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Page 1: La production de pois-chiche en ALGERIE

Collection Dossiers Agronomiques

Edition 2016

La production de pois-chiche enALGERIE.

Pois chiche à gros grains. Désherbage mécanique du pois chiche.

Recueil réalisé par Djamel BELAID

Ingénieur Agronome

«Le rendement potentiel en années normales est prÚs de 20qx/ha pour le pois-chiche d'Hiver comparé à 6 qx/ha pour le

pois-chiche de printemps. »

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P O I S – C H I C H E

10 Bonnes raisons d'introduire le pois-chiche dans son assolement

1- Ses protéinesLe pois-chiche est la culture qui produit unegrande quantité de protéines végétales àl'hectare.

2- Prix à la productionLe prix d'achat à la production estintéressant.

3- Etalement semisLes semis ne se dĂ©roulent pas en mĂȘmetemps que le blĂ©.

4- Semis d'hiverPour augmenter les rendements les semisd'hiver sont préférables.

5- DésherbageUn désherbage chimique ou mécanique estpossible (herse étrille ou houe rotative).

6- Son autonomie en azoteEn fixant naturellement l'azote de l'air, lepois-chiche ne nécessite aucun apport azotétout au long de sa culture.

7- Sa rusticitéLe pois-chiche ne nécessite peu d'intrants aufil de sa culture. Son rendement est peusensible aux aléas climatiques, il résiste trÚsbien au froid, au chaud et à la sécheresse.

8- Son bénéfice agronomiqueLe pois-chiche laisse dans le sol 40 à 50unités d'azote pour la culture qui le suit.

9- VariétésL'ITGC a sélectionné de nouvelles variétésplus productives.

10- ConsommateursLe consommateur algérien préfÚre les poischiche à gros grains.

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PERSPECTIVES

Quelles perspectives culturales?Semis direct et désherbage mécanique (I).

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ CULTURE DU POIS CHICHE, DE NOUVELLESPERSPECTIVES. Djamel BELAID 31.12.2013

Le pois-chiche est un aliment trĂšs prĂ©sent dans lacuisine algĂ©rienne. Pour les nutritionnistes, c'est unaliment de choix. En effet, il est riche en protĂ©ines. AumĂȘme titre que les lentilles, certains le considĂšrentcomme de la viande vĂ©gĂ©tale.Pourtant, la culture du pois-chiche a failli disparaĂźtre aumilieu des annĂ©es 70. C'est que sa rĂ©colte traditionnelleĂ©tait Ă©puisante. Elle se faisait manuellement commec'est encore parfois le cas au Maroc. La culture a Ă©tĂ©sauvĂ©e par la mĂ©canisation. En effet, des agronomes del' l'ITGC ont mis au point un itinĂ©raire totalementmĂ©canisĂ© en utilisant les mĂȘmes outils que pour le blĂ©.Des agronomes Marocains proposent de semer le pois-chiche en hiver. Ce qui oblige Ă  l'emploi de variĂ©tĂ©sadaptĂ©s Ă  l'anthracnose et les basses tempĂ©ratures. Parailleurs le dĂ©sherbage chimique ou mĂ©canique est alorsimpĂ©ratif.

Est ce dire que cette culture se développe? Malgré leniveau des aides accordées aux producteurs par lespouvoirs publics, les importations de pois chiche restentimportantes. Comment assurer les besoins locaux?

Une sensibilitĂ© aux mauvaises herbes Le pois-chiche prĂ©sente une particularitĂ©: sa sensibilitĂ©Ă  la concurrence des mauvaises herbes. C'est en effet,une plante qui germe lentement, couvre peu le sol et dehauteur moyenne. De ce fait, dĂšs le semis, les plantulesde mauvaises herbes ont tout le loisir de se dĂ©veloppersans ĂȘtre gĂȘnĂ©e par la culture. Pire, du fait de leur taille,les plants de pois-chiche ont vite fait d'ĂȘtre dĂ©passĂ© parla flore adventice. ConcurrencĂ© pour l'utilisation desengrais du sol par les racines des plantes adventices, lepois-chiche l'est Ă©galement trĂšs tĂŽt dans l'utilisation dela lumiĂšre.

Z O O M Un travail réalisé à l'université de Batnarend compte de la sensibilité de Cicer arietinum (lepois-chiche) vis à vis des mauvaises herbes et enparticulier de la moutarde sauvage. A la station de l'INPV de Aïn-Touta, une agronome* a semé différentesplanches de pois-chiche et a rajouté entre les rangsdifférentes doses de graines de moutarde sauvage. Lerésultat ne s'est pas fait attendre, dÚs les trente premiers

jours de croissance, les plants de pois-chiche ont étéaffectés par le développement des mauvaises herbes.Quant au rendement, la présence de 10 pieds demoutarde sauvage suffit à faire chuter le rendement de28 à 21 qx/ha.

Priorité au désherbage chimiqueLa parade de la profession réside dans un désherbagechimique précoce des champs de pois-chiche.Cependant, une bonne partie des désherbantshomologués sont utilisables en pré-levée. Or, àl'automne, la faible humidité du sol réduit l'efficacité deces produits. Pire, ces désherbants doivent éliminer desmauvaises herbes du groupe des dicotylédones parfoisproches du pois-chiche. Les herbicides disponibles sontpeu nombreux et présentent parfois un faible spectred'action sur les dicotylédones.

Résultat, comme l'écrit cet agriculteur algérien sur leblog « Paysans d'Algérie » d'El Watan des semis depois-chiche tardifs. « Je sÚme mes pois-chiche enfévrier en espérant que les dicotylédones auront levéavant ». Si cette stratégie est louable, il se pose unproblÚme. Au lieu des 22 quintaux attendus par hectare,des essais comparatifs montrent qu'un semis en févrierne permet souvent d'obtenir que 7 quintaux/hectare.

CONSEILS Semé tardivement, le cycle de la cultureest plus court et la plante n'a pas le temps d'exprimertout son potentiel.

