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Page 1: Intérêt de la tomographie par émission de positrons (TEP) dans l’évaluation des carcinomes épidermoïdes (CE) au cours de l’épidermolyse bulleuse dystrophique récessive

S450 JDP 2013

tard, l’ensemble des CSC avait disparu. Les biopsies cutanées sys-tématiques ne mettaient en évidence qu’un tissu cicatriciel.Discussion.— La régression spontanée des cancers est un phéno-mène exceptionnel, avec une fréquence estimée à 1/140 000. Ils’agit essentiellement de cancer du rein, de neuroblastome etde lymphome. Une dizaine d’observations de régression sponta-née de mélanome et de carcinomes de Merkel ont été rapportées.Les 3 mécanismes les plus souvent évoqués étaient une médiationimmune par effet cytotoxique (IL-18 stimulant des lymphocytes NKet INF-�), une médiation humorale avec la réinduction d’une apop-tose tumorale et l’inhibition de l’angiogénèse par des facteurs denécrose tumorale.Conclusion.— Il s’agit de la première observation de régressionspontanée de CSC à l’arrêt d’un traitement par anti-TNF. Le rôleinducteur de l’ADA dans la survenue de ces CSC est très probable.Leur régression pourrait être expliquée par l’arrêt de l’effet induc-teur de l’ADA et la possible participation d’une réponse immunecytotoxique dans les suites de la péricardite.Déclaration d’intérêt.— Aucun.� Iconographie disponible sur CD et Internet.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.203

P035Intérêt de la tomographie par émissionde positrons (TEP) dans l’évaluationdes carcinomes épidermoïdes (CE) aucours de l’épidermolyse bulleusedystrophique récessive (EBDR) :résultats intermédiairesE. Bourrat a,∗, L. Vercellino b, M. Battistella c, D. Lussato b,M. Bagot a, C. Lebbe a

a Dermatologie, hôpital Saint-Louis, Paris, Franceb Médecine nucléaire, hôpital Saint-Louis, Paris, Francec Anatomopathologie, hôpital Saint-Louis, Paris, France∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Carcinome cutané épidermoïde ; Épidermolysebulleuse dystrophique récessive ; Tomographie à émission depositronsIntroduction.— Le CE cutané est la première cause de mortalitéau cours de l’EBDR. Le bilan d’extension et le suivi de ces CE estrendu difficile par la présence d’adénopathies (adp) réactionnelles(plaies chroniques). Le scanner n’est pas très performant pour dif-férencier adp inflammatoire et métastatique et l’échographie estsouvent techniquement irréalisable du fait de la fragilité cutanée.Patients et méthodes.— Étude observationnelle monocentrique. Lespatients EBDR avec CE de mauvais pronostic ont eu une TEP initialeen plus du bilan d’extension classique puis tous les 6 mois. Les don-nées en étaient interprétées de facon qualitative et quantitative.La pertinence des informations concernant la peau et les adp étaitétablie par confrontation avec les données histologiques.Observations.— Six patients EBDR étaient inclus, 10 TEP étaient réa-lisées, 4 patients avaient 2 examens, 2 patients en avait un.Résultats.— Concernant les adp : concordance sur 2 adp métasta-siques chez 1 patient, 1 faux positif et 1 faux négatif chez 1 patient,1 patient inexploitable (biopsie non faite), 3 patients sans fixa-tion suspecte toujours en rémission. Concernant la peau : 9 lésionssuspectes de CE avec une SUV max de 8,9 (4—15,6) avec concor-dance histologique pour 7 : il s’agissait de tous les CE motivantl’examen quand ils n’avaient pas encore étés retirés après la biop-sie mais aussi d’autres CE non dépistés cliniquement. Au total, chez3 patients, la concordance TEP et histologie était pertinente à lafois sur le plan cutané et ganglionnaire et permettait un curageganglionnaire chez l’un et une exérèse carcinologique satisfaisantechez les 2 autres. Chez 2 patients, il existait une concordance pourcertaines lésions et pas d’autres ; pour 1 patient, il n’y avait aucuneconcordance et pas d’impact en terme de prise en charge.

