UNIVERSITE DE KINSHASA
FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES
Département de Gestion des Ressources Naturelles
Option : Eaux et Forêts
BP 117 KINSHASA
Par :
NDOVYA BORA
Diagnostic d’Etablissement d’une Forêt
Modèle au Nord-Kivu
ANNEE ACADEMIQUE 2010-2011
Rapport de stage
i
Sigles
AFED : Ami de la Forêt et de l’Environnement pour le Développement
AT : Administrateur du Territoire
ATA : Administrateur du Territoire Assistant
CREF : Conservation et Réhabilitation des Ecosystèmes Forestiers
ENERA : Engyme Raffiner Association
CRONGD : Conseil Régional des Organisations Non Gouvernementales pour le
Développement
FFN : Fond Forestier National
ICCN : Institut Congolais de Conservation de la Nature
ILSN : Initiative Locale pour la Sauvegarde de la Nature
LOFEPACO : Ligue des Organisations de Femmes Paysannes au Congo
ONG : Organisation Non Gouvernemental
PFL : Produit Forestier Ligneux
PFNL : Produit Forestier Non Ligneux
PNKB : Parc National de Kauzi-Biega
PNVi : Parc National de Virunga
RDC : République Démocratique du Congo
SYLAM : Synergie pour la Lutte Anti- Mine
UWAKI : Umoja wa wamama Kwa maendeleo ya Kivu Kaskazini (en Swahili) :
Organisation de femmes pour le développement du Nord Kivu
ii
REMERCIEMENTS
Durant trois mois, nous avons effectué un stage de professionnalisation
fructueux grâce aux uns et aux autres qui nous ont soutenue tant matériellement que
financièrement, et même moralement. Que tous et chacun trouve ici l’opportunité de nos
sentiments de gratitude, plus principalement la Faculté d’Agronomie de l’Université de
Kinshasa, le projet FOGRN-BC, l’IFMA, la Coordination de la Forêt Modèle de la RDC et le
Groupe de Travail Provisoire de la Forêt Modèle du Nord-Kivu en construction sans qui
les objectifs du présent travail ne seraient pas atteints.
1
INTRODUCTION
Le stage nous a permis de trouver sur terrain les éléments constitutifs
d’une Forêt Modèle en tant que vaste paysage forestier composé d’écosystèmes variés,
dont la gestion globale des ressources couvre différentes facettes: les usages, les valeurs,
les acteurs en tant que propriétaires des ressources et différentes façons de les
administrer.
La Faculté d’Agronomie de l’Université de Kinshasa nous a affectés en
Province du Nord-Kivu en vue d’y évaluer les indicateurs susceptibles de conduire le
diagnostic sur la Forêt Modèle en construction.
C’est dans ce sens que nous avons été déployée pour travailler à côté des
membres du Groupe de Travail Provisoire de la dite Forêt Modèle, ce qui nous a facilité
les contacts et la possibilité d’accéder à plusieurs informations, notamment sur les
besoins et les valeurs représentées par les écosystèmes des forêts locales et ceux qui
favoriseraient d’établir une vision commune autour d’un ensemble d’objectifs partagés
par toutes les parties prenantes dont les attitudes et les connaissances doivent être
capitalisées.
Le stage qui est organisé dans le cadre de la Forêt Modèle en construction
au Nord-Kivu doit nous aider à contribuer à l’identification de la spécificité du contenu
de ladite Forêt Modèle et à la proposition des stratégies pour la mise en place d’une
dynamique de partenariat basé sur des paramètres de gestion durable des ressources
naturelles à travers les multiples initiatives développées en Province.
Ainsi, nous avons utilisé diverses techniques pour dégager les paramètres
fondamentaux qui permettent d’examiner la similitude et la complémentarité entre les
sites composant l’espace de la Forêt Modèle du Nord-Kivu en vue d’élaborer la
cartographie de la biodiversité locale. A cet effet, certains éléments nous ont permis de
retenir les grandes configurations des sites visités comme le démontrent les
informations ci-dessous:
1. Une grande mobilité entre populations de la Province a dégagé la preuve d’une
cohésion sociale au niveau des sites, éléments de base pour une cartographie sociale;
2. Les rencontres entre acteurs en ateliers recourant aux techniques appropriées de
communication justifient la présence des plateformes de concertation structurées et
dynamiques;
2
3. Les informations recueillies par les enquêtes socio-économiques ont démontré
l’impact des services environnementaux sur le mode et le niveau de vie des
communautés forestières concernées;
4. Les us et coutumes exercent une influence remarquable sur les mécanismes de la
légalité, de la traçabilité et de la gestion durable des forêts dans tous les sites fréquentés.
Nous avons été accompagnée par les membres du Groupe de Travail
Provisoire de la Forêt Modèle du Nord-Kivu en construction et avons été impliquée dans
leurs activités sur le terrain tout en partageant leur expérience à l’occasion des séances
de travail et des activités pratiques diverses. Nous avons eu accès à leurs services de
documentation et à leurs rapports d’activités.
3
CHAPITRE I. MILIEU DE TRAVAIL
I.1 Présentation de la Forêt Modèle du Nord-Kivu en construction
La Forêt Modèle est un partenariat volontaire entre acteurs du
développement local pour mettre en œuvre la gestion durable, le développement intégré
et les bonnes pratiques sur un territoire forestier multidimensionnel.
Depuis l’atelier tenu à Goma en août 2010, le processus Forêt Modèle a
commencé au Nord-Kivu avec la participation active de différents acteurs du secteur
forestier et environnemental. Le Gouvernement provincial à travers son Ministère en
charge de l’Environnement avait été impliqué et a participé activement à la mise en
place du Groupe de Travail Provisoire, lequel a entamé une série de consultations pour
mobiliser davantage les acteurs sur toute l’étendue de la Province.
I.2. Groupe de Travail Provisoire
Le Groupe de Travail Provisoire de la Forêt Modèle en construction du
Nord-Kivu est une organisation chargée de piloter le processus jusqu’à la mise en place
définitive selon la feuille de route ad hoc. Il est composé de quatre structures dont AFED
(représenté par Mtangala Lumpu), Réseau CREF (représenté par Alphonse Muhindo),
Réseau des Communicateurs Environnementalistes (représenté par Tuver Wundi) et
ICCN (dont le représentant n’est pas encore désigné).
4
I.3. Organigramme du Groupe de Travail Provisoire
Le Groupe de Travail Provisoire de la Forêt Modèle en construction du Nord-Kivu est
structuré de la manière suivante :
Réseau CREFAlphonse
MUHINDO
Réseau des Communicateurs
EnvironnementalistesTuver Wundi
AFEDMtangala Lumpu
ICCN(délégué à désigner)
I.4. Présentation de la Province du Nord-Kivu
I.4.1 Cadre social et administratif
La Province du Nord-Kivu a une superficie de 59 631 km2, soit 2.5% du
territoire national; elle compte environs cinq millions d’habitants (5.000.000 habitants
avec une densité moyenne de 71,6 hab/km²). Elle comprend 6 Territoires et 3 Villes;
toutes ces entités sont directement touchées par différents écosystèmes de la Province
qui partage les frontières et les écosystèmes transfrontaliers avec deux pays voisins
(Uganda et Rwanda).
