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VADE-MECUM

LE GAI SÉJOURMaison de repos et de soins

RELATIF À LA DÉMARCHE QUALITÉ

Avec le soutien de la RĂ©gion WallonneMars 2018

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2 VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

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3VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

INTRODUCTION 5

1. PRINCIPES ET DÉFINITIONS D’UN SMQ ET DE LA NORME ISO 7

QU’EST-CE QU’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT QUALITÉ ? 7

QU’EST-CE QUE LA NORME ISO 9001 ? 7

2. UN SMQ ADAPTÉ À L’ORGANISME DANS LEQUEL IL EST MIS EN PLACE - CAS PRATIQUE : LE GAI SÉJOUR 11

2 1 / GENÈSE DU SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ AU GAI SÉJOUR 11

2 2 / PRÉSENTATION DU GAI SÉJOUR 13

3. LES DIFFÉRENTES ÉTAPES DE LA MISE EN PLACE D’UN SMQ - CAS PRATIQUE : LE GAI SÉJOUR 17

ÉTAPE 1 – LA POLITIQUE QUALITÉ 17

ÉTAPE 2 – METTRE EN PLACE L’APPROCHE PROCESSUS 19

ÉTAPE 3 – IDENTIFIER LES PRINCIPAUX ACTEURS 25

ÉTAPE 4 – MISE À JOUR ET SURVEILLANCE DES PROCESSUS 27

ÉTAPE 5 – AMÉLIORATION CONTINUE 29

ÉTAPE 6 – METTRE EN PLACE DES OUTILS DE SUIVI 30

4. FACTEURS FACILITANTS, CONTRAINTES ET RISQUES 33

FACTEURS FACILITANTS 33

CONTRAINTES 33

RISQUES OU DIFFICULTÉS 35

5. LES APPORTS D’UN SMQ 37

RÉPERCUSSION SUR L’ÉTAT D’ESPRIT ET L’INVESTISSEMENT DU PERSONNEL AU TRAVAIL 37

CADRE DE RÉFÉRENCE ET POINTS DE REPÈRES UTILES 39

UNE MEILLEURE COMMUNICATION ET COORDINATION 40

DIMINUTION DU VOLUME DES PLAINTES ET PROBLÈMES 41

6. TÉMOIGNAGES 43

CONCLUSION 45

CONTACTS 47

SOMMAIRE

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4 VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

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5VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

INTRODUCTION

L orsqu’il a fait le choix en 2008 d’initier une dĂ©marche qualitĂ© au sein de sa maison de repos « Le

Gai SĂ©jour » et d’en obtenir la certification, le Conseil de l’Action Sociale du CPAS de Thuin voulait

clairement travailler activement Ă  l’amĂ©lioration des services proposĂ©s aux rĂ©sidents du Gai SĂ©jour.

Si les membres du Conseil Ă©taient dĂ©terminĂ©s, une relative incertitude les habitait nĂ©anmoins Ă  l’époque

quant Ă  la capacitĂ© des Ă©quipes de l’établissement Ă  atteindre cet objectif et quant Ă  la mesure dans laquelle

il serait possible de le réaliser

Aujourd’hui, avec le recul, ils constatent avec plaisir que le projet a permis une rĂ©elle Ă©volution du degrĂ© de

satisfaction des rĂ©sidents du Gai SĂ©jour, de l’organisation des services de la maison de repos et de l’état

d’esprit avec lequel le personnel de l’établissement y rĂ©alise ses prestations.

L’investissement conjoint et concertĂ© de la Direction et du personnel a dĂ©bouchĂ© Ă  dater de 2012 sur une

certification selon la norme ISO 9001 : 2008. Cette certification, qui est valable pour une période de 3 an-

nĂ©es, a Ă©tĂ© renouvelĂ©e dans l’intervalle et est toujours d’actualitĂ©.

La dĂ©marche qualitĂ© dĂ©veloppĂ©e au sein du Gai SĂ©jour a pu ĂȘtre menĂ©e avec le soutien des autoritĂ©s

régionales, plus particuliÚrement celui du Ministre compétent pour les Pouvoirs Locaux, ceci en vue de pro-

mouvoir les initiatives favorisant l’efficacitĂ© et l’efficience des services publics. A ce jour, en effet, selon les

informations disponibles, et sauf évolution toute récente, la maison de repos du CPAS de Thuin est la seule

institution de ce type au sein du secteur public de la Wallonie à avoir obtenu une certification qualité.

Dans ce contexte, le prĂ©sent vade-mecum a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© pour qu’il puisse constituer un Ă©ventuel point de

dĂ©part ou pour qu’il puisse suggĂ©rer quelques points de repĂšres utiles pour les responsables institutionnels

qui voudraient mettre en place un SystÚme de Management de la Qualité dans leur organisme.

Marie-Eve VAN LAETHEM

Présidente du CPAS de Thuin

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6 VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

6 points seront au programme de ce vade-mecum.

En effet, afi n de bien comprendre les tenants et aboutissants d’une dĂ©marche qualitĂ©,

il est important de :

1. PrĂ©senter et approcher les notions et les principes d’un SystĂšme de Management

de la QualitĂ© ( SMQ ) et d’une Norme ISO 9001

2. Saisir qu’un SMQ est adaptĂ© au cadre et au contexte de l’organisme dans lequel il est mis

en place, au travers du cas pratique du Gai SĂ©jour

3. Comprendre les diffĂ©rentes Ă©tapes de la mise en place d’un SMQ au sein d’une maison

de repos au travers du cas pratique du Gai SĂ©jour

4. Mettre en Ă©vidence les facteurs facilitants cette mise en place ainsi que ses contraintes

et les risques Ă  Ă©viter

5. Pouvoir dĂ©celer les apports d’un SMQ

6. L’illustrer par quelques tĂ©moignages

INTROROR DUCTION

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7VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

1. PRINCIPES ET DÉFINITIONS D’UN SMQ ET DE LA NORME ISO

QU’EST-CE QU’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT QUALITÉ ?

Un SystĂšme de Management QualitĂ© (SMQ) regroupe l’ensemble des mĂ©thodes et outils mis en

Ɠuvre par un organisme qui souhaite s’amĂ©liorer, rĂ©aliser les objectifs qu’il s’est fixĂ©s et rĂ©pondre

de maniĂšre proactive aux besoins et attentes des clients.

QU’EST-CE QUE LA NORME ISO 90011 ?

La norme ISO 9001 est définie dans un texte international, reconnu dans le monde entier comme

la référence en matiÚre de qualité. Cette norme « établit les exigences relatives à un systÚme de

management de la qualité. Elle aide les entreprises et organismes à gagner en efficacité et à

accroĂźtre la satisfaction de leurs clients. »2 . Si elle peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme un guide pour

la mise en place d’un systĂšme qualitĂ© pĂ©renne en fixant des exigences Ă  atteindre, elle n’impose

pas aux organismes la façon de le faire.

La norme ISO est sous-tendue par 7 principes de management de la qualité.

Les principes présentés ci-aprÚs se basent principalement sur le document « Principes

de management de la qualitĂ© », tĂ©lĂ©chargeable sur le site de l’ISO. Pour avoir accĂšs aux

définitions officielles et mieux comprendre les concepts et les principes spécifiques au mana-

gement de la qualité, il est possible de télécharger la norme internationale payante ISO 9000 :

2015. SystĂšmes de management de la qualitĂ© – Principes essentiels et vocabulaire.

1 Notions et dĂ©finitions liĂ©es Ă  la norme ISO 9001 ; informations plus complĂštes et plus prĂ©cises peuvent ĂȘtre trouvĂ©es sur http://www.iso.org ou auprĂšs des comitĂ©s membres nationaux de l’ISO

2 Organisation Internalionale de Normalisation. (2015). ISO 9001 :2015 – Mode d’emploi. GenĂšve, Suisse. ConsultĂ© le 19 fĂ©vrier 2018, sur http://www.iso.org

3 Organisation Internalionale de Normalisation. (2016). Principes de management de la qualité. GenÚve, Suisse. Consulté le 19 février, 2018, sur http://www.iso.org

4 Organisation Internalionale de Normalisation. (2016). Principes de management de la qualité. GenÚve, Suisse. Consulté le 19 février, 2018, sur http://www.iso.org

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8 VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

5 Bazinet, M., Nissan, D., & Reilhac, J.-M. (2015). Au coeur de l’ISO 9001 : 2015. La Plaine Saint-Denis: AFNOR. p45.

Les 7 principes sont :

1 – L’ORIENTATION CLIENT

« L’objectif est de satisfaire aux exigences des clients, de les anticiper et de s’efforcer d’aller

au-delà de leurs attentes »4

2 – LE MANAGEMENT DES RELATIONS AVEC LES PARTIES INTÉRESSÉES

Il est donc préconisé :

‱ de dĂ©terminer et de comprendre les besoins et les attentes des parties intĂ©ressĂ©es qui

pourraient avoir une infl uence sur la satisfaction des clients.

‱ de gĂ©rer les relations avec ces parties pour obtenir et maintenir les performances.

3 – LE LEADERSHIP

Il est essentiel que la direction démontre son leadership et son engagement vis-à-vis du SMQ.

4 – L’IMPLICATION DU PERSONNEL

Pour que le SMQ soit pérenne, il est indispensable que le personnel soit impliqué dans la dé-

marche à tous les niveaux, que celui-ci soit reconnu et respecté.

5 – L’APPROCHE PROCESSUS

La norme ISO 9001 promeut l’approche processus qui permet, selon ladite norme, d’obtenir

des résultats de maniÚre plus effi cace et effi ciente lorsque les activités sont comprises et

gérées comme des processus corrélés fonctionnant comme un systÚme cohérent

PARTIE INTÉRESSÉE – DÉFINITION

Parties avec lesquelles l’organisme travaille et qui « impactent directement ou indirectement, de

maniÚre avérée ou potentielle, la conformité des produits et services, ainsi que la satisfaction

des clients »5 . Exemple : les partenaires de l’organisme, les fournisseurs.

1. PRINCIPES ET DÉFINITIONS DS DS ’UN SMQ ET DE LA LA L NORME IE IE SO

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9VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

6 Gillet-Goinard, F., & SENO, B. (2016). La boßte à outils du Responsable Qualité. Malakoff : Dunod. p.807 ibid, p.54

En outre, cette approche permet Ă  un organisme de planifi er ses processus et leurs interac-

tions en optant pour un fonctionnement transversal (l’approche processus permet de passer

d’une logique hiĂ©rarchique Ă  une logique transversale).

Au sein des processus, les procĂ©dures fournissent des indications en vue d’une organisation

opérationnelle

6 – L’AMÉLIORATION

Le principe mĂȘme d’un systĂšme de management qualitĂ© repose sur une volontĂ© de s’amĂ©liorer

continuellement, c’est pourquoi la norme ISO prîne l’association de l’approche processus au

cycle PDCA (rythmée sur la roue de Deming).

Celui-ci comprend 4 étapes à suivre pour améliorer la qualité dans un établissement :

PROCESSUS – DÉFINITION

Un processus est « un enchaĂźnement d’activitĂ©s Ă  valeur ajoutĂ©e qui transforment des donnĂ©es

d’entrĂ©e en donnĂ©es de sortie »6 . Ces activitĂ©s sont rĂ©alisĂ©es par des mĂ©tiers diffĂ©rents.