Discussion.— L’apport de la TEP est indiscutable dans les méla-nomes et très probable dans les CE cutanés. Elle a été citée dansles examens proposés dans le bilan initial et de la surveillancedes CE au cours de l’EBDR. Nos résultats montrent une pertinenceplutôt bonne TEP/carcinome sur la peau, l’interprétation des adphypermétaboliques semble par contre plus délicate, confirmant lanécessité d’une collaboration entre médecins nucléaires, cliniciens,radiologues et pathologistes.Conclusion.— Les CE sont difficiles à diagnostiquer cliniquementet histologiquement au cours de l’EBDR. De même, les examensradiologiques conventionnels n’arrivent pas toujours à affirmer lecaractère métastatique ou réactionnel d’une adp. Aux vues de nosrésultats préliminaires, la TEP pourrait apporter un complémentd’information sur les lésions cutanées et les adp de ces patients.Déclaration d’intérêt.— Aucun.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.204

P036Intérêt du PET-scanner dans la priseen charge du carcinome épidermoïdecutanéA. Guyot a,∗, E. Poirier a, A. Lévy b, N. Naggara c, S. Winterman d,F. Caux a, L. Laroche a

a Dermatologie, hôpital Avicenne, université Paris XIII, AP—HP,Bobigny, Franceb Anatomopathologique, hôpital Avicenne, université Paris XIII,AP—HP, Bobigny, Francec Radiologie, hôpital Avicenne, université Paris XIII, AP—HP,Bobigny, Franced Oncologie, hôpital Avicenne, université Paris XIII, AP—HP,Bobigny, France∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Carcinome épidermoïde cutané ; Imagerie ;PET-scannerIntroduction.— La place de la tomographie par émission de positonsau 18 fluorodéoxyglucose (PET-TDM) dans la détection des méta-stases ganglionnaires de carcinome épidermoïde cutané (CEC) n’estpas déterminée.Nous discutons de l’intérêt du PET-TDM autour des observations de2 patients chez qui il a permis de dépister des lésions infracliniques,non mises en évidence par l’imagerie conventionnelle.Observations.— Patient no 1 : 75 ans, CEC du cuir chevelu de 55 mmde diamètre apparu en 2 mois, Clark V et envahissement périnerveuxà la biopsie. Pas d’adénopathie palpable ; le scanner cérébral, cer-vical et thoraco-abdominopelvien (TAP) ne mettait en évidence quedes kystes thyroïdiens. Au PET-TDM, était observée une adénopathieintraparotidienne hypermétabolique (SUV max : 4,8), confirmée parl’échographie. L’exérèse de la tumeur, une parotidectomie et uncurage cervical (1N+R—/20N), ainsi qu’une radio-chimiothérapieadjuvante étaient effectués.Patient no 2 : 78 ans, CEC de la conque de l’oreille de 10 mm de dia-mètre évoluant depuis 7 mois, Clark V et embols lymphatiques à labiopsie. Pas d’adénopathie palpable ; les scanner cérébral, cervicalet TAP étaient normaux. Au PET-TDM, on observait une adénopa-thie spinale supérieure de 9,6 mm faiblement hypermétabolique(SUV max : 3,8), dont la biopsie confirmait la nature métastatique.Le traitement consistait en une exérèse de la tumeur, un curagecervical (3N + 3R+/12 N), une radio-chimiothérapie adjuvante.Discussion.— Le bilan d’extension des CEC fait l’objet de recomman-dations émises en 2009 par la SFD. Alors que pour les CEC à faiblerisque seul un examen clinique est recommandé, l’échographieganglionnaire est proposée en option pour les CEC présentant descritères cliniques ou histologiques de mauvais pronostic. La placedes autres examens d’imagerie (scanner, IRM, PET-TDM) n’est pasdéfinie et il n’y a pas d’étude comparant la sensibilité et la spéci-ficité respectives.

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