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Le plan d'action AU-NEPAD 2010-2015
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PAA 2010‐2015 : Les secteurs
PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015 2009 10 16
L’Union africaine
LE PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD
2010‐2015 :
Promouvoir l’intégration régionale et continentale en Afrique
Les secteurs
PAA 2010‐2015 : Les secteurs
PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015 2009 10 16
PAA 2010‐2015 : Les secteurs
i PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Glossaire – les secteurs
2nd DEA Deuxième décennie d’éducation (2006‐2015)
ACBF Fondation de renforcement de la capacité de l’Afrique ACMAD
ADF FAD Fonds africain de développement
AEC CEA Communauté économique africaine
AFFM Facilité africaine de financement des engrais
AFREC Commission africaine de l'énergie
AFrISPA Association africaine de fournisseurs d’InternetAGRA Alliance pour une révolution verte en Afrique
AGRHYMET Centre régional d’agriculture, d’hydrologie et de météorologie
AICD Diagnostic des infrastructures nationales en Afrique
AIDA Plan d’action pour le développement industriel accéléré de l’Afrique
AIDS SIDA Syndrome d'immunodéficience acquis
AIR Institut africain de remise
ALC Centre du laser africain
AMCE Conférence des ministres de l’environnement de l’Afrique
AMCOST Conseil ministériel africain de la science et de la technologie
AMCOW CMAE Conseil des ministres africains sur l’eauAMESD
AMIS Mission de l'Union africaine au Soudan
AMISOM Mission de l'Union africaine en Somalie
AMU UMA Union du Maghreb arabe
APCI ICPA Initiative de capacité productive africaine
APF FPA Facilité de paix africain
APRM Mécanisme d'examen par les pairs africains
APSA Architecture africaine de paix et de sécurité
APSA AAPS Architecture africaine de paix et de sécurité
ARAPKE Plan régional africain d’action sur l’économie des connaissances
ARI Institut africain de ré‐éducationARICEA ARICAOA
ARIPO Organisation africaine de la propriété intellectuelle
ARV ARV Thérapie antirétrovirale
ASF FAR Force africaine de réserve
Centre africain pour les applications météorologiques en faveur du développement
Surveillance africaine de l’environnement pour un développement durable de la Commission européenne
Association des régulateurs des informations et des communications pour l'Afrique orientale et australe
PAA 2010‐2015 : Les secteurs
ii PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
ASTII Indicateurs de science, de technologie et d’innovation communs pour l’Afrique
ATRN RART Réseau africain des régulateurs des télécommunications
ATU UAT Union africaine de télécommunications
AU UA Union africaine
AUC CUA Commission de l'Union africaine
AUPA Plan d’action de l’UA sur le contrôle de la drogue et la prévention du crime
AWF FAE Facilité africaine de l'eau
BecANet Biosciences de l'Afrique orientale et centrale
BIAWE Incubateur commercial pour les femmes africaines entrepreneurs
BPFA PFAB Plate‐formes d'action de Beijing
CAADP Programme intégré de développement africole de l'Afrique
CAB Réseau large bande de l’Afrique centrale
CA‐BI
CABRI Initiative de réforme collaboratrice du budget de l’Afrique
CAMI Conférence des ministres africains de l’industrie
CAPP Pool énergétique de l’Afrique centrale
CAR RCA République centrafricaine
CASSy Système de câble sous‐marin de l’Afrique centrale
CBF FBC Fonds du bassin du Congo
CDI Initiative de développement de la capacité
CDM Mécanisme de développement propre
CDSF Cadre stratégique de développement de la capacitéCEDAW Convention sur l’élimination de la discrimination contre les femmes
CEEPA Centre pour l’économique et la politique de l’environnement en Afrique
CEMAC CEMAC Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale
CEN‐SAD Communauté des États du Sahel‐SaharaCEPGL
CEWS Système d'alerte rapide continentale pour la prévention des conflits
CFB CFB Chemins de fer Benguela
CGIAR Groupe consultatif sur la recherche agricole internationale
ClimDev Africa Climat pour le développement en Afrique
COMELEC Comité maghrébin de l’électricité
COMESA Marché commun de l'Afrique australe et orientaleCOMIFAC Commission des Forêts d'Afrique Centrale
CPA Plan consolidé d’action
CRASA RCAA Régulateurs des communications de l'Afrique australe
CSO Organismes de la société civile
DBSA Banque de développement de l'Afrique australe
DEA Décennie d’éducation pour l'Afrique
Communauté économique des Pays des Grands Lacs
Programme de développement des infrastructures terrestres large bande d’interconnexion des Etats de l’Afrique centrale
PAA 2010‐2015 : Les secteurs
iii PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
DfID Département du développement international (R.‐U.)
DMC Centre de surveillance de la sècheresse du SADCDRC RDC République démocratique du Congo
DSL Ligne numérique ou loop
EAC Communauté de l'Afrique orientale
EAPP Pool énergétique de l’Afrique orientale
EARNP Programme de réseau routier de l'Afrique orientale EARPTO ORPTAO
EASBRIG Brigade permanente de l'Afrique orientale
EASSy Système de câble sous‐marin de l'Afrique orientale
ECA CEA Commission économique pour l'Afrique
ECCAS CEEAC Communauté économique des États de l'Afrique centrale
ECOWAS CEDEAO Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest
EDF FED Fonds européen de développement
EIB BEI Banque européenne d'investissement
EITI ITIE Initiative de transparence de l’industrie extractive
EMIS SIGE Systèmes d'information pour la gestion de l'éducation
ESKOM Compagnie d'électricité de l'Union sud‐africaine
ETF Fonds de transformation environnementale
EU UE Union européenne
FAO Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture
FARA Forum pour la recherche agricole en Afrique
FEMA Forum des ministres de l’énergie d’Afrique
FICA Agence de coopération internationale des Flandres
FIDA Fondation pour le soutien du développement international
FRATEL FRATEL Réseau Francophone de la Régulation des Télécommunications
GCOS SMOC Système mondial d’observation du climat
GDP PIB Produit intérieur brut
GE Égalité entre les sexes
GEF FEM Facilité d'environnement mondial
GEWE Égalité entre les sexes et prise de pouvoir par les femmes
Global Fund Fonds mondial Fonds mondial pour combattre le SIDA, la tuberculose et le paludisme
GMS système de gestion des rapports hommes‐femmes
GPAD Division de gouvernance et d’administration publique
GSM Système global de communications mobilesGTZ
HIV VIH Virus de l'immunodéficience humaine
HR Ressources humaines
Organisation de réglementation des postes et des télécommunications de l'Afrique orientale
Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit (Coopération technique allemande)
PAA 2010‐2015 : Les secteurs
iv PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
IBIN Réseau d'infrastructures large bande du NEPAD TIC
ICA Consortium pour les infrastructures en Afrique
ICAO OACIT Organisation de l’aviation civile internationale
ICF Facilité de climat d’investissement
ICPAC Centre des prédictions et des applications climatiques
IFAD Fonds international de développement agricole
IGAD Autorité intergouvernementale pour le développement
IITA IITA Institut internInstitut international d'agriculture tropicale
ILO OIT Organisation internationale du travail
IPPF FPPI Facilité de préparation des projets d'infrastructure
IRI Institut international de recherche pour le climat et la société
IWRM Gestion intégrée des ressources en eau
JICA Agence de coopération internationale du Japon
L/RBOs Organismes des bassins des lacs/fleuves
LVBC Commission du bassin du lac Victoria
M & E S&E Surveillance et évaluation
MACEPA Contrôle et évaluation du paludime pour le partenariat en Afrique
MDG Objectifs de développement du millénaire
MOU Protocole d'entente
MW mégawatt
NARC Capacité régionale de l'afrique du nord
NBI Initiative du bassin du Nil
NEPAD Partenariat nouvau pour le développement de l'Afrique
NERICA Nouveau riz pour l'Afrique
NGO ONG Organisations non‐gouvernementales
NOUN Université nationale ouverte du Nigeria
NPACI Initiative pan‐africaine du manioc du NEPAD
NPoA Programme national d'action
NSAS Système nubien de nappe aquifère dans les grès
OAU OUA Organisation de l'unité africaine
OECD OCDE Organisation de coopération et de développement économique
OMVS OMVS Organisation pour la mise en valeur du Fleuve Sénégal
OSS OSS Observatoire du Sahara et SahelPAF Partenariat pour les pêcheries africainesPAN‐SPSO
PATH Organisation internationale de la santé mondiale à but non lucratif
PDCT‐AC PDCT‐AC Plan Directeur Consensuel des Transports en Afrique Centrale
PIDA Programme pour le développement des infrastructures en Afrique
PMP Programme de fabrication des produits pharmaceutiques en Afrique
Participation des pays africains aux Organismes d’établissement des normes sanitaires et phytosanitaires
PAA 2010‐2015 : Les secteurs
v PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
PMU UGP Unité de gestion des programmes
PPPs Partenariat public‐privé
PSC CPS Conseil de paix et de sécurité
R&D Récherche et développement
REC CER Communautés économiques régionalesRM MR Mécanisme régional de prévention, de gestion et de règlement des conflits
S&T Science et technologie
SADC Communauté de développement de l'Afrique australe
SALW Petites armes et armes légères
SAPP Pool énergétique de l’Afrique australe
SAPs Programmes d’ajustement structurel
SAT Fiducie de l’Afrique australe
SATA Association des rélécommunications de l'Afrique australe
SDGEA Déclaration solennelle sur l’égalité entre les sexes en Afrique
SDI ISD initiative de développement spatial
SDP Programme de développement spatial
SEI Institut de l’environnement de Stockholm
SMEs PME Petites et moyennes entreprises
SPD Programme de développement spatial
SPF Cadre de politique sociale
SREAPs Plans d'action environnementaux sous‐régionaux
SROs Organismes sous‐régionaux
SSN Sud Sud Nord
STAP Plan d’action à court terme
STI Science, technologie et innovation
TB TB Tuberculose
TERI Institut de l’énergie et des ressources
UHURUNET Câble sous‐marin du réseau d'infrastructures large bande du NEPAD TIC
UMA UMA Union du Maghreb Arabe
UMOJANET Réseau terrestre du réseau d'infrastructures large bande du NEPAD TIC
UNAIDS ONUSIDA Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA
UNAMID Mission de l'UA et de l'ONU au Darfur
UNCBD Convention sur la diversité biologique des Nations unies
UNCCD Convention des Nations unies pour combattre la désertification
UNDP PNUD Programme des Nations Unies pour le développement
UNECA Commission économique pour l'Afrique
UNEP PNUE Programme des Nations Unies pour l'environnement
UNESCO Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture
UNFCCC Convention‐cadre des Nations unies sur les changements climatiques
PAA 2010‐2015 : Les secteurs
UNFPA Fonds des Nations Unies pour la population
UNHCR Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés
UNIDO ONUDI Organisation des Nations Unies pour le développement industriel
UNISA Université de l’Afrique du SudUPDEA
USAID Agence des Etats‐Unis pour le développement international
WAPP Pool énergétique de l’Afrique occidentale
WARDA Centre africain du rizWATRA ARTAO Association des régulateurs des télécommunications de l'Afrique occidentale
WB Bm Banque mondiale
WESTCOR Projet d'électricité du corridor occidental
WHO OMS Organisation mondiale de la santé
WMO OMM Organisation météorologique mondiale
WPO OMPI Organisation mondiale de la propriété intellectuelle
WRPM Planification et gestion des ressources en eaux
WTO OMC Organisation mondiale du commerce
Union des producteurs, transporteurs et distributeurs d’énergie électrique d’Afrique
vi PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
PAA 2010‐2015 : Les secteurs
PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Table des matières
Glossaire – les secteurs .................................................................................................................................. i
LES INFRASTRUCTURES ................................................................................................................................. 1
L’ÉNERGIE ...................................................................................................................................................... 5
L’EAU ET L’ASSAINISSEMENT ...................................................................................................................... 11
LES TRANSPORTS ......................................................................................................................................... 17
LA TECHNOLOGIE DE L’INFORMATION ET DES COMMUNICATIONS (TIC) .................................................. 29
LES CORRIDORS DE DEVELOPPEMENT ........................................................................................................ 37
LA SANTÉ ..................................................................................................................................................... 49
L’ÉDUCATION, LA JEUNESSE ET LA FORMATION ........................................................................................ 55
LES AFFAIRES SOCIALES ............................................................................................................................... 61
LA SCIENCE ET LA TECHNOLOGIE ................................................................................................................ 67
LE COMMERCE, L’INDUSTRIE, L’ACCÈS AU MARCHÉ ET LE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR PRIVÉ ........... 75
L’ENVIRONNEMENT ET ............................................................................................................................... 79
LE CHANGEMENT CLIMATIQUE ................................................................................................................... 79
LE TOURISME .............................................................................................................................................. 85
LA GOUVERNANCE ET L’ADMINISTRATION PUBLIQUE ............................................................................... 87
LA PAIX ET LA SÉCURITÉ .............................................................................................................................. 91
LE DÉVELOPPEMENT DE LA CAPACITÉ ........................................................................................................ 95
LE DÉVELOPPEMENT DES RAPPORTS HOMMES‐FEMMES .......................................................................... 99
PAA 2010‐2015 : Les secteurs
PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Vue d’ensemble sur les infrastructures
1 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
LES INFRASTRUCTURES Investissements critiques pour le développement et l’intégration régionale de l’Afrique Les infrastructures jouent un rôle essentiel en développement économique et réduction de la pauvreté. Des services d’infrastructures bien développés et entretenus – en électricité, transports, TIC, eau et assainissement – réduisent les obstacles à la croissance économique et leurs coûts de transaction et contribuent énormément à améliorer la vie des pauvres en facilitant leur accès aux services publics et sociaux. De mauvaises infrastructures imposent des coûts majeurs sur le commerce, en matière de perte de débouchés et d’augmentation des coûts. Certaines estimations suggèrent qu’avec une amélioration des infrastructures, les taux de croissance pourraient être au moins 1 % plus élevés qu’à l’heure actuelle.1 On sait que le développement et le renforcement des réseaux d’infrastructures sont des éléments critiques pour faire progresser l’intégration régionale et continentale en Afrique.
L’Afrique souffre d’un manque sévère d’infrastructures. On reconnaît généralement que le déficit en matière d’infrastructures est l’un des facteurs clés qui empêchent l’Afrique de réaliser son plein potentiel de croissance économique, son pouvoir concurrentiel sur les marchés mondiaux et l’atteinte de ses objectifs de développement du millénaire (MDG), comprenant la réduction de la pauvreté. La partie la plus pauvre (60 %) de la population des pays africains, en particulier la grande majorité de la population rurale, n’a généralement pas accès à des services d’infrastructures modernes, ce qui isole encore plus les collectivités pauvres et empêche leur accès aux soins de santé, à l’éducation et à l’emploi.
Uniquement 26 % des foyers africains ont accès à l’électricité, 58 % à l’eau et 31 % à un assainissement de base.2 La longueur des routes par habitant baisse à cause de l’augmentation de la population ces dernières années et l’absence d’investissements connexes nécessaires en infrastructures des transports. Bien que les télécommunications mobiles aient bénéficié d’une croissance énorme depuis dix ans, l’accès aux services large bande demeure très limité. Les niveaux actuels d’utilisation de l’eau sont bas, avec uniquement 3,8 % des ressources en eau développées pour l’approvisionnement d’eau et la production hydroélectrique, et 18 % du potentiel d’irrigation exploité. 3
Cette absence d’infrastructures est particulièrement notable quand on compare l’Afrique aux autres régions du monde développé. Par exemple, alors que l’accès à l’électricité en Afrique est égal à environ 30 %, ce pourcentage dans les autres zones géographiques majeures du monde en développement va de 70 % à 90 %. Pour ces zones, l’accès aux services d’eau est égal à 80 % et à ceux d’assainissement à 90 %, contre 58 % et 31 % en Afrique.
Le focus stratégique en infrastructures de l’UA/NEPAD
La Commission de l’Union africaine (CUA) est responsable de coordonner, de harmoniser et de diriger le développement économique et social du continent et son intégration physique et politique. La vision de l’UA en infrastructures consiste à obtenir des infrastructures et des services efficients, fiables, économiques et non polluants pour l’intégration physique et la réalisation des objectifs de développement du millénaire. Cette vision est basée sur l’élaboration de politiques, de stratégies et de programmes du moyen au long terme et de plans d’ensemble visant à satisfaire les besoins identifiés indispensables au progrès. Ces besoins comprennent un engagement politique fort, une capacité importante humaine et institutionnelle des pays et des communautés économiques régionales (CER) à planifier et à mettre en œuvre des projets d’intégration régionale et continentale
1 Étude de diagnostic des infrastructures des pays d’Afrique (Conclusions préliminaires), Banque mondiale 2 Examen mutuel d’efficacité du développement en Afrique 2009, OCDE et UNECA (montants excluant l’Afrique du Nord) 3 Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA), note, 2009, préparée par l’UA, la Banque africaine de développement et le NEPAD.
Vue d’ensemble sur les infrastructures
2 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
et une mobilisation efficace des ressources. Dans le cadre de l’UA/NEPAD, plusieurs initiatives ont été créées pour satisfaire ces besoins et promouvoir une augmentation de l’intégration régionale et continentale.
• Le Plan d’action à court terme (STAP) a été adopté par les chefs d’État et de gouvernement du Comité d’application du NEPAD (HSGIC) en 2002. Le STAP proposait une série de programmes et de projets matériels et intellectuels visant à développer les infrastructures au palier régional. Les progrès du STAP ont été examinés en détails considérables en 2004, et plus récemment pour le Sommet de l’UA de janvier 2009 à Addis. D’après la BAD, la plupart des projets qui sont entrés dans la liste de projets en 2002 sont maintenant à une étape avancée de mise en œuvre et certains sont terminés. Entre 2002 et 2008, le financement de projets d’infrastructures régionales par la Banque et d’autres partenaires en développement s’élevait à environ 5,6 milliards de dollars, soit environ 69 % de l’estimation totale de coûts initiaux.
• Le Consortium pour les infrastructures en Afrique (CIA) a été créé comme plateforme majeure nouvelle pour accélérer les progrès du développement des infrastructures en Afrique, en s’efforçant surtout de surmonter les contraintes régionales. Basé à la BAD, il est formé par trois catégories de membres : les institutions africaines, les donateurs bilatéraux et les agences plurilatérales. Le Consortium vise à augmenter l’efficacité de ses membres à soutenir les infrastructures en Afrique, en regroupant leurs efforts dans des domaines choisis comme le partage des renseignements, le développement des projets et la bonne pratique. Le CIA publie un rapport annuel qui présente une vue d’ensemble concise, mais complète des besoins d’investissements, des ressources et des activités d’infrastructures en Afrique. Il met l’accent sur les objectifs de développement du millénaire et sur les tendances nouvelles sociales et économiques et ainsi fournit un cadre utile d’analyse des besoins futurs. Il analyse et priorise la réforme institutionnelle et le renforcement de capacité ainsi que les besoins d’investissements en infrastructures physiques.
• L’étude de diagnostic des infrastructures nationales en Afrique (AICD), animée par la Banque mondiale, est un projet pluriannuel, plurinational visant à évaluer les besoins et les coûts des infrastructures en Afrique, en particulier dans la région de l’Afrique sub‐saharienne. Ce programme combinera des études sur des sujets majeurs d’importance stratégique pour le secteur des infrastructures à un exercice majeur de collecte de données visant à établir la base sur laquelle on pourra éventuellement évaluer les efforts renouvelés consacrés à relever le défi des infrastructures.
• La Facilité de préparation des projets d’infrastructures du NEPAD (IPPF) est un fonds non‐lié créé pour aider les proposants à préparer des propositions d’infrastructures et des activités connexes de développement des projets de haute qualité. Gérée par la BAD, la IPPF a une liste d’une trentaine de projets évalués à 50 millions de dollars US, dont 80 % appartiennent aux secteurs des transports et de l’énergie. Le financement de la préparation des projets continue à être relativement rare, car le fonds a maintenant environ 18 millions de dollars pour financer de nouveaux engagements.
• En 2009, une nouvelle étude a été planifiée et lancée conjointement par l’UA, le NEPPAD et la BAD, pour complémenter et augmenter les efforts entrepris jusqu’à cette date. Le Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA) élaborera des
LES OBJECTIFS STRATÉGIQUES DE L’UA/NEPAD POUR LE PROGRAMME D’INFRASTRUCTURES PIDA Objectif 1 ‐ Établir un cadre stratégique pour le développement d’infrastructures régionales et continentales (énergie, transports, technologie de l’information et des communications (TIC) et ressources en eaux transfrontalières) basé sur une vision de développement, des objectifs stratégiques et les politiques des secteurs; Objectif 2 ‐ Établir un programme d’investissement dans les infrastructures (à court, moyen et long terme) articulé autour des priorités et des horizons temporels établis par les CER; et Objectif 3 ‐ Préparer une stratégie et une procédure de mise en œuvre comprenant, en particulier, un plan d’action prioritaire. Source : Note conceptuelle sur le PIDA
Vue d’ensemble sur les infrastructures
3 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
politiques d’infrastructures régionales et continentales, établira des programmes de développement priorisés et proposera des stratégies de mise en oeuvre. Le processus d’étude devrait prendre dix‐huit mois et se terminera par conséquent vers la fin de l’année 2010. Quand il sera en place, il fournira un cadre structuré et un échéancier bien planifié qui devrait attirer des flux importants d’investissements dans le secteur des infrastructures. Les objectifs du PIDA sont exposés dans la case jointe.
Alors que le processus du PIDA examine et articule un ensemble cohérent de priorités d’infrastructures pour le continent, les projets du tableau suivant sont considérés comme des programmes et des projets prioritaires dans le secteur des infrastructures, qui doivent être développés entre 2010 et 2015.
Les programmes du PAA en infrastructures sont divisés en quatre sous‐secteurs : énergie; eau et assainissement; transports; et technologie de l’information et des communications (TIC). En outre, les corridors de développement sont compris dans le secteur des infrastructures comme sous‐secteur futur potentiel. Les programmes prioritaires sont résumés dans le tableau ci‐dessous. Des renseignements complémentaires, comprenant les priorités naissantes, sont fournis dans les descriptions des secteurs particuliers qui suivent.
Programmes prioritaires du PAA en infrastructures, 2010 – 2015
Sous‐Secteur Projet / Programme
Énergie Projets d’expansion hydroélectrique de Kariba‐North et Itezhi‐Tezhi
Interconnexion Kenya‐Éthiopie
Interconnexion hydroélectrique de Sambangalou Kaleta et OMVG
Connexion du réseau de gaz Nigeria‐Algerie
Projet d’oléoduc Kenya‐Ouganda
Projet d’interconnexion Zambie‐Tanzanie‐Kenya
Interconnexion et transmission centrales électriques WESTCOR (Corridor occidental)‐‐ Inga III
Eau et assainissement
Projet de gestion de l’eau et de l’environnement du bassin du fleuve Sénégal
Planification et gestion des ressources en eau du bassin du Nil
Programme d’investissement de vision partagée du bassin du fleuve Niger
Transports Modernisation de la section Dobi‐Galafi‐Yakobi de la route Djibouti – Addis Ababa (Nord)
Projet de développement du corridor Mombasa‐Nairobi‐Addis Ababa
Tronçons manquants du corridor de transports Djibouti‐Libreville
Chemin de fer Isaka‐Kigali‐Bujumbura
Projet de route du Maghreb
Tronçons manquants du corridor routier Dakar – N’djamena – Djibouti
Pont du fleuve Gambie
AfricaRail
Développement du port de Beira
Projet du pont Kazungala
Corridor Nord‐Sud: développement des infrastructures régionales pour soutenir le programme de promotion du commerce Pont sur le fleuve Rovuma
Pont ferroviaire/routier Brazzaville–Kinshasa et le prolongement du ch. de fer Kinshasa‐‐Ilebo
Améliorations des réseaux régionaux de transports
Amélioration des ports maritimes des pays insulaires d’Afrique
Mise en œuvre de la décision de Yamoussoukro
Vue d’ensemble sur les infrastructures
4 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Sous‐Secteur Projet / Programme
TIC Infrastructure large bande NEPAD TIC (réseau terrestre UMOJA), comprenant les projets suivants de réseau régional : i. Réseau large bande de la communauté de l’Afrique orientale ii. Programme de développement des infrastructures terrestres large bande d’interconnexion des Etats de l’Afrique centrale (CA‐BI) iii.Projet large bande de l’Afrique occidentale iv.Réseau régional de l’Afrique australe v. Réseau régional de l’Afrique du Nord‐Afrique occidentale
Réseau d’infrastructures large bande du NEPAD TIC (Câble sousmarin UHURUNET) Communications maritimes pour la sécurité sur le lac Victoria
Corridors de développement
Programme de développement spatial (SDP)
Énergie
5 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
L’ÉNERGIE Vers un avenir énergétique durable pour l’Afrique
Un réservoir de ressources énergétiques L’Afrique possède un réservoir immense de ressources énergétiques potentielles. On estime que l’Afrique possède plus de 7 % des réserves pétrolières mondiales et la part de l’Afrique dans la production pétrolière mondiale est en augmentation. En 2005, l’Afrique représentait 12,2 % de la production pétrolière mondiale. L’Afrique possède environ 8 % des ressources mondiales de gaz naturel et représente environ 6,2 % de la production mondiale de gaz naturel.4
Un potentiel inexploité d’énergie renouvelable Le potentiel d’énergie renouvelable de l’Afrique est également immense. Les pays africains possèdent une capacité énorme de production hydroélectrique exploitable, estimée à 13 % du total mondial. Mais moins de 7 % du potentiel africain a été exploité jusqu’à présent. L’énergie solaire est aussi répandue en Afrique. Un grand nombre de pays africains ont des radiations solaires quotidiennes qui égalent 5‐6 kWh/m2. Une quinzaine de pays africains côtiers ont un potentiel excellent d’énergie éolienne. Utilisant la technologie actuelle, la région pourrait produire 9.000 MV d’énergie électrique géothermale. En outre, le potentiel d’amélioration de l’efficacité énergétique est appréciable.
Une demande croissante et insatisfaite En dépit de ces actifs, la consommation énergétique de l’Afrique est la plus basse du monde. Sa consommation d’énergie par habitant représente uniquement le tiers de la moyenne mondiale. Le taux moyen d’électrification est d’environ 26 %, contre 60 % dans le monde.
Un défi et une opportunité Les contraintes au développement du potentiel africain sont nombreuses, en particulier : une absence d’infrastructures facilitant l’échange énergétique entre les pays; une instabilité politique et des cadres institutionnels et juridiques inadéquats, qui ne favorisent pas l’investissement; un manque de ressources humaines spécialisées, un mauvais entretien des installations énergétiques existantes, une vulnérabilité aux marchés pétroliers mondiaux volatiles, une coopération régionale limitée en développement énergétique, des obstacles à un établissement efficient des prix énergétiques, une mauvaise gestion de la demande et de mauvais renseignements et de mauvaises données sur la situation énergétique africaine.
L’intégration régionale en énergie
Pour réaliser le grand potentiel énergétique de l’Afrique, l’UA/NEPAD s’efforcent, en partenariat avec des organismes nationaux, régionaux, continentaux et mondiaux, de promouvoir un programme intégré d’intégration régionale dans le secteur de l’énergie. Ces initiatives comprennent le développement et la mise en exploitation de marchés d’électricité régionaux et le développement de possibilités d’exporter la capacité de production énergétique excédentaire de l’Afrique au reste du monde. Une démarche d’intégration régionale énergétique en Afrique créera une situation doublement gagnante pour tous les intervenants concernés.
