TD ASSERVISSEMENT
M1 SPI - GMA
Michel AGULLO
Stéphane SEGONDS
1
II.. TTRRAANNSSFFOORRMMAATTIIOONN DDEE LLAAPPLLAACCEE
Exercice 1-1 : Déterminer la transformée de Laplace de la fonction )(tf définie ci-dessous :
f(t)
A
tτ T 2T
Exercice 1-2 : Soit la fonction tatf .)( = . Tracer et déterminer les transformées de Laplace des fonctions définies par :
)().()(
)().()(
)().()(
)().()(
4
3
2
1
Ttutftf
tuTtftf
TtuTtftf
tutftf
−=•−=•
−−=•=•
Exercice 1-3 : Déterminer les originaux )(tf des fonctions )(pF suivantes :
a) ))((
)(bpap
KpF
++=
b) )1(
)(pp
KpF
τ+=
c) 4)2(
24)(
+=
ppF
d) )2()1(
2)(
2
2
++=
pp
ppF
e) 65
12)(
2 ++=
pppF
f) 52
12)(
2 ++=
pppF
Exercice 1-4 : Résoudre, par application de la transformation de Laplace, les équations différentielles suivantes :
a)
=
=+
3)0(
0)()(
2
x
txdt
tdx b)
=
=+
0)0(
)(3)()(
2
x
tutxdt
tdx
2
IIII.. MMOODDEELLIISSAATTIIOONN DDEESS SSYYSSTTEEMMEESS MMEECCAANNIIQQUUEESS
Exercice 2-1 : Un système mécanique à un degré de liberté constitué d’une masse m, d’un ressort de raideur k et d’un frottement visqueux de coefficient f est soumis à une sollicitation f(t). On note x(t) le déplacement de la masse m par rapport à sa position d’équilibre.
k
fx(t)
f(t)
m
a) Ecrire l’équation différentielle du mouvement.
b) On considère nulles les conditions initiales. En déduire la fonction de transfert du système que l’on exprimera sous la forme canonique suivante :
20
2
0
21)(
)()(
ωωξ p
p
K
pF
pXpH
++==
c) En déduire les expressions littérales en fonction de k, f et m :
du gain statique K ;
de la pulsation propre 0ω ;
du facteur d’amortissement ξ.
d) Donner l’expression de la fonction de transfert H(p) dans les cas suivants :
la masse m est négligeable ;
le frottement visqueux f est nul ;
le frottement visqueux f est égal au frottement critique (ξ = 1).
Application numérique : k = 2 N.m-1 , f = 3 N.s.m-1 , m = 1 kg.
e) Montrer que dans ce cas, H(p) peut se mettre sous la forme suivante. Calculer T1 et T2.
)1)(1()(
)()(
11 pTpT
K
pF
pXpH
++==
f) On se place dans le cas sollicitations libres ( 0)( =tf .) On suppose qu’à l’instant 0=t ,
0)0( =x et 1-m.s 1=(0)•x .
Ecrire l’équation différentielle du mouvement. En déduire X(p).
Déterminer et tracer x(t) en calculant [ ])(1 pXL− .
3
g) On se place dans le cas sollicitations forcées ( 0)( ≠tf .) On suppose qu’à l’instant 0=t ,
0)0( =x et 1-m.s 0=(0)•x . On applique alors à la masse m une force f(t) = 4N.
Ecrire l’équation différentielle du mouvement. En déduire )(
)(
pF
pX.
Déterminer et tracer la réponse x(t) en calculant [ ])(1 pXL− .
Exercice 2-2 : Etude simplifiée de filtres mécaniques.
On considère les deux filtres mécaniques représentés Figure 1 et Figure 2 constitués d’un ressort de raideur k et d’un amortissement visqueux f.
x(t) y(t)
k f
Figure 1
x(t) y(t)
kf
Figure 2
a) Déterminer leur fonction de transfert )(
)(
pX
pY. Montrer qu’elles peuvent respectivement se
mettre sous la forme :
pTpF
.1
1)(1 +
= pT
pTpF
.1
.)(2 +
=
b) Donner l’expression littérale de la constante de temps T en fonction de k et f.
c) Donner l’allure des réponses en fréquence dans Bode et dans Black de ces deux systèmes. En déduire leur type (passe-haut ou passe-bas) et leur bande passante à -3dB.
On souhaite mesurer un profil comportant un défaut d’ondulation W et de rugosité R. Soient AW et AR les pas d’ondulation et de rugosité. Soit V la vitesse de déplacement de la pièce.
AW AR
V
Figure 3
d) Déterminer, pour chaque type de filtre, le défaut qu’il permet de mesurer ainsi que la vitesse de déplacement V de la pièce permettant de l’observer.
4
IIIIII.. MMOODDEELLIISSAATTIIOONN DDEESS SSYYSSTTEEMMEESS EELLEECCTTRRIIQQUUEESS
Les trois composants élémentaires d’un circuit électrique passif sont :
• le résistor, caractérisé par sa résistance électrique R en Ohm (Ω)
• la self, ou bobine d’induction, caractérisée par son inductance L en Henry (H)
• le condensateur, caractérisé par sa capacité C en Farad (F ou µF)
La relation entre la tension aux bornes de ces composants et le courant les traversant peut être écrite :
• soit sous forme différentielle ;
• soit sous forme complexe ;
• soit en utilisant la transformée de Laplace de la forme différentielle.
Relations Impédance équivalente Composant Symbole
Différentielle Laplace Complexe Laplace
Résistor u(t)
i(t)R
)(.)( tiRtu = )(.)( pIRpU = RZ = RZ =
Self u(t)
i(t)L
dt
tdiLtu
)(.)( = )(..)( pIpLpU = ωjLZ .= LpZ =
Condensateur u(t)
i(t)C
∫= dti
Ctu .
1)( )(
1)( pI
CppU =
ωCjZ
1= Cp
Z1=
En remplaçant p par jω, on obtient l’impédance complexe d’un composant. Cette forme n’est valable qu’en courant alternatif ( )sin(.)( 0 titi ω= ).
Par la transformation de Laplace, un composant quelconque peut être schématisé comme illustré ci-contre avec pour relation : )(.)( pIZpU =
U(p)
I(p)Z
5
Dans le cas d’association de composants en série ou en parallèle, on peut déterminer l’impédance équivalente d’un circuit en utilisant les relations suivantes :
Montages Impédance équivalente
• en série
U(p)
I(p)Z1 Z2
U(p)
I(p)Zeq
21 ZZZeq +=
• en parallèle
U(p)
I(p)
Z1
Z2
U(p)
I(p)Zeq
21
111
ZZZeq
+=
Exercice 3-1 : Déterminer, pour chacun des trois circuits suivants, les fonctions de transfert
)(
)()(
pVe
pVspF = à l’aide des schémas fonctionnels.
Remarque : Dans le cas du troisième circuit, il est mis en place, entre les deux quadripôles, un amplificateur opérationnel supposé idéal d’impédance d’entrée infinie et de gain A.
Z1
Z2Ve(p) Vs(p)
I(p)
circuit 1
Z1
Z2Ve(p) U(p)
I(p)Z3
Z4 Vs(p)
I2(p)
I1(p)
circuit 2
Z1
Z2Ve(p) U2(p)
Z3
Z4 Vs(p)
I2(p)I1(p)
U1(p) A
circuit 3
6
Exercice 3-2 : On considère les circuits électriques (quadripôles passifs) représentés ci-dessous.
ve(t) vs(t)
R
C
ve(t) vs(t)
R
C
L
a) Déterminer les fonctions de transfert )(
)()(
pVe
pVspH = pour chacun de ces circuits en
considérant nulles les conditions initiales.
b) Déterminer l’ordre et la classe de ces systèmes.
c) Donner l’expression littérale de leurs paramètres caractéristiques (Gain, constante de temps T, facteur d’amortissement ξ, pulsation propre ωo.)
Exercice 3-3 : On considère les circuits électriques (quadripôles passifs) représentés ci-dessous.