PROCÉDURES – DÉFINITION

« Documents qui dĂ©crivent les rĂšgles d’organisation dĂ©fi nies au sein des processus, elles

formalisent le « qui » fait « quoi ». »7

1. PRINCIPES ET DÉFINITIONS DS DS ’UN SMQ ET DE LA LA L NORME IE IE SO

Agir : entreprendre les actions pour améliorer les performances

VĂ©rifi er : surveilleret mesurer les processus,les produits et les services

Planifi er les processus,les objectifs, les moyens

et les ressources

RĂ©aliser :mettre en Ɠuvre

ce qui a été planifi é

ACT PLAN

CHECK DO

Pente de progrĂšs

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10 VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

7 – PRISE DE DÉCISION FONDÉE SUR DES PREUVES

Des dĂ©cisions fondĂ©es sur l’analyse, l’évaluation et la surveillance des donnĂ©es dĂ©couleront

des résultats attendus en amont

La norme ISO exige d’ailleurs que l’organisme Ă©value la performance et l’effi cacitĂ© du SMQ

et ce entre autres en :

‱ surveillant la satisfaction des clients

‱ rĂ©alisant des audits internes

‱ procĂ©dant Ă  une revue de direction

La certifi cation ISO 9001 n’est pas une obligation en soi. Il est tout à fait possible de mettre un

SMQ en place au sein de son organisme en se basant sur un autre référentiel ou en suivant la

norme ISO 9001 mais sans se faire certifi er.

DÉFINITIONS

Indicateur : un indicateur est une mesure qui donne une reprĂ©sentation d’une situation. Il doit,

idĂ©alement permettre une comparaison, ĂȘtre simple, prĂ©cis, parlant et facile Ă  communiquer.

Audit interne : Examen méthodique et indépendant8 réalisé par un auditeur interne (membre du

personnel). Lors de cet examen, l’auditeur vĂ©rifi e, Ă  partir de preuves, la conformitĂ© du SMQ au

référentiel choisi

Revue de processus : elle permet de faire le point sur le fonctionnement, l’effi cacitĂ© et l’effi -

cience des processus, d’identifi er les opportunitĂ©s d’amĂ©lioration mais Ă©galement toutes les

dĂ©rives possibles et de dĂ©fi nir d’éventuelles actions correctives.

Revue de direction : elle est un moment de bilan, elle se base sur la revue de processus et

permet de revoir le SMQ dans son entiĂšretĂ© pour s’assurer qu’il demeure pertinent, adĂ©quat

et effi cace et que la recherche d’amĂ©lioration est continue. C’est Ă©galement lors de ce moment

que sont décidées les actions à mener dans le futur.

8 Gillet-Goinard, F., & SENO, B. (2016). La boßte à outils du Responsable Qualité. Malakoff: Dunod. p.31

1. PRINCIPES ET DÉFINITIONS DS DS ’UN SMQ ET DE LA LA L NORME IE IE SO

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11VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

2. UN SMQ ADAPTÉ À L’ORGANISME DANS LEQUEL IL EST MIS EN PLACE - CAS PRATIQUE : LE GAI SÉJOUR

2.1./ GENÈSE DU SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ AU GAI SÉJOUR

C’est en 2008, en sa sĂ©ance du 25 fĂ©vrier, que le Conseil de l’Action Sociale du CPAS de Thuin

a pris la dĂ©cision d’installer au sein de sa maison de repos, « Le Gai SĂ©jour », un SystĂšme

de Management de la Qualité (SMQ).

Ce choix constituait la conséquence logique de deux éléments principaux :

‱ D’une part, les investissements importants consentis entre 2005 et 2013 par

l’institution pour rĂ©nover sa maison de repos et augmenter sa capacitĂ© d’accueil,

passant de la sorte de 90 Ă  110 lits ;

‱ D’autre part, le projet de vie et la philosophie directrice de l’institution cherchant

à proposer aux résidents des services et prestations de qualité.

La volontĂ© du CPAS consistait Ă  disposer non seulement d’une belle enveloppe contenante

au travers d’une infrastructure architecturale adaptĂ©e, mais aussi d’un contenu de service

et d’accompagnement Ă  la hauteur, augmentant la satisfaction des rĂ©sidents et contribuant

Ă  optimaliser l’organisation de l’établissement.

DĂšs le dĂ©part, l’institution a souhaitĂ© que la notion de qualitĂ© s’inscrive dans un cadre structurĂ©

et reconnu, d’oĂč l’orientation vers une dĂ©marche qualitĂ© organisĂ©e selon les principes de la norme

ISO 9001 : 2008, qui pouvait faire l’objet d’une Ă©valuation par un opĂ©rateur externe accrĂ©ditĂ©.

La mise en place du SMQ tel qu’il existe aujourd’hui au Gai SĂ©jour rĂ©sulte d’un parcours long

de plusieurs années

Afin de concevoir un SMQ en fonction des éléments théoriques explicités plus haut et répondant

par ailleurs aux exigences de la Norme ISO 9001 : 2008, le CPAS de Thuin a d’abord fait appel

en 2009 à une société externe de consultance, qui a accompagné le personnel de la maison

de repos dans l’élaboration de son systĂšme qualitĂ© jusqu’au seuil du premier audit de certification.

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12 VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

En 2012, la certifi cation a Ă©tĂ© sollicitĂ©e auprĂšs d’un organisme accrĂ©ditĂ© Ă  cet effet.

Le schéma ci-dessous résume les étapes franchies depuis lors

Pour maintenir sa certifi cation au-delĂ  du 15/07/2018, le Gai SĂ©jour devra adapter son SystĂšme

de Management de la QualitĂ© aux exigences de la nouvelle version de la Norme, soit l’ISO 9001 :

2015 Cette évolution à venir ne sera pas abordée dans le cadre du présent vade-mecum.

2009 > 2011Implantation

du SMQ, avec l’appui

d’une sociĂ©tĂ© de consultance

2012AprĂšs un audit

de 4 jours au mois de juin,

le Gai SĂ©jour obtient une premiĂšre

certifi cation ISO 9001 : 2008

valable pour une période de 3 années

(du 16/07/2012 au 15/07/2015)

2013Audit de

surveillance de 2 jours au mois de juin

2014Audit de

surveillance de 2 jours au mois de juin

2015La certifi cation initiale arrivant à échéance,

un nouvel audit de 4 jours

est nécessaire pour obtenir

un renouvellement de la certifi cation ; l’audit a lieu en juin

2015 avec pour résultat une

certifi cation pour une nouvelle période de 3 années,

soit du 16/07/2015 au 15/07/2018

2016Audit de

surveillance de 2 jours au moisde juin

2017Audit de

surveillance de 2 jours au mois d’aoĂ»t

2. UN SMQ ADADAD PTPTP É À LÀ LÀ ’ L’ LO’O’ RGRGR ANISME DADAD NS LEQUEL IL EST MT MT IS EN PLALAL CACA E - E - E CAS PS PS RARAR TATA IQUE : E : E LE GAI SÉJOUR

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13VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

2.2./ PRÉSENTATION DU GAI SÉJOUR

Les autorités du CPAS de Thuin ont souhaité que le SystÚme de Management de la Qualité

soit transversal Ă  l’ensemble des domaines d’activitĂ©s de la maison de repos. L’objectif Ă©tait

que la philosophie sous-jacente d’amĂ©lioration continue percole en profondeur dans tous les

rouages de l’organisation pour parvenir Ă  satisfaire les parties intĂ©ressĂ©es : les rĂ©sidents,

d’abord, et leur famille ; le personnel de l’établissement ; les gestionnaires ensuite ; les autoritĂ©s

d’agrĂ©ment, de tutelle et de subventionnement, enfi n.

Pour appréhender la forme donnée au SystÚme de Management de la Qualité implanté

au Gai Séjour, il est important de visualiser de maniÚre synthétique le cadre, les dimensions,

les ressources et l’organisation propres Ă  l’établissement.

En effet, si les défi nitions, références théoriques et exigences, telles que présentées ci-dessus

dans le premier chapitre, seront les mĂȘmes pour toute entreprise ou institution voulant faire certifi er

un SystÚme de Management de la Qualité selon une Norme ISO, les formes de ce type de

systĂšme seront diffĂ©rentes et adaptĂ©es selon les caractĂ©ristiques de l’entitĂ© dans laquelle

l’implantation est envisagĂ©e.

Ainsi, les caractéristiques ci-dessous, qui ne constituent pas une liste exhaustive, vont infl uencer

le systĂšme de management de la qualitĂ©, les processus et les procĂ©dures Ă  mettre en Ɠuvre dans

chaque type d’entreprise ou d’institution :

‱ Le domaine d’activitĂ© (les produits ou services proposĂ©s) et son cadre : les rĂ©glementa-

tions générales et spécifi ques ; les contraintes économiques, fi nanciÚres, techniques

ou environnementales ; la concurrence ;...

‱ La typologie des clients ou bĂ©nĂ©fi ciaires : leur nombre ; leurs attentes ; le mode

relationnel (ponctuel ou durable, sur un site géographiquement déterminé ou

Ă  distance) ;...

‱ Les ressources humaines : la taille de l’effectif du personnel ; l’unicitĂ© ou la variĂ©tĂ©

des professions et qualifi cations ; le volume des interactions entre les catégories

professionnelles ;...

‱ Les ressources patrimoniales, immobiliĂšres et fi nanciĂšres nĂ©cessaires pour assurer

l’activitĂ© et disponibles pour le dĂ©veloppement d’une dĂ©marche qualitĂ©.

2. UN SMQ ADADAD PTPTP É À LÀ LÀ ’ L’ LO’O’ RGRGR ANISME DADAD NS LEQUEL IL EST MT MT IS EN PLALAL CACA E - E - E CAS PS PS RARAR TATA IQUE : E : E LE GAI SÉJOUR

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14 VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

Par ailleurs, une entreprise ou une institution peut choisir et dĂ©cider d’installer un SystĂšme

de Management de la QualitĂ© qui se limite Ă  une partie de l’ensemble de son domaine

d’activitĂ©, partie qui lui paraitrait plus essentielle pour ĂȘtre au plus proche des besoins

de ses clients ou bénéfi ciaires et de leur satisfaction, comme par exemple un service

ou une unitĂ© chargĂ©e de l’accueil, ou encore de l’organisation de l’aprĂšs-vente.

Les lignes suivantes situent les principales caractéristiques du Gai Séjour telles que relevées

au sortir de l’annĂ©e 2017

1. Domaine d’activitĂ©

Le Gai SĂ©jour est une maison de repos qui dispose d’un agrĂ©ment rĂ©gional pour 110 lits

en vue de l’accueil et de l’hĂ©bergement de personnes ĂągĂ©es. Sauf exception, les sĂ©jours

y sont organisés à long terme, à durée indéterminée.

