Académie d’Orléans –ToursUniversité François-Rabelais
FACULTE DE MEDECINE DE TOURS
Année 2014 N°
Thèse
pour le
DOCTORAT EN MEDECINE
Diplôme d’Etat de spécialité médicale de pneumologie
Par Thomas Flament
né le 21 mars 1986 à Lens
Présentée et soutenue publiquement le 12 septembre 2014
TITRE
Quelles pathologies pulmonaires sont associées à une augmentation des IgG4 sériques ?
Jury
Président de Jury : Monsieur le Professeur Patrice Diot Membres du jury : Monsieur le Professeur Sylvain Marchand-Adam
Monsieur le Professeur Hervé WatierMonsieur le Docteur Cyrille HoarauMonsieur le Docteur Laurent Guilleminault
Résumé :
Introduction : Le rôle exact des IgG4, sous classe d’immunoglobuline G, n’est pas bien connu. Peu
de données sont disponibles dans les pathologies pulmonaires. Dans une étude rétrospective, le lien
entre l’augmentation des IgG4 sériques et les pathologies pulmonaires a été analysé.
Population et Méthodes : Parmi 694 patients ayant bénéficié d’un dosage des sous-classes d’IgG
dans le service de pneumologie du CHRU de Tours de janvier 2006 à juin 2013, 52 présentaient des
IgG4 sériques élevées. Selon les données de la littérature, ils ont été répartis en 2 groupes : groupe 1
avec faible augmentation (0,87 g/l <IgG4 < 1,35 g/l) et groupe 2 avec forte augmentation (IgG4
≥1,35 g/l).
Résultats : Dans le groupe 2, en comparaison au groupe 1, le nombre de patient ayant présenté une
histoire ancienne ou récente de pneumonies aigües graves était plus élevé (50% vs 13% ; p<0,01).
Les patients du groupe 1 avaient surtout des dilatations des bronches (DDB) (40% vs 0%) et les
colonisations bactériennes y étaient plus fréquentes que dans le groupe 2 (53% vs 14% ; p<0,01).
Conclusion : L'augmentation des IgG4 sériques est associée à des complications infectieuses parfois
graves. Son rôle dans ce type de pathologies mériterait d’être évalué.
Mots clés : Immunoglobuline G4, immunoglobuline G, pathologies respiratoires
Abstract:
Introduction: The exact role of IgG4, subclass of immunoglobulin G, is not well known. Few data
are available in lung diseases. In a retrospective study, the link between increased serum IgG4 and
lung diseases was analyzed.
Methods: Among 694 patients with a IgG subclasses dosage in pneumology unit of CHRU of Tours
from January 2006 to June 2013, 52 had an increased level of serum of IgG4. According to data
from the literature, they were divided into two groups: group 1 with mild increase (0.87 g/l < IgG4
< 1.35 g/l) and group 2 with large increase (1.35 g/l < IgG4).
Results: In group 2, compared to group 1, the number of patients with an old or recent history of
acute severe pneumonia was higher (50% vs 13%; p<0.01). Patients in group 1 had mainly
bronchiectasis (40% vs 0%) and bacterial colonization was more frequent than in group 2 (53% vs
14%; p<0.01).
Conclusions: serum IgG4 increase is associated with infectious complications and should be
evaluated in lung disease.
Keywords: Immunoglobulin G4, immunoglobulin G, lung disease
Remerciements :
À Toi,
Je tiens à remercier en tout premier lieu le double Docteur Laurent Guilleminault pourl'encadrement de ce travail. Sa disponibilité et ses connaissances ont été primordiales pourl'aboutissement de ce projet. Il m'a permis de réaliser ma première présentation publique. Je leremercie également pour ses conseils sur mon mémoire, son encadrement médical et sa rigueurscientifique. Ces conseils de vie ont été intéressants même si je ne les ai pas toujours suivis... Je luisouhaite bon vent et espère recroiser sa route plus au sud.
Je remercie :L'ensemble de mes enseignants des écoles Lamartine et Paul-Bert-Littré (Liévin 62), du collègeDescartes-Montaigne (Liévin 62), du Lycée Saint-Paul (Lens 62).
L'ensemble des enseignants de la Faculté de Médecine Henri Warembourg de Lille pour avoirassurer ma formation théorique et ma formation clinique de médecin.
