Consommation urbaine et extra-urbaine (l/100 km) : 6,3 et 4,8. Emissions de CO2 (g/km) : 139. (1) Plus de 1 200 km dâautonomie en consommation mixte(5,3 l/100 km). RĂ©servoir de 64 l. (2) Cf. Article 1011 bis du Code GĂ©nĂ©ral des ImpĂŽts. (3) Prix TTC conseillĂ© au tarif du 29/04/10 mis Ă jour le 28/07/10 du Tiguan 2.0 TDI 110 BlueMotion, dĂ©duction faite de la prime Ă la casse Volkswagen portĂ©e Ă 1 500 ⏠TTC pour la mise au rebut dâun vĂ©hicule de 8 Ă 10 ans accompagnant la commande dâun Tiguan neuf rejetant jusquâĂ 155 g de CO2 (conditions dĂ©taillĂ©es sur volkswagen.fr et auprĂšs du rĂ©seau participant) et incluant + 2 500 ⏠TTC de reprise Argusâą sur votre ancien vĂ©hicule. Reprise de votre ancien vĂ©hicule aux conditions gĂ©nĂ©rales de lâArgusâą (en fonction du cours de lâArgusâą du jour de reprise, du kilomĂ©trage, des Ă©ventuels frais de remise en lâĂ©tat standard et abattement de 15 % pour frais et charges professionnels dĂ©duit). Pour les vĂ©hicules hors cote Argusâą, reprise de 2 500 ⏠TTC. ModĂšle prĂ©sentĂ© : Tiguan âCaratâ 2.0 TDI 110 BlueMotion au prix TTC conseillĂ© au tarif du 29/04/10 mis Ă jour le 28/07/10 de 28 845 âŹ, avec option peinture mĂ©tallisĂ©e (485 ⏠TTC), dĂ©duction faite de la prime Ă la casse Volkswagen de 1 500 ⏠TTC et incluant + 2 500 ⏠TTC de reprise Argusâą. Offre rĂ©servĂ©e aux particuliers en France mĂ©tropolitaine, non cumulable avec toute autre offre en cours et valable pour toute commande entre le 01/09/10 et le 30/10/10 chez les Concessionnaires Volkswagen participants. Das Auto : La Voiture.
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Edito
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Ses contemporains le trou-vaient plutĂŽt laid. Il nâavait pas de mĂ©tier fixe. Men-teur, joueur, suspect aux yeux des autoritĂ©s, il connut mĂȘme la prisonâŠ
dont il sâĂ©vada en 1756. Et pourtant, malgrĂ© ce CV de repris de justice, Giacomo Casanova est restĂ© dans lâHistoire comme le plus grand sĂ©duc-teur de tous les temps. Il avait compris que sĂ©duire nâa pas grand-chose Ă voir avec le physique ni avec le parcours professionnel. Aujourdâhui encore, au bureau comme dans la vie privĂ©e, impossible de convaincre sans un regard direct, une voix posĂ©e, une poignĂ©e de main ferme, un humour subtil. Tout cela se travaille ! Suivez nos conseils : on ne vous regardera plus de la mĂȘme façon (p. 54).
Câest aussi pour mieux vous sĂ©duire que Management change. Bien sĂ»r, vous retrouverez les portraits des diri-geants qui comptent, lâactualitĂ© desentreprises innovantes et les conseils des meilleurs experts pour bien vivre
votre job au quotidien. Mais, au fil des pages, vous allez Ă©galement dĂ©couvrir un magazine plus clair et plus Ă©lĂ©-gant, qui donne une place de choix Ă lâimage. Et de nou-veaux rendez-vous, dont des enquĂȘtes et des reportages exclusifs. Nous nous sommes ainsi invitĂ©s
ce mois-ci chez LâOrĂ©al pour dĂ©crypter les mĂ©thodes de cette machine Ă fabri-quer des as du marketing. Le niveau dâexigence y est hors du commun, mais ceux qui savent y rĂ©pondre peu-vent mener des carriĂšres fulgurantes. Voici pourquoi cette entreprise de-meure aux yeux des jeunes diplĂŽmĂ©s lâune des plus⊠sĂ©duisantes de France.
SĂ©duire nâa pas grand-chose Ă voir avec le phy-sique ni avec le parcours professionnel.
Laid, roublardâŠmais irrĂ©sistible
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Management ïżœ- Novembre 2010
(1) Exemple pour une Lancia Delta 1.6 Diesel Multijet 16v 120 ch DPF Hard Black avec option Jantes alliage 18ââ Sport noires mates Ă 200 ⏠au prix remisĂ© de : 27 670,23 âŹ, soit une remise de 3 529,77 ⏠sur prix catalogue du 01/10/2010. Option dâachat fi nale : 11 417 ⏠ou reprise de votre vĂ©hicule suivant engagement sous conditions de votre Distributeur. CoĂ»t total en cas dâacquisition : 33 229,90 âŹ. Montants exprimĂ©s TTC, hors prestations facultatives. Assurances facultatives DĂ©cĂ©s-InvaliditĂ© (A) 21,60 âŹ/mois et IndemnitĂ© ComplĂ©mentaire (A) 38,20 âŹ/mois, ces montants sâajoutent au loyer en cas de souscription. Dans le cadre de votre fi nancement, vous disposez dâun dĂ©lai de rĂ©tractation. Offre en location avec option dâachat sur 49 mois et 80 000 km rĂ©servĂ©e aux particuliers dans le rĂ©seau Lancia participant. Sous rĂ©serve dâacceptation du dossier par FL Auto, SNC au capital de 8 954 580,86 âŹ,342 499 126 RCS Versailles. SiĂšge social : 6 rue Nicolas Copernic, 78190 Trappes. ModĂšle prĂ©sentĂ© avec option Jantes alliage 18â Sport Noires mates Ă 200 âŹ. Offre rĂ©servĂ©e aux particuliers dans le RĂ©seau Lancia participant jusquâau 31/12/10, tarif au 01/10/10. (2) Plus dâinformations sur www.lancia.fr (3) Sellerie partiellement garnie de cuir et dâAlcantaraÂź
(assise et face avant du dossier, face avant des appuie-tĂȘte). (4) Service dâassistance dâune durĂ©e de 2 ans Ă partir de la livraison de la voiture : voir conditions en point de vente. (5) Consommation mixte : 4,8 l/100 km. (6) Ămissions de CO2 : 125 g/km. Ne pas laver au rouleau ou au lavage haute pression. RCS Paris B 418 243 416. Photo non contractuelle.
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photo de Couverture : valerio vinCenzo pour management. Sommaire : jC Figenwald - pierre-emmanuel raStoin - valerio vinCenzo - bruno polnath/ SelF - dr - illuStrationS : arthur rainho, max KoStenKo/ Kot illuStration
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Ce numéro Comporte 1 enCart jeté Salon entrepreneurS Sur une SéleCtion de 4 000 abonnéS bretagne et payS de loire, 1 lettre aux abonnéS jetée Sur touS leS abonnéS payantS FranCe metropole, 1 Carte jetée WhiSKieS du monde Sur touS leS abonnéS payantS FranCe métropole, 2 CarteS jetéeS aboS KiSoqueS + duo FranCe , 1 Carte jetée abo KioSqueS belgique, 1 Carte jetée abo KioSqueS SuiSSe.
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1 Il est plutĂŽt li-
mitĂ©. En gĂ©nĂ©ral, les cadres dĂ©bu-tent tard dans la vie active, du fait de leurs Ă©tudes plus longues quela moyenne. Et ils quittent souvent lâentreprise Ă 62 ou 63 ans. Le recul de lâĂąge lĂ©gal de dĂ©part Ă la retraite Ă 62 ans ne change donc pas grand-chose pour eux. Cette rĂ©forme rĂ©-duit en revanche lâattrait dâun dis-positif qui commençait Ă dĂ©coller, le cumul emploi-retraite. Jusquâici, un salariĂ© qui prenait sa retraite Ă taux plein Ă partir de 60 ans pou-vait encore travailler quelque temps, y compris pour son dernier employeur, et cumuler ainsi pen-sion et salaire. DĂ©sormais, il devra attendre 62 ans. Pas sĂ»r quâil ait encore envie, Ă cet Ăąge, de poursui-vre une activitĂ© professionnelle pour arrondir ses fins de mois. Le rachat de trimestres va perdre lui aussi de son charme.