CR2
R1
vs(t)ve(t)
C
R2
vs(t)ve(t)
R1
Circuit à avance de phase Circuit à retard de phase
a) Déterminer la fonction de transfert du circuit à avance de phase et montrer qu’elle peut se mettre sous la forme :
pT
pTaK
pV
pVpF
e
s
.1..1
)()(
)(+
+== avec 1>a
b) Déterminer la fonction de transfert du circuit à retard de phase et montrer qu’elle peut se mettre sous la forme :
pTb
pTK
pVe
pVspF
..1
.1
)(
)()(
++== avec 1>b
Exercice 3-4 : L’étude porte sur une motorisation constituée d’un moteur à courant continu
associé à un réducteur de rapport 101 =n
. On note Jm l’inertie de l’arbre moteur et Jc l’inertie
de la charge en sortie du réducteur.
7
a) Montrer que ce dispositif peut être représenté par le schéma ci-dessous avec Je l’inertie équivalente ramenée sur l’arbre moteur. Déterminer, par application du théorème de l’énergie cinétique, l’expression de Je en fonction de Jm, Jc et n.
MCC
ωr
n
1
f Je
ωm
Modélisation : on rappelle ci-dessous les équations caractéristiques d’un moteur à courant continu :
Equations électriques :
=
+⋅+⋅=
)(.)(
)()(
)()(
tKete
tedt
tdiLtiRtu
mω
Equations mécaniques :
=
⋅−=
)(.)(
)()()(
.
tiKrtCm
tftCmdt
tdJe m
m ωω
b) Déterminer les transformées de Laplace des ces équations. Elaborer le schéma bloc et en déduire la fonction de transfert M(p) du moteur que l’on écrira sous la forme canonique suivante :
2
2
21)(
)()(
nn
pp
K
pU
ppM
ωωξ ++
=Ω= (1).
c) En déduire la fonction de transfert )(
)()(
pU
ppN
θ= . Quel est son ordre, sa classe et son
gain.
On considère généralement que la fonction de transfert d’un moteur est de la forme :
).1).(.1()(
)()(
pTpT
K
pU
ppM
em ++=Ω= (2) avec TeTm>> (soit mme TTT ≈+ )
d) Sous cette hypothèse, en comparant les équations (1) et (2), donner les expressions littérales de Te et Tm.
e) Application numérique : on donne
srdVKe //1,0= ANmKr /1,0= srdNmf //10.15,3 5−=
HL 310.1,0 −= Ω= 1R 2410.4,1 kgmJe −=
Calculer Te et Tm.
8
Exercice 3-5 : Etude simplifiée d’une servovalve él ectro-hydraulique
Une servovalve électrohydraulique est un appareil qui convertit une grandeur électrique (courant ou tension) en une grandeur hydraulique proportionnelle (débit ou pression).
Elles est constituée d’un, deux ou trois étages suivant que le moteur couple électrique pilote directement l’organe de puissance hydraulique (buse-palette), ou qu’il y a un, deux ou trois étages d’amplification hydraulique intermédiaire.
La servovalve la plus utilisée est la servovalve en débit à 2 étages. Elle est constituée de trois éléments :
• un actionneur pilote de type moteur-couple électrique ;
• un amplificateur hydraulique constitué d'un mécanisme buse-palette ou à jet ;
• un tiroir de distribution à 4 voies.
Cette première partie à pour objet la modélisation simplifiée de ce type de servovalve.
Fonctionnement
Palette
Bobine
Armature
P U2U1 RR
Buse
Ressort
Etranglement
Pression P0
Figure 4 : servovalve simplifiée
L’armature du moteur-couple à courant continu se prolonge dans l’entrefer d’un circuit magnétique. Le passage d'un courant continu dans les deux bobines situées de part et d’autre de l’armature provoque le basculement de cette dernière d’un angle θ.
L'armature est solidaire d’une palette plongeant dans l’amplificateur hydraulique et dont l'extrémité est située entre deux buses. Le mouvement de rotation de l'ensemble armature-palette vient étrangler le débit fluide traversant l'une ou l'autre des buses. La pression différentielle ainsi créée se répercute aux deux extrémités du tiroir du distributeur, et provoque son déplacement.
Ce tiroir possède quatre orifices de contrôle, P (Alimentation), U1 et U2 (Utilisation), R (Retour à la bâche). Le débit le traversant est, pour une chute de pression donnée, proportionnel à son déplacement compté à partir de la position zéro (position du milieu).
A titre indicatif, le diamètre d des buses est de l’ordre de quelques dizièmes de millimètres et la distance a buse palette de l’ordre de quelques centièmes de millimètres.
9
Equation du moteur couple
θ
i(t)
l1
Figure 5 : moteur couple
A l’état repos, 0)( =ti et 0)( =tθ .
Le courant )(ti traversant les bobines génère un couple moteur
)(.)( tiKtC mm = .
Deux ressorts, de coefficient de raideur k1, exercent un couple résistant Cr .
a) Sous quelles hypothèses peut-on admettre que
)(.)( 1 tiKt =θ (1)
En déduire l’expression littérale de 1K en fonction
de Km, k1 et 1l .
Système buse-palette
A l’état repos (Figure 6), les sections de fuite entre la buse et la palette sont identiques :
adSSS BA ..0 π===
et les pressions AP et BP sont égales :
0PPP BA == .
On admet qu’une rotation d’angle θ de la palette se traduit par un accroissement (ou une diminution) de la distance buse-palette égale à θ.2l (Figure 7), expression dans laquelle 2l désigne la distance entre l’extrémité de la palette et son axe de rotation. Les sections de fuite sont alors augmentées (ou diminuées) de la quantité :
θθπ .... 22 KldS ==∆ (2)
d
a a
PB=P0PA=P0
a+l2.θ
PA=P0-∆P PB=P0+∆P
adSSS BA ..0 π===
Figure 6
SSSSSS BA ∆−=∆+= 00
Figure 7
Cette augmentation (ou diminution) de section entraîne une augmentation (ou une diminution) des pressions AP et BP proportionnelle à S∆ . Ainsi :
∆+=∆−=
PPP
PPP
B
A
0
0 avec SKP ∆=∆ .3 (3)
10
Tiroir du distributeur
En situation repos, lorsque 0PPP BA == , le tiroir est en position milieu, 0=z (Figure 8).
F0 F0
PA=P0 PB=P0
mz
Figure 8 : Tiroir en position repos En position travail, la pression différentielle se répercute aux extrémités du tiroir et provoque son déplacement (Figure 9).
FA FB
PA=P0-∆P PB=P0+∆P
mz
Figure 9 : Tiroir en position travail On utilise les notations suivantes :
m : masse du tiroir ;
S : section du tiroir à ses extrémités ;
FA et FB : efforts exercés par les deux ressorts de coefficient de raideur k montés de part et d’autre du tiroir du distributeur ;
f : coefficient de frottement visqueux entre tiroir et cylindre.
b) Ecrire le principe fondamental de la dynamique (PFD) appliqué au tiroir du distributeur et
en déduire la fonction de transfert )(
)(
pP
pZ
∆ (4).
On admet que le débit volumique )(tq du fluide à travers le tiroir est proportionnel au
déplacement )(tz de ce dernier : )(.)( 4 tzKtq = (5).
c) Compléter le schéma bloc suivant par la transmittance manquante.
I(p) θ(p) ∆S(p) ∆P(p) Z(p) Q(p)K1 K2 K3 K4
11
Fonction de transfert de la servovalve
d) En déduire la fonction de transfert )(
)()(
pI
pQpSv = de la servovalve et montrer qu’elle peut
se mettre sous la forme d’un système du second ordre :
20
2
0
21)(
)()(
ωωξ p
p
Ksv
pI
pQpSv
++==
Donner les expressions littérales de Ksv, ξ et 0ω .
On souhaite, en réponse à un échelon de courant )(.)( 0 tuiti = , que le temps de réponse à 5%
de la servovalve soit le plus rapide possible et sans dépassement.
e) Démontrer alors que cette condition ne peut être satisfaite que si m
fk
8
2
= .
f) Dans ces conditions, montrer que la fonction de transfert de la servovalve peut se mettre sous la forme :
( )21)(
)()(
Tp
Ksv
pI
pQpSv
+== avec
f
mT
2= .
g) Par application de la transformation de Laplace inverse, exprimer la réponse q(t) de la servovalve à un échelon de courant )(.)( 0 tuiti = . Déterminer les caractéristiques de cette
réponse : tangente à l’origine, point d’inflexion,...
h) La figure ci-dessous représente la réponse de la servovalve à un échelon de courant unitaire )()( tuti = . En déduire le gain Ksv de la servovalve, la constante de temps T, le temps de
réponse à 5%.