Elle est caractérisée par une diversité culturelle qui compte 9 tribus locales Ce qui fait
d’elle un carrefour d’échanges culturels connue comme le grenier de la RDC, la Province
du Nord-Kivu fournit une gamme variée de produits alimentaires à d’autres entités
administratives du pays.
La province du Nord- Kivu est située à cheval sur l’Equateur. Elle est
comprise entre 0° 58’ de latitude Nord et 02° 03’ de latitude Sud et entre 27° 14’ de
longitude Ouest et 29° 58’ de longitude Est. Elle est limitée à l’Est par les Républiques de
l’Ouganda et de Rwanda (Sud-Est), au Nord et à l’Ouest par la Province Orientale, au
Sud-Ouest par la Province du Maniema et au Sud par la province du Sud- Kivu.
5
I.4.2 Historique de la Province du Nord-Kivu
Depuis 1987, la province du Kivu a été scindée en 3 entités devenues à
leur tour de nouvelles Provinces, à savoir : le Nord Kivu, le Sud Kivu, et le Maniema. La
Province est gérée par un Gouverneur de Province assisté d’un Vice-Gouverneur.
Un Gouvernement et une Assemblée provinciaux fonctionnent
respectivement avec des Ministres et des Députés provinciaux comme structure d’appui
au Gouverneur de Province en vue de l’assister pour gérer les questions politiques d’une
part, et pour matérialiser la proximité avec la population d’autre part. Les Mairies
existent dans les trois villes du Nord- Kivu, à savoir Goma, Beni et Butembo. La mairie
est gérée par un Maire assisté de deux Maires Adjoints dont l’un chargé de
l’administration et l’autre de l’économie et Finances.
Les six Territoires ont, chacun à sa tête, un Administrateur du Territoire
(AT) et un Administrateur du Territoire Assistant (ATA). La Direction de Province
chapote toute l’administration publique et spécialement les 34 Divisions Provinciales
parmi lesquelles la Division Provinciale de l’Environnement, Conservation de la Nature,
Eaux et Forêts. Les Collectivités-Chefferies ou Collectivités-Secteurs représentent les
entités organisées sur base d’appartenance aux groupes ethniques. Les services
spécialisés dépendant du Ministère national de l’Environnement, Conservation de la
Nature et Tourisme comme le Fonds Forestier National (FFN) qui sont aussi implantés
dans les différentes Provinces ont pour mission de soutenir les aspects techniques
spécifiques. Du point de vue politique, la Province du Nord-Kivu a traversé depuis 1990
des périodes forts troublés caractérisées par les méfaits qui ont provoqué l’instabilité
politique se traduisant par des mutations dont les effets se manifestent encore de nos
jours.
I.4.3 Relief
Le relief du Nord- Kivu est très accidenté. L’altitude varie de moins de 800
m à plus de 2.500 m. certains sommets atteignent plus de 5.000 m. Ce relief est formé
des plaines, des plateaux et des chaînes de montagne. Les Plaines alluviales s’étendent
du Nord au Sud du Lac Edouard. Il s’agit, respectivement, des plaines alluviales de la
Semliki et des Rwindi- Rutshuru. Les rives occidentales du Lac Edouard se heurtent à un
escarpement abrupt, dont le prolongement vers le Sud, en bordure de la plaine des
Rwindi-Rutshuru est connu sous le nom d’escarpement de Kabasha. La plaine alluviale
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de la Semliki est resserrée entre le prolongement septentrional de l’escarpement
riverain du lac Edouard à, l’Ouest, et l’imposant massif de Ruwenzori (5.119 m) à l’Est.
La plaine des Rwindi- Rutshuru se relève doucement, mais très régulièrement vers le
Sud, où elle se heurte aux champs de lave qui la relaient vers le massif des Virunga, et
particulièrement vers le groupe des volcans actifs dominés par le Nyamulagira (3.056
m) et le Nyiragongo (3.470 m).
I.4. 4. Climat
L’hétérogénéité du relief amène une grande variété de climats. D’une
manière générale, on observe une corrélation étroite entre l’altitude et la température
moyenne. En dessous de 1.000 m, cette température est voisine de 23° C. A 1.500 m, on
enregistre quelques 19° C et à 2.000 m, 15° C environs.
La pluviométrie moyenne varie entre 1.000 mm et 2.000 mm. Les
précipitations mensuelles les plus faibles sont enregistrées entre janvier et février et
entre juillet et août. Quatre saisons caractérisent le climat du Nord- Kivu: deux saisons
humides et deux saisons sèches. La première saison humide se situe entre mi-août et mi-
janvier et la deuxième va pratiquement de mi-février à mi-juillet. Quant aux deux saisons
sèches, elles sont très courtes. La première est observée entre mi-janvier et mi-février et
la seconde entre mi-juillet et mi-août.
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La Province se distingue par une forte tendance d ‛urbanisation à travers plusieurs regroupements des villages qui forment des
agglomérations assez importantes. L’exode rural qui augmente toutes les années entraîne la diminution de la main-d’œuvre agricole.
Tableau 1 : Différentes ethnies de la Province et leurs entités administratives
No Territoire ou
Ville
Superficie Ethnie dominante Type d’activités pratiquées
1 Goma +
Nyiragongo
405 km² Cosmopolite avec Hunde, Kumu et
Hutu
- Activités informelles
- Agriculture
2 Beni 7484 km² Nande, Mbuba, Pere, Pygmés -Agriculture, chasse et cueillette
-Exploitation artisanale du bois
3 Lubero 18096 km² Nande - Commerce
- Agriculture
- Exploitation artisanale du bois
4 Rutshuru 5285 km² Nande, Hutu, Tutsi et Nyanga - Agriculture
- Elevage de gros bétail
- Pêche
5 Masisi 4734 km² Hunde, Hutu, Tembo et Tutsi - Agriculture
- Elevage de gros bétail
6 Walikale 23475 km² Nyanga, Kano, Kusu et Tembo - Agriculture
- Exploitation artisanale des minerais
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I.5. Paysage du Nord-Kivu
Dans la Province du Nord-Kivu se trouvent des aires protégées dont le
Parc National des Virunga, le Parc National de la Maïko, le Parc National de Kahuzi-
Biega, la Réserve Naturelle de Tayna, la Réserve des Primates de Kisimbaz-ikobo et
plusieurs sites des curiosités touristiques tels que le Lac Vert, le Lac Noir, Ishango, des
eaux thermales,…
Elle compte aussi de nombreux pâturages et fermes agricoles, des chaîne des volcans en
activité et dormants, des lacs (Kivu, Edouard et Mokoto, dans le Rift Albertin), une riche
biodiversité à travers les forêts ombrophiles et autres.
Il y a lieu de noter que la Province appartient à deux bassins hydrographiques (Congo et
Nil).