La moitiĂ© de cette capacitĂ© agrĂ©Ă©e, soit 55 lits, fait l’objet d’un agrĂ©ment spĂ©cial comme

Maison de Repos et de Soins (MRS). Les lits MRS sous-entendent l’organisation d’une

structure de soins de santĂ© pour des personnes nĂ©cessitant des soins et dont l’autonomie

est rĂ©duite en raison d’une maladie de longue durĂ©e, exigeant, outre les soins du mĂ©de-

cin généraliste et les soins infi rmiers, des soins paramédicaux et/ou kinésithérapeutiques

ainsi qu’une aide dans les activitĂ©s de la vie quotidienne.

2. Public bénéfi ciaire

En vertu de la réglementation qui régit le secteur, le Gai Séjour accueille des personnes

ĂągĂ©es de plus de 60 ans. La moyenne d’ñge avoisine les 85 ans. La majoritĂ© (75 %)

des résidents sont des dames. Un ancrage local de la population hébergée est

indéniable, puisque 72 % des résidents ou des membres de leur famille sont

des habitants de l’entitĂ© de Thuin

2. UN SMQ ADADAD PTPTP É À LÀ LÀ ’ L’ LO’O’ RGRGR ANISME DADAD NS LEQUEL IL EST MT MT IS EN PLALAL CACA E - E - E CAS PS PS RARAR TATA IQUE : E : E LE GAI SÉJOUR

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15VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

3. Organisation architecturale

Suite à la rénovation complÚte des bùtiments et des abords, achevée en 2013,

les rĂ©sidents bĂ©nĂ©fi cient d’une infrastructure esthĂ©tique, fonctionnelle et rĂ©pondant

aux normes imposĂ©es pour ce type d’établissement.

En résumé, le Gai Séjour comporte les locaux suivants, répartis sur 5 niveaux :

‱ 92 chambres individuelles et 9 chambres pour 2 personnes (ou couple),

toutes Ă©quipĂ©es d’un espace sanitaire (douche – lavabo – w.c.) ;

‱ Des espaces de vie (restaurants, salons) à chacun des niveaux ;

‱ Une cuisine et une buanderie internes au sous-sol ;

‱ Des espaces d’activitĂ©s et de services : salles d’animation et de rĂ©union, espace

cinéma, bibliothÚque-cyberespace, salon de coiffure, infi rmeries, salle des familles,

salles de kinésithérapie et de relaxation, salles de bains adaptées;

‱ Une terrasse plein sud et un jardin amĂ©nagĂ©.

4. Organisation des services

L’organisation du Gai SĂ©jour repose sur une dizaine de services ou domaines d’activitĂ©s,

énumérés et schématisés ci-dessous

L’effectif des ressources humaines pour assurer le fonctionnement des services

de la maison de repos atteint la centaine de personnes

Le nombre d’agents salariĂ©s permanents s’élĂšve Ă  82 personnes reprĂ©sentant 66 ETP,

auxquels il faut ajouter une vingtaine d’autres intervenants sous diffĂ©rents statuts :

mĂ©decin coordinateur et chef de cuisine (contrat d’entreprise ou commercial) –

personnel en insertion professionnelle ou stagiaires – bĂ©nĂ©voles.

2. UN SMQ ADADAD PTPTP É À LÀ LÀ ’ L’ LO’O’ RGRGR ANISME DADAD NS LEQUEL IL EST MT MT IS EN PLALAL CACA E - E - E CAS PS PS RARAR TATA IQUE : E : E LE GAI SÉJOUR

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16 VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

LISTE DES SERVICES ET RÉPARTITION DU PERSONNEL SALARIÉ PERMANENT

‱ Service soins : 33 personnes (infi rmier(e)s et aides-soignant(e)s) ;

‱ Service d’aide Ă  la vie journaliĂšre : 6 personnes (kinĂ©sithĂ©rapeutes,

ergothérapeutes, animateurs et éducateurs) ;

‱ Service psycho-social : 2 personnes (assistante sociale et psychologue) ;

‱ Service cuisine (fabrication des repas) : 6 personnes (cuisinier et aides-cuisiniers);

‱ Service hîtellerie (distribution des repas) : 17 personnes (hîtelier(e)s) ;

‱ Service buanderie : 4 personnes (buandiùres-lingùres) ;

‱ Service entretien/nettoyage : 8 personnes (techniciennes de surface) ;

‱ Service maintenance technique : 2 personnes (agents techniques) ;

‱ Service accueil – administration - comptabilitĂ© : 2 personnes (agents d’accueil

et d’administration)

‱ QualitĂ© : 1 personne (coordinatrice) ;

‱ Direction : 1 personne.

CPAS DE THUINCONSEIL DE L’ACTION SOCIALE

Direction générale

Ensemble des autres Services du CPAS

MAISON DE REPOS Le Gai SĂ©jour

Direction Maison de repos

SERVICESSERVICESSERVICESACCUEILACCUEILACCUEIL

ADMINISTRATIONADMINISTRATIONADMINISTRATIONCOMPTABILITÉCOMPTABILITÉCOMPTABILITÉAgents d’accueilAgents d’accueilAgents d’accueil

Agents administratifsAgents administratifsAgents administratifs

SERVICE SERVICE SERVICE ENTRETIEN-ENTRETIEN-ENTRETIEN-NETTOYAGENETTOYAGENETTOYAGETechniciennes Techniciennes Techniciennes

de surfacede surfacede surface

SERVICE SERVICE SERVICE MAINTENANCEMAINTENANCEMAINTENANCE

TECHNIQUETECHNIQUETECHNIQUEAgents techniquesAgents techniquesAgents techniques

SERVICE PSYCHO-SOCIALSERVICE PSYCHO-SOCIALSERVICE PSYCHO-SOCIAL

SERVICE HÔTELLERIESERVICE HÔTELLERIESERVICE HÔTELLERIESERVICE CUISINESERVICE CUISINESERVICE CUISINESERVICE CUISINESERVICE CUISINESERVICE CUISINE BUANDERIEBUANDERIEBUANDERIEBUANDERIEBUANDERIEBUANDERIE

RÉSIDENTSRÉSIDENTSRÉSIDENTS

SERVICE SOINSSERVICE SOINSSERVICE SOINSSERVICE SOINSSERVICE SOINSSERVICE SOINS

SERVICE AIDE SERVICE AIDE SERVICE AIDE À LA VIE À LA VIE À LA VIE À LA VIE À LA VIE À LA VIE

JOURNALIÈREJOURNALIÈREJOURNALIÈREJOURNALIÈREJOURNALIÈREJOURNALIÈRE

AUTORITÉSTUTELLES

Ville de ThuinWallonieINAMI

FAMILLESRÉSIDANTS

PARTENAIREREPAS

PARTENAIREMÉDICALMĂ©decin

Coordinateuret Conseiller

ACTEURSEXTERNES

SERVICE SERVICE SERVICE QUALITÉQUALITÉQUALITÉ

5. Budget annuelL’ensemble des ressources mobilisĂ©es pour assurer les services aux rĂ©sidents

et le fonctionnement de la maison de repos reprĂ©sente un budget annuel de l’ordre

de 5.000.000,00 euros (budget 2017).

2. UN SMQ ADADAD PTPTP É À LÀ LÀ ’ L’ LO’O’ RGRGR ANISME DADAD NS LEQUEL IL EST MT MT IS EN PLALAL CACA E - E - E CAS PS PS RARAR TATA IQUE : E : E LE GAI SÉJOUR

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17VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

3. LES DIFFÉRENTES ÉTAPES DE LA MISE EN PLACE D’UN SMQ - CAS PRATIQUE : LE GAI SÉJOUR

L e contexte et l’organisation de la maison de repos et de soins Ă©tant Ă  prĂ©sent connu, voici

comment un SMQ a été mis en place, au sein de celle-ci.

Le SMQ mis en place au Gai SĂ©jour, n’est pas « une technique ou un outil » Ă  cĂŽtĂ© ou en plus

de l’activitĂ© habituelle, mais il s’agĂźt bien d’un Ă©lĂ©ment structurant et dynamisant intĂ©grĂ© au cƓur mĂȘme

de notre organisation.

Voici donc les différentes étapes qui semblent primordiales pour débuter

ÉTAPE 1 – LA POLITIQUE QUALITÉ

DĂ©finir ce que l’on entend par « dĂ©marche qualitĂ© ». Pour cela, il est nĂ©cessaire de rĂ©diger

une politique qualité qui reprendra les lignes directrices données par la direction en matiÚre de

qualitĂ© et ce notamment au travers d’objectifs.

Elle constitue ainsi le point de dĂ©part et le cadre gĂ©nĂ©ral de la dĂ©marche et souligne l’engagement

de la direction

La politique qualité est spécifique à chaque établissement, elle reflÚte le contexte de celui-ci.

Au sein du Gai Séjour, les objectifs qualité ont été rapidement et naturellement définis. En effet,

ils ont Ă©tĂ© fondĂ©s sur la base du projet de vie de l’institution et fĂ©dĂšrent l’ensemble du personnel

autour de cette politique

Associer le personnel Ă  la rĂ©flexion et Ă  l’élaboration de la politique qualitĂ©, et donc au travail

autour des valeurs qui en sous-tendent les objectifs, va favoriser, dÚs le départ, son adhésion

à la démarche.

ConcrÚtement, pour le Gai Séjour, la démarche qualité permet de :

‱ RĂ©pondre aux besoins et attentes des « clients » (rĂ©sidents, familles – membres

du personnel – autoritĂ©s de tutelle – pouvoirs publics) et accroĂźtre leur satisfaction

‱ AmĂ©liorer l’organisation et les performances de l’institution

‱ Fournir rĂ©guliĂšrement des amĂ©liorations conformes aux:

‱ Exigences des « clients »

‱ Exigences lĂ©gales et rĂ©glementaires

Ces objectifs sont dĂšs lors repris dans la politique qualitĂ© instaurĂ©e au sein de l’établissement.

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18 VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

DÉFINIR DES OBJECTIFS :

‱ clairs, concrets, motivants et parlants

‱ faisant sens au quotidien

‱ refl Ă©tant les valeurs de l’institution

‱ qui fi xent les prioritĂ©s

À RETENIR !

On constate que ces objectifs pour la maison de repos pourraient ĂȘtre intĂ©grĂ©s dans le cadre plus

large d’un plan stratĂ©gique gĂ©nĂ©ral envisagĂ© pour l’ensemble des services ou actions d’un CPAS,

ou au niveau d’une entitĂ© communale.

Une fois la politique qualitĂ© dĂ©fi nie, il est important de la prĂ©senter Ă  l’ensemble des membres du

personnel et de l’affi cher au sein de la maison de repos afi n de poser clairement les valeurs dans

lesquelles sont inscrits les objectifs. Au Gai Séjour, la politique a été signée par les membres du

personnel lors d’une cĂ©rĂ©monie offi cielle. Il est aussi essentiel de la rĂ©viser rĂ©guliĂšrement – une

fois par an semble un minimum – afi n de voir si les objectifs que l’on poursuit sont toujours actuels

(la politique qualitĂ© est-elle toujours cohĂ©rente avec la stratĂ©gie de l’établissement ?) et si aucun

ajout n’est nĂ©cessaire. Une fois mise en place, il est primordial de la distribuer et de la communi-

quer aux nouveaux agents.