0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4 0.0
0.5
1.0
1.5
2.0
2.5
t
q(t)
i) Donner les expressions de la bande passante à -3dB et -6dB de la servovalve en fonction de la constante de temps T.
12
IIVV.. DDEENNTTIIFFIICCAATTIIOONN DD’’UUNN SSYYSSTTEEMMEE DDYYNNAAMMIIQQUUEE Exercice 4-1 : On s’intéresse au système masse (m), ressort (k), frottement visqueux (f) suivant. On note x(t) et y(t) respectivement les déplacements de la base et de la masse par rapport à la position d’équilibre.
On donne :
• kg 2=m
• 1Nm 50 −=k
k
x(t) y(t)
f
m
a) Déterminer la fonction de transfert )(
)()(
pX
pYpF = et la mettre sous forme canonique.
On souhaite déterminer la valeur du frottement visqueux f par deux méthodes différentes :
1ere méthode : On génère un échelon de position )()( tutx = et on relève la réponse )(ty obtenue (voir Figure 10).
0 1 2 3 4 5 6 0.0
0.2
0.4
0.6
0.8
1.0
1.2
1.4
t
y(t)
Figure 10 : Réponse indicielle
b) Déterminer le coefficient de frottement visqueux f à partir de l’analyse de ce tracé.
c) Quelle devrait être la valeur du frottement visqueux f pour qu’il n’y ait pas de dépassement en réponse indicielle?
d) Tracer la réponse à un échelon de position )(.2)( tutx = .
1,25
13
2eme méthode : On génère un signal )sin(.)( 0 txtx ω= dont on fait varier la fréquence, et
donc ω . On relève le signal de sortie )sin()( 0 ϕω += tyty . On trace dans Bode l’évolution du
rapport d’amplitude
=
0
0log20x
yAdB et du déphasage ϕ en fonction de ω.
e) Déterminer le coefficient de frottement visqueux f à partir de l’analyse de ce tracé.
f) Quelle devrait être la valeur du frottement visqueux f pour qu’il n’y ait pas de résonance en réponse en fréquence ?
-1 10 5 0 10 5 1 10 5 2 10 -60 -50 -40 -30 -20 -10 0 10
ω
AdB
-1 10 5 0 10 5 1 10 5 2 10 -200
-150
-100
-50
0
50
ω
ϕ
Figure 11 : Réponse harmonique dans Bode
EExxeerrcciiccee 44--22 :: EEttuuddee ssiimmppll ii ff iiééee dd’’uunn aaccccéélléérroommèèttrree La centrale inertielle d’un avion contient des accéléromètres qui permettent de mesurer les accélérations suivant les trois directions xa, ya, za d’un repère lié à l’avion. On s’intéresse à la mesure de l’accélération suivant la direction xa.
L’accéléromètre renvoie à un ordinateur dénommé BSCU (Braking/Steering Control Unit) un signal électrique ua(t) image de l’accélération a(t) suivant la direction xa. La tension ua(t) est convertie en grandeur numérique am par un convertisseur analogique-numérique et rangée dans la mémoire du BSCU.
Principe de l’accéléromètre : un accéléromètre (voir Figure 12) est constitué de deux solides S1 et S2 :
S1, le corps, est lié à la structure de l’avion,
S2 est lié à S1 par l’intermédiaire d’un ressort de raideur ka et d’un frottement visqueux de valeur ca.
2,7dB
14
ca ka
ma
ua
y0
x0M1 M2
S1
S2
Figure 12 : accéléromètre au repos
ca ka
ua
O x0M2 M1
x2
x1
ε
y0
ma
Figure 13: accéléromètre en travail
On considère (voir Figure 13) deux points M1 et M2 appartenant respectivement à S1 et S2. On
note x1(t) et x2(t) leurs coordonnées dans un repère galiléen ),,,( 000 zyxO .
On considère nulles les conditions initiales. En particulier, à l’état repos, M1 et M2 sont confondus. On a :
0)0()0( 21 == xx .
Quand S1 est animé d’un mouvement de translation suivant x0, on note :
)()()( 21 txtxt −=ε (1)
2
12 )(
)(dt
txdta = (2)
Le solide S2 est relié à un potentiomètre qui renvoie une tension ua proportionnelle au déplacement ε du solide S2. On note :
)(.)( tKtu pa ε= (3)
Finalement, le CAN fournit la valeur am telle que :
)(.)( tuKta aCANm = (4)
15
a) Ecrire, par application du principe fondamental de la dynamique, l’équation (5) relative à la masse ma :
=22
2 )(dt
txdma (5)
b) Déterminer les transformées de Laplace des expressions (1) à (5). En déduire les transmittances Gi du schéma bloc ci-après.
A(p) Am(p)Ua(p)ε(p)X1(p) X2(p)G1 G2 G3 G4
c) En déduire la fonction de transfert )()(
pA
pAm et montrer quelle peut se mettre sous la forme
2
2
21)(
)(
aa
a
accm
pp
K
pA
pA
ωωξ ++
= . Donner les expressions de accK , aξ et aω .
d) On donne la représentation dans Bode de la réponse en fréquence de l’accéléromètre. En déduire les valeurs de accK , aξ et aω .
1 10 2 5 2 10 2 5 3 10 -40 -35 -30 -25 -20 -15 -10 -5 0
ω
GAIN
1 10 2 5 2 10 2 5 3 10 -180 -160 -140 -120 -100 -80 -60 -40 -20
0
ω
PHAS
16
Exercice 4-3 : Indicateur de pression
Dans un système pneumatique, la pression croit linéairement avec le temps. Au bout de 1,6 s, la pression atteint 1 bar. A ce moment là, une valve de décharge s’ouvre et ramène pratiquement instantanément la pression à zéro pendant 1,6 s. Puis la vanne se referme et le cycle recommence (voir Figure 14.)
Par ailleurs, les caractéristiques du compresseur pneumatique ont pour effet de superposer à la croissance linéaire de la pression, une variation parasite de 0,1 bar à une fréquence de 30 Hz.
On désire enregistrer cette pression au moyen d’un indicateur de pression du premier ordre et de gain statique unité. On désire que sur l’enregistrement :
• l’amplitude lue des oscillations parasites n’excède pas 0,01 bar ;
• l’erreur sur la pression lue avant l’ouverture de la valve n’excède pas 0,05 bar.
Quelle constante de temps T peut-on admettre pour cet indicateur ?
0 1,6 3,2 4,8
1
P(bar)
t(s)
Figure 14 : Evolution de la pression
17
VV.. EETTUUDDEE DDEESS SSYYSSTTEEMMEESS AASSSSEERRVVIISS
Exercice 5-1 : Enregistreur potentiométrique
La position y de la plume d'un enregistreur potentiométrique est asservie suivant un axe OY à la différence de potentiel x appliquée à l'entrée non inverseuse du comparateur C. Le signal de sortie du comparateur est appliqué à un amplificateur qui commande un ensemble « moteur réducteur » de fonction de transfert G(p):
)1()(
Tpp
KpG
+=
L'axe de sortie entraîne une poulie P de rayon 5,0=a cm, identique à P'. Cet axe est relié également à un deuxième axe par un réducteur réalisé avec des engrenages de rayons R1 et R. L'axe entraîné par R1 est relié à celui d'un potentiomètre 10 tours dont la tension de sortie évolue dans la même plage que le signal d’entrée x(t).
a) Etablir le schéma fonctionnel de ce dispositif en faisant apparaître les variables caractéristiques.