I.5.1 Localisation des forêts
Les forêts qui existent encore au Nord-Kivu sont caractérisées par une
variété d’espèces phares. La plupart des forêts naturelles se trouvent dans les parcs
nationaux où se pratique la conservation intégrale du fait que l’accès y est interdit aux
populations. Les forêts plantées, par contre, sont des initiatives que les populations
mettent en place pour l’application de l’agroforesterie dans des boisements familiaux,
individuels ou associatifs. Chaque Territoire garde encore des espaces forestiers qui
sont présentés dans le tableau qui suit :
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Tableau 2 : Principaux sites forestiers de la Province du Nord-Kivu
N° TERRITOIRE SUPERFICIE EN
Km2
COUVERTURE EN FORET EN
Km2
LIEU/SITE TYPE
1 Beni 7.484 39,300 ha .Eringeti, .Hatungupa, .Kamango,
.Kantine, .Kaynama, .Loselose, .Lubena,
.Mabalako, .Makisabo, .Mutwanga,
.Mwenda, .Oicha
.PNVi
.Forêts protégées
Concessions
forestières(ENRA,DARA FORÊT)
pour l’exploitation industrielle.
2 Lubero 18.096 Données non disponibles .Bingi, .Bunyatenge, .Buyinga, .Fatua,
.Hutwe, .Kalikuku, .Kasugho, .Kilonge.,
.kimbulu, .Kitsombiro, .Mantuli,
Manguredjipa, .Mbunia, .Munzoa,
.Musasa, .Mutondi, .Njiapanda, Vuhimba
3 Rutshuru 5.289 Données non disponibles .Kisharo, .Rubare .PNVi
.Forêts protégées
4 Nyiragongo 335 Données non disponibles .Kibati, .Kibumba, .Mudja .PNVi
.Forêts protégées
5 Masisi 4.734 Données non disponibles .Lukweti .PNvi
.Forêts protégées
6 Walikale 23.475 Données non disponibles .Biruwe
.Itebero, .Walikale, .Mpeti
.PNKB
.Forêts protégées : 3/4 sup.forêt
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Partant d’un inventaire non exhaustif, les principales forêts de la Province se retrouvent
dans les espaces ci-après :
Le Nord-Kivu couvre une superficie de 59.483 km². La superficie des forêts est
de 4,15 millions d’hectares soit 70% de la superficie de la Province (environ 41,742
km²).
La grande partie de ces forêts se retrouve dans l’Ouest du Territoire de Walikale
d’abord, et ensuite dans l’Ouest de Lubero et Beni. Walikale à lui seul représente 39,4%
de la superficie de la Province (23475 /59483 km²).
Le reste de la partie de la Province est occupé par les aires protégées notamment
le PNVi (8ooo km²), le PNM (3000 km²) et le PNKB (6000 km²). Si le PNVi est
entièrement dans le Nord-Kivu, les deux autres se retrouvent en prolongement à partir
du Sud-Kivu (PNKB) et de la Province Orientale (PNM).
En Territoire de Beni, les forêts ont presque disparu. Les forêts rescapées se
retrouvent dans la Chefferie de Watalinga (39,300 ha), dans la Collectivité Secteur de
Beni-Mbau où existent des bandes de forêts, en Chefferie de Ruwenzori dans la vallée de
Semliki où existe un lambeau de forêt de basse altitude dans les aires protégées.
En Territoire de Lubero, l’essentiel de la forêt primaire de basse altitude est
située dans la Collectivité-Secteur des Bapere (Manguredjipa ,Njipanda, Bunia,…).
En Collectivité des Batangi, certaines petites forêts existent et sont rationnellement
exploitées comme à Bunyatenge.
En Collectivité des Bamate, les petites forêts sont dans le Groupement de Munzoa à
Fatua, Mantuli et en Groupement de Buhimba où se trouve la Réserve des Gorilles de
Tayna (RGT) à Kasugho. En Collectivité des Baswagha, la forêt est complètement
détruite au profit des pâturages, tandis que la partie qui se retrouve en Collectivité de
Musasa, Buyinga près du chef-lieu du Territoire échappe à la dégradation.
En Territoire de Rutshuru, les forêts existantes sont sous le régime du PNVi,
hormis quelques lambeaux sujets à des disputes entre aires protégées et populations
comme à Kisharo, Sarambwe et Rubare.
Le Territoire de Walikale est le paradis restant de la forêt en Province, surtout
dans sa partie Ouest (Itebero, Biruwe, Walikale-centre, Obaye…).
En Territoire de Masisi, les forêts ont disparu au profit des fermes, et les seules
forêts visibles appartiennent au régime privé comme à Lukweti.
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En Territoire de Nyiragongo, tout appartient au parc et la population dont la
densité est de 187 habitants au km² se dispute les lopins de terre disponibles
résultant d’une forte pression sur le parc.
I.5.2 De la distance pour atteindre la forêt
D’une manière générale, les forêts fuient les villages et en grande vitesse.
Si vers Walikale, Watalinga, Eringeti, le long de la Semliki, Mpeti les forêts sont encore
primaires, c’est-à -dire intactes, les villages sont en pleines forêts à moins de 1 km un
peu partout.
En d’autres lieux, il faut parcourir des distances allant en moyenne entre 5 et 10 km ou
plus (Kitsombiro, Bapere, Kasugho, Bingi, Mutondi, Kimbulu, Buyinga, Kakanasomi,
Magogi, Oicha, Mamove, Mantumbi,…) pour atteindre les forêts. Pour se rendre aux
champs situés dans la périphérie des forêts, la population prend l’habitude d’aller y
séjourner pendant les périodes de préparation de semis ou de sarclage.
I.5.3 Répartition des forêts au Nord-Kivu
Comme déjà évoqué ci-dessus, la répartition des forêts a une configuration ci-après :
Tableau 3 : répartition des forêts au Nord-kivu
No Types de forêts Description Superficie des forêts
1 Forêts totales Données non
disponibles
41.742 km² sur 59.483 km²
au total
2 Forêts classées PNVi : 8000 km²
PNKB : 6000 km²
PNM : 3000 km²
Total:17000 km²
3 Forêts protégées Données non
disponibles
Données non disponibles
Comme nous pouvons le constater, il y a beaucoup d’enjeux plus importants autour des
forêts du Nord-Kivu entre l’Etat (parcs/Aires protégées) qui voudrait veiller sur les
richesses fauniques et floristiques et les initiatives érigées sous forme de réserves
communautaires par les populations en quête des moyens de survie.
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I.5.4 Principaux cours d’eau
Les rivières se présentent comme les indicateurs associés à la forêt car là où celle-ci
s’éloigne, les débits des eaux se rétrécissent présentant ainsi au fur et en mesure une
menace de disparition. Les débits des rivières varient selon les saisons. Et, en général,
ces rivières sont poissonneuses et riches en minerais.
D’une manière générale, il y a beaucoup de cours d’eau en Province dont une partie
importante se déverse dans le bassin hydrographique du Nil par les rivières Rutshuru et
Semliki qui se jettent respectivement dans les lacs Edouard et Albert.
D’autres cours d’eau sont systématiquement orientés vers le bassin du fleuve Congo
dans la partie forestière occidentale allant du bassin versant de la chaîne de Mitumba.
Tableau 4: les principales rivières drainant les eaux des forêts du Nord-Kivu
No Territoire Collectivité Principaux cours d’eau/rivières
1 Beni Beni/Mbau Rivière Adjuma, Tuna, Kipabashi, Virikuku,
Ebiane, Engubo, Polopubo, Tabe, Loalo
Rwenzori Lac Edouard, rivières, Semliki, Luseluvi,
Kabembe, Mbumbi, Lwami
Watalinga Rivière Takitaki
2 Lubero Lac Edouard, rivière Luholu
3 Rutsuru Lac Edouard, rivières Lindi, Tayna, Biena et
Talinya
4 Nyiragongo Pas de cours d’eau
5 Masisi Rivières Mweso, Lwashi, Oso
6 Walikale Bakano et
Wanianga
Rivières Lowa, Osso, Luhoho, Luka, Cetu,
Biruwe, Kyasa, Osokari, Mandaye
I.5.5 La biodiversité du Nord-Kivu
La biodiversité du Nord-Kivu comprend essentiellement la faune et la flore.