2 Le Perco, ou plan dâĂ©par-
gne retraite collectif, est un outil efficace pour se constituer un com-plĂ©ment de retraite. Mais il reste lâapanage des grandes et moyen-
nes entreprises. Quelques mesures ont Ă©tĂ© adoptĂ©es par les dĂ©putĂ©s pour favoriser sa mise en Ćuvre dans les petites structures et on ne peut que sâen fĂ©liciter. Le Perco ne prĂ©sente toutefois un intĂ©rĂȘt que si lâemployeur joue le jeu en abon-dant fortement les versements de ses salariĂ©s â le plafond de cet abondement Ă©tant fixĂ© Ă 5 539 eu-ros par personne et par an. A dĂ©-faut, mieux vaut opter pour un PEA, un plan dâĂ©pargne en ac-tions, Ă la fiscalitĂ© plus attractive.
3 En dépit de son nom, le
plan dâĂ©pargne retraite populaire nâest pas⊠populaire. Câest un produit trĂšs spĂ©cifique, qui offre surtout des avantages fiscaux aux contribuables fortement imposĂ©s â Ă 30% de leurs revenus ou plus â en Ă©change dâun blocage extrĂȘ-mement contraignant des sommes versĂ©es. Un cadre de 25-30 ans qui ne possĂšde pas encore sa rĂ©sidence principale, et qui se soucie dĂ©jĂ de sa retraite â Ă raison! â, doit plutĂŽt soucrire un contrat dâassurance-vie. Le Perp prĂ©sentait un autre inconvĂ©nient : le retraitĂ© ne pou-vait pas toucher le fruit de son Ă©par-gne autrement que sous forme de rente. GrĂące Ă la rĂ©forme en cours, il pourra Ă©galement encaisser une partie de lâargent Ă©pargnĂ© sous
Dans quelles villesgagne-t-on le plus⊠et en
profite-t-on le mieux ?
Revenu net (1) PouvoiR dâachat (2)
1 Zurich 1 Zurich2 GenÚve 2 Miami3 new York 3 Los angeles4 Sydney 4 new York5 Los angeles 5 Sydney6 oslo 6 Luxembourg7 Luxembourg 7 dublin8 copenhague 8 GenÚve9 dublin 9 chicago10 tokyo 10 Montréal
24 Paris 34 Paris
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forme de capital au moment oĂčil liquidera ses droits. Câest unelibertĂ© de choix plutĂŽt bienve-nue dans le mille-feuille rĂ©gle-mentaire qui caractĂ©rise notre sys-tĂšme de retraite.
MARC DARNAULT, associé chez Optimaretraite
questions Ă ...
Le baromĂštre
âLes cadres nâauront pasĂ craindre pour leur
retraite sâils choisissentla bonne Ă©pargneâ
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Le numéro 2de Danone sort
de lâombre
Bernard HOUrS dIRECTEUR GĂNĂRAL dĂLĂGUĂ dU GROUPE dANONE
Le bras droit de Franck Riboud fuyait les projecteurs. Mais avec la crise, ce pur produit maison a décidé de monter au front
et a redressĂ© les ventes. Sauvera-t-il lâimage santĂ© du groupe ?
teurs dans les bras des marques de distributeurs aux prix moins Ă©levĂ©s. Sur le marchĂ© national, les ventes de yaourts et de crĂšmes desserts, qui assurent 60% des revenus de Danone, plongent de 15% au second semestre 2008. Du jamais-vu. «Il fallait rĂ©agir sans attendre», souligne le DG dĂ©lĂ©guĂ©, qui nous reçoit au siĂšge parisien. Riboud et Hours revoient entiĂš-rement leurs plans pour stopper lâhĂ©morragie, et mettent sur pied le programme Reset (rĂ©initialisa-tion). Baisse massive des prix, promotions canon, retour en grĂące des marques les moins chĂšres (Da-nette, VeloutĂ©, Danone natureâŠ) : les ventes repar-tent dĂšs les premiers mois de 2009. Un redressement qui nâa rien dâun feu de paille. Au premier semestre 2010, le groupe a enregistrĂ© une progression de 7% de son chiffre dâaffaires et de 11% de son bĂ©nĂ©fice.
LâAlsacien â il est nĂ© et a grandi Ă Strasbourg â nâaura guĂšre le temps de goĂ»ter son succĂšs. A la fin 2009, la rumeur court que les argu-ments santĂ© des deux produits phares de Danone, Actimel (censĂ© soutenir les dĂ©fenses naturelles) et Activia (rĂ©putĂ© amĂ©liorer le transit intestinal),
P as la peine de chercher Bernard Hours dans le Whoâs Who ou dans les annuai-res des prestigieux cercles oĂč aiment Ă se rĂ©unir nos Ă©lites. Le numĂ©ro 2 de Da-none, 54 ans, a toujours prĂ©fĂ©rĂ© lâombre
Ă la lumiĂšre. Lâhomme se satisfaisait pleinement dâavoir un patron charismatique et hĂąbleur comme Franck Riboud. Mais les Ă©vĂ©nements ont propulsĂ© Hours sur le devant de la scĂšne, lâobligeant Ă sortir de sa rĂ©serve. En deux ans, le patron des quatre di-visions du groupe (produits laitiers frais, eaux et boissons, alimentation infantile, nutrition mĂ©di-cale) a vu le positionnement haut de gamme et le recentrage sur la santĂ©, les deux piliers du leader mondial du yaourt (14,9 milliards dâeuros de chiffre dâaffaires en 2009), vaciller sur leurs bases.QQuand il prend possession de son nouveau poste, en janvier 2008, Bernard Hours est loin dâimaginer ce qui lâattend. Les ventes ne cessent de progresser, validant chaque jour un peu plus la stratĂ©gie du gĂ©ant français. Six mois plus tard, changement complet de dĂ©cor : la crise pousse les consomma-
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Le numéro 2de Danone sort
de lâombre
Bernard HOUrS dIRECTEUR GĂNĂRAL dĂLĂGUĂ dU GROUPE dANONE
Le bras droit de Franck Riboud fuyait les projecteurs. Mais avec la crise, ce pur produit maison a décidé de monter au front
et a redressĂ© les ventes. Sauvera-t-il lâimage santĂ© du groupe ?
teurs dans les bras des marques de distributeurs aux prix moins Ă©levĂ©s. Sur le marchĂ© national, les ventes de yaourts et de crĂšmes desserts, qui assurent 60% des revenus de Danone, plongent de 15% au second semestre 2008. Du jamais-vu. «Il fallait rĂ©agir sans attendre», souligne le DG dĂ©lĂ©guĂ©, qui nous reçoit au siĂšge parisien. Riboud et Hours revoient entiĂš-rement leurs plans pour stopper lâhĂ©morragie, et mettent sur pied le programme Reset (rĂ©initialisa-tion). Baisse massive des prix, promotions canon, retour en grĂące des marques les moins chĂšres (Da-nette, VeloutĂ©, Danone natureâŠ) : les ventes repar-tent dĂšs les premiers mois de 2009. Un redressement qui nâa rien dâun feu de paille. Au premier semestre 2010, le groupe a enregistrĂ© une progression de 7% de son chiffre dâaffaires et de 11% de son bĂ©nĂ©fice.
LâAlsacien â il est nĂ© et a grandi Ă Strasbourg â nâaura guĂšre le temps de goĂ»ter son succĂšs. A la fin 2009, la rumeur court que les argu-ments santĂ© des deux produits phares de Danone, Actimel (censĂ© soutenir les dĂ©fenses naturelles) et Activia (rĂ©putĂ© amĂ©liorer le transit intestinal),
P as la peine de chercher Bernard Hours dans le Whoâs Who ou dans les annuai-res des prestigieux cercles oĂč aiment Ă se rĂ©unir nos Ă©lites. Le numĂ©ro 2 de Da-none, 54 ans, a toujours prĂ©fĂ©rĂ© lâombre
Ă la lumiĂšre. Lâhomme se satisfaisait pleinement dâavoir un patron charismatique et hĂąbleur comme Franck Riboud. Mais les Ă©vĂ©nements ont propulsĂ© Hours sur le devant de la scĂšne, lâobligeant Ă sortir de sa rĂ©serve. En deux ans, le patron des quatre di-visions du groupe (produits laitiers frais, eaux et boissons, alimentation infantile, nutrition mĂ©di-cale) a vu le positionnement haut de gamme et le recentrage sur la santĂ©, les deux piliers du leader mondial du yaourt (14,9 milliards dâeuros de chiffre dâaffaires en 2009), vaciller sur leurs bases.QQuand il prend possession de son nouveau poste, en janvier 2008, Bernard Hours est loin dâimaginer ce qui lâattend. Les ventes ne cessent de progresser, validant chaque jour un peu plus la stratĂ©gie du gĂ©ant français. Six mois plus tard, changement complet de dĂ©cor : la crise pousse les consomma-
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pourraient ĂȘtre retoquĂ©s par lâEfsa, lâautoritĂ© europĂ©enne de sĂ©curitĂ© des aliments. En avril der-nier, coup de thĂ©Ăątre, Danone dĂ©cide de son propre chef de retirer ses dossiers dâagrĂ©ments. «Nous prĂ©-fĂ©rons attendre une clarification des critĂšres dâĂ©va-luation avant de rĂ©itĂ©rer nos demandes», assure ce pĂšre de trois grands enfants. Depuis quinze ans, le groupe insiste sur les bienfaits de ses yaourts sur la santĂ©. Une dĂ©cision nĂ©gative de lâEfsa serait ca-tastrophique en termes dâimage. «Pour Danone, câest fichu», assure un cadre chevronnĂ© de NestlĂ©. Bernard Hours, lui, se dit serein. Pourtant, depuis le dĂ©but de lâannĂ©e, toute mention relative au tran-sit ou aux dĂ©fenses naturelles a disparu des packs et des pubs. «Danone prĂ©pare un plan B», avance Jean-Daniel Pick, associĂ© chez OC & C Strategy Consultants. La dĂ©cision de renoncer au lancement de Densia, un yaourt enrichi en calcium et en vi-tamine D, semble confirmer cette thĂšse.