La tension x(t) peut varier de -10 volts à +10 volts et cela entraîne pour y une variation de -10 cm à +10 cm.
b) En supposant qu’en régime permanent l'écart ε est nul, calculer la valeur du gain
KXr p
p11
= ( )
( )θ et la valeur du rapport
R
R1
.
c) Calculer la fonction de transfert en boucle ouverte T pXr p
X p( )
( )
( )= et tracer sa réponse en
fréquence dans le plan de Bode pour 1=AK et sT 01,0= .
d) Calculer la valeur du produit AK pour obtenir une marge de phase de 45°.
e) Donner l'allure de la réponse indicielle à un échelon de tension de 5 Volts appliqué à l'entrée.
18
Exercice 5-2 : Réglage du gain
Soit le système asservi à retour unitaire et de gain réglable K représenté ci-dessous.
+
-
εK 1
p(1+T.p)
E(p) S(p)
a) Déterminer et mettre sous forme canonique les fonctions de transfert en boucle ouverte
)(
)()(
p
pSpT
ε= et en boucle fermée
)(
)()(
pE
pSpF = . Analyser l’influence du gain réglable K
sur les performances du système en boucle fermée.
b) Déterminer la valeur du gain K de telle sorte que le gain (en dB) de la fonction de transfert en boucle ouverte soit nul lorsque le déphasage °−= 135)(ωϕ (autrement dit, pour que la marge de phase soit de 45°). En déduire :
• le dépassement D% et le temps de réponse à 5% du système en boucle fermée en réponse à un échelon unité,
• le coefficient de surtension QdB du système en boucle fermée.
19
Exercice 5-3 : Choix d’un correcteur On appelle « correcteur à retard de phase » un correcteur dont la fonction de transfert est de la forme :
bTp
TpKpC
++=
1
1.)( avec b>1
a) Donner la représentation dans Bode de ce correcteur en faisant apparaître ses éléments caractéristiques.
On appelle « correcteur à action proportionnelle et intégrale » un correcteur dont la fonction de transfert est de la forme :
+=
pTKpC
i
11)(
b) Donner la représentation dans Bode de ce correcteur en faisant apparaître ses éléments caractéristiques.
APPLICATION Soit un système dont la fonction de transfert est de la forme :
C(p) G(p)+
_
c) Déterminer et calculer le correcteur C(p) permettant, dans les deux cas suivants, d’obtenir les performances exigées
Cas 1 : )2,01(
1)(
pppG
+=
Performances exigées :
• écart de traînage εT < 0,1 en réponse à une entrée e(t)=1.t.u(t) ;
• marge de phase de 45°.
Cas 2 : 2)1,01(
1)(
ppG
+=
Performances exigées :
• pas d’écart de position ;
• marge de phase de 45°.
20
VVII.. CCOOMMMMAANNDDEESS DDEE VVOOLL DDEE LL’’AAIIRRBBUUSS AA338800
Le thème proposé concerne l’aéronautique et plus particulièrement la commande en position des gouvernes de profondeur de l’Airbus A380, avion de ligne civil gros-porteur long-courrier quadriréacteur à double pont produit par Airbus, filiale d'EADS, construit principalement en Allemagne, Espagne, France et Royaume-Uni et assemblé à Toulouse.
Caractéristiques de l’AIRBUS A380
• Longueur hors-tout 73 m
• Hauteur 24,1 m
• Diamètre du fuselage 7,14 m
• Envergure 79,8 m
• Surface alaire 845 m2
• Poussée des moteurs 310 kN × 4
• Vitesse de croisière 1040 km/h (Mach 0,85)
• Vitesse maximale 1090 km/h (Mach 0,89)
• Masse maxi au décollage 560 t
PRESENTATION
Les commandes de vol primaires Pour piloter un avion, il est nécessaire de pouvoir contrôler en permanence ses évolutions dans l’espace suivant trois directions ou axes (voir Figure 15 page 21) :
• l'axe de lacet (vertical) ;
• l'axe de roulis (horizontal et dans la direction de la marche) ;
• l'axe de tangage (horizontal et perpendiculaire à la marche). Pour cela, le pilote agit sur les commandes de vol de l’avion. En pratique, on distingue deux types de commandes :
• les commandes de vol primaires utilisées pendant tout le vol qui permettent de contrôler l’évolution de l’avion autour de ses axes de référence :
la gouverne de direction ou gouvernail pour le lacet,
les ailerons et les spoilers pour le roulis,
les gouvernes de profondeur et le plan horizontal réglable (PHR) pour le tangage.
• Les commandes de vol secondaires utilisées pendant les phases d’atterrissage et de décollage qui permettent de modifier la configuration aérodynamique de l’avion :
hypersustentateurs (volets et becs) pour la portance ;
les spoilers (ou aérofreins) pour la traînée.
21
Figure 15 : Les commandes de vol de l’A380
Les gouvernes de profondeur L’Airbus A 380 est équipé de quatre gouvernes de profondeur disposées symétriquement sur le plan horizontal réglable (PHR) de l’avion (voir Figure 16 page 22).
Chaque gouverne de profondeur est reliée au PHR par des charnières ou liaisons pivots (voir Figure 17 page 22) et est mue en rotation par une unité de commande constituée de deux actionneurs (voir Figure 18 page 23) :
• une servocommande (SC), actionneur principal relié au circuit hydraulique de l’avion (voir Figure 19 page 23) ;
• un EHA (Electro Hydraulic Actuator : actionneur électro-hydrostatique), utilisé en cas de défaillance de la servocommande ou du circuit hydraulique principal. Cet actionneur est alimenté électriquement et produit localement, via un moteur électrique entraînant une pompe, l’énergie hydraulique nécessaire à son fonctionnement (voir Figure 20 page 23).
Ces unités de commande sont identiques pour les quatre gouvernes de profondeur.
Les sources d’énergie Deux types d’énergie sont utilisés pour l’alimentation des unités de commande :
• l’énergie hydraulique pour l’alimentation des servocommandes (voir ANNEXE 1),
• l’énergie électrique pour l’alimentation des EHA (voir ANNEXE 2).
22
Figure 16 : Les gouvernes de profondeur
Gouverne
Actionsaérodynamiques
CharnièresUnité decommande
PHR
Figure 17 : Unités de commande des gouvernes gauches
Gouverne Extérieure Droite (ED)
Gouverne Intérieure Droite (ID)
Gouverne Intérieure Gauche (IG)
Gouverne Extérieure Gauche (EG)
Unité de commande de la gouverne intérieure gauche (IG)
Charnière
PHR
Unité de commande de la gouverne extérieure gauche (EG)
23
Figure 18 : Représentation partielle (sans les charnières) de l’unité de commande
Figure 19 : Servocommande
Figure 20 : EHA
Moteur électrique
Pompe hydraulique
Module électronique
Accumulateur
Servovalve
Accumulateur
Filtre haute pression
Alimentation hydraulique haute pression
Retour basse pression
Gouverne
PHR
Servocommande
EHA
Tige du vérin
Fixation à la gouverne
Fixation au PHR
Fixation à la gouverne
Fixation au PHR
Barre de renfort
Axe des
charnières
24
Les modes de fonctionnement Chaque actionneur d’une unité de commande d’une gouverne de profondeur peut avoir deux modes de fonctionnement :
• le mode actif qui permet la mise en mouvement des gouvernes ;
• le mode amortissement qui évite le flottement (flutter) de la gouverne à grande vitesse, phénomène du aux variations de la répartition des pressions sur la gouverne et générant des oscillations pouvant se transmettre à l'ensemble de la structure.
En mode de fonctionnement normal, la servocommande est en mode actif et l’EHA en mode amortissement.
En cas de défaillance du circuit hydraulique ou du système de commande, la servocommande passe en mode amortissement et l’EHA en mode actif.
Exceptionnellement, dans des configurations de vol particulières telles que la traversée de zones de turbulence, les deux actionneurs peuvent passer en mode actif.
On se limitera, dans le cadre de ce sujet, à l’étude des modes actifs et amortissement d’une servocommande (voir Figure 21 et Figure 22.)
HP BP
P R
U1 U2YV1
YV2
Figure 21 : Servocommande en mode actif
HP BP
P R
U1 U2YV1
YV2
Figure 22 : Servocommande en mode amortissement
Servocommande en mode actif Dans ce mode, le circuit hydraulique HP alimente la servocommande et maintient la valve 1 ouverte tant que la pression est supérieure à 338 bars. La valve 2 maintient une pression de 7 bars dans le circuit de retour de l’actionneur supérieure à la pression du circuit BP.
