Aux confins du Berry et du
Bourbonnais, le bassin de
vie de St-Amand-Montrond
est un territoire rural à
l’interface de deux régions
naturelles : le Boischaut au
Sud, zone de bocage et
d'élevage, et la Champagne
berrichonne au Nord, où
l'on cultive les céréales. St-
Amand se situe à équidis-
tance de Bourges et Mont-
luçon, deux pôles majeurs
en termes d’emploi. Elle
bénéficie de bonnes infras-
tructures autoroutières
avec l'autoroute A71 Or-
léans/Clermont-Ferrand,
mais dispose également de
liaisons avec Bourges,
Montluçon (N144 et D943)
et Châteauroux (D925). St-
Amand, construite dans
une cuvette naturelle à la
confluence de la Mar-
mande et du Cher, est éga-
lement desservie par la
l i g n e S N C F P a r i s /
Montluçon.
Après avoir perdu des mil-
liers d'habitants dans les
années 80 et 90, le bassin
de St-Amand maintient
désormais son niveau de
population (54 850 habi-
tants). Il s’organise princi-
palement autour de l’unité
urbaine de Saint-Amand-
Montrond qui comprend
20 % de la population et
35 % des emplois du bas-
sin. La partie Nord du terri-
toire est sous l’influence de
Bourges : quelques com-
munes appartiennent à la
couronne périurbaine de
l’agglomération.
Un bassin agricole, présen-
tant des spécificités indus-
trielles et bénéficiant
d’atouts touristiques et
culturels
L'origine de la cité de St-
Amand remonte sans
doute au VIIème siècle. Au
XVIème siècle, son château
accueille Sully puis le
prince de Condé, avant
d'être détruit en 1760. La
capitale du Boischaut, qui
compte 6 000 habitants à
la veille de la Révolution,
se développe avec l'arrivée
du canal du Berry en 1830
puis du chemin de fer en
1860. Des industries fami-
liales (imprimeries, distille-
ries) voient le jour. En
1888, la ville accueille son
premier bijoutier, patron
d'une entreprise pari-
sienne, qui sera à l'origine
du travail de l'or à St-
Amand. Après la deuxième
guerre mondiale, la ville
deviendra le 3ème pôle fran-
çais de fabrication de bi-
joux, spécialisé dans la
maille creuse. Ce secteur
emploie encore une cen-
taine de salariés et se réo-
riente vers des fabrications
plus haut de gamme. Dans
le prolongement du pre-
mier Pôle d'Excellence Ru-
rale de Bijouterie de 2006,
St-Amand a été labellisée
Pôle d'Excellence Rurale
des Métiers D'art en 2011.
Si le territoire a été frappé
par la fermeture d’entre-
prises ou par des restructu-
rations dans le secteur
industriel (Doux, Bus-
sière…), des conventions
de revitalisation ont permis
de compenser partielle-
ment les pertes d’emplois.
Aujourd'hui, l'industrie se
concentre essentiellement
dans la ville de St-Amand
avec quelques noms con-
nus, Bussière et Clerc pour
l'imprimerie, les ateliers
d'Orval (réparation de wa-
gon) ou Smurfit (papier).
Le tertiaire non marchand
est bien représenté dans le
bassin : il regroupe 39 %
des effectifs salariés, dont
23 % dans le secteur
" s a n t é , a c t i o n s o -
ciale" (contre 14 % en ré-
gion).
L'artisanat constitue égale-
ment une composante
essentielle du tissu écono-
Présentation générale du bassin de vie de Saint-Amand-Montrond
Sources : Population : Insee, RP 2010 Chômage : Insee, Taux de chômage localisés Emploi total : Insee, RP Emploi salarié : Insee, CLAP Note : le nombre d’emplois total et le nombre d’emplois salariés provenant de sources différentes, les 2 chiffres ne sont pas comparables.
Date de publication : Juillet 2014
Sommaire :
Présentation générale (p. 1)
Caractéristiques sociodémogra-
phiques (p. 2)
Priorités du SRADDT à l’échelle du
bassin de vie :
- Une société de la connaissance
porteuse d’emplois (p. 4)
- Des territoires attractifs organisés en
réseau (p. 10)
- Une mobilité et une accessibilité
favorisées (p. 14)
Regard sur le bassin de vie de Saint-Amand-Montrond
mique local : le secteur emploie 15 % des
effectifs du bassin (contre 11 % en région).
De même, le bassin se caractérise aussi par
son agriculture, essentiellement orientée
vers l'élevage de bovins pour la viande. La
part d’agriculteurs exploitants parmi les
actifs est près de trois fois supérieure à la
moyenne régionale (6 % des actifs contre
2 % en région).
Le territoire bénéfice d’atouts : la cité de
l’Or, le cinéma d'art et d'essai à St-Amand, la
salle de spectacles à la Cité de l'Or, les
Bains douches pour la musique, le centre
aqualudique Balneor, le parcours d'eaux
vives de Châteauneuf pour la pratique du
canoë kayak, la base de loisirs du plan d’eau
de Virlay, l’hippodrome de La Celle Condé
sur le site du pôle du cheval et de l'âne…
Plusieurs grands enjeux d’avenir ont été
repérés à l’échelle du bassin de vie de Saint-
Amand-Montrond :
- La pérennisation du tissu industriel autour
de spécificités et la diversification d’activités
économiques ; une meilleure adaptation des
compétences des actifs aux besoins des
entreprises ;
- Le maintien des fonctions de centralité du
pôle de Saint-Amand-Montrond et des pôles
d’appui de Dun sur Auron, Sancoins et Châ-
teaumeillant ;
- La préservation du patrimoine et la valori-
sation de l’identité bocagère avec une atten-
tion particulière à la ressource en eau et au
risque inondation.
Chiffres clés Bassin de vie
Région Centre
Population (2010)
54 850 2 548 065
Evolution an-nuelle moyenne 1999-2010
0 % + 0,4 %
Poids dans la région
2 % ////
Actifs résidents (2010)
22 513 1 173 130
Superficie (km2) 2 214 39 150
Densité (2010)(habitants/km2)
24,8 65,1
Nombre de communes
98 1 841
Nombre d'em-plois total (2010)
16 840 1 001 086
Nombre d'em-plois salariés (2011)
11 145 813 340
Zone d’em-ploi
Région Centre
Taux de chô-mage (3T 2013)
12,6 % 10 %
Page 2 Regard sur le bassin de vie de St-Amand-Montrond / I. Caractéristiques sociodémographiques
I. CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES
Un territoire rural marqué par une population vieillissante mais qui se stabilise
Les bassins de vie du SRADDT
Le Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire (SRADDT) de la Région Centre, adopté en 2011, propose de structurer l’espace régional à partir de 8 agglomérations et 16 pôles de centralité. Un partenariat avec l’INSEE a permis de définir les périmètres d’influence de ces pôles régionaux, à partir du rayonnement de leurs équipements de gamme supérieure (lycée, hôpital, hypermarché…) et des trajets domicile-travail, fixant ainsi les contours des bassins de vie. Ces derniers correspondent à l’espace vécu des habitants et constituent le périmètre adapté de réflexion et de décli-naison opérationnelle du SRADDT permettant de mettre en tension les orientations stratégiques régionales avec le quotidien des habitants.
Le bassin de vie de Saint-Amand-
Montrond compte 54 850 habi-
tants en 2010, ce qui représente
2,2% de la population de la région
Centre.
Avec une densité de 24,8 habitants/
km² (contre 65,1 hab./km² en région
Centre), le bassin de Saint-Amand-
Montrond est un territoire aux carac-
téristiques rurales. Il s’organise prin-
cipalement autour de l’unité urbaine1
de Saint-Amand-Montrond. Celle-ci
comptabilise 10 760 habitants (soit
20% de la population du bassin de
vie) et 35% des emplois du territoire
(soit 5 940 emplois).
Exceptée la commune de Saint-
Amand-Montrond, trois pôles de
moindre importance structurent le
bassin :
Dun-sur-Auron (4 440 habi-
tants), située dans la périphé-
rie urbaine de Bourges.
Sancoins (3 310 habitants),
située à l’Est du territoire.
Chateaumeillant (2 015 habi-
tants), située au Sud-Ouest
du territoire.
Une dizaine de pôles d'appui vient
compléter le maillage du bassin :
Orval (1 910 hab.), Châteauneuf-sur-
Cher (1 500 hab.), Lignières (1 485
hab.), Levet (1 370 hab.), Le Châtelet
(1 125 hab.), Charenton-du-Cher (1
110 hab.), Culan (790 hab.), Vallenay
(705 hab.), Bruère-Allichamps (630
hab.), Préveranges (580 hab.) et
Saulzais-le-Potier (540 hab.).
La partie Nord du territoire est sous
l’influence de Bourges : quelques
communes du territoire appartien-
nent à la couronne périurbaine de
l’agglomération. L’Est du territoire
(Sancoins) se situe, quant à lui, dans
la périphérie de l’agglomération de
Nevers.
Une population qui se stabilise
après des décennies de déclin
Le bassin, qui a subi de fortes pertes
démographiques sur les dernières
décennies, voit son nombre d’habi-
tants s’accroitre très légèrement
entre 1999 et 2010 (+ 80 per-
sonnes).
Cette évolution favorable s’explique
principalement par le solde migra-
toire positif (0,5% par an en
moyenne), qui compense le solde
naturel négatif (- 0,5%/an). Le terri-
toire est devenu plus attractif : + 3
120 nouveaux arrivants entre 1999
et 2010 contre + 875 entre 1990 et
1999.
Au sein du bassin, les communes les
plus dynamiques sur le plan démo-
graphique se situent notamment au
Nord-Ouest du bassin, dans la cou-
ronne périurbaine de Bourges. Ces
communes enregistrent surtout des
soldes migratoires très élevés. Les
communes structurantes du territoire
perdent des habitants à l’instar de
Saint-Amand-Montrond et Sancoins
qui accusent des soldes naturels
négatifs (avec respectivement - 0,5%
et - 1%), non compensés par les
soldes migratoires (0% pour Saint-
Amand-Montrond et + 0,3% pour
Sancoins).
La commune de Dun-sur-Auron, de-
meure attractive avec un taux de
croissance de 1% par an lié essen-
tiellement à son solde migratoire
élevé (+ 1,7% par an en moyenne).
Un vieillissement particulièrement
EPCI (version SDCI) Population
(2010)
CC Arnon Boischaut sur Cher 8 397
CC Boischaut-Marche 5 220
CC des Trois Provinces 5 649
CC Cœur de France 19 976
CC du Dunois 8 244
Cc du Grès Rose / des Mélu-
sines / Terres de Cœur 7 227
CC du Val de Cher 137
marqué de la population
Actuellement, la part des moins de 20 ans (21,2%) est
inférieure à celle de la moyenne régionale (24,3%) et
celle de 60 ans et plus (32,5%) est très nettement supé-
rieure (23,5%). A l’horizon 2030, selon les projections de
l’Insee², le territoire connaîtrait un vieillissement notable
de sa population. Ainsi, les moins de 20 ans ne représen-
teraient plus que 20% de la population (22,8% en région)
et les plus de 60 ans 41,2% de la population (32% en
région).
1 : Au sens de l’INSEE, une unité urbaine est une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions), qui
compte au moins 2 000 habitants. 2 : Projection de population Omphale, Scénario central, 2010.
Evolution de la population du bassin de vie de Saint-Amand-Montrond
1975 1982 1990 1999 2010
Population 60 438 58 279 56 642 54 767 54 850
1968 à
1975
1975 à
1982
1982 à
1990
1990 à
1999
1999 à
2010
Variation de la population en nombre - 2 221 - 2 159 - 1 637 - 1 875 83
- due au solde naturel - 887 - 2 559 - 2 600 - 2 750 - 3 035
- due au solde migratoire -1 334 400 963 875 3 118
Variation annuelle moyenne de la population en % - 0,5% - 0,5% - 0,4% - 0,4% 0,0%
- due au solde naturel en % - 0,2% - 0,6% - 0,6% - 0,5% - 0,5%
- due au solde migratoire en % - 0,3% 0,1% 0,2% 0,2% 0,5%
Note : La Communauté de Communes du Val de Cher est située dans les régions Centre et Auvergne. Seule une commune appartient à la région Centre : Saint Vitte située dans le bassin de vie de Saint Amand.