Si Franck Riboud suit avec attention ce dossier sensible, il assure faire une totale confiance Ă son bras droit. «Bernard a une grande libertĂ© dâaction»,
confirme le patron de Danone. Il faut dire que les deux hommes se connaissent depuis vingt-cinq ans. «Nous avons traversĂ© de nombreuses Ă©preuves ensemble. Il a notamment Ă©tĂ© patron de Lu France Ă un moment difficile (lire lâencadrĂ© page 22), nous nous sommes Ă©paulĂ©s mutuellement», poursuit le PDG. Selon Bruno Germain-Thomas, lâancien pa-tron dâEvian aujourdâhui Ă la retraite, les deux hommes se complĂštent Ă merveille : «Franck, câest la crĂ©ativitĂ© et lâimagination ; Bernard, le sĂ©rieux et la rigueur.» Et, pour ne rien gĂącher, ils partagent une mĂȘme passion pour le foot.
Lâentente est moins cordiale avec Emmanuel Fa-ber, 46 ans, lâautre directeur gĂ©nĂ©ral dĂ©lĂ©guĂ©, chargĂ© des grandes fonctions «corporate» (res-sources humaines, financeâŠ). Il est de notoriĂ©tĂ© publique que les deux hommes ne sâapprĂ©cient guĂšre. Faber, surnommĂ© «le minĂ©ral» pour sa froi-deur apparente, est un fervent catholique, qui vou-drait faire de Danone le chantre des questions so-ciales, quand la principale prĂ©occupation de Bernard Hours est de faire grandir le groupe. Ce qui donne forcĂ©ment lieu Ă quelques «frottements». «Nous sommes trĂšs diffĂ©rents, mais nos discus-sions stratĂ©giques sont constructives et nous par-venons toujours Ă un consensus», affirme diplo-matiquement Bernard Hours. Le fait quâils puissent Ă©ventuellement se retrouver en concurrence pour prendre la succession de Franck Riboud (55 ans) nâarrange Ă©videmment pas les choses. MĂȘme si ce dernier ne semble pas prĂȘt Ă laisser le manche.
De toute façon, il en fau-drait plus pour angoisser notre flegmatique Alsa-cien. «DĂ©jĂ , Ă HEC, il passait les examens sans la moindre pression, se rappelle Christian Herzog, directeur marketing dâAir France et copain de promo. Il faut dire aussi quâil a de grandes facili-tĂ©s.» En 1979, fraĂźchement diplĂŽmĂ©, Bernard Hours rejoint les rangs dâUnilever comme chef de pro-duit, avant dâĂȘtre dĂ©bauchĂ© six ans plus tard par Danone pour prendre le poste de directeur mar-keting de Kronenbourg. Vite Ă©tiquetĂ© «haut poten-tiel», il va suivre le parcours classique de ceux qui sont appelĂ©s Ă occuper les plus hautes fonctions. Un passage sur le terrain en tant que directeur des ventes dâEvian, un poste stratĂ©gique de directeur marketing de Danone France, puis un dĂ©part en Hongrie, oĂč il prend la tĂȘte de la nouvelle filiale.
Nous sommes en 1994 et le pays commence tout juste Ă sâouvrir aux capitaux Ă©trangers. Danone vient de racheter une entreprise dâEtat spĂ©cialisĂ©e dans les yaourts. En arrivant, Hours dĂ©couvre lâam-pleur du chantier. «Il y avait tout Ă faire, se rappelle-t-il. Les produits Ă©taient mauvais, les gens mal for-mĂ©s et la chaĂźne du froid nâĂ©tait pas fiable.» Sans
Un yaoUrt bon poUr... les comptes de danone
Riboud, câest la crĂ©ativitĂ© et lâimagina-tion ; Hours, le sĂ©rieux et la rigueur.
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20 / Management / Novembre 2010
Portraits
compter que la moitiĂ© de ses collaborateurs ne parlaient que le hongrois. Heureusement, lâhomme possĂšde une Ă©tonnante aptitude pour les langues :il parle couramment lâanglais, lâallemand, lâespa-gnol, le russe et⊠le hongrois, quâil a appris en seu-lement six mois. Pendant cette expatriation, il tra-verse nĂ©anmoins une pĂ©riode de doute. «Il se demandait si ce nâĂ©tait pas une voie de garage», ra-conte Franck Riboud. Mais lâoptimisme viscĂ©ral du numĂ©ro 2 reprend vite le dessus. En un peu plus de deux ans, il remet lâentreprise sur pied. «Cette ex-pĂ©rience a Ă©tĂ© un vĂ©ritable rĂ©vĂ©lateur», confie-t-il.
Autre poste clĂ© dans la trajectoire de la fusĂ©e Hours : celui de directeur monde du pĂŽle produits laitiers ultrafrais quâil oc-cupera de 2002 Ă 2008. Pour la premiĂšre fois, il se voit confier les commandes de toute une branche au niveau mondial. En six ans, il va dĂ©fricher plus de 50 pays, doubler les ventes de yaourts sur la pla-nĂšte et transformer Activia en machine Ă cash (lire lâencadrĂ© page 20). Autant de succĂšs qui vont le propulser vers les sommets.
Un fin stratĂšge qui se double, aux dires de ses collaborateurs, dâun excellent manager. «Il dĂ©lĂšgue facilement tout en Ă©tant trĂšs clair sur ses attentes», tĂ©moigne VĂ©ronique Penchienati, directrice gĂ©nĂ©-rale de Danone eaux France. Elle souligne par ailleurs un aspect mĂ©connu du personnage : son humour. «Lorsquâil Ă©tait patron du pĂŽle produits
laitiers ultrafrais, il nâa pas hĂ©sitĂ© Ă se dĂ©guiser en bĂ©bĂ© pour une convention rĂ©unissant tous les pays sur le thĂšme... âgrandirâ.» Son seul dĂ©faut : lâimpa-tience. «Parfois, il veut aller trop vite et, derriĂšre, les autres ont du mal Ă suivre», relĂšve Henri Bruxel-les, directeur gĂ©nĂ©ral marketing groupe.
Bernard Hours le reconnaĂźt : «Je suis un compĂ©titeur dans lâĂąme, persuadĂ© que lâon peut toujours mieux faire, et je nâaime pas perdre.» MĂȘme quand il joue au foot en famille ! «On a eu un paquet dâengueulades sur le terrain», explique, hilare, son fils Mathieu. Tennis, golf, ski et⊠salsa : ce dingue de sport se fixe des objectifs de progression aussi ambitieux que ses business plans. Les mondanitĂ©s ?TrĂšs peu pour lui. Le seul lobby pour lequel il roule est celui de lâAlsace. «Tous les mois il organise une âstammtischâ ou table dâhabituĂ©s en alsacien, indi-que Christian Herzog. Des âexilĂ©sâ issus du monde des affaires, des mĂ©dias et de la politique se rĂ©unis-sent ainsi dans de bons restaurants parisiens, autour dâun invitĂ©. Le dernier en date, Xavier Fontanet, patron dâEssilor, est venu prĂ©senter son livre âFai-sons confiance aux entrepreneursâ.»
Un thĂšme qui intĂ©resse particuliĂšrement Bernard Hours. Il possĂšde en effet des parts Ă titre personnel dans deux chaĂźnes de restaurants crĂ©Ă©es par des an-ciens de Danone : Flamâs (spĂ©cialiste des Flamme-kueche) et NooĂŻ (restaurant de pĂątes), qui comptent respectivement 10 et 60 points de vente en France. Et il sâest associĂ© Ă son fils pour gĂ©rer en franchise un restaurant NooĂŻ Ă Paris. Le numĂ©ro 2 de Danone compte aussi investir dans plusieurs sandwicheries Subway. En terrain connu : la chaĂźne y propose dĂ©jĂ des Activia en dessert.