4 Banque africaine de développement, 2009
Énergie
6 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Les partenaires
L’UA/NEPAD s’efforcent, en coopération avec un certain nombre d’organismes spécialisés continentaux et régionaux, de promouvoir l’intégration énergétique régionale Afrique, en particulier :
Partenaires continentaux
• La Commission africaine de l’énergie (AFREC) • Le Forum des ministre de l’énergie d’Afrique (FEMA) • L’Union des producteurs, transporteurs et distributeurs
d’énergie électrique d’Afrique (UPDEA)
LES OBJECTIFS STRATÉGIQUES DE L’UA/NEPAD DANS LE SECTEUR DE L’ÉNERGIE Objectif 1 – PROMOUVOIR LE COMMERCE INTRA‐AFRICAIN EN ÉNERGIE au palier regional et continental, avec une attention speciale accordée à l’utilisation des pools énergétiques régionaux pour favoriser le développement économique et social des régions et du continent africain et leur intégration économique. Objectif 2 ‐ PROMOUVOIR L’UTILISATION D’ÉNERGIE PROPRE en développant l’accès aux différentes catégories d’énergie moderne, en particulier en favorisant l’utilisation d’énergie propre, moderne au lieu de la biomasse pour améliorer le mode de vie des foyers et protéger l’environnement. Objectif 3 – PROMOUVOIR LA COOPÉRATION RÉGIONALE EN ÉNERGIE en cherchant à assurer la sécurité de l’énergie régionale et continentale par le commerce et l’intégration régionale, le regroupement des ressources énergétiques et leur développement conjoint. Objectif 4 ‐ PROMOUVOIR LES EXPORTATIONS MONDIALES D’ÉNERGIE en développant les ressources énergétiques (eau, pétrole et gaz en particulier) et leurs exportations pour le commerce intra‐africain et à destination du reste du monde (interconnexions d’électricité et de gaz avec l’Europe et le Moyen‐Orient, exportations de gaz méthane, exportations de pétrole et de charbon). Objectif 5 – PROMOUVOIR L’EFFICACITÉ DES INFRASTRUCTURES ÉNERGÉTIQUES en augmentant l’efficacité et la compétitivité des économies nationales, en utilisant des avantages comparatifs par le commerce et, en particulier, en favorisant une utilisation efficiente des infrastructures énergétiques physiques et des services connexes.
• UN Energy
Partenaires régionaux
• Le Pool énergétique de l’Afrique centrale (CAPP) • Le Pool énergétique de l’Afrique occidentale (WAPP) • Le Pool énergétique de l’Afrique australe (SAPP) • Le Pool énergétique de l’Afrique orientale (EAPP) • Le Comité maghrébin de l’électricité (COMELEC)
L’accent stratégique de l’UA/NEPAD en énergie
Le document directeur pour les activités de l’UA/NEPAD dans le secteur énergétique sera le Programme sur le développement des infrastructures en Afrique (PIDA), ensemble plurisectoriel de plans de développement d’infrastructures actuellement en développement par les institutions africaines principales. Le PIDA vise à fournir un examen complet et scientifique des besoins et des actifs énergétiques de l’Afrique et deviendra le plan principal d’intégration régionale en infrastructures énergétiques pour l’Afrique. Les objectifs du programme PIDA dans le secteur énergétique sont exposés dans la case jointe.
Le Sommet de l’UA de février 2009 a approuvé le PIDA et a identifié les projets prioritaires suivants à développer et à mettre en oeuvre dans le secteur de l’énergie entre 2010 et 2015.
Énergie
Programmes et projets prioritaires du PAA en énergie, 2010 ‐ 2015
Titre Région Coût estimé , *Engagements
Étape de développement
Description Contact
Expansion hydroélectrique de Kariba‐North et Itezhi‐Tezhi
Australe‐Orientale
334 millions $US (coûts combinés)
Étape 3: Structuration et promotion du programme/projet
Ce projet en Zambie agrandira la station électrique existante de Kariba‐North en installant des unités de 360 M et en développant 120 MW d’électricité à Itezhi‐Tezhi, pour aider à satisfaire l’augmentation de demande dans le Pool énergétique de l’Afrique australe. Il renforcera également l’interconnexion planifiée entre la région australe et la région orientale. Des études de faisabilité ont été accomplies mais le financement n’est pas encore garanti.
Zambian Electricity Supply Company Ltd
Interconnexion Kenya‐Éthiopie
Orientale 845 million euro*500.000 $US IPPF (terminé)
Étape 3: Structuration et promotion du programme/projet
Ce projet a pour objet d’interconnecter les systèmes électriques en Éthiopie et au Kenya avec un réseau de transmission de 400 kV sur une distance de 1.200 km. Il fournira de l’électricité à la région orientale (Kenya, Ouganda, Rwanda et Burundi) et soutiendra éventuellement l’intégration des régions orientale‐du nord‐australe.
Kenya Power and Lighting Company Ltd, Ethiopian Electric Power Corporation
7 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Énergie
8 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Titre Région Coût estimé , *Engagements
Étape de développement
Description Contact
Interconnexion hydroélectrique Sambangalou Kaleta et OMVG
Western 857 million euro
Étape 3: Structuration et promotion du programme/projet
Ce projet a pour objet de développer hydroélectriquement Sambangalou (Sénégal) avec une capacité de production de 128 MW, et Kaleta (Guinée) avec une capacité de production de 240 MW. Il implique également la construction de réseaux d’interconnexion de 225 kV sur une distance de 1.677 km dans les pays de l’OMVG. Ce projet améliorera initialement l’approvisionnement fiable dans les pays de l’OMVG (Sénégal, Gambie, Guinée‐Bissau, Guinée‐Conakry), et aidera ensuite l’interconnexion d’autres pays de la région occidentale. Les études de faisabilité sont terminées mais le financement n’a pas encore été obtenu.
Pool énergétique de l’Afrique occidentale
Connexion du réseau de gaz Nigeria‐Algérie
Occidentale –du Nord
20 milliards $US
Étape 2 : Étude de faisabilité/Évaluation des besoins
Étape 3: Structuration et promotion du programme/projet
Ce projet implique la construction d’un gazoduc de 4.300 km du Nigeria à l’Algérie, pour interconnecter les réseaux de gaz des deux pays et pour exporter 20 milliards de mètres cubes de gaz en Europe, à partir de 2016. L’exportation de gaz du Niger, qui autrement aurait été divergée, améliorera les partenariats nord‐sud. Ce projet servira également de réseau principal pour éventuellement fournir du gaz aux pays africains.
Nigeria National Petroleum Corporation (NNPC)
Sonatrach (Algérie)
Projet d’oléoduc Kenya‐Ouganda
Orientale 97 millions $US Étape 4 : Mise en œuvre et exploitation
Ce projet réunira le Kenya et l’Ouganda, sur une distance de 320 km et occasionnera une offre d’énergie plus stable et une baisse des coûts en Ouganda. Il a été structuré comme concession de PPP aveec Tamoil de Libye. Les conditions finales doivent encore être décidées avant le début de la construction.
Gouvernements de l’Ouganda et du Kenya
Énergie
9 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Titre Région Coût estimé , *Engagements
Étape de développement
Description Contact
Projet d’interconnexion Zambie‐Tanzanie‐Kenya
Australe et du Nord
850 millions $US Étape 3: Structuration et promotion du programme/projet
Ce projet reliera la Zambie au Kenya en passant par la Tanzanie, par une ligne de 330 kV (double circuit) sur une distance de 1.600 km et améliorera la sécurité en matière d’énergie. Des ententes de coopération, d’achat d’électricité et de développement du projet entre les trois parties sont requises pour la mise en œuvre.
Gouvernements de Zambie, Tanzanie et Kenya
WESTCOR (Western Corridor)‐station électrique Inga III et interconnexions de transmission
Centrale et australe
10 millions $US (étude de faisabilité)
Étape 2 : Étude de faisabilité/Évaluation des besoins
Ce projet consiste à développer 4.320 MW des ressources énormes hydroélectriques du fleuve Congo et de les relier aux systèmes électriques de la RDC, de l’Angola, de la Namibie, de l’Afrique du Sud et de la Botswanie. Ce projet alimentera en électricité pour augmenter la fiabilité des systèmes électriques de l’Afrique centrale et australe.
Pool énergétique de l’Afrique australe (SAPP)
Les autres projets d’intégration régionale actuellement en développement en énergie comprennent les suivants :
Priorités naissantes en énergie
Sous‐secteur en énergie Projet / Programme
Interconnexions électriques Des études de génie et de planification pour interconnecter les pays de la région de la CEEAC (pool énergétique du PEAC) sont en cours, ainsi qu’une étude de l’IPPF d’électrification transfrontalière dans la région.
Interconnexion Éthiopie‐Soudan‐Égypte, pour relier l’Afrique orientale à l’Afrique du Nord. Les connexions de 230 kv Éthiopie‐Djibouti et Éthiopie‐Soudan sont en cours ou sont planifiées, ainsi que les projets Soudan‐Érithrée et Soudan Ouganda. D’autres projets d’interconnexion de kv plus élevés basés sur le développement hydroélectrique en Éthiopie (p. ex. Éthiopie‐Soudan 500 kv) ont été identifiés dans les pays de la Corne de l’Afrique.
Des interconnexions Kenya‐Ouganda, Ouganda‐Rwanda, Burundi‐RDC‐Rwanda et Nairobi‐Arusha sont également planifiées dans la région du pool énergétique de l’Afrique orientale.
Énergie
10 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Production d’électricité
La centrale électrique Gilgel Gibe III est un projet catalytique situé en Éthiopie, c’est la source d’électricité à acheter par l’intermédiaire du projet d’interconnexion Kenya‐Éthiopie (projet prioritaire).
Projet hydroélectriqe basse gorge du Kafue en Zambie. Ce projet catalytique ajoutera du stockage à un projet existant de production d’électricité, et permettra une réduction des déficits d’électricité de la Zambie et des exportations d’électricité à ESKOM et SAPP. Il est à l’heure actuelle structuré comme un IPP ou PPP, à un coût estimé de 1 – 1,25 milliard $US.
La remise en état de Inga 1 et 2 à court terme, le développement d’un réseau régional électrique efficace et finalement l’exploitation de Grand Inga pour exporter de l’électricité dans tout le continent, sont des plans et des objectifs stratégiques du pool énergétique de l’Afrique centrale, organisme spécialisé de la CEEAC.
Divers Des projets d’énergie dans le pool énergétique de l’Afrique occidentale, une extension du gazéoduc de l’Afrique occidentale jusqu’à la Côte d’Ivoire, un programme d’accès régional à l’énergie et un programme d’énergie renouvelable efficiente ont été identifiés comme priorités de la CEDEAO dans le domaine de l’énergie. Le pool énergétique de l’Afrique australe (SAPP) a de nombreux projets de remise en état, de production et de transmission en cours et planifiés avec des estimations de coûts précoces.
Énergie renouvelable L’UMA a identifié le programme d’énergie renouvelable du Maghreb comme l’une de ses priorités, et six projets d’énergie renouvelable sont prioritaires dans les pays de la Corne de l’Afrique, en particulier des projets géothermiques, éoliens, solaires et biogazeux. Ces projets devraient puiser dans le potentiel inexploité énorme d'énergie renouvelable de l'Afrique, surtout dans les domaines où les alternatives sont coûteuses.
Eau et assainissement
11 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
L’EAU ET L’ASSAINISSEMENT Faire progresser la coopération régionale et gestion des ressources d’eau
« L’eau est essentielle au maintien de la vie, à la disparition de la pauvreté et à la croissance et au développement durable. »5 L’eau est l’élément presque universellement nécessaire à tous les domaines de l’activité humaine, depuis la satisfaction des besoins personnels jusqu’aux méga‐projets énergétiques. Sa disponibilité est affectée par le changement climatique, et les sècheresses et les inondations occasionnent des incidences environnementales majeures, et des migrations humaines. Une population en croissance augmente la demande d’une offre déjà limitée d’eau. On estime que plus de 300 millions de personnes en Afrique souffrent d’une pénurie d’eau. L’eau présente un ensemble de questions complexes, à long terme, qui posent un défi aux dirigeants et nécessitent de la vision, de l’action et des ressources.
Les Africains dépendent des sources d’eau transfrontalières L’Afrique a 59 bassins fluviaux internationaux transfrontaliers, 15 lacs principaux, 38 systèmes aquifères transfrontaliers et 24 bassins hydrographiques principaux qui traversent les frontières politiques artificiellement dessinées par l’homme dans au moins deux pays africains. Ces ressources couvrent environ 64 % des terres du continent et contiennent 93 % du total de ses eaux de surface.6 Ces bassins fluviaux abritent également 77 % de la population de l’Afrique.
L’eau et l’interaction régionale en Afrique La combinaison des forces environnementales et des problèmes politiques posés par la gestion d’une ressource possédée par plusieurs pays pose des défis considérables pour fournir une qualité et une quantité adéquate d’eau au continent. La gestion des ressources aquifères transfrontalières est essentielle pour relever ces défis et nécessite des partenariats qui encouragent une coopération durable à une échelle continentale et régionale. (Les projets d’assainissement sont presque tous de portée nationale. La Vision africaine de l’eau pour 2025, écrite en 2000, fournit le cadre à long terme pour le développement aquifère en Afrique. Sous l’égide du CMAE (Conseil des ministres africains sur l’eau), des déclarations ministérielles ont traité les questions aquifères clés, menant à la déclaration du Sommet de l’UA de Sharm El Sheikh (2008). De nombreux engagements plurilatéraux et bilatéraux ont été pris pour soutenir une gestion intégrée de l’eau dans les sept bassins. La Facilité africaine de l’eau (FAE) a été établie et est abritée par la Banque africaine de développement, et ses investissement en infrastructures ont atteint 2,9 milliards $ en 2007 (ICA). Il reste cependant encore des engagements énormes pour atteindre les cibles de la Vision africaine de l’eau pour 2025.
5 Plan d’action à long terme du NEPAD pour les ressources aquifère transfrontalières, 2005 6 Atlas de l’Afrique pour notre environnement changeant, PNUE
Eau et assainissement
Le NEPAD a choisi sept bassins fluviaux transfrontaliers, contenant 80 % des ressources aquifères du continent, comme sujets de son plan d’action à court terme (STAP). L’objectif ultime est de créer des systèmes intégrés de gestion des bassins, fonctionnant bien. Les progrès varient entre les bassins en fonction des mesures nécessaires pour atteindre cet objectif.
12 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Les partenaires d’intégration régionale en eau et assainissement
L’UA/NEPAD travaillent en coopération avec un certain nombre d’organismes spécialisés continentaux et régionaux à promouvoir l’intégration régionale dans le secteur de l’eau et de l’assainissement en Afrique, en particulier :
Partenaires continentaux • Le Conseil des ministres africains sur l’eau
(CMAE)
OBJECTIFS STRATÉGIQUES DE L’UA/NEPAD DANS LE SECTEUR DE L’EAU ET L’ASSAINISSEMENT Objectif 1 – ASSURER LA SÉCURITÉ EN MATIÈRE D’EAU pour satisfaire les augmentations futures de la demande d’eau et permettre le développement socio‐économique des régions du continent africain Objectif 2 – PERMETTRE UNE RÉPARTITION ÉQUITABLE des ressources aquifères parmi les utilisations concurrentes de l’eau pour le développement durable Objectif 3 ‐ PROMOUVOIR UN PARTAGE ÉQUITABLE des avantages créés par le partage des ressources des basins Objectif 4 – ATTÉNUER LES INCIDENCES DU CHANGEMENT CLIMATIQUE en s’adaptant aux incidences du changement climatique et de la variabilité des régimes climatiques et en les atténuant Objectif 5 – AMÉLIORER LA COOPÉRATION RÉGIONALE en déployant les Principes intégrés de gestion des ressources en eau (IWRM) en particulier pour les ressources des réseaux partagés par les organismes des bassins fluviaux (L/RBOs) et les protocoles aquifères régionaux Objectif 6 – ASSURER UN SOUTIEN GOUVERNEMENTAL en s’assurant que le Conseil des ministres africains sur l’eau (CMAE) soutienne pleinement les résultats Objectif 7 – PROMOUVOIR LA PROTECTION ENVIRONNEMENTALE en assurant la protection et la gestion de l’environnement Objectif 8 – REMPLIR LA VISION AFRICAINE DE L’EAU en réalisant la Vision africaine de l’eau pour 2015 à long terme
• UN Water • Le Réseau africain des organismes de
bassin • Le Réseau de la société civile africaine de
l’eau et de l’assainissement Partenaires régionaux
• La Commission du lac Victoria (LVBC) • L’Initiative du Bassin du Nil (IBN) • La Communauté économique des Pays
des Grands Lacs (CEPGL) • L’Organisation pour la mise en valeur du
Fleuve Sénégal (OMVS)
L’accent stratégique de l’UA/NEPAD en eau et assainissement
Le document directeur pour les activités de l’UA/NEPAD dans le secteur de l’eau et de l’assainissement sera le Programme sur le développement des infrastructures en Afrique (PIDA) qui fournira une étude complète, scientifique et vérifiable sur les eaux transfrontalières de l’Afrique et deviendra le plan d’ensemble pour la gestion des eaux transfrontalières de l’Afrique. Les objectifs du programme du PIDA dans le secteur de l’eau et de l’assainissement sont exposés dans la case jointe.
Alors que le processus du PIDA examine et articule un ensemble complet de priorités d’infrastructures pour le continent, on considère que les projets des tableaux suivants sont des programmes prioritaires de développement et d’investissement dans le secteur de l’eau et de l’assainissement entre 2009 et 2012.
Eau et assainissement
Les programmes prioritaires du PAA en eau et assainissement, 2010 – 2015
Titre Région Coût estimé,*Engagements
Étape de développement Description Contact
Projet de gestion de l’eau et de l’environnement du bassin du fleuve Sénégal
Orientale 21,20 millions $US* 20 millions $US (BAD, France, GEF, IDA, Pays‐Bas, UNDP)
Étape 3: Structuration et Promotion du programme/projet Étape 4: Mise en œuvre et exploitation (processus de partage de vision, développement des infrastructures, exploitation, entretien et gestion)
Ce projet comporte la création d’un cadre de développement environnementalement durable du bassin du fleuve Sénégal et le lancement d’un programme coopératif de gestion des eaux et des terres transfrontalières dans tout le bassin. Les produits comprennent des instruments pour renforcer la capacité de prise de décision en gestion des questions des terres et des eaux transfrontalières, une amélioration de la collecte de données, des mécanismes d’échange et des protocoles de coopération et de la formation et des ateliers pour renforcer la capacité institutionnelle locale et nationale.
Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS)
13 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Eau et assainissement
14 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Titre Région Coût estimé,*Engagements
Étape de développement Description Contact
Planification et gestion des ressources en eau du bassin du Nil
Orientale et du Nord
32,86 millions $US* Nile Basin Trust Fund (Banque mondiale) *Facilité environnementale mondiale * Programme d’action environnementale transfrontalière du Nil, * Donateurs bilatéraux
Stage 2 : Étude de faisabilité / Évaluation des besoins (processus de partage de vision, développement du cadre institutionnel et juridique, collecte et dissémination des renseignements)
Ce programme vise à bâtir une fondation technique commune pour faciliter une planification et une gestion intégrée des ressources en eau. Les produits du programme devraient être une amélioration des politiques aquifères nationales et des stratégies de mise en œuvre, des compétences en planification et gestion de projet, et des instruments de communications et de prise de décision. Une étude proposée de développement plurivalent des ressources d’eau du bassin du fleuve Baro‐Akobo dans la région orientale du Nil, est un exemple d’un tel projet de planification dans le cadre de l’Initiative du bassin du Nil (NBI).
Secrétariat de l’initiative du bassin du Nil
Programme d’investissement de vision partagée du bassin du Niger
Orientale 66 millions $US(Développement de la capacité, des intervenants) 1,10 milliard $US (Infrastructures) 150 millions $US (Conservation)
Stage 2 : Étude de faisabilité / Évaluation des besoins (processus de partage de vision, développement du cadre institutionnel et juridique, planification du développement/préparation du projet)
Ce programme d’investissement réalisera la vision partagée de développement durable du Bassin du Niger, par le renforcement de la capacité et l’investissement des intervenants, la préservation de l’écosystème et la protection de ressources particulières, et le développement des infrastructures, en particulier de trois barrages transfrontaliers, à des fins socio‐économiques.
Autorité du bassin du Niger
Eau et assainissement
Les autres programmes d’intégration régionale actuellement en développement en eau et en assainissement sont les suivants :
Priorités naissantes en eau et assainissement
Programmes/projets en eau et assainissement Eaux du Bassin du Lac Tchad, Eaux du Bassin du fleuve Congo, Eaux du Bassin du fleuve Okavanga et Eaux du Bassin du fleuve Zambèze. Le NEPAD a choisi sept bassins transfrontaliers, détenant 80 % des ressources en eau du continent, comme priorités de son Plan d’action à court terme (STAP). Des engagements majeurs multilatéraux et bilatéraux ont été pris pour soutenir une gestion intégrée des eaux dans les sept bassins. Des projets d’investissement ont été initiés dans les trois bassins faisant partie des programmes prioritaires du PAA. Les quatre bassins considérés comme priorités naissantes font l’objet d’efforts de renforcement de capacité. Par exemple, pour faire face à une baisse sévère de la ressource, le programme PRODEBALT, programme de développement durable du bassin du Lac Tchad, vise à initier une gestion partagée des resources en eau, à établir des réseaux durables de collecte de données, d’entreprendre des mesures sectorielles pour contrôler la demande d’eau et à combattre la désertification et la perte de biodiversité, à assurer la prévention et le contrôle des contaminants, à améliorer les méthodes d’exploitation des écosystèmes aquatiques et à lancer des études techniques sur le transfert de l’eau entre les bassins. Son financement nécessaire de 90 millions $US sur cinq ans sera assuré par un groupe de partenaires majeurs en développement, menés par la BAD. Gestion régionale de l’eau dans la Corne de l’Afrique. Les experts de l’initiatives de la Corne de l’Afrique ont identifié six projets clés visant à renforcer la gestion de l’eau et à augmenter l’offre d’eau dans cette région aride et semi‐désertique. Ces projets comprennent une récolte de l’eau, des forums de dialogue régional, une évaluation des eaux terrestres, le renforcement de la capacité pour les institutions de planification de l’eau, un fonds de fiducie d’eaux régionales, et un approvisionnement rural en eau dans les régions pastorales de Karamoja. Gestion partagée de la nappe aquifère. Le système nubien de nappe aquifère dans les grès (NSAS) est le réservoir le plus grand d’eau fossille souterraine du monde. Il est partagé par quatre États : le Tchad, l’Égypte, la Libye et le Soudan, et occupe plus de 2 millions de kilomètres carrés. Avec un volume total estimé à 542.000 kilomètres cubiques, il a le potentiel, si on l’exploite à grande échelle, de transformer une région aride en un oasis. La gestion de cette ressource clé a pour objet une gestion rationnelle et équitable de la NSAS pour le développement durable socioéconomique et la protection de la biodiversité et des ressources terrestres.
15 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Eau et assainissement
16 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Transports
17 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
LES TRANSPORTS Améliorer la mobilité des Africains
Si l’on veut que les pays africains bénéficient de la mondialité croissante de l’économie, il faut mettre en place un réseau adéquat des réseaux de transports en Afrique, pour offrir un accès physique essentiel et efficient. L’absence ou le mauvais état des réseaux de transports en Afrique constitue l’un des obstacles les plus sérieux au développement économique et social des pays africains, en empêchant de nombreux pays de devenir concurrentiels sur les marchés mondiaux et en ralentissant et empêchant le processus d’intégration régionale.
Les infrastructures de transports empèchent la compétitivité potentielle de l’Afrique Avec l’offre d’énergie, les infrastructures de transports constituent l’un des goulots d’étranglement principaux à la croissance de la productivité et de la compétitivité en Afrique.7 L’incidence des mauvaises infrastructures des transports et de la logistique connexe est particulièrement sévère pour les pays intérieurs. Les coûts estimés des transports varient, mais on pense que les pays intérieurs en développement payent presque quatre fois plus pour leurs services de transports que les pays développés, et que les coûts de transports en Afrique sont parmi les plus élevés du monde – les coûts de transports pour les pays intérieurs africains peuvent atteindre 77 % de la valeur de leurs exportations.8,9
Les routes – Le mode de transports le plus important en Afrique Environ 90 % des transports de passagers et de marchandises de l’Afrique se font par routes et, pour les collectivités rurales, la route est la seule forme d’accès qui joigne les gens aux centres d’activité économique et aux infrastructures sociales de base. On signale que la plupart des pays africains possèdent un bon réseau de routes rurales, mais que son amélioration et son entretien posent des problèmes. Dans les zones urbaines, où l’on pense qu’un Africain sur deux vivra en 203010, la satisfaction de la demande de transports urbains – y compris de services publics de transports – a posé, et continuera à poser, un défi. L’absence de liens régionaux pose également un défi. L’absence de liaisons régionales pose également un problème fondamental au commerce interafricain et international et à l’intégration régionale, avec des besoins totaux d’investissements estimés à 4,3 milliards $US11.
Les ports et les transports maritime – Relier l’Afrique aux marchés mondiaux Les ports maritimes sont la porte qui ouvre le commerce africain au reste du monde dans le marché mondial. La navigation internationale augmente mais les ports africains, à quelques exceptions près, sont extrêmement inefficients. Cette inefficience contribue aux retards et aux coûts élevés de transport des marchandises. Certains pays – comme le Nigeria qui a adopté le modèle internationalement favorisé de port propriétaire ‐ ont réussi à améliorer l’efficience de leurs ports en restructurant le secteur et d’autres pays entreprennent une planification d’ensemble, mais tous ne traitent pas le problème des réformes institutionnelles essentielles. Il est essentiel que les ports eux‐mêmes soient capables de fournir, avec efficience, les services requis par les expéditeurs et qu’ils soient bien connectés au reste du réseau de transports (car les ports peuvent seulement ajouter de la valeur comme relais à l’intérieur d’un réseau de transports) pour augmenter la compétitivité de l’Afrique dans le commerce international. Les transports fluviaux, pour lesquels l’Afrique dispose de voies navigables et de lacs à utiliser, peut énormément contribuer à fournir une
7 Rapport sur la compétitivité de l’Afrique 2007, Banque africaine de développement, Banque mondiale, Forum économique mondial. 8 Déclaration sur les transports pour l’Afrique, faite par le Conseiller spécial des Nations Unies sur l’Afrique et le Haut représentant des pays les moins développés, des pays intérieurs en développement et des États petites îles en développement, le Cheick Sidi Diarra, à la semaine annuelle du réseau de développement durable de la Banque mondiale à Washington le 21 février 2008. 9 Consortium des infrastructures pour l’Afrique (CIA) : Rapport annuel 2007. 10 État de la population mondiale 2007 : libérer le potentiel de la croissance urbaine, Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP). 11 Le Consortium des infrastructures pour l’Afrique (CIA) : Rapport annuel 2007.
Transports
18 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
solution à un coût relativement bas pour le réseau de transports de l’Afrique, mais peu d’efforts ont été consacrés à ce sous‐secteur des transports jusqu’à présent.
Les chemins de fer – Un élément important de la chaîne logistique de transports du continent africain Le secteur ferroviaire en Afrique a subi une baisse de trafic au cours des années, à cause de sa mauvaise gestion, de son incapacité de fournir des services fiables aux utilisateurs et de la concurrence sévère du camionnage. La couverture ferroviaire de l’Afrique est l’une des plus basse du monde, avec une densité moyenne d’environ 2,9 kilomètres par 1.000 kilomètres carrés12,13. Cependant, comme éléments de l’ensemble de la chaîne logistique de transports de l’Afrique, le secteur ferroviaire et ses services connexes peuvent jouer un rôle important dans le développement futur du continent. C’est particulièrement le cas du transport de marchandises longue distance et du transport en vrac, compte tenu de la taille du continent et des avantages fournis par le chemin de fer par rapport au transport routier en matière de coûts et de besoins de carburant, s’ils sont gérés d’une manière efficiente et fournissent des services fiables. Le chemin de fer peut aussi jouer un rôle dans le transport en commun urbain de passagers et dans le transport interurbain à distance moyenne de passagers.
Le transport aérien de l’Afrique – Préoccupations sérieuses de sécurité et connexions inadéquates La situation et les besoins du secteur aérien dans les pays africains varie considérablement, mais une préoccupation commune dans tous les cas est leur mauvaise sécurité. Alors que le trafic aérien de l’Afrique ne représente que 4,5 % du montant de trafic mondial, il représente 25 % des accidents (2005)14,15. Beaucoup de lignes aériennes africaines sont interdites des aéroports européens pour raisons de sécurité. Une autre question importante à noter est le «protectionnisme» des pays, qui empêche les villes principales des pays africains d’être adéquatement reliées les unes aux autres. La Déclaration de Yamaoussoukro de l’Union africaine, qui vise à libéraliser le transport aérien intra‐africain, est loin d’être adéquatement mise en œuvre. Cela contribue à empêcher l’intégration régionale et les échanges économiques et sociaux en créant une situation où les grandes villes africaines ne sont pas directement reliées par transport aérien.
