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CONFÉRENCE D’ÉCONOMIE APPROFONDIE RAYAN NEZZAR Méthodologie Prix du pétrole et croissance Séance n° 1

Séance 1 méthodologie - prix du pétrole et croissance

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CONFÉRENCE D’ÉCONOMIE APPROFONDIE

RAYAN NEZZAR

Méthodologie – Prix du pétrole et croissance Séance n° 1

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Méthodologie – Prix du pétrole et croissance Séance n° 1

3. Brève histoire de la pensée économique

1. Présentation de la conférence

2. Conseils méthodologiques

4. « Prix du pétrole et croissance »

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Présentations

Rayan NEZZAR

Ministère des Finances et des Comptes publics

Direction du Budget - Bureau « Solidarité et Insertion »

ENA Promotion W. Churchill (2015)

Sciences Po (AP, 2013)

Ecole de droit de la Sorbonne (2013)

Fiches individuelles

Expériences en macro-économie

Projet professionnel

Attentes spécifiques ?

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Fonctionnement de la conférence

Objectifs de la conférence

Préparer l’épreuve d’économie aux concours de la FP

Acquérir des outils d’analyse pour le secteur privé

Organisation des séances

Revue de presse avant chaque séance

1 exposé (20%) : cadrage et relecture

1 fiche de lecture (20%) : relecture et partage

2 tests à mi-semestre : QROC (20%) et galop (30%)

Participation, absences et choix des sujets

Travaux supplémentaire sur demande

1 dissertation au format concours

ou 1 étude de cas professionnalisante

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Méthodologie – Prix du pétrole et croissance Séance n° 1

3. Brève histoire de la pensée économique

1. Présentation de la conférence

2. Conseils méthodologiques

4. « Prix du pétrole et croissance »

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Méthodologie de la dissertation

L’introduction : là où les ¾ de la note se jouent

Accroche : actualité économique / citation / rapport

Définition précise des termes et polysémies

Analyse des enjeux et problématisation (« Un sujet n’est jamais

évident »)

Annonce de plan

Le développement : « le carré magique »

1.A. : Faits stylisés (constats chiffrés)

1.B. : Théories économiques et analyse des mécanismes

2.A. : Réponses de politiques publiques

2.B. : Recommandations

Une conclusion pour la forme

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Politiques publiques

Education nationale

Recherche

Infrastructures

Transports

Energie

Développement durable

Politique de la ville

Logement

Défense

Intérieur

Sécurité sociale

Travail

Formation professionnelle

Action extérieure

Agriculture

Justice

Culture

Jeunesse et sports

Outre-mer

Indicateurs économiques

Produit intérieur brut

Consommation

Investissement

Taux de marge

Taux d’épargne

Solde budgétaire

Dépenses publiques / PIB

Prélèvements obligatoires / PIB

Dette publique / PIB

Taux d’activité ou taux de chômage

Indice des prix à la consommation

Taux d’intérêt

Solde de la balance des paiements

Coefficient de GINI

Coûts salariaux unitaires

Production industrielle

Climat économique

Passer un sujet au crible

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L’économie est un circuit dynamique

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Exemple : « Comment réindustrialiser la France ? »

Accroche : indice PMI à 51,4 en décembre 2015 (plus haut depuis 1,5 an) : chute

cours du Brent mais reprise plus forte chez nos voisins

Désindustrialisation : perte de capacité productive dans le secteur manufacturé

1.A. La baisse, depuis les années 1980, de la part de la valeur ajoutée et des

emplois dans le secteur manufacturé par rapport à l’ensemble de l’économie

française s’est accélérée depuis 2008

1.B. Cette désindustrialisation produit un effet négatif sur la croissance potentielle,

en réduisant les perspectives de gains de productivité, ainsi que sur le solde

commercial

2.A. Les politiques défensives (lutte contre les délocalisations) et offensives

(politique de l’offre) mis en place en réponse à la désindustrialisation ne sont pas

de nature à en inverser la tendance

2.B. Si certaines solutions « traditionnelles » relatives au cours de la monnaie et au

niveau des barrières tarifaires sont aujourd’hui avancées, leur pertinence tant

économique que politique peut poser question : Des solutions sont sans doute

davantage à rechercher dans l’approfondissement de la stratégie actuelle de

compétitivité et dans la « colocalisation » des activités industrielles

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Méthodologie du QROC

Comme une « mini-dissertation »

Accroche

Problématisation rapide

Annonce de plan

2 parties (format « carré magique »)

Une épreuve de clarté et de rapidité

Utiliser et analyser les mots et concepts clés (à souligner)

Des chiffres et des références (théories, rapports)

Des recommandations sur les questions d’actualité

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Méthodologie – Prix du pétrole et croissance Séance n° 1