Ce polyglotte a mis seulement six mois Ă apprendre le hongrois
son baptĂȘme dU feU social : la crise chez les pâtits lU
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22 / Management / Novembre 2010
Portraits
ressources humaines
MĂȘme lâinterview fleuve de Liliane B e t t e n c o u r t , l âhĂ©ritiĂšre de LâOrĂ©al, dans
«Paris Match», dĂ©but octobre, a Ă©tĂ© censurĂ©e. Depuis quelques mois, le numĂ©ro 1 mondial des cosmĂ©tiques supprime de sa re-vue de presse interne tous les ar-ticles liĂ©s aux rebonds de «lâaf-faire» (lire lâencadrĂ© ci-contre). «Le business dâabord», martĂšle en substance Jean-Paul Agon, le directeur gĂ©nĂ©ral. Au siĂšge de Clichy, comme dans la plus petite filiale Ă lâautre bout du monde, les salariĂ©s nâont pas Ă se faire violence pour suivre la consigne, ils lâont assimilĂ©e. La pression sur les rĂ©sultats est ancrĂ©e dans lâhis-toire de cette multinationale, ha-bituĂ©e depuis vingt-six ans Ă une croissance Ă deux chiffres de ses bĂ©nĂ©fices (+ 21,4% au premier se-
mestre 2010). Ici, le dĂ©passement de soi est la rĂšgle. Et le leadership la vertu cardinale. EnquĂȘte en coulisses chez ces cadres «qui le valent bien.»
Le culte du âtoujours plusâCoulant, vraiment ? Lorsquâil a Ă©tĂ© nommĂ© DG de LâOrĂ©al, en 2006, Jean-Paul Agon avait la rĂ©-putation dâĂȘtre moins cassant que Lindsay Owen-Jones, son prĂ©dĂ©-cesseur pendant dix-huit ans, aujourdâhui prĂ©sident du groupe, et qui fait encore lâobjet dâune rĂ©elle vĂ©nĂ©ration dans la maison. Pour marquer sa diffĂ©rence, le nouveau boss a multipliĂ© les mesures sociales : lutte contre le stress, charte sur la diversitĂ©, Ă©valuation des managers sur des critĂšres de dĂ©veloppement per-sonnel⊠Mais lâexigence de ren-tabilitĂ©, elle, nâa pas changĂ©. Or, chez LâOrĂ©al, ce sont les chiffres
qui dictent le tempo. DâoĂč le rythme ultrasoutenu, qui met parfois Ă mal la vie de famille, sur-tout pour les jeunes mĂšres (64% des salariĂ©s sont des femmes).
Une visite au quartier gĂ©nĂ©ral Ă Clichy, oĂč lâon phosphore sur les produits grand public, suffit pour sâen convaincre. A neuf heu-res moins une, les Ă©quipes mar-keting de LâOrĂ©al Paris, Garnier et Maybelline sâaffairent dĂ©jĂ dans leurs bureaux. Il est mal vu dâar-river plus tard. La journĂ©e se dĂ©-roule ensuite dans un tourbillon effrĂ©nĂ© : rĂ©unions en rafales, pause dĂ©jeuner expĂ©diĂ©e en trente minutes, agents de sĂ©curitĂ© obli-gĂ©s de dĂ©loger les plus zĂ©lĂ©s aprĂšs 21 h 30⊠«La vie chez LâOrĂ©al, câest un peu le retour aux annĂ©es Ă©tudiantes, rĂ©sume un cadre. On bosse tard ensemble, on dĂźne en-semble, on se voit le week-endâŠÂ» La division grand public, qui re-
LâOrĂ©al, la machine Ă fabriquer des cracksLe leader mondial de la beautĂ© recrute et forme la crĂšme des experts en marketing. EnquĂȘte sur les codes et les mĂ©thodes dâun groupe qui ne tolĂšre pas lâĂ -peu-prĂšs.
700 000
3 000
1 700
en chiffres
34 / Management / Novembre 201034 / Management / Novembre 2010
Cas dâentreprise
bon connaisseur du groupe. Et elle est mĂȘme dĂ©contractĂ©e dans les branches cosmĂ©tique active (Vichy, La Roche-PosayâŠ) et produits professionnels (KĂ©ras-tase, RedkenâŠ). Normal : LâOrĂ©al domine le marchĂ© des paraphar-macies et des salons de coiffure.
Partout, la direction entretient lâĂ©mulation. A tous les Ă©chelons.
prĂ©sente la moitiĂ© des ventes, est connue pour ĂȘtre la plus dure. «MarchĂ© bataillĂ©, nĂ©gociationsau couteau avec la grande distri-bution⊠câest la guerre !» sâes-claffe un chef de produit. «Lâam-biance est tout aussi tendue au pĂŽle luxe, chez LancĂŽme et Bio-therm. Mais les rapports entre les gens sont plus feutrĂ©s», ajoute un
Phot
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Pour
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Il faut, bien sĂ»r, battre les rivaux de son secteur : Nivea, Schwarz-kopf ou LVMH (Dior, Guer-lainâŠ). Mais faire mieux, aussi, que les autres marques du groupe. Et, si possible, que les autres pro-duits de sa propre Ă©quipe. «Mon boss adorait me mettre sous le nez les chiffres de mes collĂš-gues», confirme un ex-chef de produit. Pour se dĂ©marquer, les jeunes loups du marketing utili-sent autant leur savoir-faire que leur «faire savoir». Ils parlent fort de leurs bons rĂ©sultats Ă la cafĂ©-tĂ©ria, distribuent leurs produits Ă tous les services en avant-pre-miĂšre⊠«Market yourself !» leur conseille-t-on Ă la DRH. La ru-meur raconte mĂȘme quâun direc-teur aurait louĂ© Ă lâannĂ©e pour sa marque tous les panneaux publi-citaires situĂ©s sur le chemin em-pruntĂ© par Jean-Paul Agon, de son domicile de Neuilly-
Pendant âlâaffaireâ, les affaires continuent...
Novembre 2010 / Management / 35Novembre 2010 / Management / 35
bon connaisseur du groupe. Et elle est mĂȘme dĂ©contractĂ©e dans les branches cosmĂ©tique active (Vichy, La Roche-PosayâŠ) et produits professionnels (KĂ©ras-tase, RedkenâŠ). Normal : LâOrĂ©al domine le marchĂ© des paraphar-macies et des salons de coiffure.
Partout, la direction entretient lâĂ©mulation. A tous les Ă©chelons.
prĂ©sente la moitiĂ© des ventes, est connue pour ĂȘtre la plus dure. «MarchĂ© bataillĂ©, nĂ©gociationsau couteau avec la grande distri-bution⊠câest la guerre !» sâes-claffe un chef de produit. «Lâam-biance est tout aussi tendue au pĂŽle luxe, chez LancĂŽme et Bio-therm. Mais les rapports entre les gens sont plus feutrĂ©s», ajoute un
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Il faut, bien sĂ»r, battre les rivaux de son secteur : Nivea, Schwarz-kopf ou LVMH (Dior, Guer-lainâŠ). Mais faire mieux, aussi, que les autres marques du groupe. Et, si possible, que les autres pro-duits de sa propre Ă©quipe. «Mon boss adorait me mettre sous le nez les chiffres de mes collĂš-gues», confirme un ex-chef de produit. Pour se dĂ©marquer, les jeunes loups du marketing utili-sent autant leur savoir-faire que leur «faire savoir». Ils parlent fort de leurs bons rĂ©sultats Ă la cafĂ©-tĂ©ria, distribuent leurs produits Ă tous les services en avant-pre-miĂšre⊠«Market yourself !» leur conseille-t-on Ă la DRH. La ru-meur raconte mĂȘme quâun direc-teur aurait louĂ© Ă lâannĂ©e pour sa marque tous les panneaux publi-citaires situĂ©s sur le chemin em-pruntĂ© par Jean-Paul Agon, de son domicile de Neuilly-
Pendant âlâaffaireâ, les affaires continuent...
Novembre 2010 / Management / 35Novembre 2010 / Management / 35
54 / Management / Novembre 2010
Dossier
Dossier coordonné par Cyril Azouvi, avec Christine Halary, Marie-Madeleine SÚve, Grégoire Silly et Yoanna Sultan
SĂ©duireVous nâavez ni le sourire enjĂŽleur de George Clooney ni le charme de Nicole Kidman ? Il nâempĂȘche : se montrer Ă son avantage est Ă la portĂ©e de tous.