A. La faune
La Province du Nord-Kivu abritait une diversité animale très remarquable tel que
l’attestent les témoignages ayant fait d’elle un important site touristique depuis les
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années 1925 en y érigeant une des toutes premières réserves du monde avec la création
du Parc Albert devenu actuellement Parc National des Virunga.
Celui-ci constitue l’habitat d’une diversité d’espèces des invertébrés et des vertébrés.
Par ailleurs, la richesse halieutique était exceptionnelle dans le lac Edouard et dans les
rivières comme la Semliki.
Avec la pression anthropique, les guerres portées par de nombreuses rébellions ont
transformé les forêts en base arrière pour les milices et pour les bandes armées d’une
part, et des postes de surveillance pour les forces loyalistes.
La conséquence est que la faune est en détresse du fait des pressions permanentes de
tout bord. Malgré cette situation, certaines races phares résistent à la disparition. Il
s’agit par exemple des buffles, des éléphants, des léopards, des antilopes, des zèbres, des
okapis, des gorilles, des serpents, des petits singes, des porcs-épics, des chimpanzés, des
civettes, des écureuils, des sangliers, des paons, des phacochères, etc.
B. La flore
En ce qui concerne la flore du Nord Kivu, il faut reconnaitre qu’il existe très peu d’études
donnant un inventaire assez exhaustif des richesses floristiques des forêts de la Province
à part celles qui avaient été effectuées pour le PNVi. Il ya cependant lieu de relever
l’existence d’une végétation très variée du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest de la Province
où certains facteurs en sont favorables tels que le sol hydromorphe qui soutiennent les
sols pour la terre ferme en vue de stabiliser les vallées, les pentes, les collines, les
milieux aquatiques,…
La Province compte aussi des espèces végétales se classant en 3 groupes systématiques:
les ptéridophytes (fougères), les gymnospermes et les angiospermes. Les fougères sont
soit présentes dans les vallées étroites où elles jouissent de l’humidité atmosphérique
élevée, soit dans les sous bois forestiers.
Les gymnospermes prospèrent en plusieurs endroits et fournissent les espèces comme
le Podocarpus milanjanius et le Cupressus lucittanica servant de bois de sciage. Les
angiospermes, plus nombreux renferment les légumineuses très sollicités comme bois
de sciage dont les espèces locales sont notamment le Gilbernardia seretii, le
Gilbertiodendron dewervrei, l’Entandophragma et le Khaya, etc.
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I.5.6 Gisement ou polygone miniers
La Province du Nord Kivu est aussi parmi les riches entités du pays à
potentiel minier non négligeable. Les gisements connus sont soumis au régime de
libération de l’exploitation minière artisanale qui malheureusement ne profite pas
encore à la Province.
Les zones forestières sont paradoxalement aussi le berceau des riches carrés miniers
connus en Territoire de Walikale à Bisiye, en Territoire de Lubero vers Tayna,
Manguredjipa ou Etaetu-Bafwasende.
Presque toutes les exploitations minières de la Province sont aux mains des
communautés locales et des rares sociétés existantes qui fonctionnent sous un régime
peu transparent.
Tableau 5 : les polygones miniers du Nord-Kivu
No Territoire Ressources minières
1 Beni .axe Mabalako-Lubena: or, pyrochlore, coltan,…
.axe Mamove: or, diamant,
.axe Eringeti: diamant occasionnel, or,…
axe Mwenda: cassitérite,…
.axe Watalinga: or, coltan, diamant,…
2 Lubero axe Luongo-Lubero-Kimbulu-Buyinga: or, diamant
axe Kitsombiro: or,…
axe Kasugho: or, diamante, coltan,..
axe Mwenda: cassitérite
axe Manguerdjipa: or, cassitérite,…
3 Rutshuru axe Sarambwe: or, cassitérite, fer (en prospection)
axe Katale: niobium, chaux
4 Nyiragongo rien à signaler
5 Masisi or, cassitérite, coltan (faible importance)
6 Walikale axe Mpango : or, coltan, cassitérite
axe Bisiye : Bauxite, coltan, cassitérite, diamant,…
axe Ntoto : Tourmaline. Pétrole, quartz, mercure naturel,…
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I.5.7. Rôle socioéconomique de la forêt
La forêt joue un rôle socioéconomique non négligeable du fait qu’elle
favorise l’amélioration du niveau de vie des populations riveraines à travers l’utilisation
des PFL qui entraîne une forte pression justifiée par la recherche du bois de chauffe,
l’utilisation des sticks pour construction, la carbonisation, les activités de scierie et la
destruction de l’habitat naturel car toutes ensemble, elles jouent une grande influence
sur l’exploitation du bois.
Pour contourner la fiscalité et les coûts industriels, plusieurs hommes
d’affaires, préfèrent transiter par des exploitants artisanaux au lieu de passer par des
entreprises industrielles de bois pour commercialiser à moyenne ou à grande échelle du
bois de manière souvent illicite.
A Walikale, a Mangudjipa ou à Eringeti, plusieurs paramètres freinent la disparition de la
forêt : pour Walikale, l’impraticabilité de la route Bukavu-Hombo-Walikale-Kisangani et
Goma-Masisi-Nyabyondo-Walikale. L’amélioration des routes Beni-Komanda-Kisangani
et Goma-Masisi-Walikale auront comme conséquence l’augmentation du rythme de
l’exploitation du bois des forêts périphériques.
Les forêts du Nord Kivu présentent d’énormes potentialités en produits
forestiers non ligneux qui sont très consommés souvent par saison et qui subissent
également une pression anthropique pour la collecte des feuilles pour emballage ou
pour la toiture des habitations (Magungu), les chenilles de multiples espèces, des
champignons de variétés diverses, des fruits sauvages de plusieurs sortes (mahu,
bukombe,…), des fourmis, des ignames de variétés différentes, des grillons, des
sauterelles, termites (iswa, nkaswa, mpatu), des noix de palme, du gibier de plusieurs
variétés, des serpents de variétés diverses, du miel, des oiseaux, des plantes
médicinales, du poivre, des noix de cola, des kasuku et des escargots.
Les forêts permettent aussi l’affectation et des possibilités d’accès aux
revenus domestiques et dérisoires comme certains produits subissent la transformation,
tandis que d’autres sont consommes à l’état naturel sans provoquer l’autosuffisance
alimentaire à l’échelle du village ni du ménage sans intervenir sensiblement dans la
survie des populations.
C’est donc pour cette raison que nous présentons les quelques PFL et PFNL vendus sur
le marché, à savoir : le bois d’œuvre, le bois de chauffe, le charbon de bois, la paille pour
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couverture des toits, la nourriture (ignames) sous diverses formes, les produits
pharmaceutiques consommés sous forme naturelle ou semi conditionnée.