Le service de pneumologie du professeur Wallaert qui m'a décidé à devenir pneumologue. « Lapneumologie est la plus belle de spécialité car, par les alvéoles nous sommes en communicationavec les profondeurs de l'âme humaine, et par l'air avec Dieu ».
Le Docteur Darras pour m'avoir appris une certaine éthique de la relation médecin-malade.
Le professeur Wermersh pour sa rigueur scientifique et sa pédagogie.
Le professeur Asseman pour m'avoir montré que les cardiologues sont aussi des médecins et sonenseignement.
Le professeur Marchandise pour son enthousiasme à enseigner.
L'ensemble des internes qui m'ont formé durant l'externat.
Le Professeur Patrice Diot pour sa bienveillance et ses encouragements. Pour m'avoir accueilli dansson service et avoir assurer ma formation d'interne à travers son patronage direct en hospitalisationet son engagement dans la formation théorique inter-régionale. Sa rigueur scientifique et sonexpertise médicale ont été un guide durant ces quatre années d'internat.
L'ensemble du service de réanimation polyvalente de Tours qui a considérablement enrichi mesconnaissances médicales et mon rapport à la maladie. Je remercie en particulier les docteursEmmanuelle Mercier et Julie Mankikian qui ont encadré ma première publication.
Le Professeur Sylvain Marchand-Adam pour son encadrement médical et scientifique.
Le Docteur Eric Pichon pour m'avoir fait découvrir la pneumologie, pour son encadrement dans maformation d’interne de pneumologie et de cancérologie thoracique et pour sa bienveillance.
Le Docteur Anne-Cécile Henriet pour m’avoir appris à devenir interne.
Le Docteur Sébastien Lachot pour sa contribution à la rédaction de cette thèse.
Le Docteur Thishaan Nagawa pour sa correction systématique de mes écrits en anglais. « God savethe Thish »
Mes chefs de clinique : Docteur Anne-Cécile Henriet, Docteur David Marquette, Docteur JulieMankikian, Docteur Claire Lhommet, Docteur Julien Blanchecotte, Docteur Laurent Guilleminault,Docteur Bruno Diot.
Les pneumologues qui m'ont formé : les docteurs Bertrand Lemaire, Azzedine Yaïci, Maher Azzouz,Natacha Amiot, Philippe Carré, Pascal Magro.
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CHARGES D’ENSEIGNEMENT
Pour la Faculté de MédecineMme BIRMELE Béatrice....................................Praticien Hospitalier (éthique médicale)M. BOULAIN Thierry.....................................Praticien Hospitalier (CSCT)Mme CRINIERE Lise......................................... Praticien Hospitalier (endocrinologie)M. GAROT Denis...........................................Praticien Hospitalier (sémiologie)Mmes MAGNAN Julie.........................................Praticien Hospitalier (sémiologie)
MERCIER Emmanuelle.............................Praticien Hospitalier (CSCT)
Pour l’Ecole d’OrthophonieMme DELORE Claire ........................................OrthophonisteMM. GOUIN Jean-Marie....................................Praticien Hospitalier
MONDON Karl.........................................Praticien HospitalierMme PERRIER Danièle......................................Orthophoniste
Pour l’Ecole d’OrthoptieMme LALA Emmanuelle....................................Praticien HospitalierM. MAJZOUB Samuel....................................Praticien Hospitalier
SERMENT D’HIPPOCRATE
En présence des Maîtres de cette Faculté,De mes chers condisciples
Et selon la tradition d’Hippocrate,Je promets et je jure d’être fidèle aux lois de l’honneur
Et de la probité dans l’exercice de la Médecine.
Je donnerai mes soins gratuits à l’indigent,Et n’exigerai jamais un salaire au-dessus de mon travail.
Admis dans l’intérieur des maisons, mes yeux Ne verront pas ce qui s’y passe, ma langue taira
Les secrets qui me seront confiés et mon état ne servira pas À corrompre les mœurs ni à favoriser le crime.
Respectueux et reconnaissant envers mes Maîtres,Je rendrai à leurs enfants
L’instruction que j’ai reçue de leurs pères.
Que les hommes m’accordent leur estimeSi je suis fidèle à mes promesses.Que je sois couvert d’opprobre
Et méprisé de mes confrèresSi j’y manque.