La révolution du désherbage mécaniqueEn matiÚre de désherbage, la révolution vient de l'autrecÎté de la Méditerranée. En France, le Grenelle del'Environnement fait obligation aux agriculteursfrançais de réduire les quantités de pesticides épandusdans leurs champs. Il faut dire, que l'agriculturefrançaise est l'une des plus utilisatrices de pesticides.Dans le cadre du plan Eco-Phyto, la profession s'estengagée pour des pratiques plus vertueuses. C'est queles clignotants sont au rouge. Bon nombre de nappesphréatiques françaises présentent encore des traces detriazine, herbicide maïs pourtant interdit depuis plus dedix ans. Par ailleurs, des études de la Mutuelles SocialeAgricole montre que les cas de cancer sont plusrépandus chez les agriculteurs et ouvriers agricoles quimanipulent les pesticides.(**) You tube: Le hersage de l'orge dans la ferme du Lycée Agricolede la Marne (51). (***) De nombreuses vidéos de herses étrilles etde houes rotatives sont disponibles sur le site d'Arvalis-TV.

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PERSPECTIVES

Quelles perspectives culturales?Semis direct et désherbage mécanique (II).

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Arvalis.fr, cap sur la herse étrilleC'est dans ce cadre là qu'Arvalis, l'institut français duvégétal, s'est intéressé au désherbage mécanique descultures. Il teste ainsi, bineuse, houe rotative et herseétrille et présente des vidéos de l'utilisation de cesengins sur son site.

Il faut voir Ă  l'oeuvre une herse Ă©trille dans un champsd'orge**. L'engin comprend 4 Ă  5 rangĂ©es de dentsflexibles du diamĂštre d'un crayon et alignĂ©es telles lesdents d'une mĂąchoire de requin. Les dents sont rĂ©glĂ©espour n'effleurer le sol que sur une profondeur d'un Ă deux centimĂštres. Au passage de l'engin les plantssemblent disparaĂźtre Ă  tel point que tĂ©moigne unagriculteur « la premiĂšre fois, aprĂšs quelques minutesd'utilisation, on arrĂȘte l'appareil et on sort du champs.Mais au bout d'un moment on y revient ». Herser sonblĂ© n'est pas si Ă©vident. C'est que les dents de la herseratissent le sol et dĂ©terrent les plantules de mauvaisesherbes mais secouent Ă©galement vigoureusement laculture. Les plants sont violemment peignĂ©s. En fait,toute l'astuce d'une bonne utilisation de la herse Ă©trilleest de passer par temps sec et au moment oĂč lesmauvaises herbes ne sont encore qu'au stade plantule« fil blanc ». Au contact du sol et sous l'effet d'unevitesse d'avancement convenable du tracteur, lesvibrations des dents flexibles dĂ©terrent ces plantulesmais n'endommagent pas les plants d'orge bienenracinĂ©s. La herse est particuliĂšrement recommandĂ©een prĂ©sence de cailloux.

Houe rotativeLa mĂȘme chose peut ĂȘtre observĂ©e sur sol noncaillouteux avec une houe rotative, sorte de rouesĂ©toilĂ©es qui tournent grĂące Ă  l'avancement du tracteur.Elles remuent superficiellement le sol sur le rang etl'inter-rang au contraire d'une classique bineuse. Lesplantules de mauvaises herbes se trouvent ainsiarrachĂ©es, alors que lĂ  aussi, les plants de la culturesortent indemnes de cette « tornade ». Internet permetde visionner des tĂ©moignages d'agriculteurs et de serendre compte du mode de travail de ces engins.

Fabriquer localement des herses étrillesIl y a cependant un problÚme. En Algérie, il n'existe nihoue rotative ni herse étrille. Il serait intéressant d'en

importer. Mieux, pourquoi ne pas en fabriquerlocalement. D'autant plus que leur conception estsimple. Il s'agit, nous l'avons dit de rangĂ©es de dentsflexibles fixĂ©es Ă  des cadres d'acier portĂ©s Ă  l'arriĂšred'un tracteur ***. Ces cadres sont indĂ©pendants les unsdes autres de telle façon Ă  pouvoir Ă©pouser la forme duterrain. Les plus larges herses ont une largeur de 12mĂštres et nĂ©cessitent d'ĂȘtre repliĂ©es lors desdĂ©placements sur route; d'oĂč l'emploi de vĂ©rins. Afin defaire plus simple, il serait prĂ©fĂ©rable de commencer parla mise au point d'engins de plus faible largeur; lerepliage pouvant alors ĂȘtre assurĂ© par de simples treuilsĂ  cliquets.

Herse Ă©trille, un usage multipleL'usage de la herse Ă©trille ne s'arrĂȘte pas seulement audĂ©sherbage du pois-chiche. Il pourrait ĂȘtre Ă©tendu Ă d'autres cultures: cĂ©rĂ©ales, lentilles, fĂ©verole, colza,maĂŻs, tournesol. Les seules limites au passage rĂ©pĂ©tĂ©sde la herse (certaines mauvaises herbes prĂ©sentent deslevĂ©e Ă©chelonnĂ©es) rĂ©side dans le dĂ©veloppement enhauteur de la plante cultivĂ©e. Si dans le cas d'un blĂ© endĂ©but montaison, les tiges peuvent se courber aupassage de la herse, cela est plus difficile pour untournesol de 30 cm de haut.

Herse étrille sur blé

CONSEILS Nous conseillons aux agriculteurs de demander Ă  un artisan de leur fabriquer une herse Ă©trille. Le principe est relativement simple.

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PERSPECTIVES

Quelles perspectives culturales?Semis direct et désherbage mécanique (III).

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Certes, pour certaines de ces cultures, le dĂ©sherbagechimique pose moins de problĂšmes. Cependant, lesherbicides sont importĂ©s et restent chers. Par ailleurs,les deux mĂ©thodes peuvent ĂȘtre complĂ©mentaires en casde fortes infestation ou de flore adventice rĂ©sistante auxherbicides.