I.5.8 Défis majeurs face aux ressources naturelles
La problématique qui domine le secteur des ressources naturelles se résume termes des
éléments ci-après :
• Pression anthropique sur les ressources forestières, minières et
halieutiques;
• Pauvreté des populations dépendantes des forêts;
• Démographie galopante;
• Conflits fonciers entre populations, Populations et Aires protégées,
Populations et Concessionnaires;
Perspective controversée d’exploration pétrolière dans le bloc V touchant le
PNVi.
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CHAPITRE II. DEROULEMENT DES ACTIVITES
II.1 Calendrier des activités
Tableau 6 : Chronogramme du stage
DATE ACTIVITES LIEU COMMENTAIRE/OBSERVATION
07-12/11/2011 Travail de
documentation
Bureaux AFED et
Réseau CREF
Lecture des documents dans la bibliothèque sur les activités effectuées par
les organisations partenaires d’AFED et du Réseau CREF
14-19/11/2011 Organisation de la
cartographie des droits
coutumiers
Walikale/Biruwe Participation aux réunions et ateliers sur la cartographie
participative avec les communautés Batike à Nkuba et à Biruwe
Organisation de l’enquête socioéconomique auprès des
communautés locales de Biruwe et Nkuba
21-26/11/2011 Participation de la
cartographie des droits
coutumiers
Walikale/Biruwe-
Mubi
Organisation de l’enquête socioéconomique auprès des
communautés locales
Descente sur terrain pour la cartographie participative à Mubi,
Solola Bien et Mapopo
28/11-
03/12/2011
Travail de
documentation
Bureau d’AFED et de
Gorilla Organization
Lecture des documents dans la bibliothèque sur les activités effectuées par
les organisations partenaires d’AFED et de Gorilla Organization
05-10/12/2011 Contact avec les acteurs
locaux de
développement et de
conservation
Fonds
Forestier National,
(FFN)
Exploitants
Information sur le fonctionnement des services et sur la Forêt
Modèle
18
artisanaux
SYLAM
12-17/12/2011 Participation aux
activités du Conseil de
Concertation
Territoriale (CCT)
Masisi Participation à l’atelier CCT avec les acteurs du Territoire de Masisi
Organisation de l’enquête socioéconomique auprès des
communautés locales de Masisi
19-24/12/2011 Contact avec les acteurs
locaux de
développement et de
conservation
CRONGD
Nord-Kivu
LOFEPACO
UWAKI
Information sur le fonctionnement des services et sur la Forêt Modèle
26-31/12/2011 Contact avec les acteurs
locaux de
développement et de
conservation
Parc à Bois de Goma Information des Exploitants forestiers sur le fonctionnement des services
et sur la Forêt Modèle
02-07/01/2012 Contact avec les acteurs
locaux de
développement et de
conservation
Marchés de la Ville de
Goma
Information sur le fonctionnement des services et sur la Forêt
Modèle
Récolte des données sur le monitoring du charbon de bois dans
09-14/01/2012 Mission de
sensibilisation des
acteurs sur terrain
Butembo, Beni et
Rutshuru
Information des Exploitants forestiers sur le fonctionnement des services
et sur la Forêt Modèle
Préparation du rapport
de stage
Goma Mise en ordre des éléments recueillis pour le rapport final
19
16-21/01/2012- Participation à Atelier
national de lancement
du Réseau Africain des
forêts Modèles en
République
Démocratique du Congo
Kinshasa Présentation du condensé du rapport de diagnostic
Contribution à la planification de la feuille de route 2012-
2013 pour la Forêt Modèle du Nord-Kivu en construction
23-27/01/2012 Participation à Atelier
national de lancement
du Réseau Africain des
forêts Modèles en
République
Démocratique du Congo
Kinshasa Contribution à la planification de la feuille de route 2012-
2013 pour la Forêt Modèle du Nord-Kivu en construction
Finalisation du rapport de stage universitaire
20
II.2 Méthodologie
Pour atteindre nos attentes nous avons eu à utiliser différents outils pour
la récolte des données. Nous avons fait recours, selon les cas, aux techniques de
l’observation directe, de l’entretien libre, enquête participative au moyen d’un
questionnaire, des réunions ainsi que de la revue documentaire qui ont régulièrement
servi dans les différentes étapes du travail.
II.3 Activités effectuées
II.3.1 Différents acteurs rencontrés
Les différents acteurs que nous avons pu rencontrer lors des différentes
séances de travail sont: les populations locales et autochtones, les femmes rurales, les
exploitants miniers, l’administration, le service étatique chargé de l’environnement(en
territoire de Walikale) ; les ONG ,les femmes rurales, les agriculteurs( en territoires de
Masisi et de Rutsuru ), les plates formes, les municipalités( à Beni,ville), services
étatiques(FFN, Division de l’environnement, la Mairie), les ONG et les réseaux( à
Butembo, territoire de Lubero), Ministère provinciale de l’environnement, les plates
formes féminines et autres (ville de Goma). Ces différents acteurs, c’est selon leur
influence et leur importance qu’ils étaient choisis.
II.3.2 Revue documentaire
La documentation dans les bibliothèques des différentes organisations
nous a permis d’obtenir des informations sur les diverses activités des acteurs de la
Province à travers leurs rapports et leurs publications et de nous donner une vue
d’ensemble en ce qui concerne les indicateurs des éléments fondamentaux en vue de
poser le diagnostic.
II.3.3 Cartographie des droits coutumiers et fonciers
La participation aux activités de la cartographie des droits coutumiers,
processus mené en Territoire de Walikale par les acteurs du Réseau CREF dans le but de
vulgariser le Code Forestier. La cartographie des droits avait pour objectif de protéger
les droits fonciers liés aux coutumes traditionnelles des communautés locales de la
Localité Batike dans le Groupement Wassa en Territoire de Walikale en démontrant les
droits existants et en matérialisant les limites de l’espace occupé par les communautés.
A ce titre, elle visait la vulgarisation du Code Forestier, l’accompagner des communautés
locales dans l’octroi des titres de concession pour les Forêts des Communautés Locales,
21
la vulgarisation de la Loi sur la Conservation de la Nature, la distribution de l’Arrêté sur
la Réserve de Kisimba-Ikobo, la promotion des activités alternatives à la chasse et à la
pêche, l’opérationnalisation du travail des parajuristes environnementaux et l’utilisation
des outils de vulgarisation du Code Forestier et d’information sur la biodiversité (tels
que la boîte à images).
Du 16 au 26 novembre 2011, l’ONG AFED a organisé la cartographie
participative des droits dans la Localité Batike en Groupement Wassa en vue de doter les
populations bénéficiaires des outils et des informations pour la défense de leurs intérêts
et pour renforcer leurs capacités sur une meilleure interprétation de la loi forestière.
Cette approche visait à vulgariser les mécanismes de négociation, les techniques de
résolution des conflits, de planification et de gestion des espaces ainsi que des
ressources naturelles.
L’activité basée sur la cartographie des droits visait à préparer les
communautés concernées aux actions de développement local avec pour objectif de les
conduire vers l’acquisition des titres pour leurs Forêts des Communautés Locales sous
forme de concessions conformément à l’article 22 du Code Forestier. Il a été question
d’interroger l’influence des coutumes à importance historique et culturelle avant de
porter le positionnement sur une carte de base géo-référencée reprenant les limites de
la Localité Batike.