3. Brève histoire de la pensée économique

1. Présentation de la conférence

2. Conseils méthodologiques

4. « Prix du pétrole et croissance »

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Brève histoire de la pensée économique

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Brève histoire de la pensée économique

Les fondements théoriques de l’école classique (XVIIIe – XIXe)

Bernard Mandeville, La fable des abeilles (1705) : les vices privés sont des vertus

publiques (utilité sociale de l’égoïsme)

Thomas Malthus (1798) : la population croît de façon géométrique (exponentielle)

et les ressources de façon arithmétique (linéaire) => catastrophe démographique

Jean-Baptiste Say (1803) : loi des débouchés (« l’offre crée sa propre demande »)

David Ricardo (1817) : notion d’avantage comparatif en commerce international

(spécialisation avec l’ex. du vin et du drap : UK / PT)

Les néo-classiques (fin XIXe)

Léon Walras (1874) : notion d’équilibre général (en concurrence optimale, plein

emploi des facteurs de production)

Wilfredo Pareto (1896) : optimum de Pareto (situation d’ensemble dans laquelle un

individu ne peut améliorer sa situation sans détériorer celle d’un autre individu)

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Brève histoire de la pensée économique

Les principes fondamentaux des classiques et néo-classiques

En matière des biens et services : l’économie est gouvernée

par l’offre. Grâce à la main invisible du marché, toute

offre excédentaire voit son prix décliner jusqu’à

intéresser un acheteur => ajustement par les prix,

immédiat et sans limite.

En matière de marché monétaire : la monnaie est un

« voile » dans la mesure où toute offre rencontre une

demande. Elle n’est qu’un intermédiaire qui n’a pas d’intérêt L’équilibre général de Debreu (1954)

en soi. En conséquence, l’Etat n’a aucun rôle à jouer, ni dans le domaine budgétaire, ni

dans le domaine monétaire, et devrait se contenter des fonctions régaliennes.

Cette conclusion est identique pour le marché du travail, qui s’équilibre naturellement

au plein-emploi. Le chômage ne correspond qu’à un retrait volontaire de l’activité.

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Brève histoire de la pensée économique

La révolution keynésienne

Théorie générale, 1936 : Rigidité nominale des prix à court terme (contrats de

travail, coûts de menu). L’économie est gouvernée à court terme par la demande et

non par l’offre et peut se stabiliser à un niveau de sous-emploi (chômage

involontaire). A court terme, les ajustements s’effectuent par les quantités.

En l’absence de mécanisme correcteur automatique, seule l’intervention publique peut

réguler l’économie et lutter contre le sous-emploi des facteurs de production. Effet

multiplicateur de la dépense publique pour rehausser la demande globale.

Sur le marché monétaire, Keynes formalise la « préférence pour la liquidité » en

admettant que la monnaie possède une valeur propre. Comme les ajustements par

les prix ne sont pas immédiats, les agents peuvent consommer davantage grâce à cet

accroissement de la masse monétaire à disposition.

« Les classiques ont raison, mais seulement à long terme, le temps que les prix s’ajustent »

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Brève histoire de la pensée économique

Le retour des nouveaux classiques (années 1970)

Hypothèse centrale : rationalité des agents censés maximiser leur utilité.

Frank Knight (1921) : Concurrence pure et parfaite = information transparente,

mobilité des facteurs de production, libre entrée et sortie sur le marché, atomicité et

homogénéité des produits.

Robert Lucas (1976) : théorie des anticipations rationnelles. Les agents sont

capables de tirer parti de toute l’information disponible pour former leurs

anticipations de sorte, en moyenne, qu’ils ne se trompent pas.

Kydland et Prescott (1977) : incohérence temporelle des décisions de politique

économique => bannir les politiques discrétionnaires et mettre en place des règles

de politique économique (ex. indépendance des banques centrales).

Robert Barro (1974) : équivalence néo-ricardienne : sous certaines conditions, la

dépense publique financée par la dette ou la hausse impôts n’a aucun impact sur le

revenu et sur la croissance car les agents épargnent en prévision des hausses

d’impôts futures et lissent leur consommation dans le temps.

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Brève histoire de la pensée économique

La nouvelle économie keynésienne (années 1980)

George Akerlof (« The Market for Lemons », 1970) : asymétrie

d’information et sélection adverse sur le marché des voitures d’occasion.

Paul Romer (1986) : théorie de la croissance endogène. Le capital

humain désigne l'ensemble des formations, connaissances et bonne santé

du travailleur qui le rendent plus productif.

Blanchard et Summers (1986) : phénomène d’hystérèse du chômage

qui montre comment des chocs macroéconomiques conjoncturels peuvent

avoir des effets de long terme (pertes de capital humain).