Introduction
Le rôle des immunoglobulines G4 (IgG4), sous-classe des immunoglobulines G (IgG), n’est pas
clairement élucidé en pathologie humaine [1]. Parmi l'ensemble des sous-classes des IgG, les IgG1
sont la sous-classe d’immunoglobuline dont la concentration est la plus élevée dans le sang (>50%)
et les IgG4 sont celles dont la concentration est la moins abondante (<5%) [1,2]. Les IgG4 sont
décrites comme des IgG non inflammatoires avec une faible affinité pour les récepteurs au fragment
Fc (FcR) [3]. L’implication des IgG4 dans les pathologies allergiques est débattue [4, 5, 6, 7, 8, 9].
Il semble qu’elles soient plutôt associées à un effet protecteur dans les maladies allergies ou
l’asthme [4]. Pour preuve, l’immunothérapie spécifique est à l’origine d’une augmentation des IgG4
spécifiques dont les mécanismes, probablement multiples, impliquent les lymphocytes T régulateurs
et B régulateurs [10,11]. L’augmentation des IgG4 sériques est également retrouvée dans le
syndrome hyper-IgG4 (IgG4-RD) ou maladie sclérosante liée aux IgG4. Cette maladie, récemment
décrite, est caractérisée par une infiltration lympho-plasmocytaire polyclonale sclérosante péri-
vasculaire [12]. Elle atteint de multiples organes et les premières descriptions ont été faites à partir
de pancréatite auto-immune ou de pancréatite sclérosante par les Japonais [13]. Les manifestations
pulmonaires sont décrites dans 16 à 59% des syndromes hyper-IgG4 [12]. L’augmentation des IgG
4 sériques a également été observées dans les vascularites, les connectivites, la maladie de
Castelman et les néoplasies dont les lymphomes sans que leur rôle n’ait été clairement identifié
[14]. Peu de données sont disponibles sur l’augmentation des IgG4 et leur rôle dans les pathologies
respiratoires.
L’objectif de cette étude rétrospective est de décrire le profil des patients qui présentent une
pathologie respiratoire et une augmentation du taux sériques des IgG4.
Population et méthodes
Population
Une étude observationnelle rétrospective, monocentrique, était réalisée de janvier 2006 à juin 2013
dans le service de pneumologie et d’explorations fonctionnelles du CHRU de Tours.
Les patients inclus dans l’étude étaient des patients suivis en consultation ou en hospitalisation pour
une maladie respiratoire au CHRU de Tours avec un taux sérique d'IgG4 supérieur à 0,87 g/l. Ce
seuil a été défini à partir d'une population de trente sujets adultes sains après calcul de l'intervalle de
confiance à 95%. Afin d’analyser le rôle des IgG4 dans les pathologies pulmonaires, les patients
ont été divisés en 2 groupes : groupe 1 avec un taux sérique d’IgG4 modérément élevé (0,87 g/l à
1,34 g/l), groupe 2 avec un taux très élevé (≥1,35 g/l). Le seuil de 1,35 g/l était choisi sur les
données de la littérature qui est considéré comme un seuil pathologique dans le syndrome d’hyper
IgG4 [15]. Pour l'ensemble des patients, les données démographiques, fonctionnelles, biologiques
et bactériologiques étaient relevées. Le diagnostic des pathologies respiratoires était défini par
consensus de deux pneumologues en aveugle du taux sérique d’IgG4.
Dosages biologiques
L’hémogramme était réalisé par un automate Coulter LH 780 analyzer Beckman. Le dosage
pondéral des immunoglobulines de type A, G, M et des sous classes d’IgG était réalisé sur sérum
par technique de néphélémétrie sur automate BN Prospect® (Siemens Healthcare Diagnostics,
Marburg, Allemagne). Le dosage des IgE était réalisé sur sérum par une technique immuno-
enzymatique (ImmunoCAP total IgE) (Thermo Fisher Scientific. Phadia AB, Uppsala, Suède).
Explorations fonctionnelles respiratoires
Les épreuves fonctionnelles respiratoires (EFR) étaient réalisées sur un pléthysmographe (modèle
Sensormedics Vmax Encore, société Carefusion® ; San Diego, CA). Les données étaient
récupérées à partir des EFR les plus proches du dosage des IgG4. La capacité vitale (CV), la
capacité pulmonaire totale (CPT), le volume expiratoire maximum en une seconde (VEMS), le
débit moyen mesuré entre 25 et 75% (DEM-25-75) étaient exprimés en pourcentage de la valeur
théorique. Les mesures de spirométrie ont été réalisées selon les recommandations ATS/ERS [16].
