PROGRAMME DU 25 DECEMBRE 2013 AU 04 FEVRIER 2014 MARTIGUES
cinemajeanrenoir.blogspot.com
NymphomaniacJ E A N R E N O I R
Le Loup de Wall Street
CINE REALITES
Enfants ValisesXavier de Lauzanne France, 2013, 1h26Apprendre le français, un mĂ©tier, s'acclimater culturelle-ment, se fabriquer un avenir en dĂ©pit du passĂ©. VoilĂ ce qui attend les adolescents « primo-arrivants », rĂ©unis dans la classe de Madame Legrand : ils arrivent du Maghreb et d'Afrique noire, avec ou sans parents, avec ou sans papiers. Ils s'appellent Aboubacar, Cholly ou Hamza. Le documen-tariste Xavier de Lauzanne les a filmĂ©s en cours et en dehors, sur leurs lieux de stage respectifs (boulangerie, garage, chantier), pendant leurs sorties scolaires (au thĂ©Ăątre). Par petites touches, en restant au plus prĂšs de ces ados aux personnalitĂ©s en devenir, il montre aussi bien la difficultĂ© de s'intĂ©grer que la possibilitĂ© d'y arriver. On sent que le destin de ces jeunes-lĂ ne tient qu'Ă un fil. Un seul pas de cĂŽtĂ© peut les faire dĂ©raper pour la vie. D'oĂč l'hom-mage du cinĂ©aste aux enseignants qui les encadrent : sans leur acharnement, leur dĂ©vouement, peu d'espoir de vaincre les prĂ©jugĂ©s du monde professionnel et de combattre les dĂ©terminismes. Parmi ces ados, combien deviendront fran-çais, combien resteront Ă©trangers, combien travailleront et rĂ©aliseront leurs rĂȘves ? Sans angĂ©lisme, ce documentaire nous raconte des histoires de dĂ©racinement et de volontĂ©s. Sous la luciditĂ© du constat social, une petite flamme conti-nue de brĂ»ler : la foi du rĂ©alisateur dans l'Ă©ducation. Fervente et contagieuse.
Mathilde BlottiĂšre
Mardi 14 Janvier 20h30En partenariat avec RESF
(RĂ©seau Education Sans FrontiĂšres)
En présence du réalisateur Xavier de Lauzanne
A AthĂšnes, le modeste appartement dâAmir, un immigrĂ© iranien, est devenu un lieu de transit pour des migrants qui, comme lui, ont fait le choix de quitter leur pays. Mais la GrĂšce nâest quâune escale, tous espĂšrent rejoindre dâautres pays occidentaux. Ils se retrouvent donc coincĂ©s lĂ , chez Amir, dans lâattente de papiers, de contacts et du passeur Ă qui ils confieront peut-ĂȘtre leur destin...On ne se souvient pas, ces derniĂšres annĂ©es, avoir Ă©tĂ© impliquĂ© aussi directement dans un drame humain par lâintermĂ©diaire de la camĂ©ra dâun documentariste. Si le thĂšme de la migration, notamment des clandestins, est rĂ©guliĂšrement explorĂ© par les cinĂ©astes du rĂ©el, rares sont ceux qui sont parvenus Ă faire comprendre de lâintĂ©rieur la rĂ©alitĂ© de cette situation. Pour le spectateur, il ne fait aucun doute que la frĂ©quentation de ces quelques hommes durant une heure et demie restera Ă jamais gravĂ©e dans son esprit. LâEscale ne sera certainement pas quâune simple Ă©tape dans notre cinĂ©philie, mais bien un instant de vie remar-quable qui devrait Ă jamais bouleverser votre vision du problĂšme de lâimmigration.
LâEscaleKaveh BakhtiariSuisse, France, 2013, 1h40
Jeudi 16 Janvier 20h30En partenariat avec RESF (RĂ©seau Education Sans FrontiĂšres)
et la LDH (Ligue des droits de lâHomme)SĂ©ance suivie dâun entretien filmĂ©
avec le réalisateur
MEMOIRE ET AVENIR
Goha est un pauvre garçon naĂŻf et ignorant qui ne sait rien de la vie, un ĂȘtre qui ne raisonne pas et ne calcule pas; il semble poursuivre son temps au lieu de travailler et de devenir un homme. Dans le voisinage de Goha habite un "savant" respectĂ© et admirĂ© par tous. Il se nomme Taj El Ouloum, ce qui veut dire : Couronne des sciences. Le plus sage et le plus fou se rejoignent dans un mĂȘme dĂ©dain de ce qui est raisonnable...Goha, film beau comme une lĂ©gende des Milles et Une Nuits, film de notre temps bien quâintemporel, est Ă la mesure exacte dâun orient rĂ©el et dâune poĂ©sie arabe dont la beautĂ© restituĂ©e avec les moyens les plus simples du cinĂ©ma nous surprend et nous Ă©tonne avant de nous enchanter.
Jacques Siclier Le film a révélé Omar Sharif et donné son premier rÎle à Claudia Cardinale
GohaJacques BaratierFrance, 1957, 1h23Cannes 1957 : Prix du film internationalAvec : Omar Sharif, Daniel Emilfork, Claudia CardinaleâŠ
Quand son pĂšre le cinĂ©aste Jacques Baratier meurt, sa fille Diane dĂ©couvre que lâun des trente films quâil a rĂ©alisĂ©s est perdu et que certains sont en passe de disparaĂźtre. Ce constat amĂšne une rĂ©flexion sur la disparition du cinĂ©ma.AprĂšs le dĂ©cĂšs de mon pĂšre, jâai ressenti la nĂ©cessitĂ© de faire un film qui mâobligeait Ă trouver les moyens de faire restaurer le nĂ©gatif trĂšs abĂźmĂ© de Goha, son premier long-mĂ©trage.
LâAvenir de la MĂ©moire,de lâargentique au numĂ©riqueUn film de Diane BaratierAvec : Edgar MORIN, Jean-Claude CARRIERE, AndrĂ© S. LABARTHE, Nicolas VANIER, Laurent MANNONI, Jean-Pierre BEAUVIALA, Jean MONODâŠ
Copie neuve restaurée par les Archives du Film et
la CinémathÚque Francaise
Samedi 1 février de17h00 à 21h00
Projection débat, Apéritif dßnatoire, Film (Tarifs : 10 euros / Adhérents : 8 euros)
En présence de Diane Baratier
En 2007, Prosper Gnidzaz, passionné de cinéma offre à la ville de Martiguessa collection de 3000 bobines et 90 appareils de projection dont les plus anciens datent de 1880. Il donnera ainsi son nom à un musée du cinéma, inauguré le 21 mai 2011 et devenu depuis avril 2013 CinémathÚque Régionale sous la responsabilité du cinéma Renoir.
Prosper Gnidzaz est dĂ©cĂ©dĂ© Ă lâĂąge de 82 ans
Cet hommage sera rendu sur grand Ă©cran avec des films rares issus de sa collection, suivis dâun buffet puis, en seconde partie de soirĂ©e, dâun long mĂ©trage quâil affec-tionnait particuliĂšrement.
Soirée en partenariat avec Lobster FilmsBuffet : PAF : 6 euros
SAMEDI 18 JANVIER 19H00
EN PRESENCE DE SA FAMILLE ET DE SES AMIS.
