82 Revue NeuRologique 165 (2009) 76 - 93
P3-30 apport du dessin au diagnostic de démence sémantique en pratique clinique courante
C. Boutoleau-Bretonnierea, E. Locquarda, E. Lamyb, P. Renoua et M. Vercellettoa
aCMRR des Pays de la Loire, Clinique Neurologique, CHU Nord Nantes,
44093 NANTES, France ; bCMRR des Pays de la Loire, Clinique
Neurologique, CHU Nantes Nord, 44093 NANTES, France
introduction : La démence sémantique (DS) est une atrophie
corticale focale entrainant une perte de savoir sur les choses,
les lieux, les personnes... Le dessin est souvent testé au stade
diagnostique. Est-ce un outil de dépistage fiable ? La capacité
prémorbide, le niveau socioculturel du sujet interviennent-ils
dans la capacité de dessiner ?
Objectif : Etude comparative de dessins réalisés sur consigne
orale entre un groupe de patients présentant une DS et un groupe
contrôle. Materiel/Méthode Nous avons demandé à 6 patients
répondant aux critères de démence sémantique (Neary, 1998), de
dessiner sur consigne orale une batterie de 10 items : 5 vivants
(chien, éléphant, poule, poisson, cerise), 5 manufacturés (chapeau,
marteau, peigne, casserole, guitare). Les patients étaient appariés
à un membre de leur entourage, constituant le groupe contrôle.
Il a été effectué un recueil quantitatif avec caractères distinctifs
et un recueil qualitatif. L’analyse statistique a été réalisée avec
un test non paramétrique de Mann-Whitney.
résultats : Les groupes étaient comparables en terme d’âge (moy.
âge DS/témoins 66,3 vs.62,3 ; p=0,47)et de NSC (moy 6 vs. 8 ;
p=0,097). On observe une différence significative concernant la
production de dessins entre le groupe présentant une démence
sémantique et le groupe contrôle tant au niveau quantitatif (10/26
vs 22,5/26 ; p=0,04) que qualitatif (1,75/10 vs 7,58/10 ; p<0,001).
Il n’y a pas de différence selon le niveau socioculturel. A noter
que dans notre batterie, la casserole et le poisson semblaient des
items pertinents pour différencier les deux populations.
Conclusion : Le dessin sur consigne orale au vu de nos résul-
tats apparaît clairement perturbé indépendamment du niveau
socioculturel des sujets et constitue donc un outil diagnostique
de la démence sémantique en pratique clinique.
P3-31 le maintien des capacités cognitives à 65 ans peut-il prédire un vieillissement réussi 6 ans plus tard ? etude PrOOF
K. Castro-Lionarda, C. Thomas-Antérionb, E. Achoura, I. Rouchc, B. Trombert-Paviotd, J.C. Barthélémye, R. Gonthierc, F. Rochef et B. Laurentg
aCHU St Etienne, CHU de SAINT-ETIENNE, HÔPITAL CHARITE,
42055 SAINT-ETIENNE, France ; bchu nord, avenue Albert Raimond,
42055 saint Etienne, France ; cCHU de SAINT-ETIENNE, HÔPITAL
CHARITE, 42055 SAINT-ETIENNE, France ; dCHU St Etienne, chu
nord, avenue Albert Raimond, 42055 SAINT ETIENNE, France ; eCHU
Saint Etienne, laboratoire de physiologie clinique, chu nord, avenue
Albert Raimond, 42055 SAINT ETIENNE, France ; fCHU St Etienne,
laboratoire de physiologie clinique, chu nord, avenue Albert Raimond,
42055 SAINT ETIENNE, France ; gchu Nord, avenue Albert Raimond,
42055 saint Etienne, France
introduction : Notre enquête a porté sur une cohorte de
personnes âgées suivies depuis 2001 pour déterminer si le
maintien des capacités cognitives chez de jeunes retraités
vivant à domicile pouvait prédire un vieillissement réussi
quelques années plus tard.
méthodes : 988 questionnaires ont été envoyés aux sujets de
la cohorte PROOF. Le vieillissement réussi a été défini selon la
notion de bien-être à travers un score global d’état de santé
perçu (“Comment percevez-vous votre état de santé? ”) et un
score global de satisfaction (“Etes-vous en général satisfait
de votre vie actuelle ? ), mesurés par des Echelles Visuelles
Analogiques (EVA) graduées de 0 à 10. Les capacités cognitives
avaient été évaluées 6 ans plus tôt selon une approche objec-
tive (épreuve de rappel libre/rappel indicé (RL/RI) à 16 items,
test de Benton et test des similitudes de la WAIS-3) et une
approche subjective (EVA pour évaluer la plainte mnésique,
échelle d’anxiété de Goldberg et échelle de Mac Nair).
résultats : 686 questionnaires ont pu être analysés. La moyenne
d’âge des sujets était de 72.9 ans +/-1,2 et on retrouvait 59.2 %
de femmes. 99 % des personnes vivaient à domicile ; 24.5%
vivaient seules. Parmi ceux qui avaient travaillé, le nombre
moyen d’années de retraite était de 13.7 ans +/- 4.1. Les per-
sonnes âgées vivant seules avaient un plus mauvais score
d’état de santé perçu (p=0.0254) et de satisfaction (p<0.0001).
Les sujets ayant un bon niveau d’étude présentaient un plus
haut niveau de satisfaction (p=0.0100) que les autres. Le score
de satisfaction était corrélé de manière négative avec le RL/RI
total (r=0.08, p=0.0318) et de manière positive avec les tests de
Benton (r=0.09, p=0.0125) et des similitudes (r =0.09, p= 0.0118).
Il existait une corrélation négative et significative entre les
plaintes anxieuses et cognitives évaluées initialement et les
indicateurs de bien-être mesurés 6 ans plus tard.
Conclusion : Le maintien des capacités cognitives chez de
jeunes retraités vivant à domicile est un facteur prédictif de
vieillissement réussi autoperçu 6 ans plus tard.
P3-32 etude des déficits pré-sémantiques dans la démence sémantique
A. Charnalleta, D. Davida et O. Moreaudb
aCMRR CHU, BP 217, 38043 Grenoble cedex 09, France ; bCMRR, CHU,
BP 217, 38043 Grenoble Cedex 9, France
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