Page 3 Regard sur le bassin de vie de St-Amand-Montrond / I. Caractéristiques sociodémographiques
En 2011, le revenu fiscal médian
par unité de consommation du
bassin de vie de Saint-Amand-
Montrond s’établit à 16 980
euros, soit 2 230 euros de moins
qu’en région Centre. Autrement
dit, la moitié des habitants du
bassin de vie appartient à un
ménage qui déclare un revenu
par unité de consommation infé-
rieur à 16 980 euros.
La structure par catégorie socio-
professionnelle de la population
contribue à expliquer le niveau
de revenu nettement inférieur à
la moyenne régionale. En effet, le
territoire se caractérise par un
poids très important d’ouvriers et
d’employés.
La répartition des revenus sur le
bassin met en exergue une forte
disparité entre les communes
avec un revenu médian par unité
de consommation de 13 500
euros pour la commune ayant le
plus faible revenu médian à
20 780 euro pour la commune
ayant le revenu le plus important,
soit 1,5 fois plus élevé.
Avec un revenu médian par unité
de consommation de 16 650
euros, Saint-Amand-Montrond
figure parmi les communes dont
le niveau de vie est moyen (44ème
sur 98 communes). Le niveau de
vie médian partage le territoire
en deux : les communes dont le
niveau de vie est le plus faible se
situent au sud-ouest du bassin et
au nord-est du bassin, tandis que
celles ayant les niveaux de vie les
plus élevés se situent au centre
du territoire.
S’agissant du type de revenus, la
proportion des pensions et
retraites est nettement plus
importante sur le bassin (37%)
que sur la région (28%), en lien
avec la forte part de retraités :
ils représentent 38,5% contre
30% en région. Le poids des
revenus des professions non
salariées est également plus
fort sur le territoire (7% contre
6% en région), la part des arti-
sans-commerçants et agricul-
teurs étant supérieure à la
moyenne régionale. En corol-
laire, la part des revenus sala-
riaux du bassin est inférieure à
celle de la région (51% contre
61%).
Un revenu médian très inférieur à celui de la région avec des inégalités territoriales
Une population active stable composée essentiellement d'ouvriers et d'employés, un poids
relativement élevé des artisans et des agriculteurs
Le nombre d’actifs habitant
dans le bassin de Saint-Amand-
Montrond s’élève à 22 500
personnes en 2010. La popula-
tion active est restée stable par
rapport à 1999 alors qu’elle a
augmenté de 0,5% par an en
moyenne en région.
Cette population se caractérise
par une forte proportion d’em-
ployés et d’ouvriers : 32,3% des
actifs contre 29,6% en région
pour les employés et 29,5% des
actifs contre 27,3% pour les
ouvriers. La proportion d'em-
ployés a augmenté de 2,7
points entre 1999 et 2010. A
l’inverse, les ouvriers ont vu
leur part diminuer de -4,4
points entre 1999 et 2010.
Du fait de son caractère rural,
les proportions d’artisans-
commerçants et d’agriculteurs
sont également plus élevées
qu’en moyenne régionale : ces
deux catégories représentent
respectivement 7,4% et 6% de
la population active contre
5,3% et 2% en région. Néan-
moins, leurs poids ont diminué
de respectivement -0,4 et -1,3
points entre 1999 et 2010.
A l’inverse, la part des cadres et
professions intellectuelles su-
périeures est nettement moins
importante dans le bassin
qu’au niveau régional (6,5%
des actifs contre 11,6% en
région), tout comme celle des
professions intermédiaires
(17,2% contre 23,7% en ré-
gion). Cependant, ces catégo-
ries sont mieux représentées
qu’en 1999 puisque leurs parts
ont augmenté de 1,5 point pour
les cadres et de 2,3 points pour
les professions intermédiaires.
Le niveau de diplôme de la
population relativement plus
faible qu'en moyenne régionale
est à relier aux fortes propor-
tions d'artisans-commercants,
d'agriculteurs et d'ouvriers pré-
sents sur le territoire. 19,4% de
la population n’a aucun di-
plôme et 53,5% est titulaire
d’un diplôme inférieur ou équi-
valent au CAP ou BEP contre
respectivement 17,9% et
46,6% en région.
A l’inverse, la part des titulaires
d’un diplôme supérieur ou équi-
valent au BAC ou brevet profes-
sionnel (27,1%) est plus faible
qu’en région (35,5%).
0 5 10 15 20 25 30
Aucun diplôme
Certificat d'études primaires
BEPC, brevet des collègues
CAP ou BEP
BAC ou brevet professionnel
Diplôme d'enseignement supérieurcourt
Diplôme d'enseignement supérieurlong
%
Diplôme le plus élevé de la population non scolarisée de 15 ans ou plus en 2010
(Source : Insee, RP 2010)
BV St-Amand-MontrondRégion Centre
0 5 10 15 20 25 30 35
Agriculteurs exploitants
Artisans, commerçants, chefsd'ent.
Cadres, professions intellectuellessup.
Professions intermédiaires
Employés
Ouvriers
%
Répartition de la population active par catégorie socioprofessionnelle en 2010
(Source : Insee, RP 2010)
BV St-Amand-Montrond
Région Centre
2011
BV St-Amand-Montrond
Région Centre
Revenu fiscal médian par unité de consommation
16 983 € 19 211 €
Structure des revenus déclarés des ménages (part en %)
Revenus salariaux 50,6 % 60,5 %
Pensions, retraites, rentes 36,9 % 28 %
Revenus des professions non salariées 7,3 % 5,9 %
Autres revenus 5,1 % 5,6 %
Source : Insee-DGFiP, Revenus fiscaux localisés des ménages
Note : L’unité de consommation est un système de pondération qui attribue un
coefficient à chaque membre du ménage pour permettre la comparaison des niveaux de vie des ménages de tailles ou de compositions différentes.
Page 4 Regard sur le bassin de vie de St-Amand-Montrond / II. Priorité du SRADDT : une société de la connaissance porteuse d’emplois
II. PRIORITE DU SRADDT : UNE SOCIETE DE LA CONNAISSANCE PORTEUSE D’EMPLOIS Un bassin de vie marqué par l'agriculture et des spécificités industrielles
Note : Les activités présentielles sont les activités mises en œuvre localement pour la production de biens et de services visant la satisfaction des besoins de personnes présentes dans la zone, qu'elles soient résidentes ou touristes. Les activités non-présentielles sont les activités qui produisent des biens majoritairement consommés hors de la zone et des activités de services tournées principalement vers les entre-prises de cette sphère. Les activités du domaine public sont partagées entre la sphère présentielle et la sphère non présentielle. Un établissement appartient à ce domaine s’il fait partie d’une entreprise de catégo-rie juridique 7 (Personne morale ou organisme soumis au droit administratif) ou si plus de la moitié de son effectif fait partie de la fonction publique d’état.
Trois quarts des emplois dans
la sphère présentielle
Dans le bassin de Saint-Amand-
Montrond, la part de l'économie
présentielle - regroupant les
activités répondant aux besoins
des habitants et usagers du
territoire - est nettement supé-
rieure à celle de la région
Centre : elle emploie 72,3 % des
effectifs salariés contre 65,6 %
en région. Le secteur "santé,
action sociale" y est deux fois
plus important qu'en moyenne
régionale : il emploie 23,1 % des
effectifs du bassin (contre
13,9 % en région). Cette part
s'explique par l'implantation des
Centres hospitaliers de Saint-
Amand et de Dun-sur-Auron,
ainsi que de l'Association Pa-
rents Enfants Inadaptés, de
l'Etablissement d'Hébergement
pour Personnes Agées Dépen-
dantes de Châteaumeillant et de
la clinique des Grainetières.
"L'enseignement" regroupe,
comme en moyenne régionale,
8 % des effectifs du bassin. Le
lycée général et technologique
Jean Moulin et le lycée profes-
sionnel Jean Guehenno figurent
parmi les principaux employeurs
du bassin.
Soulignons également la pré-
sence, parmi les principaux em-
ployeurs du bassin, de la Com-
mune de Saint-Amand.
La sphère non présentielle -
couvrant les activités de produc-
tion ou contribuant à la produc-
tion de biens consommés hors
du territoire - regroupe, quant à
elle, 27,7 % des emplois sala-
riés du bassin, une part plus
faible qu'en région (34,4 %).
Des activités spécifiques mal-
gré une industrie faiblement
représentée
Au XVIIIème siècle, le Duc de Cha-
rost va moderniser l’agriculture :
amendement des terres, amélio-
ration de la race ovine, culture
du chanvre pour les draps. Il
crée et agrandit les hauts four-
neaux à Champange et à Meil-
lant. Aujourd'hui encore, l'agri-
culture est très présente sur le
territoire et regroupe 3,3 % des
effectifs du bassin de Saint-
Amand contre 1,4 % en région.
Certaines entreprises du bassin
(Germline, Buld'or du Boischaut)
sont membres du cluster
"ARIAC" (Association Régionale
des Industries Alimentaires du
Centre) qui compte en tout plus
de 70 adhérents dans le do-
maine de l'agroalimentaire.
C’est dans les années 1850 que
plusieurs manufactures de por-
celaine s’ouvrent dans la vallée
du Cher, aux alentours de Noir-
lac notamment. C'est ainsi que
la société Porcelaines Avignon
est créée à Bruère-Allichamps.
D'abord spécialisée dans le
domaine de la porcelaine et de
la céramique technique, l'entre-
prise s'oriente dans les années
90 vers les noyaux céramiques
de fonderie destinés à l'aéro-
nautique, l'automobile et le
médical. Devenue Avignon Cera-
mic, elle compte aujourd'hui
plus de 80 salariés et fait partie
du Pôle de compétitivité Euro-
péen de la Céramique implanté
en Limousin et qui regroupe au
total près de 80 membres. Le
secteur des "produits minéraux"
emploie 1,3 % des effectifs
contre 0,7 % en région.
Au début du XIXème siècle, la
présence des mines de fer, à
Dun, favorise l’implantation de
l’industrie métallurgique et mé-
canique. De la fonderie, il reste,
entre autres, la Sofoc (Société
de Fonderie du Centre) qui se
consacre entièrement au com-
merce de pièces de quincaillerie
(50 salariés) et la fonderie IZT
(40 sal.). On trouve aussi le
fabricant de serrures et verrouil-
lages de sécurité Ronis (150
sal.). La "métallurgie et fabrica-
tion de produits métalliques"
est le deuxième secteur indus-
triel du bassin : il regroupe,
comme en moyenne régionale,
2,8 % des effectifs salariés.
Pierre Destenay, arrivé à Saint-
Amand en 1832, est à l’origine
du développement des indus-
tries graphiques dans le Cher.
Sa première entreprise d’impri-
merie est depuis devenue la
société Bussière, spécialisée
dans le tirage de livres noirs,
notamment la reproduction des
prix littéraires (130 sal.). En
1850, Fernand Daniel fonde
l’imprimerie Clerc qui fabrique
des bandes dessinées, des
livres et des brochures en cou-
leur (50 sal.). Le bassin ac-
cueille également une cartonne-
rie du groupe irlandais Smurfit
(190 sal. sur l'ensemble de ses
sites). "L'industrie du bois, pa-
pier et imprimerie" est le pre-
mier secteur industriel du bas-
sin, regroupant 4,8 % des effec-
tifs contre 1,3 % en région
Centre.
En 1888, Charles Moricaud,
bijoutier parisien, choisit Saint-
Amand pour y installer un ate-
lier de bijouterie. Un pôle va
alors se créer, attirant d’autres
fabricants de bijoux. Le pôle de
l’or, troisième pôle français de
la bijouterie, concentre aujour-
d'hui une dizaine d’ateliers dont
Montdor (50 sal.). Ainsi, le sec-
teur des "autres industries ma-
nufacturières" est deux fois plus
important qu'en moyenne régio-
nale et regroupe 0,8 % des ef-
fectifs (contre 0,4 % en région).