3. LES DIFFÉRENTES ÉS ÉS TATAT PES DS DS E LE LE A LA L MA MA ISE EE EE N PLALAL CACA E D’UN SMQ - Q - Q CAS PS PS RARAR TATA IQUE : E : E LE GAI SÉJOUR

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19VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

ÉTAPE 2 – METTRE EN PLACE L’APPROCHE PROCESSUS

Dans un premier temps, il est nĂ©cessaire d’identifi er les diffĂ©rents processus clĂ©s du fonction-

nement de la maison de repos et de les cartographier. Dans la conception de l’institution, il est

important que le systĂšme qualitĂ© recouvre l’ensemble des services et activitĂ©s organisĂ©s et gĂ©rĂ©s

au Gai Séjour ; il paraßt donc logique de cartographier les différents services de la maison de repos

en processus. DÚs lors, les différents services de la maison de repos ont été découpés et

dĂ©terminĂ©s Ă  la maniĂšre d’une carte, comme le montre le schĂ©ma ci-aprĂšs en distinguant :

‱ Les processus de management qui concernent la Direction de l’établissement

et le SMQ et qui Ă©tablissent la politique et les objectifs :

- Processus 1 : Direction

- Processus 2 : Amélioration de la qualité

‱ Les processus mĂ©tiers qui transforment les attentes des parties intĂ©ressĂ©es

en satisfaction :

- Processus 3 : Entrée et sortie des résidents

- Processus 4 : Organisation des soins

- Processus 5 : Préparation et distribution des repas

- Processus 6 : Organisation de la vie journaliĂšre

- Processus 7 : Buanderie

- Processus 8 : Relations familles-résidents-professionnels

- Processus 9 : Gestion administrative et fi nanciÚre des résidents

‱ Les processus supports qui mettent Ă  disposition les ressources nĂ©cessaires :

- Processus 10 : Gestion des ressources humaines

- Processus 11 : Communication interne et externe

- Processus 12 : Gestion des bĂątiments

- Processus 13 : Gestion informatique

- Processus 14 : Achats

3. LES DIFFÉRENTES ÉS ÉS TATAT PES DS DS E LE LE A LA L MA MA ISE EE EE N PLALAL CACA E D’UN SMQ - Q - Q CAS PS PS RARAR TATA IQUE : E : E LE GAI SÉJOUR

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20 VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

CPAS DE THUINCONSEIL DE L’ACTION SOCIALE

CARTOGRAPHIE DES PROCESSUS

Direction générale CPAS

MAISON DE REPOS Le Gai SĂ©jour

Direction - Pr 01

COMMUNICATIONEXTERNE/INTERNE

Pr 11

GESTIONDES BÂTIMENTS

Pr 12

GESTIONRH

Pr 10

RELITIONS FAMILLES-RÉSIDENTS/PROFESSIONNELS

Pr 08

GESTION ADMINISTRATIVE ET FINANCIÈRE DES RÉSIDENTS

Pr 09

ENTRÉE ET SORTIEDES RÉSIDENTS

Pr 03

ORGANISATION DE LA VIE JOURNALÈRE

Pr 06

PRÉPARATION ET DISTRIBUTION REPAS

Pr 05

BUANDERIE

Pr 07

ORGANISATION DES SOINS

Pr 04

ACHATS

Pr 14

GESTIONINFORMATIQUE

Pr 13

Attentes

des parties

prenantes

‱

RĂ©sidents

‱

Familles

‱

Personnel

‱

Conseil

Communal

‱

Conseil

de l’Action

Sociale

‱

INAMI

‱

RĂ©gion

Wallonne

Satisfaction

des parties

prenantes

‱

RĂ©sidents

‱

Familles

‱

Personnel

‱

Conseil

Communal

‱

Conseil

de l’Action

Sociale

‱

INAMI

‱

RĂ©gion

Wallonne

AMÉLIORATIONDE LA QUALITÉ

Pr 02

3. LES DIFFÉRENTES ÉS ÉS TATAT PES DS DS E LE LE A LA L MA MA ISE EE EE N PLALAL CACA E D’UN SMQ - Q - Q CAS PS PS RARAR TATA IQUE : E : E LE GAI SÉJOUR

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21VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

Une fois les processus identifi és et cartographiés, la seconde étape est de réaliser pour chacun

d’eux une fi che descriptive qui peut ĂȘtre Ă©tablie sur base de la dĂ©fi nition et du schĂ©ma suivants :

Un PROCESSUS utilise des ressources (humaines, matérielles, etc.) pour fonctionner et est

gĂ©rĂ© de maniĂšre Ă  permettre la transformation d’élĂ©ments d’entrĂ©e en Ă©lĂ©ments de sortie

Dans le SMQ, un responsable (le pilote) est attaché à chaque processus et un ensemble

d’acteurs contribuent au fonctionnement de celui-ci Chaque processus a une ou des fi nalitĂ©s

poursuivies grĂące Ă  la mise en place d’activitĂ©s bien prĂ©cises. Enfi n les rĂ©sultats attendus sont

Ă©valuĂ©s Ă  l’aide d’indicateurs

Avec QUOI ?

(Ressources)

Input

(données

d’entrĂ©e)

Comment

(activités)

Avec QUi ?Le pilote

Finalités

PROCESSUS

Output

(données

de sorties)

Quels

résultats ?

Indicateurs

3. LES DIFFÉRENTES ÉS ÉS TATAT PES DS DS E LE LE A LA L MA MA ISE EE EE N PLALAL CACA E D’UN SMQ - Q - Q CAS PS PS RARAR TATA IQUE : E : E LE GAI SÉJOUR

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22 VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

Personnel qualifi é,matériel médical, etc.

EntrĂ©e d’un rĂ©sident, changement de traitement,

etc.

Gérer les toilettes et la propreté des résidents Organiser et gérer les soins

palliatifsAider à l’alimentation

des résidents.Préparer et distribuer

les médicaments

Equipe (aides-soignantes, infi s, médecins, etc.)

Chefs de service + soignante

- Assurer le bien-ĂȘtre psychique et physique des rĂ©sidents

- Assurer les soins et la continuité de ceux-ci

- etc

ORGANISATION DES SOINS

Soins appropriés apportés (régime alimentaire adpaté, traitement, etc.)

Satisfaction des résidents et des familles, qui passe par :Une bonne gestion et adminis-tration et continuité des soins Indicateur : aperçu du nombre de sonnettes et le délai moyen de réponse par jour ou par

semaine

EXEMPLE – PROCESSUS ORGANISATION DES SOINS

Ce processus est sous la responsabilitĂ© des chefs de services et d’une soignante qui est pilote

Il fonctionne, entre autres, grùce à du personnel qualifi é et à du matériel adapté (= les ressources)

Il est la plupart du temps dĂ©clenchĂ© par l’entrĂ©e d’un rĂ©sident (= donnĂ©e d’entrĂ©e) et produit donc

les soins nécessaires (= données de sortie) à celui-ci. Le processus organisation des soins

fonctionne grĂące Ă  un ensemble d’acteurs : les soignantes, les infi rmiĂšres, les mĂ©decins, etc.

Une des fi nalitĂ©s du service est d’assurer le bien-ĂȘtre psychique et physique des rĂ©sidents ain-

si que les soins et la continuité de ceux-ci ; et cela passe notamment par la gestion des

toilettes, la propretĂ© des rĂ©sidents, l’organisation des soins palliatifs, l’aide Ă  l’alimentation,

etc (=les activitĂ©s). Enfi n, la satisfaction des rĂ©sidents et l’effi cacitĂ© du processus (= rĂ©sul-

tats attendus) peuvent ĂȘtre Ă©valuĂ©s Ă  l’aide d’indicateurs comme le nombre d’appels sonnettes

reçus et le délai moyen de réponse ou encore les résultats de contrÎles extérieurs (INAMI,

autorités régionales, etc.)

3. LES DIFFÉRENTES ÉS ÉS TATAT PES DS DS E LE LE A LA L MA MA ISE EE EE N PLALAL CACA E D’UN SMQ - Q - Q CAS PS PS RARAR TATA IQUE : E : E LE GAI SÉJOUR

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23VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

Dans un troisiÚme temps, quand les processus sont cartographiés et les fi ches descriptives

rĂ©alisĂ©es, il est nĂ©cessaire de rĂ©pertorier d’une part, toutes les activitĂ©s liĂ©es Ă  ceux-ci et d’autre

part leur interaction avec les activitĂ©s des autres processus. En effet, « Ce que j’entreprends a

un impact sur ce que l’autre doit entreprendre »

Pour les activités répertoriées et nécessitant une méthode de travail, il est pertinent de créer

des procĂ©dures qui constitueront un vĂ©ritable « mode d’emploi ». Cela permettra une certaine

homogĂ©nĂ©itĂ© ainsi que la crĂ©ation de points de repĂšres et d’automatismes pour le personnel.

Ainsi chaque processus se basera sur une ou plusieurs procédures

DEUX EXEMPLES CONCRETS ‱ Dans le processus 04 – organisation des soins, une procĂ©dure Isolement du rĂ©sident a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e

afi n d’éviter la propagation des infections liĂ©es aux soins auprĂšs des usagers (rĂ©sidents, fa-

milles, membres du personnel de l’établissement et intervenants extĂ©rieurs). Elle s’applique ainsi Ă 

l’ensemble du personnel du « Gai SĂ©jour »

‱ Dans le processus 03 – EntrĂ©e et Sortie des rĂ©sidents, on y trouve une procĂ©dure Organisation

de l’entrĂ©e du rĂ©sident. Celle-ci vise Ă  organiser l’entrĂ©e du rĂ©sident dans la maison de repos

et de soins et ainsi réunir les meilleures conditions pour son accueil et son hébergement

Cette procĂ©dure comporte 2 volets : les Ă©tapes avant l’entrĂ©e (voir extrait concret de la procĂ©dure

ci-aprĂšs) et les Ă©tapes le jour et dans la semaine de l’entrĂ©e

3. LES DIFFÉRENTES ÉS ÉS TATAT PES DS DS E LE LE A LA L MA MA ISE EE EE N PLALAL CACA E D’UN SMQ - Q - Q CAS PS PS RARAR TATA IQUE : E : E LE GAI SÉJOUR

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24 VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

EXTRAIT DE LA PROCÉDURE ORGANISATION DE L’ENTRÉE DU RÉSIDENT

ACTEURS

Assistant social

Agent d’accueil

Agent d’entretien

Service Soins

Service technique - maintenance

Buanderie/lingerie

HĂŽtellerie

ENREGISTREMENTS

Téléphone - briefi ng - réunion de soins - formulaire 03-F-30

Téléphone

Farde « documents internes »

Document de travail complété ComplÚte la check-list 03-F-28 Dossier médical 03-F-12

ComplĂšte la check-list 03-F-28

Téléphone ComplÚte check-list 03-F-28

ComplĂšte la check-list 03-F-28

ÉTAPES

Signale l’entrĂ©e du rĂ©sident : Ă  la direction, aux diffĂ©rents chefs et responsables de services, Ă  l’agent d’accueil

Se charge de commander la rose pour le jour de l’entrĂ©e du rĂ©sident suivant l’ordre de la liste des fl euristes de l’entitĂ©.