Pour les petits agriculteursPar ailleurs, beaucoup de petits agriculteurs nepossĂšdent pas de pulvĂ©risateurs permettant d'utiliser desherbicides. La herse Ă©trille peut donc ĂȘtre un moyen demettre le dĂ©sherbage Ă  la portĂ©e de tous. D'autant plusqu'il est plus facile de passer dans son champs uneherse que de jongler avec les doses des substancesactives des herbicides. Pour les exploitations disposant de pulvĂ©risateurs, lerecours au dĂ©sherbage chimique peut ĂȘtre le moyen derĂ©duire la pression existant sur le pulvĂ©risateur. Eneffet, outre l'herbicide, ces engins doivent Ă©pandre,selon les cas, insecticides et fongicides. Leur faibleenvergure limite la vitesse des chantiers.

Compter sur PMAT?La sociĂ©tĂ© PMAT fabrique dĂ©jĂ  des bineuses et maĂźtrisedonc le savoir faire nĂ©cessaire Ă  la fabrication deherses. Cette production de herses Ă©trilles et de houesrotatives pourrait ĂȘtre Ă©galement prise en charge par desinvestisseurs privĂ©s. Qu'on en juge, le marchĂ© est vaste.A terme, Ă©tant donnĂ© sa polyvalence, ce genre dematĂ©riel pourrait ĂȘtre utilisable sur chaque exploitation.Le marchĂ© potentiel est donc considĂ©rable.

Z O O M En résumé, face à la difficulté de désherber certainescultures, telles celles de pois-chiche, de nouvellesalternatives se font jour. C'est le cas de l'utilisation de laherse étrille. Ce cas d'école ouvre la voie àl'élargissement du désherbage mécanique à d'autrescultures. Cela permettrait d'améliorer les rendements etde réduire les charges en herbicides. Reste à mettre à la

disposition des exploitants les engins adéquats, àacquérir plus de références techniques afin d'affiner lespréconisations d'utilisation et à vulgariser cettetechnique.

Place dans la rotationAvantages du pois-chiche:-

– apport d'azote grĂące Ă  ses nodositĂ©s,– apport de phosphore disponible grĂące Ă  son fort

pouvoir de solubilisation du phosphore fixédans le sol,

– possibilitĂ©s de semis tardifs (intĂ©ressant en casd'Ă©chec d'une parcelle de cĂ©rĂ©ales suite Ă  unesĂ©cheresse automnale.

CONSEILS AprÚs une culture de pois-chiche, 40 à 50 unitésd'azote/ha sont disponibles au sol. Réduire d'autant lesapports d'engrais.

Notes:(*) MELAKHSSOU Zohra. Etude de la nuisibilitédirecte des adventices sur la culture de pois-chiche.Université Batna.

Herse Ă©trille

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DESHERBAGE

Quel désherbage en hiver?Eviter toute concurrence précoce.

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ LUTTER CONTRE LES MAUVAISES HERBESSUR LE POIS CHICHE D'HIVER

Dr. A. El Brahli, Centre Aridoculture, Settat

Concurrence des mauvaises herbes Le semis du pois chiche en hiver coĂŻncide avec lapĂ©riode pluvieuse oĂč les mauvaises herbes sont trĂšsabondantes. Durant cette pĂ©riode la croissance du poischiche est relativement lente du fait que cette cultureest trĂšs vulnĂ©rable Ă  la concurrence des mauvaisesherbes. Si la perte de rendement du pois chiche deprintemps ne dĂ©passe pas les 30% en l'absence dedĂ©sherbage, dans le pois chiche d'hiver, les mauvaisesherbes peuvent anĂ©antir totalement la culture.

Attention aux espÚces à feuilles largesDeux catégories de mauvaises herbes peuvent infesterle pois chiche. Celles à feuilles larges appartenant à laclasse des dicotylédones et celles à feuilles étroites avecdes nervures parallÚles qui sont les graminées. Lesprincipales espÚces graminées qui se trouvent dans laplupart des régions agricoles sont citées dans le tableau.Les espÚces à feuilles larges sont plus nombreuses, leurabondance relative varie d'une région à une autre. Dansles plaines de Chaouia et Abda, par exemple, lesespÚces qui ont été plus fréquemment observéesfigurent dans le tableau. Leur caractéristique communeest la tolérance au 2,4 D, l'herbicide le plus utilisé surles céréales.

RĂ©alisez un binage manuel ou mĂ©caniqueLe binage manuel ou mĂ©canique par une bineusegĂ©nĂ©ralement Ă  traction animale est une pratiquecourante pour le dĂ©sherbage des lĂ©gumineuses. Le poischiche d'hiver nĂ©cessite deux binages manuels. Lepremier doit ĂȘtre fait 4 Ă  5 semaines aprĂšs la levĂ©e et ledeuxiĂšme 60 Ă  70 jours aprĂšs la levĂ©e.

Dans le cas oĂč l'on prĂ©voit un binage mĂ©canique avecune bineuse, celui-ci doit ĂȘtre obligatoirement prĂ©cĂ©dĂ©par un dĂ©sherbage manuel Ă©tant donnĂ© que ce type debinage est fait Ă  un stade avancĂ© de la culture afind'Ă©viter les dĂ©gĂąts mĂ©caniques de la culture.

CONSEILS On recommande l'utilisation de la bineuse Ă  lame quicoupe les racines des mauvaises herbes sans retournerle sol. Le binage avec cet outil peut se faire Ă  partir de

la quatriĂšme semaine.

Désherbage chimique L'infestation par les mauvaises herbes se présente leplus souvent comme une population variée d'espÚces degraminées et dicotylédones. Les herbicides testés sur lepois chiche et disponibles sur le marché sontuniquement des anti-graminées non sélectifs ou à la foisdes anti-graminées et anti-dicotylédones.

Herbicides anti-graminĂ©es non sĂ©lectifsen post-levĂ©e La lutte contre les graminĂ©es dans le pois chiche offrela possibilitĂ© et l'avantage d'utilisation des herbicidesnon sĂ©lectifs des graminĂ©es. Plusieurs matiĂšres activessont disponibles au Maroc tels que: Fervinal(sĂ©toxydime), fluazifob-p-butyl (Flusilade super) etCycloxydime (Focus ultra). Ces herbicides sont trĂšsefficaces contre toutes les espĂšces de graminĂ©es ainsique les repousses de blĂ© et d'orge. Ils s'utilisent en post-levĂ©e et de ce fait permettent de juger de l'importancede l'infestation et par la suite de l'intĂ©rĂȘt d'un traitement.