SOIREE HOMMAGEA
PROSPER GNIDZAZ
Xavier a maintenant 40 ans. On le retrouve avec Wendy, Isabelle et Martine douze ans aprĂšs LâAuberge Espagnole et huit ans aprĂšs Les PoupĂ©es russes.La vie de Xavier ne sâest pas forcĂ©ment rangĂ©e et tout semble mĂȘme devenir de plus en plus compliquĂ©. DĂ©sormais pĂšre de deux enfants, son virus du voyage lâen-traĂźne cette fois Ă New York, au beau milieu de Chinatown. Dans un joyeux bordel, Xavier cherche sa place en tant que fils, en tant que pĂšre⊠en tant quâhomme en fait ! Douze ans aprĂšs L'Auberge espagnole et huit ans aprĂšs Les PoupĂ©es russes, revoilĂ la bande des quatre dans le dernier Ă©pisode de la trilogie. Casse-tĂȘte chinois se rĂ©vĂšle un film vivant comme jamais, bordĂ©lique en diable, joyeux et bourrĂ© d'Ă©nergie. Mais aussi ultra-contemporain et en phase avec une mondialisation qu'on ne connaĂźt que trop. A cela s'ajoutent les questions sur l'homoparentalitĂ©, la famille recomposĂ©e, l'immigration. PortĂ© par des acteurs tous au top, Casse-tĂȘte chinois se rĂ©vĂšle irrĂ©sis-tible, va vous donner des ailes et l'envie de tout plaquer pour d'autres continents. Klapisch filme New York avec un cĆur gros comme ça. C'est authentique, agitĂ©, sentimental, drĂŽle, intelligent. Que deman-der de plus?
Casse-tĂȘte chinoisCĂ©dric KlapischFrance, 2013, 1h54Avec : Romain Duris, Audrey Tautou, CĂ©cile de France
1921. Ewa et sa sĆur Magda quittent leur Pologne natale pour la terre promise, New York. ArrivĂ©es Ă Ellis Island, Magda, atteinte de tuberculose, est placĂ©e en quaran-taine. Ewa, seule et dĂ©semparĂ©e, tombe dans les filets de Bruno, un souteneur sans scrupules. Pour sau-ver sa sĆur, elle est prĂȘte Ă tous les sacrifices et se livre, rĂ©signĂ©e, Ă la prostitution. LâarrivĂ©e dâOrlando, illusionniste et cousin de Bruno, lui redonne confiance et l'espoir de jours meilleurs. Mais c'est sans compter sur la jalousie de Bruno...
Un film qui se dĂ©ploie presque sournoisement, sans la moindre explosion, mais qui se gorge Ă chaque plan dâune morbiditĂ© tra-gique, poisseuse tout en donnant aux personnages une majestĂ© indĂ©-niable. Belle source dâenvoĂ»tement qui a toujours irriguĂ© lâĆuvre de James Gray et qui trouve ici une forme dâaboutissement. Ce nâest pas rien, vraiment, câest mĂȘme mieux que pas rien, câest grand.
G. Loison
The ImmigrantJames GrayUSA, 2013,1h57Avec : Marion Cotillard, Joaquin Phoenix, Jeremy RennerâŠ
AmazoniaThierry RagobertFrance, BrĂ©sil, 2013, 1h23A la suite d'un crash aĂ©rien, un petit singe nĂ© en captivitĂ© se retrouve dans la forĂȘt amazonienne et dĂ©couvre la vie sauvage... Le film de Thierry Ragobert est une prouesse : une fiction 100 % animaliĂšre au coeur de l'Amazonie, Ă©co-systĂšme qui abrite 10 % des espĂšces de la planĂšte. Bruits, humiditĂ©, animaux plus surprenants ou colorĂ©s les uns que les autres (mĂȘme en Technicolor, le cinĂ©ma n'a jamais fait plus Ă©clatant que l'orange du bec du toucan !) : grĂące Ă la photo somptueuse et Ă la 3D, on est en immersion dans le paradis vert.On craint, bien sĂ»r, pour le petit hĂ©ros : va-t-il s'en sortir ? Avec le boa, ça va : il se permet mĂȘme de lui tirer la langue ! Mais avec le jaguar, c'est une autre his-toire, sans oublier le moment oĂč il glisse d'une branche pour disparaĂźtre dans une Ă©norme chute d'eau... Comment diriger une dizaine de singes capucins, triĂ©s sur le volet (un vrai casting !) pour jouer le rĂŽle principal ? La rĂ©ponse tient en un nom : Pascal TrĂ©guy, chef animalier, qui a travaillĂ©, entre autres, sur Le Renard et l'Enfant, de Luc Jacquet... A la fin, le petit singe renonce Ă ĂȘtre rattrapĂ© par la « civilisation », et on le comprend : pas question de prĂ©fĂ©rer l'homme, ce cou-peur d'arbres qui, petit Ă petit, entame le poumon de la planĂšte et pousse certaines espĂšces vers l'extinction. Avec son thril-ler vert Ă©clatant, Thierry Ragobert prouve que l'on peut faire passer le mes-sage Ă©cologique sans voix off pontifiante ni anthropomorphisme : juste avec la force du plus beau dĂ©cor du monde.
Guillemette Odicino
En 3D
Le DĂ©mantĂšlementSĂ©bastien PiloteCanada, 2013, 1h52Avec : Gabriel Arcand, Gilles Renaud, Lucie LaurierCannes 2013 : Semaine de la critique : Prix SACD
Gaby est Ă©leveur de moutons dans une ferme qu'il a hĂ©ritĂ©e de son pĂšre. Il y vit seul depuis que ses filles sont parties s'installer Ă MontrĂ©al. Dans cette rĂ©gion reculĂ©e, la crise Ă©conomique contraint de plus en plus les paysans Ă cĂ©der leurs propriĂ©tĂ©s. Gaby, lui, rĂ©siste. Sa ferme est sa seule raison de vivre. Jusqu'au jour oĂč sa fille, acculĂ©e par des problĂšmes financiers, lui demande de l'aide. Gaby, chez qui le sentiment de paternitĂ© est particuliĂš-rement dĂ©veloppĂ©, va tout faire pour lâaider...Symphonie pastorale pour un homme seul, Le DĂ©mantĂšlement est illuminĂ© par Gabriel Arcand, acteur prodigieux, de haute stature. Quâil soit dans sa bergerie, dans sa cuisine, au milieu de la nature ou dans le bureau dâun banquier qui lui refuse tout prĂȘt, son regard, irradiant de bontĂ©, mĂ©lange dâextrĂȘme douceur et de gravitĂ© muette, transperce lâĂ©cran. Le DĂ©mantĂšlement est le portrait dâun « perdant magnifique » et la des-cription minutieuse dâun « acte dâhĂ©roĂŻsme ». En toile de fond, le drame du monde paysan, qui, lĂ -bas comme ici, disparaĂźt sans bruit, naufrage collec-tif que personne nâempĂȘche.Dans le rythme parfait de ses dialogues, mots de tous les jours, finement Ă©crits, sâinsinue la densitĂ© des silences qui disent tout, des gestes suspen-dus, des Ă©lans retenus. Gabriel Arcand se coule dans ce travail dâorfĂšvre qui marie humanisme et classicisme. Par lâadmirable et impressionnante subtilitĂ© de son jeu, il emporte ce film vers des sommets dâĂ©motion et dâintelligence.