Les valeurs prédites de spirométrie, de diffusion pulmonaire du monoxyde de carbone (DLCO) et
du coefficient de transfert du monoxyde de carbone (KCO) provenaient des valeurs fournies par
l’ERS [17]. L'étude de la réversibilité en cas de syndrome obstructif était réalisée selon les
recommandations ATS/ERS [16].
Dilatation des bronches
Le diagnostic de dilatation des bronches était porté selon les critères tomodensitométriques de la
Fleischner society [18].
Pneumonie infectieuse grave
Le diagnostic de pneumonie grave était retenu suivant les critères de l'ERS [19]. Il reposait soit sur
l'association de deux critères sémiologiques parmi une pression artérielle systolique inférieure à 90
mmHg, un rapport PaO2/FiO2 inférieur à 250 et une atteinte multi-lobaire à la radiographie
thoracique, soit sur le recours à la ventilation mécanique ou à des vasopresseurs pendant plus de
quatre heures.
Colonisation bronchique
La colonisation des voies respiratoires était définie par la présence d’un germe à un taux supérieur à
106 fu/ml à deux reprises à six mois d’intervalle [20].
Analyses statistiques
Les résultats étaient exprimés en médiane [1er-3e quartile]. Le test de variance de Mann Whitney
était utilisé pour comparer les données continues entre les 2 groupes avec augmentation des IgG4.
La comparaison des pneumonies aigües graves ou des colonisations bronchiques entre les 2 groupes
avec augmentation des IgG4 était réalisée avec le test de Fisher exact bilatéral. Une valeur
significative était retenue pour un p≤0,05.
Résultats
Parmi les 694 patients qui ont bénéficié d’un dosage des sous classes des IgG, 52 patients avaient
un taux d'IgG4 sériques augmenté soit 7,5 % des patients (Figure 1). Les 52 patients étaient répartis
en 2 groupes. Trente patients (58%) avec un taux d'IgG4 sériques modérément augmenté (0,87 g/l et
1,34 g/l) constituaient le groupe 1 et 22 patients (42%) avec un taux d'IgG4 sériques très augmenté
(≥ 1,35 g/l) constituaient le groupe 2.
Figure 1 : Diagramme de flux de l'étude
Profil des pathologies respiratoires
Le profil des pathologies respiratoires différait entre les 2 groupes (Tableau 1). Les patients du
groupe 2 avaient statistiquement plus de maladies auto-immunes que les patients du groupe 1
(27,2% vs 0% ; p<0,01). Les patients du groupe 2 avaient également plus de pneumonies
infectieuses que les patients du groupe 1 (27,2% vs 13,3%) mais la différence n’était pas
statistiquement significative (p=0,29). Le détail des pathologies auto-immunes est indiqué dans le
Tableau 1. Le profil des patients du groupe 1 était radicalement différent avec 40% de dilatations
des bronches contre aucune dans le groupe 2 (p<0,001). Les asthmes étaient équitablement répartis
entre les 2 groupes (16,7% dans le groupe 1 et 27% dans le groupe 2, p=0,72).
Tableau 1 : Détails des pathologies pulmonaires des patients avec IgG 4 augmentées.Groupe°1 : IgG4 < 1,35 g/l, groupe 2 : IgG4 ≥ 1,35 g/l
PathologiesGroupe 1
(n=30)Groupe 2
(n=22)AsthmeAtopiqueAsthme non atopiqueHyper-éosinophiliqueABPA
5 (16,7%)2111
6 (27,2%)2031
BPCO post-tabagique 2 (6,7%) 0 (0%)Cancer 1 (3,3%) 1 (4,5%)Dilatations des bronches 12 (40%) 0 (0%)Fibrose pulmonaire idiopathique 2 (6,7%) 0 (0%)Maladies auto-immunes- Granulomatose éosinophilique avec polyangéite- Granulomatose avec polyangéite- Syndrome de Sharp- connectivite indifférenciée- Syndrome de Gougerot-Sjögren- Lipoprotéinose alvéolaire
0 (0%) 6 (27,2%)111111
Pneumonie infectieuse 4 (13,3%) 6 (27,2%)Aspergillose pulmonaire nécrosante 1 (3,3%) 0 (0%)Syndrome Hyper IgG4 1 (3,3%) 2 (9%)Syndrome hyper-IgE 0 (0%) 1 (4,5%)Drépanocytose et thalassémie hétérozygote 1 (3,3%) 0 (0%)Déficit isolé en sous-classes 1 (3,3%) 0 (0%)
Paramètres cliniques, fonctionnels
Les paramètres cliniques, biologiques et fonctionnels des deux groupes de patients étaient
comparables (Tableau 2). Il n'y avait pas de différence significative pour l'âge, l'index de masse
corporelle et le sexe ratio. Le statut tabagique et le tabagisme cumulé étaient comparables. Sur le
plan fonctionnel, le VEMS, la CV, le rapport de Tiffeneau, la CPT et le KCO ne présentaient pas de
différence.