Dépose la farde « documents internes » contenant les « check-list » dans la chambre du futur résident

a) Informe le service de maintenance, du mobilier à adapter selon les besoins du résident (lit, matelas
)

b) Se charge de faire le lit. c) Prend rendez-vous avec le médecin traitant pour

le jour de l’entrĂ©e du rĂ©sident afi n de constituer le dossier mĂ©dical

Adapte le mobilier Ă  la demande du service soins.

Suivant la liste du linge à apporter par le résident, se charge de la commande des nominettes.

Place une carafe et verre(s) sur la table de la chambre

Cela demande un travail conséquent de mise en forme. Mais inventorier et formaliser les bonnes

pratiques dĂ©jĂ  existantes au sein de l’entreprise ou institution, permettra dĂ©jĂ  de crĂ©er une bonne

base pour rĂ©diger les procĂ©dures nĂ©cessaires. A ce niveau, l’association des acteurs de terrain est

essentielle. En effet, ils perçoivent concrùtement les tenants et les aboutissants d’une tñche ou

d’une activitĂ©, et ils sont souvent les plus Ă  mĂȘme Ă  dĂ©crire les mĂ©thodologies utilisĂ©es ou Ă  mettre

en Ɠuvre.

NĂ©anmoins, cette approche processus demande un systĂšme documentaire important et solide,

devant ĂȘtre mis Ă  jour rĂ©guliĂšrement.

3. LES DIFFÉRENTES ÉS ÉS TATAT PES DS DS E LE LE A LA L MA MA ISE EE EE N PLALAL CACA E D’UN SMQ - Q - Q CAS PS PS RARAR TATA IQUE : E : E LE GAI SÉJOUR

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25VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

ÉTAPE 3 – IDENTIFIER LES PRINCIPAUX ACTEURS

Pour que cette approche processus fonctionne, le SMQ doit ĂȘtre articulĂ© par plusieurs acteurs qu’il

est nĂ©cessaire d’identifi er. Au sein du Gai SĂ©jour, les principaux acteurs sont les suivants :

Le Personnel

Auditeur externe

Auditeurs Internes

La Direction

Chefs de service

Coordinatrice Qualité

Pilotes

Coordinatrice SMQ

‱ La Direction de l’institution au sens large (Conseil du CPAS + Directrice GĂ©nĂ©rale du CPAS +

Directeur du Gai SĂ©jour), qui impulse et fi xe les objectifs. Son implication est indispensable pour

qu’un SMQ puisse exister et perdurer

‱ La coordinatrice qualitĂ© (CQ), qui a la responsabilitĂ© de la mise en Ɠuvre de l’approche

processus. Elle rend compte à la Direction du bon fonctionnement du systÚme, propose des amé-

liorations et sensibilise les parties aux exigences des clients. Comme le nom de sa fonction l’in-

dique, elle coordonne l’organisation, l’évaluation et l’évolution du systĂšme. Son rĂŽle est

normalement dégressif dans le temps au fur et à mesure que les acteurs du systÚme acquiÚrent de

l’expĂ©rience et de la maturitĂ© ; l’expĂ©rience montre cependant la nĂ©cessitĂ© de disposer

d’une personne « plaque tournante » du dispositif, mĂȘme sur le long terme. Ce besoin est

probablement diffĂ©renciĂ© selon la taille de l’entreprise ou de l’institution et selon l’étendue et

le volume d’activitĂ©s couvert par le SMQ.

3. LES DIFFÉRENTES ÉS ÉS TATAT PES DS DS E LE LE A LA L MA MA ISE EE EE N PLALAL CACA E D’UN SMQ - Q - Q CAS PS PS RARAR TATA IQUE : E : E LE GAI SÉJOUR

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26 VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

‱ Le pilote du processus, avec le chef de service, est chargĂ© de la surveillance du processus,

il s’assure que les rĂ©sultats attendus soient produits et veille Ă  ce que les ressources allouĂ©es

soient utilisĂ©es de maniĂšre optimale. Le pilote est choisi dans l’organisation et est dĂ©signĂ© par

la direction. Les chefs de service et les pilotes veillent aussi Ă  la formalisation du processus,

des procĂ©dures et des bonnes pratiques, Ă  leur diffusion et Ă  l’amĂ©lioration du processus.

‱ Les auditeurs internes sont des membres du personnel formĂ©s par la CQ. Ils mĂšnent

des audits permettant d’amĂ©liorer le systĂšme et ce, en :

- « surveillant » ses performances ;

- identifi ant, de façon objective, ses forces et ses faiblesses ;

- suscitant et en proposant des idĂ©es d’amĂ©liorations ;

- vĂ©rifi ant s’il rĂ©pond aux exigences de la norme.

‱ L’auditeur externe est une personne indĂ©pendante par rapport Ă  l’institution. Dans notre cas,

il s’agit d’un expert issu d’une sociĂ©tĂ© accrĂ©ditĂ©e (par BELAC) pour dĂ©livrer les certifi cats ISO,

et qui a Ă©tĂ© dĂ©signĂ©e dans le cadre d’un marchĂ© public de service. Son rĂŽle est d’apporter

Ă  l’institution un regard extĂ©rieur et de vĂ©rifi er la correspondance Ă  la norme ISO en vue de lui

accorder ou non la certifi cation. Il vérifi e également que le SMQ est entretenu de maniÚre

effi cace. Il repĂšre s’il existe des non-conformitĂ©s, met en avant les points positifs du systĂšme,

relùve les points d’attention sur lesquels il est important de continuer à travailler et enfi n propose

des opportunitĂ©s d’amĂ©lioration

‱ Les membres du personnel qui constituent le ciment de la dĂ©marche et sans qui le systĂšme

ne peut perdurer sur du long terme.

3. LES DIFFÉRENTES ÉS ÉS TATAT PES DS DS E LE LE A LA L MA MA ISE EE EE N PLALAL CACA E D’UN SMQ - Q - Q CAS PS PS RARAR TATA IQUE : E : E LE GAI SÉJOUR

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27VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

ÉTAPE 4 – MISE À JOUR ET SURVEILLANCE DES PROCESSUS

Cette Ă©tape est essentielle, si l’on dĂ©sire ĂȘtre dans l’amĂ©lioration continue et ne pas rester sur ses

acquis. Au Gai SĂ©jour, plusieurs outils sont mis en place pour mener Ă  bien cette surveillance, en

voici deux d’entre eux :

LES INDICATEURS EXEMPLE 1 – CONTRÔLE DES CHAMBRES

‱ Dans le PROCESSUS 12 (Gestion des bñtiments), l’entretien des chambres des

résidents est réalisé suivant un plan de travail et est évalué par la pilote qualité.

Elle contrÎle en effet la propreté de plusieurs chambres chaque semaine et note les

remarques sur une fi che d’apprĂ©ciation. Ces remarques sont traitĂ©es avec les agents

concernés. Un bilan trimestriel est réalisé et permet de cibler les améliorations à apporter.

Pour chaque processus, plusieurs indicateurs ont été mis en place et permettent une comparaison

entre plusieurs moments et ce, dans l’optique de toujours s’amĂ©liorer. Ainsi dans l’exemple

ci-dessus, si Ă  la pĂ©riode « a » les contrĂŽles des chambres sont excellents, alors qu’à la pĂ©riode

« b » ils le sont beaucoup moins, on peut essayer de comprendre pourquoi cette période pose

problĂšme (est-ce accidentel ou systĂ©matique ? etc.) et ce que l’on peut mettre en place pour

l’amĂ©liorer

3. LES DIFFÉRENTES ÉS ÉS TATAT PES DS DS E LE LE A LA L MA MA ISE EE EE N PLALAL CACA E D’UN SMQ - Q - Q CAS PS PS RARAR TATA IQUE : E : E LE GAI SÉJOUR

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28 VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

EXEMPLE 2 – ENQUÊTE DE SATISFACTION

‱ Suite Ă  un changement de chef de cuisine, une enquĂȘte de satisfaction a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e

auprÚs de 50 résidents afi n de vérifi er si le changement était positif. Une note géné-

rale de 83,4% a été obtenue indiquant que les résidents étaient globalement satisfaits.

L’analyse de cette enquĂȘte a Ă©galement permis de mettre en avant quelques scores plus

signifi catifs :

QUELLE OPINION AVEZ-VOUS?

La quantité

La température du plat

Le service en salle et en chambre

TRÈS SATISFAISANT

68%

36%

62%

SATISFAISANT

32%

38%

30%

MOYEN/PAS SATISFAISANT

0%

26%

8%

SANS OPINION

0%

0%

0%

Suite Ă  l’enquĂȘte, plusieurs solutions ont Ă©tĂ© mises en place pour amĂ©liorer le service.

Quelques exemples:

‱ Les plats prĂ©fĂ©rĂ©s des rĂ©sidents ont Ă©tĂ© pris en considĂ©ration par le chef cuistot et intĂ©-

grés aux menus

‱ Les rĂ©sistances des samovars ont Ă©tĂ© remplacĂ©es et deux nouveaux grands samovars

thermos ont été achetés, ce qui a permis de régler le problÚme de température du café

jugé pas assez chaud.

LA REVUE DE PROCESSUS Elle permet de faire le point sur le fonctionnement, l’effi cacitĂ© et l’effi cience des processus. Chaque

pilote et chef de service identifi ent les opportunitĂ©s d’amĂ©lioration mais Ă©galement toutes les dĂ©rives

possibles et dĂ©fi nissent d’éventuelles actions correctives.

3. LES DIFFÉRENTES ÉS ÉS TATAT PES DS DS E LE LE A LA L MA MA ISE EE EE N PLALAL CACA E D’UN SMQ - Q - Q CAS PS PS RARAR TATA IQUE : E : E LE GAI SÉJOUR

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29VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

ÉTAPE 5 – AMÉLIORATION CONTINUE

Dans l’optique du PDCA (cf. chapitre 1), il ne faut pas perdre de vue l’importance de continuelle-

ment remettre en question le fonctionnement des processus, de les faire Ă©voluer et de fi xer

de nouveaux objectifs.

Au travers de la revue de direction9, les pilotes et chefs de service vont proposer – forts de la

revue de processus qu’ils auront rĂ©alisĂ©e – des propositions d’actions et de nouveaux objectifs Ă 

atteindre. Pour chacune de ces propositions, ils défi niront qui les réalisera, dans quel timing, de

quelles ressources ils auront besoin et les bénéfi ces qui en découleront. Suite à cela, la direction

se positionnera sur les actions Ă  mener et un plan d’actions sera Ă©tabli.