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Brève histoire de la pensée économique

Conclusion : L’économie est la science de la rareté et de

l’interaction entre les agents

Pour les classiques, l’économie est une photographie qui agrège les

comportements individuels des agents : les prix s’ajustent immédiatement

Pour les keynésiens, l’économie est une succession d’équilibres :

ajustement des quantités à court terme vs. ajustement des prix à long

terme

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Méthodologie – Prix du pétrole et croissance Séance n° 1

3. Brève histoire de la pensée économique

1. Présentation de la conférence

2. Conseils méthodologiques

4. « Prix du pétrole et croissance »

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Introduction

Accroche

Accord de Vienne et levée des sanctions c/ Iran => saturation du marché ?

(28 $/baril de Brent vs. 110 $ début 2011 ~ contre-choc 1985-86).

Définitions

Prix du pétrole : référence au baril de la mer du Nord. Pic en mai 2008 à 147 $.

Croissance : Augmentation sur longue période de la production et des dimensions

caractéristiques de l'économie d'un pays, se traduisant par un accroissement des

revenus distribuables. Indicateur de mesure = PIB (calculé en prix constants pour

éliminer les effets de l'inflation).

Problématisation

Sujet sur les interactions entre prix du pétrole et croissance : Historiquement, pic du

pétrole = crise (1973, 79). Mais aussi baromètre de la croissance mondiale (relation

linéaire).

Aujourd’hui, quels effets d’une baisse du prix du pétrole ? Quels effets de la

croissance atone sur les prix du pétrole ?

Page 21: Séance 1   méthodologie - prix du pétrole et croissance

1.A. Les causes de l’actuel contre-choc pétrolier sont

essentiellement conjoncturelles

Des causes conjoncturelles : un excès d’offre mondiale

Marché de structure oligopolistique (cartel avec quotas) : stratégies de gains de parts de

marchés quitte à baisser ses prix (Arabie Saoudite : ne joue plus son rôle de swing

producer), hausse de capacités de P° (USA > ARS en 2015) et nouveaux entrants (Iran).

Demande mondiale reste faible dans un contexte de croissance mondiale atone (+2%

dans l’OCDE en glissement annuel au T3 2015)

Note INSEE (février 2015) : « Prix du pétrole et des matières premières importées » :

succession de chocs et de contre-chocs depuis 2014. Forte volatilité déjà après la crise

financière (-75% entre mi 2008 et début 2009). Favorisée par l’inélasticité à court terme

de la demande de pétrole (« bien de Giffen ») même si les stocks amortissent le cycle.

A terme : une remontée des cours vers leur niveau d’équilibre ?

Aujourd’hui, production ~ 90 millions de barils par jour (ARS + RUS + USA = 40%).

Réserve prouvées : 1 688 milliards de barils en 2013 contre 910 en 1987.

Hydrocarbures non conventionnels (USA) et sables bitumineux (Canada). Agence

internationale de l’énergie (AIE) : 100 millions de barils par jour en 2030 (« oil peak »).

Théorie du « pic de Hubbert » (1956) : la production d’une matière première suit une

courbe en cloche. Dans la première partie de la courbe, relation positive entre croissance

du PIB et cours du pétrole.

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1.B. Ses effets sont ambivalents : désinflationniste à

court terme, expansionniste à moyen terme

Un effet de redistribution de revenus des pays exportateurs nets vers les pays

importateurs nets

Pour les pays producteurs : leur revenu d’exportation diminue (devises). Risque de

stabilité économique et financière : Russie (« maladie hollandaise » : gaz et pétrole =

30% PIB, 1/2 recettes, 2/3 exports), A. Saoudite (solde courant à -1% en 2015 vs.

+14% en 2014), Afrique subsaharienne : +4,5% PIB en 2015 vs. +5,5% prévu (NIG,

ANG : éco spécialisées dépendantes aux évolutions des prix).

Pour les pays importateurs nets (ex. zone Euro) : choc de demande positif. La baisse de

la valeur des importations d’énergie génère un effet positif de revenu :

Hausse du revenu réel des ménages (-250 Md$ de conso ; concerne 5% du panier de biens

de conso en FR)

Baisse des prix de vente ou hausse du taux de marge des entreprises hors secteur pétrolier

(baisse des consommations intermédiaires donc des coûts de production)

Effet positif sur le solde courant (Inde / Chine : moindre pression inflationniste et budgétaire

: baisse subventions publiques) + hausse de la demande externe

Baisse de 10% du prix du pétrole = +0,1 à 0,2 pt de croissance. Effet comparable au

CICE (COE-Rexecode). A l’inverse, hausse de 10% = -0,25 pt de croissance au bout de 3

ans (BCE, 2010). Positif également sur l’emploi : -20 $ = +36k emplois sur 2 ans (OFCE,

2015), tous secteurs (notamment chimie et transports hors ferroviaire, puis services).