"L'industrie du textile, de l'habil-
lement et de la chaussure" est
également un secteur caracté-
ristique du territoire, avec l'im-
plantation de quelques ateliers
de confection comme la Société
Castelneuvienne de Confection
(60 sal.) et Le Chameau (groupe
Lafuma - 40 sal.). Le secteur
regroupe 2 % des effectifs du
bassin (contre 0,5 % en région).
Les industriels des secteurs de
la maroquinerie, du prêt à por-
ter de luxe, des arts de la table
(céramique) et de la fonderie
ont décidé de se rassembler
autour des industries de la
bijouterie du Pôle technologique
de l’Or pour créer un pôle des
métiers du luxe. Saint-Amand a
aussi été labellisée Pôle d'Excel-
lence Rurale des Métiers d'Art.
Autres secteurs présents dans
le bassin, la "fabrication
d'autres matériels de trans-
port" (0,9 % des effectifs contre
0,7 % en région), et la
"production, distribution d'eau
et gestion des déchets" (1,6 %
des salariés contre 1 % en ré-
gion Centre). On y trouve notam-
ment les Ateliers d'Orval, spé-
cialisés dans la fabrication et la
réparation de wagons indus-
triels (120 sal.) mais aussi Veo-
lia dans le traitement des eaux
et la Sita dans l'élimination des
déchets non dangereux.
Construction, commerce et
logistique : des secteurs bien
Effectif salarié des établissements en 2011 (Source : Insee, CLAP)
Bassin de vie région
Nombre Structure (%)
Structure (%)
Agriculture, sylviculture, pêche 371 3,3 1,4
Industrie 1 945 17,5 19,4
dont Industries extractives, énergie, eau, gestion des déchets et dépollution
225 2,0 2,3
Industrie agroalimentaire 143 1,3 2,4
Fabrication d'équipements électriques, électroniques, informatiques ; machines
80 0,7 3,2
Fabrication de matériels de transport 103 0,9 1,4
Fabrication d'autres produits industriels 1 394 12,5 10,1
Construction 975 8,7 7,5
Commerce, transports et services divers 3 506 31,5 40,3
dont Commerce ; réparation automobiles 1 571 14,1 13,6
Transports et entreposage 684 6,1 6,2
Hébergement et restauration 335 3,0 3,3
Information et communication 20 0,2 1,7
Activités financières et d'assurance 212 1,9 3,3
Activités immobilières 48 0,4 0,9
Activités scientifiques et techniques ; services administratifs et de soutien
349 3,1 8,1
Autres activités de services 287 2,6 3,2
Administration publique, enseignement, santé et action sociale
4 347 39,0 31,4
dont Administration publique 872 7,8 9,7
Enseignement 897 8,0 7,9
Santé, action sociale 2 578 23,1 13,9
Ensemble 11 144 100 100
Effectif salarié selon les sphères de l’économie en 2011
(Source : Insee, CLAP) Postes salariés % BV % région
Ensemble 11 144 100 100
Sphère non présentielle 3 088 27,7 34,4
dont domaine public 4 0,1 0,7
Sphère présentielle 8 056 72,3 65,6
dont domaine public 3 349 41,6 35,8
Page 5 Regard sur le bassin de vie de St-Amand-Montrond / II. Priorité du SRADDT : une société de la connaissance porteuse d’emplois
Note : Certaines variations d'effectifs dans "l'administration publique, enseignement, santé et action sociale" sont liées à des changements méthodologiques. En effet, à partir de 2009, CLAP prend en compte les agents des trois fonctions publiques ayant un statut à caractère privé et à partir de 2010, suite à la RGPP, les salariés dépendant de certaines collectivités (conseil général, DDT…) sont le plus souvent regroupés au siège dont ils dépendent, alors qu'antérieurement ils étaient comptabilisés à leur lieu de travail.
Liste des plus grands établissements publics et privés du bassin de vie de Saint-Amand (2011 actualisée)
Raison sociale Taille Activité
CENTRE HOSPITALIER SAINT AMAND MONTROND 250-499 salariés Activités pour la santé humaine
CENTRE HOSPITALIER GEORGE SAND - DUN-SUR-AURON 250-499 salariés Activités pour la santé humaine
ITM LOGISTIQUE ALIMENTAIRE INTERMARCHE 250-499 salariés Transports et entreposage
COMMUNE DE SAINT AMAND MONTROND 150-199 salariés Administration publique
SMURFIT KAPPA FRANCE 150-199 salariés Travail du bois, industries du papier et imprimerie
RONIS 150-199 salariés Métallurgie et fabrication de produits métalliques
CENTRE HOSPITALIER GEORGE SAND- DUN-SUR-AURON 100-149 salariés Hébergement médico-social et social et action sociale
ASS PARENTS ENFANTS INADAPTES - ESAT VERNET INDUSTRIEL 100-149 salariés Hébergement médico-social et social et action sociale
ASS PARENTS ENFANTS INADAPTES - L ARTISANERIE 100-149 salariés Hébergement médico-social et social et action sociale
BUSSIERE 100-149 salariés Travail du bois, industries du papier et imprimerie
ATELIERS D'ORVAL 100-149 salariés Fabrication d'autres matériels de transport
AVIGNON CERAMIC 50-99 salariés Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques
CSF FRANCE - CARREFOUR MARKET- SAINT AMAND MONTROND 50-99 salariés Commerce ; réparation d'automobiles et de motocycles
AMANDIS - INTERMARCHE - SAINT AMAND MONTROND 50-99 salariés Commerce ; réparation d'automobiles et de motocycles
SAMDIS - LECLERC - SAINT AMAND MONTROND 50-99 salariés Commerce ; réparation d'automobiles et de motocycles
EHPAD DE CHATEAUMEILLANT 50-99 salariés Hébergement médico-social et social et action sociale
CENTRE HOSPITALIER SAINT AMAND MONTROND - EHPAD DE LA
CROIX DUCHET 50-99 salariés Hébergement médico-social et social et action sociale
CLINIQUE DES GRAINETIERES 50-99 salariés Activités pour la santé humaine
LYCEE GENERAL TECHNOLOGIQUE JEAN MOULIN 50-99 salariés Enseignement
LYCEE PROFESSIONNEL JEAN GUEHENNO 50-99 salariés Enseignement
Source : INSEE - CLAP 2011 / : entreprises à capitaux internationaux / Il convient de ne pas confondre entreprise et établissement. L'établissement est une unité de
production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'entreprise. Ainsi, une même entreprise peut très bien avoir plusieurs établissements, si elle exerce son activité de façon permanente dans plusieurs lieux distincts.
De fortes disparitions d’emplois dans l’industrie, la construction et le tertiaire
0
1 000
2 000
3 000
4 000
5 000
2007 2008 2009 2010 2011
Effectif salarié du BV de Saint-Amand par secteur(Source : Insee, CLAP)
0
1 000
2 000
3 000
4 000
5 000
6 000
7 000
8 000
2007 2008 2009 2010
Effectif salarié du BV d'Amboise par secteur(Source : Insee, CLAP)
AgricultureIndustrieConstructionCommerce, transport et services diversAdministration publique, enseignement, santé et action sociale
En 2011, le bassin de vie de
Saint-Amand-Montrond compte
11 145 salariés, soit 1,4% de
l’effectif régional.
Entre 2007 et 2011, l’effectif
salarié total travaillant sur le
territoire diminue de 2,1% par an
en moyenne contre 0,9% à
l’échelle régionale. Ainsi, ce sont
990 postes supprimés en 4 ans.
L’industrie subit la plus forte
perte d’effectifs : 605 postes
salariés sont supprimés entre
2007 et 2011. Le secteur indus-
triel a un poids nettement moins
élevé sur le bassin qu’en
moyenne régionale puisqu’il ne
regroupe que 17,5% des effectifs
salariés du territoire (19,4% en
région).
La construction subit également
une perte conséquente d’em-
plois : -200 postes entre 2007 et
2011. Le secteur demeure impor-
tant sur le territoire puisqu’il re-
groupe 8,8% des effectifs contre
7,5% en région.
Deux autres secteurs perdent des
emplois mais dans une moindre
proportion : «le commerce, trans-
port et services divers» et
«l’administration publique, ensei-
gnement et santé et action so-
ciale», avec une baisse respective
de 135 et 120 postes entre 2007
et 2011. Alors que le «secteur du
commerce» a un poids nettement
moins élevé sur le bassin qu’en
moyenne régionale (31,5% contre
40% en région), le «secteur de
l’administration publique» a un
poids largement supérieur (39%
contre 31,5% en moyenne régio-
nale).
Seule l’agriculture crée des em-
plois avec une hausse de 70
postes sur la période 2007-2011.
Ce secteur est caractéristique du
bassin puisqu’il regroupe 3,3%
des effectifs (1,4% en région).
représentés
Avec 8,7 % des effectifs (contre
7,5 % en région Centre), la cons-
truction occupe un poids impor-
tant sur le territoire, grâce à la
présence de nombreuses PME.
Saint-Amand accueille de
grandes enseignes commer-
ciales telles que Carrefour Mar-
ket (80 salariés), Leclerc (70
salariés) et Intermarché (70
salariés). Le secteur du com-
merce emploie 14,1 % des effec-
tifs (contre 13,6 % en région).
Les "transports et entreposage"
regroupent, comme en moyenne
régionale, 6,1 % des effectifs. On
y trouve, entre autres, la base
logistique alimentaire Intermar-
ché de Levet (250 sal.) qui de-
vrait déménager sur Bourges fin
2015.
Un poids important de l'artisa-
nat
L'artisanat constitue une compo-
sante essentielle du tissu écono-
mique local : en 2011, les 1 200
établissements artisanaux re-
censés sur le territoire emploient
1 680 salariés, soit 15,1 % des
effectifs du bassin (contre
11,4 % en région).
L’économie sociale et solidaire
compte 160 établissements sur
le territoire employant 1 180
salariés, soit 10,6 % des effec-
tifs salariés, une part très proche
de la moyenne régionale (10,2
%).
La dynamique entrepreneuriale
est plus faible qu'en moyenne
régionale : 300 entreprises ont
été créées en 2012 sur le bassin
de Saint-Amand, ce qui repré-
sente un taux de création de
13,4 % (contre 14,6 % en ré-
gion).
L’offre foncière, de l’ordre de
180 ha, est diffuse et se répartit
sur une vingtaine de zones d’ac-
tivités économiques dont un
tiers a une vocation artisanale,
de taille modeste (de 0,6 ha à
40 ha) même si le pôle de Saint
Amand Montrond concentre 4/5
de l’offre. Sancoins dispose de
la zone d’activités des Grivelles.
La disponibilité foncière de ter-
rains viabilisés ou non est esti-
mée à plus de 60 ha environ,
soit un taux d’occupation de
70%. Le risque de pénurie de
terrains commercialisables ap-
paraît faible à court terme. Un
projet de ZA à la sortie de
l’échangeur autoroutier est, tou-
tefois, en cours de réflexion.
En matière d’immobilier d’entre-
prises, l’offre est restreinte et se
concentre à Dun sur Auron et à
Saint Amand Montrond qui pro-
posent des locaux à la disposi-
tion des entreprises.
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
Agriculture
Industrie
Construction
Commerce, transports etservices divers
Administration Publique,enseignement,
Santé et action sociale
%
Structure de l'effectif salarié en 2011Comparaison BV de Saint-Amand - région Centre
(Source : Insee, CLAP)
BV Saint Amand
Région Centre
Page 6 Regard sur le bassin de vie de St-Amand-Montrond / II. Priorité du SRADDT : une société de la connaissance porteuse d’emplois
Une offre de formation initiale dédiée principalement à l’accès au baccalauréat
mations en bijouterie, à partir de 1985, au point d’être actuellement
une structure de formation incontournable de la filière « art du bijou et
du joyau ». Il a été labellisé « lycée des métiers » en 2008. Comme le
lycée Jean Moulin, il accueille des formations mises en place par le
GRETA du Cher dans le domaine de la bijouterie.