La bobine YV2 du sélecteur de mode 3 étant non excitée, le circuit HP maintient le distributeur 4 en mode actif, les orifices de sortie U1 et U2 de la servovalve 5 communiquent avec les chambres du vérin 6. Le débit en sortie de la servovalve est proportionnel à l’intensité du courant parcourant la bobine YV1.
1 2
3 4
5
6 7
25
Servocommande en mode amortissement Dans ce mode, le circuit hydraulique HP est défaillant, la valve 1 est fermée. La valve 2 maintient une pression de 7 bars dans le circuit de retour de l’actionneur supérieure à la pression du circuit BP.
La bobine YV2 du sélecteur de mode 3 étant excitée, le distributeur 4 passe en mode amortissement sous l’effet de son ressort de rappel, mettant ainsi les deux chambres du vérin en communication. La tige du vérin est alors mue par la gouverne, le fluide transitant d’une chambre à l’autre via un régulateur de débit (ou étranglement) 7 assurant la fonction amortissement.
Architecture du système de commande La consigne de position des gouvernes de profondeur peut être définie :
• soit manuellement à l’aide de joysticks situés dans la cabine de pilotage (un pour le capitaine, un autre pour le copilote),
• soit par le pilote automatique si cette fonction est activée.
Ordinateurde commande
de vol(PRIM/SEC)
PHR
Autresinformations
Position actionneur
Position gouverne
Consigne
de position
Joystick
Energieelectrique ouhydraulique
Piloteautomatique
Gouverne
Actionsaérodynamiques
Figure 23 : Boucle d’asservissement en position
Les consignes émises par le pilote à l’aide du joystick ou par le pilote automatique sont transmises aux ordinateurs de commande de vol. Ces derniers déterminent, en fonction de lois de pilotage prenant en compte un certain nombre de paramètres (altitude, vitesse, etc.), les mouvements des gouvernes en limitant éventuellement les évolutions de l'avion à son enveloppe de vol, c'est-à-dire aux régimes et attitudes sûrs.
La position de l’actionneur est déterminée par un capteur inductif linéaire de position implanté dans la tige du vérin. La position de la gouverne est déterminée par un capteur rotatif dont l’axe de rotation coïncide avec l’axe des charnières.
Les autres informations transmises aux ordinateurs de commande de vol proviennent essentiellement :
• des gyromètres : vitesses de rotation autour des axes de tangage, lacet et roulis ;
• des accéléromètres : accélérations verticales et latérales. La boucle d’asservissement en position de la servocommande est donnée Figure 24. On se limitera à l’étude de la boucle interne de position du vérin.
26
Correcteur Correcteur Servovalve Vérin Gouverne
Capteur
Capteur
βc
βm
xc
xm
i Q x β
CALCULATEUR
Figure 24 : Boucle d’asservissement en position d’une servocommande
MODELISATION DU SYSTEME
Modélisation du vérin
Equation des débits On note (voir figure ci-contre) :
• x : la position de la tige du vérin par rapport à la position neutre ;
• Vi : volume de la chambre i (i = 1 ou 2) ;
• S : section utile du vérin ;
• Pi : pression dans la chambre i ;
• Qi : débit entrant dans la chambre i. On considère le vérin en position neutre, on a alors 021 VVV == . Les équations de débit
s’écrivent :
dt
dP
B
V
dt
dxStQ 10
1 )( +=
Q1
YV1
Q2
P1, S, V0 P2, S, V0 x
Figure 25 : Vérin en position neutre
dt
dP
B
V
dt
dxStQ 20
2 )( −=
avec :
• dt
dP
B
V i0 : débit de compressibilité du fluide dans la chambre i ;
• B : module de compressibilité du fluide ;
• S : section utile du vérin.
Question 1 : On pose )()()( 21 tQtQtQ ≈≈ et )()()( 21 tPtPtP −=
Démontrer alors la relation suivante :
dt
dP
B
V
dt
dxStQ
2)( 0+= (1)
27
Equations mécaniques On considère le vérin en position neutre avec un angle d’inclinaison de la gouverne °= 0β .
On utilise les notations suivantes (voir Figure 26) :
• m : masse de la tige d’un vérin ;
• I : inertie de la gouverne autour de l’axe Oy ;
• eF : résultante des forces aérodynamiques appliquée au centre de poussée C ;
• xPSFv = : force engendrée par le vérin en mode actif ;
• xdt
tdxcFc
)(−= : force engendrée par le vérin en mode amortissement ;
• c : coefficient d’amortissement visqueux ;
• R : distance OB ;
• d : distance OC .
YV1
B
O
A
Fe
xc
C
PHR
PHR
Fv
Fc
z
Figure 26 : Gouverne en position °= 0β
On considère la Figure 26. Le système isolé comprend les deux vérins complets (tige et cylindre) et la gouverne. On démontre alors, par application du théorème de l’énergie cinétique en en considérant petit le mouvement de rotation β de la gouverne autour de l’axe Oy, que :
ee FR
dPSxcxm −=+
•••
(2)
avec 2
2R
Imme += la masse équivalente des tiges des vérins et de la gouverne ramenée sur
l’axe des vérins.
28
Fonction de transfert du vérin On note :
• )( pQ la transformée de Laplace de la variable )(tQ ;
• )( pP la transformée de Laplace de la variable )(tP ;
• )( pX la transformée de Laplace de la variable )(tx ;
• )( pFe la transformée de Laplace de la variable )(tFe .
Question 2 : On considère nulles les conditions initiales. Déterminer les transformées de Laplace des équations (1) et (2).
Question 3 : Exprimer P(p) et X(p) à partir de ces deux équations et montrer alors qu’elles peuvent être représentées par le schéma fonctionnel (à compléter) de la Figure 27.
Q(p)
Fe(p)
X(p)P(p)
)(
1
cpmp e +pV
B
0
2
Sp
S
Figure 27 : Schéma bloc du vérin
On néglige la force aérodynamique Fe(p) et on note 0
22
V
BSrh = la raideur hydraulique du
vérin.
Question 4 : Montrer alors que la fonction de transfert H(p) du vérin s’écrit :
++
=
++
==
20
2
0
2 211
1
)(
)()(
ωωξ p
pp
K
pr
mp
r
cSp
pQ
pXpH Q
h
e
h
(3)
Question 5 : En déduire les expressions en fonction de rh, S, me et c :
• du gain KQ de H(p),
• de la pulsation propre ω0 de H(p),
• du facteur d’amortissement ξ de H(p).
29
Question 6 : En considérant les expressions 0
22V
BSrh = et
22
R
Imme += , analyser les
conséquences sur la pulsation propre ω0 et le facteur d’amortissement ξ :
• d'une augmentation de la section S de la tige du vérin,
• d’une augmentation du bras de levier R.
Le bureau d’étude impose un certain nombre de choix technologiques (voir Tableau 1), en particulier concernant les gouvernes et le dimensionnement du vérin afin que l’effort développé par ce dernier permette de vaincre les forces aérodynamiques lors d’un vol à vitesse maximale.
Tableau 1 : Eléments du cahier des charges
Critères Niveaux
Masse m de la tige d’un vérin 8,4 kg
Inertie I de la gouverne intérieure 233 kg m2
Longueur d 0,6 m
Longueur du bras de levier R 155 mm
Section utile du vérin S 57,1 cm2
Volume V0 5,14.10-4 m3
Module de compressibilité du fluide B 2.109 N/m2
Question 7 : Calculer les valeurs et préciser les unités :
a) de la masse équivalente me et de la raideur hydraulique rh ;
b) du gain KQ et de la pulsation propre ω0 de H(p).
On souhaite définir le coefficient d’amortissement c du vérin en mode amortissement de telle sorte que les variations de la répartition des pressions sur la gouverne ne génèrent pas d’oscillations (flutter) pouvant se transmettre à l'ensemble de la structure, autrement dit de telle sorte qu’il n’y ait pas de phénomène de résonance.
Question 8 : Déterminer la valeur du coefficient d’amortissement c permettant de satisfaire cette condition.