Nous avons ensuite été déployés avec les cartographes locaux sur les sites
ciblés pour la prise des coordonnées géo référencées et dotés des informations
nécessaires pour un plaidoyer plus dynamique en faveur de l’approche sur les Forêts
des Communautés Locales et sur la prise en compte des intérêts des communautés en
vue de la mise en valeur des options légales de gestion des ressources naturelles visant
le plaidoyer en vue de l’obtention des titres aux communautés locales pour leurs forêts
respectives, notamment par la foresterie communautaire pour finalement envisager
l’élaboration du plan de gestion de la forêt des communautés locales basé sur les limites
de l’espace traditionnel. Les résultats de la cartographie des droits validés par les
communautés lesquelles ont été sensibilisées sur la foresterie communautaire pour la
défense de leurs droits traditionnels d’utilisation des ressources sur base des cartes.
II.3 4.Conseil de Concertation Territoriale
La participation à la réunion du Conseil de Concertation Territoriale (CCT)
avec les acteurs environnementaux du Territoire de Masisi nous a permis de découvrir
22
leurs capacités de communiquer et de gérer les questions spécifiques liées à la
protection de l’environnement. Il a été notamment question d’organiser, d’une part
l’auto-évaluation des activités 2011 pour les membres et non membres du Réseau CREF
de ce Territoire, et d’autre part la planification opérationnelle 2012 plus focalisé sur les
activités de reboisement justifiées par la présence généralisée des érosions sur des
terres montagneuses.
II.3.5. Atelier de validation du Plan de développement du Territoire de Walikale
Nous avons pris part à l’atelier organisé par le Réseau CREF sur
l’élaboration du Plan de développement de deux entités déconcentrées du Territoire de
Walikale, à savoir les Collectivités-Secteurs des Bakano et Wanianga à l’issue duquel les
participants ont validé un document de base qui servira à soutenir le plaidoyer en faveur
d’elles. Les assises regroupaient diverses personnalités du Territoire de Walikale, parmi
lesquelles les élus locaux entrant et sortant de la législature, les cadres et leaders locaux
et les membres des ONG du Réseau CREF des entités concernées.
II.3.6. Enquête socioéconomique : diagnostic terrain
Organisation de l’enquête socioéconomique auprès des communautés
locales de Walikale (Biruwe et Nkuba), de Masisi, de Goma, de Butembo, de Beni et de
Rutshuru. L’enquête représente une source d’informations indispensables pour les
décideurs publics et les chercheurs ainsi que pour la Société Civile. C’est donc une
collecte d’informations de nature démographique et socio-économique d’informations
de nature démographique et socio-économique, comme le niveau d’éducation, le
logement, la mobilité, etc.
Un questionnaire a été confectionné et soumis aux populations lors des
différents déploiements sur terrain sur base du procédé interactif: interview, entretien,
etc. Les données recueillies dans l’enquête permettent de produire une information sur
les activités des populations en vue de la valorisation des résultats.
Voici les résultats de nos enquêtes :
Point de vue agricole
L’agriculture est à 90% la source de revenues pour les communautés
locales. Cette agriculture est encore une agriculture itinérante sur brulis et donc peu
durable. Les instruments rudimentaires souvent utilisés sont la houe et la machette. La
plupart de temps, les produits vivriers sont destinées à l’autoconsommation mais aussi
à la vente mais pour la plupart de temps le revenu faible compte tenu surtout du
23
problème d’infrastructures pour écouler les produits ; ce problème est l’un des plus
graves frappant tout la province et même d’autres territoires commencent à être
enclavés. C’est comme le tronçon Goma –Walikale qui demande aujourd’hui la voie
aérienne pour le déplacement à cause du délabrement des infrastructur et c’est toujours
vers là que tend la route Goma-Masisi.
Les cultures industrielles sont rares car souvent attaquées par les
maladies. Les cultures les plus couramment pratiqués sont : les légumineuses (haricot,
poids), les tubercules (patates douces, pommes de terre), les oléagineux (soja,
arachides), les céréales (blé, mais, sorgho), bananiers (bananes plantains et dessert), les
cultures maraichères (légumes, ail, oignon, carottes, fruits.
Les produits forestiers ligneux et non ligneux
La population du Nord Kivu utilise à 90% jusqu’aujourd’hui le bois
comme source d’énergie. C’est ainsi que le bois de chauffe et le charbon de bois
constituent la forme anthropique la plus élevée sur les écosystèmes ; comme les forêts
commencent à s’éloigner des villages, on rencontre des difficultés pour s’en
approvisionner et ce sont surtout les femmes qui en sont des victimes.
L’utilisation des sticks de bois pour la construction des maisons vient en second lieu, elle
n’est pas aussi grave. L’exploitation du bois est aujourd’hui encore artisanale mais. Les
forêts du Nord Kivu présentent d’énormes potentialités en produits forestiers non
ligneux subissant également une pression anthropique par saison. A part les plantes
médicinales, le miel ou les noix de palme, qui par occasion subissent des
transformations, les autres produits sont consommés à l’état naturel et en
autoconsommation à l’échelle village ou ménage c'est-à-dire, les revenus tirés de la forêt
restent domestiques et dérisoires ; mais encore, plus la forêt s’éloigne plus ces produits
deviennent rares moins ils interviennent dans la survie des populations.
Elevage
L’élevage a une grande importance dans le quotidien de la population car,
permet de subvenir à certains besoins : paiement de frais scolaires, soins médicauxs,
supplément alimentaire, épargne et même la dot. La population élève le gros bétail
(vache), le petit bétail (chèvre, moutons, lapin) et la volaille.
Pêche
Elle se pratique à kyavinyonge dans le grand Nord, dans le lac victoria et
dans le lac Kivu à Goma.
24
Gestion des forêts
Elle est multiforme avec une forte implication des coutumiers, des
notables et des chefs terriens. Plusieurs initiatives existent sous forme de réserves
communautaires dans une vision des forêts des communautés locales. Ces communautés
se distinguent en trois catégories selon le droit d’accès aux ressources :
o les ayants droit directs : descendance légitime des chefs terriens
o les ayants droit secondaires : ceux avec les ayants droit directs ont fait des pactes,
ceux ayant épousé dans la famille de ces derniers
o les non ayant droit : ceux ayant longtemps vécu dans un milieu, ne sont ni de la
catégorie une ni seconde.
Les us et coutumes pour la conservation
Nous avons constaté les habitudes ci- après pour la conservation :
o présence de quelque bosquet forestier réservé à l’intronisation des chefs ou à
l’enterrement des coutumiers, des notables
o forêts ou espace forestier consacrés aux rites traditionnels
o cimetières des villages
o plantation des faux figuiers sur les tombes des grandes personnalités
o interdiction par certaines tribus de consommer certains animaux (singes,
éléphants)
o oiseaux maudits ou totems (moineau, hibou, bergeronnette,…), il est même
interdit de tuer ces animaux
o pour les rivières consacrées, il est interdit de boire ou même de pêcher.