Taux sériques des immunoglobulines
Dans les groupes 1 et 2, le taux sérique d’IgG4 était respectivement de 1,07 g/l [0,91-1,16] et de
1,95 g/l [1,6-2,22]. Les taux sériques d'IgA et d'IgM étaient comparables entre les 2 groupes. Les
taux sériques d'IgG et d’IgE étaient augmentés sans différence significative entre le groupes 1 et 2
avec respectivement pour les IgG 13,7 g/l [11,1-16,3] et 14 g/l [11,7-16,8] et pour les IgE 258 kUI/l
[48-748] et 180 kUI/l [95-1306].
Tableau 2 : Paramètres cliniques, fonctionnels et biologiques des patients avec IgG4augmentées. Groupe 1 : IgG4 < 1,35 g/l, groupe 2 : IgG4 ≥ 1,35 g/l
Groupe 1 Groupe 2 pAge 64 [47,5-77] 52 [39,3-79,3] NSH/F 13/9 18/12 NSIMC 25 [20,8-27,8] 24 [21-26] NSFumeur (actif ou sevré) 14 (47%) 8 (36%) NSTabagisme cumulé (PA) 25,5 [19,5-40] 17,5 [12,8-67,5] NS
VEMS (%) 73 [43,8-91,8] 67 [50-94] NSCV (%) 76,5 [59-105,5] 71 [62-96,8] NSVEMS/CV (%) 70 [58-82] 76[86-55] NSCPT (%) 90 [78-98,5] 103 [78-112] 0,06KCO (%) 99 [85-105] 87 [73-110] NS
IgA (g/l) 2,55 [2,2-3,6] 2,7 [2,1-3,8] NSIgM (g/l) 0,98 [0,64-1,5] 0,78 [0,64-1,3] NSIgG (g/l) 13,7 [11,1-16,3] 14 [11,7-16,8] NSIgG1 (g/l) 6,7 [6,0-9,6] 7,3[5,8-9,9] NSIgG2 (g/l) 4,9 [3,2-5,7] 5,1 [4,1-6,2] NSIgG3 (g/l) 0,8 [0,5-1,4] 0,8 [0,6-1,0] NSIgG4 (g/l) 1,07 [0,91-1,16] 1,95 [1,60-2,22]IgE totales (kUI/l) 258 [48-748] 180 [95-1306] NS
Groupe 1 Groupe 2
0
1
2
3
4*
Lym
ph
ocy
tose
san
gu
ine
G/l
Groupe 1 Groupe 2
0.0
0.5
1.01
2
3
4*
Eo
sin
op
hil
ie s
ang
uin
e G
/l
Groupe 1 Groupe 20
5
10
15
20
Po
lyn
ucl
éair
es n
eutr
op
hil
es (
G/l
)
Profil leucocytaire des patients
Le profil leucocytaire des patients du groupe 1 et 2 était différent (Figure 2). Les patients du groupe
2, avec une augmentation très élevée des IgG4, avaient une éosinophilie statistiquement plus élevée
que les patients avec une augmentation modérée des IgG4 sériques (0,47 G/l [0,26-0,57] contre
0,19G/l [0,11-0,41] ; p<0,001). Les patients du groupe 2 avaient également un taux de lymphocytes
sanguins plus élevés avec 2,24 G/l [1,35-2,76] contre 1,38 G/l [0,97-1,83] pour le groupe 1
(p<0,05). Le taux de polynucléaires neutrophiles dans le sang était similaire entre les groupes.