J.C Raspiengeas
Le rĂ©cit dâun destin. Celui de Suzanne et des siens. Les liens qui les unissent, les retiennent et l'amour quâelle poursuit jusqu'Ă tout abandon-ner derriĂšre elle...Dans Suzanne, Ćuvre naturaliste et roma-nesque, marquĂ©e par des rĂŽles fĂ©minins sidĂ©-rants, câest un personnage de jeune fille qui est au centre du film, engluĂ©e dans le dĂ©terminisme social dâune famille modeste, coincĂ©e entre lâaffection pudique et silencieuse dâun pĂšre qui ne comprend pas grand-chose ou toujours trop tard, et celle dâune sĆur adorĂ©e qui sâest rĂ©si-gnĂ©e Ă ce que son existence laborieuse devienne peu Ă peu lâexacte et sinistre rĂ©plique de celle de son pĂšre fourbu. Il y a ce charme particulier chez Katell QuillĂ©vĂ©rĂ© de toujours se ranger du cĂŽtĂ© des femmes tragiquement imprĂ©visibles. A lâĂ©cran, cela se traduit par la rĂ©duction du rĂŽle des hommes Ă de simples fonctions. Le pĂšre est ici un monolithe de gaucherie et dâespoir déçu, et le beau bandit est irrĂ©sistible, point final. La complexitĂ© des personnages fĂ©minins, en revanche, de mĂȘme que la nature de leurs rela-tions ou lâirruption dans des univers auxquels les hommes ne connaissent rien donnent Ă ses films une tonalitĂ© rare et prĂ©cieuse. A ceux et Ă celles qui se plaignent que le cinĂ©ma français ne crĂ©e pas assez de bons rĂŽles pour les actrices, voila la belle rĂ©ponse dâune cinĂ©aste qui a la vie devant elle.
Bruno Icher
SuzanneSĂ©bastien PiloteFrance, 2013, 1h34Avec : Sara Forestier, François Damien, AdĂšle HaenelâŠ
All is lostJ.C. ChandorUSA, 2013, 1h46Avec : Robert RedfordFestival du Cinéma Américain de Deauville : Prix du Jury
Alors quâil navigue au large de Sumatra, un homme voit son voilier percutĂ© par un container dĂ©rivant Ă la surface de lâeau. SituĂ© au dessus de la ligne de flottaison, lâimpact est rĂ©parable mais la collision a endommagĂ© la radio, empĂȘchant tout contact avec les secours. Marin expĂ©rimentĂ©, lâhomme colmate mĂ©ticuleusement la coque quand, au large, une immense tempĂȘte sâannonceâŠObjective, la camĂ©ra lâaccompagne comme si elle Ă©tait, elle-mĂȘme, prisonniĂšre de ce bateau. PosĂ©e, elle lâobserve dans ses moindres faits et gestes, se rĂ©fugie avec lui dans la cabine quand la tempĂȘte gronde et sâĂ©teint quand il sâendort. Parfaitement maĂźtrisĂ©, All is lost dĂ©cortique toutes les phases de lâĂ©tat de survie. Son propos, purement didactique, se dĂ©fait de toute empathie pour coller au plus prĂšs de son personnage au moral dâacier. Sans temps mort, le film examine toutes les solutions envisagĂ©es pour remĂ©dier Ă chaque problĂšme. Quâil utilise du matĂ©-riel de survie sophistiquĂ© ou quâil rĂ©alise un petit bricolage ingĂ©nieux pour avoir de lâeau douce, le personnage captive par son ingĂ©niositĂ© et sa maĂźtrise de soi. NĂ©anmoins, lâexpĂ©rience seule ne suffit pas Ă ramener Ă terre un homme Ă la dĂ©rive. Il faut aussi avoir de la chance. Quasi documentaire, la facture hyper rĂ©aliste du film porte le suspens Ă son paroxysme, car aucune fin nâest Ă©cartĂ©e. Ici, pas de promesse de Happy end car tout peut arriver (tempĂȘte ou bien bateau) ou Ă lâinverse, rien ne se produira et lâhomme mourra de soif sous le soleil de plomb. Robert Redford, impose la stature dâun homme exemplaire quâon ne peut quâadmi-rer. Un sentiment exaltĂ© par une mise en scĂšne savamment Ă©purĂ©e qui garde le cap sans jamais dĂ©river de son objectif, explorer lâinstinct de survie que nous avons tous ancrĂ© au fond de nous.
Gaëlle Bouché
A 33 ans, Arman a dĂ©cidĂ© de changer de vie. Pour commencer il court. Câest un bon dĂ©but. AmĂ©lie poursuit la sienne et court, elle aussi. La premiĂšre rencontre est un choc. La seconde enverra Arman Ă lâhĂŽpital mais sera le dĂ©but de leur aventure.Benjamin est le meilleur ami dâArman. Un soir il sâĂ©croule dans une haie de laurier et se retrouve lui aussi Ă lâhĂŽpi-tal. Un grave incident qui pourtant fera son bonheur.Durant deux automnes et trois hivers, dans les vies dâAmĂ©lie, Arman et Benjamin se succĂšdent les rencontres, les accidents, et beaucoup dâhistoiresâŠSubtilement construit, dans un jeu constant entre le dit et le montrĂ©, dans une thĂ©ĂątralitĂ© Ă la fois grave et fri-vole, 2 Automnes, 3 hivers nous dĂ©place dans un intervalle oĂč nous attrapons des Ă©tincelles dâĂ©motion qui jaillissent dâune mise en scĂšne en ape-santeur. DerriĂšre chaque plan, Beckett et Marivaux main dans la main, font le guĂ© pour nous surprendre et dĂ©jouer une forme qui se rĂ©pĂšte sans se redire. Miracle Ă la française oĂč lâintelligence et lâhumour dament le pion aux gros budgets pour saisir le CinĂ©ma Ă pleine main, dans lâamour des petits textes ciselĂ©s, des dĂ©cors invisibles, et des sentiments incarnĂ©s avec Ă©lĂ©gance par des acteurs terriblement vivants.
Daisy Lamothe
2 Automnes 3 hiversSĂ©bastien BetbederFrance, 2013, 1h31Avec : Vincent Macaigne, Maud Wyler, Bastien Bouillon
Arbor, 13 ans, et son meilleur ami Swifty habitent un quartier populaire de Bradford, au Nord de lâAngleterre. RenvoyĂ©s de lâĂ©cole, ils rencontrent Kitten, un ferrailleur du coin. Ils commencent Ă travailler pour lui, collectant toutes sortes de mĂ©taux usagĂ©s. Kitten organise de temps Ă autre des courses de che-vaux clandestines. Swifty Ă©prouve une grande tendresse pour les chevaux et a un vĂ©ritable don pour les diriger. Arbor, en guerre contre la terre entiĂšre, se dispute les faveurs de Kitten, en lui rapportant toujours plus de mĂ©taux. LâamitiĂ© des deux garçons saura-t-elle rĂ©sister au GĂ©ant EgoĂŻste ?