L’apprentissage dans le bassin de vie est incarné par une antenne du
centre de formation d’apprentis agricole du Cher. La proximité avec
les bassins de vie de Bourges et de Châteauroux explique que les
autres CFA soient concentrés dans ces derniers. Par voie de consé-
quence, près des trois quarts des apprentis qui résident dans le bas-
sin de vie de Saint-Amand-Montrond vont se former dans les CFA de
ces deux bassins. Ceci dit, le bassin de Saint-Amand-Montrond
compte 221 apprentis qui effectuent la partie professionnelle de leur
formation chez un employeur local, dont 109 résident dans le bassin.
Le site du L.E.A.P. de Bengy-Lignières, situé dans le bassin de vie de
St Amand, accueille 64 jeunes en formation de niveau CAP (Service
en Milieu Rural et Production Horticole).
Enfin, la présence d’un institut de formation d’aides-soignants attire
45 personnes, qui préparent un diplôme d’Etat d’aide-soignant, en
formation sanitaire et sociale de niveau 5.
Une hausse de la demande d'emploi plus faible qu'en moyenne régionale, un poids
important des chômeurs de longue durée Sur le bassin de vie de Saint-
Amand-Montrond, le nombre de
demandeurs d’emploi de catégo-
rie A, B, C (demandeurs d’emploi
ayant ou non exercé une activité
réduite) s’établit à 3 420 per-
sonnes fin 2012, soit 340 de
plus qu’en 2001.
Alors que la demande d’emploi
de catégorie A, B, C connaissait
une baisse importante et plus
forte que la moyenne régionale
sur la période 2004-2007
(-10,5% par an en moyenne pour
le bassin et -8% pour la région),
l’évolution s’inverse les années
suivantes avec une progression
de 7,8% en moyenne annuelle
sur la période 2007-2012, une
hausse toutefois plus faible
qu’au niveau régional (9,1%).
La demande d’emploi de catégo-
rie A (n’ayant pas exercé d’activi-
té réduite) suit les mêmes ten-
dances que celle de catégorie A,
B, C, avec une progression com-
parable sur la période 2007-
2012 : elle s’est accrue de 8%
par an en moyenne (+10,6% en
région) pour atteindre un effectif
de 2 350 demandeurs d’emploi.
Le nombre de demandeurs
d’emploi de longue durée
(catégorie A, B, C) est également
en progression sur la période
2007-2012 : il évolue de 9,7%
en moyenne annuelle, une
hausse plus faible qu’en
moyenne régionale (+ 12,2%).
En 2012, 1 490 demandeurs
d’emplois de catégorie A, B, C
sont inscrits à Pôle Emploi de-
puis un an ou plus. Ils représen-
tent 44% de l’ensemble des
demandeurs d’emploi A, B, C, un
poids nettement plus élevé que
celui de la région (38,2%).
Note : Demandeurs d’emploi de catégorie A : Demandeurs tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, sans emploi. Demandeurs d’emploi de catégorie B : Demandeurs tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78heures ou moins au cours du mois). Demandeurs d’emploi de catégorie C : Demandeurs tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e. de plus de 78 heures au cours du mois).
Effectifs
2013
Nom de l’établissement (6 établissements)
(Sources : Conseil régional du Centre, Rectorat)
641 Lycée d’enseignement général et technologique Jean
MOULIN
451 Lycée d’enseignement professionnel Jean GUEHENNO
124 Lycée d’enseignement professionnel Jean MOULIN
64 Lycée d'enseignement agricole privé Bengy Lignières
– site de Lignières
45 Institut de formation d’aides-soignants
21 Centre de formation d’apprentis agricole du Cher
1 346 Total des effectifs du bassin de vie
Les effectifs s’élèvent à 1 346 jeunes sur ce bassin.
La proximité des bassins de vie de Bourges et de
Châteauroux explique que les établissements dédiés
à l’enseignement supérieur soient avant tout con-
centrés dans ces bassins. La part de l’enseignement
supérieur est donc intégralement constituée des
bénéficiaires préparant un Brevet de Technicien
Supérieur « Management des Unités Commerciales »
et un Diplôme des Métiers d’Art « Art du Bijou et du
Joyau ».
Au sein du second cycle du second degré, on trouve
principalement des lycéens préparant un baccalau-
réat général et technologique (49%). L’autre grande
part est celle des lycéens « professionnels ». Au sein
du second cycle, 21% préparent un certificat d’apti-
tudes professionnelles ou une mention complémen-
taire (niveau 5) et 28 % un baccalauréat profession-
nel.
Le lycée Jean Moulin concentre la majorité des effec-
tifs du bassin et accueille des formations dans le
secteur sanitaire et social organisées par le GRETA
du Cher. Le lycée Jean Guehenno, initialement cen-
tré sur la formation en cuisine, a développé des for-
0
500
1 000
1 500
2 000
2 500
3 000
3 500
4 000
200120022003200420052006200720082009201020112012
Demandeurs d'emploi sur le bassin de vie de Saint Amand Montrond
(Source : Pôle Emploi)
Demandeurs d'emploi de catégorie ABC
Demandeurs d'emploi de catégorie A
Répartition des effectifs par niveau de formation
Sources : Conseil régional du Centre, Rectorat
Etudiants; 61
Formations Sanitaires et Sociales; 45
21
605
614
1 240
EtudiantsFormations Sanitaires et SocialesApprentis du 2nd degréLycéens d'enseignement général et technologiqueLycéens professionnels
2nd degré ;
Page 7 Regard sur le bassin de vie de St-Amand-Montrond / II. Priorité du SRADDT : une société de la connaissance porteuse d’emplois
Une offre de formation évolutive pour mieux répondre aux besoins du territoire Le Programme Régional de For-
mation à la disposition des de-
mandeurs d’emploi est voté sur
deux années et est renforcé,
depuis 2012, de Fonds permet-
tant d’acheter des formations au
cours de l’année, au regard des
besoins du bassin. Ils se distin-
guent en Fond Réactif Emploi
Formation et Fond Objectif pour
la Qualification et l’Emploi.
Le Programme Régional de For-
mation 2012/2013 propose sur
le bassin de St Amand Montrond
un socle de 7 formations chaque
année. Elles se décomposent,
d’une part en 4 formations
d’insertion (niveau 5 bis) avec
les organismes CFPPA EPL En-
seignement Agricole, AFORMAC,
pour 56 places, auxquelles
s’ajoute 1 formation à destina-
tion des Créateurs et repreneurs
d’entreprise avec l’organisme
BGE Cher ANNA, pour 40 places.
Ces formations d’insertion ont
pour objectif d’élaborer son pro-
jet professionnel ou de découvrir
un métier. Elles débouchent soit
sur une formation qualifiante
soit sur un emploi non qualifié.
D’autre part, les formations qua-
lifiantes proposent pour l’une
d’elles, une Mention complé-
mentaire d’Aide à domicile
(niveau 5) avec l’organisme
GRETA, pour 28 places. Les
entreprises de stages et em-
ployeurs sont ADMR, la MARPA,
La Vallée bleue, le Centre hospi-
talier de St Amand, le Centre
hospitalier Georges Sand,
l’ASEM, le Foyer Claude Bozon-
net, l’hôpital de Châteaumeil-
lant, et des partenaires situés
en région Auvergne comme le
CCAS de Valon, le Centre hospi-
talier spécialisé d’Ainay le Châ-
teau, la Maison de retraite de St
Bonnet Tronçais.
L’autre qualification propose un
Titre professionnel de Prépara-
teur de commandes (niveau 5)
par l’organisme Alphacom, pour
14 places. Sans que la liste soit
exhaustive, leurs partenaires de
stages ou les employeurs sont :
CIZETA MEDICALI, CBM (Centre
Bois Massif), E. LECLERC
SAMDIS SAS, L'ARTISANNERIE,
Marché aux affaires, BUT, et en
région Auvergne SAS AINECO
(Intermarché).
Ces formations de qualifications
annuelles ont pour but de facili-
ter l’accès à des emplois quali-
fiés. Elles sont ouvertes, sous
conditions, aux jeunes en Emploi
d’Avenir.
En 2012, à l’aide du Fonds Ré-
actif Emploi Formation, une Pré-
paratoire aux métiers de la logis-
tique a été ouverte pour 12 per-
sonnes. En 2013, une Décou-
verte des métiers de l’industrie
du luxe a été proposée à 12
personnes. Cette dernière Pré-
paratoire a été mise en place en
lien étroit avec les besoins expri-
més par les entreprises Mont-
dor, Atelier de la Bourrellerie,
Socaco.
Ces préparatoires conduisent
soit vers un emploi soit vers une
qualification du même domaine
professionnel.
En 2013, 463 visas ont été mis
à disposition de tout public con-
cernant des savoirs de base en
Français/mathématiques/
logique, en Bureautique, en
Compétences pour Jeunes et en
Formation Ouverte A Distance
(FOAD), en Eco-citoyenneté, en
Internet et culture numérique,
en Langues vivantes et pour des
jeunes en Emplois d’Avenir.
Effectifs par domaine professionnel de formation dans le bassin de vie
(hors domaine de formation générale)
Sources : Conseil régional du Centre, Rectorat
Neuf domaines professionnels sur dix-sept sont repré-
sentés par les formations dispensées dans le bassin.
Parmi ces domaines, celui des formations générales
attire une grande partie des effectifs (220 bénéficiaires).
Cela s’explique par le fait que ce domaine intègre no-
tamment la formation au baccalauréat général, tradi-
tionnellement préférée par un grand nombre de jeunes.
Le domaine qui se distingue le plus est celui des trans-
formations. Le lycée Guehenno regroupe l’intégralité des
formations du bassin de vie en matière de bijoux et in-
crémente une part importante de ce domaine. 310 bé-
néficiaires de formation préparent un diplôme dans ce
domaine professionnel, soit 23% des effectifs du bassin.
Un autre domaine professionnel important est celui des
échanges et gestion (204 bénéficiaires). Le lycée Gue-
henno prépare ainsi à un baccalauréat professionnel
« commerce » et à un brevet d’études professionnelles
« vente et action marchande », parallèlement au lycée
Moulin qui prépare à un brevet de technicien supérieur
« management des unités commerciales » (qui incarne
d’ailleurs l’enseignement supérieur dans le bassin de
vie).
Le domaine service aux personnes et santé attire égale-
ment des bénéficiaires, grâce à la présence d’un institut
de formation sanitaire et sociale au centre hospitalier
communal. Celui-ci prépare 45 bénéficiaires au diplôme
d’État d’aide-soignant (niveau 5). Par ailleurs, le lycée
Moulin dispense une préparation à un baccalauréat profes-
sionnel « Spécialité Sanitaires et Sociales » (niveau 4), qui
attire 96 jeunes.
Du niveau 1 à 5, les effectifs ont augmenté de 80 jeunes
entre 2009 et 2013 dans le bassin de vie de Saint-Amand-
Montrond. Les évolutions entre les niveaux de formation sont
contrastées. Alors que les effectifs de niveau CAP/BEP régres-
sent (-12%), ceux de baccalauréat professionnel augmentent
(+44%). Cet écart résulte en partie de la mise en place d’un
nouveau parcours de formation dans les lycées profession-
nels, qui ont vu disparaître les traditionnels BEP au profit de
nouveaux baccalauréats professionnels en trois ans (au lieu
de deux). Les effectifs de niveau baccalauréat général et tech-
nologique augmentent de 3% tandis que ceux de niveau post-
bac stagnent. 56 62 53 67 61
237 224 301 309 341
587608
612 595 605
386 491379 345 339
2009 2010 2011 2012 2013
Niv 5 (CAP/BEP)
Niv 4 ( bac général et techno)
Niv 4 (bac pro)
Niv 1 à 3 (post-bac)
1 266 1 385 1 345 1 316 1 346
Total
Évolution des effectifs par niveau de formation cumulés sur le bassin
(Sources : Conseil régional du Centre, Rectorat)
Note de lecture : Sont mesurés dans ce graphique la répartition des effectifs au sein des Lycées (y compris les formations supérieures qui y sont dispensées)
Page 8 Regard sur le bassin de vie de St-Amand-Montrond / II. Priorité du SRADDT : une société de la connaissance porteuse d’emplois
Elevage et forêt dominent
S’il ne constitue pas une destina-
tion touristique majeure de la
région (tourisme de passage
plutôt que de séjour), le bassin
de vie de St Amand présente un
attrait autour du patrimoine bâti
et culturel à la confluence de
trois anciennes provinces : Berry
(Cher et Indre), Bourbonnais
(Allier) et Nivernais (Nièvre). La
Loire borde à l’Est le bassin ; le
Cher et le Canal de Berry structu-
rent le territoire, entre Château-
neuf-sur-Cher et Ainay-le-Vieil.