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ça se travaille
Parce quâil nâavait pas dâautre choix lorsquâil a lancĂ© Meetic, Marc Simoncini a donnĂ© de sa personne â bien
faite il est vrai â pour promouvoir son site de rencontres. Plus surpreÂnant, des patrons dâentreprises bien Ă©tablies comme Renault, Areva ou la SNCF ont eu recours aux services de relookeurs et de conseillers en communication pour amĂ©liorer leur image (p. 62). Car ils ont compris que, pour conÂvaincre, il faut plaire. Une leçon que les publicitaires ont intĂ©grĂ©e
depuis toujours. Prenez le cas dâEvian (p. 64) : la cĂ©lĂšbre eau de source revoit rĂ©guliĂšrement ses campagnes pour coller Ă lâair du temps. Se montrer sous son meilÂleur jour, câest aussi une nĂ©cessitĂ© au travail. Pour faire bonne imÂpression, sourire, franche poiÂgnĂ©e de main et note dâhumour sont des armes Ă dĂ©gainer en prioritĂ© (p. 56). Et si vous deveÂniez irrĂ©sistible au point de faire tourner les tĂȘtes de vos collĂšgues, notre dossier vous rĂ©vĂšle comÂment rĂ©agir lorsque Cupidon sâinÂvite au bureau.
Prendre conscience de ses atouts Page 56Savoir adapter son look Ă ses objectifs Page 62Les techniques de la pub pour nous faire craquer Page 64Bien rĂ©agir quand lâamour sâinvite au bureau Page 68Interview de Marc Simoncini, crĂ©ateur de Meetic Page 74
Sommaire
Novembre 2010 / Management / 55
Un strabisme Ă©pou-vantable !» Le candi-dat qui sâest prĂ©sentĂ© ce jour-lĂ devant Fa-brice Coudray, lâun
des directeurs du cabinet de re-crutement Robert Half, partait avec un sĂ©rieux handicap. Le re-cruteur a pourtant Ă©tĂ© conquis en moins dâune heure. «GrĂące Ă son sourire, son humour, son en-thousiasme et sa personnalitĂ©, il compensait Ă 200% un visage dis-gracieux. Il a Ă©tĂ© rapidement em-bauchĂ© !» Balayant les a priori de son interlocuteur et faisant tota-lement oublier ce petit dĂ©faut, le postulant a su exploiter son cha-risme naturel. Tant il est vrai que la sĂ©duction ne tient heureuse-ment pas seulement Ă un physi-que agrĂ©able. «SĂ©duire, câest faire tomber les barriĂšres posĂ©es par lâautre, explique Catherine Sorza-na, coach chez MĂ©dias Coaching Communication. Et susciter lâen-vie en f luidifiant lâĂ©change.» Jouez donc sur tous les registres !QualitĂ© dâĂ©coute, veloutĂ© de la voix, grĂące des gestes, profondeur du regard ou humour dĂ©calĂ© :prenez conscience de vos atouts et mettez-les Ă profit.
Mais attention, la sĂ©ductionne joue pleinement quâĂ deux conditions : vous devez rĂ©ussirĂ rester vous-mĂȘme tout en soi-gnant le fond de votre message.
Faute de remplir ces deux exigen-ces, vous risquez de passer pour un individu creux ou manipulateur.
Comment retenir lâattention dâun client sans paraĂźtre trop intrusif ?IngĂ©nieure commerciale chez Canon France, Anne Rouyer est rodĂ©e Ă lâexercice. Elle reformule les propos de ses interlocuteurs, se montre attentive Ă leurs Ă©tats dâĂąme, Ă leurs besoins. Elle peut
ainsi approfondir un point dĂ©li-cat, sâassurer dâavoir bien compris tel ou tel Ă©lĂ©ment en posant des questions ouvertes (celles aux-quelles on ne rĂ©pond ni par oui ni par non) : «Quel est votre senti-ment?âŠÂ», «Quâen pensez-vous ?», etc. «Je nâhĂ©site jamais Ă dire que je ne comprends pas, ajoute la jeune femme. Cela montre que je suis attentive aux propos de lâau-tre et me permet dâafficher une certaine simplicitĂ© qui rassure.»
LâĂ©coute active est la premiĂšre des armes de sĂ©duction. «Câest elle qui fait dâemblĂ©e baisser sa garde Ă votre interlocuteur, af-firme Catherine Sorzana. Car vous vous intĂ©ressez Ă lui en vous mettant Ă sa portĂ©e, vous lui lais-sez le temps de sâexpliquer sans le juger ni penser Ă sa place, vous lâacceptez tel quâil est.» Directeur commercial chez lâopĂ©rateur de tĂ©lĂ©coms Completel, Guillaume Prince-Labille accorde une atten-tion extrĂȘme aux faits personnels quâon lui rapporte au dĂ©tour des conversations. Plus tard, il sâen sert pour crĂ©er de la connivence. A un patron qui lui avait racontĂ© un jour que son fils disputait des matchs de tennis, il demande au tĂ©lĂ©phone : «Comment va le nou-veau Guy Forget ?» La connexion
sâĂ©tablit illico. Encore faut-il se souvenir de tels dĂ©tails. Pourquoi ne pas
Prendre conscience de ses atouts
Une voix envoĂ»tante, un regard intense, un geste affirmĂ©, rassurant⊠Il suffit parfois dâun rien pour charmer son interlocuteur. Avec un peu dâentraĂźnement, vous saurez vite tirer le meilleur parti de vos dispositions naturelles !
Jâaime surprendre par lâhumour, casser les rythmes et les codes. Câest une maniĂšre efficace dâinstaurer de la comÂplicitĂ© etde prendre du recul.
Séduire, ça se travaille
56 /Management / Novembre 2010
Anne Rouyer,
les noter dans un carnet ? UtilisĂ©s Ă bon escient dans la conversa-tion, ils flatteront votre vis-Ă -vis. Directeur associĂ© de lâagence Wellcom, Jean-Maurice Galicy a ainsi charmĂ© lâun de ses collabo-rateurs en reprenant en pleine rĂ©union les termes dâun e-mail envoyĂ© par ce dernier⊠trois se-maines auparavant. «La preuve que je lâavais bien entendu et compris !» se fĂ©licite-t-il.
Avouez quâil vous est dĂ©jĂ arrivĂ© de vous laisser aller Ă une douce rĂȘverie rien quâen entendant une
voix au tĂ©lĂ©phone ! La hauteur et le timbre, la diction claire et ronde, les phrases brĂšves et leur musicalitĂ© exercent parfois une puissante attraction. On peut ainsi ĂȘtre sĂ©duit par une personne quâon a jamais vue. A lâinverse, un dĂ©bit rapide et monocorde, une voix haut perchĂ©e ou na-sillarde vous crispera Ă tous les coups. Pensez aux voix dâactrices comme Delphine Seyrig ou Ca-role Bouquet. Profondes et dou-ces, elles captivent, enveloppent, Ă©veillent la sensibilitĂ© parce que leur gravitĂ© rassure. Or, affirme la coach vocale YaĂ«l Benzaquen, auteur de «SOS voix» (Guy TrĂ©-
daniel Ă©diteur), il est possible de travailler sa prĂ©sence vocale. «La voix est le reflet de lâĂȘtre intime, explique-t-elle. Elle vĂ©hicule les Ă©motions, trahit un Ă©tat physique et psychologique, et imprime une forte empreinte sur lâautre. MĂȘme si chacun a une voix unique, on peut apprendre Ă la poser, Ă la moduler sans pour autant la dĂ©-naturer.» DotĂ©e dâune voix natu-rellement agrĂ©able, la DG dâun labo pharmaceutique que nous avons rencontrĂ©e avoue en jouer comme dâun instrument de mu-sique pour attirer, charmer et con-vaincre. «Lorsque je veux faire accepter un projet, je mâefforce dâabord de le maĂźtriser parfaite-ment pour pouvoir me consacrer Ă la forme de ma prĂ©sentation. Je varie le tempo, la cadence des phra-ses et la tonalitĂ©. Jâobserve la rĂ©ac-tion de mon auditoire et jâajuste mes effets en consĂ©quence.» RĂ©-sultat garanti !