On retient finalement un facteur d’amortissement critique ( 1=ξ ) et on admettra pour la suite du sujet que la fonction de transfert H(p) est la suivante :
( )23.10.61
175
)(
)()(
pppQ
pXpH
−+==
30
ASSERVISSEMENT EN POSITION DU VERIN La boucle d’asservissement en position de la tige du vérin est représentée Figure 28 avec :
• Xc : consigne de position de même unité que X, position de la tige du vérin ;
• Xr : signal de référence de même unité que le signal de retour Xm.
Kp
C(p) Ks
Xm
Xr ε IH(p)
Q XKp
Xc
Figure 28 : Schéma fonctionnel de la boucle d’asservissement en position du vérin
On admet que le débit Q(t) est proportionnel à l’intensité i(t) du courant parcourant la bobine de commande YV1 de la servocommande soit :
)(.)( tiKtQ s= (4)
Le capteur de position renvoie une tension proportionnelle à la position x de la tige du vérin :
)(.)( txKtx pm = (5)
Le correcteur C(p) est à action proportionnelle de gain Kc.
Afin de simplifier cette représentation, on adopte le schéma bloc à retour unitaire représenté Figure 29.
KC Ks
IH(p)
Q XKp
Xc
Figure 29 : Schéma bloc simplifié
Les performances exigées en terme de précision et de stabilité sont définies dans le tableau suivant :
Performances Niveaux
Ecart de position 0=Pε mm
Ecart de traînage pour une consigne ttxc .1,0)( = ≤Tε 0,5.10-3 m
Marge de phase Mϕ ≥ 45°
Question 9 : Déterminer la fonction de transfert en boucle ouverte )( pT et en déduire l’expression du gain de boucle KB0 ainsi que l’ordre et la classe de T(p).
Question 10 : Expliquer pour quelle raison l’écart de position 0=Pε .
31
Question 11 : Déterminer la valeur du gain de boucle KBO permettant de satisfaire la condition 310.5,0 −≤Tε m pour un signal de consigne ttxc .1,0)( = .
La Figure 18 représente la réponse en fréquence dans Bode de la fonction de transfert en boucle ouverte pour 10 =BK .
Question 12 : En déduire graphiquement la valeur de KB0 permettant de respecter la marge de phase de 45° spécifiée par le cahier des charges.
Question 13 : Conclure quant à la possibilité de satisfaire les exigences du cahier des charges avec un simple correcteur à action proportionnelle.
On choisit un correcteur à action Proportionnelle et Dérivée (PD) de fonction de transfert :
).1()( pTKpC dc +=
avec Td, constante de temps dérivée, égale à : sTd310.6 −= .
Question 14 : Montrer alors que la nouvelle fonction de transfert en boucle ouverte a pour expression :
).1()(
pp
KpT BO
τ+= avec s310.6 −=τ .
Question 15 : Représenter sur la Figure 32 la réponse en fréquence de cette nouvelle fonction de transfert pour KBO = 1.
Question 16 : Déterminer algébriquement, pour cette nouvelle fonction de transfert :
a) la pulsation ωc pour laquelle le déphasage °−= 135)( cωϕ ;
b) la valeur de KBO permettant d’obtenir une marge de phase de 45°.
c) Conclure quant à la possibilité de satisfaire les exigences du cahier des charges avec ce type de correcteur.
32
ANNEXE 1 : Alimentation en énergie hydraulique
Deux circuits hydrauliques indépendants jaune et vert (voir Figure 30) alimentent, entre autre, les servocommandes des gouvernes de profondeur :
• le circuit hydraulique vert (HV) alimente les servocommandes des gouvernes de profondeur gauches (intérieures et extérieures).
• le circuit hydraulique jaune (HJ) alimente les servocommandes des gouvernes de profondeur droites (intérieures et extérieures).
La mise en pression de chaque circuit est réalisée par quatre pompes entraînées en rotation par les moteurs de l’avion (deux pompes A et B par moteur).
En raison de la taille de l’A380, la pression hydraulique a été portée à 350 bars contre 207 bars sur les programmes précédents. L’augmentation de la pression permet de diminuer le diamètre des tuyauteries hydrauliques et, par conséquent, de transmettre l’énergie hydraulique sur de plus longues distances sans que la masse de l’avion ne soit pénalisée.
AILERONS
SPOILERS
BECS ET VOLETS
GOUVERNAIL
GOUVERNES DROITES
Pompe A
AILERONS
SPOILERS
BECS ET VOLETS
GOUVERNAIL
GOUVERNES GAUCHES
Circuit haute pression (HP) vert
Réservoir
Circuitbasse
pressionBP
Réservoir
Mot 1
Mot 2
Mot 4
Mot 3
Pompe B
Pompe A
Pompe B
Pompe B
Pompe B
Pompe A
Pompe A
Circuit haute pression (HP) jaune
Figure 30 : Circuits hydrauliques de l’A380
33
ANNEXE 2 : Alimentation en énergie électrique
Généralement, sur les avions de ligne, trois circuits hydrauliques indépendants alimentent les commandes de vol afin d’obtenir une fiabilité maximale : si l'un d'eux subit une avarie, le contrôle de l'avion est assuré par les deux autres. En raison des dimensions de l’A380, le troisième circuit a été remplacé par deux réseaux électriques indépendants E1 et E2 triphasés 115/200 V – 400 Hz/800 Hz alimentés par quatre générateurs directement accouplés à l’étage haute pression des moteurs (voir Figure 31). Les avantages d’une telle solution concernent :
• le gain de masse : de l’ordre de 1600 kg,
• l’amélioration de la sécurité par la dissemblance et la redondance des sources de puissance : leur quantité passe de 3 (3H) à 4 (2H2E).
Le réseau électrique E1 alimente les moteurs électriques des EHA des gouvernes intérieure gauche (IG) et extérieure droite (ED).
Le réseau électrique E2 alimente les moteurs électriques des EHA des gouvernes extérieure gauche (EG) et intérieure droite (ID).
AILERONS
SPOILERS
BECS ET VOLETS
GOUVERNAIL
GOUVERNES DROITES
AILERONS
SPOILERS
BECS ET VOLETS
GOUVERNAIL
Mot 1 Mot 2 Mot 4Mot 3
G G G G
APU GG
RAT
AILERONS
SPOILERS
BECS ET VOLETS
GOUVERNAIL
GOUVERNES IG et ED
AILERONS
SPOILERS
BECS ET VOLETS
GOUVERNAIL
AILERONS
SPOILERS
BECS ET VOLETS
GOUVERNAIL
GOUVERNES EG et ID
RéseauElectrique E1
RéseauElectrique E2
Figure 31 : Réseaux électriques primaires E1 et E2
34
Figure 32
35
VVIIII.. TTRRAANNSSMMIISSSSIIOONN AA VVAARRIIAATTIIOONN CCOONNTTIINNUUEE FFEENNDDTT
Présentation de l’étude Le thème proposé concerne la transmission à variation continue développée par la société Fendt et équipant sa gamme de tracteurs « Fendt 900 Vario ».
Problématique Les véhicules terrestres sont dans leur grande majorité mus par un moteur thermique dont les caractéristiques de fonctionnement ne permettent pas le couplage direct sur les roues pour les raisons suivantes :
ils ne tournent que dans un seul sens ;
leur couple moteur est plutôt faible (1280 Nm maxi pour le moteur MAN équipant les tracteurs Fendt 930) et n’est pas constant dans la plage d'utilisation de ces moteurs.
Ces caractéristiques imposent, pour l’usage d’un véhicule terrestre, d’interposer entre le moteur et les roues un réducteur de vitesse permettant à l’utilisateur de choisir le rapport le mieux adapté à une situation donnée :
un rapport nul (appelé point mort) lors de l’arrêt,
un rapport de marche arrière,
plusieurs rapports (voire une infinité) pour la marche avant.
Parmi les technologies utilisées pour réaliser un réducteur de vitesse, on distingue :
celles à base d’engrenages (Figure 33), qui n’autorisent qu’un nombre fini de rapports,
celles à base de trains épicycloïdaux (Figure 34), ou à variation continue de vitesse, autorisant un nombre infini de rapports.