Le GĂ©ant Ă©goĂŻste, c'est d'abord une musique. Apre et rocailleuse, au diapason de cet accent du Nord qui fait sonner l'anglais comme une langue barbare. Quelques rĂ©pliques suffisent pour se sentir embarquĂ© dans cette rĂ©gion sinis-trĂ©e, oĂč la tristesse des paysages post-industriels finit par devenir poĂ©tique. Dans cette fable tragique, qui Ă©voque aussi bien Steinbeck que Ken Loach , la cinĂ©aste rĂ©ussit la gageure d'Ă©viter tout misĂ©rabilisme. Sa camĂ©ra nerveuse qui saisit, comme un radar, la brusquerie des corps en mouvements, y est pour beaucoup. Mais ses comĂ©diens font le reste : leur espiĂšglerie bagarreuse, leurs Ă©lans, leur vitalitĂ© emportent tout sur leur passage. Larmes comprises.
Mathilde BlottiĂšre
Dahai, mineur exaspĂ©rĂ© par la corruption des dirigeants de son village, dĂ©cide de passer Ă l'action. San'er, un travailleur migrant, dĂ©couvre les infinies possibilitĂ©s offertes par son arme Ă feu. Xiao Yu, hĂŽtesse d'accueil dans un sauna, est poussĂ©e Ă bout par le har-cĂšlement d'un riche client. Xiao Hui passe d'un travail Ă un autre dans des conditions de plus en plus dĂ©gradantes. Quatre portraits marquĂ©s par la tragĂ©die dessinent l'Ă©tat du pays. En partant de faits rĂ©els, Jia Zhang-Ke montre comment des hommes et des femmes ont Ă©tĂ© obligĂ©s d'agir en monstres et de renon-cer Ă leur vie pour se libĂ©rer de leur condition sociale, seuls contre tous. Ici, tout brĂ»le, consume, bouleverse. Tout devient terrible et Ă©vident, surprenant, mĂ©lancolique, mĂȘme par-fois burlesque. L'urgence autorise tout. La fluiditĂ© du montage et l'Ă©lĂ©gance des plans, aussi. Il faut souligner aussi la virtuositĂ© de la mise en scĂšne et la photo du chef opĂ©rateur Yu Lik-Wai qui transcendent tout ce qui en apparence pourrait sembler dĂ©monstratif. A la fin, il se produit quelque chose d'inattendu, de l'ordre de la fĂ©licitĂ©, agissant sur tout le monde, spectateurs y compris. C'est beau comme un mirage, mĂ©lancolique comme une stase. Et Jia Zhang-Ke de s'adresser au monde entier, dans un langage simple, accessible et universel.
Romain Le Vern
A Touch of SinJia Zhang KeChine, 2013, 2h10Avec : Wu Jiang, Wang Baoqiang, Zhao Tao
Interdit aux moins de 12 ans
Le GĂ©ant Ă©goĂŻsteClio BarnardAngleterre, 2013, 1h31Avec : Conner Chapman, Shaun Thomas, Sean GilderCannes 2013 : Label Europa CinĂ©ma ; Festival du Film Britannique de Dinard : Hitchcock dâOr, Prix Coup de CĆur, Prix de lâImage.
Deux bĂ©bĂ©s Ă©changĂ©s Ă la naissance, les parents de deux milieux diffĂ©rents qui Ă©lĂšvent les deux garçons jusquâau moment oĂč la vĂ©ritĂ© Ă©clate au grand jour. Alors quâest-ce que la paternitĂ© ? Le sang ou le lien social Ă©tabli ? Avec Tel PĂšre, tel fils, le rĂ©alisateur japonais Hirokazu Kore-Eda soumet le concept de la paternitĂ© Ă rude Ă©preuve. Percutant, philosophique et de sur-croit drĂŽlement amusant. Le rĂ©cit du film nâa absolument rien dâextraordi-naire, mais ce quâen fait Kore-Eda est littĂ©ralement Ă©poustouflant. Il croise deux histoires familiales, le destin de deux classes sociales japonaises et deux philosophies de la paternitĂ© avec une fluiditĂ© dĂ©concertante. La mise en scĂšne, dans sa discrĂ©tion mĂȘme, la qualitĂ© des dĂ©tails quâelle sait faire tenir sur la tĂȘte dâĂ©pingle dâun seul plan, trace une ample courbe entre les argu-ments du rĂ©cit et leur portĂ©e universelle. «Un sentiment profond de perte dans son aspect le plus noir peut parfois envahir lâesprit. Puis, soudain, une lumiĂšre brille Ă lâintĂ©rieur du cĆur», disait le cinĂ©aste Ă propos de son pre-mier film, le crĂ©pusculaire Maborosi en 1995. Comme Ă cette Ă©poque, tout - geste, visage, lieu, lumiĂšre - semble fixĂ© et idĂ©alisĂ© dans la prescience transie dâun manque irrĂ©parable encore Ă venir.
Le 1er janvier 2009 au matin, Oscar Grant, 22 ans, croise des agents de police dans la station de mĂ©tro Fruitvale, San Francisco. Cette ren-contre va transformer un inconnu en fait divers. Le film raconte les vingt quatre heures qui ont prĂ©cĂ©dĂ© cette rencontre.Grand Prix du Festival de Sundance 2013, cette Ćuvre viscĂ©rale allie les qualitĂ©s d'un rĂ©cit Ă tiroirs et d'un portrait plutĂŽt fin, tout en nous menant habilement vers une reconstitu-tion finale du drame, aussi musclĂ©e qu'impla-cable, provoquant inĂ©vitablement un torrent d'Ă©motion. Histoire de parole donnĂ©e, d'hon-neur et de droiture retrouvĂ©e, ne nĂ©gligeant pas pour autant la jeunesse de son hĂ©ros, dra-gueur Ă ses heures, parfois distrait de son chemin, Fruitvale Station apparaĂźt comme un conte de l'imperfection humaine, et de la pos-sible injustice du monde. Franchissant tous les obstacles qu'il rencontre sur sa route, son hĂ©ros servira peut-ĂȘtre de modĂšle pour cer-tains, tout en leur rappelant que le sort fait que l'entourage est essentiel, que les belles ren-contres existent, tout comme malheureuse-ment les mauvaises (le rĂŽle peu clair d'une police sous pression, aveuglĂ©e par ses prĂ©ju-gĂ©s...). Un scĂ©nario qui provoque lâempathie et bouleverse au final.