«Une des clĂ©s de la sĂ©duction consiste Ă accorder sa voix au mĂ©-dium dâun piano, câest-Ă -dire aux notes qui ne sont ni trop graves ni trop aiguĂ«s, prĂ©cise YaĂ«l Benza-quen. Sans oublier dâaspirer lâair afin dâouvrir les espaces de rĂ©so-nance du corps : cage thoracique, arriĂšre-gorge, pharynx, trachĂ©e, bouche. Le son en sera amplifiĂ© de lâintĂ©rieur et, une fois Ă©mis, tou-chera davantage votre public.» Sans vous prĂ©cipitez chez un prof de chant, vous pouvez dĂ©jĂ exer-cer votre diction chez vous. Par exemple, dites dâune voix chantĂ©e et en dĂ©tachant chaque syllabe le mot «miaou» puis, comme pour des vocalises, montez dâun ton. Ou prononcez distinctement ces phrases piĂ©gĂ©es : «Des blancs pains, des bancs peints, des bains pleins», «Un plein plat de blĂ© pilé», «Cinq chiens chassent six chats», etc. Chez First Ă©ditions, Laurent Gaulet a Ă©crit dâamu-sants petits livres dâĂ©locution destinĂ©s aux enfants mais qui
Je nâhĂ©site jamais Ă dire
que je ne comprends pas,
cela prouve mon intĂ©rĂȘt.
Pour montrer Ă mes interlocuteurs
que je suis tout ouĂŻe pendant un rendez-vous, jâarrive avec un cahier et un crayon,et je prends des notestout au long de lâĂ©chan-ge. Cela mâaide aussiĂ me concentrer. DĂšs quâon me pose une question pointue Ă la-quelle je ne sais pas rĂ©pondre, je demande doucement de la rĂ©pĂ©-ter et je lâinscris en affir-mant : âVous aurez la rĂ©ponse demain.â Le lendemain, quand je rappelle, ils sont bluffĂ©s. Ils ne sâattendent pas Ă avoir Ă©tĂ© si bien com-pris sur des points trĂšs techniques, surtout de la part dâune femme.
Ă lire
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Novembre 2010 / Management / 57
Les grands patrons sây mettent aussi ! Le relooking qui Ă©tait rĂ©ÂservĂ© aux stars de cinĂ©ma et aux milliardaires amĂ©ricaines est en train de se dĂ©mocratiser : auÂ
jourdâhui, lâapparence physique est deveÂnue lâaffaire des hommes politiques et des managers de tous horizons. La preuve? Un tiers des opĂ©rations esthĂ©tiques pratiquĂ©es par le chirurgien JeanÂClaude HagĂšge, auteur du «Pouvoir de sĂ©duire» (Odile JaÂcob), ont des motivations dâordre professionÂnel, contre seulement 5% il y a dix ans. Sans aller jusquâau bistouri, de nombreux diriÂgeants du CAC 40 suivent les conseils de leur coach personnel et donnent un coup de frais Ă leur allure. «Ils cherchent Ă se donner une image plus moderne, plus dyÂnamique, mais aussi Ă avoir un look en adĂ©Âquation avec les valeurs de leur entreprise», analyse ValĂ©rie Gourdon, consultante en recrutement et directrice de casting.
Pour les cinq PDG que nous prĂ©sentons ici, le rĂ©sultat est plutĂŽt rĂ©ussi. En quelques annĂ©es, Ă coups de petites touches discrĂštes pour certains, de changements plus specÂtaculaires pour dâautres, nos patrons stars ont lĂ©gĂšrement rajeuni. «On sent que la plupart dâentre eux sâassument davantage, quâils sont plus Ă lâaise dans leurs foncÂtions, plus dĂ©tendus, poursuit ValĂ©rie GourÂdon, qui nous a aidĂ© Ă analyser cette galerie de portraits. Sauf peutÂĂȘtre Bertrand MeÂheut, qui continue dâavoir lâair un peu emÂpruntĂ© dans des vĂȘtements quâil semble ne pas avoir choisis luiÂmĂȘme.» Avis aux conÂseillers en image : les dirigeants ont encore besoin de vous !
Savoir adapter son look à Petites touches discrÚtes ou changements specta-culaires, inspirez-vous de la métamorphose de ces PDG pour réussir la vÎtre.
Le patron de Renault-Nissan a perdu le cÎté sévÚre que lui donnait son
allure trop sombre : costume, cheveux et sourcils noirs. Sans lunettes et avec quelques kilos en moins, Carlos Ghosn apparaĂźt plus entreprenant et Ă la page quâauparavant, mĂȘme sâil reste ultraclassique dans le choix des cou-pes et des couleurs de ses vĂȘtements.
CARLOS GHOSN
Coupe de cheveux soignée qui ne cherche plus à masquer une calvi-
tie naissante, lunettes Ă la mode : Ă la tĂȘte de Canal Plus, Bertrand Meheut ne pouvait plus arborer le look vieillot de ses annĂ©es dans lâindustrie. MĂȘme si la mue nâest pas totalement termi-nĂ©e : un peu plus dâaudace, dans la cravate notamment, serait bienvenue.
BERTRAND MEHEUT
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Séduire, ça se travaille
62 / Management / Novembre 2010
look Ă ses objectifs
P rochaine Ă©tape : la disparition de la frange? Quâimporte : avec sa
nouvelle coupe au carrĂ© et sa colora-tion avantageuse, la patronne dâAreva a dĂ©jĂ rajeuni. Le blond fait ressortir ses yeux bleus et adoucit ses traits. Anne Lauvergeon rĂ©ussit son pari de se montrer Ă la fois fĂ©minine, sĂ©rieuse et rassurante. Ce quâon attend dâelle.
ANNE LAUVERGEON ARNAUD LAGARDĂRE
Sans conteste, lâĂ©volution la plus heureuse. GrĂące Ă la barbe blan-
che bien taillée, le vieillissement est assumé, les angles du visage (nez et menton pointus, lÚvres fines) atténués. En abandonnant la cravate et en adoptant la veste à carreaux, le prési-dent de la SNCF semble plus accessi-ble et plus disposé à communiquer.
GUiLLAUME PEPY
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aUn chanteur? Un producteur ?Un sportif ? Avec son nouveau
style faussement négligé, le patrondu groupe LagardÚre ose un chan-gement salutaire. Exit la coupe desannées 1980, la veste à rayureset la cravate à pois. Costume et che-mise noirs, col ouvert : on est en plein dans les codes des communicants.
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Novembre 2010 / Management / 63
Guide
Adieu, les beaux discours ! En pĂ©riode de rigueur, seul un plan dâaction bien ficelĂ© vous permettra de prospecter avec succĂšs.
Les bons réflexes pour conquérir de nouveaux clients
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Entrer en contact avec des inconnus dĂ©jĂ trĂšs sollicitĂ©s afin de leur vendre un proÂduit ou un service :
tel est le dĂ©fi que chaque comÂmercial doit relever quotidienneÂment. Mais il ne sâagit que de la premiĂšre Ă©tape dâun travail de longue haleine. En B to B, il peut se passer des mois entre le preÂmier coup de fil et la signature dâun contrat⊠La conquĂȘte de nouveaux clients nĂ©cessite de la tĂ©nacitĂ© et beaucoup dâhumilitĂ©, surtout dans un contexte Ă©conoÂmique difficile. Fini, les discours ronflants, teintĂ©s dâarrogance, et
les solutions miraculeuses : les clients y croient moins que jaÂmais. Pas question non plusdâespĂ©rer les duper avec des ruses du type «entonnoir», qui consisÂtent Ă poser des questions nâappeÂlant que des rĂ©ponses affirmatiÂves pour mettre lâinterlocuteur dos au mur. Aujourdâhui, prosÂpecter nĂ©cessite du tact, de lâinÂtuition et une approche adaptĂ©e Ă la cible. Et ce aussi bien au tĂ©ÂlĂ©phone que par eÂmail ou lors dâun rendezÂvous en face Ă face.
La qualitĂ© du premier contact dĂ©Âpend beaucoup du choix du moÂment. Inutile de vous acharner le lundi et le vendredi, par exemple. Le premier jour de la semaine de travail est en effet souvent consaÂcrĂ© aux rĂ©unions et le dernier⊠aux RTT. En revanche, les pĂ©rioÂdes de vacances scolaires sont propices pour dĂ©crocher des renÂdezÂvous, notamment lâĂ©tĂ©. CerÂtes, il y a moins de monde dans les bureaux, mais les interlocuÂteurs sont plus disponibles.
Mais quelle que soit la pĂ©riode de lâannĂ©e, tenezÂvous informĂ© de lâactivitĂ© de vos clients et de vos prospects. Une entreprise ou
un dĂ©partement connaĂźt une rĂ©organisation, revoie sa straÂtĂ©gie ou vient dâaccueillir un nouveau responsable ? Câest le moment dâagir : vous apporteÂrez peutÂĂȘtre au manager la soluÂtion qui lui convient dans son environnement actuel.
