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Page 1: Fibrose retropéritonéale : cause de lombalgie chronique à ne pas méconnaître

Abstracts / Revue du Rhumatisme 73 (2006) 1089–1259 1113

mis en évidence par la tomodensitométrie. Il existe également des"dents couronnées" hyperostosiques, par ostéophytes du clivus ou dusommet de l’odontoïde, pauci symptomatiques, lors de spondylarthri-tes, polyarthrites rhumatoïdes, psoriasis (même sans rhumatisme),hyperostoses de Forestier.

Conclusion. – L’observation présente ne répond à aucune de ceséventualités et semble liée à la position ectopique d’un ossicule sur-numéraire para atloïdien.

L’évolution spontanément favorable et la difficulté d’accès chirur-gical de la région imposent l’abstention thérapeutique.

Lu. 68Intérêt de la cyphoplastie par ballonnets dans le traitementdes fractures tassements vertébrauxM. Rungea, A. Remond du Chelasba Service de Radiologie, CHU Jean Minjoz, Besançon, FrancebKyphon, Kyphon France, Paris, France

Objectif. – Evaluer l’intérêt de la technique d’expansion vertébraleassociée à l’injection de ciment acrylique ou phosphocalcique dans letraitement percutané des tassements vertébraux traumatiques, ostéopo-rotiques ou tumoraux.

Matériels et Méthodes. – 26 patients de 36 à 86 ans présentant untassement vertébral dorsal ou lombaire ont été traités par voie percu-tanée. La mise en place d’un système d’expansion dans le corps ver-tébral permet une réduction de l’angle de cyphose induit par la frac-ture. La création d’une cavité intrasomatique comblée par l’injectionde ciment stabilise le corps vertébral.

Résultats. – Dans tous les cas la technique a été réalisée avec uncontrôle pré et post thérapeutique par scanner ou IRM et avec uneinjection de ciment acrylique (PMMA) ou de ciment phosphocalciqueréservé aux tassements traumatiques du sujet jeune. La restauration dela hauteur vertébrale, la réduction de l’angle de cyphose locale etrégionale ont été appréciées en association avec une évaluation del’action sur la douleur (échelle EVA).

Conclusion. – Le traitement percutané d’un tassement vertébralpar un système d’expansion vertébrale (cyphoplastie) est un gestesûr, caractérisé par une efficacité sur la douleur et l’absence de défor-mation du rachis en restaurant une stabilité vertébrale.

Lu. 69Fibrose retropéritonéale : cause de lombalgie chronique à ne pasméconnaîtreD. Ait Ghezalaa, F. Kerbachia, S. Bennedjemaa, M. Houbia, D. Fodilaa Service de rhumatologie, hôpital Central de l’Armée, Alger, Algérie

Introduction. – Les lombalgies inflammatoires peuvent êtred’origine tumorale (bénigne ou maligne), infectieuse (spondylodis-cite), rhumatismale (spondylarthropathie) ou rarement d’origine extrarachidienne, nous rapportons dans ce cadre le cas d’un patient se plai-gnant d’une lombalgie inflammatoire chronique révélant une fibroseretroperitoneale secondaire a une appendicite.

Observation. – Patient BM age de 37 ans présentant des lombal-gies inflammatoires chroniques avec radiculalgie S1 droite l’examenclinique retrouve un état général moyen, amaigrissement de 72 mm lapremière heure anémie normocytaire normochrome Hb 9.8g/l radiolo-gie du bassin : condensation sacrée en regard de L5/S1. échographieabdominale : dilatation des cavités pyelocalicielles bilatérales. TDMabdominale : masse presacree refoulant le rectum et le sigmoïde enavant, dilatation des cavités pyelocalicielles et engainement des uretè-res pelviens. IRM lombaire : masse tissulaire presacree s’étendant auxorganes pelviens.la chirurgie a retrouvée une appendicite retrocoecaleayant migrée dans la région sacrée dont l’anapath a révèle un tissufibreux évoquant une fibrose retroperitoneale.