Herbicides anti-graminées et anti-dicotylédones de pré-levée en plus d'undésherbage manuelCes herbicides ont la particularité d'éliminersélectivement certaines espÚces graminées et d'autres àlarges feuilles. Un herbicide appliqué à un pois chicheinfesté par différentes espÚces de mauvaises herbesrisque de ne pas éliminer la totalité des mauvaisesherbes.

Z O O M Celles qui Ă©chappent, peuvent causer despertes en rendement non nĂ©gligeables. C'est le cas desherbicides suivants: Maloran (chlorbromuron),Gesagard (prometryne), Tribunil (metabenzthiazuron),Bladex (cyanazine). Ces herbicides peuvent ĂȘtretoutefois utilisĂ©s sur le pois chiche pour rĂ©duirel'infestation par les mauvaises herbes. Cependant, ilfaut complĂ©ter par un dĂ©sherbage manuel.

CONSEILS Sur de grandes parcelles, on ne peut penser à utiliserle désherbage manuel. La solution reste le binagemécanique. La nouvelle technique développée parArvalis.fr concerne en l'utilisation de la herse étrille oude la houe rotative. Voir sur ce sujet les vidéo de Arvalis.fr suryou tube.

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DESHERBAGE

Quels herbicides utiliser ? Herbicides efficaces, Igrane (terbutryne) et Gesatope (simazine). _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Les herbicides qui se sont montrés efficaces contreune gamme assez large d'espÚces de mauvaises herbessont l'Igrane (terbutryne) à la dose de 4 à 6l/ha et leGesatope (simazine) à la dose de 1.5 à 2l/ha.

Ces deux herbicides s'appliquent juste aprÚs le semiset avant la levée du pois chiche et des mauvaisesherbes. Ce sont des herbicides de pré-levée. Les rendementsobtenus avec ces herbicides sont comparables à ceuxdes parcelles maintenues propres durant tout le cycle dela culture.

Conditions d'application des herbicidesde pré-levéeUne bonne préparation du sol est souhaitable, afind'avoir une meilleure uniformité d'application.

Ces herbicides sont absorbés par le coléoptile et lesracines des mauvaises herbes qui viennent de germer,son action se manifeste aprÚs son incorporation au solpar une pluie (5 à 10 mm).

La quantitĂ© de bouillie (mĂ©lange herbicide plus eau)doit ĂȘtre aux environs de 200 l/ha.

Z O O M Une bonne calibration du pulvérisateur estindispensable.

Une dose Ă©levĂ©e peut ĂȘtre phytotoxique et une faibledose n'est pas efficace.

Il faut d'abord remplir le pulvérisateur avec la moitiéde la quantité d'eau à utiliser puis ajouter l'herbicide etla quantité d'eau restante.

CONSEILS Ajuster la dose avec les types de sol. Dans le cas d'unsol léger, il faut mettre la dose la plus faible. Alors quedans un sol lourd , il est recommandé de mettre la dosela plus élevée.

Dans la mĂȘme annĂ©e, il faut Ă©viter de semer uneculture sensible en cas d'Ă©chec de la culture.

Sources : LUTTER CONTRE LES MAUVAISES HERBES SURLE POIS CHICHE D'HIVER. A. El Brahli, CentreAridoculture, Settat

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POIS CHICHE D'HIVER

Quelles conditions de culture?En semis d'hiver, risques de maladie et de froid.

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LE POIS·CHICHE D'HIVERpar: M. KAMEL Maroc . Extraits.

Un résumé des essaisLes progrÚs réalisés en 6 années en matiÚre desélection du pois-chiche d' Hiver au Maroc sontrésumés dans cette publication. Le rendement potentiel en années normales est prÚsde 20 qx/ha pour le pois-chiche d'Hiver comparé à 6qx/ha pour le pois-chiche de printemps; soit un gainrelatif de 210 %. Le gain en précocité est de 25 à 45 jours selon lesdates de semis et les variétés. Cependant, l'expressiondu potentiel génétique est hautement influencé parl'environnement. Certains problÚmes de la culture dupois chiche d'Hiver sont également discutés dans cettepublication.

IntroductionLes légumineuses occupent une place importantedans les systÚmes de cultures en zones dites favorableset à pluviométrie moyenne (350 - 450 mm). Ce rÎle estd'une part lié à :

– l'enrichissement du sol en azote– et d'autre part Ă  leur importance Ă©conomique et

nutritionnelle.

Le pois-chiche, en particulier, peut jouer un rĂŽleĂ©conomique substantiel bien que les niveaux deproduction actuels soient limitĂ©s. Le pois-chiche Ă©tantune culture de printemps, de ce fait il est le plussouvent soumis aux alĂ©as climatiques et parasitaires. Eneffet, les stress hydriques et les accouts des hautestempĂ©ratures sont assez frĂ©quents en fin de cycle; cequi par consĂ©quent limite le niveau de rendement decette espĂšce. En climat mĂ©diterranĂ©en, il arrive le plus souvent quela demande climatique en fin du cycle soit supĂ©rieure Ă l'offre de la plante. DĂšs lors, la rĂ©gulation stomatiqueintervient inĂ©vitablement et ce indĂ©pendamment desrĂ©serves hydriques stockĂ©e dans le sol durant la saisonhumide. Il est donc Ă©tabli qu'une des meilleuresstratĂ©gies pour amĂ©liorer l'efficience hydrique est decultiver la plante durant la pĂ©riode oĂčl'Ă©vapotranspiration est minima1e.

CONSEILS D'oĂč l'idĂ©e de cultiver le pois-chiche en Hiver. Les premiers essais dans cesens ont Ă©tĂ© commencĂ©s par l' ICARDA en

1978 et exploités positivement dÚs 1979 parl'INRA.