Les us et coutumes de menace
o certaines habitudes menacent les écosystèmesla croyance que les ressources
naturelles sont inépuisables
o la croyance que certains arbres sont porteurs de malheur et d’autres attirent des
foudres, alors il faut les couper
o l’agriculture (itinérante)
o déboisement sauvage
o surpâturage
o exploitation illicite et désordonnée du bois
o exploitation minière
25
o urbanisation galopante ; tous ces problèmes sont dus à la pauvreté et au manque
d’organisation
Le niveau de prise de conscience de la population
o La population constate souvent les faits suivants mais elle les débat rarement:
o infertilité des sols
o changement climatique à travers les saisons de culture
o diminution des débits des sources et des rivières
o baisse de niveau des lits des lacs et rivières
Les conflits
L’accès à la terre est le facteur le plus important et la cause la plus fondamentale des
disputes interethniques. Ils expliquent aussi pour la plupart de temps que la population
n’est pas associée dans la gestion hormis quelques initiatives de création des réserves
communautaires Ces différents conflits opposent souvent les catégories suivantes :
o les coutumiers ou notables des groupements ou localités entre eux
o les enfants d’une même famille
o les communautés pygmées et non pygmées
o Les exploitants forestiers et les services de l’environnement
o l’Etat et les populations locales
Ces conflits sont souvent liés :
o à l’érection des pâturages sans tenir compte de la population ce qui a pour
conséquence le manque d’espace pour cultiver (territoire de Masisi)
o la divagation des bêtes
o incompréhension dans les droits d’accès et d’usage dans les concessions
forestières
o la non matérialisation des limites des aires protégées (territoire Rutsuru )
o les redevances non payées selon les conventions
Quelques solutions proposées par les communautés locales
Dans la gestion des conflits
Les communautés proposent des solutions ci-dessus :
o chercher les solutions ensemble aux différents problèmes entre intervenants
o chercher à voire dans quelle mesure, l’explosion démographique peut servir plus
à la construction qu’à la destruction
26
o un plaidoyer pour clarification des droits forestiers, miniers et fonciers car il ya
méconnaissance des codes
o les éleveurs doivent surveiller leurs bétails et clôturer les pâturages au moyen
des fils
o créer des comités mixtes entre agriculteurs et éleveurs
o la population doit se disponibiliser pour participer aux travaux de délimitation de
certains espaces
o ne pas inviter les chefs coutumiers seuls aux réunions car ils ne transmettent pas
de fois les rapports
Contre les menaces sur les forêts :
o pratiquer une agriculture durable
o réglementer l’exploitation forestière, minière et même la chasse
o initier et sensibiliser les populations aux projets d’intérêt communautaire
o implanter les pépinières (reboiser).
II.3.7. Autres constats
Nous constatons en province les autres les problèmes ci- dessous :
o un développement embryonnaire de l’écotourisme alors qu’il y a beaucoup à
promouvoir en province pour lutter contre la pauvreté. Par exemple, en territoire de
Rutsuru, on trouve des grottes, des espèces floristiques et fauniques au parc, on peut
promouvoir la pisciculture au lac Kirwa ; en territoire de Nyiragongo, c’est un territoire
aux volcans et ce sont là les potentialités à promouvoir ; en territoire de Masisi, la
recherche et le tourisme dans la réserve de l’ISLN ; en territoire de Walikale, on trouve
des crocodiles, des eaux thermales, à promouvoir dans le cadre du tourisme.
o absence de la petite industrie : on peut créer et promouvoir en milieu forestier
des activités rémunératrices comme l’artisanat local (pour la fabrication des nattes et
chaises), apiculture moderne, arboretum des plantes médicinales, arboriculture
fruitière, pisciculture intégrée au petit élevage.
o faible valorisation économique des ressources naturelles surtout les PFNL, qu’il
faut promouvoir.
o difficulté d’accès à l’eau potable : hormis les cités ou on a aménagé les sources
d’adduction d’eau potable, dans les villages la population utilise souvent les eaux des
rivières non potables, en ville même on trouve ce problème.
27
o analphabétisme dans les milieux ruraux ; mais pour la plupart des milieux que
nous avons pu rencontrer on trouve cas même des centres et zones de santé.
II.3.8. Sensibilisation sur les Forêts Modèles : vision commune
La sensibilisation sur les Forêts Modèles a été faite d’abord, plus auprès
des plates formes dans les villes dans l’espoir que les différents membres des plates
formes pourront à leur tour sensibiliser dans leurs organisations respectives mais,
aussi dans les villages, les différentes communautés forestières ont été sensibilisées.
Pour y arriver nous organisons des séances de réunion au cours des quelles nous
essayons d’expliquer aux différents intervenants ce que c’est Forêt Modèle, pourquoi
Forêt Modèle. Notre constat est que, les acteurs sont intéressés par le processus bien
que difficile à appréhender dans un premier temps et il se l’approprie.
II.4 Leçons apprises du stage
Le stage a produit un ensemble des observations recueillies qui nous ont
permis de capitaliser les leçons apprises sur terrain tant auprès des communautés
qu’auprès des organisations et institutions visitées durant les activités; celles-ci nous
ont facilité d’améliorer la connaissance de leurs pratiques d’une part, et de nous
conférer une nouvelle vision basée sur les constats vécus. De cela nous décelons trois
grands objectifs de la Forêt Modèle en construction du Nord-Kivu :
o diminuer la pression anthropique sur les ressources naturelles
o lutter contre la paupérisation des populations riveraines
o promouvoir des initiatives innovantes
La grande difficulté rencontrée était l’appréhension du concept par les acteurs lors des
différentes réunions.
28
CHAPITRE II. RESULTATS DU DIAGNOSTIC
Tableau 7 : Résultats
N° PRINCIPES ETAT ACTUEL SUGGESTION POUR L’AVENIR
01 Vaste partenariat
inclusif
Participation du Gouvernement national et
provincial, des organisations de la Société Civile
et collectivités
Renforcer les contacts avec l’administration publique, les
propriétaires fonciers et les gestionnaires (fermiers, ICCN, etc.) pour la
mise en place du processus)
02 Vaste paysage Une gamme de valeurs sociales,
culturelles et économiques visualisant la
cohésion sociale et le dynamisme économique
Les réseaux existants d’acteurs
environnementaux, associatifs et du domaine
privé travaillant depuis longtemps au niveau
du site
Les différents écosystèmes forestiers
du site (forêt, lacs, volcans, réserves de
chasse, etc.)
La cartographie du site devrait contenir toute l’étendue de la
Province du Nord-Kivu avec ses paysages, ses bassins
hydrographiques
Valoriser les curiosités touristiques (grottes, rapides,
abreuvoirs)
03 Engagement
envers la
durabilité
Présence de plusieurs acteurs et différentes
approches/initiatives de conservation pour la
gestion durable des ressources naturelles
Renforcer la cohésion entre acteurs pour la durabilité
04 Bonne
gouvernance
Contacter différentes couches des acteurs
stratégiques et différentes entités
administratives
Renforcer la représentativité, participation, transparence et le
consensus pour la mise en œuvre d’une vision partagée de
l’aménagement des paysages
29
Mettre en place les organes de gouvernance pour la
responsabilisation des acteurs :
- des noyaux de pilotage,
- des organes d’appui technique, de contrôle de qualité
et de gestion à tous les niveaux (locaux, territoriaux/urbains
et du site)
- des services administratifs du site
Planifier des réunions des partenaires, du Conseil
d’Administration, des organes techniques (personnel permanent)
Définir les intérêts des parties prenantes et définir les
avantages
05 Vastes
programmes
d’activités
Sensibilisation pour la mobilisation des
acteurs sur l’étendue du site sur base des
besoins, des demandes des acteurs et des
valeurs locales
Existence des plans de développement
locaux pour certaines entités administratives
du site
Poursuivre la présentation du concept Forêt Modèle pour
meilleure appropriation
Généraliser la production des plans locaux de développement
pour toutes les entités
06 Engagement
envers le partage
des connaissances
Participation des catégories des personnes
marginalisées (femmes, peuples autochtones,
pygmées, etc.)