Olivier Bachelard
Tel PĂšre, tel filsHirokazu Kore-EdaJapon, 2013, 2h00Avec : Masaharu Fukuyama, Machiko, OnoâŠCannes 2013 : Prix du Jury
Fruitvale StationRyan CooglerUSA, 2013, 1h25Avec : Michael B. Jordan, Melonie Diaz, Octavia SpencerâŠCannes 2013 : Prix Regard vers lâAvenir ; Festival de Deauville : Prix du Public ; Festival Sundance : Grand Prix du Jury
L'histoire vraie de Jordan Belfort, un courtier en bourse qui passa vingt mois en prison pour avoir refusĂ© de participer Ă une gigantesque arnaque, dĂ©voilant la corruption et l'implication de la pĂšgre qui sĂ©vit Ă Wall Street et au-delĂ des Etats-Unis... Lâargent, le pouvoir, les femmes, la drogue, les tentations Ă©taient lĂ , Ă portĂ©e de main, et les autoritĂ©s nâavaient aucune prise. Aux yeux de Jordan et de sa meute, la modestie Ă©tait devenue com-plĂštement inutile. Trop nâĂ©tait jamais assez...Jordan a menĂ© une vie qui, loin dâĂȘtre exemplaire, Ă©tait mĂȘme assez ignoble, non pas parce quâil a cherchĂ© dĂ©libĂ©rĂ©ment Ă nuire Ă qui que ce soit, mais parce que câest ce quâil a appris du monde qui lâentourait. Câest une chose que je trouve intĂ©ressante et qui mâa toujours attirĂ©, et que lâon retrouve chez des gens comme Jordan Belfort, Jake La Motta ou Tommy, le personnage de Joe Pesci dans Les Affranchis. On sâefforce de prendre nos distances avec de tels ĂȘtres : on se dit que ce ne sont pas des gens comme nous, quâils ne nous ressemblent pas. Mais je pense quâen rĂ©alitĂ© il nâen est rien. Ils sont comme nous. Ces gens, câest vous, câest moi, et si nous Ă©tions nĂ©s sous dâautres Ă©toiles, en des circonstances diffĂ©rentes, nous aurions peut-ĂȘtre fait exactement les mĂȘmes choix et commis les mĂȘmes erreurs. Ce qui mâintĂ©resse, câest de reconnaĂźtre la part de ces personnages qui relĂšve de la nature humaine, de ce que nous avons tous en commun et que nous devons tous affronter.Cette histoire entre dans le cadre de la fascination quâĂ©prouvent les AmĂ©ricains pour lâascension et la chute, le destin dâun homme, dans la grande tradition du monde des gangsters. Jordan a complĂštement retournĂ© cette tradition. PlutĂŽt que de se cacher de la loi, il a fait Ă©talage de sa fortune illĂ©gale de toutes les façons imaginables â voire carrĂ©ment inima-ginables ! â ce qui revenait Ă pratiquement mendier le chĂątiment qui les a finalement rattrapĂ©s, lui et son mini empire.
Martin Scorsese
Le Loup de Wall Street Martin ScorseseUSA, 2013, 2h59Avec : Leonardo DiCaprio, Jonah Hill, Margot Robbie
Mandela, un long chemin vers la libertĂ©Justin ChadwickAfrique du Sud, Angleterre, 2013, 2h26Avec : Idris Elba, Naomie Harris, Tony KgorogeâŠ
NĂ© et Ă©levĂ© Ă la campagne, dans la famille royale des Thembus, Nelson Mandela gagne Johannesburg oĂč il va ouvrir le premier cabinet dâavocats noirs et devenir un des leaders de lâANC. Son arrestation le sĂ©pare de Winnie, lâamour de sa vie qui le soutiendra pendant ses longues annĂ©es de captivitĂ© et deviendra Ă son tour une des figures actives de lâANC.A travers la clandestinitĂ©, la lutte armĂ©e, la prison, sa vie se confond plus que jamais avec son combat pour la libertĂ©, lui confĂ©rant peu Ă peu une dimension mythique, faisant de lui lâhomme clef pour sortir son pays, lâAfrique du Sud, de lâimpasse oĂč lâont enfermĂ© quarante ans dâapartheid. Il sera le premier PrĂ©sident de la RĂ©publique dâAfrique du Sud Ă©lu dĂ©mocra-tiquement. Le film raconte le parcours de Nelson Mandela, depuis son enfance de petit paysan jusqu'Ă la lĂ©gende qu'il est devenu en passant par ses annĂ©es de plaidoiries et son emprisonnement. Idris Elba est renversant de vĂ©ritĂ©, de force et de douceur dans un film qui n'occulte pas la radicalisation de Winnie Mandela, les tensions au sein du couple. La belle Naomie Harris, qui joue l'ex-Ă©pouse du prĂ©sident disparu, est sai-sissante. En Afrique du Sud, le film est devenu un vĂ©ritable phĂ©nomĂšne.
Séances supplémentaires à la demande pour les scolaires
Nymphomaniac. Volume 1 .Lars von TrierFrance, Danemark, 2013, 1h50Avec : Charlotte Gainsbourg, Shia LaBeouf, Willem Dafoe, Uma ThurmanâŠ
Folle et poĂ©tique histoire du parcours Ă©rotique d'une femme, de sa naissance jusqu'Ă l'Ăąge de 50 ans, racontĂ©e par le personnage principal, Joe, qui s'est autodiagnostiquĂ©e nymphomane. Par une froide soirĂ©e dâhiver, le vieux et charmant cĂ©libataire Seligman dĂ©couvre Joe dans une ruelle, rouĂ©e de coups. AprĂšs l'avoir ramenĂ©e chez lui, il soigne ses blessures et lâinterroge sur sa vie. Seligman Ă©coute intensĂ©ment Joe lui raconter en huit chapitres successifs le rĂ©cit de sa vie aux multiples ramifications et facettes, riche en associations et en incidents de parcours. Tout comme Lars von Trier avait donnĂ© son accord Ă des versions censurĂ©es diffĂ©rentes dâAntichrist, il a approuvĂ© cette version de Nymphomaniac. Sur le plan technique, les chan-gements dans la version abrĂ©gĂ©e se rĂ©sument Ă la coupe des gros plans les plus explicites et le film a Ă©tĂ© ramenĂ©, en accord avec Lars von Trier, Ă une durĂ©e qui a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©e en collaboration avec les diverses parties prenantes du film : Ă savoir, deux films de deux heures chacun.DĂšs le moment oĂč Nymphomaniac a Ă©tĂ© annoncĂ© comme Ă©tant le prochain projet de Lars von Trier, il a Ă©tĂ© clair que le film serait distribuĂ© dans diffĂ©-rentes versions assurant une distribution du film la plus large possible, afin de garantir finalement la plus grande libertĂ© artistique possible Ă Lars von Trier.
Louise Vesth, productrice
A la suite dâun entretien dâembauche qui se passe mal, Lulu dĂ©cide de ne pas rentrer chez elle et part en laissant son mari et ses trois enfants. Elle nâa rien prĂ©mĂ©ditĂ©, ça se passe trĂšs simplement. Elle sâoctroie quelques jours de libertĂ©, seule, sur la cĂŽte, sans autre projet que dâen profiter pleinement et sans culpabilitĂ©. En chemin, elle va croiser des gens qui sont, eux aussi, au bord du monde. Trois rencontres dĂ©ci-sives vont aider Lulu Ă retrouver une ancienne connaissance quâelle a perdu de vue : elle-mĂȘme.Du roman graphique dâEtienne Davodeau, SĂłlveig Anspach a gardĂ© lâessence, soit le che-minement intĂ©rieur dâune femme. Dans la BD, son histoire Ă©tait racontĂ©e par ses amis, le film passe par ses yeux Ă elle. Cherchant un emploi, elle est reçue par un jeune con dynamique qui la regarde de haut, trouve quâelle pourrait tra-vailler dans le garage de son mari et sâhabiller un peu mieux... Cette Ă©chappatoire Ă son carcan de mĂšre au foyer lui Ă©tant refusĂ©e, voilĂ Lulu qui se laisse aller, dans le meilleur sens du terme. On peut dĂ©river sans ĂȘtre perdu pour autant. Chez SĂłlveig Anspach, les femmes sont fortes mĂȘme si elles ne le savent pas, et elles se servent toujours de ce que la vie leur donne (ou leur prend) pour avancer. Retrouvant sa rĂ©ali-satrice de Haut les coeurs !, Karin Viard, dans un rĂŽle moins ouvertement « guerrier », renoue avec une palette dâĂ©motions aux mille nuances. Cette Ă©chappĂ©e belle habitĂ©e de personnages fantasques est tonique, Ă©mouvante et encoura-geante.