Conditions de cultureLes semis pour le pois-chiche d'Hiver sont effectuésentre le 10 et 30 novembre Cependant ce déplacementdu cycle de culture impose à la plante de nouvellesconditions écologiques différentes de celles duprintemps. 1 - En effet l'humidité relativement élevée en hiver estun facteur favorable pour le développement del'anthracnose maladie déjà redoutée pour la culturenormale du pois-chiche au printemps.2 - Les basses températures et les risques de gelsupposent également que les variétés soient adaptéespour ces nouvelles conditions. 3 - Il est donc essentiel sur le plan génétique,que lepois-chiche d'hiver soit résistant à l'anthracnose ettolérant au froid. L'évidence de la variabilité génétiquedes deux caractÚres a été montrée chez le pois-chiche.

Potentialités du pois-chiche d'hiverLes rendements du pois-chiche d' hiver sont enmoyenne de 20 qx/ha comparé à 6 qx/ha pour laculture normale au printemps permettant un gain relatifde plus de 210%.

Cependant l'expression de ce potentiel génétique restetributaire des conditions climatiques. Avec une pluviométrie bien répartie de 550 mm, lerendement potentiel moyen est de 33 qx/ha. Cependant,1a différence n'est que de 17% par rapport auprintemps. Avec 370 mm, les rendements étaient de 15 qx/ha, maisle gain relatif du pois-chiche d'hiver est de 197%.

Z O O M Ces donnĂ©es suggĂšrent que le potentiel, gĂ©nĂ©tique dupois-chiche d'Hiver s'extĂ©riorise d'avantage en annĂ©emoyenne et dans les zones arides. Les dates de semispeuvent Ă©galement avoir les mĂȘmes effets.

CONSEILS De ce fait, il est conseillé de procéder à un semisprécoce pour tirer avantages de cette culture.

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POIS CHICHE D'HIVER

Quels avantages et limites?Des avantages qui dépassent de loin ceux du printemps.

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ AVANTAGES ET LIMITES DE LA CULTURE La culture du pois-chiche en Hiver prĂ©sente plusieursavantages par rapport Ă  celle de printemps qui mĂ©ritentd'ĂȘtre mentionnĂ©s:

1. gain Ă©vident de rendement allant jusqu'Ă  200%et plus;

2. précocité à la récolte de 25 à 45 jours selon lesrégions et les périodes du semis;

3. meilleure utilisation de l'eau des pluies qui estsimplement perdue par Ă©vaporation entreNovembre et Avril pour la culture deprintemps;

4. offre de ce fait la possibilitĂ© d’extension de laculture de pois-chiche en zone aride;

5. La mécanisation des récoltes est plutÎtfacilitée à cause du port trÚs développé et érigédes pois-chiche d'hiver;

6. les labours prĂ©coces peuvent ĂȘtre effectuĂ©simmĂ©diatement aprĂšs les rĂ©coltes;

7. Certaines maladies ou parasitespotentiellement importants au printempspeuvent selon certaines conditions ĂȘtre rĂ©duitsen Hiver: cas des mineuses en cas d'Hiverrigoureux.

8. En contrepartie cette culture s'expose beaucoupplus que pour le printemps Ă  l'anthracnose.

Les effets endémiques de cette maladie sont d'autantplus élevés qu'on a à faire à un champignon variable etdont l'existence de races physiologiques n'est pasexclue.

Sur le plan génétique ceci suppose que les variétés depois-chiche d'hiver doivent au mieux posséder unerésistance non spécifique ou stable; ce qui dans lapratique n'est pas chose aisée à cause de certainesbarriÚres génétiques. Dans ce sens, un programme desélection pour la résistance dite Horizontale a étéentamé depuis 1977 en collaboration avec la FAO.

Z O O M ParallÚlement à ce programme, desprogrÚs considérables ont été réalisés enmatiÚre de sélection de pois-chiche de typeKabouli (ou commun) et à résistance spécifiqueà l'anthracnose. Dans le court terme une

combinaison judicieuse « résistance génétiquex traitement chimique » est à préconiser pouravoir plus de sûreté dans la pratique hormisproblÚme, d'autres maladies ou parasitespeuvent devenir potentiellement importantes enhiver. Dans le Sud, en zone aride à hivertempéré, de fortes attaques de fusarium sf. ontété observées D'autres maladies ont été aussiidentifiées: stemphyllium et botrytis: Les autresaspects à considérer pour le pois-chiche d'Hiverseraient:

1- Ses consĂ©quences sur les systĂšmes de cultures oĂčd'habitude le pois-chiche est plutĂŽt considĂ©rĂ© commeculture de rattrapage en situation alĂ©atoire;2 - Effet du dĂ©placement du cycle de culture sur lecalendrier des travaux et besoins en main- d'Ɠuvre; 3 - Changement des pratiques culturales et sesconsĂ©quences agronomiques (Desherbage, dose desemis, fertilisation etc ...).4 - Incidence de l'orobanche sur cette culture; 5 - Fixation symbiotique de l'azote: il est bien connuque les souches de Rhizobium cicer sont plutĂŽtspĂ©cifiques Ă  la culture du pois-chiche; il devient dĂšslors nĂ©cessaire de considĂ©rer les besoins en matiĂšred'inoculation dans les zones oĂč le pois-chiche estintroduit pour la premiĂšre fois.

CONSEILS Nos essais ont montré que si ces conditions ne sont pasrequises, les rendements ne dépassent guÚre les 3 qx/ha.

ConclusionLe pois-chiche d' hiver est une innovation dont lesaboutissements ne sont pas encore tous exploités. Lesavantages sur le plan agronomique et économiquesont certains et dépassent de loins ceux du printemps. Ilest toutefois nécessaire de cerner tous les aspects liés àcette culture pour plus de progrÚs.

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CONDUITE

Comment installer le pois d'hiver ?Utiliser des variétés résistantes à l'anthracnose et au froid.

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ FICHE TECHNIQUE: LE POIS CHICHED'HIVER. Installer le pois chiche d'hiver.

R. Dahan, Centre Aridoculture, Settat (Maroc).

Le pois chiche d'hiver pourrait avoir une placeimportante dans les systĂšmes de culture des zones semi-arides marocaines. Les rĂ©sultats des travaux expĂ©rimentaux, de plusd'une dĂ©cennie Ă  l'INRA, ont dĂ©montrĂ© un gain derendement allant du simple au double, et mĂȘme autriple dans certains cas, par rapport Ă  la culturetraditionnelle de pois chiche de printemps.