109 200 visiteurs ont été enre-
gistrés en 2012(1). Toutefois,
hormis Noirlac, aucun des princi-
paux sites (Ainay-le-Vieil, Meil-
lant, Culan, Sagonne) ne dispose
d’une notoriété suffisante pour
assurer un véritable tourisme de
découverte du patrimoine. Pour
cette raison, la notion de travail
en réseau entre les acteurs et
les prestataires touristiques est à
privilégier, afin de proposer des
thèmes de visites complémen-
taires et des liens entre les sites.
Parallèlement, une étude(2) de la
Communauté de Communes
Cœur de France vise à renforcer
le potentiel de développement
du territoire autour de Saint-
Amand-Montrond, à partir d’une
stratégie à moyen terme (5 à 10
ans) et d’un plan d’actions repo-
sant sur les « filières à potentiel
porteuses », dont l’économie
touristique et en particulier les
itinérances douces.
Le Pôle du Cheval et de l’Ane, à
Lignières (fréquentation 2012
estimée à 60 000 visiteurs), et
l’Abbaye de Noirlac, à Bruère-
Allichamps (33 440 visiteurs en
2012) sont les sites les plus
fréquentés du bassin de vie.
Parc équestre et de loisirs, le
Pôle du Cheval et de l’Ane re-
groupe un hippodrome, un
centre équestre, un centre d’éle-
vage, un musée vivant des ânes
de France (« Sitazin » : 3 560
visiteurs en 2012), et un village
vacances de 50 roulottes (244
lits). Ce Pôle pourrait jouer un
rôle majeur dans l’organisation
de l’offre de tourisme équestre
en région Centre (il a accueilli
l’Equirando, en juillet 2013, plus
grand rassemblement européen
de tourisme équestre).
L’Abbaye de Noirlac, cister-
cienne, est aussi centre culturel
de rencontre avec une program-
mation éclectique, autour de
festivals et d’expositions tempo-
raires, comme en 2013, avec les
« Traversées » (rencontres musi-
cales) ; les « Contours du si-
lence » (sculptures monumen-
tales dans le parc) ; et « Le si-
lence du monde » (installations
dans les chambres des moines).
Le patrimoine culturel est égale-
ment représenté par : le château
d’Ainay-le-Vieil, construit vers
1300, surnommé « Le petit Car-
cassonne » en raison de son
enceinte fortifiée (17 270 visi-
teurs en 2012) ; le château de
Meillant, qui propose notamment
plusieurs visites nocturnes esti-
vales animées sur le thème
« Crime au château » (14 290
visiteurs en 2012) ; le château
de Culan, dominant la vallée de
l’Arnon (8 780 visiteurs en
2011) ; le château de Sagonne,
construit entre les XIIe et XVe
siècles (3 910 visiteurs en
2012). Les propriétaires des
trois premiers châteaux cités ont
créé la Route Jacques Cœur, en
1954, aujourd’hui forte de 16
sites (dont l’Abbaye de Noirlac)
et qui mène jusqu’au château de
Gien (Loiret).
La filière des parcs et jardins est
représentée en particulier
par trois sites classés « jardins
remarquables » : les jardins du
prieuré de Notre-Dame d’Orsan
(11 230 visiteurs en 2011), les
jardins de Drulon, à Loye-sur-
Arnon (8 615 visiteurs en 2012)
et les jardins du château d’Ainay-
le-Vieil.
La commune de Saint-Amand-
Montrond comprend trois sites
de visite : la Cité de l’Or (4 200
visiteurs en 2012) ; le musée
Saint-Vic (4 220 visiteurs en
2012 ; la forteresse de Mon-
trond (2 950 visiteurs en 2012).
L’Espace Métal présente de fa-
Le bassin de vie de St-Amand est
caractérisé par une forte dominante
de l’élevage qui a depuis longtemps
façonné les paysages bocagers du
Sud Berry, à la limite du Bourbon-
nais. La production dominante reste
l’élevage de bovins allaitants de
race charolaise, essentiellement
tourné vers la production de brou-
tards destinée aujourd’hui à l’export
vers l’Italie, mais ce marché s’est
réduit de 10 % entre 2009 et 2012.
L’activité est structurée sur la base
d’organisations de producteurs mais
surtout, et c’est une des particulari-
tés fortes de ce territoire, autour des
marchés aux bestiaux de Château-
meillant et surtout Sancoins. Cer-
taines exploitations ont également
développé une activité d’engraisse-
ment dont la légitimité s’est renfor-
cée depuis l’apparition de la Fièvre
Catarrhale Ovine et les difficultés de
commercialisation avec l’Italie.
C’est, aujourd’hui, une opportunité
de création de valeur ajoutée qui
reste à développer. L’abattoir de St-
Amand, seul site d’abattage de bo-
vins du département du Cher, cons-
titue un outil majeur en termes de
maintien de cette filière d’élevage.
On peut noter également la pré-
sence d’un élevage ovin de qualité
et d’un élevage laitier dont la col-
lecte est essentiellement assurée
par des entreprises extérieures au
bassin. Le nombre d’ateliers ayant
tendance à diminuer sur ces deux
productions, les coûts de collecte
deviennent de plus en plus impor-
tants, faisant peser une menace sur
la pérennité de ces ateliers.
L’ensemble de ces productions est
réalisé sur des exploitations de
grande taille par rapport à la
moyenne régionale (130 ha contre
106 ha au recensement de 2000),
et l’emploi est essentiellement un
emploi non salarié.
Le bassin est également caractérisé
par une production de volailles inté-
grée jusqu’à maintenant dans le
groupe Doux. La fermeture de l’abat-
toir du Châtelet, appartenant à ce
groupe, pose aujourd’hui question
sur l’avenir de cette filière sur le
territoire.
On constate une présence forte
d’exploitations en agriculture biolo-
gique sur ce territoire, avec plus
d’un tiers des exploitations AB du
département implantées sur ce
bassin.
Un pôle d’excellence rurale
« élevage » a été créé dans le Sud du
département. Les acteurs de l’éle-
vage associés à la Chambre d’Agri-
culture du Cher ont réalisé un projet
d’investissements concernant 3
sites dont 2 situés sur le bassin de
St-Amand : le marché au Cadran de
Châteaumeillant et l’abattoir de St-
Amand. Le premier sera modernisé
et le second sera étendu
(développement des activités, aug-
mentation de la capacité de stock-
age…).
Une zone de confluence d’itinérances douces et un potentiel touristique
On trouve également une petite production viticole de quali-
té, ayant récemment obtenu l’AOC, sur la zone de Château-
meillant et qui a bénéficié d’une démarche de filière avec
l’appui de la Région.
Enfin, la production sylvicole et le sciage sont également
des activités importantes du territoire, avec des forêts de
grande qualité, essentiellement plantées en chêne destiné
à la production de merrains et de bois d’œuvre.
(1). Selon les données recueillies par le Comité Régional du Tourisme Centre-Val de Loire auprès de 20 sites ayant répondu à l’enquête de fréquentation (sur les 32 sites du bassin). (2). Etude économique et touristique menée en 2013 par un cabinet conseil pour le compte de la Communauté de Communes Cœur de France
Page 9 Regard sur le bassin de vie de St-Amand-Montrond / II. Priorité du SRADDT : une société de la connaissance porteuse
PRIORITE DU SRADDT : UNE SOCIETE DE LA CONNAISSANCE PORTEUSE D’EMPLOIS
Les enjeux à l’échelle du bassin de vie
►La pérennisation du tissu industriel autour de spécificités et la diversification d’activités économiques
En disposant d’infrastructures et de foncier adapté aux besoins d'accueil et de développement des entreprises
En consolidant les filières industrielles endogènes : bois, imprimerie, bijouterie, confection, luxe et métiers d’art…
En développant des activités et des emplois associés à l’économie résidentielle : économie sociale et solidaire, services à la
personne, artisanat, commerce de proximité (création, transmission-reprise, modernisation…)
En soutenant les filières en développement et porteuses d’emplois, telles que l’agroalimentaire, les énergies renouvelables, la
valorisation des ressources territoriales (bois, biomasse…), le tourisme lié à l’itinérance douce
►Une meilleure adaptation des compétences des actifs aux besoins des entreprises
Par une plus forte adéquation de l’offre de formation professionnelle et continue aux besoins des entreprises locales
En améliorant les conditions de formation et l’information, notamment auprès des jeunes
►Le développement d’une agriculture dynamique jouant un rôle essentiel dans l’économie locale et dans le maintien des
paysages
Par la pérennisation des systèmes de production, en particulier l’élevage autour d’équipements structurants
Par la valorisation du potentiel économique et environnemental de la forêt et le renforcement de l’utilisation de la ressource
forestière
En maintenant un tissu d’exploitations agricoles diversifiées (éleveurs caprins, bovins, producteurs maraîchers…) et de pro-
ductions de qualité
►Un potentiel de développement touristique et une offre en itinérance douce en devenir
En développant l’itinérance douce : tourisme à vélo le long du Canal de Berry et itinéraire jacquaire, randonnée pédestre sur
l’itinéraire de Saint-Jacques-de-Compostelle ; tourisme équestre en lien avec le Pôle du Cheval et de l’Ane ; et des services et
des hébergements touristiques diversifiés adaptés à la clientèle itinérante
En renforçant l'offre touristique et de loisirs en poursuivant la montée en gamme (accueil et visite) des sites et leur mise en
réseau : cité de l’Or, pôle de l’âne et du cheval, offre de loisirs liée à l’eau (aquasites de Virlay, Goule, Sidiailles…) ; patri-
moine bâti (châteaux d’Anay le Vieil, Meillant…) et archéologique (forteresse Montrond, Drevant…) ; musées (Emile Che-
non) ; patrimoine industriel (Espace Métal à Grossouvre) en lien avec les autres sites industriels du pays Loire Val Aubois
Par une meilleure valorisation touristique de l’abbaye de Noirlac (accueil des visiteurs, programmes d’animation…)
Par une meilleure structuration de l’organisation touristique (mise en réseau des acteurs et des offices de tourisme, offre de
séjours valorisant les filières touristiques…) en lien avec la marque touristique « Berry Province »
çon didactique la fabrication du
fer et l’histoire de la métallurgie
dans le Berry, mais peine à trou-
ver son public (5 010 visiteurs
en 2012). Cet équipement cons-
titue la tête de pont d’un réseau
de valorisation de sites indus-
triels intégrés au label Pays
d’Art et d’Histoire porté par le
Pays Loire Val Aubois et le point
d'ancrage du réseau européen
ERIH en France.
A Epineuil-le-Fleuriel, les parents
de l’écrivain Alain-Fournier furent
instituteurs ; depuis, l’école du
village est surnommée la maison
école du « Grand
Meaulnes » (4 450 visiteurs en
2012). Elle a fêté, en 2013, le
centenaire de la parution du
roman éponyme et a été labelli-
sée « Maison des Illustres » par
le Ministère de la Culture et de la
Communication.
Des activités nautiques sont
proposées sur le site du Lac de
Virlay. La base de loisirs de
l’étang de Goule, à Bessais-le-
Fromental, offre des activités
nautiques et de baignade. Sur ce
site, une aire naturelle de bai-
gnade doit être livrée pour la
saison 2014. Cet aménagement
renforcera l’attractivité du site et
des séjours des visiteurs au sein
des différents hébergements
proposés, dont le camping
« Bivouac de Jonas » (12 500
nuitées en 2011), ayant obtenu
l’écolabel européen en 2013.