Isabelle Danel
Lulu Femme nueSĂłlveig AnspachFrance, 2013, 1h27Avec : Karin Viard, Bouli Lanners, Claude GensacâŠFestival de Sarlat : Prix dâInterprĂ©tation Feminine
Interdit aux moins de 16 ans
Alors que son fils vient de renverser un gamin de 14 ans, projetĂ© Ă plus de 26 mĂštres et mort sur le coup, une mĂšre dĂ©cide de tout faire pour lui venir en aide, Ă sa maniĂšre Ă elleâŠMĂšre et fils dĂ©bute la tĂȘte dans le guidon, en pleine conversation durant laquelle une mĂšre, Cornelia, se lamente auprĂšs de sa sĆur du comportement de son ingrat de fils. Dans cette famille bourgeoise bien comme il faut, on se dit tout, personne nâa de secret. Il y a pourtant du non-dit en pagaille dans ce clan qui va voler en Ă©clat.Il s'agit sans conteste de l'un de ces films viscĂ©raux, construits autour d'une injustice Ă©vidente, et profitant d'un cas de conscience pour montrer les facettes les plus sombres, et Ă la fois les plus humaines, des ĂȘtres. Un scĂ©nario habile, tout comme la camĂ©ra du rĂ©alisateur, qui capte le moindre dĂ©tail du visage de Luminita Gheorghiu, formidable actrice qui donne corps Ă cette femme dirigiste, se mĂȘlant Ă la fois de la dĂ©position de son fils, de la dĂ©claration du seul tĂ©moin et des contacts avec la famille du dĂ©funt, une mĂšre manipulatrice, qui semble agir surtout dans son propre intĂ©rĂȘt. Un portrait de mĂšre qui contrĂŽle sa famille Ă la maniĂšre d'une entre-prise, se souciant de l'image renvoyĂ©e, et gĂ©rant la dĂ©pense plus que la vĂ©ritable discussion. Et c'est par son incapacitĂ© Ă comprendre le besoin de son fils de se couper d'elle, d'une certaine logique aussi inhumaine qu'irresponsable, que ce dur rĂ©cit finit par toucher.
Irlande, 1952. Philomena Lee, encore adolescente, tombe enceinte. RejetĂ©e par sa famille, elle est envoyĂ©e au couvent de Roscrea. En compensation des soins prodiguĂ©s par les religieuses avant et pendant la naissance, elle travaille Ă la blanchisserie, et nâest auto-risĂ©e Ă voir son fils, Anthony, quâune heure par jour. Ă lâĂąge de trois ans, il lui est arrachĂ© pour ĂȘtre adoptĂ© par des AmĂ©ricains. Pendant des annĂ©es, Philomena essaiera de le retrouver.Quand, cinquante ans plus tard, elle rencontre Martin Sixmith, journaliste dĂ©sabusĂ©, elle lui raconte son histoire, et ce dernier la persuade de lâaccompagner aux Etats-Unis Ă la recherche dâAn-thony.En mĂȘlant de maniĂšre inextricable comĂ©die et drame, PhilomĂ©na Ă©crit par Steve Coogan est un petit bijou qui Ă©meut autant quâil suscite la rĂ©flexion. Avec une suprĂȘme Ă©lĂ©gance toute britannique, ce nouveau jalon dans la carriĂšre de Stephen Frears et de ses acteurs (tous formidables) parvient Ă susciter lâempathie et la rĂ©flexion sans jamais accabler le spectateur. Ce qui, vu le thĂšme de dĂ©part, tient vraiment du miracle. Tout simplement brillant.
PhilomenaStephen FrearsAngleterre, 2013, 1h38Avec : Steve Coogan, Judi Dench, Sophie Kennedy ClarkâŠFestival de Venise 2013 : Meilleur ScĂ©narioMĂšre et fils
Calin Peter NetzerRoumanie, 2013, 1h52Avec : Luminita Gheorghiu, Bogdan Dumitrache, Florin ZamfirescuFestival de Berlin 2013 : Ours dâOr
LE GRAND ECRAN
Torben ne dĂ©sire quâune chose dans la vie : ĂȘtre la plus belle des pommes, aussi rouge et ronde que celles que lâon trouve dans les grandes surfaces. Son destin est dâailleurs tout tracĂ© : il finira dans un rayon de supermarchĂ©, au rayon fruits et lĂ©gumes ! Mais son rĂȘve va sâenvoler alors quâil attrape un charmant ver, prĂ©nommĂ© Sylvia, qui est bien dĂ©cidĂ© Ă devenir ami avec lui. Mais notre pomme ne lâentend pas de cette feuille : com-mence alors un long pĂ©riple Ă travers jardins et potagers, rempli de savoureuses aventuresâŠ
Le PĂšre FrimasFilm dâanimation de Youri TcherenkovFrance, 2012, 26mn
Torben & SylviaFilm dâanimation dâAnders MorgenthalerDanemark, 2013, 1h15
Au sommet des Alpes, vit le PĂšre Frimas, un merveilleux personnage aux pouvoirs enchanteurs. Chaque hiver, il veille Ă ce que la neige recouvre bien toute la forĂȘt. Mais cette annĂ©e, rien ne se passe comme prĂ©vu. Sylvain, lâesprit de la forĂȘt, sort brusquement de son hibernation affamĂ© et grognonâŠ
Loulou, lâincroyable secretGrĂ©goire Solotareff et Eric Omond, France, 2013, 1h20Loulou est un loup. Tom est un lapin. Etonnamment, Loulou et Tom sont insĂ©parables depuis leur tendre enfance. Aujourdâhui adoles-cents, ils se la coulent douce au Pays des Lapins.Mais Loulou qui se croyait orphelin apprend dâune bohĂ©mienne que sa mĂšre est vivante...
A partir de6 ans A partir de
4 ans
A partir de7 ans
.... Mais les parents de Koma ne viendront pas. Devant le dĂ©sespoir de son amie, Radi-bo dĂ©cide de construire un vĂ©hicule pour quâelle puisse les rejoindre. Câest alors quâune panne les immobilise en pleine forĂȘt. La nuit tombe, les flocons virevoltent... et avec la neige, miracu-leusement, la tristesse sâenvole laissant place Ă la douceur de vivre qui, Ă nouveau, habite la maison de Grand-papa !
et en ouverture de programme
Le NoĂ«l de Komaneko Film dâanimation de Tsuneo Goda
Japon, 2009, 20 mn
La neige recouvre le pré autour de la maison de Grand-papa. Le sapin clignote auprÚs de la cheminée.
Tout est prĂȘt pour fĂȘter NoĂ«l !