EXEMPLE :

PROCESSUS

Pro 03 Entrée et sortie des résidents

Pro 04 Organisation

des soins

ACTIONS PROPOSÉES

Remanier le dossier d’entrĂ©e

Proposer des événements

institutionnels

QUI

Assistante sociale

Infi s chef

APPORTS

Gain de temps lors de

l’admission et simplifi cation administrative

Favoriser l’entraide et

la solidarité et créer des liens

au sein de l’équipe

BESOINS

Collaboration de la

psychologue Temps

Budget (+/- 1000 €) Temps pour les agents

et pour l’organisation

TIMING

DĂ©cembre 2017

Évaluation avril 2018

Proposer un projet construit fi n 2017

DÉCISION

Acceptée par la direction

Acceptée

par la direction

EXEMPLES D’ACTIONS PROPOSÉES EN REVUE DE DIRECTION

‱ RĂ©aliser une brochure de prĂ©sentation

de la maison de repos

‱ Proposer des ateliers plus spĂ©cifi ques

aux personnes désorientées

‱ Terminer le livret d’accueil du nouveau

personnel

BILAN DES ACTIONS 2016-2017

0

10

20

30

40

50

60

70

80

DĂ©fi n

ies

RĂ©a

lisées

E

n cou

rs

A

réalis

er

Aba

ndon

nées

76

41

15 14 6

3. LES DIFFÉRENTES ÉS ÉS TATAT PES DS DS E LE LE A LA L MA MA ISE EE EE N PLALAL CACA E D’UN SMQ - Q - Q CAS PS PS RARAR TATA IQUE : E : E LE GAI SÉJOUR

9 Comme son nom l’indique, cette revue rĂ©unit les participants Ă  la revue de processus et les reprĂ©sentants de la Direction.

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30 VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

ÉTAPE 6 – METTRE EN PLACE DES OUTILS DE SUIVI

Pour faire vivre, entretenir et Ă©voluer le SMQ au fi l des annĂ©es, il est nĂ©cessaire de disposer d’outils

de suivi sur lesquels s’appuyer. Ci-dessous quelques outils mis en place au sein de la maison de

repos et qui semblent les plus pertinents :

‱ les rĂ©unions qualitĂ©

‱ les boĂźtes aux lettres qualitĂ©

‱ le registre des problĂšmes et amĂ©liorations qualitĂ©

LES RÉUNIONS QUALITÉ Elles ont lieu +/- 5 fois par an. Elles regroupent la cellule qualitĂ© composĂ©e de la direction, de la CQ,

des pilotes et des chefs de service. Elles facilitent la coordination, les Ă©changes ainsi que le partage

des informations et des points de vue. Elles permettent Ă©galement de faire un Ă©tat des lieux sur les

actions (plan d’actions) entreprises au sein de la maison de repos (oĂč en est-on ? est-ce que ça

fonctionne ? a-t-on besoin d’autres ressources, etc.)

Chaque année, en plus de ces réunions, ont lieu une revue de processus et une revue de direction

qui sont une exigence de la norme.

LES BOÎTES AUX LETTRES QUALITÉ Cinq boĂźtes aux lettres QualitĂ© sont installĂ©es au sein de la maison de repos, deux d’entre elles se

situent au rez-de chaussée et les autres sont placées à chaque étage de la maison.

EN QUOI CONSISTENT CES BOÎTES AUX LETTRES ?

Ces boĂźtes aux lettres QualitĂ© ont pour but d’amĂ©liorer les services que l’on propose et de

permettre Ă  chacun (rĂ©sidents, visiteurs, professionnels, etc.) de s’exprimer et de faire part

de ses préoccupations, ses problÚmes, ses remarques, ses idées, ses suggestions et aus-

si, pourquoi pas, ses compliments. Des formulaires adaptés (cf. ci-aprÚs) sont donc placés

à cÎté de chacune de ces boßtes aux lettres.

3. LES DIFFÉRENTES ÉS ÉS TATAT PES DS DS E LE LE A LA L MA MA ISE EE EE N PLALAL CACA E D’UN SMQ - Q - Q CAS PS PS RARAR TATA IQUE : E : E LE GAI SÉJOUR

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31VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

Face à un problÚme ou une plainte déposée, une approche et une réfl exion sont entamées

par l’équipe qualitĂ©, en y associant d’autres personnes si nĂ©cessaire pour en comprendre

l’origine et pour chercher Ă  y apporter une solution dans les dĂ©lais les plus brefs. Toutes

les idées et suggestions sont étudiées. Quand elles sont jugées utiles ou nécessaires,

elles sont réalisées immédiatement ou planifi ées à court terme. Quand elles sont jugées

non prioritaires, inutiles ou pas faisables, elles sont refusées mais une justifi cation de ce

refus est apportĂ©e aux demandeurs. Dans tous les cas, les demandes d’amĂ©liorations sont

entendues

3. LES DIFFÉRENTES ÉS ÉS TATAT PES DS DS E LE LE A LA L MA MA ISE EE EE N PLALAL CACA E D’UN SMQ - Q - Q CAS PS PS RARAR TATA IQUE : E : E LE GAI SÉJOUR

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32 VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

LE REGISTRE DES PROBLÈMES ET AMÉLIORATIONS QUALITÉ

Le registre des problĂšmes et amĂ©liorations qualitĂ© est gĂ©rĂ© par la CQ et permet d’enregistrer toutes

les demandes d’amĂ©liorations qualitĂ© (DAQ) et les plaintes reçues via les audits internes, les boĂźtes

aux lettres qualité ou déposées directement auprÚs de la CQ et/ou du directeur. Le registre reprend

les informations ci-dessous :

N° ProblÚme

ou N° audit

Description de la

Demande d’amĂ©lioration

Accepté (A)

/ Refusée (R)

Numéro DAQ

Date d’émission

(jj/mm/aaaa)

Nom de l’émetteur

Délais fi xé pour la mise

en Ɠuvre

Responsable de la mise en

Ɠuvre

Date de clĂŽture de la DAQ

Effi cacité

En 2016, 1 plainte a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e et 37 demandes d’amĂ©liorations ont Ă©tĂ© faites.

THÈME DES DEMANDES D’AMÉLIORATION

Bien-ĂȘtre/soins et confort des rĂ©sidents

Bien-ĂȘtre/sĂ©curitĂ© et confort du personnel

Organisation interne

Modifi cations/amélioration SMQ

24%

24%33%

19%

3. LES DIFFÉRENTES ÉS ÉS TATAT PES DS DS E LE LE A LA L MA MA ISE EE EE N PLALAL CACA E D’UN SMQ - Q - Q CAS PS PS RARAR TATA IQUE : E : E LE GAI SÉJOUR

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33VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

4. FACTEURS FACILITANTS, CONTRAINTES ET RISQUES

A u travers du projet développé par le Gai Séjour qui est décrit dans les pages précédentes ,

il apparaĂźt que l’implantation d’un SMQ, sa continuitĂ© dans le temps et son Ă©volution ne peuvent

pas ĂȘtre rĂ©alisĂ©es sur un simple coup de baguette magique. Des facteurs facilitants,

des contraintes et des risques sont évoqués ci-dessous :

FACTEURS FACILITANTS

‱ La volontĂ© de l’instance dirigeante du CPAS de Thuin (le Conseil de l’Action Sociale et

sa PrĂ©sidente) et de la Directrice GĂ©nĂ©rale de mettre un systĂšme qualitĂ© en place, d’y consacrer

des moyens et de le soutenir de maniĂšre constante.

‱ Dans le cadre spĂ©cifique d’un CPAS, l’appui logistique apportĂ© par plusieurs services gĂ©nĂ©raux

du CPAS (gestion des ressources humaines – finances et patrimoine – secrĂ©tariat central –

insertion socio-professionnelle – informatique
), qui permettent au personnel du Gai SĂ©jour

de se consacrer pleinement, « avec qualité », au service de ses résidents.

‱ Le caractĂšre pratique des procĂ©dures Ă©crites pour dĂ©crire comment le travail et les tĂąches doivent

ĂȘtre accomplis pour rĂ©pondre aux objectifs de service de l’institution.

‱ La participation active des membres du personnel, « les professionnels du terrain », pour rĂ©diger

les procédures, ce qui facilite le caractÚre concret et pratique souligné au point précédent.

CONTRAINTES

‱ La conception et l’installation d’un SMQ dans un premier temps, son « entretien », sa surveillance

et son Ă©valuation ensuite, impliquent un investissement important de la part de chaque membre

de la cellule qualitĂ© en premiĂšre ligne, mais aussi dans la foulĂ©e, de l’ensemble des membres du

personnel. Pour y parvenir, il est donc essentiel de pouvoir leur dégager du temps pour y travailler

et d’autoriser des modulations nouvelles ou diffĂ©rentes au niveau de l’organisation habituelle de

l’établissement

‱ La nĂ©cessitĂ© d’une base documentaire solide, propre au SMQ mis en place, engendre le besoin

de compter dans son effectif du personnel un ou plusieurs profils présentant une capacité

de rédaction, et disposant de temps pour rédiger, pour actualiser et pour assurer la maintenance

de cette base

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34 VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

‱ La personne Ă  qui le rĂŽle de CQ sera confi Ă©, ainsi que les pilotes qualitĂ©, devront prĂ©senter

une personnalitĂ© crĂ©dible auprĂšs de l’ensemble des acteurs du dispositif : avoir une connaissance

de l’institution et de son organisation, ĂȘtre reconnu pour la qualitĂ© de leurs prestations au sein

de l’institution, disposer d’une bonne organisation personnelle, pouvoir Ă©tablir des relations

constructives et non confl ictuelles avec les différents acteurs du dispositif.

‱ Le choix d’installer un SMQ certifi Ă© reprĂ©sente Ă©galement un coĂ»t fi nancier. Ainsi, le recours

à une société de consultance pour concevoir le SMQ a signifi é pour le CPAS de Thuin

une dépense de 31.490,25 euros réparties sur 4 années, de 2009 à 2012.

Ensuite, les audits de surveillance et les audits de certifi cation ont coûté par tranche de 3 années

11.000,00 à 12.000 euros pour rémunérer la société qui les réalise.

Dans l’expĂ©rience telle que dĂ©veloppĂ©e au Gai SĂ©jour, il faut Ă©galement considĂ©rer le coĂ»t

de l’engagement de la personne qui a assurĂ© le rĂŽle de CQ. Pendant les 5 premiĂšres annĂ©es,

le temps de travail de la CQ a représenté 0,7 ETP ; ensuite, ce temps de travail spécifi que a

diminuĂ© progressivement, mais reprĂ©sente aujourd’hui encore 0,4 ETP. Le coĂ»t d’un ou d’une CQ

dépendra de la qualifi cation et des titres détenus par la personne qui remplira ce rÎle.

Les coĂ»ts ci-dessus sont donnĂ©s Ă  titre indicatif, car ils dĂ©pendent de l’importance du SMQ

que chaque promoteur choisira de mettre en place, ainsi que des options qu’il retiendra pour

constituer sa cellule qualité

Au vu de l’expĂ©rience menĂ©e au Gai SĂ©jour, il apparaĂźt en tout cas diffi cile d’organiser un systĂšme

qualitĂ© structurĂ© sans prĂ©voir un minimum d’investissement fi nancier.

Ceci d’autant plus que, malgrĂ© une incitation des pouvoirs publics Ă  dĂ©velopper la qualitĂ©

dans les entreprises et les institutions, il n’existe pas de modalitĂ©s de fi nancement ou

de subventionnement spécifi ques pour ce type de démarche.

Heureusement, le Gai SĂ©jour a pu bĂ©nĂ©fi cier pendant 5 annĂ©es consĂ©cutives d’une subvention

octroyée par les autorités régionales pour soutenir le caractÚre expérimental de la démarche.