L’Appellation d’Origine Contrôlée
(AOC) Châteaumeillant est la
plus méridionale des sept appel-
lations des vins de Centre-Loire,
promues par le Bureau Interpro-
fessionnel des Vins du Centre
(BIVC). L’AOC (obtenue en 2010)
regroupe une dizaine de produc-
teurs et la cave (Tivoli) des vins
de Châteaumeillant a été créée
en 1964.
Une boucle de randonnée pé-
destre de 8,5 km, « entre vignes
et bois », permet de découvrir le
vignoble et les cépages (gamay
et pinot noir) de l’appellation. La
pratique de la randonnée pé-
destre est également favorisée
par un sentier de Grande Ran-
donnée (GR 654), itinéraire jac-
quaire (voie de Vézelay).
Pour le tourisme à vélo, deux
projets de véloroutes doivent
contribuer au développement
touristique du bassin : Saint-
Jacques à vélo (voie de Vézelay),
reliant Saint-Amand-Montrond à
La Châtre ; et Cher – Canal de
Berry à vélo, itinéraire devant
relier Bourges à Saint-Amand.
Les campings représentent près
de la moitié des capacités d’hé-
bergement touristique, avec
14 établissements de capacité
moyenne, hormis le camping
municipal de la Roche, à Saint-
Amand (300 lits). Peu d’hôtels
peuvent accueillir des groupes,
ce qui limite également l’activité
séminaires de ces établisse-
ments (aucun hôtel du territoire
n’est par exemple membre du
club « Destination Séminaires »,
animé par le Comité Régional du
Tourisme Centre-Val de Loire).
La clientèle demeure principale-
ment familiale, et le développe-
ment à venir du tourisme à vélo
devrait faire naître de nouveaux
besoins d’hébergements, adap-
tés à la clientèle itinérante et à
l’évolution de la demande vers
des hébergements de charme,
dans les différentes catégories
d’établissements.
Aujourd’hui, les capacités d’hé-
bergement du bassin demeurent
faibles (moins de 3 000 lits tou-
ristiques) ; et les durées
moyennes de séjour sont infé-
rieures aux moyennes régio-
nales.
6 Offices de Tourisme
(Châteaumeillant, Culan, Dun-
sur-Auron, Le Châtelet-en-Berry,
Lignières, Saint-Amand) et 1
Syndicat d’Initiatives (Sancoins)
maillent le territoire et ont ac-
cueilli 18 270 personnes aux
guichets en 2010.
Une étude, conduite en 2013,
par le Pays Berry-Saint-Amandois
a permis de dégager les identi-
tés et images fortes du territoire
et de définir un mode d’organisa-
tion touristique plus optimal
pour la promotion touristique de
la destination et l’accueil du
public. La démarche, déjà entre-
prise dans les Offices de Tou-
risme, devrait ainsi être appro-
fondie d’ici à 2016 : mutualisa-
tion, voire fusion, entre les Of-
fices de Châteaumeillant et de
Culan ; partenariat renforcé
entre les Offices de Lignières, Le
Châtelet-en-Berry, Saint-Amand-
Montrond et le pôle Château-
meillant/Culan.
L’ensemble du bassin bénéficie
des campagnes de communica-
tion « Berry Province ».
Page 10 Regard sur le bassin de vie de St-Amand-Montrond / III. Priorité du SRADDT : des territoires attractifs organisés en réseau
III. PRIORITE DU SRADDT : DES TERRITOIRES ATTRACTIFS ORGANISES EN RESEAU
Un territoire relativement bien pourvu en équipements et services
1 : L’INSEE définit les pôles de services (supérieurs, intermédiaires, proximité) en se référant à la nomenclature de la Base Permanente des Equipements (BPE). Une commune est considérée comme pôle de service si elle concentre au moins la moitié des équipements de la gamme. Ainsi, la gamme de proximité comporte 29 équipements (services et commerces) nécessaires à la vie quotidienne : épicerie, bureau de poste, école maternelle…La gamme intermédiaire comporte 32 équipements : supermarché, gendarmerie, collège, etc…La gamme supérieure comporte 36 équipements : hypermarché, lycée, maternité… 2 : base Finess au 23-12-2013, INSEE RP2010 3 : Source : Etude pour la réalisation d’un schéma des installations sportives en région Centre. CR centre. 2012.
Au sein du bassin de vie, la ville de
Saint-Amand-Montrond (10 760 ha-
bitants), concentrant 20% de la po-
pulation du territoire, constitue un
pôle de services supérieur1. Elle offre
31 équipements de gamme supé-
rieure sur 36, et la totalité des équi-
pements de la gamme intermé-
diaire1. Parmi les grands équipe-
ments de la ville, citons : le centre
hospitalier associé à la clinique pri-
vée, le centre aqualudique Balneor,
la salle de spectacle « la Cité de
l’Or »….
Trois pôles de gamme intermédiaire
(collège, hébergement pour per-
sonnes âgées, etc.) viennent en ap-
pui à Saint-Amand-Montrond : Dun-
sur-Auron, Sancoins et Châteaumeil-
lant.
Le maillage du bassin de vie se com-
plète par onze pôles de proximité qui
offrent aux habitants les équipe-
ments et services nécessaires à la
vie quotidienne (boulangerie, etc.) :
Orval, Châteauneuf-sur-Cher, Li-
gnières, Levet, Le Châtelet, Charen-
ton-du-Cher, Culan, Vallenay, Bruère-
Allichamps, Préveranges et Saulzais-
le-Potier. Ils maillent bien l'Ouest et
le Sud du bassin.
Une offre commerciale plutôt cor-
recte dans l’ensemble Globalement, le bassin de vie est
bien doté en équipements commer-
ciaux alimentaires, qu’il s’agisse de
commerces de proximité ou supé-
rieurs. La densité des principaux
commerces de bouche (boulangeries
et boucheries) s’établit à 13,3 éta-
blissements pour 10 000 habi-
tants, contre 10,5 au niveau régio-
nal ; celle des hypermarchés et su-
permarchés à 3,1 contre 2,1 en ré-
gion (source : INSEE, BPE 2012).
Néanmoins, l’accès aux principaux
commerces peut s’avérer contrai-
gnant pour une partie de la popula-
tion résidant en milieu rural. Ainsi en
2012, 36% de la population du bas-
sin ne dispose pas de boulangerie
dans leur commune (contre 17% au
niveau régional), et 48% n’ont pas de
boucherie dans leur commune
(contre 29% au niveau régional).
Des tournées alimentaires viennent
pallier l’insuffisance de ces com-
merces.
Dans certains pôles relais (Lignières,
Dun-sur-Auron, Châteaumeillant…) et
communes rurales, plusieurs com-
merces sont exposés au risque de
fermeture, en grande partie faute de
repreneurs (source : bilan ORAC
1999-2007).
Le bassin de vie dispose d’une offre
satisfaisante pour les commerces
d’électroménagers, de sports et loi-
sirs, avec une densité respective de
2 équipements pour 10 000 habi-
tants contre 1,2 et 1,4 au niveau
régional. En revanche, la densité est
inférieure à la moyenne régionale
pour les magasins de meubles, équi-
pements au foyer et vêtements. Une
évasion commerciale vers les pôles
de Bourges ou Montluçon est consta-
tée pour les achats non alimentaires
(source : bilan ORAC 1999-2007).
Des structures d’accueil de la pe-
tite enfance et des personnes
âgées satisfaisantes Le nombre de structures collectives
dédiées à la petite enfance s’est
nettement amélioré ces dernières
années. Plusieurs structures sont
désormais recensées : la crèche du
Dr. Barry (15 places) et deux haltes
garderies à Saint-Amand-Montrond,
deux multi-accueil à Dun-sur-Auron et
Marçais, 2 micro-crèches à Culan et
Prévéranges, et enfin une halte-
garderie itinérante Kangourêve.
L’offre de garde se complète par la
présence des assistantes mater-
nelles.
En matière d’hébergement pour
personnes âgées, l’offre est satisfai-
sante avec 15 établissements répar-
tis sur le territoire, et une densité
d’accueil globale de 12,9 places
pour 100 personnes âgées de plus
de 75 ans (contre 11,3 au niveau
régional)2. Les structures d’accueil
de jour ou d’accueil temporaire sem-
blent néanmoins peu développées
sur le bassin.
Pour accompagner le vieillissement
de la population dans les prochaines
années, une diversité de solutions
devra être développée (ex : adapta-
tion des logements, offre de services
à domicile, hébergement intergéné-
rationnel, etc.)
Une vie culturelle et sportive riche Le bassin de vie dispose de nom-
breux équipements sportifs (7,6
équipements pour 1 000 hab.
contre 5,9 en moyenne en région)3.
Parmi les équipements peu courants
citons le stade d’eaux vives à Châ-
teauneuf-sur-Cher, le centre
aqua ludique de Saint-
Amand-Montrond, le centre
hippique de La Celle-Condé,
et de nombreuses bases
nautiques. Le bassin ac-
cueille également, à Saint-
Amand, le Pôle Espoir Cy-
cliste qui permet la forma-
tion et l'entraînement des
cyclistes de bon niveau dans
les disciplines Route, Piste et
Cyclo-Cross.
La part des équipements
structurants reste néan-
moins inférieure à la
moyenne des bassins de vie
(23% contre 33%)3.
L’an imat ion cu l ture l le
(concerts, spectacles) est
correcte, avec notamment
les Bains douches à Li-
gnières, scène de musiques
actuelles qui fait référence
au niveau régional et natio-
nal. La structure accueille
notamment le Festival de
l’Air du Temps qui a enregis-
tré 5 000 entrées en 2013.
Le bassin dispose également
de la salle de spectacle La
cité de l’Or (457 places), du
théâtre de la Carrosserie
Mesnier (lieu de créations et
de programmations éclec-
tiques, d’artistes profession-
nels ou amateurs), d’un ciné-
ma art et essai à St-Amand.
Labellisée Centre culturel de
rencontres, l’abbaye de Noir-
lac propose des rendez-vous
culturels tout au long de
l’année (expositions, confé-
rences, spectacles…). En
2013, une grande partie du
territoire est couverte par un
PACT (Projet Artistique et
Culturel du Territoire).
Situé au Sud-Est de la région Centre, aux confins du Berry et du Bourbonnais, le bassin de vie de Saint-Amand-Montrond est un territoire rural. Il est
caractérisé par un paysage bocager mais aussi par de nombreux équipements et une vie culturelle et sportive riche. Après plusieurs années de décrois-
sance démographique, la baisse de population est enrayée cette dernière décennie. Plusieurs stratégies de territoire sont mises en œuvre par les ac-
teurs locaux afin de valoriser les atouts du bassin et répondre aux défis en termes d’économie locale, d’environnement, et de qualité de vie notamment.
Parmi elles, citons les agendas 21 du Pays Berry Saint-Amandois (adopté en 2010) et de la ville de Saint-Amand-Montrond (en cours), la charte paysa-
gère du pays, le contrat de santé (en cours), etc. Des réflexions sont actuellement menées pour élaborer un SCoT à l’échelle du pays.
Page 11 Regard sur le bassin de vie de St-Amand-Montrond / III. Priorité du SRADDT : des territoires attractifs organisés en réseau
Une carence médicale liée au caractère rural du territoire
En 2013, 40,5% des habitants du
bassin de Saint-Amand-Montrond
résident dans une commune ne dis-
posant pas de médecin généraliste
libéral (24% en région).
Quant à la densité médicale (7,5
médecins pour 10 000 habitants)
elle est inférieure à celle de la région
qui est elle-même plus faible que la
moyenne nationale (8,7 médecins
pour 10 000 habitants en région et
10,4 pour 10 000 en France métro-
politaine. Source : ARS 2013 ; champs :
médecins généralistes hors remplaçants).