Les transports et l’intégration régionale en Afrique
Étant donné la géographie de l’Afrique et la nature de ses infrastructures de transports (c.‐à‐d. que leur rôle est de relier), le développement du secteur pour l’Afrique doit être abordé sous un angle régional. Comme l’a énoncé le Consortium des infrastructures pour l’Afrique, «la géographie de l’Afrique et ses marchés fragmentés rendent l’intégration régionale un impératif pour son développement et un pré‐requis clé pour son commerce et une augmentation de sa compétitivité.»16
Les pays intérieurs sont particulièrement désavantagés quand ils ne sont pas reliés par des liens de transports efficaces. Le Programme d’action d’Almaty 2003 énonçait des mesures spécifiques visant à aider les pays intérieurs et leurs voisins à favoriser le développement et la coopération. À un examen à mi‐terme de haut niveau d’octobre 2008, l’Assemblée générale des Nations Unies priait les partenaires au développement et les organismes internationaux de soutenir les efforts des pays dans un esprit de partage de responsabilité.
De meilleurs réseaux de transports et une meilleure intégration de l’Afrique seraient des forces qui se renforceraient mutuellement. De meilleurs liens physiques entre les pays africains faciliteront le commerce et les échanges sociaux et culturels, favorisant davantage l’intégration régionale. En même temps, des efforts
12 Ibid. 13 Banque africaine de développement. 14 Consortium des infrastructures pour l’Afrique (CIA) : Rapport annuel 2007. 15 Banque africaine de développement.. 16 Consortium des infrastructures pour l’Afrique (CIA) : Rapport annuel 2007.
Transports
permanents d’intégration régionale impliquant des efforts d’harmonisation du cadre institutionnel, réglementaire et juridique contribueront énormément à permettre aux pays de prendre plein avantage des liens de transports physiques en ôtant les barrières non‐physiques au commerce et aux transports.
19 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Les partenaires
L’UA/NEPAD travaille en coopération avec un certain nombre de partenaires, en particulier les CER, à promouvoir l’intégration régionale en transports.
Partenaires régionaux
• Communauté des États du Sahel‐Sahara (CEN‐SAD) • Marché commun de l'Afrique australe et orientale
(COMESA) • Communauté de l'Afrique orientale (EAC) • Communauté économique des États de l’Afrique
centrale (CEEAC) • Communauté économique des États de l’Afrique
de l’Ouest (CEDEAO) • Autorité intergouvernementale pour le
développement (IGAD) • Communauté de développement de l’Afrique
australe (SADC) • Union du Maghreb arabe (UMA)
L’accent stratégique de l’UA/NEPAD en transports
Le document directeur pour les activités de l’UA/NEPAD dans le secteur des transports sera le Programme sur le développement des infrastructures en Afrique (PIDA), ensemble plurisectoriel de plans de développement des infrastructures assemblé à l’heure actuelle par les institutions africaines majeures. Le PIDA vise à fournir un examen complet et scientifique des besoins et des actifs de transports de l’Afrique et il deviendra le plan d’ensemble d’intégration régionale en infrastructures des transports pour l’Afrique. Les objectifs du PIDA dans le secteur des transports sont exposés dans la case jointe.
Le Sommet de l’UA de février 2009 a approuvé le PIDA et identifié des projets prioritaires à développer et à mettre en œuvre dans le secteur des transports entre 2010 et 2015.
LES OBJECTIFS STRATÉGIQUES DE L’UA/NEPAD DANS LE SECTEUR DES TRANSPORTS
Objectif 1 – RENFORCER LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET SOCIAL DU CONTINENT ET DES RÉGIONS AFRICAINES ET LEUR INTÉGRATION ÉCONOMIQUE par le commerce et le mouvement des gens à l’intérieur du continent. Objectif 2 – AMÉLIORER LA COMPÉTITIVITÉ DE L’AFRIQUE au niveau mondial. Objectif 3 – POURSUIVRE LES EFFORTS VISANT À OUVRIR LES RÉGIONS ET LE CONTINENT et à mettre en œuvre le Plan d’action d’Almaty. Objectif 4 – AMÉLIORER L’EFFICIENCE DES INFRASTRUCTURES PHYSIQUES DE TRANSPORTS et des services connexes. Objectif 5 – PROTÉGER L’ENVIRONNEMENT. Objectif 6 – FOURNIR UN SERVICE EFFICIENT DE LOGISTIQUE DE TRANSPORTS MULTIMODAUX avec interopérabilité des réseaux de transports et interchangeabilité modale. Objectif 7 – HARMONISER LES NORMES TECHNIQUES ET DE SÉCURITÉ. Objectif 8 – LIBÉRALISER LE MARCHÉ DES TRANSPORT ET FOURNIR DES TRANSPORTS SANS COUPURES le long des corridors clés de transports. Objectif 9 – FOURNIR LES LIENS MANQUANTS pour l’intégration régionale.
Transports
Les programmes prioritaire du PAA en transports, 2010 – 2015
Titre Région Coût estimé* Engagements
Étape de développement
Description Regional Contact
Modernisation de la section Dobi‐Galafi‐Yakobi de la route Djibouti – Addis Ababa (Nord)
Orientale 30 millions $US
Étape 2: Étude de faisabilité / Évaluation des besoins
Ce projet modernisera à une norme d’asphalte un tronçon de 72 km de route entre Dobi (Éthiopie) et Yakobi (Djibouti). Ce tronçon de route fait partie de la route Dakar‐ Ndjamena ‐ Djibouti (Route Transafricaine 6). Ce tronçon routier a une priorité nationale aussi bien que régionale pour le commerce et le développement et renforcera le commerce entre les pays et l’intégration. Il permettra : une réduction des coûts d’exploitation, d’entretien et de remise en état des véhicules, une rotation plus rapide des véhicules et des économies de temps pour les activités de commerce. Des études de faisabilité et de conception sont encore requises.
IGAD
20 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Transports
21 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Titre Région Coût estimé* Engagements
Étape de développement
Description Regional Contact
Projet de développement du corridor Mombasa‐Nairobi‐Addis Ababa
Orientale 440,5 millions $US(Phase III) * 300 millions $US (Phase I) * 329 million $US (Phase II)
Étape 3: Structuration et Promotion du programme/projet (et études de conception détaillée)
Ce Corridor est un tronçon important de la route trans‐africaine qui va du Caire à Cape Town. Ce projet concerne la Phase III, qui comprend (i) la remise en état de 300km Awasa – Yabelo et la construction d’un dépôt à conteneurs intérieur en Éthiopie (ii) la construction à des normes d’asphalte de 125km Turbi – Moyale au Kenya; (iii) La construction d’installations frontalières simplifiées à Moyale et (iv) un programme de facilitation des transports pour appliquer l’entente de transit bilatérale. La construction est en cours pour la Phase I (remise en état à des normes d’asphalte de la route Isolo à Merille River (136 km) et expansion des installations portuaires à Mombassa, à terminer en 2010). La Phase II, de Merille à Turbi au Kenya et de Mayale à Yabedo en Éthiopie, a été financé et est entrepris. Ce projet améliorera le commerce dans la région de l’Afrique orientale, ainsi que le rendement économique et la prestation de services sociaux au Kenya, en Éthiopie et dans les pays du COMESA. Il ouvrira également la province du nord‐est du Kenya (région aride et semi‐aride).
EACIGAD
Tronçons manquants du corridor de transports Djibouti‐Libreville
Orientale et centrale
1 million $US (étude seulement)
Étape 1 : Identification du programme/projet
Études de préfaisabilité requises pour les tronçons manquants de la route Djibouti‐Libreville. Cette route contribuera promouvoir le commerce et à réduire la pauvreté.
IGADCEEAC
Transports
22 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Titre Région Coût estimé* Engagements
Étape de développement
Description Regional Contact
Chemin de fer Isaka‐Kigali‐Bujumbura
Orientale 4 MILLIARDS $US * 1,5 MILLION $US (étude de faisabilité) IPPF
Étape 2: Étude de faisabilité / Évaluation des besoins
Une étude de faisabilité est en cours pour l’extension de la ligne ferroviaire de Isaka (Tanzanie) à Kigali (Rwanda) et Bujumbura (Burundi). Ce projet fait partie du corridor de transports central Dar es Salaam – Kigali – Bujumbura. Cette nouvelle ligne ferroviaire fournira une route alternative jusqu’u port maritime de Dar es Salaam au Rwanda et au Burundi, qui sont des pays intérieurs, et favorisera le commerce entre les pays et l’intégration.
EAC
Projet de route du Maghreb (Nouakchott – Nouadhibou, Nouakchott – Zouerate, et Nouakchott‐Pont Rosso)
Du Nord 90 millions $US (Nouakchott‐Nouadhibou) et 63 millions $US (Nouakchott‐Pont Rosso), en se basant sur des contrats récents en Mauritanie *Pays du Maghreb
Étape 3 : Structuration et Promotion du programme/projet Stage 4 : Mise en œuvre et exploitation
Ce projet comporte la modernisation des tronçons manquants du réseau de Mauritanie, couvrant Nouakchott‐Nouadhibou, Nouakchott‐Zouerate et Nouakchott‐Pont Rosso (à la frontière du Sénégal). Il fait partie de la Route 1 presque terminée du corridor Le Caire – Dakar (8.636km), qui implique une modernisation de tout le réseau du Maghreb, comprenant : la construction d’une route à quatre voies de Tripoli à Casablanca (3.400 km). Ces tronçons manquants ont une priorité élevée nationale et régionale pour le commerce et le développement.
UMA
Tronçons manquants du corridor routier Dakar – N’djamena – Djibouti
Occidentale 0,582 million $US(étude seulement)
Étape 2: Étude de faisabilité / Évaluation des besoins
Ce projet comporte la préparation d’une étude de faisabilité pour les tronçons routiers manquants du corridor Dakar – Ndjamena – Djibouti (route Trans‐Sahélienne).
CEDEAO
Pont du fleuve Gambie Gambia River Bridge
Occidentale 75 millions $US *300.000 $US (étude) IPPF
Étape 3: Structuration et Promotion du programme/projet
Construction d’un pont sur le fleuve Gambie. Ce pont fait partie du corridor routier Dakar – N’djamena – Djibouti, qui augmentera le commerce régional et l’intégration économique.
CEDEAO
Transports
23 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Titre Région Coût estimé* Engagements
Étape de développement
Description Regional Contact
AfricaRail Occidentale 1‐1,5 milliard $US(Phase 1 Cotonou‐Parakou‐Dosso‐Niamey) 4 millions $US (études détaillées)
Étape 3: Structuration et Promotion du programme/projet
AfricaRail est un projet consistant à moderniser et à construire 2.000km de nouvelle ligne ferroviaire pour relier les systèmes ferroviaires de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Niger, du Benin et du Togo, tous à voie étroite de 1.000 mm) y compris un service ferroviaire reliant les ports de Lomé et de Cotonou. Spécifiquement, ce projet concerne les tronçons suivant : Bénin au Niger à partir de Parakou‐Malanville‐Gaya‐Dosso‐Niamey (334 km); Burkina au Niger à partir de Kaya‐Dori‐Terra‐Niamey (430 km); Dori‐Tambao (90 km); Togo au Bénin à partir de Lomé‐ Anecho‐Segbohue (90 km); et Burkina au Togo à partir de Ouagadougou‐Blittaw (746 km). Une étape future du projet reliera le Mali (1,000 mm), le Nigeria (voie de 1,067 mm changeant à 1,435 mm) et le Ghana (écart de 1,067mm).
CEDEAO
Développement du port de Beira
Australe 70 million(Dragage) *EIB Pays‐Bas Mozambique
Étape 3: Structuration et promotion du programme/projet
Ce projet comporte la modernisation des infrastructures du port de Beira en Mozambique, comprenant davantage de dragage. La modernisation du port de Beira est essentiel au succès du projet de corridor routier (3,523 km), corridor routier important reliant l’Angola, la RDCet la Zambie (en substance terminé sauf sa partie orientale). Ce port aidera également à améliorer les opportunités économiques et le commerce régional parmi les pays voisins du Malawi et du Zimbabwe.
SADC
Transports
24 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Titre Région Coût estimé* Engagements
Étape de développement
Description Regional Contact
Projet du pont Kazungala
Australe 102 millions $US*3,28 million $US (études) *US$ 500,000 (IPPF)
Étape 3: Structuration et promotion du programme/projet
Ce projet comporte la préparation des études de faisabilité et de conception détaillée et des documents d’adjudication pour un pont sur le fleuve Zambèze. Ce pont est un lien important du corridor Nord‐Sud, reliant les pays suivants : Botswana, RDC, Malawi, Mozambique, Afrique du sud, Zambie et Zimbabwe, avec des liaisons avec d’autres corridors comprenant les corridors de la Trans Kalahari, Beira, Lobito, Dar es Salaam et Nacala. En particulier, ce pont facilitera les services de transports le long du corridor Nord‐Sud, à l’intérieur de la Botswana et la Zambie.
SADC
Corridor Nord‐Sud: Développement des infrastructures régionales pour soutenir le programme de promotion du commerce
Australe et orientale and East
20 millions $US(facilitation, projet d’admin, projet d’infastructures en cours)
Étape 3: Structuration et promotion du programme/projet
Ce programme implique une gamme de sous‐projets visant à moderniser les infrastructures et à enlever les goulots d’étranglement des flux commerciaux, en particulier les contraintes réglementaires et administratives de l’ensemble des systèmes de transports et de transit. Ce projet couvre l’Afrique orientale et australe, impliquant les pays du COMESA, de la EAC et du SADC. Ce projet est lié au corridor régional Nord‐Sud, qui relie les pays suivants : Botswana, RDC, Malawi, Mozambique, Zambie et Zimbabwe, avec des interliaisons avec d’autres corridors, en particuliers les corridors Trans Kalahari, Beira, Lobito, Dar es Salaam and Nacala.
COMESAEAC SADC
Pont du fleuve Rovuma Australe (80 % terminé)*Tanzanie, Mozambique
Étape 4: Mise en œuvre et exploitation
Ce projet comporte la construction du Unity Bridge de sur le fleuve Rovuma à la frontière entre la Tanzanie et la Mozambique. Ce pont a 720 m de long et 13,5 m de large, avec 5 km de rampe d’accès de chaque côté. Les travaux de construction sont en cours. Ce projet fit partie du corridor Nord‐Sud et contribuera à améliorer le commerce régional et entre les pays.
SADC
Transports
25 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Titre Région Coût estimé* Engagements
Étape de développement
Description Regional Contact
Pont ferroviaire/routier Brazzaville – Kinshasa et le prolongement du chemin de fer Kinshasa ‐ Ilebo
Centrale 7,7 millions $US (étude de faisabilité) *ABD/ADF
Étape 2 : Étude de faisabilité/Évaluation des besoins
Ce pont ferroviaire et routier reliera Brazzaville(capitale de la République du Congo) et Kinshasa (capitale de la RDC) en traversant le fleuve Congo. Le pont complètera un tronçon routier manquant de la route transafricaine 3, qui va de Tripoli‐Windhoek‐Cape Town, et le prolongement du chemin de fer a Ilebo complètera un tronçon majeur (700 km) pour le réseau ferroviaire Point Noire‐South‐Eastern Africa. Le pont et le prolongement favoriseront l’intégration régionale et le développement économique dans les deux pays et serviront également de lien transafricain sous‐régional et entre pays. L’étude de faisabilité est en cours.
CEEAC
Transports
26 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Titre Région Coût estimé* Engagements
Étape de développement
Description Regional Contact
Améliorations des réseaux de transports régionaux
Tous les CERs CEDEAO CEEAC
55 millions $US 8 millions $US 390 millions $US (pour le bitumage) 3,5 millions $US (études)
Étape 2 : Étude de faisabilité/Évaluation des besoins Étape 3: Structuration et promotion du programme/projet Étape 2 : Étude de faisabilité/Évaluation des besoins Étape 2 : Étude de faisabilité/Évaluation des besoins (mise à jour) Étape 1 : Identification du programme/projet Étape 1 : Identification du programme/projet
Liens de transports régionaux. En plus des priorités identifiées ci‐dessus, les CER et les pays membres planifient et développent à l’heure actuelle de nombreux liens de grande importance. En particuliers, ils comprennent : L’amélioration de la route Blolequin‐Toulepleu‐Frontière du Liberia, la remise en état de la route Kamba‐frontière du Nigeria, et la construction du Pont Rosso sur le fleuve Sénégal (sites en cours d’étude) sont des priorités pour la CEDEAO. Dans la region de la CEEAC, les priorités comprennent le bitumage des routes suivantes : • Ouesso‐Sangmélima, reliant le Cameroun au
Congo
• Doussala‐Dolisie, reliant le Gabon au Congo. Également : • La modernisation de la route multinationale
Kribi‐Campo‐Bata avec la construction du pont sur le Ntem entre le Cameroun et la Guinée Equatoriale
• Étude d’un pont sur l'Oubangui entre Bangui (RCA) et Zongo (RDC)
• Étude de la navigabilité de la voie fluviale Bangui Brazzaville Kinhasa reliant la RCA, le Congo et la RDC
CEDEAO CEEAC
Transports
27 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Titre Région Coût estimé* Engagements
Étape de développement
Description Regional Contact
Améliorations des réseaux de transports régionaux (suite)
La Corne de l’Afrique
500.000 $US (pour les études d’identification)
Étape 1 : Identification du programme/ projet
Ces projets sont structurés pour la région et auront des retombées économiques certaines par une dynamisation et facilitation des échanges de tout genre dans la région. Corridor circulaire et connexions. La construction d’une route circulaire et de connexions aux ports maritimes est envisagée pour relier les pays de la Corne de l’Afrique, comprenant des liaisons Soudan‐Kenya, Kenya‐Éthiopie, Soudan‐Ouganda, corridor Berbera Somalie‐Éthiopie. Deux liaisons ferroviaires ont été proposées (Ouganda‐Soudan et Djibouti‐Éthiopie), et un programme de facilitation du commerce et des transports est proposé pour encourager l’intégration. Ces projets et des projets dans d’autres régions seront présentés en vue d’être re‐priorisés et compris dans le Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA), au cours des deux prochaines années.
IGAD
Amélioration des ports maritimes des pays insulaires d’Afrique
Pays maritimes d’Afrique
250.000 $US(pour les études d’identification)
Étape 1 : Identification du programme/ projet
Ce programme comporte la modernisation des infrastructures portuaires de six pays insulaires africains : Madagascar, Maurice, Comores, Seychelles, Cap Vert, et São Tome & Principe. La modernisation du port devrait favoriser et améliorer le commerce entre les pays et l’intégration avec les États continentaux.
AUC
Transports
28 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Titre Région Coût estimé* Engagements
Étape de développement
Description Regional Contact
Mise en œuvre de la Décision de Yamoussoukro
Continentale 600.000 $US(Operationalisation de l’agence exécutante)
Étape 3 : Structuration et promotion du programme/projet
La décision de Yamoussoukro a été adoptée en 1999 comme élément d’un instrument visant à créer le Traité de la Communauté économique africaine, et est entrée en vigueur en 2000. C’est l’initiative de réforme des transports aériens la plus importante en Afrique et elle implique un programme de l’ensemble du continent visant à promouvoir une libéralisation graduelle des services de transports aériens en Afrique. Elle couvre : l’octroi de droits de trafic sur les vols réguliers et non réguliers; l’élimination des restrictions sur les fréquences et les capacités; la libéralisation des tarifs; et la conformité aux conventions de sécurité et de sécurité aérienne, conformément aux modalités de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACIT).
CUA
TIC
29 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
LA TECHNOLOGIE DE L’INFORMATION ET DES COMMUNICATIONS (TIC) Combler le fossé numérique en Afrique
Un accès à une TIC perfectionnée est critique au développement économique et social à long terme de l’Afrique. Il est de plus en plus essentiel que des infrastructures, des applications et des compétences de TIC soient en place et accessibles à la population pour combler le fossé de développement entre l’Afrique et le reste du monde.
L’amélioration de l’accès aux communications vocales de base L’Afrique a réussi à augmenter rapidement son accès aux communications vocales de base. On estime que la couverture de population de téléphone mobile GSM est passée de pratiquement zéro pour la grande majorité des pays de la région (à l’exception majeure de l’Afrique du Sud et du Sénégal) à près de 50 % (à autant que presque 100 % pour beaucoup de pays entre 1999 et 2006) et l’expansion de la couverture devrait continuer.17
Combler le fossé numérique. En dépit de cette réussite importante dans le domaine des communications vocales, la prestation de connectivité à large bande a été lente. On estime qu’en 2008, seulement cinq pays avaient un taux de pénétration de large bande plus élevé que 1 %,18 et le fossé entre l’Afrique et le reste du monde s’élargit. On pense que deux facteurs sont principalement responsables de la lenteur de la pénétration des réseaux à large bande en Afrique : leur prix élevé et leur disponibilité limitée. D’après les estimations locales, un circuit de base E1 coûte 5.000 dollars US par mois, contre, p. ex. 10 à 20 dollars US (dans les pays développés) et 200 à 350 dollars US (en Inde). La plupart des infrastructures, quand elles existent, sont de mauvaise qualité.19
Des possibilités importantes et une demande insatisfaite. Les efforts pour combler le fossé numérique entre l’Afrique et le reste du monde contribueront grandement à la réduction de la pauvreté du continent et à son développement économique et social en améliorant l’efficience et la productivité, perfectionnant les services publics, créant des emplois, produisant de la connaissance, facilitant le commerce et l’intégration régionale. On pense qu’il existe une demande importante de large bande en Afrique, car l’augmentation rapide de l’utilisation de communications vocales mobiles jusqu’à présent (en dépit de leur prix relativement élevé et de leur disponibilité réduite dans de nombreuses parties de la région) montre la valeur que les gens accordent à la technologie des communications.
17 Déterminants du fossé numérique en Afrique. Analyse économétrique spatiale de la couverture par téléphones mobiles, Banque mondiale (Document de travail de recherche en politiques 4516), février 2008. 18 Technologies d’information et de communications du groupe bancaire (ICT) Stratégie d’exploitation, Groupe de la Banque africaine de développement, octobre 2008. 19 Williams, Mark, Large bande pour l’Afrique : Politique de promotion du développement de réseaux de base, Banque mondiale.
Expansion du téléphone mobile GSN en Afrique, 1999‐2006 Source : Banque mondiale
TIC
30 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Les goulots d’étranglement et les défis. Les contraintes majeures à des services de TIC fiables et de prix raisonnable (en particulier de larges bandes) sont les suivantes : l’absence d’infrastructures de base et de milieu adéquat de politiques et de réglementation. Quand la structure de base est disponible, le réseau est concentré dans les zones urbaines, laissant le reste hors de portée, et le marché non libéralisé (ou seulement partiellement libéralisé) avec concurrence limitée empêche un développement supplémentaire des réseaux, en limitant la disponibilité des services et en maintenant de hauts prix. Une base de compétences inadéquate limite également la capacité d’utiliser et de soutenir les infrastructures et de développer des applications et du contenu.
L’intégration régionale de la TIC en Afrique
L’Afrique entreprend à l’heure actuelle un certain nombre d’initiatives en matière de TIC, dont beaucoup sont de nature régionale, comme les réseaux à large bande régionaux. La nature régionale de ces initiatives nécessite des efforts importants de la part des pays, pour qu’ils coopèrent les uns avec les autres et qu’ils synchronisent/coordonnent leurs cadres de politiques et de réglementation. Aussi, une plus grande intégration régionale aidera à faire progresser diverses initiatives régionales dans ce secteur. Un secteur de TIC perfectionné en Afrique, de son côté, amènera probablement une intégration plus rapide de la région en facilitant les échanges commerciaux et sociaux entre les pays africains, comme cela s’est passé dans le reste du monde.
Le cadre de politiques et de réglementation qui se trouve dans le Protocole de Kigali relève ce défi. Le Protocole de Kigali a été signé par douze (12) pays de l’Afrique orientale et australe et a été ratifié par huit (8) de ces pays. Les experts juridiques de la Commission de l’Union africaine ont confirmé que tous les pays d’Afrique peuvent adhérer à ce Protocole, qui a été modifié pour comprendre tous les pays africains.
Le Sommet Connecter l’Afrique, qui a eu lieu à Kigali, Rwanda, en 2007, a défini les objectifs continentaux suivants en TIC :
• Objectif 1 – Interconnecter toutes les capitales et les villes majeures d’Afrique et renforcer leur connectivité au reste du monde avant 2001
• Objectif 2 – Connecter les villages africains à des services à large bande avant 2015 et mettre en œuvre des initiatives d’accès partagé comme les télé‐centres communautaires et les téléphones de village
• Objectif 3‐ Adopter des mesures réglementaires clés pour promouvoir un accès bon marché, généralisé à une gamme complète de services de TIC à large bande
• Objectif 4 – Renforcer la capacité – soutenir le développement d’une masse critique de compétences en TIC requises par l’économie de connaissances
• Objectif 5 – Adopter une e‐stratégie nationale comprenant un cadre de cyber‐sécurité, déployer au moins un service modèle de e‐gouvernement, e‐commerce et e‐santé utilisant des technologies accessibles dans tous les pays africains avant 2012.
Réseau de fibres optiques (Existant, en construction, planifié)
Source : Banque africaine de développement
Des programmes sont élaborés par divers partenaires pour atteindre ces objectifs.
TIC
31 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Les partenaires d’intégration régionale en TIC
L’UA/NEPAD travaille en coopération avec des organismes continentaux et régionaux à promouvoir l’intégration régionale dans le secteur de la TIC en Afrique, en particulier :
Les partenaires continentaux
• Union africaine de télécommunications (UAT) • Réseau Francophone de la Régulation des
Télécommunications (FRATEL) • Réseau africain des régulateurs des
télécommunications (RART) • UNECA
Les partenaires régionaux
• Association des régulateurs des télécommunications de l'Afrique occidentale (ARTAO)
• Régulateurs des communications de l'Afrique australe (RCAA)
• Association des régulateurs des informations et des communications pour l'Afrique orientale et australe (ARICAOA)
• Organisation de réglementation des postes et des télécommunications de l'Afrique orientale (ORPTAO)
L’accent stratégique de l’UA/NEPAD en TIC L’UA/NEPAD travaille en coopération avec la Commission eAfrica, qui a pour mandat d’élaborer la stratégie d’ensemble d’ITC du NEPAD et un plan d’action intégré avec les objectifs suivants :
• Accélérer le développement de la connectivité inter‐pays, intra‐pays et mondiale de l’Afrique, et
• Promouvoir les conditions permettant à l’Afrique d’être un participant égal et actif de la société d’information mondiale.
Le Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA) entreprendra une étude complète, scientifique des infrastructures dans le secteur de la TIC et guidera ces activités dans l’avenir. Les objectifs de l’étude sur la TIC du PIDA sont énumérés dans la boîte de droite. Alors que le PIDA fait des examens et articule un
OBJECTIFS STRATÉGIQUES DE L’UA/NEPAD DANS LE SECTEUR DE LA TIC Objectif 1 – ÉTABLIR DES CADRES HARMONISÉS DE POLITIQUES, DE LOIS ET DE RÉGLEMENTS au palier régional et continental, pour créer un milieu porteur, qui attirera l’investissement et favorisera le développement durable de télécommunications africaines concurrentielles / marchés régionaux de TIC, infrastructures et meilleur accès bon marché aux télécommunications/TIC.
Objectif 2 – ACCÉLÉRER LE DÉVELOPPEMENT D’INFRASTRUCTURES INTÉGRÉES qui aideront à combler le fossé numérique, c.‐à‐d. favoriser l’accès à des services de télécommunications/TIC fiables et de qualité qui auront un prix raisonnable pour la plus grande partie des populations africaines.
Objectif 3 – PROMOUVOIR LES E‐APPLICATIONS ET LES SERVICES qui visent à améliorer les services gouvernementaux (e‐gouvernement), l’éducation (e‐éducation), le commerce et les affaires (e‐commerce) et les autres services sociaux.