Tenter de joindre un dĂ©cideur sâapparente au surf : avant de pouvoir dĂ©rouler la vague, il faut passer la «barre» quâincarne le standard ou lâassistant(e). Ne vous montrez jamais mĂ©prisant :lâobjectif est, au contraire, de vous faire un alliĂ© de cette perÂsonne clĂ©. Pour cela, la moindre des choses est de connaĂźtre ses nom et prĂ©nom. Sans lâabreuver de dĂ©tails, expliquezÂlui lâobjet de votre appel et valorisez sa foncÂtion en lui demandant si câest elle qui gĂšre lâagenda de son responÂsable. Dans ce cas, peutÂelle vous aider en vous indiquant les crĂ©Âneaux les plus propices pour le rappeler ? On rĂ©pond rarement sĂšchement Ă quelquâun qui deÂmande un coup de main.
Une fois que vous aurez le bon interlocuteur au bout du fil, saÂchez que vous disposerez de
vente
Sommaire
76 / Management / Novembre 2010
Sachez rebondir
moins de deux minutes pour capÂter son attention. Lâaccroche effiÂcace ? Une phrase qui rĂ©sume en quelques mots ce que vous faites et vos atouts. Par exemple : «BonÂjour, je suis X, de la sociĂ©tĂ© Y. NoÂtre expertise logistique pourrait vous aider Ă raccourcir de deux jours vos dĂ©lais de livraisonâŠÂ» Lâimportant : susciter lâintĂ©rĂȘt et la curiositĂ© de votre interlocuteur en Ă©vitant les mots qui manquent dâaplomb tels que «éventuelleÂment» ou «peutÂĂȘtre». Montrez ensuite que vous connaissez lâenÂtreprise et le marchĂ© de votre prospect. Cela suppose de vous ĂȘtre renseignĂ© au prĂ©alable : 50% du temps de prospection doit ĂȘtre consacrĂ© Ă la recherche dâinforÂ
mations. Faites feu de tout bois :naviguez sur le site Web du client, lisez la presse Ă©conomique, exploiÂtez les donnĂ©es glanĂ©es lors de saÂlons... Ultime conseil : souriez !Cela sâentend au tĂ©lĂ©phone.
Trop peu de commerciaux utiliÂsent encore les rĂ©seaux sociaux professionnels pour prospecter. Pourtant Viadeo, LinkedIn ou Xing constituent des bases de contacts intĂ©ressantes. Une fois inscrit sur ces sites, identifiez vos cibles grĂące Ă leur moteur de reÂcherche. En tapant, par exemple, «directeur commercial, agroaliÂmentaire», vous obtiendrez une
liste de profils rĂ©pondant Ă ce critĂšre. RepĂ©rez ceux qui ont dĂ©jĂ au moins une cinquantaine de contacts, cela prouve quâils sont actifs sur le rĂ©seau. Pour les joinÂdre, rĂ©digez un petit message personnalisĂ© : expĂ©dier le mĂȘme Ă tout le monde vous ferait passer pour un spammeur.
Autre Ă©cueil Ă Ă©viter : tenter de vendre ses produits de maniĂšre frontale. InspirezÂvous de BoosÂter Academy : cette sociĂ©tĂ© de forÂmation Ă la vente invite, par le biais de Viadeo, des entrepreneurs Ă dĂ©couvrir son offre lors de peÂtits dĂ©jeuners organisĂ©s dans ses locaux. LâĂ©vĂ©nement rĂ©unit, chaÂque semaine, une quinzaine de participants. En gĂ©nĂ©ral, la
50%de la prospection doit ĂȘtre consa-
crĂ©e Ă la recherche dâinformations
sur le client
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30%
-30% sur la facture énergétique de votre datacenter... et plus encore !Imaginez toutes les économies possibles dans votre entreprise.
La consommation Ă©nergĂ©tique est au cĆur des prĂ©occupations desresponsables des datacenters et face Ă lâaugmentation incessante des coĂ»ts de lâĂ©nergie, chaque watt Ă©conomisĂ© compte ! Mais, si les datacenters sont de gros consommateurs dâĂ©nergie, ils abritent Ă©galement dâautres Ă©quipements, tous Ă©nergivores : climatisation, sĂ©curitĂ©, etc.
Des Ă©conomies pour les datacenters... et bien plus encoreParce que câest lâĂ©quation Ă©nergĂ©tique dans son ensemble quâil faut apprĂ©hender, Schneider Electricâą, spĂ©cialiste mondial de la gestion de lâĂ©nergie, lance EcoStruxure : une architecture de solutions qui rĂ©unit toutes ses expertises en matiĂšre de distribution Ă©lectrique, de datacenters, de process et machines, de contrĂŽle des bĂątiments et de sĂ©curitĂ©.
Cette approche innovante apporte aux entreprises des solutions intelligentes de gestion de lâĂ©nergie pour optimiser lâefficacitĂ© Ă©nergĂ©tique au sein de leurs activitĂ©s et rĂ©aliser ainsi jusquâĂ 30% dâĂ©conomie.
©2010 Schneider Electric Industries SAS, tous droits rĂ©servĂ©s. Schneider Electric et EcoStruxure sont la propriĂ©tĂ© de Schneider Electric ou de ses filiales en France et dans dâautres pays. Toutes les autres marques sont la propriĂ©tĂ© de leurs dĂ©tenteurs respectifs. 35, rue Joseph Monier, CS 30323, 92506 Rueil Malmaison Cedex (France) âą 998-2760_FR * 0,09 ⏠TTC / min Ă partir dâun poste fixe + surcoĂ»t Ă©ventuel de lâopĂ©rateur
Datacenters De la baie à la rangée, de la salle informatique à la totalité du bùtiment, la consommation et la disponibilité énergétique des équipements interconnectés sont étroitement surveillées et ajustées en temps réel.
Sites industrielsEn sâappuyant sur des protocoles ouverts, la gestion de lâensemble des installations â processus et machines, distribution Ă©lectrique, sĂ©curitĂ©, etc., permet dâen accroitre la disponibilitĂ© tout en optimisant le rendement Ă©nergĂ©tique.
BĂątiments La totale compatibilitĂ© des systĂšmes de gestion dâĂ©nergie entre eux, au niveau de la distribution Ă©lectrique, des datacenters, des machines, du contrĂŽle des bĂątiments et de la sĂ©curitĂ©, permet dâoptimiser lâusage des bĂątiments et ainsi de rĂ©duire les coĂ»ts Ă©nergĂ©tiques et les opĂ©rations de maintenance.
Architecture intĂ©grĂ©e pour la gestion de lâĂ©nergie
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La mission de cet agent trÚs spécial du Web: faire mousser sa marque sur les réseaux sociaux et sur les forums.
âJe suisâŠcommunity
managerâ
N icolas Le QuĂ©rĂ© passe plus de cin-quante heures par semaine sur le Web et quand il lĂąche son PC, câest pour se jeter sur son smartphone. Ce jeune homme de 25 ans est com-
munity manager, lâun des nouveaux mĂ©tiers du Net dont tout le monde parle mais que personne ne connaĂźt vraiment. «Consultant, je travaille pour le compte du groupe Philips, rĂ©sume-t-il. Je suis chargĂ© de crĂ©er du buzz autour de la marque et de ses produits en utilisant les rĂ©seaux sociaux, comme
Facebook ou Twitter.» EmployĂ© par lâagence de communication interactive Noyz Isobar, il est en contact permanent avec le chargĂ© du marketing digital et la responsable des relations publiquesdu fabricant Ă©lectronique. «ConcrĂštement, je re-pĂšre les blogueurs les plus influents et je les invite lors de lancements de produits. Je fais aussi beau-coup de veille sur les forums qui parlent de Philips. Câest lâoccasion de rĂ©pondre aux questions des in-ternautes et de faire remonter dâĂ©ventuelles criti-ques», explique ce spĂ©cialiste dâInternet, qui suit continuellement plusieurs centaines de sites.
Le profil des community managers ? Ils ont ra-rement plus dâun quart de siĂšcle, sont des «nerds» accomplis et possĂšdent en gĂ©nĂ©ral un diplĂŽme dâune Ă©cole de commerce avec une spĂ©cialisation en marketing-communication, orientĂ©e de prĂ©fĂ©-rence vers le Web. Le portrait crachĂ© de Nicolas Le QuĂ©rĂ©, titulaire dâun master marketing et commu-nication de lâInseec. «Les profils issus des sciences humaines nous intĂ©ressent aussi, Ă condition quâils ne nous aient pas attendus pour twitter, bloguer et identifier les leaders de la Toile», prĂ©cise Alexis Tho-bellem, directeur conseil chez Noyz Isobar.
