesmotsdelamaison,dessentiments,ducorps�humain,...)�
� dansunelistedemots,repérerl’intrus(saule,chêne,sapin,roseau,�poirier).Onpeutcomplexifier(poirier,peuplier,pommier,cerisier).�
� Compléterdessériesefonctionduvocabulaireoudesnotionsdéjà�étudiés
(enmath.,losange,rectangle,..../enarts,Renoir,Van�Gogh,...)�
� Donnerdesmotsmélangésetdemanderauxélèvesdelesclasseret�denommerlacatégorie.�
� Danslecadred’unprojetd’écritured’undialogue:donnerunesérie�deverbesdeparoleetdemanderauxélèvesdelesclasser(dire–�répondre–questionner–râler)�
• Danslecadred’unprojetd’écrituredecontes,catégoriserles�opposants(sorcier,ogre,roiquinetientpassapromesse,etc.)etlesadjuvants(fée,marraine,animal,etc.)�
Quelsoutilspourgardertraceduvocabulairerencontré?
Lechoixdusupportimportepeu:carnet,classeur,cahierouporte-vues,toutsupportestjudicieux.Celui-ciestorganiséenplusieurspartiescomplétéestoutaulongdel’année.
� 1°partie=lesmotsdontlesdéfinitionsontposéproblème,complétéspardessynonymesetdesantonymes.�
� 2°partie=desinformationssémantiques(lesens,lasignificationdumot),desinformationsmorphologiquesetdeschampslexicaux.�
� 3°partie=recherchesétymologiques,approcheshistoriques(lesdoublesracines,hippologie=/=équidés//fleur=/=flore)�
� 4°partie=affectiveetcréatrice.Lesélèvesrecopientunmotqu’ilsontparticulièrementaimé.�Lespartiespeuventêtresubdiviséesselonlesdisciplines.�Conclusion:�L’enfantestfaitpourlelangage.Ilconstruitsonlexiqueparassociationentremots,actions,contextesetparinférences.�Certainsélèvesnefontpasspontanémentlesinférencesetlesassociations.Ilssefocalisentsurl’aspectfonctionneldel’action.Parex.:dansunénoncédemath,ilsvontsefocalisersurlesnombresetfairelapremièreopérationquileurvientàl’esprit.Levocabulairedoit
doncfairel’objetd’unenseignementstructuréetsystématique.
Chaquejour,lesélèvesdanslesdiversdomainesd’activités,àtraversleurslecturesscolairesetpersonnelles,rencontrentdenouveauxmotsmaiscettesimpleexpositionnesuffitpaspourquelesenfantslesmémorisent.
«L’acquisitionduvocabulaireexigedesséquencesspécifiquesd’activitésrégulièresdeclassification,demémorisation,deréutilisationduvocabulaireacquis,d’interprétationdetermesinconnusàpartirdeleurcontexte».(B.0.2008)
Connaîtreunmot,c’estêtrecapablede:
� L’identifieràl’oral,ensituationd’écoute;�
� Leliresilencieusementetàhautevoix;�
� Leréemployerencontexteàl’écritetàl’oral;�
� Ledéfinir;�
� L’orthographier;�
• L’analysergrammaticalement:natureetfonctionauseind’une�phrase.�Engénéral,unmotdoitêtrerencontréseptfoisavantd’êtretotalementmémorisé,tantenphonologieetenorthographeetêtreréutilisé.Ilfautdonctravaillerdesmotsfréquentsetdesmotsrares.Unmotn’estjamaisisolédansunelangue:travaillerenréseauestunepisteàprivilégier.