Objectif 4 – AUGMENTER LA COMPÉTITIVITÉ MONDIALE DE L’AFRIQUE en réduisant les coûts des services et permettant l’Afrique d’entrer dans l’économie mondiale.
Objectif 5 – RÉDUIRE OU ÉLIMINER L’ACHEMINEMENT DU TRAFIC INTRA‐ ET INTER‐RÉGIONAL du continent
TIC
32 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
ensemble intégré de priorités d’infrastructures pour le continent, les projets du tableau suivant sont considérés comme étant prioritaires dans le secteur de la TIC entre 2010 et 2015.
TIC
Programmes prioritaires du PAA en TIC, 2010 ‐ 2015
Titre
Région Coût estimé,*Engagements
Étape de développement
Description Contact
Infrastructure large bande du NEPAD ICT (réseau terrestre UMOJA), comprenant les projets régionaux de réseau suivants :
Continentale 1.5‐3 milliards $US(selon les résultats des études régionales)
Voir les projets ci‐dessous
Ce programme bâtira l’UMOJANET, réseau terrestre qui reliera 54 pays africains et sera connecté à un réseau de câble sous‐marin, l’UHURUNET. Des réseaux régionaux sont étudiés pour identifier les liens manquants et développer les projets à financer suivants.
Commission e‐Africa du NEPAD
i) Réseau large bande de la communauté de l’Afrique orientale
Orientale * 400.000 $US(préparation de l’investissement) IPPF
Étape 3: Structuration et promotion du programme/projet
Ce réseau créera un réseau de base pour les pays suivants : Burundi, Kenya, Rwanda, Tanzanie et Ouganda et des liens avec Djibouti, l’Éritrée, l’Éthiopie, et le Soudan, couvrant 4.367 km. Il comprend le système de câble sous‐marin de l’Afrique orientale (EASSy).
CEA
33 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
TIC
34 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Titre
Région Coût estimé,*Engagements
Étape de développement
Description Contact
ii) Programme de développement des infrastructures terrestres large bande d’interconnexion des Etats de l’Afrique centrale (CA‐BI), comprenant : 1) Réseau large bande
de l’Afrique centrale (CAB) et
2) Système de câble sous‐marin de l’Afrique centrale (CASSy)
Centrale * 600.000 $US(facilitation de l’investissement) IPPF 100 millions $US
Étape 3: Structuration et promotion du programme/projet (négotiations en cours) Étape 1 : Identification du programme/ projet
Ce programme d’environ 26000 kms de fibres optiques activées comprend les projets et sous‐programmes suivants :
1) le projet des infrastructures terrestres large bande d’interconnexion des Etats membres (CAB). CAB permet l’interconnexion de 3 Etats membres et la connexion du Tchad et de la RCA à SAT‐3.
2) le système de câble sous‐marin de l’Afrique centrale (CASSy) permet d’assurer l’interconnexion de tous les 9 Etats côtiers et insulaires de l’Afrique centrale
CEEAC CEMAC/CEEAC CEEAC
iii) Réseau longue portée de l’Afrique occidentale
Occidentale * 500.000 $US(étude de faisabilité, IPPF)
Étape 2: Étude de faisabilité / Évaluation des besoins
Ce réseau reliera ensemble les pays du CEDEAO, sur 14.285 km.
CEDEAO
iv) Réseau régional de l’Afrique australe
Australe * 500.000 $US(étude de faisabilité, IPPF)
Étape 2: Étude de faisabilité / Évaluation des besoins
Ce réseau réunira les pays de la région du SADC (14.757 km).
SATA
v) Réseau régional de l’Afrique du Nord – Afrique occidentale
Du Nord 250.000 $USPour les études
Étape 1 : Identification du programme/ projet
Ce projet implique un lien transsaharien entre Alger‐Zinder‐Abuja, qui réunira l’Afrique du Nord et l’Afrique occidentale (3.277 km).
UMA
TIC
35 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Titre
Région Coût estimé,*Engagements
Étape de développement
Description Contact
Réseau d’infrastructures large bande du NEPAD ICT (Câble sous‐marin UHURUNET)
Continentale 1,4 milliard $US*1,05 milliard $US
Étape 3: Structuration et promotion du programme/projet
Ce programme vise à encercler la totalité du continent par un câble sous‐marin, UHURUNET. Ce réseau, avec le UMOJANET, reliera 54 pays africains. Ce programme devrait diminuer les coûts de communication, fournir des systèmes intégrés de communications, et aider à intégrer le continent en facilitant les échanges commerciaux, sociaux et culturels.
Commission e‐Africa du NEPAD
Communications maritimes pour la sécurité sur le lac Victoria
Orientale * 450. 000 $US (étude de faisabilité, IPPF)
Étape 2: Étude de faisabilité / Évaluation des besoins
Ce projet comprendra les éléments suivants : (i) un système de communications sans fil basé sur la technologie de téléphonie mobile, permettant des contacts bilatéraux entre les navires en détresse et les centres de sauvetage; (ii) un Centre régional de communications maritimes (RMCC) ayant la capacité de traiter le trafic de radio en détresse du public dans la région; (iii) un système de communications maritimes qui facilitera les opérations de recherche et sauvetage.
Commission du bassin du lac Victoria (LVBC)
TIC
36 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Corridors de Développement
37 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
LES CORRIDORS DE DEVELOPPEMENT Une démarche spatiale intégrée pour le développement de l’Afrique Le Programme de développement spatial (PDS) est un programme du NEPAD qui met l’accent sur la promotion du commerce et la facilitation des investissements dans les corridors de développement pluriétatiques, en se basant sur une démarche d’analyse spatiale intégrée.20 L’objectif de développement est double, visant la croissance économique et le développement durable au palier local :
1. Capitaliser sur les infrastructures existantes pour la croissance économique. En mettant l’accent sur des zones géographiques définies, en général le long de corridors existants de transports ou d’énergie, le PDS permet la création d’une masse critique de secteur privé intégré et de développement d’infrastructures nécessaire pour faire démarrer un processus de développement économique durable. Bien qu’un élan initial pour des infrastructures nouvelles et des remises en état en Afrique puisse être en extraction de minéraux et de gaz/pétrole, le PDS s’efforce de trouver des moyens de faire un développement intégré qui vise à multiplier les utilisations économiques supplémentaires des espaces entourant ces infrastructures nouvelles et améliorées, en particulier la création de nouvelles industries, d’entreprises petites et moyennes, d’industries agricoles et de tourisme. Visant à améliorer le climat économique le long du corridor, le PDS traite également les obstacles réglementaires, administratifs et institutionnels au commerce et aux investissements le long du corridor.
2. Favoriser un processus de développement durable. Pour
améliorer le climat d’investissements le long des corridors, des investissements en structures secondaires et des mesures connexes sont installés pour renforcer les liens au palier local. La cohérence territoriale entre les niches d’activité économique crée inévitablement des synergies économiques et sociales le long des corridors et améliore le développement des marchés locaux. Les corridors ont le potentiel de relier les industries locales au marché local par des points de passage, en général des ports ou des centres commerciaux majeurs.
Les corridors de développement et l’intégration régionale en Afrique L’UA/NEPAD travaille en coopération avec les organismes continentaux et régionaux à promouvoir l’intégration régionale dans le secteur des corridors de développement, principalement avec les huit CER. Cette démarche de PDS sera possédée et menée par les pays et les CER engagés dans ces corridors potentiels de développement. La première étape implique le développement de la notion et la sensibilisation. Au cours de ces deux dernières années, des présentations ont été faites aux CER dans des ateliers du NEPAD sur la manière d’utiliser le PDS pour
20 Les renseignements et les cartes de ce chapitres sont principalement tirées de Évaluation pour déterminer les prospectives d’un programme de développement spatial du NEPAD, NEPAD, Mars 2006.
LES OBJECTIFS STRATÉGIQUES DE L’UA/NEPAD EN CORRIDORS DE DÉVELOPPEMENT Objectif 1 – Faciliter le COMMERCE, en particulier le commerce africain. Objectif 2 – Promouvoir la COOPÉRATION ÉCONOMIQUE RÉGIONALE et l’intégration. Objectif 3 ‐ 0ptimiser l’utilisation des INFRASTRUCTURES. Objectif 4 – Encourager l’avantage et la DIVERSIFICATION ÉCONOMIQUE. Objectif 5 – Améliorer la COMPÉTIVITÉ des économies africaines. Objectif 6 – Stimuler l’EMPLOI et la création de fortune.
Corridors de Développement
38 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
compléter les programmes actuels de développement des infrastructures pour l’énergie et l’eau. Jusqu’à présent, des présentations sur le PDS ont été faites à la CEEAC à Libreville, à l’UMA et au CEN‐SAD à Tunis, au COMESA, au SADC, au CEA et à l’IGAD in Arusha, et à la CEDEAO à Abuja. Après ces consultations initiales, il y aura des consultations plus détaillées avec les pays et les CER impliqués, qui comprendront des stratégies pour mobiliser les ressources pour mettre en oeuvre le PDS. L’objectif général du Programme de développement spatial est indiqué dans la case ci‐dessous.
Programme de corridors de développement du PAA, 2010‐2015
Titre Région Coût estimé *Engagements
Étape de développement
Description Contact
Programme de développement spatial (PDS)
Continentale 250.000 $USPour les études
Étape 1 : Identification du programme/ Projet (Notion en cours d’examen)
Ce programme met l’accent sur la promotion du commerce et la facilitation des investissements dans les corridors de développement pluri‐étatiques, en visant la croissance économique et le développement durable au palier local. Basé sur une démache d’analyse spatiale intégrée, il est en cours d’examen et élaboré pour son application dans tout le continent.
NEPAD
LES CORRIDORS DE DÉVELOPPEMENT POTENTIELS
Afrique du Nord. La région de l’Afrique du Nord réunit les pays de la côte méditerranenne à la vallée et au delta du Nil et de la côte de la mer Rouge de l’Égypte et du Soudan. Les infrastructures de transports sont relativement bien développées (à l’exception du Soudan), par rapport au reste du continent africain. En général, le développemnt économique est limité aux zones côtières et à proximité du Nil. Les facteurs économiques principaux de la région sont les hydro‐carbones, les minéraux industriels (principalement les phosphates), le tourisme et un secteur manufacturier relativement bien développé. La région possède un potentiel élevé dans ces secteurs, mais il faut mieux comprendre comment le développement spatial, par l’intermédiaire de l’économie, peut améliorer la viabilité économique et la compétitivité régionale dans toute la région de l’Afrique du Nord. Deux initiatives de développement spatial potentielles (IDS) ont été identifiées en Afrique du Nord :
1. L’IDS du Maghreb côtier 2. L’IDS de la mer Rouge‐Nil
Afrique occidentale. L’Afrique occidentale est bien dotée de minéraux, en particulier de métaux ferreux, de pierres précieuses, de métaux précieux et de hydro‐carbones. Cependant, les liens en infrastructures entre les pays de l’Afrique occidentale sont souvent mauvais. Les infrastructures de transports sont extrêmement nécessaires pour relier les terres intérieures à la côte, pour l’extraction des marchandises. En outre, la région contient trois états
Corridors de Développement
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intérieurs peuplés (Burkina Faso, Mali et Niger) qui ont également besoin d’infrastructures de transports pour être reliés les uns aux autres. La fiabilité de l’énergie pose un autre problème dans toute l’Afrique occidentale, qui utilise surtout l’hydro‐électricité et subit des périodes de sècheresse. Aussi, le Pool énergétique de l’Afrique occidentale a été créé pour relier les pays ensemble le long d’un certain nombre de corridors définis. Les infrastructures le long des routes, des voies ferrées, des voies navigables et des corridors énergétiques deviendront un facteur déterminant d’intégration régionale en Afrique occidentale dans l’avenir et doivent être bien planifiées pour assurer des avantages économiques maximaux. Quatre IDS en Afrique occidentale ont été identifiées jusqu’à présent :
1. L’IDS du Niger (Dakar‐Port Harcourt) 2. L’IDS Sekondi/Takoradi‐Ouagadougou 3. L’IDS Conakry‐Buchanan 4. L’IDS du golfe de Guinée
Telles que conçues à l’heure actuelle, les IDS proposées pourraient remplir deux objectifs principaux : l’amélioration de l’intégration économique régionale et l’amélioration de l’accès à la riche base de ressources naturelles de la région, et son développement. Les projets principaux d’infrastructures se dégageant de ces corridors sont les suivants :
• Les chemins de fer trans‐guinéens • Les chemins de fer Kumasi – Ouagadougou • La modernisation du port de Sekondi‐Takoradi • La ligne ferroviaire Abidjan‐Ouagadougou • Le gazoduc de l’Afrique occidentale • La route côtière du golfe de Guinée
L’Afrique centrale. L’Afrique centrale est située dans le bassin du fleuve Congo, d’une superficie de deux millions de kilomètres carrés, la deuxième plus importante forêt pluviale du monde. La région est peu peuplée et peu desservie par des transports routiers ou ferroviaires et certaines zones utilisent principalement les transports fluviaux. Les facteurs principaux économiques de la région sont les hydro‐carbones, les métaux ferreux, les métaux de base, les métaux précieux, les pierres précieuses et la foresterie. L’Afrique centrale abrite le potentiel le plus grand potentiel hydroélectrique inexploité du monde (à Inga dans la RDC) qui, s’il est bien exploité, pourrait servir de catalyseur au développement économique large de l’Afrique centrale dans l’avenir. Trois IDS ont été identifiées en Afrique centrale jusqu’à présent :
1. L’IDS Douala‐N’djamena 2. L’IDS Libreville‐Lomie 3. L’IDS du Bas‐Congo
Les projets principaux d’infrastructures se dégageant de ces corridors sont les suivants :
• La remise en état de l’oléoduc Sedigi‐N’djamena
• Le projet hydroélectrique Grand Inga et Inga III • Le nouveau port en eaux profondes de Banana dans la RDC • La route Nord‐Sud de Luanda à Kinshasa. • Le pont du fleuve Congo à Kinshasa‐Brazzaville
Corridors de Développement
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L’Afrique orientale. L’Afrique orientale est en train de devenir une économie régionale importante, comprenant des pays qui ont des économies diversifiées avec une base industrielle relativement bien développée et les secteurs du tourisme et des services bien développés. L’Afrique orientale a une base d’infrastructures au Kenya, qui est un point important d’entrée de la ligne ferroviaire allant de Nairobi à Kampala en Ouganda. Il devient de plus en plus évident que cette base d’infrastructures existantes pourrait former la base d’une intégration future avec le nord‐est de la RDC (minerai de fer), le Rwanda, le Burundi, le sud du Soudan et peut‐être l’Éthiopie. La plupart des pays d’Afrique orientale sont membres du COMESA, de l’EAC et certains pays membres font partie d’autres CER, ce qui positionne les pays de l’Afrique orientale pour une coopération régionale forte. Deux IDS possibles ont été identifiés en Afrique orientale jusqu’à présent :
1. L’IDS de Djibouti 2. L’IDS de Mombasa
L’Afrique australe. L’Afrique australe est avancée en matière de développement de la coopération régionale et de préparation des corridors de développement. Les États d’Afrique australe sont généralement membres de la SADC et/ou du COMESA et une union douanière établie (SACU) existe entre certains états membres. Une IDS nouvelle possible a été identifiée : l’IDS de Madagascar, qui est contenue presque entièrement dans le pays insulaire de Madagascar. L’Afrique australe a plusieurs IDS existantes. Depuis l’introduction du Programme régional d’IDS en 2000, un certain nombre d’IDS ont été entreprises autour de l’Afrique australe, et on prévoit que d’autres seront lancées dans un avenir proche. À l’heure actuelle, le Programme régional d’IDS soutient activement deux corridors: les IDS du corridor de Mtwara (sud de la Tanzanie, nord de la Mozambique, sud du Malawi et est de la Zambie) et les IDS du corridor central de développement (la Tanzanie, le Rwanda, le Burundi et la RDC). Les discussions sont avancées en ce qui concerne le lancement du Programme régional en Angola, peut‐être sur les IDS de Namibe, Lobito, Malange et du corridor du nord.
Agriculture
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L’AGRICULTURE & LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE Redonner toute son importance à l’agriculture Le potentiel de développement économique d’un continent rural comme l’Afrique repose sur une amélioration de sa productivité et de sa profitabilité agricole. Le secteur agricole représente plus de 60 % de l’emploi, 20 % des exportations totales et 17 % du produit intérieur brut de l’Afrique. Plus de 90 % de l’approvisionnement en alimentation provient de petits fermiers propriétaires dans des zones rurales. Pourtant, plus de la moitié de la population qui manque d’aliments est composée de petits fermiers dans des zones rurales, en plus des pauvres qui ne possèdent pas de terre et des pauvres urbains.21
Pour réduire la pauvreté et la faim dans tout le continent, tous les gouvernements nationaux et locaux africains doivent adopter, comme priorité élevée, une croissance agricole durable. La faim mine la santé et la capacité des gens d’étudier et de travailler. Elle détruit l’esprit d’entreprise, l’intelligence et l’énergie. La faim et la sous‐alimentation dévastent les enfants, détruisent leur potentiel d’adulte et rendent probable que leurs propres enfants subiront, dans leur vie, le même cycle de privation et de faim.22
Cependant, les défis d’une augmentation de la productivité et de la profitabilité ne sont pas faciles à relever. Le secteur agricole sous‐développé est caractérisé par des fermiers pauvres qui ne veulent pas prendre de risques et n’ont pas les ressources nécessaires pour investir dans des technologies nouvelles. L’agriculture africaine est trop souvent primaire, et est souvent pratiquée sur des sols qui ont une fertilité basse et subissent une dégradation environnementale. Près de 95 % de l’agriculture africaine dépend de la pluie, et par conséquent la production alimentaire est vulnérable à des conditions climatiques défavorables.23
Les barrières à l’accès aux marchés et à leur pénétration, comme de mauvaises infrastructures et de mauvaises routes pour aller au marché, un manque d’informations, des politiques inadéquates, des services d’extension insuffisants et une absence de normes cohérentes de marché et phytosanitaires augmentent les niveaux de risques pour les producteurs. Avec peu de ressources pour faire face aux risques, les producteurs ont en général recours aux méthodes traditionnelles de production et de stratégies de réduction des risques, comme une diversification sur une petite échelle, des fournitures bon marché, des produits agricoles et une commercialisation à coûts bas à la ferme. Des programmes comme la Participation des pays africains aux Organismes d’établissement des normes sanitaires et phytosanitaires (PAN‐SPSO) et au BecANet aident au palier continental. Les ministères de l’agriculture et certaines CER ont besoin d’améliorer leur capacité, pour accélérer le progrès.
En dépit des défis que doivent relever les Africains et l’agriculture africaine, la situation n’est pas mauvaise. Au cours de la dernière décennie, les économies agraires de l’Afrique ont cru. Le PIB a augmenté en moyenne de 6 %
21 Pinstrup‐Aderesen, P. Politique alimentaire et agricole pour un monde en mondialisation : en préparation de l’avenir. American Journal of Agricultural Economists 84: 1201‐1214. American Agricultural Economists Association 2002 AADP : Une nouvelle vision pour l’Afrique. NEPAD 2005 23 Rosegrant et al. Regarder vers l’avant : Les prospective à long terme pour l’agriculture et la sécurité alimentaire de l’Afrique. Washington D.C.: IFPRI. 2005.
Agriculture
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par an et la productivité agricole a augmenté de 4 à 5 % par an. Les niveaux moyens de pauvreté ont diminué d’environ 6 % par an et le nombre d’Africains sous‐alimentés a décliné de 36 % à 32 %.24
L’agriculture et la sécurité alimentaire et l’intégration régionale en Afrique
Les objectifs du Programme intégré de développement de l’agriculture en Afrique (CAADP) sont l’amélioration de la sécurité agricole, de la nutrition et des revenus des économies principalement agricoles de l’Afrique. Créé comme élément du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), le CAADP a été approuvé par l’Assemblée de l’Union africaine par la Déclaration sur l’agriculture et la sécurité alimentaire de Maputo en 2003. La Déclaration d’Abuja sur les engrais pour la révolution verte africaine (2006) a encore renforcé cet élément du CAADP. Le CAADP reconnaît le rôle du secteur public et du secteur privé, bâtit sur ce rôle et encourage les partenariats publics‐privés. C’est une solution faite en Afrique par laquelle les gouvernements africains s’engagent à augmenter leur productivité agricole d’au moins 6 % par an; onze ont atteint cet objectif25. Pour y arriver, ces gouvernements ont aussi convenu d’augmenter l’investissement public en agriculture d’au moins 10 % de leur budget national, et six y sont arrivés. En septembre 2008, environ 60 % des pays africains avaient commencé à mettre en œuvre les activités du CAADP à l’étape d’engagement et de développement des partenariats. Presque 40 % des pays membres ont progressé au niveau de la planification axée sur des résultats, et 20 % ont commencé à bâtir des alliances pour l’investissement. Aucun pays n’a commencé la conception des programmes, la M & E et le système d’examen par les pairs.26
L’accent stratégique du NEPAD/CAADP en agriculture et en sécurité alimentaire
Le CAADP est un cadre de croissance économique et de réduction de la pauvreté, d’amélioration du commerce et de règlement d’autres questions importantes relatives au développement agricole du continent africain. En 2003, sous l’égide du CAADP, les gouvernements africains, les CER, les agriculteurs et d’autres intervenants ont défini quatre priorités (ou piliers) pour tout le continent, en matière d’investissement et d’action en agriculture, en foresterie, en pêcheries et en élevage. À l’intérieur de chacun de ces quatre piliers, un certain nombre de projets régionaux ont été identifiés, et dans certains cas entrepris.
Pour l’année 2015, les cibles suivantes ont été établies :
• La création de marchés agricoles dynamiques à l’intérieur des pays et entre les régions;
• L’intégration des fermiers dans l’économie de marché et l’amélioration de l’accès au marché de manière à ce que l’Afrique devienne un exportateur net de produits agricoles;
24 Agriculture et CAADP : Une nouvelle vision pour l‘Afrique. NEPAD 2005. 25 Plan stratégique de l’unité d’agriculture du Secrétariat du NEPAD : 2008‐2013. 26 Note bimensuelle sur la mise en œuvre du CAADP dans les pays. Le processus de table ronde du CAADP : Résumé des tables rondes et mise en œuvre du CAADP. Septembre 2008.
OBJECTIFS STRATÉGIQUES DU NEPAD/CAADP DANS LE
SECTEUR DE L’AGRICULTURE ET DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE
Pilier 1 – Étendre la zone de gestion durable de la terre et des systèmes de contrôle de l’eau – par exemple en augmentant l’accès à l’irrigation; Pilier 2 – Augmenter l’accès au marché par une amélioration des infrastructures rurales et des autres interventions commerciales connexes; Pilier 3 – Augmenter l’offre d’aliments et réduire la faim dans la région en augmentant la productivité des petits propriétaires et en améliorant les réponses aux urgences alimentaires; Pilier 4 – Améliorer la recherche agricole et les systèmes de dissémination de bonnes technologies et augmenter le soutien accordé aux fermiers pour les adopter.
Agriculture
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• L’obtention d’une distribution plus équitable de la richesse, en particulier dans les populations rurales, prouvée par un meilleur accès à la terre, aux ressources financières et physiques, à la connaissance, à l’information et à la technologie;
• L’établissement de l’Afrique comme joueur stratégique en sciences agricoles et en développement technologique agricole;
• L’utilisation de méthodes de production agricole qui protègent l’environnement.
Les partenaires Il y a de plus en plus de financement bilatéral et plurilatéral en agriculture africaine, aligné avec le CAADP. Internationalement, les partenaires les plus étroitement alignés sont la Commission européenne, la Suède, le Japon, le Royaume‐Uni, les États‐Unis, d’autres donateurs bilatéraux et la Banque mondiale. Les autres agences et partenaires importants comprennent les gouvernements africains, la Convention des Nations Unies sur la désertification (UNCCD), le FIDA, la FAO, le PNUD et le PNUE. De nombreux partenaires sont associés à l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA).
Agriculture
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Programmes du PAA en agriculture et sécurité alimentaire, 2009 ‐ 2012 27
Titre Région Coûts estimés, *engagements
Étape de développement
Description Contact
Fonds de fiducie pluri‐donateur CAADP
Continentale *50 millions $ Basé à la Banque mondiale
Étape 2 : Étude de faisabilité/Évaluation des besoins
Lancé en 2008 et basé à la Banque mondiale, le Fonds sert de mécanisme intégré de financement pour harmoniser le soutien des partenaires en développement, viser les lacunes en financement, capacité et technologie, faciliter la construction de partenariats et de coalitions et ainsi compléter les autres ressources mobilisées autour des piliers du CAADP.
NEPAD, Banque mondiale
Pilier 1 – La gestion de la terre et de l’eau
Initiative TerrAfrica de gestion durable de la terre et de l’eau
Continentale * 150 millions $US (GEF), 900 millions $US à levier financier (2008)
Étape3 : Structuration et promotion du programme/projet
Cette initiative est un mécanisme qui vise à promouvoir les programmes des pays et transfrontaliers de gestion de la terre et de l’eau pour mettre en œuvre le Pilier 1 du CAADP et les objectifs principaux du Programme d’action environnementale du NEPAD.
Secrétariat du NEPAD
Pilier 2 – L’accès au marché
27 NEPAD: Implementing CAADP for Africa’s Food Security Needs: A Progress Report (Summary). Janvier 2009.
Agriculture
Mécanisme de financement des engrais africains (AFFM)
Continentale *35 million $US (cible) 8 millions $US
Étape 3 Structuration/promotion du programme/projet
À la suite de la Déclaration d’Abuja(2006), le NEPAD a travaillé en étroite liaison avec la Commission de l’Union africaine et la Banque africaine de développement à créer le Mécanisme de financement des engrais africains, visant à affecter des fonds aux projets par des procédures de tables rondes avec les pays.
BAD
Pilier 3 – L’offre d’aliments et la faim
Groupe de travail de l’UA/NEPAD sur l’augmentation du prix des aliments
Continentale * 477 millions $US (Programme de réponse à la crise mondiale des aliments, Banque mondiale) Donateurs bilatéraux
Étape 4 : Mise en œuvre et exploitation
Le groupe de travail coordonne l’alignement du financement des réponses au prix élevé des aliments, y compris l’aide humanitaire aux plus vulnérables, en augmentant les terres arables par l’irrigation, les programmes régionaux de sécurité alimentaire et augmentant le soutien à la promotion des marchés régionaux et des petites exploitations agricoles.
AU/NEPAD
Initiative pan africaine du manioc du NEPAD (NPACI)
Continentale * Plus de 1,2 million $US (pour la promotion)
Étape 3 Structuration et promotion du programme/projet
Cette initiative est une modalité institutionnelle stratégique visant à relier les systèmes d’extension et les recherches agricoles nationales aux initiatives régionales sur le manioc, pour assurer la sécurité alimentaire et la génération des revenus.
Institut international d’agriculture tropicale (IITA), Ibadan, Nigeria
Promotion de la distribution du riz NERICA pour améliorer la sécurité alimentaire en Afrique orientale, centrale et australe
CEDEAO, COMESA, SADC, CEEAC
75 millions $US * 500 millions $US (AGRA et JICA, pour doubler la production de riz en Afrique en 10 ans)
Étape 3 Structuration et promotion du programme/projet
Ce programme est un projet de 5 ans, 75 millions $ visant à promouvoir une augmentation des variétés de riz NERICA (New Rice for Africa). La recherche est effectuée par l’intermédiaire de WARDA, le
Forum pour la recherche agricole en Afrique (FARA)
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Agriculture
centre du riz africain.
Du poisson pour tous – Programme de partenariat pour les pêcheries africaines (PAF)
Continentale *7,46 million £ pour le développement du programme (DFID)
Étape 1 Identification du programme/projet
Du poisson pour tous comprend des plans de pêcheries intérieures, de pêcheries côtières et maritimes et de pisciculture. Pour chaque secteur, des plans d’action sont préparés pour traiter les sujets suivants : l’amélioration de la productivité, la défense de l’environnement, le développement du marché et du commerce, et la sécurité alimentaire et la nutrition, ainsi que des défis comme la pêche illégale et le renforcement des pouvoirs des femmes.
NEPAD
Pilier 4 – La recherche agricole
Cadre pour la productivité agricole africaine
Continentale 500 millions $US (pour des programmes régionaux et continentaux de productivité agricole) * 25 million $US (est.)