Discussion. – La FRP est une cause rare de lombalgie inflamma-toire.

Plus de 1600 cas ont été rapportes ; l’incidence est sous estimée ;l’étiologie souvent primitive (idiopathique) secondaire dans 20-30 ;prédominance masculine entre 40-60 ans, la clinique est polymorphe,intérêt de l’imagerie pour poser le diagnostic ; le traitement est fondésur la corticothérapie a forte dose parfois le recours aux immunosup-presseurs est nécessaire, le traitement de la cause des FRP secondaireest indispensable.

Conclusion. – Les lombalgies inflammatoires sont fréquentes enrhumatologie, l’origine extra rachidienne est rare dont la FRP estexceptionnelle et qui doit être évoqué devant toute lombalgie inflam-matoire qui ne fait pas sa preuve [1].

Référence[1] Meier P, et al. Mise au point néphrologie 2003;vol. 24 (no 4).

Lu. 70Métastases intradurales révélant un carcinome indifférenciéK. Ben Hamidaa, I. Ksontinia, E. Koubajib, H. Kedadia,M.-H. Bouhaoualaa, M.-H. Douguiaa Service de Médecine Interne et Rhumatologie, Hôpital des Forcesde Sécurité Intérieures, Marsa, Tunisieb Service de Radiologie, Hôpital des Forces de Sécurité Intérieures,Marsa, Tunisie

Introduction. – Les métastases intradurales (MID) sont rares etsurviennent habituellement à un stade évolué de la maladie cancéreu-ses. Les MID révélatrices sont exceptionnelles. Nous rapportons iciune observation de métastase du cône terminal révélée par un syn-drome de la queue du cheval d’installation brutale chez un hommede 71 ans.

Observation. – Patient âgé de 71 ans, hypertendu depuis 17 ans,est hospitalisé pour l’exploration d’une paraplégie survenue depuis24 heures associée à des troubles sphinctériens à type d’incontinenceanale et une impuissance évoluant depuis un mois. A l’interrogatoire,le patient rapporte la notion de lombosciatique gauche tronquéedepuis quatre mois. L’examen physique a confirmé le diagnostic desyndrome de la queue de cheval en montrant une paraplégie flasque,une anesthésie périnéale en selle, un tonus du sphincter anal diminuéet des réflexes rotuliens abolis. La biologie a révélé un syndromeinflammatoire (VS à 150 mm) et une cholestase. L’IRM médullairea révélé une masse intradurale en isosignal T1, isosignal T2 au des-sous du cône terminal avec épaississement des différentes racines etvisualisation de nodules intraduraux sans lésions osseuses ou épiduriteévoquant une localisation métastatique L’échographie abdominale etle scanner thoraco-abdominal éffectués à la recherche d’un primitifont montré un foie multinodulaire avec un magma ganglionnairecoelio-mésentérique. Le dosage de l’antigène spécifique de prostate(PSA) est normal. Une biopsie hépatique sous scanner a été faite etl’examen histologique a conclu à une métastase d’un carcinome indif-férencié. La fibroccopie oeso-gastro-duodénale et la colonoscopieétaient sans anomalies. La décompression neurologique chirurgicalen’a pu être réalisée vu le terrain multitaré du patient. Une corticothé-rapie de décompression a été démarée. Un mois plus tard, le patientest décèdé dans un tableau d’état de choc septique.

Conclusion. – Les métastases intradurales sont génèralementl’apanage des cancers connus, évolués et volontiers métastatiques.Notre observation est particulière par le caractère révèlateur de cesmétastases dont le primitifn’a pu être identifié.

Lu. 71Evaluation des pratiques de la viscosupplémentationdans la coxarthrose en FranceJ.-G. Blocha, H. Lellouchb, B. Mailletc,(GRRIF) Groupe de recherche en rhumatologie interventionnellefrançaisaLibéral, Crhf, Strasbourg, France

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