Figure 2 : Paramètres hématologiques des patients avec augmentation des IgG4. Groupe 1 :IgG4 sériques entre 0,87 et 1,34 g/l et groupe 2 : IgG4 sériques ≥1,35 g/l. *p<0,05,**p<0,001. Les résultats sont présentés en médiane [1er-3e quartile].
*
Groupe 1 Groupe 2
0.0
0.1
0.2
0.3
IgG
4/Ig
GRapport IgG4/IgG
Le rapport IgG4/IgG était significativement différent entre les deux groupes (Figure 3). Le rapport
était plus élevé dans le groupe 2 avec une médiane de 0,14 [0,11-0,16] contre 0,082 [0,064-0,092]
dans le groupe 1 (p<0,0001). En prenant le seuil de 10 % pour le rapport IgG4/IgG, 5 patients du
groupe 1 avaient un seuil >10%. Ce sont : 2 asthmes dont un avec éosinophilie sanguine, une
aspergillose broncho-pulmonaire allergique, une BPCO et un syndrome hyper-IgG4.
Figure 3 : Rapport IgG4/IgG chez les patients avec taux sérique d’IgG4 augmenté. Groupe 1 :IgG4 < 1,35 g/l, groupe 2 : IgG4 ≥ 1,35 g/l. *p<0,0001
Profil des infections pulmonaires
Parmi les 52 patients avec des IgG4 augmentées, 15 patients (28,8%) avaient une histoire présente
ou passée de pneumonie grave nécessitant une hospitalisation dans un service de soins intensifs. La
répartition de ces pneumonies graves était significativement différente avec 4 patients (13%) dans le
groupe 1 contre 11 patients (50%) dans le groupe 2 (p<0,01). Le détail de ces pneumonies graves
est indiqué dans le tableau 3.
*
Tableau 3 : Détails des patients, avec augmentation des IgG4, ayant présenté une histoireancienne ou récente de pneumonies graves avec hospitalisation en réanimation.Un patient a présenté une co-infection grippe A et Haemophilus influenzae. Groupe 1 :IgG4 < 1,35 g/l, groupe 2 : IgG4 ≥1,35 g/l
La colonisation bactérienne des voies respiratoires était significativement augmentée dans le groupe
1 avec 53% des patients colonisés contre 14% dans le groupe 2 (p<0,01). Les germes impliqués
dans la colonisation sont détaillés dans le tableau 4.
Tableau 4 : Détails des colonisations pulmonaires chez des patients avec augmentation desIgG4. Le détail des germes est exprimé en nombre de patients colonisés par germe, unpatient pouvant être colonisé par plusieurs germes. Groupe 1 : IgG4 < 1,35 g/l, groupe2 : IgG4 ≥ 1,35 g/l
Discussion
Le profil des patients avec une pathologie pulmonaire et une augmentation sérique des IgG4 varie
en fonction du degré d’augmentation des IgG4. Les patients avec une augmentation franche des
IgG4 (≥1,35 g/l) (groupe 1) présentent d’avantage de maladies auto-immunes et de pneumonies
aigües graves anciennes ou récentes que les patients avec une augmentation modérée (entre 0,87 g/l
et 1,34 g/l) (groupe 2). Les patients du groupe 2 avaient plus de dilatations des bronches (DDB) et
une colonisation des voies respiratoires plus fréquente que les patients du groupe 1.
Il est maintenant bien décrit que les maladies auto-immunes sont associées à une élévation sérique
des IgG4 [14]. Les premières descriptions ont été faites en 2001 avec les pancréatites auto-immunes
[13]. Plus récemment des cas d’hépatites auto-immunes liées à l'augmentation des IgG4 ont été
rapportés [21]. Dans une étude incluant 59 patients avec un taux d’IgG4 supérieur à 1,35 g/l, 13,6%
présentaient une maladie auto-immune (4 lupus érythémateux systémiques, 2 syndromes de
Gougerot Sjögren, 1 maladie de Biermer et 1 sclérose systémique) [22]. Dans notre étude, près d'un
tiers des patients (27,2%) avec des IgG4 supérieures à 1,35 g/l avaient un diagnostic de maladie
auto-immune : une maladie de Churg et Strauss, une granulomatose de Wegener, un syndrome de
Sharp, une connectivite indifférenciée, un syndrome de Gougerot-Sjögren et une lipoprotéinose
alvéolaire. Selon ces résultats, il semble nécessaire d’évoquer en premier lieu une pathologie auto-
immune devant une atteinte respiratoire et une élévation des IgG4 et d’autant plus si l’élévation des
IgG4 est importante (> 1,35 g/l). Le rôle exact des IgG4 dans les pathologies auto-immunes n’est
pas complètement élucidé mais certains auteurs suggèrent un rôle des lymphocytes T régulateurs
(Treg) ou B régulateur (Breg) dans les rémissions. Ces cellules immuno-régulatrices, associées à
des rémissions de vascularites à ANCA, produisent de l’interleukine 10 (IL-10) à l’origine de la
sécrétion d’IgG4 [23].