Étape 2 : Étude de faisabilité/Évaluation des besoins (analyse axée sur les données de l’alignement des programmes)
L’adoption du cadre pour la productivité agricole africaine (2006) vise à intensifier le soutien intégré pour les programmes de science et de technologie, comprenant la recherche, le développement de la technologie, la dissémination et l’adoption de la technologie, avec des politiques de mise en application, l’amélioration des marchés et des infrastructures.
Forum pour la recherche agricole en Afrique (FARA)
46 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Agriculture
Les autres programmes d’intégration régionale actuellement en développement en agriculture et sécurité alimentaire sont les suivants :
Priorités naissantes en agriculture et sécurité alimentaire
Programmes et projets en agriculture et sécurité alimentaire
De nombreux programmes et projets sont en cours de développement dans tout le continent, dans le cadre du CAADP, pour répondre aux opportunités et aux défis des diverses régions de l’Afrique. Par exemple, un Programme de semences de l’Afrique occidentale est en cours de développement, pour augmenter l’utilisation et la distribution de variétés améliorées de semences, à un coût prévu de 25 millions $US. Une série d’études et de projets pilotes est prévue pour augmenter la production et la consommation des légumes dans les terres sèches de l’Afrique occidentale, consacrée initialement à la gourgane. La lutte contre des infestations généralisées de téphrites, qui rend les fruits et les légumes inexportables, est également une préoccupation prioritaire pour cette région.
47 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Agriculture
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Santé
49 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
LA SANTÉ Renforcer les systèmes de santé pour l’équité et le développement
Africa Health Workforce Observatory
La santé et ses défis sont d’une importance critique pour le progrès de l’Afrique. La capacité de la population à participer à l’activité économique et à profiter d’une meilleure qualité de vie est vraiment déterminée par son état de santé. La communauté internationale a accepté des objectifs de développement du millénaire (MDG) spécifiques pour la santé et s’efforce de les réaliser avant 2015. L’atteinte des MDG en matière de santé – en réduisant la mortalité infantile, améliorant la santé maternelle et combattant le le VIH/SIDA, le paludisme et les autres maladies – facilitera le développement social et économique et la croissance en Afrique.
L’Afrique a des défis énormes à relever pour atteindre les objectifs des MDG en matière de santé avant 2015. Deux africains sur trois n’ont pas accès aux services essentiels, comme la planification familiale, les soins de santé maternels et la prévention et le traitement du VIH. Aussi, les taux de décès des femmes africaines, à la suite de complications de grossesse et d’accouchement, sont très élevés. Les cliniques et les hôpitaux communautaires devraient être capables de fournir des soins de qualité et être équipés d’approvisionnement et de drogues essentielles. Cependant, en réalité, il existe un manque critique de travailleurs de la santé en Afrique et les systèmes de santé déficients manquent énormément de financement, à cause d’une absence d’engagements budgétaires nationaux et internationaux.
Les objectifs de développement du millénaire (MDGs) en santé
Objectif de développement du millénaire 4 : Réduire la mortalité infantile
Cibles Indicateurs
4.A : Reduire des deux tiers, entre 1990 et 2015, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans
4.1 Taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans
4.2 Taux de mortalité des nouveaux nés
4.3 Proportion d’enfants de 1 an immunisés contre la rougeole
Objectif de développement du millénaire 5 : Améliorer la santé maternelle * 5.A : Réduire des trois quarts, entre 1990 et 2015, le taux de mortalité maternelle
5.1 Ratio de mortalité maternelle 5.2 Proportion de naissances auxquelles participe du personnel de santé qualifié
5.B : Obtenir, avant 2015, un accès universel à la santé génésique
5.3 Taux d’utilisation d’anticontraceptifs 5.4 Taux de naissance chez les adolescents 5.5 Couverture du soin prénatal (au moins une visite et au moins quatre visites) 5.6 Besoins non satisfaits de planification familiale
Objectif de développement du millénaire 6 : Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et les autres maladies Cible 6.A : Arrêter avant 2015 et commencer à renverser la propagation du VIH/SIDA
6.1 Prévalence du VIH dans la population âgée de 15 à 24 ans 6.2 Utilisation des préservatifs au moins pour les rapports sexuels de haut risque
Santé
50 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
6.3 Proportion de la population âgée de 15 à 24 ans qui a une bonne connaissance complète du VIH/SIDA 6.4 Ratio de fréquentation scolaire des orphelins âgés de 10 à 14 ans, par rapport aux non‐orphelins âgés de 10 à 14 ans
Cible 6.B : Obtenir, avant 2010, un accès universel au traitement contre le VIH/SIDA pour tous ceux qui en ont besoin
6.5 Proportion de la population ayant une infection avancée de VIH ayant accès aux drogues antiretrovirales (ARV)
Cible 6.C : Arrêter avant 2015 et commencer à renverser l’incidence du paludisme et des autres maladies majeures
6.6 Taux d’incidence et de décès associés au paludisme 6.7 Proportion d’enfants âgés de moins de 5 ans qui dort dans des lits munis de moustiquaires traitées à l’insecticide 6.8 Proportion d’enfants âgés de moins de 5 ans qui sont traités par des drogues adéquates antipaludiques 6.9 Taux d’incidence, de prévalence et de décès associés à la tuberculose 6.10 Proportion de cas de tuberculose diagnostiqués et traités par traitement rapide directement observé
Source : Indicateurs des objectifs de développement du millénaire des Nations Unies : le site officiel des Nations Unies pour les indicateurs de MDG est <http://mdgs.un.org/unsd/mdg/Host.aspx?Content=Indicators/OfficialList.htm>
Les réponses et les accomplissements importants Un certain nombre de programmes de santé critiques du PAA ont favorisé l’accomplissement des MDG relatifs à la santé. La campagne de lutte contre le paludisme a reçu un élan nouveau. Le NEPAD a joué son rôle pour faciliter et coordonner, par exemple, les programmes de base contre le SIDA. Avec une augmentation de l’utilisation des drogues antirétrovirales (ARV), on estime que le quart des 4,6 millions d’Africains souffrant du virus et nécessitant des ARV suivent un traitement. Plusieurs pays africains ont considérablement réduit leur taux de prévalence du SIDA. (Source : l’examen mutuel d’efficacité du développement en Afrique 2009, CEA/OCDE). Les estimations préliminaires des coûts d’un progrès progressif vers un accès universel aux services de santé génésique en 2015 ont été faites.
La santé et l’intégration continentale en Afrique Beaucoup de problèmes de santé sont communs à toutes, ou à la plupart des régions du continent. Il est par conséquent logique d’élaborer pour l’ensemble du continent des stratégies de promotion et de sensibilisation en matière de santé, de prévention des maladies et d’autres meilleures pratiques. Les efforts pour élaborer ces stratégies ont été efficaces pour accorder davantage d’attention à ces questions et pour lever des ressources en Afrique et internationalement. Les programmes réégionaux joueront un rôle croissant par l’intermédiaire des CER. La mise en oeuvre des stratégies de santé de l’Afrique et l’accomplissement des MDG en matière de santé nécessitent une collaboration entre les partenaires. Certains partenaires, comme l’OMS, l’UNICEF et le FNUAP soutiennent les projets de santé depuis des décennies. Un nouvel ensemble de partenaires clés a également apparu en Afrique. La Fondation Bill et Melinda Gates, la Fondation Bill Clinton et d’autres fournissent une aide technique précieuse, des drogues essentielles et de la vaccination.
Les partenaires L’UA/NEPAD travaillent en coopération avec des partenaires à favoriser l’intégration continentale et régionale dans le secteur de la santé en Afrique, en particulier :
Les partenaires continentaux
• La Commission de l’Union africaine (CUA) • L’OMS • L’ONUSIDA • Le DFID
Santé
• ECA
Les partenaires régionaux
LES OBJECTIFS STRATÉGIQUES DE L’UA/NEPAD DANS LE SECTEUR DE LA SANTÉ L’objectif d’ensemble de la stratégie est de renforcer les systèmes de santé pour réduire les maladies et accélérer les progrès vers l’accomplissement des objectifs de développement du millénaire en Afrique. Objectif 1. Faciliter le développement d’initiatives visant à renforcer la santé nationale Objective 2. Faciliter une collaboration plus étroite entre le secteur de la santé et les autres secteurs pour améliorer l’environnement socio‐économique et politique afin d’améliorer la santé Objectif 3. Faciliter l’intensification des interventions en matière de santé dans les États membres, y compris par les organismes régionaux et intergouvernementaux Source: l’UA, Stratégie en matière de santé pour l’Afrique, 2007‐2015
• Les Commissions économiques régionales (CER) • Les agences des Nations Unies– Bureaux régionaux
pour l’Afrique de l’UNICEF, du FNUAP, de l’OMS • Les Fondations • Les organismes de la société civile • Les ONG en santé
L’accent stratégique de l’UA/NEPAD en santé La stratégie de l’UA/NEPAD est exposée dans la Stratégie sur la santé de l’UA, 2007‐2015. C’est une démarche de systèmes de santé dans laquelle les améliorations des soins de santé et de l’état de santé doivent être apportées surtout au palier du pays. Ses objectifs figurent dans la case jointe. En mai 2008, les ministres africains de la santé ont formalisé un autre document important – le Plan de mise en oeuvre de la stratégie sur la santé de l’Afrique, qui a treize priorités. Les autres déclarations et plans dans le secteur de la santé comprennent la Déclaration et cadre d’Abuja pour l’action contre le VIH/SIDA, le Plan d’action contre le paludisme et le Plan de Maputo sur la santé et les droits à la santé sexuelle et reproductrice. Le NEPAD a élaboré un ensemble de programmes et d’initiatives qui constituent un cadre équilibré d’amélioration des soins de santé dans le continent. Ils figurent ci‐dessous. Des exemples d’autres programmes du NEPAD comprennent l’harmonisation des règlements médicaux et la formation régionale pour les gestionnaires en matière de santé dans les districts.
51 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Health
Programmes prioritaires du PAA en santé, 2010 – 2015
Programmes et projets prioritaires en santé Titre Région Coût estimé,
*Engagements Étape de développement
Description Contact
Systèmes efficaces de santé suivant une démarche primaire de santé
Continentale 40 $US par personne par an (Cible des pays) 250.000 $US (pour les études d’identification)
Étape 1 : Identification du programme/projet
Cette démarche s’efforce de donner un accès équitable à des soins de santé essentiels, épaulés par des médicaments et des fournitures essentielles, des ressources humaines précieuses, des technologies sanitaires, de l’information et de la recherche et une capacité en santé publique. Elle nécessite une augmentation d’affectation de fonds par les gouvernements africains aux systèmes de soins de santé
UA/NEPAD
Programme de l’UA/NEPAD de projets de construction de base de systèmes de santé fonctionnels
Continentale 3 milliards $US sur 5 ans 250.000 $US (pour les études d’identification)
Étape 1 : Identification du programme/projet
Ce programme essaye d’obtenir un soutien international pour des projets visant à renforcer les éléments de systèmes de santé pleinement fonctionnels, qui sont opérationnels, fonctionnent en synchronisation et garantissent l’accessibilité. Ces systèmes contiennent les éléments énumérés ci‐dessus.
UA/NEPAD
Financement pour combattre le SIDA, la tuberculose, le paludisme, en particulier par le Fonds mondial (en cours)
Continentale 8 milliards $US est. (2008‐2010) (à l’exclusion des coûts du Plan) *5,6 milliards de $US (Le Fonds mondial)
Étape 3 : Structuration et Promotion du programme/projet, Étape 4: Mise en œuvre et exploitation
Le Sida, la tuberculose et le paludisme posent les plus grands défis des nombreuses maladies contagieuses, qui imposent des fardeaux importants sur la population, en particulier la pneumonie, la diarrhée et la rougeole chez les enfants, et d’autres maladies. Une continuation du renforcement de ces actions visant à prévenir et à soigner ces maladies est une priorité clé pour l’Afrique
ONUSIDA, OMS, Gates Foundation, Clinton Foundation, Roll Back Malaria, Stop TB, CER, UNICEF,
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Health
53 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Titre Région Coût estimé,*Engagements
Étape de développement
Description Contact
Projets de traitement du SIDA et de santé des CER
Continentale 50 millions $US par an 250.000 $US (pour les études d’Identification)
Étape 1 : Identification du programme/projet
Cette initiative utilise la présence régionale des CER pour sensibiliser aux programmes de santé et harmoniser les normes, avec une priorité actuelle pour le SIDA.
CER
Programme de créneau des ressources humaines africaine pour la crise de la santé
Continentale 1 milliard $US par an250.000 $US (pour les études d’Identification)
Étape 1 : Identification du programme/projet
Les défis en formation, déploiement, motivation et rétention, déséquilibres importants entre la ville et la campagne, pauvres incitations, conditions de travail difficiles et opportunités alternatives d’emploi ont créé une crise des ressources humaines dans le secteur de la santé. Ce programme cherche à identifier et à augmenter l’offre de ressources clés, et à encourager l’adoption de pratiques qui réduiront cette crise.
UA/NEPAD
Mise en œuvre du Plan de fabrication pharmaceutique pour l’Afrique
Continentale 3,1 millions $US (1,5 millions $US pour les études et l’élaboration d’un cadre)
Étape 2: Étude de faisabilité / Évaluation des besoins
L’objectif est de créer un Plan de fabrication pharmaceutique pour l’Afrique qui fournira un cadre de production locale des médicaments essentiels par les pays membres de l’UA et par les CER.
Commission de l’UA
Soutien de la recherche pour améliorer la prise de décision motivée
Continentale 2% des dépenses de santé à la recherche (cible des pays) 250.000 $US (pour les études d’Identification)
Étape 1 : Identification du programme/projet
La recherche sanitaire, en particulier la recherche en systèmes sanitaires, fournit aux décideurs et aux faiseurs de politiques à tous les paliers une base de décisions efficaces et effectives. La preuve de ce qui fonctionne bien et de ce qui ne fonctionne pas bien peut fournir une orientation pour des interventions économiques, à haute incidence et durables, et ainsi améliorer le rendement du système de santé.
WHO
Health
54 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Éducation
55 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
L’ÉDUCATION, LA JEUNESSE ET LA FORMATION Mobiliser le potentiel de croissance du plus grand actif de l’Afrique : sa jeunesse ‐‐Danish Africa Commission L’éducation est la clé pour mobiliser ce potentiel. L’éducation a une incidence directe sur la qualité et sur l’ampleur du développement social de l’Afrique, dans sa population jeune aussi bien que dans sa population âgée. On considère également que c’est l’arme la plus puissante dont disposent les Africains pour augmenter la croissance économique, élever les niveaux de vie, augmenter leur liberté de choix et entrer en concurrence dans l’économie mondiale. Des progrès importants ont été réalisés dans certains domaines ces dernières années. En inscriptions primaires nettes, les pourcentages d’inscriptions totales en Afrique sub‐saharienne ont progressé de 62 % en 2000 à 71 % en 2007, et la plupart des pays africains vont probablement atteindre l’égalité des sexes au niveau primaire en 2015.28 Cependant, l’Afrique a encore une cote basse pour plusieurs indicateurs d’éducation de base et supérieure. Les infrastructures de formation et d’éducation de l’Afrique en science et en technologie, en particulier dans des domaines comme l’agriculture et le génie, ont été sous‐évaluées au cours des décennies et n’ont pas reçu suffisamment de ressources. Les conflits armés ont sérieusement empêché les jeunes d’apprendre à lire, à écrire et à compter. Une partie importante de la population africaine a moins de 24 ans.29 L’Afrique sub‐saharienne a aussi le deuxième taux de chômage des jeunes du monde. Plus de 102 millions de jeunes de cette région vivent avec moins de 2 $US par jour.30 Si l’on ne satisfait pas les besoins d’éducation, de santé et d’emploi d’une partie tellement grande de la population, on condamnera encore plus à la pauvreté les générations nouvelles.
Les préoccupations graves dans le secteurs de l’éducation se traduisent par divers plans de l’UA et du NEPAD. On identifie l’éducation comme une priorité à traiter et à renforcer à tous les paliers dans le continent : formation et éducation maternelle, primaire, secondaire, technique et professionnelle et éducation supérieure. La 1ère décennie d’éducation pour l’Afrique (DEA) relevait ces défis avec des activités concentrées dans trois domaines principaux : équité et accès à l’éducation de base, pertinence et efficacité de l’éducation, modalités complémentaires d’apprentissage et renforcement de la capacité. En dépit des grands efforts prodigués par les États membres, la mise en oeuvre de la 1ère DEA a rencontré divers défis, en particulier l’absence de propriété par les intervenants, le manque de soutien des partenaires en développement, et une mauvaise intégration des plans d’éducation nationaux.
La 2ème décennie d’éducation pour l’Afrique (2006 – 2015) a établi une nouvelle stratégie et de nouveaux principes directeurs pour s’attaquer aux multiples aspects du secteur de l’éducation. Bâtissant sur les capacités des établissements existants, la 2ème DEA identifie sept domaines prioritaires : les rapports hommes‐femmes et la culture, les systèmes d’information de gestion de l’éducation, le développement des enseignants, l’éducation terciaire, l’éducation et la formation technique et professionnelle, comprenant l’éducation en situations difficiles, les programmes et les matériaux d’enseignement et d’apprentissage et la gestion de la qualité. Pour augmenter les
28 Voir l’examen mutuel de l’efficacité du développement en Afrique (2009), Question focale 6: Éducation. 29 Voir le cas pour investir dans les jeunes, document commissionné par le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), New York, 2005. 30 Voir le rapport sur la jeunesse mondiale 2005: Les jeunes aujourd’hui et en 2015, Département d’économique et des affaires sociales des Nations Unies.
Éducation
56 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
chances de succès, la mise en œuvre de la 2ème DEA suivra les principes suivants du NEPAD : propriété et leadership africains, ainsi que participation large et profonde de tous les secteurs de la société, ancrage du développement de l’Afrique dans ses ressources et la créativité de ses habitants, partenariat entre et parmi les Africains, accélération de l’intégration régionale et continentale. Ces principes impliquent une utilisation de ressources intérieures, largement autofinancées. La mobilisation et le soutien intercontinental poseront des défis à relever pour mettre en oeuvre le 2ème DEA.
L’éducation, la jeunesse et la formation et l’intégration régionale en Afrique
Pour réaliser le grand potentiel de l’Arique en éducation, l’UA/NEPAD travaillent, en partenarriat avec des organismes nationaux, régionaux, continentaux et mondiaux, à promouvoir un programme complet d’intégration régionale dans le secteur de l’éducation. Ces initiatives comprennent le développement de programmes de formation à l’échelle du continent et à distance pour les enseignants, de programmes de sciences, de mathématiques de technologie et la création de réseaux de centres d’excellence.
En particulier, la 2ème DEA est considérée comme une solution de cadre collectif africain pour relever les défis africains dans le domaine de l’éducation. Elle met l’accent sur l’importance de renforcer le rôle de l’éducation dans la promotion de l’intégration régionale et continentale par des réseaux bilatéraux et régionaux. Les CER occupe une position clé dans la chaîne d’acteurs l’articulation entre le palier continental et le palier car elles seront responsables de faciliter, de coordonner et de surveiller la mise en œuvre du 2ème DEA, en particulier dans national.
Les partenaires
L’UA/NEPAD travaille en collaboration avec un certain nombre d’organismes spécialisés continentaux et régionaux à promouvoir l’intégration régionale dans le secteur de l’éducation, en particulier :
Les partenaires continentaux
• L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO)
LES OBJECTIFS STRATÉGIQUES DE L’UA/NEPAD DDANS LE SECTEUR DE L’ÉDUCATION, DE LA JEUNESSE ET DE LA FORMATION Objectif 1 – Élaborer des systèmes nationaux fonctionnels de gestion de l’éducation (EMIS) interconnectés aux réseaux d’EMIS régionaux et continentaux, en renversant ainsi le phénomène actuelle d’absence de données;
Objectif 2 – Intégrer pleinement l’éducation dans les politiques, les activités de programmes et les structures organisationnelles de la Commission de l’UA et des CER;
Objectif 3 – Améliorer la qualité de l’éducation (accès, qualité, efficience, pertinence) tout en adaptant l’éducation des enseignants et l’éducation supérieure aux préoccupations de développement;
Objectif 4 – Atteindre l’égalité complète entre les sexes en éducation primaire et secondaire;
Objectif 5 – Combler d’une manière significatrice l’écart entre les sexes en matière de participation en mathématiques, sciences et technologie au niveau tertiaire;
Objectif 6 – Institutionnaliser pleinement l’échange systématique d’expérience et d’aide mutuelle pour le développement de l’éducation;
Objectif 7 – Élaborer des mécanismes qui fonctionnent pour assurer que l’éducation contribue à l’intégration régionale.
Éducation
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Les partenaires régionaux
• Les universités africaines
L’accent stratégique de l’UA/NEPAD en éducation, jeunesse et formation
Le document directeur pour les activités de l’UA/NEPAD dans le secteur de l’éducation est le Plan d’action pour la deuxième décennie d’éducation pour l’Afrique (2006 – 2015). Le 2ème DEA vise à guider le développement du secteur de l’éducation dans le continent et deviendra le plan d’ensemble d’intégration régionale pour l’Afrique.
Éducation
Programmes prioritaires en éducation, jeunesse et formation, 2010 – 2015 Titre
Région Coût estimé,*Engagements
Étape de développement
Description Contact
e‐écoles du NEPAD et Réseau satellite des e‐écoles du NEPAD
Continentale 4 millions $US(étude satellite de faisabilité) * 17 millions $US (projets pilotes) 15 milliards $US (programme totale)
Étape 2: Étude de faisabilité /Évaluation des besoins (y compris les projets de démonstration)
Ce projet a pour objet de maîtriser la technologie de TIC pour améliorer la qualité de l’enseignement dans les écoles primaires et secondaires africaines. Des projets de démonstration ont eu lieu dans 16 pays; 10 de ces pays ont déjà officiellement lancé le projet des e‐écoles du NEPAD. Élément clé du programme de e‐écoles du NEPAD, ce programme fournira un réseau de satellites pour offrir la connectivité aux zones rurales, finalement pour environ 600.000 e‐écoles du NEPAD.
Commission e‐Africa du NEPAD
e‐laboratoires du NEPAD (Projet phare du NEPAD)
Continentale 1 million $US(pour les projets pilotes)
Étape 2: Étude de faisabilité / Évaluation des besoins (Projet pilote)
Ce projet aidera à combler le fossé numérique en améliorant la qualité de l’éducation primaire et secondaire en TIC dans toute l’Afrique.
NEPAD
58 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Éducation
59 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Titre
Région Coût estimé,*Engagements
Étape de développement
Description Contact
Développement des enseignants par un apprentissage ouvert et à distance en Afrique
Australe et occidentale 1 million $US
(Études de faisabilité)
Étape 2: Étude de faisabilité / Évaluation des besoins (Projets pilotes)
Ce projet vise à bâtir la capacité dans les établissements supérieurs de formation des enseignants, et développer des programmes de développement et des programmes d’études à grande échelle pour la formation des enseignants et les programmes d’études, en partenariat avec les institutions principales de formation des enseignants dans des pays pilotes, en particulier l’Angola, la République démocratique du Congo, la Mozambique, le Bénin, le Ghana, le Niger, le Nigeria et le Sénégal. L’Université de l’Afrique du Sud et l’Université nationale ouverte du Nigeria ont été identifiées comme partenaires de mise en œuvre. Des études de bases ont été entreprises et la mise en œuvre a commencé en Angola.
NEPAD
Développement des ressources humaines pour les infirmières et les sages‐femmes en Afrique
Continentale 1 million $US(Études de faisabilité et projets pilotes)
Étape 2: Étude de faisabilité / Évaluation des besoins (lancement initial)
Ce programme universitaire de deux ans d’études et de recherche consolidera l’éducation des infirmières et des sages‐femmes, pour faire progresser les objectifs et les cibles de santé. Des établissements sous‐graduées et post‐graduées ont été identifiés, un bureau de gestion centrale du projet a été établi, les programmes ont été approuvés et les étudiants se sont inscrits au Kenya et en Tanzanie.
NEPAD
Centres régionaux d’excellence en éducation
Continentale 250.000 $US(pour les études d’Identification)
Étape 1 : Identification du programme / projet
Ce projet a pour objet de développer et d’élargir les centres régionaux d’excellence en éducation en Afrique. Un document notionnel a été produit et un cadre conceptuel et des critères ont été élaborés, ainsi que de la recherche, des études de cas et des normes de notation pour les centres existants.
NEPAD
Éducation
60 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Titre
Région Coût estimé,*Engagements
Étape de développement
Description Contact
Centre régional d’éducation en mathématiques, sciences et technologie (Projet phare du NEPAD)
Centrale 4 millions $US (pour la structuration, les coûts d’établissement)
Étape 3: Structuration/Promotion du programme/projet
Ce projet créera un centre régional d’éducation en mathématiques, science et technologie dans la région de la CEEAC. Le Gabon a été identifié comme pays hôte du projet. Des plans ont été préparés pour la création d’un comité directeur, d’un comité technique et d’un comité scientifique pour entreprendre le processus et pour engager d’autres pays de la région.
NEPAD
Éducation et culture
Continentale 250.000 $US(pour les études d’Identification
Étape 1 : Identification du programme / projet
L’objectif de ce projet est d’intégrer la culture dans les systèmes d’éducation comme moyen de promotion et de renforcement des identités et des valeurs africaines et de préservation de l’héritage culturel africain. Les étapes initiales entreprises comprennent un document notionnel, un plan opérationnel et un budget et la nomination d’un personnel de gestion du projet, conduisant à une conférence nationale en Afrique du Sud. Une conférence continentale est prévue, pour engager d’autres régions dans le programme.
NEPAD
Affaires sociales
61 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
LES AFFAIRES SOCIALES Vers un modèle de développement axé sur l’humain
Le changement de paradigme d’une préoccupation quantitative étroite de croissance économique à un régime intégré de politique de développement social en Afrique. Les politiques de développement passées, également consacrés dans les programmes d’ajustement structurel (SAP) des années 1980, accordaient une importance disproportionnée à la macroéconomie et avaient tendance à réduire la politique sociale à une diminution de la pauvreté, simplement palliative, pour réduire les effets négatifs de la stabilisation économique. Elles créaient également des tendances à ignorer les synergies et les complémentarités existant entre le développement social et le développement économique. Dans la plupart des pays africains, à l’étape de formulation de politiques aussi bien qu’à l’étape de mise en œuvre, il y a eu peu de coordination et de coopération intersectorielle entre les diverses institutions sectorielles et les ministères économiques. En dépit de la reconnaissance croissante par les universitaires et les agences de développement, que la plus grande richesse des nations, c’est leurs habitants, les capacités humaines des Africains n’ont pas été suffisamment canalisées et mobilisées pour le développement du continent. Les politiques de développement social du continent ont souvent été orientées vers les centres urbains et ont manqué de préoccupations de base, sans emphase sur la décentralisation, l’autosuffisance et l’engagement communautaire et populaire.
Cette absence de développement intégré a prévalu dans presque toute l’histoire de l’Afrique et a obligé le continent à élaborer un cadre de politique sociale qui combine le dynamisme politique (comprenant des politiques de croissance favorables aux pauvres), l’intégration sociale (des sociétés intégrées, stables, justes et basées sur la promotion et la protection de tous les droits de la personne, de la non‐discrimination, du respect de la diversité et de la participation de tous les gens) et un rôle actif pour le gouvernement dans la prestation de services de base, sociaux ou autres, au palier local et au palier national.
Faisant face à une crise de développement, l’Afrique a besoin d’une politique sociale qui favorise le développement, la démocratie et l’intégration sociale. Au cours de la dernière décennie, l’Afrique a réalisé des progrès importants dans certains domaines de développement social et économique. Par exemple, en plus d’augmenter les taux d’alphabétisation, le continent a vu une démocratisation croissante et une réduction des tensions sociales. En outre, bien que les taux de VIH demeurent élevés par rapport au reste du monde, les pays africains réalisent des progrès à réduire ou à ralentir la propagation de l’épidémie et l’accès au traitement des gens qui sont atteint par le virus ou la maladie s’améliore. Dans l’ensemble, les pays intensifient leurs interventions pour améliorer les indicateurs de développement social dans tout le continent, et certains d’entre eux ont prouvé leur engagement en créant des ministères spécialement consacrés au développement social. Sur le plan économique, il y a eu reprise du taux de croissance économique et les économies africaines ont continué à augmenter leur croissance, avec un taux de croissance du PIB de 5,7 % en 2006, contre 5,3 % en 2005 et 5,2 % en 2004. Cette croissance était soutenue, entre autres, par des améliorations dans la gestion macroéconomique de nombreux pays du continent.