Z O O M Ce gain de rendement est dû principalement à unemeilleure utilisation des eaux de pluies, généralementperdues par évaporation entre les mois de novembre etmars pour la culture de printemps, à la précocité de larécolte et au potentiel génétique des variétés.

1- Choix de la variété Le catalogue officiel contient un certain nombre devariétés dont la plupart sont de création récente. Toutesces variétés, à l'exception de ILC 195, sont tolérantesaux souches d'anthracnose sur lesquelles elles ont ététestées et ont une bonne résistance au froid.

2- Choix du sol Le pois chiche s'adapte aux sols assez lourds, pourvuqu'ils soient bien drainés. Comme pour les autrescultures, sa productivité sera plus faible dans les solspeu fertiles. Il tolÚre des pH allant de 6 à 9.

3-Préparation du sol

Nous conseillons les outils à dents pour la préparationdu sol. Pour la reprise, il faut effectuer un minimum depassages. L'objectif est de laisser un sol souple etlégÚrement motteux.

4- Azote

Dans les sols oĂč le pois chiche est habituellementcultivĂ©, le Rhizobium sp est gĂ©nĂ©ralement prĂ©sent enquantitĂ© suffisante, et il n'y a pas de besoin d'inoculer.Le pois chiche d'hiver peut donc satisfaire ses besoinsen azote jusqu'Ă  80%, selon l'alimentation hydrique.L'aptitude de la plante Ă  fixer une grande partie de

son azote permet d'éviter les apports d'azote.Néanmoins, nous recommandons l'apportsupplémentaire de 10 à 20 kg N/ha au semis.

5- Phosphore

Dans les sols pauvres à moyennement pourvus enphosphore (3.4 à 5.5 ppm P), on recommande un apportde 40 à 60 kg P205/ha. Ceci améliore le rendement, lataille des graines et la nodulation.

6- Date de semis En rÚgle générale, il faut semer le plutÎt possible pourprofiter des pluies précoces et réduire les risques d'undéficit hydrique en fin de cycle. Pour les régions dites du bour favorable (Sais, Zaer), ilserait préférable de réaliser un semis de fin d'hiver (mi-janvier). Pour les régions semi-arides (Chaouia, Abda), lessemis d'automne sont recommandés (mi-novembre).

7- Densité de peuplement La

densité de peuplement optimale varie selon la date desemis et les conditions hydriques prévisibles. Engénéral, on recommande un peuplement de 35 à 45plantes par m2.

8- Ecartement Pour les écartements entre les lignes de semis, il nefaut pas dépasser 50 cm. Un tel écartement permet deréaliser les binages dans de bonnes conditions etaméliore le rendement.

CONSEILS En cas de semis tardif, il est préférable de semer plusdense pour compenser la faiblesse du couvert végétal(réduire les écartement et augmenter légÚrement la dosede semis).

9- ProfondeurLes graines doivent ĂȘtre semĂ©es Ă  une profondeur de 4Ă  6 cm. La profondeur doit ĂȘtre rĂ©guliĂšre pour assurerune levĂ©e homogĂšne.

Page 11: La production de pois-chiche en ALGERIE

VARIETES

Quelles variétés en semis d'hiver?Il faut utiliser des variétés spécifiques.

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DOUYET ET RIZKI: VARIETES DE POIS CHICHEADAPTEES AU SEMIS D'HIVER

R. Dahan et M. El Hadi, Centre Aridoculture, Settat

Pourquoi un semis d'hiver?Au Maroc le pois chiche est traditionnellement seméau printemps. Ceci expose la culture à un déclin del'humidité du sol et à une hausse de la température del'air qui coïncident avec la croissance reproductive decette culture.

La productivité est de ce fait limitée. L'INRA adepuis 1979 entamé des recherches visant à avancer lesemis du pois chiche en hiver.

Z O O M L'objectif principal est l'agencement du cycle de laculture avec les régimes hydriques et thermiquesoptimaux visant une meilleure efficience de l'utilisationde l'eau et par suite un rendement élevé et stable.

Quelle variété semer?Le choix de la variété est un facteur clé dans laproduction du pois chiche d'hiver.

Ce choix devra prendre en considération lescaractéristiques suivantes:

– potentiel de rendement– rĂ©sistance aux maladies, principalement

l'anthracnose – rĂ©sistance au froid – maturitĂ© – possibilitĂ©s de mĂ©canisation

CONSEILS Ces caractéristiques devront permettre d'orienterl'agriculteur dans le choix de la variété qui conviendrale mieux à son exploitation.

Avantages du semis d'hiverA quoi s'attendre d'un semis d'hiver par rapport Ă un semis de printemps?

1. Accroissement significatif du rendement(>200%)

– PrĂ©cocitĂ© de la rĂ©colte (25 Ă  45 jours) – MĂ©canisation de la production – RĂ©duction des attaques parasitaires (mineuse,

flĂ©trissement fusarien) – Meilleur agencement du cycle de la culture

avec les rĂ©gimes hydriques et thermiques – Meilleure utilisation de l'eau – Extension de la culture vers de nouvelles zones – FertilitĂ© du sol (effet rĂ©siduel de l'azote) – Meilleure rĂ©ponse aux intrants

Quels problÚmes posés par le semisd'hiver?- Attaques dues à l'anthracnose-Infestation par les mauvaises herbes -Besoin d'inoculer en cas d'extension vers de nouvelleszones.

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Page 12: La production de pois-chiche en ALGERIE

POIS CHICHE

Quels résultats à Aïn-Témouchent ?Pois-chiche, en haut du tableau, record des légumes secs.

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12.09.2011 Algeria Invest – Rafik Bahri

Avec plus de 82 000 quintaux (8 200 tonnes) delĂ©gumes secs produits durant la saison agricole 2010-2011, AĂŻn TĂ©mouchent s’illustre parmi les wilayasayant rĂ©alisĂ© les meilleures performances dans cedomaine Ă  l'Ă©chelle nationale, affirme la direction desservices agricoles de la wilaya.