Ce soutien a permis de couvrir une partie de l’investissement fi nancier et du coĂ»t du SMQ.

4. FAFAF CACA TEURS FS FS A FA F CACA ILITATAT NTS, NTS, NTS COCOC NTRARAR INTES ET RISQUES

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35VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

RISQUES OU DIFFICULTÉS

‱ En se lançant dans une telle dĂ©marche, la rĂ©sistance au changement des membres du

personnel peut constituer un obstacle qui devra ĂȘtre impĂ©rativement surmontĂ© puisque l’adhĂ©sion

de la majoritĂ© d’entre eux est un des piliers de la rĂ©ussite de la dĂ©marche

‱ Un autre risque encouru – en lien avec le prĂ©cĂ©dent – est de mettre en place un SMQ dans le

seul et unique but d’obtenir une certifi cation et une publicitĂ©. Cela ne susciterait pas la motivation

des Ă©quipes et le systĂšme ne saurait dĂšs lors perdurer dans le temps.

‱ Enfi n, l’installation d’une dĂ©marche qualitĂ© doit ĂȘtre envisagĂ©e lorsque le climat institutionnel

gĂ©nĂ©ral est relativement serein. Le risque d’échec d’une telle dĂ©marche est plus grand s’il est

initié dans une situation fi nanciÚre fragile ou dans un cadre de restriction, ou lorsque le contexte

et l’ambiance gĂ©nĂ©rale sont minĂ©es en profondeur par des relations tendues et confl ictuelles

entre les acteurs

4. FAFAF CACA TEURS FS FS A FA F CACA ILITATAT NTS, NTS, NTS COCOC NTRARAR INTES ET RISQUES

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36 VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

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37VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

5. LES APPORTS D’UN SMQ

L a certification du SystÚme de Management de la Qualité et son renouvellement apportent évidem-

ment beaucoup de fiertĂ©, une reconnaissance du travail accompli ainsi qu’une rĂ©putation positive

pour l’institution. Mais le SMQ engendre surtout et avant tout des atouts indĂ©niables pour la gestion

et l’organisation des services. Il signifie Ă©galement des formes de gain de temps pour diffĂ©rents aspects

organisationnels de la vie de la maison de repos.

RÉPERCUSSION SUR L’ÉTAT D’ESPRIT ET L’INVESTISSEMENT DU PERSONNEL AU TRAVAIL

Le SMQ est un excellent moyen de mobilisation. Il favorise l’investissement des membres

du personnel et leur implication plus large dans le projet de l’institution. De plus, il y a – depuis

sa mise en place – une importante Ă©volution de l’état d’esprit du personnel au travail :

+ Le travail quotidien est effectuĂ© avec une mentalitĂ© « plus ouverte », oĂč l’agent trouve plus de

sens au travail qui lui est confiĂ© et ressent davantage l’impression d’un travail collectif, tendant

vers un objectif commun.

+ Une amplification de la participation, de l’implication et de la prise de responsabilitĂ©s,

a été constatée, chacun dans sa fonction. Un cadre de référence précis (processus et

procédures), et des lieux et des modalités claires pour exprimer et traiter des questions,

des problÚmes ou encore des suggestions, facilitent la pro-activité du personnel et la pertinence

dans les réponses apportées aux demandes ou aux sollicitations des résidents ou des familles,

et permettent de mieux prĂ©venir et d’identifier les erreurs, et de se constituer en force de

proposition

AVIS DE L’AUDITEUR

EXTERNE

« Excellente appropriation du systÚme de management par tous les intervenants ; le systÚme est adapté aux besoins rencontrés »

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38 VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

+ Un assouplissement de la rĂ©sistance au changement a Ă©tĂ© observĂ©, ainsi qu’une Ă©volution

de la capacité à se remettre en question.

+ La diffusion de la philosophie institutionnelle, des consignes de travail, des procédures est portée

par 25 % de l’effectif (Direction, chefs de service, pilotes qualitĂ©, auditeurs qualitĂ©, agents rĂ©fĂ©-

rents,
). « La courroie de transmission » est Ă©largie.

+ Le SMQ a Ă©galement permis l’activation des potentialitĂ©s et des compĂ©tences

au-delĂ  de la fonction premiĂšre des agents. Un certain nombre de membres

du personnel prennent dĂ©sormais mieux en compte l’environnement dans lequel

la maison de repos gravite, et les contraintes, les obligations, mais aussi les

ressources (toujours limitées !) qui en découlent. Une fois ces données intégrées,

les propositions d’amĂ©lioration sont davantage ciblĂ©es et plus rĂ©alistes

(ex. : rationalisation des achats, modalitĂ©s d’utilisation des ressources).

+ Une culture de la gestion s’est dĂ©veloppĂ©e progressivement, individuellement et collective-

ment : on détermine une action, on en planifi e la réalisation, on la gÚre dans le temps en fonc-

tion des dĂ©lais puis on l’évalue.

AVIS DE L’AUDITEUR

EXTERNE

« Gestion trĂšs effi ciente des ressources allouĂ©es : justifi cation prĂ©alable des besoins, vĂ©rifi cation & Ă©valuation d’effi cacitĂ© du rĂ©alisĂ© (revue de direction,
) ».

LE SMQ EST DONC UN EXCELLENT MOYEN :

‱ de fĂ©dĂ©rer autour d’un projet‱ de provoquer l’adhĂ©sion‱ de renforcer les mentalitĂ©s

« positives-constructives »

5. LES APPORTRTR S DS DS ’UN SMQ

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39VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

CADRE DE RÉFÉRENCE ET POINTS DE REPÈRES UTILES

« Faire de la qualitĂ©, c’est «écrire ce que l’on fait et faire ce que l’on Ă©crit » ».

+ L’ensemble des procĂ©dures crĂ©Ă©es constitue un rĂ©el cadre de rĂ©fĂ©rence pour les membres du

personnel qui disposent ainsi de modes d’emploi ou de mĂ©thodes de travail pour les tĂąches qui

leur sont confi Ă©es.

+ Elles représentent également des points de repÚres formels pour les nouveaux arrivants dans

nos équipes et évitent une trop grande dépendance par rapport à des personnes (le chef de

service, le plus ancien membre de l’équipe, 
) qui dĂ©tiennent des savoirs et de l’expĂ©rience

nĂ©cessaires au fonctionnement d’un service sans que ces informations ne soient consignĂ©es ou

formalisées par écrit

+ Elles véhiculent des lignes de conduite comportementales en fonction de la philosophie centrale

de recherche de bien-ĂȘtre de nos rĂ©sidents. Ainsi, par exemple, une Charte de Bientraitance a

été rédigée et édicte des comportements recommandés. Elle est soumise à tout nouvel arrivant

au sein de nos équipes et est signée par tous les membres du personnel. Elle a eu pour effet de

diminuer les griefs des résidents à ce niveau.

+ Les procĂ©dures et l’ensemble du systĂšme ont Ă©tĂ© pensĂ©s et prĂ©vus notamment pour Ă©viter de

devoir travailler dans l’urgence et pour limiter les pertes de temps. Par consĂ©quent, le disposi-

tif et la rĂ©fĂ©rence qu’il constitue, amĂšne, directement ou indirectement, des formes de gain de

temps dans l’organisation et la gestion du travail de chacun.

5. LES APPORTRTR S DS DS ’UN SMQ

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40 VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

UNE MEILLEURE COMMUNICATION ET COORDINATION

+ L’implantation du SMQ a permis le dĂ©veloppement de la quantitĂ©, la qualitĂ©, le timing et la perti-

nence de la coordination et des interactions entre les diffĂ©rents domaines d’activitĂ©s de la maison

de repos et entre les diffĂ©rentes catĂ©gories d’acteurs. Et ce, notamment au travers des diffĂ©rents

lieux de rĂ©union et de rencontres Ă  l’intĂ©rieur des Ă©quipes et entre Ă©quipes multidisciplinaires.

+ Il y a, à présent, une meilleure compréhension du travail des collÚgues des autres équipes/ser-

vices : chacun comprend mieux le travail de l’autre, son utilitĂ©, ses contraintes. Les Ă©ven-

tuelles diffi cultés rencontrées sont donc traitées de maniÚre plus adéquate et plus nuancée.

+ Les grands confl its antagonistes qui pouvaient opposer certaines équipes de maniÚre récur-

rente par le passé ont ainsi disparu progressivement.

BASE DE DONNÉES SUR L’ÉTAT DES ACTIVITÉS

+ Les outils, documents de travail et indicateurs mis en place dans le cadre du SMQ constituent

progressivement une base de données dans lequel il est possible de puiser pour donner de la

visibilité aux actions, pour en assurer une forme de traçabilité, mais aussi et surtout pour éclairer

ou argumenter des dĂ©cisions Ă  prendre en matiĂšre d’organisation

AVIS DE L’AUDITEUR

EXTERNE

Si lors du premier cycle de certifi cation, en 2012, notre auditeur externe pointait une “MĂ©connaissance” relative par les agents des mĂ©tiers (et des contraintes associĂ©es) de leurs collĂšgues, il souligne, lors du second cycle, en 2015, qu’il a constatĂ© une nette amĂ©lioration au fi l des audits et qu’à prĂ©sent notre communication interne est devenue un de nos principaux points forts et que nos interfaces entre les diffĂ©rents services sont performantes.

5. LES APPORTRTR S DS DS ’UN SMQ

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41VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

DIMINUTION DU VOLUME DES PLAINTES ET PROBLÈMES

Le SMQ permet de renforcer la maütrise de l’organisation et de mettre le doigt plus facilement sur

le caractĂšre rĂ©current de certains problĂšmes, de dĂ©tecter d’éventuelles anomalies et de pouvoir

ainsi les apprĂ©hender plus facilement afi n d’apporter le plus rapidement possible des solutions

et d’éviter des dysfonctionnements. D’ailleurs, depuis la mise en place du SMQ, on constate une

nette diminution du volume des plaintes et problĂšmes Ă  traiter (cf. graphique).

Cette maĂźtrise organisationnelle permet Ă  la Direction et aux chefs de service de se consacrer Ă 

une gestion plus anticipative par rapport aux évolutions à venir ou par rapport à la prévention des

problÚmes ou diffi cultés puisque les interventions curatives et de réactions a posteriori sont moins

nombreuses qu’auparavant.

Le SMQ est un formidable outil d’appui à la gestion et à l’organisation des services de la maison de repos,

induisant une forme d’approche systĂ©mique au niveau de la prise

en considération des bénéfi ciaires et du traitement et du suivi

des problĂšmes et des actions Ă  mener.