Page 23: Séance 1   méthodologie - prix du pétrole et croissance

1.B. Ses effets sont ambivalents : désinflationniste à

court terme, expansionniste à moyen terme

Le mécanisme de transmission d’une baisse du prix du pétrole à l’économie est

ambivalent

Effets sur l’inflation ambivalents : négatif à court terme (effets de premier tour), positif

à moyen terme car il rehausse la demande et la croissance (effets de second tour

également positifs sur les salaires).

Trésor Eco n° 130, « Quelle risque de déflation en zone Euro ? » (2014) : Baisse de 10%

du prix du pétrole = -0,1 à -0,3 pt d’inflation la 1ère année => Effet désinflationniste

mais pas déflationniste (anticipation générale de baisse future des prix). La politique

monétaire ne doit pas en tenir compte dans la fixation des taux d’intérêts.

Un effet positif mais non permanent pour les finances publiques

Baisse des recettes de TICPE mais hausse d’autres recettes fiscales en proportion du PIB

(TVA, IS, etc) => Baisse de 40 $ du prix du pétrole ~ +0,2 pt de solde budgétaire en

France.

Cette amélioration « one shot » du solde budgétaire peut être affectée à une baisse de

fiscalité, une hausse de dépenses ou une réduction de la dette. La croissance potentielle (

= de long terme) n’étant toutefois pas modifiée, les conditions de soutenabilité des

finances publiques restent inchangées ( = ce n’est pas une bonne raison de s’endetter).

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2.A. Face au contre-choc pétrolier, les politiques

économiques n’ont pas été fondamentalement bouleversées

Des politiques budgétaires contrastées

En France, stratégie de « l’alignement des planètes » : CICE + baisse de

l’Euro + baisse du pétrole = choc d’offre + de demande = hausse de la

consommation, de l’investissement et de l’emploi (en théorie !).

Chez les pays producteurs : forte contrainte de finances publiques,

tolérance au déficit public (-2,9% en Russie en 2015) ou réduction des

dépenses publiques (plans de privatisation en Azerbaïdjan).

La Norvège puise dans les réserves de son fonds souverain (737 Md€).

Une politique monétaire qui demeure prudente

Dans la zone Euro : pas de sur-réaction de la BCE à l’effet désinflationniste

de la baisse des prix du pétrole (prix exclu du calcul de « l’inflation sous-

jacente », c’est-à-dire hors volatilité).

Aux USA : maintien d’une hausse prudente des taux d’intérêts directeurs

compatible avec le rythme d’activité et de création d’emplois.

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2.B. Tout en prévenant le risque d’un ralentissement de la transition

énergétique, la politique économique ne doit toutefois pas sur-réagir

Accélérer le financement de la transition énergétique

Risque environnemental. Note du CAE, « Energie et compétitivité » (2013) : dans un contexte

de « déflation énergétique », désincitation aux investissements dans les énergies non fossiles car

hausse de la demande d’énergie carbonée. « Pétrole : du carbone pour la croissance », Revue

OFCE n° 138, 2015 : contre-choc pétrolier actuel = +1% émissions GES France sur 5 ans.

Dispositifs (not. fiscaux) d’incitation à la sortie progressive des énergies fossiles : annonce

crédible d’une trajectoire de renchérissement du carbone (ex. « signal prix » dans le PLF 2016 :

22€ la tonne de carbone, cible à 100€ en 2030) + plan Juncker de financement de projets

d’infrastructures et de recherche (cf. Lettre du CEPII, mars 2015, Aglietta : « Financer les

investissements pour une croissance soutenable en Europe ») + fin des « niches grises » (5 Md€).

Ne pas sur-réagir dans la conduite de la politique économique

Pas de sur-réaction de la politique budgétaire (plus encouragement à atteindre plus rapidement

une cible de déficit à 3% plutôt qu’incitation à l’endettement) ou monétaire (doctrine Bernanke

face aux bulles des prix d’actifs, 2002 : cible d’inflation « sous-jacente » : aujourd’hui +0,9%)

Repenser notre approche de la croissance

Relancer la réflexion sur des indicateurs alternatifs au PIB (Rapport Stiglitz, 2009 : « le PIB n’est

pas erroné en soi mais utilisé [par les décideurs] de façon erronée »).

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Conclusion

Le contre-choc pétrolier actuel, dont les causes sont essentiellement

conjoncturelles, produit des effets ambivalents sur la croissance : positif à

court terme en stimulant la consommation des ménages et l’investissement

des entreprises, il ne contribue toutefois qu’à la marge au rehaussement du

niveau de croissance potentielle.

Surtout, ce contre-choc n’apporte pas de réponse aux faiblesses

structurelles d’une économie comme la France mais risque d’y ralentir la

réalisation de la transition énergétique.

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FIN DE LA SÉANCE

Méthodologie – Prix du pétrole et croissance Séance n° 1