AĂŻn TĂ©mouchent s'est distinguĂ©e en particulier dans laproduction de pois chiches, estimĂ©e Ă  57.575 quintauxen 2010-2011 contre un peu plus de 40.000 quintaux en2009-2010, a prĂ©cisĂ© la mĂȘme source. La wilaya aĂ©galement enregistrĂ© des productions de 15.170quintaux de fĂšves, 5.444 quintaux d’haricots et 4.289quintaux de pois secs.

« Cette performance a Ă©tĂ© rendue possible grĂące Ă  laconjugaison de plusieurs facteurs, notamment le suivides itinĂ©raires techniques, l’utilisation de laboursprofonds, d’engrais adĂ©quats, et l’irrigation d'appoint», a-t-on expliquĂ© Ă  l’APS.

Z O O M Les avantages accordés aux producteurs dans plusieurs domaines et la célérité dans le paiement des fellahs, ont aussi contribué à la concrétisation de ces résultats, a-t-on indiqué.

Utilisation du semis directAvec ces rĂ©sultats, les responsables du secteur estimentavoir dĂ©passĂ© les objectifs fixĂ©s par les contrats deperformance convenus avec la tutelle. Pour augmenterdavantage la production de pois chiches, la DSA aprocĂ©dĂ© au lancement d’une expĂ©rimentation de culturedite par « semis direct » de cette lĂ©gumineuse au niveau

d’une exploitation agricole individuelle (EAI) de lacommune de Chentouf.

Semis direct, production + 40% Cette expĂ©rience pilote dans la rĂ©gion Ouest, menĂ©esur une superficie de quatre hectares, consiste enl'introduction directe, par le biais d’une machine(semoir), de graines de ce lĂ©gume sec Ă  une profondeurde cinq Ă  dix centimĂštres, et ce, sans passer par letravail du sol.

La nouvelle technique opĂ©rĂ©e Ă  l'aide du semoirimportĂ© du BrĂ©sil par l’Institut des grandes cultures deSidi Bel-AbbĂšs, a donnĂ© « d'excellents rĂ©sultats »,selon la mĂȘme source qui fait Ă©tat d'une augmentationsensible de la production, Ă©valuĂ©e Ă  40 %.

Les potentialités de production en pois chiches de lawilaya de Aïn Témouchent devraient permettre lacouverture de 25 % des besoins du pays en ce produit, aencore souligné la direction des services agricoles.

REPERES Avec une production annuelle estimĂ©e Ă  prĂšs de 45000 tonnes, l’AlgĂ©rie recourt au marchĂ© extĂ©rieur pourcombler le dĂ©ficit en matiĂšre de besoins enconsommation, avec l’importation de plus de 150 000tonnes par an, soit 200 millions de dollars qui sontannuellement d Ă©boursĂ©s Ă  cet effet.

Les trois principaux fournisseurs de l’AlgĂ©rie sont leVietnam, l’Espagne et la ThaĂŻlande, avec des parts demarchĂ© respectives de 49, 27 et 16,4 %.

Page 13: La production de pois-chiche en ALGERIE

POIS-CHICHE

Quels besoins en semences?Ain Temouchent couvre 30% des besoins nationaux.

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Culture de pois chiche à Aïn Témouchent : lessemences de petit calibre découragent lesagriculteursLe Courrier d'Algérie. 20 août 2015. Boualem Belhadri

Ain Temouchent couvre 30% des besoinsnationaux. Il y a environ trois mois, un cĂ©rĂ©alier qui fait partie duclub des 50 avait, lors d’un point de presse, posĂ© laquestion du dĂ©veloppement de la filiĂšre deslĂ©gumineuses, dans la wilaya d’Ain TĂ©mouchent. Ilcite, tout particuliĂšrement, la spĂ©culation du pois chichequi constitue une grande culture stratĂ©gique, largementpratiquĂ©e dans la wilaya. En termes de superficie, lepois chiche occupe 6500 Ă  7000 ha, soit le troisiĂšmerang aprĂšs les cĂ©rĂ©ales et le vignoble. Selon lesstatistiques, la wilaya d’Ain Temouchent couvre 30%des besoins nationaux. Le vrai problĂšme qu’a soulevĂ©le cĂ©rĂ©alier avait trait Ă  la mauvaise qualitĂ© dessemences importĂ©es de pois chiche. Selon lui il s’agitde grains de petits calibres non marchands que lesagriculteurs, de la wilaya d’Ain Temouchent, remettenten cause.

Cette problĂ©matique devait susciter davantage deprĂ©occupations non pas uniquement aux fellahs maisaussi et surtout aux responsables concernĂ©s. Oncomprend maintenant pourquoi les agriculteurs de lawilaya peinent pour pouvoir Ă©couler la production etl’on se met du cĂŽtĂ© des CCLS qui refusent derĂ©ceptionner un produit de calibre dĂ©classĂ© et qui n’estpas marchand. Ce n’est pas uniquement ça qui fait mal.

Z O O M Aussi les consommateurs refusent de s’enapprovisionner et prĂ©fĂšrent le produit importĂ© de groscalibre qui coĂ»te deux fois plus que celui produitlocalement et de mauvaise qualitĂ©. Ce sont desparticuliers qui en achĂštent pour produire de la farinedu pois chiche destinĂ©e Ă  la prĂ©paration de la«Kalantita».

La rĂ©flexion menĂ©e par le cĂ©rĂ©alier n’a pas Ă©tĂ© prise enconsidĂ©ration par ceux habilitĂ©s et qui ont un droit deregard ou une responsabilitĂ© Ă  l’égard du problĂšmesoulevĂ©. 1- Comment se fait-il qu’on continue Ă  importer de lasemence du pois chiche ? 2- Et quelle semence par-dessus le marchĂ© ?

VoilĂ  le vrai dĂ©bat qu’il faut mener aujourd’hui. Oninvite ceux en mesure d’apporter des explications. Et lacommunautĂ© des cĂ©rĂ©aliers a le droit de savoir plus. 1- OĂč sont parties les variĂ©tĂ©s du terroir ? 2- Que pensent les scientifiques et les experts en lamatiĂšre ? 3- Devons-nous continuer Ă©ternellement Ă  importerdes semences ?