Renforcer les capacités des acteurs du site et la triangulation
Consolider le réseautage et la participation de tous les
partenaires stratégiques
30
CONCLUSION
Le stage universitaire de trois mois nous a permis de découvrir le monde
du travail, et plus particulièrement les questions préoccupantes ainsi que les réalités du
paysage du site de la Forêt Modèle du Nord-Kivu en construction. Nous restons
convaincues que l’expérience menée actuellement pour mettre en place cette initiative
devra ouvrir de nombreuses opportunités pour une cohésion entre acteurs et pour une
restauration totale de la paix future.
Du fait que les limites de la Forêt Modèle du Nord-Kivu en construction
(FMNKc) coïncident avec celles de la Province tout entière, nous proposerions que le
travail de mobilisation soit étendu pour impliquer la majorité des acteurs qui ont des
impacts sur terrain. C’est dans ce sens que le programme du Gouvernement provincial
du Nord-Kivu appelé Plan d’Actions Prioritaires soit mis à profit pour l’appropriation afin
de consolider le leadership que doit prendre la FMNKc en vue d’en inclure le contenu
dans son plan directeur.
31
Table des matières
Sigles…………………………………………………………………………………………………………………….i
REMERCIEMENTS .................................................................................................................................... ii
INTRODUCTION ........................................................................................................................................ 1
CHAPITRE I. MILIEU DE TRAVAIL ............................................................................................................ 3
I.1 Présentation de la Forêt Modèle du Nord-Kivu en construction ................................ 3
I.2 Groupe de Travail Provisoire ................................................................................................... 3
I.3 Organigramme du Groupe de Travail Provisoire .............................................................. 4
I.4 Présentation de la Province du Nord-Kivu .......................................................................... 4
I.4.1 Cadre social et administratif ............................................................................................. 4
I.4.2 Historique de la Province du Nord-Kivu ....................................................................... 5
I.4.3 Relief ........................................................................................................................................... 5
I.4. 4. Climat ....................................................................................................................................... 6
I.5. Paysage du Nord-Kivu ................................................................................................................ 8
I.5.1 Localisation des forêts ......................................................................................................... 8
I.5.3Répartition des forêts au Nord-Kivu ............................................................................ 11
I.5.4Principaux cours d’eau ...................................................................................................... 11
I.5.La biodiversité du Nord-Kivu ............................................................................................ 12
I.5.6 Gisement ou polygone miniers ...................................................................................... 14
I.5.7. Rôle socioéconomique de la forêt ................................................................................ 15
I.5.8Défis majeurs face aux ressources naturelles ........................................................... 16
CHAPITRE II. DEROULEMENT DES ACTIVITES ......................................................................... 17
II.1 Calendrier des activités .......................................................................................................... 17
II.2 Méthodologie .............................................................................................................................. 20
II.3 Activités effectuées ................................................................................................................... 20
32
II.3.1 Différents acteurs rencontrés ....................................................................................... 20
II.3.2 Revue documentaire ........................................................................................................ 20
II.3.3 Cartographie des droits coutumiers et fonciers .................................................... 20
II.3 4.Conseil de Concertation Territoriale ......................................................................... 21
II.3.5. Atelier de validation du Plan de développement du Territoire de
Walikale ................................................................................................................................................... 22
II.3.6. Enquête socioéconomique ............................................................................................ 22
II.3.7. Autres constats ................................................................................................................. 26
II.3.8. Sensibilisation sur les Forêts Modèles ..................................................................... 27
II.4 Leçons apprises du stage ....................................................................................................... 27
CHAPITRE II. RESULTATS DU DIAGNOSTIC ............................................................................... 28
CONCLUSION ........................................................................................................................................... 30
Table de matière……………………………………………………………………..…………………………..31
Annexe……………………………………………………………………………………………………………….33
33
Annexes
34
12
68
15
158
12
9
4
13
6
1512
4
13
14
2
11
5
15
124 13
5
7
6
6
12
13
11
4
9
14
1211
4
1
10
3
13
13
14
14
12
68
15
158
12
9
4
13
6
1512
4
13
14
2
11
5
15
124 13
5
7
6
6
12
13
11
4
9
14
1211
4
1
10
3
13
13
14
14
Cartographie des acteurs dans le site FMNKc ayant pris part à la
1ère réunion de sensibilisation de RAFM à Goma, octobre 2010.
Activité Réalisation à 100% Réalisation à 50% Réalisation à 0%
Mise en place d’un
Groupe de Travail
Mobilisation des
acteurs du
partenariat
Proposition des
limités du site
potentiel de la FM
Finalisation du projet
Réunion de
concertation élargie
Evaluation des activités de la feuille de route jusque décembre 2011.
35
Photo BORA : Pépinière sylvicole pour la réhabilitation et la restauration des
écosystèmes dégradés
Photo BORA : Cadre de concertation entre acteurs de développement et de conservation
de Walikale, 2011.
36
Cratère du volcan Nyiragongo, curiosité naturelle dans le paysage du Nord-Kivu.
Lac Vert, site touristique en voie d’aménagement dans le paysage du Nord-Kivu.
37
Questionnaire
1. Possédez- vous une forêt ?
2. Quelle peut être son étendue
3. Elle est à quelle distance
4. Quelle est son état actuel
5. Ya-t-il des espèces animales en forêt, lesquelles, quelles sont celles qui ont
disparu, celles qui sont devenu rare
6. Avez- vous des cours d’eau
7. A quelle distance
8. Existe-t-il des gisements miniers dans la forêt
9. A quelle distance sont ces ressources minières
10. Qui les exploite
11. Quelles sont les principaux produits de cueillette /ramassage que vous tirez de la
forêt, la principale destination des ces produits (vente ou autoconsommation ; avec ou
sans transformation)
12. Quelles techniques culturales vous utilisez (culture sur brulis, jachère)
13. Quelle est la durée de la jachère
14. Quelles sont les principales cultures que vous pratiquez ; les produits de la
récolte sont-ils destinés à la vente ou l’autoconsommation, c’est avec ou sans
transformation
15. Si c’est la vente, comment fixez- vous le prix et quel en ait le revenu
16. Associez-vous les cultures, comment
17. Constatez- vous que la forêt diminue ; si oui, quels sont les causes
18. Existe-t-il des coutumes favorisant la conservation
19. A, quelle période pratiquez-vous la chasse, la pêche, la cueillette
20. Qui gère la forêt
21. Pensez-vous que c’est nécessaire que vous participiez à la gestion de la forêt
22. Comment pensez-vous y participer
23. Existe-il des conflits auxquels votre communauté est confrontée
24. Comment les réglez-vous
25. Sur quoi portent ces conflits