Cependant, la crise générale de développement ne s’est pas fondamentalement modifiée. Les pays africains ont toujours un classement bas sur toutes les listes qui mesurent le développement social et l’activité économique en dépit de l’abondance de ressources naturelles du continent. En 2006, par exemple, 34 des 50 pays de la liste des pays les moins développés des Nations Unies se trouvaient en Afrique, et les 25 places se trouvant en bas de la l’indice de qualité de vie des Nations Unies sont régulièrement occupées par des pays africains. En fait, tout le monde sait maintenant que le tiers des Africains est sous‐alimenté et plus de 40 % vivent dans une pauvreté
Affaires sociales
62 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
absolue, mesurée par le seuil de pauvreté de moins de 1 $US par jour. Cette perte tragique de potentiel humain en Afrique est causée par de nombreux facteurs, en particulier un lourd fardeau de maladies (dont la plupart pourraient être évitées), une absence d’infrastructures de base et de services sociaux comme les routes, l’eau potable et l’assainissement, de mauvais soins et services de santé, un mauvais accès à l’éducation et à la formation de base, des taux élevés d’analphabétisme, l’inégalité des sexes, la marginalisation de la jeunesse, et l’instabilité politique dans un certain nombre de pays. En outre, la migration de la campagne à la ville dans de nombreux pays a occasionné une urbanisation rapide qui, à son tour, a créé des centres urbains et des bidonvilles congestionnés, implanifiés. Ces bidonvilles sont caractérisés, entre autres, par un niveau élevé de chômage, l’alcoolisme et la toxicomanie, et le crime. La dynamique prédominante de la population, qui comprend des taux élevés de mortalité des enfants et des nouveau‐nés, et de mortalité, une mortalité élevée des mères, une présence élevée de VIH/SIDA et une espérance de vie basse a également des implications sérieuses sur le développement socio‐économique de l’Afrique. La grande majorité des Africains est prisonnière d’un cercle vicieux de pauvreté, chômage et exclusion sociale. Le développement en Afrique n’aura aucune signification s’il n’est pas axé sur la prise de pouvoir et le bien‐être des Africains, en particulier de ceux qui sont marginalisés et des groupes et des collectivités les plus vulnérables. L’Afrique doit investir dans ses ressources humaines et assurer un accès équitable des groupes les plus désavantagés et marginalisés aux services sociaux, surtout dans les zones rurales.
Les politiques sociales sont des investissements en développement et en constitution des pays. La politique sociale pourrait remplir plusieurs fonctions essentielles pour promouvoir le développement. Son rôle productif dépasse la redistribution des richesses et la protection sociale, et un rôle résiduel de traiter les inefficacités de marché. L’expérience des autres continents a démontré que la politique sociale peut être un instrument puissant de progrès démocratique et de développement économique. Ainsi, la politique sociale joue un rôle de catalyseur en développement social et économique. Le traitement du développement social de l’Afrique est une priorité urgente, pour son incidence sur le développement économique et la stabilité politique. L’accès aux soins de santé de base, à l’éducation, à la nutrition, à l’emploi productif et à une subsistance durable est devenu un défi sérieux dans l’ordre du jour de développement africain.
Le programme de la Commission de l’UA (CUA) sur le développement social est basé sur une démarche humaine qui cherche à promouvoir les droits et la dignité de la personne. La première Conférence des ministres chargés du développement social de l’UA, organisée par le Département des affaires sociales de la CUA, a adopté un Cadre de politique sociale (SPK) pour l’Afrique en octobre 2008. Ce Cadre énonce, pour la société africaine, une vision axée sur la solidarité sociale, l’équité de choix et l’élimination de la discrimination et de la pauvreté. Il met l’accent sur 18 questions thématiques sociales clés, allant de la population et du développement à la protection sociale, à l’égalité des sexes et à la bonne gouvernance. L’adoption du Cadre introduira une dimension sociale puissante dans le NEPAD et il faudra mettre en œuvre des programmes particuliers faisant appel à diverses options de financement. Il est essentiel d’assurer que ces instruments soient mis en œuvre au palier national pour avoir une incidence réelle sur le développement socio‐économique et sur la vie des gens. Des mécanismes efficaces de surveillance et d’évaluation sont essentiels en cette matière, mais posent un défi particuliers car le Cadre ne doit pas lier juridiquement, dicter ou imposer des obligations contenues dans les traités ou les conventions qui n’ont pas été ratifiées par les États membres.
Le développement social et l’intégration régionale en Afrique
Dans le secteur du développement social, les politiques régionales et sous‐régionales représentent une extension de la politique sociale nationale et doivent respecter ses objectifs. Les politiques sociales régionales traitent de questions qui nécessitent une coopération intergouvernementale transfrontalière en matière de droits, de règlements et de redistribution dans les domaines suivants : (a) les investissements dans le secteur social, (b) les questions sociales au niveau transnational et (c) les droits de la personne et la prise de pouvoir. En outre, des
Affaires sociales
positions communes sont aussi importantes pour renforcer le rôle de l’Afrique dans les prises de décision internationales.
LES PRINCIPES DIRECTEURS DE L’UA/NEPAD DANS LE SECTEUR DU DÉVELOPPEMENT SOCIAL • Les politiques sociales doivent
intégrer les principes des droits de la personne et les impératifs de développement et être axées sur la culture et la solidarité africaine;
• Elles doivent être intimement liées aux politiques économiques et sociales visant à faire progresser le bien‐être de la société;
• La politique de développement social devrait être coordonnée à la croissance économique et au développement politique, mais pas subordonnée à eux;
• La formulation de la politique sociale devrait comprendre des démarches de bas en haut pour permettre la participation des bénéficiaires dans la prise de décision;
• La politique sociale devrait avoir une perspective de développement à long terme;
• Les différents intervenants devraient travailler ensemble dans des partenariats bien coordonnés qui leur permettraient de se compléter, et pas de se faire concurrence.
Les partenaires d’intégration nationale en développement social
L’UA/NEPAD travaille en coopération avec des organismes continentaux et régionaux à promouvoir le développement social en Afrique, en particulier :
Les partenaires continentaux • L’OIT • L’Organisation mondiale de la propriété
intellectuelle (OMPI) • Le Bureau des Nations Unies sur les drogues et le
crime Les partenaires régionaux
• Le Secrétariat de la décennie africaine • L’Organisation africaine de la propriété intellectuelle
(ARIPO)
L’accent stratégique de l’UA/NEPAD en développement social
Le document directeur des activités de l’UA/NEPAD dans le secteur du développement social est le cadre de politique sociale (SPF) pour l’Afrique. Le SPF met l’accent sur 18 questions thématiques clés : la population et le développement; le travail et l’emploi; la protection sociale, la santé; le VIH/SIDA, la tuberculose, le paludisme et les autres maladies contagieuses; les migrations; l’éducation; l’agriculture, l’alimentation et la nutrition; les enfants, les adolescents et les jeunes; le vieillissement; l’égalité des sexes et l’emploi des femmes; le développement urbain, la durabilité environnementale, l’incidence de la mondialisation et de la libéralisation du commerce en Afrique et la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption et la primauté du droit. Il met également l’accent sur la toxicomanie et la prévention du crime, les sports, les tensions civiles et les situations de conflit et la dette étrangère.
Le SPF a pour objet exprimé de fournir une structure de politiques générales pour aider les États membres de l’UA à développer leurs politiques sociales nationales visant à promouvoir la prise de pouvoir par leurs citoyens et à développer leur quête permanente de solutions pour les nombreuses questions sociales auxquelles font face leur société.
63 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Affaires sociales
Programmes prioritaires du PAA en affaires sociales, 2010‐2015
Titre Région Coût estimé,
*Engagements Étape de développement
Description Contact
Modernisation de l’Institut africain de rééducation (ARI)
Continentale 3,5 millions $US
(1 million $US pour l’étude)
Étape 2: Étude de faisabilité / Évaluation des besoins
L’Institut africain de rééducation (ARI) a été créé par les chefs d’États et de gouvernements pour relever les défis rencontrés par les personnes handicapées, satisfaire leurs besoins et coordonner tous les programmes de rééducation du continent. Ce programme vise à améliorer la capacité de l’Institut de coordonner toutes les questions de handicaps du continent, de coordonner la mise en œuvre du Plan d’action pour les personnes handicapées et de promouvoir les droits des personnes handicapées du continent.
Commission de l’UA
Institut africain de remise (AIR)
Continentale 4 millions $US
(1.75 millions $US pour créer l’institut)
Étape 1 : Identification du programme / projet
La création de l’Institut africain de remise a pour objet l’établissement de relations et de partenariats institutionnels entre les pays de l’Union africaine, les CER et les autres intervenants, pour mettre en place des mécanismes qui améliorent l’utilisation des remises d’argent et des autres ressources de la diaspora pour le développement de l’Afrique.
Commission de l’UA
64 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Affaires sociales
65 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Titre Région Coût estimé, *Engagements
Étape de développement
Description Contact
Soutien de la mise en œuvre du Plan d’action de l’UA sur le contrôle de la drogue et la prévention du crime. (2007‐2012)(AUPA)
Cinq CER (SADC, IGAD, CEEAC, CEDEAO, CEN‐SAD)
3,573,000 $US sur 3 ans
US$372,000 $US pour le projet de préparation de l’aide
Étape 1 : Identification du programme / projet
Ce projet fournira à la CUA et à cinq CER un soutien en matière de politiques et technique, comprenant un soutien d’ateliers régionaux, pour la mise en œuvre efficace du Plan d’action de l’UA et son intégration aux plans de développement continental/régional/national et aux stratégies d’atteinte des objectifs de développement du millénaire des pays, et également en matière de prévention du crime, lutte contre la corruption, réforme de la justice pénale et contrôle de la drogue, dans leur stratégies et ordres du jour respectifs de développement.
Commission de l’UA
Affaires sociales
66 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Science & Technologie
67 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
LA SCIENCE ET LA TECHNOLOGIE Développer une croissance axée sur la technologie pour l’Afrique L’importance de la S&T en Afrique. La science et la technologie (S&T) est l’un des facteurs clés qui pourraient faire progresser le développement du continent africain. Tout le monde est d’accord pour penser que les pays qui ont une importante capacité de créer, de distribuer et d’utiliser des connaissances scientifiques et technologiques sont mieux capables d’entrer en concurrence dans un marché mondial concurrentiel.31 Il est également entendu que ces pays peuvent également utiliser leur avantage en S&T pour améliorer la qualité de vie de leurs citoyens.32 Les pays africains seront mieux capables d’exploiter le potentiel de leurs ressources naturelles en augmentant la recherche et le développement en S&T.
La science et la technologie s’applique à une grande variété de projets économiques et sociaux. De l’agriculture à l’énergie, de l’eau à l’environnement, la S&T est un facteur majeur de renforcement de capacité, de production de connaissances et d’innovation technique. Cependant, ces progrès doivent être réalisés dans un contexte africain, car beaucoup de problèmes et de défis sont uniques au continent. Les gains dans ces domaines devraient être partagés au palier régional, national et continental pour accélérer la croissance et favoriser un développement ultérieur. La recherche de base, également appelée recherche fondamentale, précède généralement l’innovation technologique et il est important de se souvenir que les résultats ne sont jamais immédiats, mais que leurs effets peuvent se faire sentir après plusieurs années. La recherche fondamentale jouera un rôle important en S&T africaine, surtout si la recherche antérieure n’a pas traité les questions fondamentales qui intéressent spécialement l’Afrique.
Les défis. En 2003 à un atelier intitulé «Le développement d’une plateforme partagée pour la science et la technologie», les huit questions suivantes ont été identifiées comme facteurs critiques qui imposent des contraintes sur le développement de la science et de la technologie africaine :
• Les liaisons entre les entreprises scientifiques et les institutions politiques sont lâches • Les politiques de S&T sont dépassées • Le financement en pourcentage du PIB est faible, et diminue encore • La qualité de l’éducation en science et en génie diminue à tous les niveaux d’éducation • «l’exode des cerveaux» – L’Afrique perd sa meilleure expertise scientifique et technique au profit des
autres régions du monde • Il n’y a pas d’établissements consacrés à l’innovation scientifique et technique • Les liaisons entre les institutions publiques de R&D et l’industrie sont lâches • D’autres politiques connexes à la S&T empêchent un développement scientifique et technologique
ultérieur
L’investissement intérieur en recherche et en développement est inférieur à 1 % du PIB dans tous les pays africains, à l’exception de la Tunisie et de l’Afrique du Sud. Les réponses. Historiquement, la S&T a été négligée comme facteur de développement à long terme. En Afrique, l’insuffisance de l’investissement en S&T se manifeste dans une baisse de la qualité de l’éducation en sciences et
31 «Science et technologie pour le développement de l’Afrique.» Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, 2000 32 «Développer un cadre stratégique pour la science et la technologie. Rapport de synthèse du premier atelier» NEPAD, 2003.
Science & Technologie
68 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
en génie. À la suite de l’atelier de 2003, on a recommandé que le NEPAD formule un plan d’action et un cadre stratégique à long terme. Par la suite, les Chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine ont reconnu le rôle de la science et de la technologie comme facteur déterminant du développement socio‐économique de l’Afrique dans la Déclaration d’Addis Ababa sur la science et la technologie de 2007. La 10ème session du Sommet de l’UA a autorisé la création d’un Fonds pour l’éducation, la science et la technologie et a demandé à la Commission de l’Union africaine et à la BAD de travailler à la création de ce Fonds.
La science et la technologie et l’intégration régionale en Afrique
L’intégration sera nécessaire au succès de la S&T dans le continent, à cause de l’interdépendance des nombreux secteurs indispensables à un développement important en S&T. La création de banques de données régionales aidera à partager les meilleures pratiques et favorisera le développement et l’innovation dans toutes les régions. L’intégration permettra de meilleures recherches en améliorant l’accès aux meilleures pratiques et aux données et en diminuant son coût.
Les articles 51 et 52 du Traité de 1991 de la Communauté économique africaine (CEA) soulignent les attentes de coopération entre les États. Ces attentes comprennent le développement de programmes conjoints de recherches, le partage des connaissances entre les États, la création de programmes conjoints de formation et la promotion des échanges entre les chercheurs et les spécialistes des différents États.33 Un développement ultérieur en S&T nécessitera également une coordination extensive au palier national. Le développement d’institutions intergouvernementales et professionnelles aidera l’intégration régionale. L’AMCOST, le Conseil ministériel africain de la science et de la technologie, assume le leadership politique et élabore les politiques.
L’accent stratégique de l’UA/NEPAD en science et technologie
Le document directeur des activités de l’UA/NEPAD en science et technologie s’intitule Science & technologie de l’Afrique – Plan consolidé d’action (CPA), adopté au Sommet de l’UA de Khartoum en 2006. Ce plan consolide les programmes de S&T de l’UA et du NEPAD. Les programmes du CPA appartiennent aux secteurs suivants : (i) biosciences et environnement, (ii) sciences naturelles et génie, (iii) santé, et (iv) amélioration des conditions des politiques de recherches, de développement et des transferts de technologie. Ces programmes sont mis en œuvre par des réseaux régionaux de centres d’expérience et d’expertise consistant en centres pivots et en boucles, où les institutions existantes sont réunies en réseaux pour regrouper les ressources humaines et techniques disponibles. Ces réseaux ont les objectifs suivants : améliorer la qualité des infrastructures et des installations, et leur accès; développer d’autres réglementations politiques et institutionnelles et améliorer l’applicabilité de la science et de la technologie aux objectifs de développement du
33 «Traité établissant la Communauté économique africaine» http://www.african‐union.org. 2008.
LES OBJECTIFS STRATÉGIQUES DE L’UA/NEPAD DANS LE SECTEUR DE LA SCIENCE ET DE LA TECHNOLOGIE Objectif 1 – Permettre à l’Afrique de maîtriser et d’appliquer la science, la technologie et les innovations connexes et de faire disparaître la pauvreté et d’obtenir un développement durable.
Objectif 2 – Assurer que l’Afrique contribue à la masse mondiale de connaissances scientifiques et d’innovations techniques.
Science & Technologie
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millénaire et au développement durable. Des réseaux ont été créés dans les domaines des biosciences, des sciences mathématiques, de la technologie du laser, des sciences et de la technologie de l’eau, des indicateurs de science, de technologie et d’innovation. Des réseaux additionnels sont créés dans les domaines de la recherche et du développement en énergie et en santé. Le secteur de science et de technologie a pour objectif de produire des connaissances qui devraient contribuer à la production et à la prestation efficiente de biens et de services, en particulier dans les secteurs suivant : les infrastructures, la santé publique, l’agriculture, l’environnement et le commerce et l’industrie.
Le Plan d’action consolidé identifiait trois piliers de S&T :
1. Renforcement de la capacité : Développement de compétences humaines en science et en technologie pour régler les problèmes africains.
2. Production de connaissances : Production de connaissances scientifiques et techniques sur les problèmes africains et sur la manière de les régler.
3. Innovation technique : Innovation de produits, processus et services spécifiques au contexte africain.
Science & Technologie
Programmes prioritaires du PAA en science et technologie, 2010 ‐ 2915 Titre Région Coût estimé,
*Engagements Étape de développement
Description Contact
Création d’un fonds africain d’éducation, de science et de technologie
Continentale 100 millions $US sur six ans * 22 millions $US (UE, BAD, CUA, Guinée équatoriale)
Étape 3 : Structuration et Promotion du programme/projet
L’Union africaine vise à créer un Fonds consacré au développement d’un niveau supérieur d’éducation, de science et de technologie en Afrique, pour attirer des ressources financières pour la mise en œuvre durable du Plan d’action consolidé de science et de technologie de l’Afrique et son livre de projets phares, et pour le Plan d’action de la deuxième décennie d’éducation en Afrique
AUC
Initiative africaine en biosciences (biodiversité, biotechnologie et connaissance indigène)
Continentale 100 millions $US Étape 2 : Étude de faisabilité/évaluation des besoins Étape 3 : Structuration et Promotion du programme/projet (projets indicatifs identifiés)
Trois programmes de cette initiative phare du NEPAD comprennent :
• La conservation et l’utilisation durable de la biodiversité
• Le développement et l’application sécuritaire de la biotechnologie
• La constitution et l’utilisation d’une base de connaissances indigènes pour l’Afrique
Des technologies seront élaborées pour l’environnement, l’agriculture et la santé. Des savants et des techniciens en conservation seront formés et des réseaux régionaux de centres d’excellence seront maintenus.
AU/NEPADBureau of AMCOST
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Titre Région Coût estimé, *Engagements
Étape de développement
Description Contact
Soutien de l’Union africaine en matière de biosécurité, biotechnologie, bioéthique et biodiversité
Continentale 12,8 millions $US sur 4 ans *400.000 $US GTZ (2009) 75.000 $US CE/EC (2009)
Étape 3 : Structuration et Promotion du programme/projet
Ce programme soutiendra l’UA en matière de biosécurité et autres aspects connexes comme la biotechnologie, la bioéthique et la diversité biologique. Il bâtira les capacités et les instruments nécessaires pour assurer que les États membres mettent en œuvre le protocole de Carthagène sur la biosécurité, par l’adoption harmonisée de la Loi cadre africaine, en tenant compte également des questions de bioéthique.
CUA
Bloc environnemental (Énergie, eau et désertification)
Continentale 68 millions $US
(15 millions $US pour l’énergie
45 millions $US pour l’eau
8 millions $US pour la sècheresse et la désertification)
Étape 2: Étude de faisabilité/Évaluation des besoins, Étape 3 : Structuration et Promotion du programme/projet (projets indicatifs identifiés)
Les programmes de ce groupe impliquent : • Bâtir une base d’énergie durable • Assurer et assurer d’une manière
durable l’approvisionnement d’eau • Lutter contre la sècheresse et la
désertification Ce programme cherche à obtenir une gamme de technologies énergétiques renouvelables produite et utilisée par les Africains et des réseaux actifs de centres d’excellence pour l’énergie, l’eau et la désertification.
UA/NEPADBureau du AMCOST
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72 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Titre Région Coût estimé, *Engagements
Étape de développement
Description Contact
Bloc de sciences naturelles et de génie
(Sciences des matériaux, fabrication, laser et post‐ récolte)
Continentale 30 millions $US
(15millions $US pour les sciences des matériaux
10 millions $US pour la capacité de génie de fabrication
5 millions $US pour les pertes d’aliments post‐récolte)
Étape 2: Étude de faisabilité/Évaluation des besoins,
Étape 3 : Structuration et Promotion du programme/ projet
(projets indicatifs identifiés)
Ce bloc vise à :
Bâtir la capacité de l’Afrique en sciences des matériaux et en capacité de génie de fabrication;
Renforcer le Centre du laser africain et les technologies pour réduire les pertes d’aliments post‐récolte
Ajouter de la valeur au programme de développement des infrastructures de l’Afrique au moyen de technologies davantage efficientes
UA/NEPAD
Bureau du AMCOST
Système d’échange Internet africain
Continentale 4 millions $US * Coûts de PMU (UA) Stations pivots régionales (Transporteurs régionaux d’Internet et transporteurs continentaux) 25 % (min) Exploitant hôte
Étape 3 : Structuration et Promotion du programme/projet
Ce projet vise à soutenir le travail de l’Association africaine de fournisseurs d’Internet (AfrISPA) de création d’une infrastructure d’Internet vraiment africaine, en fournissant les politiques et les réformes réglementaires, la construction de la capacité, l’aide technique aux associations ISP et des points d’échange d’Internet en Afrique. Ce programme est l'un des projets phares du ARAPKE (Plan régional africain d’action sur l’économie des connaissances), qui a été approuvé par le Sommet de l'UA en 2006.
CUA
Science & Technologie
73 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Titre Région Coût estimé, *Engagements
Étape de développement
Description Contact
Amélioration des conditions de politiques de recherché, de développement et de transfert de technologie
Continentale 50 millions $US Étape 2 : Étude de faisabilité/Évaluation des besoins (projets indicatifs indiqués)
Ce bloc est consacré à : • Élaborer et faire adopter des
indicateurs de science, de technologie et d’innovation communs pour l’Afrique (ASTII).
• Créer un observatoire africain de STI.
Il prévoit la création chez les États membres de structures de gouvernance, de politiques et de priorités pour des parcs de technologie et de science et technologie pour faciliter les transferts de technologie aux utilisateurs finaux.
UA/NEPAD
Réseau d’incubation en science, technologie et innovation africaine
Continentale 25 millions $US sur six ans *UA couvant le coût du PMY, pays hôtes couvrant au moins 25 %
Étape 3 : Structuration et Promotion du programme/projet
Cette initiative implique la création d’un réseau d’incubation totalement fonctionnel en science, technologie et innovation (STI) comprenant une unité de gestion du programme et cinq centres régionaux (un dans chaque région de l’Union africaine) pour soutenir la commercialisation des résultats en STI et l’industrialisation de l’Afrique.
CUA
Science & Technologie
74 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Commerce, industrie, accès ……
75 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
LE COMMERCE, L’INDUSTRIE, L’ACCÈS AU MARCHÉ ET LE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR PRIVÉ Faire progresser la compétitivité de l’Afrique dans le marché mondial
La disparition de la pauvreté et de la faim extrême peut seulement être obtenue par une accélération de la croissance économique et une amélioration de la compétitivité –Sous‐secrétaire général des N.U. Asha‐Rose Migiro
Le commerce, l’industrialisation et l’investissement. En 2007, les exportations s’élevaient à presque 425 milliards $US et représentaient 3 % des exportations mondiales. Les exportations ont surtout lieu en carburants et produits miniers (70 %) et en produits agricoles. Les exportations vers l’Asie ont considérablement augmenté. À l’intérieur de l’Afrique, le commerce intra‐régional représente 7 % du total des exportations, contre environ 50 % en Asie. Les industries manufacturières représentent moins que 15 % du produit intérieur brut dans beaucoup de pays africains et sont concentrées en alimentation, textiles, vêtements et chaussures. Les flux d’investissement étranger direct vers l’Afrique sont passés d’environ 13 milliards $US en 2002 à 45 milliards $US en 2007, principalement en industries minières et diverses industries de services. Les flux totaux de capital privé net se sont élevés à 81 milliards $US en 2007.
Les défis. Avec presque la moitié de la population âgée de moins de 25 ans, la création d’emplois et de perspectives de carrière est essentielle à la prospérité et à la stabilité de l’Afrique. L’Afrique est dotée de ressources naturelles abondantes, en particulier de nombreuses ressources agricoles et minérales industrielles, mais le continent demeure relativement pauvre, avec peu ou pas de fabrication et d’addition de valeur locale, et des ajouts locaux minimaux. Leur dépendance aux matières premières expose les pays africains riches en ressources aux caprices des marchés mondiaux et des cycles de marchandises. Les contraintes de l’offre jouent un rôle limitateur dans de nombreux pays, en fabrication aussi bien qu’en agriculture.
Les réponses. Le NEPAD a reconnu le rôle critique du secteur privé, possédé par des Africains aussi bien que des étrangers, comme moteur de la croissance économique du continent. Il a encouragé les gouvernements à créer un milieu qui favorise les activités commerciales et les investissements, et il a encouragé les partenaires à faciliter un plus grand accès au marché mondial. Les mesures comprennent des réformes juridiques et réglementaires, une harmonisation des normes et une facilitation du commerce, une réduction des droits de douane intérieurs, un approfondissement des marchés financiers, l’acquisition de technologie et le partage des
L’aide au commerce est l’assistance par la communauté internationale pour aider les pays à traiter les contraintes du côté de l’offre à leur participation aux marchés internationaux et pour faire face aux ajustements transitionnels aux coûts dus à la libéralisation du commerce. Elle couvre l’assistance en politique et réglementation commerciale mais également en infrastructures connexes au commerce et en ajustements aux budgets gouvernementaux liés au commerce. La réunion ministérielle de l’OMC à Hong Kong a lancé cette initiative en 2005.
L’Union européenne est un partisan majeur de cette démarche et a engagé 2,73 milliards EUR à l’Afrique en 2007. Le soutien à l’intégration régionale est une priorité. Le Fonds de développement européen a affecté 645 millions EUR à l’Afrique orientale et australe (EAC‐COMESA‐SADC), principalement pour un programme de corridor Nord‐Sud planifié conjointement. Un autre examen régional de l’aide au commerce a eu lieu dans la région de l’ECOWAS en juin 2009 et un examen mondial est prévu en juillet 2009.
Dans ce contexte, on peut considérer l’aide au commerce comme une modalité importante de financement, qui fournit un soutien technique à la libéralisation du commerce et qui soutient également la base d’infrastructures qui est essentielle pour faire croître le commerce.
Commerce, industrie, accès ……
76 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
connaissances, la diversification industrielle et une participation stratégique aux négociations commerciales internationales.
En outre, des politiques économiques fondamentales comme celles favorisant les investissements en infrastructures (énergie, communications, transports et eau, etc.) sont essentielles à la promotion et au maintien du développement industriel de l’Afrique. Également, le renforcement de la capacité humaine par la santé, l’éducation et la formation et le développement technologique est nécessaire pour permettre au continent d’entrer en concurrence dans une économie mondiale de plus en plus axée sur les connaissances. L’aide au commerce est un mécanisme qui peut traiter ces impératifs (voir la case).
Le commerce, l’industrie, l’accès au marché et le développement du secteur privé et l’intégration régionale en Afrique
L’ouverture des marchés africains par le développement des infrastructures et la facilitation du commerce est un élément important d’intégration régionale en Afrique. Les huit Communautés économiques régionales (CER) du continent sont déterminantes pour élargir les zones de libre échange et les unions douanières, ainsi que d’autres formes de facilitation du commerce.