En 2D et 3D
Plus dâinformations sur les films : cinemajeanrenoir.blogspot.comm
Le cinéma Jean Renoir est financé majoritairement par la ville de Martigues. par le Conseil Général 13, le CNC, la région PACA, la DRAC PACA
cinéma Jean Renoirrue Jean RenoirMartiguescinéma 09 63 00 37 60répondeur 08 92 68 03 71adminis. 04 42 44 32 21e-mail : [email protected]
Prix des places : 5 Eurosadhérents, chomeurs, étudiants, + de 60 ans : 4 Eurosenfants (-13 ans) : 3,20 EurosAbonnement 10 séances 43 Euros / Pass jeune (- 25 ans) 8 films 25,60 Euros Projections 3D : + 1 Euros (lunettes)
LE GRAND ECRAN DES PETITS...
La famille, lâadoption, la camaraderie, lâamour (dâune princesse, Ă©videmment), autant de thĂšmes qui irriguent cette premiĂšre aventure de LĂ©on avec justesse et sans fausse naĂŻvetĂ©. AssurĂ©ment un film de coeur ⊠Trois courts mĂ©trages : Chez Madame Poule, Sientje et La Bouche cousue, complĂštent agrĂ©ablement ce programme. Trois moments de comĂ©die humaine, trois regards, lucides et facĂ©tieux, posĂ©s sur le monde Ă©trange des ĂȘtres vivants.
Un programme Ă voir en famille !
Poupi est un jeune chiot curieux qui ne cesse de sâĂ©merveiller et dâapprendre de par son jeune Ăąge ! Dans ces trois Ă©pisodes, il sera confrontĂ© Ă diverses situations extraordinaires qui lui permettront de voir le monde sous un nouveau jour. ..
Poupi Programme de courts mĂ©trages dâanimation de Zdenek MilerRĂ©publique TchĂšque, 2013, 35mn
1,2,3 LéonProgramme de courts métrages Studio FolimageFrance, 2008, 48 mn
A partir de 5 ans
A partir de 2 ans
Sur la terre des dinosauresFilm dâanimation de Barry CookGrande-Bretagne, Australie, USA, 2013, 1h27
A partir de 7 ans
SituĂ©e il y a 70 millions d'annĂ©es, au temps oĂč les dinosaures rĂ©gnaient en maitres sur terre, notre histoire suit les aventures de Patchi, le dernier nĂ© de sa famille. Sur le long chemin qui le mĂšnera vers lâĂąge adulte, il devra survivre dans un monde sauvage et imprĂ©visible, et faire face aux plus dangereux prĂ©dateurs. Quand son pĂšre est tuĂ©, le jeune Patchi, son grand frĂšre Roch, et son amie Juniper sont sĂ©parĂ©s du reste de la horde pendant la grande migration. DĂ©sormais Ă la recherche des siens, le trio va devoir surmonter de nombreux obstacles, et vivre une aventure palpitante au cours de laquelle Patchi va rĂ©vĂ©ler son immense courage.
CINEMATHEQUE GNIDZAZ espacecinemapg.blogspot.fr
La CinĂ©mathĂšque Gnidzaz propose de dĂ©couvrir les Ă©volutions techniques du cinĂ©mades premiĂšres images animĂ©es Ă nos jours, ainsi quâune collection dâappareils de projection dont les plus anciens datent de 1880. Sous la direction du CinĂ©ma Jean Renoir, elle est un lieu de conservation, de diffusion et dâĂ©ducation Ă lâimage.
MARDI 4 FEVRIER 19HFilm présenté par Sylvie Morata,
Chargée de développement de la CinémathÚque
Mardi, mercredi, samedi et dimanche
10h-12h / 14h30-18h30
Accueil 04 42 10 91 [email protected]
4, rue du Colonel Denfert13500 - MARTIGUES
CINEMATHEQUE GNIDZAZ
AUTOUR DâUN FILMCharles GĂ©rard, Michel Deville, 1957, 30'Autour dâun film est un documentaire sur le tournage de Tous peuvent me tuer, un film policier dâHenri Decoin tournĂ© en 1956 Ă Marseille. VĂ©ritable trĂ©sor dâar-chives, les images parlent dâelles-mĂȘmes : Marseille des annĂ©es 50, la CanebiĂšre, le Vieux-Port, la CitĂ© radieuse de Le Corbusier. Plus surprenant, le cinĂ©aste Henri Decoin (Les inconnus dans la maison, 1942, Razzia sur la chnouf, 1955) dirigeant son Ă©quipe dans les couloirs de lâancienne prison Saint-Pierre. Le spectateur dĂ©couvre les rushes du film en prĂ©sence dâAnouk AimĂ©, Francis Blanche, Pierre Mondy, François PĂ©rierâŠ
Diane BaratierNĂ©e en 1963, formĂ©e Ă lâĂ©cole Louis LumiĂšre, elle apprend son mĂ©tier auprĂšs de Raoul Coutard. Elle est engagĂ©e par Eric Rohmer en 1991. Câest le dĂ©but dâune longue collaboration puisquâelle signe dĂšs lors lâimage de lâensemble des films du cinĂ©aste, Ă la lumiĂšre comme au cadre. Son parcours, sa sensi-bilitĂ© et son travail la placent dans une tradition proche dâune certaine Nouvelle vague, attentive Ă lâexistant, sâadaptant aux ressources de la lumiĂšre naturelle et concevant un Ă©clairage qui laisse une grande libertĂ© aux acteurs. En 2009, elle rĂ©alise un premier documentaire sur lâĆuvre de son pĂšre Jacques Baratier et depuis poursuit son travail de rĂ©alisatrice et dâenseignante.
CYCLE COLLECTION GNIDZAZCe cycle présente les films numérisés issus des collections de la CinémathÚque.
LâAVENIR DE LA MEMOIRE, DE LâARGENTIQUE AU NUMERIQUEDiane Baratier, 2013, 85âQuand son pĂšre Jacques Baratier meurt, sa fille Diane dĂ©couvre que sur les 30 films quâil avait rĂ©ali-sĂ©s, lâun avait disparu et certains Ă©taient en passe de le devenir. De cette dĂ©couverte personnelle, la rĂ©alisa-trice rĂ©flĂ©chit Ă la disparition du cinĂ©ma alors que nous sommes Ă lâintersection dâun Ă©norme bouleversement technologique et de la dĂ©matĂ©rialisation des supports.
Toutes nos séances sont publiques, gratuites et non-commerciales.
GILLES GRANGIER, 50 ANS DE CINEMA. PASSĂ LA LOIRE CâEST LâAVENTUREFrançois GuĂ©rif, Maurice Delbez, 1990, 2X 50 âEn 1963, le public français dĂ©couvre le duo inoubliable Fernandel/Bourvil dans La Cuisine au beurre tournĂ© Ă Martigues. Dans cet entretien en deux parties, Gilles Grangier, lâun des piliers de la fameuse "qualitĂ© française" et auteur de grands succĂšs du cinĂ©ma français Ă©voque avec François GuĂ©rif sa car-riĂšre, des annĂ©es 1940 Ă 1980. Alain Corneau, Jacques Deray et Bertrand Tavernier, seuls intervenants extĂ©rieurs au duo, en tĂ©moignent dans ce documentaire : il faut revoir Grangier ! Le cinĂ©ma selon Grangier est affaire de rencontre et dâamitiĂ©, avec Gabin et Audiard, avec qui il forme un trio Ă succĂšs, avec Fernandel, NoĂ«l-NoĂ«l ou Ventura, Ă qui il donne ses premiers grands rĂŽles, ou encore avec le producteur Robert Dorfmann. Grangier aura ainsi marquĂ© le cinĂ©ma dâaprĂšs-guerre, sâessayant Ă tous les genres, de la comĂ©die musicale au film noir, du film dâaventure aux grandes fresques tĂ©lĂ©visĂ©es.