Avec son community manager Ă plein-temps, Philips fait partie des pionniers, comme Coca-Cola, Nike, LâOrĂ©al ou la SociĂ©tĂ© gĂ©nĂ©rale. «A mon avis, il nâexiste pas plus de 300 community managers sur le marchĂ©, estime Jacques Froissant, fondateur de lâagence de recrutement 2.0 AltaĂŻde. La majoritĂ© tra-vaille en agence. Les entreprises prennent conscience de lâimportance de bĂątir une stratĂ©gie communau-taire depuis trois ou quatre ans seulement.» Un at-tentisme en partie dĂ» au fait que le concept de com-munity management sĂšme le trouble. «RelĂšve-t-il uniquement de la communication, du marketing ou implique-t-il aussi les RH? Câest un casse-tĂȘte pour les entreprises», note Alexis Thobellem. Ainsi, dans le groupe parapĂ©trolier norvĂ©gien Geo-Services, câest le directeur de la communication, FrĂ©dĂ©ric Fou-gerat, qui porte la casquette de community mana-ger : «Pour lâinstant, je me contente dâanimer une page Facebook destinĂ©e Ă nos 5300 collaborateurs dissĂ©minĂ©s sur les plates-formes pĂ©troliĂšres du mondeentier. Lâobjectif est de partager lâinformation.»
Le community management se cherche donc en-core et les rĂšgles restent Ă dĂ©terminer. Mais pour que le mĂ©tier acquiĂšre ses lettres de noblesse, cer-taines pratiques doivent cesser. «Lorsquâun commu-nity manager rĂ©munĂšre 300 euros une blogueuse afin quâelle Ă©crive sur un produit ou quâelle poste des commentaires Ă©logieux sur les forums en se faisant passer pour une consommatrice, ça nuit forcĂ©ment Ă lâimage de cette profession», reconnaĂźt Jacques Froissant.
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Pour aller Plus loin
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Dans la grande salle du fort de Mons-en-BarĆul, les 100 musiciens qui composent lâOrchestre national de Lille arrivent au compte-gouttes pour leur premiĂšre rĂ©pĂ©tition aprĂšs
une coupure estivale de deux mois. LâĂ©quipe tech-nique, composĂ©e du rĂ©gisseur principal, de son ad-joint et de quatre garçons dâorchestre, a pris soin, quelques heures plus tĂŽt, dâamĂ©nager lâestrade, dâinstaller les pupitres et de placer les instruments volumineux. Les mains se serrent, les Ă©tuis sâou-vrent, les violons sâaccordent. Il est 9 h 30 quand arrive Jean-Claude Casadesus, le chef. Mais câest le rĂ©gisseur qui prend la parole le premier pour dĂ©crire la tournĂ©e qui sâannonce. Dans dix jours, lâensemble part donner une sĂ©rie de concerts en Russie. «Vous disposerez de 400 euros de dĂ©fraie-ment pour les repas.» Les portables sortent des po-ches ; la fonction «calculatrice» sâactive ici et lĂ . Pour cinq jours passĂ©s sur place, la somme est hon-nĂȘte : les musiciens sont satisfaits.
Parmi les Ćuvres inscrites au programme figurent «LâOiseau de feu», dâIgor Stravinski, «LâAmour sorcier», de Manuel de Falla, «La Mort de ClĂ©opĂątre», dâHector Berlioz⊠La sĂ©ance de travail sâouvre avec Stravinski, prĂ©cĂ©dĂ©e dâune mise en garde de Jean-Claude Casadesus :«Tout ce que nous connaissons par cĆur est dange-reux!» AprĂšs avoir Ă©tudiĂ© leur partition sĂ©parĂ©ment, les musiciens devront se mettre Ă lâunisson et se plier
Ă lâinterprĂ©tation de lâĆuvre par le chef de lâorches-tre. «Câest redoutable, une masse humaine, trĂšs an-goissant, confie Jean-Claude Casadesus. Surtout au moment de la rĂ©pĂ©tition, celui oĂč tout se construit. Je dois garder Ă lâesprit ce que les musiciens attendent de moi : trouver le bon Ă©quilibre entre les instru-ments pour crĂ©er lâharmonie.» Le chef alterne encou-ragements et indications de jeu : aux violons, «Pi-quez bien toutes ces noires» ; aux violoncelles, «Jouez diaphane» ; aux cuivres, «Ăa serait formidable si vous jouiez ensemble»⊠«Je regarde aussi chaque
Fondateur de lâensemble de Lille, Jean-Claude Casadesus a rĂ©ussi Ă fĂ©dĂ©rer ses concertis-tes. En misant sur le dialogue et sur lâĂ©coute.
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LâOrchestre national de Lille
"Chaque musicien doit avoir lâimpres-sion que je dirige pour lui seul."
Un chef et100 musiciens
Ă lâunisson
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musicien individuellement. Chacun doit avoir lâim-pression que je dirige pour lui seul.» Les remarques ne sont pas seulement verbales : câest avec tout son corps que Jean-Claude Casadesus donne ses direc-tives. En concert, il se fera moins dĂ©monstratif. Mais en rĂ©pĂ©tition, aprĂšs plus dâune heure de travail, le chef est en nage. La pause est bienvenue. Elle durera quinze minutes, montre en main.
Car les musiciens dâorches-tre ne plaisantent pas avec les horaires. Des conven-tions collectives encadrent rigoureusement la pro-
fession et notamment les durĂ©es de jeu organisĂ©es en «services». Un musicien est rĂ©munĂ©rĂ© en fonc-tion dâun certain nombre de services effectuĂ©s. Au-delĂ , il sera payĂ© en heures supplĂ©mentaires, dâoĂč lâimportance du minutage, extrĂȘmement prĂ©-cis lors dâun concert ou dâune rĂ©pĂ©tition. Au chef de bien gĂ©rer son temps, car les dĂ©bordements peu-vent coĂ»ter cher⊠Ce fonctionnement, qui peut sembler rigide, sâexplique par les abus commis jus-quâau dĂ©but du siĂšcle dernier par de nombreux chefs qui faisaient passer la musique bien avant
Novembre 2010 / Management /111
sortent le grand jeu
After workHigh-tech > MOBILITĂ P. 118
Les secrets pour avoir lâair frais en toute circonstance
Ces gadgets qui vont rendrevotre voiture intelligente
Art de vivre > AUTOMOBILE P. 124
Forme > BEAUTĂ P. 120
Les rivaux de lâiPad
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L a tablette tactile dâApple ne sera pas longtemps restĂ©e seule sur son mar-chĂ©. AllĂ©chĂ©es par son
succĂšs (8 millions dâiPad vendus dans le monde aprĂšs six mois de commercialisation), les marques
Les tablettes
Vous préférez la lecture aux longues sessions de surf sur le Web ?Tournez-vous vers les
«liseuses» Ă©lectroniques. Moins polyÂvalentes que les tablettes (ellessont conçues uniquement pour consulter des documents, pas pourservir dâoutil de travail), elles sont
rivales contre-attaquent avec des offres technologiquement abou-ties. E-mails, visioconfĂ©rence, traitement de photos et, bien sĂ»r, tĂ©lĂ©chargement de logiciels, ces tablettes savent tout faire. Les prix?Ils se veulent compĂ©titifs, mais la note sera quand mĂȘme salĂ©e. En effet, sachant quâun abonnement
3G court en gĂ©nĂ©ral sur deux ans et quâil faut donc ajouter 48 men-sualitĂ©s Ă 40 euros au prix de lâap-pareil (200 euros au moins), la facture atteindra 1 200 euros. Pas question, Ă ce prix, de se tromper !DĂ©couvrez lequel de ces produits rĂ©pond le mieux Ă vos besoins.
aussi moins chĂšres. En outre, leurs Ă©crans mats se rĂ©vĂšlent bien plus reposants pour les yÂeux. Disposant dâune connexion Wi-Fi et dâune mĂ©moire suffisante pour archiver une bibliothĂšque entiĂšre, les e-readers de derniĂšre gĂ©nĂ©ration bĂ©nĂ©ficient de surcroĂźt dâune autonomie pouvant dĂ©pas-ser deux semaines. Le papier nâa quâĂ bien se tenirâŠ
Les rivaux de lâiPad sortentEn dehors dâApple, point de salut? Faux : dâautres marques
proposent des outils pour accéder au Web ou bouquiner sur écran.
Les e-readers
High-tech > mobilité
118 / Management / Novembre 2010
réseau sans fil
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Les rivaux de lâiPad sortent le grand jeu Trois accessoires pour ne plus tomber en panne de Wi-Fi
Novembre 2010 / Management / 119
After work
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