Le cĂ©rĂ©alier du club des 50 a mis le doigt lĂ  oĂč ilfallait le mettre et que beaucoup d’autres demeurentsans rĂ©actions tellement la confusion rĂšgne et prend ledessus pour berner les esprits. Depuis peu, un chef deservice de la DSA avait regrettĂ© de voir les superficiesdu pois chiche rĂ©gressaient. L’étendue ensemencĂ©e en2014 Ă©tait de 6500 ha environ contre 4800 ha en 2015.Il faut se rendre Ă  l’évidence et mener une lectured’analyse afin de dĂ©terminer les vraies causes de cedĂ©clin.

Pratiquement il s’agit lĂ  prĂšs de 2000 ha de moins. Sil’on traduit cette superficie autrement et Ă  raison de 20ha en moyenne par unitĂ© cela Ă©quivaut 100 fellahs quiauraient renoncĂ© Ă  la pratique du lĂ©gumineux poischiche. Certains sont allĂ©s vite en besogne et Ă©voquentle problĂšme de la main- d’Ɠuvre qui fait dĂ©faut.

REPERES Ce n’est pas le facteur prĂ©pondĂ©rant selon notrehumble avis et la rĂ©ponse toute prĂȘte a Ă©tĂ© faite par lecĂ©rĂ©alier qui reproche aux responsables concernĂ©s de nepas pouvoir les approvisionner en semences de qualitĂ©requise.

Une enquĂȘte est ouverte et ça concerne les fellahs deplusieurs wilayas qui sont dans la mĂȘme situation queleurs collĂšgues d’Ain TĂ©mouchent. Le ministre del’Agriculture est interpellĂ© et doit faire Ă©clater la vĂ©ritĂ©,la face cachĂ©e d’une importation de semence de poischiche de faible calibre, comme le souligne le cĂ©rĂ©alierdu club des 50. CONSEILS Chaque agriculteur doit se renseigner auprĂšs de sastation rĂ©gionale ITGC afin de se renseigner sur lesnouvelles variĂ©tĂ©s les plus adaptĂ©es et Ă©ventuellementse procurer un peu de semences afin de lancer sapropre production de semences (en casd'insdisponibilitĂ©). Ndlr..

Page 14: La production de pois-chiche en ALGERIE

MECANISATION

Comment procéder pour mécaniserMécaniser désherbage et récolte.

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ OPTIONS DE CHOIX POUR MECANISER LAPRODUCTION DU POIS CHICHE

O. Gharras et R. Dahan, Centre Aridoculture, Settat(Maroc).

Les pratiques culturales courantes de la productiondes légumineuses alimentaires sont trÚs exigeantes enmain d'oeuvre (25 à 30 journées par hectare). Plusieursétudes et rapports ont montré que le semis, le contrÎledes mauvaises herbes et la récolte constituent lescontraintes majeures qui bloquent la production deslégumineuses alimentaires en général et du pois chicheen particulier.

Un systÚme adéquat de mécanisation devientimpératif pour cette production qui ne fait que diminuerdurant ces derniÚres années. Ainsi, l'utilisation desvariétés de pois chiche d'hiver et l'intensification desitinéraires techniques pourront palier à ces problÚmes etaugmenter les rendements de cette culture.

Alternatives Le développement d'un systÚme performant et completpour semer, désherber et récolter mécaniquement lepois chiche d'hiver doit faire en sorte que la rentabilitéaugmente par une diminution des coûts de production.Les techniques de préparation du lit de semences sontrelativement simples à maßtriser.

Z O O M Des machines pour le semis, le contrÎle des mauvaisesherbes et la récolte mécanique ont été développées etont pu réduire considérablement le temps en maind'oeuvre nécessaire.

RĂ©sultatsLe travail du sol requis pour la prĂ©paration du lit desemence d'une production de pois chiche complĂštementmĂ©canisĂ©e doit avoir une surface bien nivelĂ©e et unestructure d'agrĂ©gats autour de la graine de mĂȘmediamĂštre que ceux des semences.

Ce travail peut ĂȘtre rĂ©alisĂ© Ă  l'aide d'outils Ă  dents,d'un passage Ă  l'aide d'un sweep ou dans le cas Ă©chĂ©antĂ  l'aide d'un double cover-croppage croisĂ©.

Un passage Ă  l'aide d'une herse ou d'un rouleau dans

le cas oĂč la surface du lit de semence n'est pas biennivelĂ©e aprĂšs le semis serait souhaitable pour pulvĂ©riserles mottes.

Un semoir mono-grainsLe semoir mono-grains développé au centreAridoculture permet de réaliser le semis à l'aide d'unetraction animale ou mécanique. En effet, les élémentsindépendants qui constituent ce semoir permettentd'atteler un ou deux éléments à des animaux de trait(jouja), ou quatre ou plus éléments à un tracteur.

Le systÚme de distribution est constitué de plateauxinclinés interchangeables qui permettent un meilleurraisonnement du peuplement .

La roue tasseuse derriÚre chaque élément permet à lafois l'entraßnement du systÚme et le tassement du solautour de la semence.

Le contrĂŽle des mauvaises herbes Le contrĂŽle des mauvaises herbes peut ĂȘtre rĂ©alisĂ©chimiquement en prĂ©-Ă©mergence Ă  l'aide dupulvĂ©risateur et mĂ©caniquement Ă  l'aide de bineuses.Ces bineuses doivent permettre de couper lesmauvaises herbes avec un minimum de perturbation dusol et sans le retourner. Ainsi, la surface du sol resterabien nivelĂ©e et l'Ă©vaporation de l'eau sera minime.

RĂ©colte du pois-chiche La rĂ©colte du pois chiche peut ĂȘtre rĂ©alisĂ©e Ă  l'aided'une faucheuse andaineuse, ou Ă  l'aide de lamoissonneuse batteuse conventionnelle moyennant lesrĂ©glages suivants nĂ©cessaires pour minimiser lescassures des graines:

CONSEILS -baisser la barre de coupe entre 5 à 10 cm; augmenterle jeu entre le batteur et le contre-batteur (5 à 7 cm àl'entrée et 3 à 4 cm à la sortie),

-augmenter la ventilation pour assurer un bonnettoyage sans avoir trop de pertes.

Page 15: La production de pois-chiche en ALGERIE

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