Les professionnels de santé sont
majoritairement installés à Saint-
Amand-Montrond qui accueille 9
médecins généralistes libéraux. Le
bassin est par ailleurs confronté au
problème du vieillissement de la
population mais également à celui
des praticiens posant la question de
leur renouvellement au moment de
leur départ à la retraite : sur 41 mé-
decins présents sur le territoire, 20
ont plus de 55 ans.
Les parties Est et Sud-Ouest du bas-
sin sont situées en zones carencées.
Le périmètre correspond à des zones
de mise en œuvre des mesures desti-
nées à favoriser une meilleure ré-
partition géographique des profes-
sionnels de santé, des maisons de
santé, des pôles de santé et des
centres de santé.
En termes de structures, le bassin
possède un centre hospitalier de
109 places et une clinique privée
de 78 lits (Clinique des Graine-
t i è r e s ) à S a i n t - A m a n d -
Montrond. Ces deux établissements
travaillent en collaboration afin
d’offrir la meilleure offre de soins
possible aux habitants du territoire.
Ils comprennent une maternité, un
plateau technique chirurgical et un
centre de radiologie.
Afin de palier l’insuffisance médi-
cale sur la partie Est, une maison
de santé pluridisciplinaire ouvrira fin
2014 à Sancoins.
De plus, le Pays Berry Saint-
Amandois porte une démarche qui
devrait déboucher sur un contrat
local de santé. Celui-ci devrait per-
mettre de répondre aux enjeux de
santé présents sur le territoire.
Un parc de logements ancien, et un faible taux de construction neuve En 2011, le bassin de Saint-Amand
-Montrond compte 34 700 loge-
ments, soit 2,6% du parc total de
logements de la région. Entre
2001 et 2011 la croissance du
parc (3,3%) est la plus faible des
bassins de la région, et se situe
nettement en dessous de la
moyenne régionale (8,6%). La part
des logements sociaux est de
10%1 .
Une part importante de rési-
dences secondaires Actuellement, la part des rési-
dences secondaires est très supé-
rieure à celle de la région (13%
contre 7,1%). Entre 2001 et 2011,
le nombre de résidences secon-
daires a diminué de –7% (contre
–4% en région), principalement au
profit des résidences principales.
Ainsi sur cette période, le nombre
de résidences principales a aug-
menté de +4% (contre +9% en
région), représentant une hausse
de 980 résidences. Cette augmen-
tation s’est principalement effec-
tuée sur les franges Nord du bas-
sin, et en périphérie de Saint-
Amand-Montrond.
Un nombre élevé de logements
vacants
En 2011, 3 100 logements soit 9%
du parc est vacant depuis plus d’un
an (contre 5,2% en région). Ce taux
est le plus élevé des bassins de la
région, après ceux de La Châtre, et
d’Argenton-Le Blanc. Le nombre de
logements vacants ces dernières
années est néanmoins relativement
stable (+4% entre 2001 et 2011
soit +140 logements vacants contre
+11% en région).
Un parc majoritairement ancien et
individuel
78% des logements du territoire,
soit 26 900 logements, ont été
construits avant 1975, date de la
1ère règlementation thermique
(62% en région). Et 66% des loge-
ments du bassin ont été construits
avant 1948 (contre 38% en région).
Il s’agit du taux le plus important
des bassins de la région, avec celui
du bassin de La Châtre. La grande
majorité des logements construits
avant 1975 sont des maisons indi-
viduelles (88%).
Les résidences principales sont
majoritairement occupées par des
propriétaires (78% contre 72% en
région). Plusieurs Opérations Pro-
grammées d’Amélioration de l’Habi-
tat (OPAH) ont été mises en œuvre
1 Sources : RPLS2012 / Filocom 2011 (résidences principales), MEDDE d’après DGFiP .
Page 12 Regard sur le bassin de vie de St-Amand-Montrond / III. Priorité du SRADDT : des territoires attractifs organisés en
Un territoire de transition entre bocage et paysage d’openfield On distingue quatre entités
paysagères sur ce territoire.
Dominée par ses paysages
d’openfield, la Champagne
berrichonne est ponctuée de
pelouses calcicoles, îlots im-
portants de la biodiversité flo-
ristique et entomologique
(Chaumes de la Périsse à Dun-
sur-Auron). A noter également
des boisements comme le Bois
de Fleuret à Uzay-le-Venon et
des marais alcalins (zones
humides qui accueillent cer-
taines plantes rares et proté-
gées).
Le Boischaut Sud et la Marche
se caractérisent par un bocage
encore bien structuré. C’est un
lieu très favorable à de nom-
breuses espèces d’insectes
des vieux arbres (lucane cerf-
volant, grand capricorne, pique
-prune), et d’oiseaux (huppe
fasciée, pie-grièche grise). Les
vallées comptent des petites
tourbières d’intérêt et ce sec-
teur accueille un réseau de
mares qui permet la reproduc-
tion d’amphibiens en voie de
disparition. Ce secteur compte
aussi des étangs d’une grande
richesse ornithologique comme
l’étang de Chelouze, lieu de
reproduction des guifettes
moustacs, grèbes à cou noir…
La Vallée de l’Arnon, marquée
par des gorges à l’amont, cons-
titue un important refuge pour
la loutre, le chabot et le son-
neur à ventre jaune. A l’aval,
l’élevage permet le maintien
des prairies inondables particu-
lièrement riches pour la flore
(fritillaire pintade) et pour la
faune (courlis cendré).
La Vallée du Cher montre deux
paysages contrastés : à
l’amont, des prairies bocagères
servant de refuge au castor, à
la loutre, ainsi qu’au guêpier
d’Europe, oiseau des falaises
d’érosion ; à l’aval un paysage
très ouvert dominé par des
cultures céréalières encore
ponctuées de prairies relic-
tuelles. Un projet de Schéma
d’Aménagement et de Gestion
des Eaux (SAGE) est en cours
d'approbation sur le bassin
Cher amont.
Le risque inondation concerne
les vallées du Cher et de l’Ar-
non. De nombreux enjeux hu-
mains et économiques se si-
tuent en zone inondable, par
exemple, pour la crue de réfé-
rence, les centres de Château-
neuf-sur-Cher, Lignières, et St-
Amand-Montrond, des entre-
prises, de nombreux établisse-
ments recevant du public
(écoles, collège, maisons de
retraite), mairie, gendarmerie ;
de nombreux enjeux potentiel-
lement inondables se situent
sur les communes de La
Perche, Lignières, Orval et St-
Amand-Montrond.
La préservation des personnes,
des biens, des services et des
activités économiques doit
amener au déploiement des
démarches de prévention et de
protection, et ce en cohérence
avec les démarches réglemen-
taires existantes : les PPRI (Plan de Prévention des Risques d’Inon-
dation) de la rivière le Cher dans le département du Cher (approuvé
en 2005 et modifié par arrêté préfectoral du 20 décembre 2013) et
de l’Arnon (approuvé en 2004), les PCS (Plans Communaux de Sau-
vegarde) et les DICRIM (Documents d’Information Communal sur les
RIsques Majeurs). L’aménagement du territoire doit prendre en
compte ce risque inondation.
pour aider les propriétaires et
bailleurs à rénover leur loge-
ment.
Un taux de construction neuve
très faible Avec un taux de construction de
7,4% entre 1999 et 2011, le
bassin se situe nettement en
dessous de la moyenne régio-
nale (13,3%). Ce taux est le
moins élevé des bassins de la
région. La principale dynamique
de construction se situe sur les
franges Nord du territoire, en
direction de Bourges, et en péri-
phérie de la commune de Saint-
Amand-Montrond (Bouzais, Or-
val…)
Entre 1999 et 2011, 160 loge-
ments individuels, et 35 loge-
ments collectifs ont été cons-
truits par an en moyenne.
Un marché locatif social déten-
du En 2012, le bassin de Saint-
Amand-Montrond compte 2 670
logements sociaux, soit 1,4% du
parc social de la région (source :
RPLS). Le pôle de Saint-Amand-
Montrond / Orval accueille 60%
des logements sociaux du bas-
sin, et la ville de Saint-Amand-
Montrond la moitié. En 2012, le
taux de vacance des logements
sociaux du bassin (4,8%) est
comparable à celui de la région
(5%), tandis que le taux de mobi-
lité est supérieur en 2011
(14,2% contre 12,8%).
En 2010, les demandes de loge-
ment social étaient 1,6 fois plus
élevées que les places attri-
buées (contre 1,8 en région.
source: USH).
En matière de rénovation ur-
baine, le quartier du Vernet à
Saint-Amand-Montrond fait l’ob-
jet d’une transformation globale
comprenant la démolition de
plusieurs logements collectifs,
des reconstructions de loge-
ments individuels et collectifs, le
réaménagement des espaces
publics, etc.
Une performance énergétique
des logements sociaux faible En 2010, 47% des logements
sociaux affichaient une perfor-
mance énergétique très faible
(classe énergétique E, F ou G).
Ce taux est au dessus de la
moyenne régionale (43%). Seuls
15% des logements offraient
une performance énergétique
satisfaisante (classe A, B ou C)
contre 23% au niveau régional
(source : USH).
L’hébergement pour les jeunes Face à la structure du parc
(majorité de grands logements,
peu de locations), l’accès au
logement privé peut s’avérer
difficile pour les jeunes. Des
solutions alternatives existent
sur le territoire. Ainsi, le Foyer
des Jeunes Travailleurs situé à
Saint-Amand-Montrond dispose
d’une capacité de 60 loge-
ments. Il accueille des jeunes
âgés de 16 à 30 ans en situa-
tion d’insertion professionnelle
(apprentis, stagiaires, intéri-
maires, etc.). Une maison des
apprentis située dans la com-
mune du Châtelet propose un
studio et 3 chambres. Cette
structure répond en partie à la
demande des entreprises lo-
cales qui peinaient à recruter
des apprentis faute de loge-
ments.
Page 13 Regard sur le bassin de vie de St-Amand-Montrond / III. Priorité du SRADDT : des territoires attractifs organisés en réseau
Focus sur la thématique Energie-Climat La consommation totale annuelle
d’énergie finale sur le bassin de vie de
Saint-Amand-Montrond est de 1,5 TWh
(2,1 % de la consommation régionale
pour 2,2 % de la population régionale).
Les deux secteurs les plus consomma-
teurs d’énergie sont le secteur du bâti-
ment, avec une consommation totale
de 0,74 TWh (répartis à 81% pour le
résidentiel et 19% pour le tertiaire) et
le transport de voyageurs, avec 0,32
TWh.
Le secteur du bâtiment représente
50% des consommations sur le bassin
de vie, ce qui est supérieur à la
moyenne régionale (46%). Cela pro-
vient principalement du secteur rési-
dentiel (40% des consommations du
bassin de vie, contre 33% à l’échelle
régionale). Le transport de voyageurs
représente quant à lui 21% des con-
sommations, ce qui correspond globa-
lement à la moyenne régionale de
20%. Le secteur de l’industrie est
quant à lui inférieur, en proportion à la
moyenne régionale (8% contre 17%).
En termes d’émissions de Gaz à Effet
de Serre, Saint-Amand ne fait pas par-
tie des bassins les plus émetteurs
(10ème rang sur 23 bassins). Les sec-
teurs de l’agriculture et du bâtiment
émettent respectivement 61% et 16%
des émissions du bassin de vie. Les
émissions du secteur agricole sont
supérieures à la moyenne régionale
(24%). Les émissions du secteur du
bâtiment sont quant à elles inférieures
aux proportions régionales (28%), tout
comme les émissions de l’industrie
(3% à l’échelle du bassin contre 16% à
l’échelle de la région) ou des trans-
ports (19% au global contre 31%).
Trois chaufferies bois, installées dans
le collectif et tertiaire sont recensées
sur le bassin de vie de Saint-Amand-
Montrond (installées avant 2010).
Le potentiel de géothermie est présent.
Quelle que soient les caractéristiques
du sol (présence ou non de nappe),
une solution géothermique peut être
envisagée puisque plusieurs tech-
niques existent (nappes, sondes).