Contrairement aux maladies auto-immunes, peu de données existent dans la littérature sur le lien
entre les IgG4 et les pneumonies aiguës graves ou les infections bactériennes en général. À travers
leur fixation au complément, les IgG4 activent la voie alterne et participent ainsi à l'immunité innée.
Le rôle des IgG4 dans l'immunité adaptative n'est pas bien connu mais ces IgG ont peu d’affinité
pour le récepteur au fragment Fc [3]. Dans les déficits en sous-classe d'IgG, le déficit isolé en IgG4
n'est pas reconnu comme un facteur de risque d'infections à répétition. Ainsi les recommandations
françaises actuelles sur les indications de la supplémentation en immunoglobulines polyvalentes ne
proposent pas de supplémentation en cas de déficit isolé en IgG4 [24]. Peu de données sont
disponibles sur l’excès d'IgG4 en tant que facteur d'immunodépression. Dans leur cohorte de
patients avec une augmentation sérique des IgG4, Ebbo et al. rapportent 25% d’infections à
répétitions (10 infections bactériennes, 2 parasitaires et 3 virales) sans précision sur la sévérité de
ces infections [22]. Compte-tenu de la forte proportion de patients ayant présenté une pneumonie
grave dans notre étude, faut-il voir les IgG4 comme un marqueur d’immunodépression ?
Probablement pas. Les IgG4 sont notamment sécrétées en réponse à la production d’IL10 par les
lymphocytes T régulateurs [25]. Ces lymphocytes ont pour rôle de réguler le système immunitaire et
d’éviter les effets parfois néfastes de la réaction inflammatoire de la réponse immune [26]. Ainsi
dans les pneumonies graves avec élévation sérique des IgG4, les IgG4 pourraient être plus un
marqueur de la tentative du système immunitaire de réguler un emballement de celui-ci souvent à
l’origine de la gravité du tableau clinique. Cette hypothèse est étayée par le fait qu’un patient, dans
notre étude, ayant présenté une pneumonie grave a vu son taux d’IgG4 se normaliser à distance de
l’infection. Les lymphocytes B régulateurs (Breg) ont été plus récemment décrits chez la souris [27,
28]. Ces lymphocytes ont également des propriétés immuno-régulatrices, ils entraineraient la
production d'IgG4 via la sécrétion d'IL10 [28]. Ils stimuleraient également l'apparition des
lymphocytes Treg [29]. Comme indiqué plus haut, les IgG4 pourraient être un marqueur de
l’immuno-régulation mis en jeu dans les infections sévères.
Dans les dilatations des bronches, beaucoup de données ont été produites dans les déficits en IgG ou
en sous classes des IgG y compris pour les IgG4 mais très peu de données sont disponibles sur
l’augmentation sérique des IgG4 [30, 31, 32, 33]. Dans notre étude, tous nos patients avec des
dilatations des bronches avaient une colonisation bactérienne des voies respiratoires. La réflexion
sur l’immuno-régulation dans les pathologies infectieuses respiratoires sévères peut également
s’appliquer. On peut tout à fait imaginer que la colonisation bronchique est à l’origine d’une
réponse immune et d’une inflammation chronique qui mettent en jeu des cellules immuno-
régulatrices à l’origine de la production d’IgG4 via l’IL-10. Le caractère moins aigu de la
colonisation pourrait également expliquer la faible augmentation des IgG4 sériques contrairement
aux pneumonies graves. Cette hypothèse reste à démontrer.
Dans notre étude, les éosinophiles sanguins étaient statistiquement plus élevés chez les patients avec
une forte augmentation d’IgG4 sérique comparativement aux patients avec une faible augmentation.