Les partenaires L’UA/NEPAD travaille en coopération avec un certain nombre d’organismes spécialisés continentaux et régionaux à promouvoir l’intégration régionale en commerce, industrie, accès au marché et développement du secteur privé en Afrique, en particulier :
Les partenaires internationaux • L’Organisation des Nations Unies pour le
développement industriel (ONUDI) Les partenaires continentaux
• La Conférence des ministres africains de l’industrie (CAMI)
• La Facilité de climat d’investissement (ICF) Les partenaires régionaux
• Les Communautés économiques régionales
LES OBJECTIFS DE L’UA/NEPAD EN COMMERCE, ACCÈS À L’INDUSTRIE/AU MARCHÉ ET DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR PRIVÉ SONT BASÉS SUR LES MESURES SUIVANTES : Objectif 1 – Bâtir la capacité productive et les capacités pour transformer l’avantage comparatif en compétitivité industrielle.
Objectif 2 – Promouvoir les actions qui facilitent les exportations de produits à valeur ajoutée par la conversion des marchandises en produits.
Objectif 3 – Améliorer les liens commerciaux et la pénétration dans le marché pour élargir l’étendue du marché des produits. Objectif 4 – Promouvoir les chaînes de valeurs en pensant mondialement et en agissant localement, pour créer les emplois et réduire la pauvreté. Objectif 5 – Développer les petites et moyennes entreprises (PME) et leurs liens avec les grandes entreprises pour saisir les opportunités d’expansion industrielle. Objectif 6 – Promulguer la normalisation, l’accréditation, la qualité et la métrologie pour une intégration efficace au marché mondial.
Commerce, industrie, accès ……
77 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
L’accent stratégique de l’UA/NEPAD en commerce, industrie, accès au marché et développement du secteur privé
En 2004, le Sommet de l’Union africaine à Addis Ababa a adopté l’Initiative africaine de capacité productive (APCI) comme cadre de politique de l’effort d’industrialisation de L’Afrique par le NEPAD. L’APCI était conçue pour faciliter un passage à une démarche pratique visant à favoriser, par une démarche sectorielle, la productivité et le rendement industriel, la création d’emplois durables et la contribution de l’industrie à la réduction de la pauvreté.
En janvier 2008, l’Assemblée de l’Union africaine a adopté le Plan d’action pour le développement industriel accéléré de l’Afrique (AIDA). La Conférence des ministres africains de l’industrie (CAMI) a par la suite adopté une Stratégie de mise en œuvre d’AIDA, pour : • Promouvoir la diversification économique par des activités de valeur ajoutée industrielle; • Créer un milieu favorable et un cadre institutionnel qui favorise le développement industriel privé sensible au
secteur, la coopération économique régionale et la compétitivité internationale: et • Améliore la capacité du côté de l’offre et du côté de la demande de production industrielle et du commerce. Les objectifs de cette stratégie spécifiques aux programmes sont basés sur les mesures indiquées dans la case jointe.
Commerce, industrie, accès ……
Programmes prioritaires du PAA en commerce, industrie, accès au marché et développement du secteur privé, 2010‐2015
Titre Région Coût estimé,*Engagements
Étape de développement
Description Contact
Facilité du climat d’investissement (ICF)
Continentale Demandes supplémentaires identifiées * 175 millions $US (Partenaires internationaux, gouvernements, corporations)
Étape 4: Mise en œuvre et exploitation
L’ICF est un partenariat public‐privé, qui s’efforce d’améliorer le climat d’investissement du continent en enlevant les obstacles à l’investissement intérieur et étranger et en faisant la promotion de l’Afrique comme bonne destination pour les investissements. Elle fournit un mécanisme par lequel le secteur privé, les pays du G8, les autres donateurs, les gouvernements et les institutions africaines peuvent soutenir la vision de croissance et de développement durable de l’Afrique
NEPAD, ICF(Arusha, Tanzanie)
Initiative Africa Investissement du NEPAD‐OCDE
Continentale 2 millions euro par an *1,7 million euro par an (UE, États membres)
Étape 3Structuration et Promotion du programme/projet
Cette initiative vise à soutenir les pays africains à améliorer leur capacité de renforcer l’environnement d’investissements pour la croissance et le développement, conformément au Consensus de Monterrey des Nations‐Unies, en aidant le processus du APRM et les réformes du climat d’investissements.
NEPAD, OCDE
Stratégie pour la mise en œuvre du Plan d’action pour un développement industriel accéléré de l’Afrique (AIDA)
Continentale 250.000 $US(pour les études d’Identification des programmes et des projets)
Étape 1 : identification du programme/ projet
La stratégie de mise en œuvre de l’AIDA définit sept catégories de mesures à prendre à court, moyen et long terme pour promouvoir le développement industriel de l’Afrique. Ces mesures sont : développer la politique industrielle et l’orientation institutionnelle, moderniser la capacité productive et de la capacité commerciale, promouvoir les infrastructures et le développement énergétique pour les processus industriels, promouvoir les compétences industrielles et techniques, favoriser l’innovation industrielle et les systèmes technologiques et la recherche et le développement, favoriser le financement et mobiliser les ressources, et obtenir un développement durable pour une industrialisation responsable.
CAMI
78 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Environnement et changement climatique
79 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
L’ENVIRONNEMENT ET
LE CHANGEMENT CLIMATIQUE Promouvoir la durabilité et la bonne intendance des écosystèmes de l’Afrique
L’Afrique contient certaines des ressources environnementales les plus riches du monde. Les Africains dépendent d’un écosystème sain et vibrant pour vivre, et utilisent les produits forestiers, l’eau, les aliments à toutes sortes d’usages, allant de la production agricole jusqu’au tourisme. Cependant, si l’Afrique n’est pas capable de favoriser une utilisation durable et une bonne gestion de ses ressources, ces trésors feront face à de nombreuses menaces dans l’avenir. Une biodiversité riche L’Afrique contient plus de 3.000 zones protégées, comprenant 198 zones de protection marine, 50 réserves de la biosphère et 80 zones humides d’importance internationale. Huit des 34 régions névralgiques de la biodiversité du monde se trouvent en Afrique.34 En dépit de leur statut reconnu, ces zones sont menacées par le braconnage, le défrichement illicite et l’introduction d’espèces nouvelles. La menace de la dégradation de la terre En l’absence d’une bonne gestion de l’environnement, la terre se dégrade de plus en plus en Afrique. Les formes les plus répandues de dégradation sont la désertification, la déforestation, les tempêtes de poussière, l’augmentation de la pollution et la perte de l’écosystème par urbanisation rapide. Trente et un pour cent des grands pâturages et 19 % des forêts de la région sont classé comme dégradés. Les forêts représentent plus de 20 % des terres africaines, mais sont détruites par l’exploitation forestière et la conversion à l’agriculture et à l’urbanisation. L’Afrique perd actuellement plus de quatre millions d’hectares de forêt chaque année – deux fois le taux moyen de déforestation du monde.
s
La menace du changement climatique Bien que l’Afrique produise seulement 4 % du total des émissions mondiales de dioxide de carbone, ses habitants souffrent énormément des conséquences du changement climatique. Dans de nombreuses parties du continent, même des petits changements de précipitations et de disponibilité d’eau ont des effets dévastateurs sur la production agricole et par conséquent sur la sécurité alimentaire. Comme le changement climatique s’intensifie et ses incidences s’accentuent, l’adaptation des collectivités africaines posera de plus en plus de défis.
34 Atlas de l’Afrique pour notre environnement changeant, PNUE
Source: Atlas de l’Afrique pour notre environnement changeant, PNUE
Environnement et changement climatique
80 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
L’intégration régionale en environnement et changement climatique en Afrique
Beaucoup de questions environnementales dépassent les frontières nationales. L’utilisation durable de ressources naturelles comme celles tirées des écosystèmes forestiers et la surveillance, la gestion et le contrôle du changement climatique posent un problème majeur à tous les pays africains. Comme ces ressources et ces questions couvrent plus d’un pays, elles reçoivent souvent des niveaux de priorité politiques différents et des démarches différentes de gestion, de lois et de règlements. Certains efforts ont été accomplis pour introduire des mécanismes de gestion qui impliquent une coopération internationale, mais il reste de nombreux défis à relever pour obtenir un cadre uniformisé. À cette fin, l’UA/NEPAD a mis l’accent sur six domaines de programmes et trois questions communes dans le Plan d’action du NEPAD pour l’initiative environnementale, qui met l’accent sur la promotion de la coopération régionale pour les questions transfrontalières d’environnement :
• Domaine de programmes 1 ‐ La lutte contre la dégradation des sols, la sècheresse et la désertification
• Domaine de programmes 2 ‐ La conservation des terres humides africaines
• Domaine de programmes 3 – La prévention, le contrôle et la gestion des espèces étrangères envahisseuses
• Domaine de programmes 4 ‐ La conservation et l’utilisation durable des ressources maritimes, côtières et des eaux intérieures
• Domaine de programmes 5 – La lutte contre le changement climatique en Afrique
• Domaine de programmes 6 ‐ La conservation ou la gestion transfrontalière des ressources naturelles
• Question commune 1 – La santé et l’environnement
• Question commune 2 – Le commerce et l’environnement
• Question commune 3 – La technologie et l’environnement
Les partenaires institutions en environnement et changement climatique
L’UA/NEPAD travaille en coopération avec un certain nombre d’organismes spécialisés continentaux et régionaux à promouvoir l’intégration régionale et environnement et changement climatique en Afrique, en particulier :
Les partenaires mondiaux • Le Système mondial d’observation du climat (SMOC) • Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) • L’Organisation météorologique mondiale (OMM) • Le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) • La surveillance africaine de l’environnement pour un développement durable de la Commission européenne (AMESD) • L’Institut international de recherche pour le climat et la société (IRI) • L’Institut de l’énergie et des ressources (TERI) • L’Institut de l’environnement de Stockholm (SEI)
Les partenaires continentaux
• La Conférence des ministres de l’environnement de l’Afrique (AMCE) • Le Centre africain pour les applications météorologiques en faveur du développement (CAAMD) • Le Centre pour l’économique et la politique de l’environnement en Afrique (CEEPA)
Les partenaires régionaux
• Le Centre des prédictions et des applications climatiques (IGAD‐ICPAC) • Le Centre régional d’agriculture, d’hydrologie et de météorologie (AGRHYMET) • Le Centre de surveillance de la sècheresse du SADC (SADC‐DMC) • L’Observatoire du Sahara et Sahel (OSS) • La Commission du bassin du lac Victoria (LVBC) • L’Initiative du bassin du Nil (NBI)
Environnement et changement climatique
• La Communauté économique des Grands Lacs (CEPGL) • La Commission forestière de l’Afrique centrale (COMIFAC) • SudSudNord (SSN)
L’accent stratégique de l’UA/NEPAD en environnement et changement climatique
LES OBJECTIFS STRATÉGIQUES DE L’UA/NEPAD EN ENVIRONNEMENT ET CHANGEMENT CLIMATIQUE Objectif 1 – CONTRIBUER À LA MISE EN OEUVRE DU NEPAD par la mise en œuvre efficace de son initiative environnementale Objectif 2 – PROMOUVOIR UNE UTILISATION DURABLE des ressources naturelles et renforcer le soutien public et politique des initiatives environnementales régionales et sous‐régionales Objectif 3 ‐ SOUTENIR LA TENUE PAR LES PAYS AFRICAINS de leurs engagements en vertu des conventions environnementales mondiales et régionales et des autres instruments juridiques dont ils sont parties Objectif 4 – AMÉLIORER LES CAPACITÉS HUMAINES ET INSTITUTIONNELLES des pays africains de relever efficacement les défis environnementaux posés au continent Objectif 5 – PROMOUVOIR L’INTÉGRATION des questions environnementales aux stratégies de réduction de la pauvreté Objectif 6 – FAVORISER LA COOPÉRATION RÉGIONALE ET SOUS‐RÉGIONALE pour relever les défis environnementaux Objectif 7 – BÂTIR UN RÉSEAU DE CENTRES RÉGIONAUX D’EXCELLENCE en science et en gestion environnementale Objectif 8 – MOTIVER ET DIRIGER LES COMMUNAUTÉS SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES AFRICAINES ET INTERNATIONALES pour résoudre les problèmes environnementaux pressants de l’Afrique Objectif 9 – AMÉLIORER LA PARTICIPATION EFFICACE des groupes africains majeurs et leur contribution importante à informer la prise de décision gouvernementale Objectif 10 ‐ AMÉLIORER LE CADRE INSTITUTIONNEL de gouvernance environnementale régionale Objectif 11 – MOBILISER LES RESSOURCES INTERNATIONALES pour la mise en œuvre de l’initiative environnementale du NEPAD Objectif 12 ‐ FOURNIR UN CADRE DE PARTENARIAT entre les pays africains eux‐mêmes et avec leurs partenaires bilatéraux et plurilatéraux, en particulier les institutions financières plurilatérales comme le FEM, conformément à l’esprit et à la lettre de la déclaration du millénaire des Nations Unies
Le Plan d’action du NEPAD pour l’Initiative environnementale est le document directeur des activités de l’UA/NEPAD dans le secteur de l’environnement et du changement climatique. Des plans d’action environnementale sous‐régionaux (des SREAPs) ont également été élaborés et adoptés par de nombreuses sous‐régions (p. ex. le SREAP de IGAD, qui couvre chacun des domaines de programmes du Plan d’action, y compris la surveillance). Les objectifs généraux des activités de l’UA/NEPAD en environnement et changement climatique figurent dans la case jointe.
Le financement carbone n’a pas joué un grand rôle pour financer le développement africain jusqu’à présent, pour des raisons spécifiques. Le mécanisme de développement propre (CDM) a mis principalement l’accent sur les éléments de réduction des émissions des projets, et fournit uniquement des liquidités après les investissements. Comme les émissions de l’Afrique sont relativement basses et comme les marchés financiers africains sont moins développés que dans certaines autres parties du monde, ce genre de financement n’a pas fourni des montants importants de capital d’investissement. Avec un développement ultérieur du mécanisme et des marchés en capital intérieurs, le financement carbone peut jouer un rôle plus grand dans l’investissement des projets africains.
81 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Environnement et changement climatique
Programmes prioritaires du PAA en environnement et changement climatique, 2010 – 2015
Titre Région Coût estimé,
* Engagements État de développement Description Contact
Plan de convergence sur les forêts du bassin du Congo (Fonds du bassin du Congo)
Centrale * 50 millions £ (DFID) et le Fonds de transformation environnementale (ETF), pour les coûts d’exploitation. * 125 millions $US par an pour sauvegarder les forêts et l’environnement dans le bassin du Congo (donateurs divers)
* 15 millions $US (ONG) *50 millions $US (FBC, for PACEBCo, 2009
Étape 4: Mise en œuvre et exploitation
Le Fonds du bassin du Congo (CBF) a pour objet de créer une masse de ressources mobilisées des donateurs pour soutenir des démarches innovatrices et transformatrices visant à réduire la pauvreté et à traiter le changement climatique en réduisant, ralentissant et éventuellement renversant le taux de déboisement dans le bassin du Congo. La Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) a élaboré un plan d’action de dix ans, appelé le «Plan de Convergence» avec dix zones stratégiques qui forment la base des activités susceptibles d’obtenir des fonds du FBC : (1) l’harmonisation des politiques, (2) la connaissance des ressources, (3) la gestion et le reboisement, (4) la conservation de la biodiversité, (5) la valorisation durable, (6) le développement de solutions de réduction de la pauvreté et de solutions alternatives, (7) le renforcement de la capacité, la participation et l’information, (8) la recherche et le développement, (9) les mécanismes de financement, et (10) la coopération et le partenariat.
Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) CEEAC Fonds forestier du bassin du Congo, BAD
82 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Environnement et changement climatique
83 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Titre Région Coût estimé,* Engagements
État de développement Description Contact
Climat pour le développement en Afrique
Continentale 134 millions $US sur 4 ans (Gestion financière du ClimDev Trust Fund par la BAD, Financement par un mélange de programmes et de fonds de fiducie.
Étape 3 : Structuration et Promotion du programme/projet
Le programme de climat pour le développement en Afrique (ClimDev Africa) soutient la réponse de l’Afrique aux variations et aux changements du climat en bâtissant une capacité de politique régionale, sous‐régionale et nationale. Il améliorera la qualité et la disponibilité des renseignements et de l’analyse pour les décideurs. Ses bénéficiaires immédiats seront les institutions régionales, sous‐régionales et nationales qui cherchent à gérer la réponse au changement climatique en Afrique. Par ces organismes, le programme vise à augmenter la résistance de la population africaine au changement climatique, en entreprenant des activités d’adaptation efficaces.
Joint CUA/ECA/Secrétariat de la BAD
Initiative de mur vert pour le Sahara et le Sahel
Du Nord, Occidentale, Orientale
639 millions $US sur 10 ans (Estimation préfaisabilité) 250.000 $US (pour les études d’Identification)
Étape 1: Identification du programme / projet
Le Mur vert pour le Sahara et le Sahel consiste en un ensemble d’interventions intégrées qui traitent les questions multisectorielles qui ont un effet sur la vie des habitants des régions du Sahel et du Sahara en Afrique. Ces interventions, qui sont plurisectorielles et pluridimensionnelles, traitent d’un grand nombre de questions, en particulier : la gestion des ressources de la terre, de l’eau et des forêts, la conservation du sol, le développement pastoral, la production agricole durable ainsi que la contribution des rapports hommes‐femmes et de la jeunesse au développement.
UAC, CENSAD
Les autres projets d’intégration régionale actuellement en développement en environnement et changement climatique sont les suivants :
Environnement et changement climatique
84 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Priorités naissantes en environnement et changement climatique
Programmes et projets en environnement et changement climatique
Ressources génétiques et produits forestiers non ligneux et Programme de renforcement de la capacité humaine et des ressources de toute l’Afrique pour l’adaptation et la réduction. Ces projets ont été proposés comme priorités panafricaines mais nous n’avons reçu aucune documentation pertinente. Programme de réduction des risques de catastrophe. Ce programme a pour objet de réduire les incidences sociales, économiques et environnementales des catastrophes sur les habitants et les économies de l’Afrique. Ses objectifs sont les suivants : augmenter l’engagement politique à la réduction des risques de catastrophe; améliorer l’identification et l’évaluation des risques de catastrophe; améliorer la gestion des connaissances pour la réduction des risques de catastrophe; sensibiliser le public à la réduction des risques de catastrophe; améliorer la gouvernance des institutions de réduction des risques de catastrophe; intégrer la réduction des risques de catastrophe à la gestion de la réponse en cas d’urgence; bâtir la résistance au palier national pour bien répondre aux catastrophes et améliorer les mécanismes d’atténuation et d’adaptation, surtout au palier local. Gestion des ressources forestières transfrontalières. Ce projet vise à promouvoir la conservation de la biodiversité dans les forêts de la Haute Guinée de l’Afrique occidentale (Liberia, Guinée, Sierra Leone et Côte d’Ivoire) par la création de parcs forestiers transfrontaliers avec l’engagement actif des collectivités locales. Le projet vise à bâtir/renforcer les relations de collaboration entre les institutions forestières de la région afin de minimiser le commerce frontalier en produits forestiers et animaux.
Projet de gestion intégrée du Fouta Djallon. Ce projet soutiendra l’entretien et la maintenance des ressources en eaux et en forêts des hautes terres du Fouta Djallon en Guinée. On appelle cette région le château d’eau de l’Afrique occidentale, car la plupart des fleuves majeurs de la région y prennent naissance. Ce projet aide les autorités nationales de 8 pays membres à surveiller et à évaluer les conditions des ressources naturelles, surtout en aval. Ce projet bénéficiera bientôt d’un financement du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) pour créer un observatoire de surveillance générale des ressources, ainsi que pour bâtir les capacités au palier national.
L’érosion côtière atlantique est un problème environnemental majeur pour de nombreux pays de l’Afrique occidentale, comme l’ont reconnu les conventions d’Abidjan et de Nairobi et la résolution d’Arusha de 1993. Le désert côtier atlantique important en matière écologique est menacé par cette érosion, ainsi que des zones davantage peuplées. Les efforts pour combattre l’érosion nécessiteront des démarches davantage coordonnées et un financement important.
Tourisme
85 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
LE TOURISME Amener le monde à l’Afrique L’expansion du tourisme est l’un des moteurs principaux de croissance de l’Afrique. Le tourisme est une industrie mondiale reconnue qui peut avoir une grande incidence sur les tendances de développement local. Le tourisme crée une augmentation de la richesse et de l’emploi et peut stimuler la protection et l’amélioration des ressources environnementales et culturelles. Les initiatives transfrontalières de tourisme ont aussi le potentiel de promouvoir l’intégration régionale. L’Afrique offre un potentiel touristique considérable, et largement inexploité. Au cours des 30 dernières années, le développement du tourisme dans l’ensemble de l’Afrique a été très positif. L’Organisation mondiale du commerce (OMC) a qualifié l’Afrique de destination touristique qui a crû le plus rapidement en 2005 et 2006. Les perspectives de développement touristique de l’Afrique sont prometteuses jusqu’en 2020. Cette année, on estime que l’Afrique recevra 77 millions de touristes et que le tourisme sera l’un des secteurs de l’économie les plus dynamiques, grâce à sa contribution en rentrées de devises étrangères à la balance des paiements, à sa création directe et indirecte d’emplois et à son influence sur les autres secteurs comme l’agriculture, la pêche et l’artisanat.35 Réalisant les avantages potentiels offerts par le tourisme à l’Afrique, de nombreux pays africains ont identifié le tourisme comme un secteur prioritaire pour la croissance économique.
Le secteur touristique en Afrique se trouve encore à une étape précoce de développement. L’industrie touristique dans toute l’Afrique fonctionne au‐dessous des normes internationales de concurrence. L’industrie touristique de l’Afrique fournit en général du travail saisonnier, peu rémunéré, des services inadéquats et il y a des fuites importantes de recettes produites par le tourisme. Les Chefs d’État et de gouvernement, les institutions financières et le grand public sont encore insuffisamment sensibilisés à l’importance du tourisme pour leur pays. Une gamme étendue de contraintes gêne actuellement le développement d’un secteur touristique vibrant en Afrique. Le Comité directeur africain des ministres du tourisme a identifié et classé ces contraintes en quatre classes : génériques, structurelles, actifs d’offre de tourisme et durabilité du tourisme. Beaucoup de ces contraintes sont liées à la situation spéciale de l’Afrique, comme le VIH/SIDA, le fardeau de la dette internationale, les guerres et les conflits régionaux. Comme destination, l’Afrique souffre d’une image défavorable en matière de sécurité et de qualité. Des interventions sont requises pour optimiser le potentiel touristique pour atteindre les MDG et l’Afrique doit trouver des moyens de promouvoir le secteur dans toutes les régions. L’Afrique a besoin d’un cadre stratégique qui non seulement encourage les investissements profitables, mais également favorise l’inclusion sociale et la disparition de la pauvreté. Réalisant les défis et les opportunités que présente l’industrie touristique à l’Afrique, de nombreux pays africains ont élaboré un Plan d’ensemble touristique, avec l’aide de l’OMT et des partenaires en développement. En 2004m le Plan d’action touristique pour l’UA/NEPAD a été adopté sous la direction des ministres africains du tourisme. La mission du Plan d’action est d’optimiser le rôle du tourisme comme moteur et catalyseur du développement et de la croissance économique en Afrique par la création d’un milieu porteur, de la coopération régionale, de la défense du tourisme et de la participation des intervenants. Reconnaissant que les différents CER et les différents pays se trouvent à différentes étapes du développement de leur secteur touristique, le Plan d’action vise à galvaniser l’action nationale et sous‐régionale. Ce Plan d’action met l’accent sur les questions qui sont le mieux résolues au palier sous‐régional et continental, avec des liaisons claires avec les activités nationales en cours. Les pays africains doivent relever le défi d’assurer
35 Voir www.unwto.org/regional/africa/programme/specific_programme.html
Tourisme
une mise en œuvre efficace du Plan d’action en renforçant les initiatives existantes. Il est important de noter qu’une bonne mise en œuvre du Plan d’action dépendra largement de la mesure dont les activités touristiques, étant des activités économiques plurivalentes, sont liées aux autres secteurs du NEPAD, comme les infrastructures.
Le tourisme et l’intégration régionale en Afrique
Comme catalyseur du développement, le tourisme peut produire un effet de retombées positives sur les autres secteurs, ainsi qu’un partage des coûts de développement. Les initiatives de tourisme transfrontalier ont un potentiel élevé d’amener des économies d’échelle et de promouvoir l’intégration régionale. Le NEPAD a reconnu que «l’Afrique fournit des prospectives de partenariat créateur entre les secteurs publics de l’enrichissement, des agro‐industries, du tourisme et du développement des ressources humaines, pour relever les défis du renouveau urbain et du développement rural.» Des mesures précoces sont prises pour promouvoir le tourisme sur une base régionale dans les pays de la Corne de l’Afrique, par exemple. Par conséquent, l’UA/NEPAD a favorisé activement les interventions de promotion dans le secteur touristique au palier régional et au palier continental, en mettant l’accent sur les domaines suivants :
LES OBJECTIFS STRATÉGIQUES DE L’UA/NEPAD DANS LE SECTEUR TOURISTIQUE Objectif 1 – Créer un milieu réglementaire porteur; Objectif 2 – Renforcer la capacité institutionnelle; Objectif 3 – Promouvoir la commercialisation du tourisme; Objectif 4 – Promouvoir la recherche et le développement; Objectif 5 – Promouvoir l’investissement en infrastructures et produits touristiques; Objectif 6 – Renforcer les ressources humaines et l’assurance de la qualité; Objectif 7 – Établir et adopter un code de déontologie et d’éthique pour le tourisme; et Objectif 8 – Mobiliser les ressources financières.
• Identifier les projets clés principaux au palier national et
sous‐régional, qui produiront des retombées importantes et aideront à promouvoir l’intégration économique;
• Élaborer une stratégie régionale de commercialisation; et • Promouvoir des partenariats comme ceux formés par
l’intermédiaire des CER. Pour réaliser le grand potentiel de l’Afrique en tourisme, l’UA/NEPAD travaillent également en partenariat avec des organismes nationaux, régionaux, continentaux et mondiaux à promouvoir un programme complet d’intégration régionale dans le secteur touristique.
L’accent stratégique de l’UA/NEPAD en tourisme
Le document directeur des activités de l’UA/NEPAD dans le secteur touristique est le Plan d’action touristique pour le l’Union africaine (UA) / Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD). Conformément au Plan d’action, le tourisme sera établi comme instrument clé dans la transformation et le développement de l’Afrique. Le secteur touristique devrait réussir à contribuer à l’élimination de la pauvreté, à la croissance économique et à la diversification avant 2020.
Aucun projet ou programme prioritaire n’a été identifié pour inclusion dans le Plan d’action actuel. Il pourrait être utile d’entreprendre des études d’identification de programme et de projet à une étape précoce pour entreprendre le Plan d’action touristique. 86 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Gouvernance & administration publique
87 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
LA GOUVERNANCE ET L’ADMINISTRATION PUBLIQUE Vers un avenir démocratique pour l’Afrique La gouvernance se trouve à la base du développement durable. La gouvernance est interconnectée à des valeurs institutionnalisées comme la démocratie, le respect des droits de la personne, l’imputabilité, la transparence et une plus grande efficience et efficacité de la fonction publique. Une bonne gouvernance assure que les priorités politiques, sociales et économiques soient basées sur un consensus large et que la voix des plus pauvres et des plus vulnérables soit entendue dans la prise de décisions sur l’affectation des ressources de développement.36 L’amélioration de la bonne gouvernance est d’une importance capitale. On considère que la gouvernance est un moyen efficace de permettre et de garantir le développement, de bâtir ou de restaurer la stabilité pour faire disparaitre les conflits dans les pays, les régions et les sous‐régions. L’Afrique a réalisé de bons progrès pour améliorer la gouvernance; elle rencontre également des défis sérieux. Les appels à une bonne gouvernance en Afrique ont provoqué certains progrès, en particulier en améliorant le milieu réglementaire pour les entreprises. Les améliorations en gouvernance sont liées aux progrès dans les autres domaines. Plus de la moitié du continent suit le processus démocratique et le montant de ressources engagé par les gouvernements africains pour combattre la pauvreté et les autres problèmes augmente, en même temps que la base de recettes. Cependant, quand l’Afrique essaye de traiter les problèmes de gouvernance en développement, elle rencontre des défis fondamentaux, en particulier : a) le besoin de bâtir la capacité des États de faire face à leurs responsabilités au moyen de mécanismes de surveillance politique et de gestion des relations entre l’État et la société; b) le besoin d’instituer des structures et des mécanismes adéquats qui favorisent une participation active des citoyens, l’égalité entre les sexes, la prise de pouvoir par les femmes, les droits de la personne et une participation plus active et significatrice de la société civile dans le processus de développement; et c) le besoin de réduire les coûts de faire des affaires en améliorant la qualité des cadres réglementaires, en réduisant les barrières administratives, en améliorant les infrastructures physiques et en éliminant la corruption.
