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Page 1: Indications particulières de certaines immunoglobulines

SOCIETE N A T I O N A L E DE TRANSFUSION S A N G U I N E 439

qu 'un nombre non n6gligeable de sujets se rdvdlaient porteurs de l 'anti- corps anti-HBs comme seul marqueur de contact avec le virus de l 'h6patite B. Ces sujets sont susceptibles de t ransmet t re le virus de l 'h6patite B et ne sont pas d6cel6s par la seule recherche, obligatoire, de l 'antigbne HBs. Le but de la pr6sente 6tude est :

- - d ' d t u d i e r chez les donneurs de sang la fr6quence r6elle de sujets la fois anti-HBc positif et antigbne HBs n6gatif pour 6valuer l ' impor-

tance du risque qu'ils cons t i tuen t ;

- - de rechercher si un tel d6pistage ne pouvait pas avoir une deuxibme consequence: celle de permet t re la d6tection 6conomique des sujets porteurs d 'anticorps anti-HBs en l imi tant cette recherche un iquement aux sujets anti-HBc positifs-antigbnes HBs n6gatifs au lieu de la faire sur Fen- semble des donneurs de sang.

Sur un premier lot de 151 655 donneurs, l 'anti-HBs a ~t~ recherch~ un iquement chez les sujets HBs positifs. Sur un deuxibme lot de 52 176 donneurs, la recherche d 'antigbne HBs et d 'anticorps anti-HBc a 6t6 effectu6e en parallble. Les premiers r6sultats sont les su ivants :

1 ° Sur 8 sujets antigbne HBs positif-anticorps anti-HBs n6gatif ddpist6s, 6 ont pu 6tre recontr616s, 4 se sont av6r~s 6tre de faux positifs en antigone HSs, 2 6taient des donneurs en milieu carc6ral r~cemment contamin6s puisque l 'ant icorps anti-HBc est apparu par la suite.

2 ° Sur 2 799 sujets anticorps anti-HBc positif, 376 le sont isol6ment, 60 sont aussi HBs positif, 2 363 sont anti-HBs positif.

3 ° Les donneurs susceptibles de t ransmet t re le virus B, d6pist6s par la recherche de l 'anticorps anti-HBc sont doric beaucoup plus nombreux que ceux d~pist6s par la recherche de l 'antig~ne HBs.

4 ° Sur les 2363 sujets pr6sentant aussi un anticorps anti-HBs, 590 avaient un ti tre sup6rieur ~t 3 000 mU.I /ml et pouvaient donc 6tre retenus pour la pr6parat ion d ' immunoglobul ines anti-HBs.

Indications particuli~res de certaines immunoglobulines.

pa r J.P. Soulier et M. Badillet

Centre National de Transfusion Sanguine, PARIS

Le principe de l 'application des immunoglobul ines polyvalentes eI1 prevent ion ou a t tenuat ion de maladies infectieuses reste inchang6 depuis 1954, mais la pr6parat ion d ' immunoglobul ines sp6cifiques a permis des t ra i tement mieux adapt6s ~ certaines indications.

Deux orientat ions nouvelles semblent se pr6ciser ac tue l lement :

1 ° la pr6vention du risque infectieux chez la femme enceinte, aussi bien vis-g-vis de la rub6ole que des oreillons, de la varicelle, de l'herpbs, et d 'autres viroses,

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- - s0it au cours de la grossesse en prdvention d'embryo-fcetopathie,

- - s o i t h terme dans la pdriode du prd et post-partum, pour dviter au nouveau-nd le risque de redoutables infections n6o-natales ;

2 ° la prdvention des infections virales et en part icul ier de la varicelle chez les enfants et les adultes immuno-d6prim6s qui repr~sentent actuel- lement un groupe impor tan t et pr6occupant de malades.

Par ailleurs, l '6tude poursuivie ~t notre consul ta t ion off 19 000 dossiers de prdvention ou t ra i tement ont dt~ ouverts ~ ce jour et plus de 20 000 injections intra-musculaires d ' immunoglobul ines pratiqudes sous contr61e clinique et s~rologique, permet de pr6ciser trois points i mpor t a n t s :

1 ° l 'absence totale de r6action clinique ;

2 ° l 'absence de forme inapparente de maladie aprbs pr6vention (les formes sdrologiques pures res tant tout ~t fait exceptionnelles) ;

3 ° la persistance d 'une bonne r6ponse humorale en cas de maladie ddclarde et traitde par des doses rdp6t6es et massives d ' immunoglobul ines spdcifiques qui n ' inh ibent pas la fabricat ion des anticorps du sujet.

Caract6risation et 6valuation quantitative des polym~res existant dans les solutions d'albumine h usage th6rapeutique.

par P. Lambin, D. Rochu, N. H6rance et J.M. Fine

Centre National de Transfusion Sanguine, PARIS

Les preparat ions d 'a lbumine purifides cont iennent quel que soit leur mode d 'obtention, en plus du monom~re de poids moldculaire 66 000 un pourcentage variable de polym~res. La presence d 'une faible propor t ion de hauts polym~res tdmoigne de la bonne stabilitd de la solution. L'dvalua- t ion quant i ta t ive de ces polym~res fait part ie des contr61es pr~vus par la Pharmacop~e. La m6thode actuel lement prdconisde consiste en une chroma- tographie d'exclusion. Dans ce travail nous mont rons que l 'dlectrophor~se en gradient de polyacrylamide par son haut pouvoir rdsolutif permet une excellente sdparation du monom~re et des diff6rents polym~res de l 'a lbumine. Cette technique a pu 6tre utilis~e pour analyser les diffdrents pics sdpards par chromatographie. Nous avons montrd que le premier pic correspond aux hauts polym~res de l ' a lbumine et ~t des micro-agrdgats, le deuxi~me aux oligom~res (essentiel lement les dim~res), le troisi6me presque exclusivement au monom~re. Les agrdgats du pic 1 peuvent 6tre redissoci~s par le dodecyl sulfate de sodium. Leur analyse ~lectrophord- t ique mont re qu'ils sont constitu~s par des hauts polym~res de l 'albumine. I1 est donc possible apr~s t ra i tement par des agents dissociants de mesurer avec prdcision le pourcentage de hauts polym6res, d'oligom~res, et de monom~res presents dans les solutions d 'a lbumine th6rapeutique par 61ectrophor~se en gradient de polyacrylamide et ceci avec rapiditd et precision.


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