Le lien entre les éosinophiles et les IgG4 est décrit dans la littérature mais la physiopathologie n’est
pas clairement élucidée [34, 35]. Dans notre étude, l’augmentation sérique des IgG4 était
notamment associée à des asthmes hyper-éosinophiliques non atopiques sans argument pour une
vascularite à ANCA. Cette entité est difficile à définir mais pourrait être une forme de syndrome
hyper-IgG4. Dans la littérature le lien entre syndrome hyper-IgG4 et asthme est uniquement décrit
sous forme de cas cliniques [36, 37]. Malheureusement aucune biopsie bronchique ou biopsie des
glandes salivaires accessoires n’était disponible chez ces patients.
Dans la littérature le rapport IgG4/IgG semble être un meilleur marqueur diagnostique que le taux
d’IgG4 sérique dans le syndrome d’hyper-IgG4 [38]. Chez nos patients, l'étude du rapport IgG4/IgG
retrouve 5 patients avec un taux d’IgG4/IgG > 10%, il s’agit de 2 asthmes non atopiques dont un
avec hyper-éosinophilie sanguine, une aspergillose broncho-pulmonaire allergique, une BPCO avec
polykystose hépato-rénale et un syndrome d’hyper-IgG4. Un patient parmi les 694 ayant un taux
d’IgG4 inférieur à 0,87 g/l avait un IgG4/IgG > 10%. Ce patient présentait un syndrome d’hyper
IgG4.
Conclusion
L’élévation des IgG4 sériques dans un contexte de maladie pulmonaire est un évènement rare mais
probablement à prendre en compte. Les maladies auto-immunes sont particulièrement représentées
et à rechercher en priorité. Le syndrome d’hyper-IgG4 est également à évoquer et des biopsies
bronchiques ou des glandes salivaires accessoires doivent être réalisées au moindre doute. Le lien
entre infections respiratoires et augmentation des IgG4 sériques reste à définir mais pourrait être lié
à l’immuno-régulation mise en jeu. Une étude prospective mériterait d’être réalisée pour évaluer le
rôle joué par les IgG4 dans les pathologies pulmonaires avec comme difficulté le caractère rare de
cette augmentation.
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Vu, le Directeur de Thèse
Vu, le Doyende la Faculté de médecine de TOURS
Académie d’Orléans – ToursUniversité François-Rabelais
Faculté de Médecine de TOURS
Flament Thomas Thèse n°
31 pages – 4 tableaux – 3 figures
Résumé :
Introduction : Le rôle exact des IgG4, sous classe d’immunoglobuline G, n’est pas bien connu. Peu de données sont
disponibles dans les pathologies pulmonaires. Dans une étude rétrospective, le lien entre l’augmentation des IgG4
sériques et les pathologies pulmonaires a été analysé.
Population et Méthodes : Parmi 694 patients ayant bénéficié d’un dosage des sous-classes d’IgG dans le service de
pneumologie du CHRU de Tours de janvier 2006 à juin 2013, 52 présentaient des IgG4 sériques élevées. Selon les
données de la littérature, ils ont été répartis en 2 groupes : groupe 1 avec faible augmentation (0,87 g/l <IgG4 < 1,35 g/l)
et groupe 2 avec forte augmentation (IgG4 ≥1,35 g/l).
Résultats : Dans le groupe 2, en comparaison au groupe 1, le nombre de patient ayant présenté une histoire ancienne ou
récente de pneumonies aigües graves était plus élevé (50% vs 13% ; p<0,01). Les patients du groupe 1 avaient surtout
des dilatations des bronches (DDB) (40% vs 0%) et les colonisations bactériennes y étaient plus fréquentes que dans le
groupe 2 (53% vs 14% ; p<0,01).
Conclusion : L'augmentation des IgG4 sériques est associée à des complications infectieuses parfois graves. Son rôle
dans ce type de pathologies mériterait d’être évalué.
Mots clés : - Immunoglobuline G4 - Immunoglobuline G- Pathologies respiratoires
Jury :
Président de Jury : Monsieur le Professeur Patrice Diot Membres du jury : Monsieur le Professeur Sylvain Marchand-Adam
Monsieur le Professeur Hervé WatierMonsieur le Docteur Cyrille HoarauMonsieur le Docteur Laurent Guilleminault
Date de la soutenance : 12 septembre 2014