PROBLÈMES ET AMÉLIORATIONS QUALITÉ

Plaintes et problĂšmes

Améliorations

2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

138

32

6

1521

56

4

33

3

51

1

40

1

37

61

5. LES APPORTRTR S DS DS ’UN SMQ

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42 VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

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43VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

6. TÉMOIGNAGES

A titre d’illustration des propos dĂ©veloppĂ©s dans les chapitres prĂ©cĂ©dents et des apports

du SystÚme de Management de la Qualité mis en place au Gai Séjour, 4 témoignages

de membres du personnel sont proposés ci-dessous

CHRISTELLE – AIDE-SOIGNANTE

Le SMQ m’a permis de collaborer plus Ă©troitement Ă  l’amĂ©lioration de la qualitĂ©. J’ai ainsi mieux

compris le fonctionnement des autres services ainsi que les besoins et problÚmes rencontrés par

mes collĂšgues. Ma « vision » de l’institution s’est Ă©largie et m’a permis d’ĂȘtre plus performante

dans mon travail. Le SMQ, c’est surtout une meilleure communication, une collaboration plus

Ă©troite et une coordination plus consciente, d’oĂč la mise en place d’actions Ă  rĂ©aliser (procĂ©dures)

par les services pour répondre aux objectifs fixés.

Au niveau de mon service, j’ai constatĂ© un meilleur investissement, une prise de responsabilitĂ©s,

des échanges constructifs, une collaboration étroite avec les collÚgues et aussi avec la hiérarchie.

On ne se sent plus seul face Ă  un problĂšme, on travaille ensemble dans la mĂȘme direction avec

pour but « le bien-ĂȘtre des rĂ©sidents ».

MARYSE – TECHNICIENNE DE SURFACE

Depuis la mise en place de la dĂ©marche qualitĂ©, l’organisation du travail s’est vraiment amĂ©liorĂ©e.

Procédures claires, bonne collaboration avec les autres services. Achat de matériel plus perfor-

mant d’oĂč plus de facilitĂ© pour l’entretien du Gai SĂ©jour.

MARTINE – RESPONSABLE DU SERVICE ENTRETIEN/NETTOYAGE ET DE LA BUANDERIE

Etant dans la maison depuis de nombreuses années, je peux dire que la qualité a apporté beau-

coup Ă  l’institution. La communication avec les autres services s’est nettement amĂ©liorĂ©e par

rapport Ă  avant oĂč celle-ci Ă©tait trĂšs difficile pour ne pas dire inexistante. Les relations avec la

hiérarchie sont beaucoup plus fluides et claires. La qualité a apporté le respect du travail effectué

ainsi que celui des agents, tous services confondus. De meilleurs outils de travail, une meilleure

organisation d’oĂč une meilleure sĂ©curitĂ© et santĂ© au travail.

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44 VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

NATHALIE – ASSISTANTE SOCIALE

Le SMQ tel qu’il a Ă©tĂ© conçu et Ă©laborĂ© dans une vision globale de la maison de repos, m’apporte

beaucoup de satisfaction dans mon travail quotidien. La division de la maison de repos en proces-

sus et ensuite en procĂ©dures permet de dĂ©terminer de maniĂšre trĂšs claire les zones d’actions de

chacun des acteurs. Cette clarifi cation permet un gain de temps précieux puisque le travail inter- et

multidisciplinaire s’uniformise sans marcher sur les plates-bandes des uns et des autres. Chaque

acteur a sa spĂ©cifi citĂ© qui est respectĂ©e tout en s’uniformisant vers un objectif commun « le bien-

ĂȘtre du rĂ©sident ».

L’effi cacitĂ© ressentie au quotidien est ce gain de temps de cibler de maniĂšre claire l’ (les)

acteur(s) qui porte(nt) la responsabilité de telle demande, plainte, suggestion, remarque, attitude

face à un constat
 . Une facilité dans le travail interdisciplinaire.

Je pense aussi que tout ce travail de clarifi cation, de remise en question au quotidien face aux dif-

férentes pratiques de travail permet que toutes les interactions se fassent dans un respect mutuel

positif. La dĂ©marche qualitĂ© ne s’arrĂȘtant jamais, la critique constructive peut ĂȘtre entendue, vĂ©cue

et ressentie avec moins de heurts qu’auparavant.

Une rĂ©elle confi ance des uns envers les autres permet ce travail intĂ©ressant. Je trouve qu’entre pi-

lotes, on peut vraiment ĂȘtre dans l’authenticitĂ©. Face Ă  nos pratiques professionnelles, cela apporte

une réelle sérénité dans le travail au quotidien.

6. TÉMOIGNAGAGA ES

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45VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

CONCLUSION

P our conclure, il est proposĂ© ci-dessous, au dĂ©part de l’expĂ©rience dĂ©veloppĂ©e au Gai SĂ©jour,

une synthÚse des éléments qui se dégagent comme étant essentiels pour réussir une démarche

qualitĂ© au sein d’une institution:

‱ La Direction de l’institution doit souhaiter la dĂ©marche, la soutenir, y collaborer et s’y impliquer

en continu

‱ Il est impĂ©ratif de constituer une « cellule qualitĂ© » : coordinatrice qualitĂ©, chefs de service, pilotes

et autres acteurs, rĂ©fĂ©rents
 Il s’agĂźt de mobiliser et de rassembler les forces vives au sein

de l’institution. La cellule va porter le projet sur le terrain et servir de courroie de transmission.

‱ Il paraĂźt opportun de rĂ©aliser au prĂ©alable un « Ă©tat des lieux » de l’institution, du service ou

du domaine d’activitĂ© au sein duquel on souhaite implanter un systĂšme qualitĂ©, ceci afin

de déterminer au mieux la politique qualité à mettre en place.

‱ L’information et l’implication du personnel sont dĂ©terminantes, afin d’obtenir l’adhĂ©sion

Ă  la dĂ©marche. Celle-ci doit ĂȘtre perçue comme un projet enthousiaste et non comme un projet

contraignant, ce qui souligne la nĂ©cessitĂ© de la prĂ©cision et de l’adĂ©quation des messages.

Les facteurs suivant faciliteront l’implication et l’engagement des membres du personnel :

dĂ©velopper la communication au sein de l’institution et Ă  l’extĂ©rieur - former le personnel suivant

les besoins, afin qu’il puisse Ă©voluer - confier des responsabilitĂ©s, associer et faire confiance -

sensibiliser les nouveaux membres du personnel dÚs leur entrée en service - remercier pour

la qualitĂ© du travail et de l’investissement.

‱ L’organisation d’un dispositif d’écoute multiforme de tous les acteurs est prĂ©pondĂ©rant pour

détecter, capter et prévenir les plaintes, les problÚmes, les suggestions, voire les encourage-

ments et les compliments

Face aux problĂšmes et difficultĂ©s qui surviennent, il est profitable de favoriser, lorsque c’est

possible, la recherche collective de solutions.

‱ La pertinence d’un systĂšme qualitĂ© et son caractĂšre durable sous-entendent Ă©valuation,

suivi et surveillance en continu au travers de diffĂ©rents types d’outils, comme ceux Ă©voquĂ©s

plus haut dans le texte : audits, enquĂȘtes, revue de processus et revue de direction, suivi

des indicateurs
).

‱ Une documentation du systĂšme qualitĂ©, pertinente, permanente et mise Ă  jour, diffusĂ©e

réguliÚrement auprÚs des acteurs concernés, est un autre pré-requis.

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46 VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

Ces points déterminants énumérés ci-dessus paraissent valables pour tout projet, dans toute

entreprise ou institution qui souhaiterait agir sur la qualité de ses produits ou de ses services.

NĂ©anmoins, il y a lieu de garder Ă  l’esprit le cadre et le contexte spĂ©cifi que dans lequel il a Ă©tĂ©

possible de développer la démarche qualité au sein du Gai Séjour.

Il est clair que selon le type d’entreprise ou d’institution, selon les produits ou les services

proposés, ou encore selon les ressources humaines et fi nanciÚres mobilisables, la structure,

la forme et les modalitĂ©s d’un systĂšme qualitĂ© peuvent ĂȘtre Ă©minemment variables.

D’ailleurs, une dĂ©marche qualitĂ© rĂ©ellement participative stimule la crĂ©ativitĂ© des acteurs

de terrain, ceci alimentant la notion de « spécifi cité » et de « personnalité propre » de chaque

systĂšme qualitĂ©, selon l’endroit oĂč il est implantĂ©. Cet aspect n’a peut-ĂȘtre pas Ă©tĂ© assez soulignĂ©

dans les pages précédentes.

La question de savoir si une dĂ©marche qualitĂ© doit nĂ©cessairement ĂȘtre certifi Ă©e se pose

rĂ©guliĂšrement. Dans l’absolu, la rĂ©ponse est sans doute nĂ©gative. Mais sur base du projet menĂ©

Ă  Thuin au Gai SĂ©jour le choix de s’inscrire dans le cadre d’une certifi cation de type ISO a

donné aux acteurs de terrain, plus particuliÚrement aux membres du personnel et de la direction,

des points de repÚre pour concevoir un systÚme qualité structuré, adapté aux réalités de

l’institution et durable. De plus, l’évaluation par un opĂ©rateur extĂ©rieur Ă  l’institution renforce

la crédibilité du systÚme mis en place et peut permettre un positionnement dans un cadre

de référence de notoriété publique

Les principaux apports du SMQ mis en place au Gai Séjour ont été évoqués ci-dessus :

implication et motivation du personnel, Ă©laboration d’un cadre de rĂ©fĂ©rence, amĂ©lioration

de la communication, création de bases de données utiles à la gestion, diminution des plaintes

et problÚmes,
 Finalement, en se dégageant quelque peu de la formalité et du vocabulaire propre

à une démarche qualité certifi ée ISO 9001, et en se centrant sur les résultats obtenus en la mettant

en Ɠuvre, une dĂ©marche qualitĂ© peut ĂȘtre assimilĂ©e d’abord et avant tout Ă  un outil dynamique

de gestion et de management d’un projet d’entreprise ou d’institution.

Au-delà de la structure du systÚme qualité certifi é mis en place au sein de la maison de repos

du CPAS de Thuin, la plus grande fi ertĂ© rĂ©side dans l’état d’esprit « d’amĂ©lioration permanente »

instaurĂ© petit Ă  petit, de maniĂšre transversale, parmi les acteurs de l’institution.

COCOC NCLUSION

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47VADE-MECUM – IMPLANTATION D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DANS UNE MAISON DE REPOS EXEMPLE DU GAI SÉJOUR (CPAS DE THUIN)

CONTACTS

Pour toute information ou tout contact concernant le SystÚme de Management de la Qualité certifié

mis en place au Gai SĂ©jour, maison de repos du CPAS de Thuin :

ADRESSES‱ CENTRE PUBLIC D’ACTION SOCIALE DE THUIN

DrÚve des Alliés, 3

6530 Thuin

‱ LE GAI SÉJOUR – MAISON DE REPOS ( agrĂ©ment rĂ©gional n° MR/056078041 )

DrÚve des Alliés, 1

6530 Thuin

TÉLÉPHONES‱ CPAS DE THUIN : 071/59.90.20

‱ LE GAI SÉJOUR : 071/59.90.25

E-MAIL‱ [email protected]

PERSONNES DE CONTACT‱ Marie-Eve VAN LAETHEM – PrĂ©sidente du CPAS de Thuin

[email protected]

‱ GeneviĂšve VINCK – Directrice GĂ©nĂ©rale du CPAS de Thuin

[email protected]

‱ Luc CARON – Directeur du Gai SĂ©jour

[email protected]

‱ Julie GILLOT – Coordinatrice QualitĂ©

[email protected]

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