Deux opérations sur sondes géother-
miques verticales sont mises en place
sur le bassin de vie. Aucune opération
de pompes à chaleur sur aquifères
n’est en fonctionnement. En effet, le
potentiel de géothermie sur nappes
superficielles est limité au nord du
bassin de vie (mais d’un niveau 6 sur
une échelle de 8), alors que le poten-
tiel sur échangeurs fermés (niveau 4
sur une échelle de 5) couvre l’en-
semble du bassin.
PRIORITE DU SRADDT : DES TERRITOIRES ATTRACTIFS ORGANISES EN RESEAU
Les enjeux à l’échelle du bassin de vie
► Le maintien des fonctions de centralité du pôle de Saint-Amand-Montrond et des pôles d’appui de Dun-sur-Auron,
Sancoins et Châteaumeillant
En engageant une démarche partagée, le cas échéant dans le cadre d'un SCOT, visant à mieux juguler l’étalement urbain au-
tour du pôle de Saint-Amand-Montrond et au Nord du territoire sous l’influence de l’agglomération de Bourges
En renforçant l'attractivité du parc de logements pour lutter contre la vacance, et sa réhabilitation thermique ainsi que son
adaptation pour répondre aux besoins de la population dans son parcours résidentiel
En confortant le maillage d’une offre d’équipements dont l’offre culturelle (salles des Bains Douches et la Carrosserie Mes-
nier, centre culturel de l’Abbaye de Noirlac) vecteur de lien social et d’animation ; de commerces et de services adaptés
En poursuivant la démarche engagée sur la santé pour résorber la carence en offre de soins en particulier au Sud et à l’Est
► La préservation du patrimoine et la valorisation de l’identité bocagère avec une attention particulière à la ressource
en eau et au risque inondation
La préservation des espaces naturels remarquables et des continuités écologiques, en particulier les zones humides (vallées
du Cher et de l’Arnon) et boisées (trame verte et bleu)
La valorisation du patrimoine paysager et en particulier le bocage en lien avec les agriculteurs
La prise en compte de la ressource en eau et du risque d’inondation dans les vallées du Cher et de l'Arnon
► Le défi énergie–climat
La prise en compte du changement climatique et la maitrise de l'énergie
La rénovation thermique de l’habitat résidentiel et des équipements publics
Le développement des énergies renouvelables (bois-énergie, géothermie avec pompe à chaleur, éolien, méthanisation…) et
de matériaux bio-sourcés
Le bassin de vie est en partie couvert par trois zones
favorables au développement de l’éolien (dont une,
couvrant l’ensemble des communes à l’ouest du
bassin de vie).
Par ailleurs, le pays Berry Saint Amandois s’est enga-
gé dans l’élaboration d’un plan climat territorial.
Saint-Amand-Montrond est desservi par
l’autoroute A71 (Orléans/Clermont-Ferrand)
et permet ainsi de relier la ville de Saint-
Amand à Bourges en 45 minutes environ et
à Orléans en 1h30.
Le territoire est également traversé par la
N144 vers Bourges et Clermont-Ferrand, la
D943 vers Montluçon et la D925 vers Châ-
teauroux.
En terme de desserte TER, les gares desser-
vies par le réseau routier et ferroviaire sont
Saint-Amand-Montrond Orval, Châteauneuf-
sur-Cher, et Bigny (halte dans la commune
de Vallenay). Bruère-Allichamps est égale-
ment desservie mais uniquement par auto-
car.
La ligne Montluçon-Saint-Amand-Montrond
Orval-Bourges-Paris comporte :
- 2 allers-retours directs entre Paris-
Austerlitz et Montluçon desservant Les Au-
brais, Vierzon, Bourges, Saint-Florent, Châ-
teauneuf, Saint-Amand-Montrond, Vallon-en
-Sully.
- 4 allers-retours Montluçon-Vierzon vien-
nent compléter l’offre du territoire avec une
mise en correspondance systématique à
Vierzon avec des trains intercités de ou vers
Paris.
En plus des intercités, Saint-Amand-
Montrond est relié à Bourges par 1 aller-
retour en train et un autre en car. 7 autres
allers-retours en car TER vers Bourges et
Saint-Florent-sur-Cher permettent de ré-
pondre aux besoins des scolaires et des
pendulaires.
La ligne bénéficie de travaux importants
visant à pérenniser l’infrastructure ferro-
viaire (ligne à voie unique non électrifiée).
Le réseau ligne18 du Département du Cher,
organisé en étoile complète la desserte
ferroviaire sur l’ensemble du département.
Le bassin de Saint-Amand-Montrond est
ainsi desservi en autocar par la ligne 400
entre Saint-Amand-Montrond et Ainay-le-
Château, et par la ligne 160 entre Lignières
et Bourges en passant par Lunery.
La desserte fret se concentre sur le silo de
Châteauneuf sur Cher et les ateliers de
réparations de wagons d’Orval.
Page 14 Regard sur le bassin de vie de St-Amand-Montrond / IV. Priorité du SRADDT : Une mobilité et une accessibilité favorisées
IV. PRIORITE DU SRADDT : UNE MOBILITE ET UNE ACCESSIBILITE FAVORISEES
Un maillage du réseau principalement orienté vers Bourges
Regard sur le bassin de vie de St-Amand-Montrond / IV. Priorité du SRADDT : Une mobilité et une accessibilité Page 15
En 2010, 73% des actifs résident dans le bassin de Saint-
Amand-Montrond (soit 14 620 actifs) travaillent au sein
même de ce territoire (graphique 1). Ce taux correspond à la
moyenne des bassins de vie de la région. Les flux internes
sont principalement polarisés par la commune de Saint-
Amand-Montrond qui attire 6 080 actifs du territoire.
S’agissant des flux externes, 5 320 actifs résidents vont tra-
vailler hors du bassin de vie de Saint-Amand-Montrond et 2
520 actifs extérieurs viennent y travailler. Le bassin de vie est
donc marqué par un fort déséquilibre des migrations : les
sorties sont 2,1 fois plus nombreuses que les entrées. Ainsi,
le solde des entrants—sortants s’élève à -2 800 actifs en
2010.
Cette situation s’explique principalement par la forte attracti-
vité du bassin de vie de Bourges. Ainsi, on compte 3 104
résidants qui vont travailler dans le bassin de Bourges contre
1035 entrants, soit 3 fois plus de sortants que d’entrants. Les
échanges sont également déficitaires avec les bassins de La
Châtre (262 sortants contre 209 entrants), d’Issoudun (276
sortants contre 90) et de Châteauroux (112 actifs sortants
contre 48). Hors région, la Bourgogne attire 300 actifs en
provenance de Saint-Amand-Montrond contre 80 actifs en-
trants.
Les échanges sont en revanche positifs avec le bassin vier-
zonnais (64 sortants contre 101 entrants). Les relations domi-
cile-travail sont équilibrées avec l’Auvergne où on compte
650 sortants pour 615 entrants.
La part des résidents ayant un emploi hors du bassin de vie
de Saint-Amand-Montrond est de 27% (graphique 1). Ces
actifs vont principalement travailler vers le bassin de Bourges
(3 104 actifs soit 16% des actifs résidents) et en Auvergne
(650, soit 3% des actifs).
15% des emplois du bassin sont occupés par des actifs non
résidents (graphique 2). Ces actifs résident principalement
dans le bassin de Bourges (1 035 soit 6% des actifs travail-
lant dans le bassin) et en Auvergne (610, soit 4% des actifs).
Un déséquilibre des relations domicile-travail lié à l’attractivité et la proximité de
l’agglomération de Bourges
BV Saint Amand 1 4618; 73%
Auvergne 653; 3%
BV Bourges 3 104; 16%
BV La Châtre 262; 1%
BV Issoudun 276; 2%
Autres 961; 5%
Graphique 1 : Lieux de travail des actifs vivant dans le bassin de vie de Saint-Amand-Montrond
Source : INSEE,RP2010BV = Bassin de vie
Note de lecture : ex : 3 104 actifs travaillent dans le bassin de vie de Bourges et vivent dans le bassin de vie de Saint Amand (soit 16% des actifs vivant dans le bassin deSaint Amand)
BV Saint Amand 14 618; 85%
Auvergne 613; 4%
BV Bourges 1 035; 6%
BV La Châtre 209; 1%
BV Issoudun 90; 0%
BV Viezon 101; 1%
Autres 559; 3%
Graphique 2 : Lieux de résidence des actifs qui travaillent dans le bassin de vie de Saint-Amand-Montrond
Note de lecture : ex : 1 035 actifs habitent à Bourges et travaillent dans le bassin de vie de Saint Amand (soit 6% des actifs travaillant dans le bassin de Saint Amand)
Source : INSEE,RP2010BV = Bassin de vie
64
613
81
181
653
296
0
100
200
300
400
500
600
700
Ile de France Auvergne Bourgogne
Nombre d'actifs entrants
Nombre d'actifs sortants
Les relations domicile-travail du bassin de vie avec l'extérieur de la région(Source : INSEE)
Regard sur le bassin de vie de St-Amand-Montrond / IV. Priorité du SRADDT : Une mobilité et une accessibilité
PRIORITE DU SRADDT : UNE MOBILITE ET UNE ACCESSIBILITE FAVORISEES
Les enjeux à l’échelle du bassin de vie
► L’amélioration de l’accessibilité régionale et nationale du bassin de vie
La pérennisation de la desserte de Saint Amand Montrond visant à garantir les performances de la ligne Bourges/Montluçon
en lien avec le POLT
L’accessibilité du territoire au réseau à grande vitesse via la future ligne Paris-Orléans-Clermont-Lyon (POCL)
Par le renforcement des liaisons de transports en commun entre les pôles du bassin de vie et en lien avec l'offre de services
de Saint-Amand-Montrond
Le renforcement de l'intermodalité
Le développement d'une offre de mobilité adaptée
► Une meilleure attractivité du bassin de vie par le développement du numérique
Par le haut-débit pour l’ensemble des habitants et 70 % des lignes connectées au Très Haut Débit en 2020
Page 16
En matière de communica-
tions électroniques, le bas-
sin de vie de Saint-Amand-
Montrond est desservi en
haut débit par l’opérateur
historique et par le réseau
d’initiative publique Atout
18 porté par le Conseil
général du Cher. La majori-
té des sous-répartiteurs est
dégroupée. (109 sur 163
au niveau départemental).
Dans le cadre du très haut
débit, le Conseil général du
Cher a coordonné, en lien
avec les acteurs publics et
privés, la réalisation du
schéma directeur départe-
mental d’aménagement
numérique (SDAN). Validé
en 2012, le SDAN fixe les
orientations pour les pro-
chaines années pour le
déploiement de réseaux de
communication électro-
nique de nouvelle généra-
tion. Comme partout ail-
leurs en France, ces nou-
veaux réseaux seront dé-
ployés en articulation entre
l’initiative privée et l’initia-
tive publique.
Ce projet prévoit notam-
ment de déployer le FttH
sur une partie du territoire.
En complément, le projet
du Conseil général du Cher
propose des solutions de
montée en débit pour les
autres secteurs. Les tra-
vaux seront réalisés dans
les 10 ans à venir. Enfin,
des sites prioritaires (parcs
d’activités et sites publics)
seront également desservis
en très haut débit et un
point optique devrait être
déployé dans chaque com-
mune du bassin de vie rac-
cordé par la boucle de des-
serte.
La structure de portage de
ces déploiements d’infras-
tructures numériques pu-
bliques s’inscrit dans la
participation au Syndicat
Mixte Ouvert « Touraine
Cher Numérique » en cours
de constitution qui re-
groupe notamment les dé-
partements du Cher et de
l’Indre et Loire ainsi qu’une
dizaine de communautés
de communes du Cher. Le
Conseil régional accom-
pagne cette ambition en
participant à la gouver-
nance et en apportant une
aide conséquente à la fois
au fonctionnement de cette
structure et aux investisse-
ments supportés par elle.
Infrastructures numériques : la fibre optique uniquement grâce l’initiative publique
Document réalisé par les services du Conseil Régio-
nal.