Figure 33 : Réducteur à engrenages Figure 34 : Réducteur à train épicycloïdal
Réducteur de vitesse à variation continue Les réducteurs à engrenages possèdent un défaut important, celui de ne pouvoir régler la vitesse que par palier. De ce fait, il manque toujours le rapport idéal pour exploiter les meilleures capacités du moteur et s’adapter précisément aux besoins de l’outil attelé au tracteur.
36
En 1996, Fendt commercialise le Vario 926 de 260 Ch, premier tracteur de forte puissance équipé de la transmission continue Vario de Fendt associant le rendement d’une transmission à passage sous charge aux avantages d’une transmission hydrostatique. Elle présente les caractéristiques suivantes :
démarrage progressif sans à-coups,
adaptation optimale de la vitesse d’avancement à chaque condition d’utilisation,
plus de changement de vitesse,
nombre infini de vitesses dans les plages de travail,
un seul levier pour toutes les commandes.
Constitution de la transmission VARIO La transmission continue Vario de Fendt se compose de deux parties, l’une hydraulique (pompe et moteur hydraulique), l’autre mécanique (train épicycloïdal).
En sortie, une commande de plage permet de sélectionner deux gammes de vitesse :
plage 1 ou route : 0 à 50 km/h en marche avant, 0 à 38 km/h en marche arrière,
plage 2 ou champ : 0 à 32 km/h en marche avant, 0 à 20 km/h en marche arrière.
a) Partie mécanique
Comme dans toute boîte automatique, l’élément fondamental est un train épicycloïdal. Le moteur MAN entraîne le porte satellites (4). La couronne (3) entraîne la pompe hydraulique à débit variable. Le planétaire (1) est relié à l’arbre de sortie (appelé arbre sommateur) sur lesquels sont montés les moteurs hydrauliques.
D’après la relation de Willis, on démontre que :
341 23 ωωω −=
Ainsi, la variation de la vitesse ω3 de la couronne permet de régler la vitesse de sortie ω1 du planétaire. Cette variation est réalisée par la partie hydraulique.
MoteurMAN
Pompehydraulique
Moteurshydrauliques
Train épicycloïdal
1
2
4
3
P
M
37
b) Partie hydraulique
La pompe à cylindrée variable alimente deux moteurs hydrauliques de cylindrées elles aussi variables disposés sur l’arbre sommateur. La variation de la course des pistons par inclinaison d’un angle α (pour la pompe) ou β (pour les moteurs) du barillet (voir ci-dessous) permet de faire varier les débits algébriques par tour qP et qM respectivement de la pompe et du moteur.
On démontre que :
αsin2pP Vq = débit algébrique par tour de la pompe avec °<<°− 4530 α
βsin2MM Vq = débit algébrique par tour du moteur avec °<<° 450 β
avec 3cm 233== MP VV les cylindrées maxi de la pompe et du moteur.
Rapport de transmission Le rapport de transmission global entre ωm (vitesse de rotation du moteur) et ωM, vitesse de rotation de l’arbre sommateur est égal à :
αβα
ωω
sin2916sin4884sin5346
+−=
m
M (1)
Voir en Annexe la description du fonctionnement de la transmission Vario .
Système de commande de la transmission Fendt
Présentation La relation (1) montre que le réglage du rapport du réducteur Fendt dépend des angles d’inclinaisons α et β des barillets de la pompe et des moteurs.
La commande permettant d’agir sur ces paramètres s’effectue intégralement à l’aide d’un joystick situé dans la cabine de pilotage :
pousser le joystick en avant permet d’accélérer,
tirer le joystick en arrière permet de ralentir au frein moteur,
Tripode
Pistons
Barillet
Arbre P ou M
Barillet
38
pousser le joystick vers la droite permet d’activer le Tempomat. Ce dispositif permet de conserver une vitesse d’avancement constante.
Ces commandes permettent d’agir sur l’inclinaison des éléments hydrostatiques par l’intermédiaire d’un moteur à courant continu asservi en position entraînant un arbre de commande à came (Figure 35). Les cames sont dessinées afin que la pompe soit commandée la première et les moteurs ensuite.
MCC
θ
S
Arbre decommande
OPOM
P1
P2
P3
P4
P5
Came
α β
xP2 xM2
yP5 yM5
M1
Capteur deposition
Pompe Moteur
QP QM
xP1 xM2
P6
P7
M2M4
M5
M3M7
M6
xP3
Levier
Figure 35 : Commande de la transmission Vario
Le schéma fonctionnel de la commande de la transmission Fendt est donné ci-dessous :
P2 P3 P4 P5
P6P7
M1 M2 M3 M4 M5
M6M7
P1
xP1
VariateurFendt
ωm
ωM
α
β
xP2 QP yP5
xP3
+-
+-
xM1 xM2 QM yM5
xM3
Asservissement en positionde l'arbre de commande
Asservissement en positionde la pompe et du moteur
Kc
Ue(p) ε(p)M(p)
Kp
U(p) θ (p)+-
Ur(p)
Kr
θm (p)
Performances exigées : stabilité : marge de phase °≥ 45ϕM . Pas de dépassement en réponse à un échelon,
précision : pas d’écart de position,
39
rapidité : temps de réponse à 5% global du système à une consigne d’entrée de type échelon inférieur à 0,5 s.
Asservissement en position de l’arbre de commande On s’intéresse à l’asservissement en position de l’arbre de commande dont le schéma fonctionnel est donné ci-dessous.
Kc
Ue(p) ε(p)M(p)
Kp
U(p) θ (p)+-
Ur(p)
Kr
θm (p)
cK : gain du correcteur à action proportionnelle,
20
1=rK : gain du réducteur,
Kp = 1 V/rd : gain du capteur potentiométrique monté sur l’arbre de commande,
)(
)()(
pU
ppM mθ= : fonction de transfert du moteur à courant continu.
Fonction de transfert du moteur Le moteur électrique est un moteur à courant continu dont les équations caractéristiques sont les suivantes :
=
+=
)(.)(
.
)(.)(.)(
2
2
tikdt
tdJ
dt
tdktiRtu
am
e
me
θ
θ
Avec :
u(t) : tension appliquée aux bornes du moteur
i(t) : courant d’induit
R : résistance de l’induit Ω= 2R ,
Je : inertie de l’arbre de commande 24kg.m10.25,6 −=eJ ,
ke : constante de force contre électromotrice V/(rad/s)1,0=ek ,
ka : constante de couple Nm/A1,0=ak .
40
Question 1 : On considère nulles les conditions initiales.
a) Déterminer la fonction de transfert )(
)()(
pU
ppM mθ= du moteur électrique et montrer
qu’elle peut se mettre sous la forme canonique :
( )pp
KpM
m
m
τ+=
1)( .
b) Donner les expressions littérales de Km et τm . Calculer Km et τm.
Question 2 : Déterminer la fonction de transfert en boucle ouverte T(p) en fonction notamment de Km et τm et en déduire l’expression du gain de boucle BOK .
Question 3 : Fonction de transfert en boucle fermée
a) Déterminer la fonction de transfert en boucle fermée F(p) et montrer qu’elle peut se mettre sous la forme d’un système du second ordre :
20
2
0
1
21)(
)()(
ωωξ
θp
p
K
pU
ppF
e ++== .
b) Donner l’expression littérale de K1 et celles de ξ et ω0 en fonction de KBO et τm .
Question 4 : Analyse des performances
a) Déterminer la valeur du gain de boucle KBO de telle sorte que la réponse à une entrée de type échelon soit la plus rapide possible sans toutefois produire de dépassement.
b) En déduire la valeur du gain Kc de l’action proportionnelle du correcteur.
Question 5 : Montrer qu’avec la valeur de Kc choisie précédemment, la fonction de transfert en boucle fermée peut se mettre sous la forme :
2
1
1
)1()(
pT
KpF
+= .
Calculer K1 et T1.
Nota : Indépendamment du résultat trouvé question 5, on admet, pour la suite du sujet, que 11 =K .
41
Asservissement en position de la pompe Les commandes de l’inclinaison de la pompe et des moteurs n’ayant pas lieu simultanément, on limitera cette étude à l’asservissement en position de la pompe dont le schéma fonctionnel est donné Figure 36. On considère que les angles θ et α correspondent à de petites fluctuations autour d’un point de fonctionnement θ0 et α0.