CYCLE PATRIMOINECINEMATOGRAPHIQUE
LES 50 ANS DE LA CUISINE AU BEURRE
UNE HISTOIRE DâAMOURClaude Kies, documentaire, 17âProsper Gnidzaz est pĂątissier/chocolatier de profession et collectionneur de films et non-film par passion. AprĂšs 48 annĂ©es passĂ©es au service de leur clientĂšle, dans leur pĂątisserie situĂ©e au 15 rue de la RĂ©publique Ă Martigues, Prosper et son Ă©pouse Juliette raccrochent leur tablier. Ce court-mĂ©trage retrace leur dernier jour de travail et le premier dâune nouvelle aventure : le CinĂ©ma.
Prosper Gnidzaz,principal donateur de la CinémathÚque nous a quittés. Amoureux de cinéma, il a étof-fé sa collection comme un jar-dinier qui cultive une fleur. Avec une générosité exem-plaire, il a fait don de sa collec-tion à la ville de Martigues. Grùce à sa passion, à son envie de transmettre et de partager, l'Espace Cinéma est aujourd'hui membre de la Fédération des CinémathÚques et Archives du Film de France. Un hommage public, en présence de sa famille et de ses amis lui sera rendu au Cinéma Jean Renoir le 18 janvier 2014.
Fermée 15h 15hAUTOUR D'UN FILM
MAR. 24 MERC. 25 SAM. 28 DIM. 29MARDI 24 AU DIMANCHE 29 DECEMBRE
Fermée
Fermée 15h 15hAUTOUR D'UN FILM
MAR. 31 MERC. 01 SAM. 04 DIM. 05MARDI 31 DECEMBRE AU DIMANCHE 05 JANVIER
Fermée
15h 15h15hGILLES GRANGIER, 50 ANS DE CINEMA
MAR. 07 MERC. 08 SAM. 11 DIM. 12MARDI 07 AU DIMANCHE 12 JANVIER
15h MAR. 14 MERC. 15 SAM. 18 DIM. 19MARDI 14 AU DIMANCHE 19 JANVIER
15h15h 15h 15hUNE HISTOIRE D'AMOUR15h3015h3015h30GILLES GRANGIER, 50 ANS DE CINEMA
MAR. 21 MERC. 22 SAM. 25 DIM. 26MARDI 21 AU DIMANCHE 26 JANVIER
15h15h30
15h
15h
15h3015h
15h3015hUNE HISTOIRE D'AMOUR
15h30GILLES GRANGIER, 50 ANS DE CINEMA
15hGILLES GRANGIER, 50 ANS DE CINEMA
MAR. 28 MERC. 29 SAM. 01 DIM. 02MARDI 28 JANVIER AU DIMANCHE 02 FEVRIER
15h 15h 15hL'AVENIR DE LA MEMOIRE
MAR. 04 MERC. 05 SAM. 08 DIM. 09MARDI 04 AU DIMANCHE 09 FEVRIER
15h
19h
HOMMAGE A PROSPER GNIDZAZCINEMATHEQUE GNIDZAZ &
CINEMA JEAN RENOIR
PROGRAMME DU 25 DECEMBRE AU 04 FEVRIER 2014
Vacances Scolaires + férié Evénements Jeune Public
Tous les films non francophones, sont diffusés en Version Originale sous-titrée.
Plus dâinformations sur les films : cinemajeanrenoir.blogspot.com
MERC. 22 JEU. 23 VEND. 24 SAM. 25 DIM. 26 LUN. 27 MAR. 28
16h00
17h0019h00
19h0021h00
LE LOUP DE WALL STREET
TEL PĂRE TEL FILS
14h30
19h1517h00
15h30 21h0019h00
17h00 18h45
21h00 16h30
20h4518h30
FRUITVALE STATION
NYMPHOMANIAC . Volume 1 .
15h30
MERCREDI 22 AU MARDI 28 JANVIER
POUPI
19h0020h3016h30
MERC. 25 JEU. 26 VEND. 27 SAM. 28 DIM. 29 LUN. 30 MAR. 31
CASSE TĂTE CHINOIS
15h30
17h30 / 3D19h00
16h0019h00
17h30 / 3D21h00
16h00
15h30 / 3D17h30
AMAZONIA21h00 THE IMMIGRANT 21h00
19h30 / 3D17h30
16h00
17h00 / 3D19h00*
***
17h00 / 3D19h00
21h00
15h30LOULOU, l'incroyable secret
MERCREDI 25 AU MARDI 31 DECEMBRE
MERC. 08 JEU. 09 VEND. 10 SAM. 11 DIM. 12 LUN. 13 MAR. 14
ENFANTS VALISES
15h30
17h0019h00
19h0021h00
LE GĂANT EGOĂSTE
14h3016h00
18h3020h15 17h00
21h0019h0017h30
21h0019h00
16h15
18h30 ALL IS LOST
2 AUTOMNES 3 HIVERS
21h0015h30
19h00
17h00
MERCREDI 08 AU MARDI 14 JANVIER
A TOUCH OF SIN
TORBEN & SYLVIA
20h30
MERC. 15 JEU. 16 VEND. 17 SAM. 18 DIM. 19 LUN. 20 MAR. 21
SOIRĂE HOMMAGE Ă PROSPER GNIDZAZ
20h30
19h4516h30
19h0021h00
LE LOUP DE WALL STREET
15h3021h0018h00
18h00 16h0019h0021h00
15h30
18h3021h0015h30
NYMPHOMANIAC . Volume 1 .
MANDELA, UN LONG CHEMIN VERS LA LIBERTĂ
L'ESCALE
14h30
15h30
14h30
MERCREDI 15 AU MARDI 21 JANVIER
1, 2, 3, LĂON
19h00
MERC. 29 JEU. 30 VEND. 31 SAM. 01 DIM. 02 LUN. 03 MAR. 04
15h30 / 3D17h00
19h0021h0019h00 LULU FEMME NUE
MĂMOIRE ET AVENIR : Diane Baratier : GOHA
14h30 / 2D
19h0016h3020h30 19h00
21h00 21h0019h0017h00 21h00
19h00 MĂRE ET FILS
PHILOMENA
15h30 / 3D
MERCREDI 29 JANVIER AU MARDI 04 FEVRIER
SUR LA TERRE DES DINOSAURES
21h00
17h Ă 21h
MERC. 01 JEU. 02 VEND. 03 SAM. 04 DIM. 05
14h30 16h00
19h00
21h0019h00 LE DĂMANTĂLEMENT
15h3021h1517h30
17h3021h1515h30
19h3014h3019h30 21h00
19h00ALL IS LOST
SUZANNE
16h0017h00
21h0019h0017h00CASSE TĂTE CHINOIS
LE PĂRE FRIMAS
MERCREDI 01 AU MARDI 07 JANVIER LUN. 02 MAR. 03
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