P2 P3 P4 P5
P6P7
θ (p)P1
xP1 α(p)xP2 QP yP5
+-
xP3
Figure 36 : Boucle d’asservissement de la pompe
Le fonctionnement peut être décomposé en deux étapes (voir Figure 35 page 38) :
Etape 1 : suite à une rotation d’un angle θ de l’arbre de commande, la roulette P1 montée à l’extrémité du levier P1P3 se déplace de xP1. Le levier P1P3 pivote autour de P3. La biellette P2P4 déplace le tiroir du distributeur proportionnel de xP21 ce qui entraîne la rentrée ou la sortie des tiges des vérins. La pompe tourne d’un angle α.
Etape 2 : la rotation α de la pompe entraîne le déplacement noté xP3 de la biellette P7P3, et, par conséquent, le pivotement du levier P1P3 autour de P1. La biellette P2P4 déplace le tiroir du distributeur proportionnel en sens inverse de xP22 ce qui provoque son repositionnement au neutre et l’arrêt de la rotation de la pompe.
On note : 22212 PPP xxx −=
On utilise les notations et les données suivantes :
8=Cp mm/rd : pas des cames commandant la pompe et le moteur,
longueur aPP =21 ,
longueur bPP =32 ,
pour des raisons d’encombrement, on impose mm 20031 =+= baPP ,
longueur mm 805 == cPOP ,
longueur mm 757 == dPOP ,
débit volumique des distributeurs : 2. PdP xKQ = avec Kd = 8000 (mm3/s)/mm,
S : section des vérins (mm2),
Pi(p) : transmittances de la chaîne fonctionnelle de la commande de la pompe,
Mi(p) : transmittances de la chaîne fonctionnelle de la commande du moteur.
Question 6 : A partir de la description du fonctionnement donné précédemment, compléter le tableau suivant afin de déterminer l’ensemble des transmittances Pi.
42
DETERMINATION DES TRANSMITTANCES Pi
Pi Schéma Equation temporelle
Tranmittance
P1 MCC P1xP1
θ
)(.)(1 tptx cP θ= cP p
p
pX =)(
)(1
θ
P2
Fig.2 b
tx
ba
tx PP )()( 211 =+
=)()(
1
21
pX
pX
P
P
P7
Fig 7
P1
P2
P3
xP21
xP1
a
b
Fig 2
P1
P2
P3
xP22
a
b
xP3
Fig 7
=)()(
3
22
pX
pX
P
P
P3 xP2
QP
)(.)( 2 txKtq Pdp = =)()(
2 pX
pQ
P
P
P4 qp(t)
yP5(t)S
dt
tdyStq P
p
)()( 5= =
)()(5
pQ
pY
P
P
P5 OP
P5
yP5
α
c
=)(
)(
5 pY
p
P
α
P6 OP
αxP3=xP7 P7
d
=)(
)(3
p
pXP
α
43
Question 7 : Compléter le schéma bloc ci-dessous par les transmittances Pi ainsi
déterminées. En déduire la fonction de transfert )(
)(
p
p
θα
et montrer qu’elle peut se mettre sous
la forme :
pT
K
p
p
2
2
1)(
)(
+=
θα
Préciser les expressions du gain K2 et de la constante de temps T2.
xP3
θ (p) xP1 αxP2 QP yP5
+-
Analyse du régime statique ou régime permanent Le schéma fonctionnel de la commande de la transmission Fendt se ramène finalement au schéma boc ci-dessous :
21
1
)1( pT
K
+ pT
K
2
2
1+
θ (p) α(p)Ue(p)
La fonction de transfert globale )( pH du système de commande devient :
).1.().1()(
)()(
22
1 pTpT
K
pU
ppH
e ++== α
avec 221. KKKK ==
On souhaite qu’en régime permanent, l’amplitude du signal de sortie )(tα ( °<<°− 4530 α ) évolue en fonction de l’amplitude du signal de consigne )(tue de la façon
suivante :
α(t)
ue(t)
12V
-8V
π4
π6
44
Question 8 : En déduire :
a) la valeur du gain K,
b) les longueurs a et b du bras de levier P1P3.
Nota : Pour la suite du problème, on retient les valeurs suivantes de a et de b :
125=a mm
75=b mm
Analyse de la stabilité
Question 9 : En écrivant H(p) sous la forme suivante et par application du critère de Routh, montrer que le système est stable quelles que soient les valeurs de T1 et T2.
3
32
2122
1 1).1.().1()(
)()(
papapa
K
pTpT
K
pU
ppH
e +++=
++== α
Analyse du régime dynamique ou régime transitoire
On s’impose 2,02 <T s afin de respecter le temps de réponse global imposé par le cahier des charges.
Question 10 : En déduire la valeur de la section S et donc le diamètre D des vérins.
45
ANNEXE : Fonctionnement de la transmission Fendt-Va rio Les quatre étapes du fonctionnement sont résumées dans le tableau ci-dessous :
Etape 1 : Tracteur à l’arrêt, moteur tournant
Quand le tracteur se trouve à l’arrêt, la pompe n’est pas pivotée et ne débite pas (cylindrée nulle). Par contre, les moteurs sont inclinés au maximum (45°) leur cylindrée est maximale mais leur rotation est bloquée par la pompe. L’arbre sommateur et donc le tracteur sont à l’arrêt, pignons en prise (et non au point mort), cette position est appelée «arrêt dynamique».
Etape 2 : Démarrage du tracteur
Au démarrage la pompe pivote et commence à débiter de l’huile. Les moteurs hydrauliques entrent en mouvement, l’arbre sommateur tourne, le tracteur démarre. La majeure partie de la puissance du moteur est transmise par la partie hydraulique.
Etape 3 : Tracteur à la vitesse maximale
Le pivotement des moteurs et donc la réduction de leur cylindrée commence juste avant que la pompe atteigne sa position finale. Plus la vitesse augmente, moins les moteurs sont inclinés, jusqu’à atteindre la position 0°. Dans cette position ils ne peuvent plus absorber d’huile et bloquent maintenant la pompe à leur tour. Toute la puissance du moteur est transmise à présent par la partie mécanique.
Etape 4 : Tracteur en marche arrière
La pompe peut pivoter suivant un angle positif ou négatif. Si, à partir de la position 0°, la pompe prend un angle négatif, le sens de rotation des moteurs s’inverse et le tracteur recule.
α = 0°
β = 45°
α = 45°
0° < α < 45°
β = 0°
-30°<α < 0°
β = 45°
β = 45°
46
VVIIIIII.. EELLEEMMEENNTTSS DDEE CCOORRRREECCTTIIOONN
Exercice 1-1 : pT
p
e
e
p
ApF −
−
−−×=
1
1)(
τ
Exercice 1-2 : 21 )(
p
apF = ; TPe
p
apF −=
22 )( ;
−= Tpp
apF
1)(3 ; TpeT
pp
apF −
−= 1
)(4
Exercice 1-3 : a) ( ) )(.)( tueeba
Ktf atbt −− −
−= ; b) )()( 32 tutaetf t−= ;
c) ( ) )(.862)( 2 tueetetf ttt −−− +−= ; d) )(.1)( tueKtft
−=
−τ ; e) ( ) )(.12)( 32 tueetf tt −− −= ;
f) )(.2sin6)( tutetf t−=
Exercice 1-4 : a) t
etx 2
1
3)(−
= ; b)
−=
−213)(t
etx
Exercice 2-1 : e) T1 = 1s, T2 = 0,5s ; f) tt eetx −− −= 22)( ; g) tt eetx 2242)( −− +−=
Exercice 4-1 : b) sNmf 18 −= ; c) sNmf 120 −= ; e) sNmf 18 −= ; f) sNmf 114 −=
Exercice 4-2 : d) 1=accK ; 100=aω rd/s ; 706,0=ξ
Exercice 4-3 : ss 064,00523,0 ≤≤τ
Exercice 5-1 : b) π1
1 =K , 21
π=R
R ; 210.828,2=AK
Exercice 5-3 : Cas 1 : p
ppC
86,21
21.10)(
++= ; Cas 2 :
+=
ppC
83,0
1183,6)(