On considère que le Mécanisme d’examen par les pairs africains (APRM) est un mécanisme conceptuel innovateur en matière de gouvernance. Les divers organismes de l’UA jouent un rôle important dans l’évolution des mécanismes de gouvernance en Afrique. En mars 2003, le NEPAD a adopté la procédure de l’APRM. L’APRM est un mécanisme d’auto‐surveillance. L’APRM est un instrument mutuellement accepté volontairement, auquel ont accès les États membres de l’UA comme mécanisme d’auto‐surveillance. L’objectif principal de l’APRM est d’accélérer les progrès de tous les pays participants vers l’adoption et la mise en œuvre des priorités et des programmes du NEPAD, en atteignant des objectifs mutuellement convenus et en se conformant aux meilleures pratiques relatives à chaque domaine de gouvernance et de développement de l’APRM, soit : les piliers principaux de la Déclaration sur la démocratie, la gouvernance politique, économique et gestionnelle. La mise en œuvre de l’APRM n’a pas eu lieu jusqu’à présent sans poser des problèmes. Il a rencontré un certain nombre de défis, allant de ceux de nature financière, de capacité, de procédures et opérationnelle jusqu’à ceux de nature politique, au palier national aussi bien que continental. Il y a maintenant 29 pays qui ont volontairement adhéré au Mécanisme. Sur ces 29 pays, 14 ont créé leurs structures nationales et sont à différentes étapes de mise en œuvre du processus
36 Gouvernance pour un développement humain durable, Document de politique du PNUD, PNUD 1997, pp. 2‐3.
Gouvernance & administration publique
88 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
d’APRM. Cette procédure a trois étapes, commençant par une auto‐évaluation, suivie par des missions d’examen par des pays pairs, et se terminant par la mise en œuvre du Programme national d’action.
La gouvernance et l’administration publique et l’intégration régionale en Afrique
L’intégration de l’Afrique devrait être basée sur un ensemble de valeurs fondamentales partagées par tous, comprenant la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption et la primauté du droit. Une amélioration de la gouvernance renforcera également l’intégration et l’harmonisation régionale. Pour relever les défis posés par la gouvernance, l’UA/NEPAD travaillent en partenariat avec des organismes nationaux, régionaux, continentaux et mondiaux à promouvoir un programme complet soutenant l’imputabilité, la transparence, la participation, luttant contre la corruption et favorisant un cadre juridique et judiciaire habilitant. L’accent régional principal est mis sur une continuation du fonctionnement de l’APRM et une augmentation de ses membres. D’autres initiatives substantielles et importantes visent à l’élaboration et la mise en œuvre de programmes d’administration efficiente des ressources publiques, en particulier l’Initiative de transparence dans les industries extractives, l’Initiative de transparence dans la construction, L’Ordre du jour africain pour une bonne gouvernance financière et l’Initiative de réforme collaboratrice du budget de l’Afrique (CABRI).
Les partenaires
L’UA/NEPAD travaille en coopération avec un certain nombre d’organismes spécialisés continentaux et régionaux à promouvoir l’intégration régionale en gouvernance en Afrique, en particulier :
Les partenaires régionaux/continentaux • La Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (UNECA) • La Banque africaine de développement (BAD)
Les partenaires internationaux
• Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) • Le Groupe de la Banque mondiale • L’Union européenne
La Commission économique pour l’Afrique coordonne le soutien au NEPAD des Nations Unies au palier régional. Sa Division de gouvernance et d’administration publique (GPAD) vise à améliorer la capacité nationale des États membres du CEA en gouvernance et en gestion des processus de développement, ainsi qu’à soutenir le processus d’APRM. La Banque africaine de développement soutient les initiatives de gouvernance régionale par la procédure d’APRM, en favorisant l’adoption de normes internationales et l’harmonisation régionale des systèmes de vérification et de paiement, d’achats publics, de droit commercial et de lutte contre le blanchiment d’argent et en soutenant les réformes en intégrité énoncées ci‐dessus. Le PNUD contribue au Fonds de fiducie de l’APRM, et l’administre. Le Fonds fournit un soutien aux opérations du groupe d’experts et au Secrétariat de l’APRN, basé sur un Plan stratégique de trois ans. La stratégie de la Banque mondiale pour aider l’Afrique, par une accélération de la croissance partagée, le renforcement d’États capables, la concentration de l’effort sur les résultats et le renforcement des partenariats, a apporté des incidences positives sur la gouvernance, car les pays ont amélioré leur classement parmi les pays qui changent leur climat pour faire des affaires. L’Union africaine et l’Union européenne ont créé le Partenariat sur la gouvernance démocratique et les droits de la personne pour rassembler leurs idées et consolider une démarche commune. Cette démarche comprendra la promotion de l’APRM, l’encouragement de la ratification et de la mise en œuvre de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la
Gouvernance & administration publique
gouvernance et des activités connexes. La participation des femmes au processus démocratique, la gouvernance et la lutte contre la corruption recevront une attention particulière dans toutes les activités de ce programme. Le GTZ et d’autres partenaires bilatéraux ont constamment fourni un soutien technique et financier à l’APRM, en plus des coûts financés par le Fonds de fiducie.
L’accent stratégique de l’UA/NEPAD en gouvernance et administration publique
Le document directeur principal des activités de l’UA/NEPAD dans le secteur de la gouvernance et de l’administration publique est la Déclaration sur la démocratie, la gouvernance politique, économique et gestionnelle approuvée au 6ème Sommet des Chefs d’État et de gouvernement du NEPAD qui a eu lieu en mars 2003 à Abuja, Nigeria.
LES OBJECTIFS STRATÉGIQUES DE L’UA/NEPAD STRATEGIC DANS LE SECTEUR DE LA GOUVERNANCE ET DE L’ADMINISTRATION PUBLIQUE
Objectif 1 – Soutenir la démocratie et le processus démocratique en (i) assurant que les constitutions nationales reflètent l’éthique démocratique et fournissent une gouvernance dont l’imputation peut être démontrée; (ii) favorisant la représentation politique; (iii) renforçant et/ou créant une administration électorale adéquate et la surveillance d’élections libres, justes et crédibles; (v) sensibilisant le public à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, en particulier dans les établissements d’éducation.
Objectif 2 – Soutenir une bonne gouvernance en
(i) adoptant des codes, des normes et des indicateurs clairs de bonne gouvernance; (ii) soutenant une fonction publique imputable, efficiente et efficace; (iii) assurant le fonctionnement efficace des parlements et des autres institutions imputables, en particulier des comités parlementaires et des organismes de lutte contre la corruption; et (iv) assurant l’indépendance du système judiciaire.
Objectif 3 ‐ Promouvoir et protéger les droits de la personne en (i) facilitant le développement d’organismes de sociétés civiles vibrantes, en particulier en renforçant les institutions de droits de la personne; (ii) soutenant la Charte des Nations Unies sur les droits de la personne et la Commission et le Tribunal africain des droits de l’homme et des peuples; et (iii) assurant la libre expression et la liberté de la presse.
Objectif 4 ‐ Favoriser la gouvernance économique et gestionnelle en adoptant et en appliquant des codes de bonnes pratiques en matière de transparence en politiques monétaires et financières; transparence fiscale et budgétaire; gestion de la dette publique; normes de comptabilité et de vérification; surveillance bancaire et lutte contre le blanchiment d’argent; normes de transparence et de gestion financières et principes pour les valeurs mobilières; et surveillance et réglementation des assurances.
Les Chefs d’État et de gouvernement des États membres de l’UA ont convenu de travailler ensemble en politique et en action pour atteindre les objectifs suivants: La démocratie et la bonne gouvernance politique, la gouvernance économique et gestionnelle, le développement socio‐économique et le mécanisme d’examen par les pairs africains. Ces objectifs sont exposés dans la case jointe.
L’APRM a été examiné au 11ème Forum sur le partenariat africain de novembre 2008. Les efforts faits par les pays africains pour obtenir une bonne gouvernance ont été reconnus. Il faut prendre soin de continuer sur la lancée de ce processus permanent et de mettre en œuvre des programmes nationaux, en se rendant compte que les questions de gouvernance nécessitent une perspective à long terme et des efforts tenaces. Les partenaires en développement ont déclaré leur volonté de continuer à soutenir l’APRM.
Le programme de soutien de la mise en œuvre du programme national d’action après l’examen de l’APRM a été créé par le Comité de direction du NEPAD, pour aider les pays à tenir leurs engagements pris dans le cadre de l’APRM.
89 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Governance & Public Administration
Programmes prioritaires en gouvernance et administration publique, 2010 – 2015
Titre Région Coût estimé,
*Engagements Étape de
développement Description Contact
Mécanisme d’examen par les pairs africains (APRM), et Programme national d’action post‐examen (NPoA) Soutien de la mise en œuvre
Continentale 7,1 millions $US (2007)
Étape 4 : Mise en œuvre et exploitation
L’APRM est un instrument utilisé volontairement par les États membres de l’UA comme mécanisme d’auto‐surveillance. Son objectif principal est l’adoption et la mise en œuvre, par tous les pays participants, des Piliers de la Déclaration d’Abuja 2003 sur la démocratie, la gouvernance politique, économique et administrative. Le processus a trois étapes, commençant par une auto‐évaluation, suivie par des missions d’examen par les pays pairs et se terminant par la mise en œuvre d’un programme national d’action. Le Secrétariat du NEPAD fournit un programme de soutien aux pays pour leur permettre de mettre en œuvre les dimensions variées du programme national d’action.
Secrétariat de l’APRM, Secrétariat du NEPAD
90 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010‐2015
Paix et sécurité
91 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010 – 2015
LA PAIX ET LA SÉCURITÉ Promouvoir la croissance et le développement par la stabilité politique
Au cours des deux dernières décennies, le continent africain a continué à être victime de crises et de conflits violents à long terme et parfois reliés, qui ont eu une incidence négative sur le développement du continent et ont causé des souffrances humaines immenses. En fait, à l’heure actuelle, dans toutes les régions d’Afrique, font rage des conflits armés, sous une forme ou une autre. Les conflits armés occasionnent une baisse du PIB et sont responsables de la pauvreté en résultant. On estime que les conflits coûtent à l’Afrique en moyenne 18 milliards $US par an37, et que pour atteindre le 1er objectif de développement du millénaire (réduire de moitié le nombre de personnes vivant dans la pauvreté en 2015), l’Afrique doit soutenir un taux de croissance combiné du PIB de 7 % par an (à partir de 2002). Les conflits armés et civils continuent à empêcher la croissance du PIB dans tout le continent. Si cette situation persiste, il est raisonnable de prévoir que l’objectif essentiel de développement du millénaire, de réduire de moitié la pauvreté avant 2015, ne sera pas atteint.
Étant données les implications sérieuses des conflits sur de nombreux aspects du développement africain, des initiatives ont été lancées au palier régional et continental pour régler les problèmes de conflit. Ces initiatives vont de l’obtention de la paix à la reconstruction et au développement après‐conflit. Une critique des initiatives mises en œuvre jusqu’à présent est que la plupart d’entre elles semblent donner une réponse particulière à des problèmes pressants spécifiques, sans cadre général d’harmonisation.38 Néanmoins, toutes les initiatives mises en œuvre contiennent un plan directeur sur la manière de faire passer l’Afrique de son état actuel de conflit armé généralisé à un état de paix et de sécurité. Un thème central de l’ordre du jour de l’UA/NEPAD est l’intégration des questions de paix et de sécurité, de constitutionnalité de la gouvernance, de développement économique et de partenariats internationaux. Ce thème apparaît dans le principe de base de l’UA de ne reconnaître que les États membres qui ont des dirigeants démocratiquement élus.
Un rapport récent sur l’imputabilité mutuelle indique que le nombre de conflits armés entre les pays de l’Afrique subsaharienne a baissé de 16 en 1999 à 7 en 2006. Bien que des conflits aient continué à éclater, ils l’ont fait à un rythme environ 50 % moindre que celui des années 1990. Par contre, les conflits se terminent à un rythme plus du double de celui des décennies précédentes. Les missions de paix après‐conflit ont augmenté et ont joué un rôle positif pour aider à maintenir les règlements négociés. Les morts signalés dans des conflits armés entre les États ont baissé de 100.000 en 1999 à moins de 2.000 en 2006. Le nombre de coups d’État a diminué et les autres indicateurs de sécurité sont positifs – le nombre de réfugiés a baissé de plus de 60 % depuis 1994.
La propagation illicite des petites armes et des armes légères (SALW) a toujours une incidence : sur les 500 millions de petites armes et d’armes légères que l’on estime en circulation dans le monde, 100 millions se trouvent en Afrique. On devrait concentrer les efforts sur : (i) augmenter le financement des efforts de soutien de la paix en Afrique et accélérer la mise en œuvre des programmes de renforcement de la capacité; (ii) mettre en œuvre les décisions sur les petites armes et les armes légères des institutions africaines et des Nations Unies; (iii) développer et mettre en œuvre des instruments continentaux et régionaux de lutte contre l’exploitation illégale des
37Dimensions de paix et de sécurité dans l’Union africaine : Document de survol pour ADF III; Groupe InterAfrica and Justice Africa; Abdul Mohammed, Paulos Tesfagiorgis et Alex de Waal; Mars 2002 38 ibid.
Paix et sécurité
92 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010 – 2015
ressources naturelles et (iv) réformer le secteur de la sécurité. Les partenaires en développement devraient travailler avec les africains à assurer : (i) des modalités de financement plus sûres, prévisibles, souples et coordonnées pour développer les efforts de continuation et de sauvegarde de la paix de l’UA aussi bien que des CER; (ii) une mise en œuvre complète des décisions des Nations Unies et d’autres instruments pertinents (p. ex. de l’UE) sur le trafic illicite des petites armes et les armes légères; (iii) un renforcement des mécanismes visant à arrêter le commerce illicite des ressources naturelles lié aux conflits, par des mécanismes comme le processus Kimberley et l’initiative de transparence de l’industrie extractive.
La paix et la sécurité et l’intégration régionale en Afrique
Le Protocole relatif à la création du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, adopté le 9 juillet 2002 à Durban par la première session ordinaire de l’Assemblée de l’UA, établit l’Architecture africaine de paix et de sécurité (AAPS). Cette Architecture est axée sur le Conseil de paix et de sécurité. Le Conseil de paix et de sécurité est soutenu par le Système continental d’alerte rapide (CEWS), la Force africaine de réserve, le Panel des sages, le Fonds de la paix et est en relations avec le Mécanisme régional de prévention, de gestion et de règlement des conflits. En outre, l’Architecture africaine de paix et de sécurité est en développement permanent, pour tenter d’empêcher les conflits par le développement d’instruments de prévention structurelle des conflits, ainsi que pour promouvoir les efforts de développement et de reconstruction après‐conflit. En cette matière, le cadre de développement et la reconstruction après‐conflit de l’Union africaine a été adopté en 2006 à Banjul, la Gambie, et la déclaration sur le Programme de frontières de l’Union africaine a été adopté en 2007. L’Architecture a pour rôle de faciliter la prévention, la gestion et la résolution des conflits en Afrique. La paix et la sécurité continuent à être une préoccupation majeure pour un certain nombre de Communautés économiques régionales (CER), en particulier pour celles qui sont situées dans des zones de conflit.
Les partenaires mondiaux
Pour promouvoir ses efforts de promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Afrique, l’UA/NEPAD travaillent en partenariat avec des institutions mondiales, en particulier les pays du G8, l’Union européenne, et les Nations Unies par l’intermédiaire du Conseil de sécurité.
Le G8. Les pays du G8 ont soutenu la création de la Force africaine de réserve (ASF) et se sont efforcé de définir des stratégies et des directives pour la Force, dans des domaines tels que la logistique, les communications et les éléments civils des opérations à l’appui de la paix. À l’heure actuelle, des opérations de maintien de la paix dirigées par l’UA ont lieu en Somalie (AMISOM). La Mission africaine de Darfur, Soudan (AMIS) s’est transformée en une mission hybride UA/ONU. Une étape suivante importante est l’aide au développement de stratégies à long terme et de mécanismes fiables de financement. Les pays du G8 ont fait des promesses au Fonds de consolidation de la paix des Nations Unies lancé en octobre 2006. Les pays du G8 ont également fortement soutenu les efforts de plusieurs pays africains de rendre plus sévères les lois relatives à la prolifération et au trafic illicite des petites armes et armes légères. L’Union européenne. L’UE et l’UA ont un partenariat bien établi et l’UE est fermement engagée à le développer davantage. Une pierre de touche du partenariat UE‐UA est la Stratégie conjointe Afrique‐UE, approuvée en 2007, qui est accompagnée par un plan d’action de trois ans pour la période 2007‐2010. Ce plan met l’accent sur des objectifs importants qui vont de la paix et la sécurité à la gouvernance démocratique, aux droits de la personne, aux objectifs de développement du millénaire (MDG), à l’énergie, aux infrastructures, à la science et à la technologie, aux TIC et à l’espace, au changement climatique, aux migrations, à la mobilité et à l’emploi, au commerce et à l’intégration régionale. Le premier des huit partenariats dans le cadre de cette stratégie est le Partenariat pour la paix et la sécurité. Ce partenariat comprend trois éléments : le dialogue politique, l’opérationalisation de l’Architecture africaine de paix et de sécurité et le financement prévisible des opérations de soutien de la paix entreprises par des Africains.
Paix et sécurité
93 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010 – 2015
Les Nations Unies. La collaboration entre les Nations Unies et l’Union africaine est traitée, entre autres, dans le Rapport Prodi. Ce Rapport explore la manière dont les Nations Unies et l’Union africaine peuvent améliorer la prédictibilité, la durabilité et la souplesse du financement des opérations de maintien de la paix entreprises par l’Union africaine sous l’égide des Nations Unies. Le Panel a recommandé la création d’un fonds de fiducie de pluri‐donateurs, aux fins de soutenir la capacité de maintien de la paix de l’Union africaine, qui doit être basée sur une propriété africaine. Ce fonds a pour objet de consolider les différentes sources actuelles de soutien pour l’Union africaine et de garantir des ressources additionnelles de donateurs actuels et nouveaux, en s’appuyant sur la Facilité de paix africaine actuellement financée par l’Union européenne. La collaboration entre l’UA et l’ONU est active dans les domaines de la gestion des conflits, des opérations de soutien de la paix et de la médiation. À l’heure actuelle, l’ONU soutiennent l’ANISOM à un rythme semblable à ce que coûterait une mission comparable de même taille de l’ONU. Ce soutien est prodigué en vertu de la Résolution 1863(2009) du Conseil de sécurité de l’ONU et, pour la première fois, tire ses ressources d’une contribution évaluée par l’ONU.
L’accent stratégique de l’UA/NEPAD en paix et sécurité
Le document directeur des activités de l’UA/NEPAD dans le secteur de la paix et de la sécurité est la Déclaration solennelle sur la défense et la sécurité, signée par les Chefs d’État et de gouvernement des États membres de l’Union africaine, réunis à la deuxième session extraordinaire de Sirte, Grande Jamahiriya arabe lybienne, le 28 février 2004. Le Plan d’action pour l’Afrique de l’UA/NEPAD propose un cadre de politique pour le développement d’une Architecture africaine de paix et de sécurité (AAPS) à l’intérieur du continent africain. Cette architecture est essentiellement un ensemble de structures de l’Union africaine travaillant en conjonction avec les CER et les mécanismes régionaux de prévention, de gestion et de résolution des conflits, selon les directives du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine. Les éléments clés de cette Architecture africaine de paix et de sécurité comprennent la reconstruction après‐conflit, la surveillance de la paix, les efforts de renforcement de la paix dans la population et d’autres initiatives semblables. Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine utilise les éléments suivants pour coordonner les efforts de l’Architecture africaine de paix et de sécurité. Le Conseil de paix et de sécurité (PSC) : Ce Conseil a été créé comme organisme permanent de prise de décision pour prévenir, gérer et régler les conflits dans le continent et pour faciliter une réponse rapide et efficace aux situations de conflit et de crise en Afrique. Depuis son
L’UA/NEPAD DANS LE SECTEUR DE LA PAIX ET DE LA SÉCURITÉ Objectif 1 – Promouvoir la confiance, la coopération et le respect mutuels en matière de défense, par la formation du personnel militaire, l’échange de renseignements militaires, l’élaboration des doctrines militaires et le renforcement de la capacité collective. Objectif 2 – Améliorer la capacité et la coordination de mesures rapides de prévention, de circonscription, de gestion, de résolution et d’élimination des conflits, y compris le déploiement et l’entretien de missions de sauvegarde de la paix et ainsi promouvoir des initiatives de préservation et de renforcement de la paix et du développement en Afrique. Objectif 3 – Favoriser les mesures humanitaires assurant que le droit international humanitaire soit appliqué dans les conflits entre les pays africains et à l’intérieur de ces pays et en particulier traiter les problèmes des réfugiés et des personnes déplacées à l’intérieur des pays au palier continental, régional et national. Objectif 4 – Aider les efforts de renforcement de la paix et de reconstruction après‐conflits et assurer que les normes environnementales internationales soient respectées, en particulier pendant les périodes de conflits.
Objectif 5 – Promouvoir et encourager les pratiques démocratiques, la bonne gouvernance et la primauté du droit, protéger les droits de la personne et les libertés fondamentales, respecter le caractère sacré de la vie humaine et du droit international humanitaire, comme éléments des efforts de prévention des conflits.
Paix et sécurité
94 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010 – 2015
inauguration, le Conseil a joué un rôle de plus en plus important pour promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité dans le continent. Le Panel des sages : Cet organisme consultatif est composé de personnalités africaines éminentes, et est responsable d’entreprendre des interventions diplomatiques au début d’un conflit, afin de prévenir son escalade et de conseiller l’UA en matière d’initiatives de prévention des conflits. Le Système continental d’alerte rapide (CEWS) : Ce mécanisme d’alerte rapide aide le Conseil de sécurité à anticiper et à prévenir les conflits. Ce Système est composé d’une salle d’observation et de centres d’observation et de gestion des Communautés économiques régionales (CER). Le Système surveille et analyse des situations en Afrique en se basant sur un module particulier d’indicateurs pour transmettre toute alerte au département de la paix et de la sécurité de la Commission de l’UA.
La Force de réserve africaine : Cette Force de réserve africaine est une force d’intervention polyvalente continentale qui a pour mission d’intervenir dans des situations de conflits et d’aider au maintien de la paix et de la sécurité. Cette Force est composée de brigades fournies par chacune des cinq régions (CEDEAO, SADC, CEEAC, EASBRIG et NARC).
Le financement. Ce Fonds spécial est un mécanisme financier continental créé pour soutenir les activités de l’Union africaine dans le domaine de la paix et de la sécurité. Six pour cent du budget annuel de l’Union Africaine sont affectés au Fonds, avec d’autres contributions de donateurs. Depuis sa création en 2004 et sous l’égide du 9ème Fonds européen de développement, la Facilité de paix africaine a fourni 440 millions € pour favoriser la paix et la sécurité en Afrique, fournissant ainsi une base solide de financement à ces programmes importants.
Développement de la capacité
95 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010 – 2015
LE DÉVELOPPEMENT DE LA CAPACITÉ Bâtir un leadership capable et responsable pour l’avenir de l’Afrique Le développement de la capacité est une question fondamentale pour permettre à l’Afrique d’atteindre les objectifs de développement du millénaire. L’Afrique poursuit son ordre du jour de développement dans un environnement difficile, complexe et en pleine évolution. La capacité intellectuelle, c'est‐à‐dire la capacité d’élaborer des activités cohérentes de conception, de mise en œuvre, de surveillance et d’évaluation, est essentielle pour multiplier les résultats des investissements actuels et pour attirer davantage de financement du secteur public aussi bien que privé. Une capacité basse a un effet négatif sur la conception, la gestion, l’exécution et l’incidence des initiatives de développement. Le développement de la capacité est une condition essentielle à la mise en œuvre des stratégies de développement africaines et doit être entreprise au palier national, régional et continental. Le NEPAD représente une expression de la volonté et de la détermination du leadership de l’UA de conduire l’Afrique aux niveaux les plus élevés de développement par l’adoption de politiques et de stratégies visant à créer un environnement institutionnel, technique, administratif et politique propice.
La capacité limitée des pays africains a constitué un goulot d’étranglement pour le développement de l’Afrique. Les problèmes généraux posés par le renforcement de la capacité en Afrique comprennent les incidences du VIH/SIDA, le besoin d’avoir un leadership hautement efficace et des fonctionnaires bien formés et l’absence de système efficace d’administration et de prestation. Ces lacunes viennent d’une combinaison de facteurs de contraintes individuelles, institutionnelles et systémiques allant d’une harmonisation et intégration faible à une absence de compétences et de connaissances. Le renforcement traditionnel de la capacité est souvent déterminé par une démarche assez limitée de renforcement de la capacité par des mesures de formation des personnes, de prestation de soutien matériel et financier ainsi que de restructuration organisationnelle, et manque de traiter les contraintes systémiques profondes. L’Afrique a besoin d’une stratégie de développement de la capacité qui tient compte de ses besoins, de ses priorités, de ses défis et de son contexte uniques.
Le renforcement de capacité est un processus à long terme qui nécessite une démarche systémique. Le Secrétariat du NEPAD a lancé une initiative de développement de la capacité (CDI) pour relever le défi de concevoir, élaborer, adopter et mettre en œuvre un cadre stratégique de développement de la capacité (CDSF). En se basant sur une consultation dans tout le continent, le CDSF crée une compréhension commune des lacunes et des défis en matière de capacité, identifie les éléments clés d’une stratégie de développement de la capacité et des compétences à tous les niveaux. Il défend la transformation, le changement de mentalité tout en relevant les défis structurels et endémiques qui gênent une prestation efficace et efficiente des services. La CDI n’est pas conçue comme un ordre du jour unique et doit être bâtie sur des fondations nationales solides, pour faciliter son intégration ou son adoption dans les cadres nationaux de planification et budgétaires comprenant les plans sectoriels. En outre, le CDSF doit être promu à tous les niveaux par une gamme d’intervenants et pas uniquement par les gouvernements. Le NEPAD joue un rôle important en initiatives de développement de la capacité dans le continent car il a l’avantage stratégique d’être un agent de changement par facilitation, grâce aux CER.
Le développement de la capacité et l’intégration régionale en Afrique
Le développement de la capacité est une stratégie centrale visant à transformer le rendement des systèmes africains de prestation de services et du développement économique/social. Le besoin d’intégration régionale en
Développement de la capacité
développement de la capacité a été accéléré par le fait que davantage de projets et de programmes africains viables et de bonne qualité ont adopté un aspect régional/continental et visent à assurer une intégration de développement économique régional durable par une coopération des pays africains. De bas niveaux de capacité dans certains pays, une incapacité d’autres pays de financer eux‐mêmes leurs projets et des différences politiques gênent le processus d’intégration. En qualité d’institutions publiques régionales, les CER et leurs filiales pourraient efficacement créer un espace politique unifié pour aligner et harmoniser les politiques nationales.
Le développement de la capacité dans les CER est la base du développement d’une capacité améliorée planifiée en 2009 par un groupe de partenaires, visant à améliorer et à accélérer le processus de développement régional.
96 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010 – 2015
Les partenaires
L’UA/NEPAD travaille en coopération avec un certain nombre d’organisations continentales et régionales à promouvoir l’intégration régionale en renforcement de la capacité en Afrique, en particulier :
Les partenaires continentaux et internationaux
• La Fondation de renforcement de la capacité de l’Afrique (ACBF)
• UNECA • La Fiducie de l’Afrique australe (SAT) • L’Allemagne (GTZ) • L’Agence de coopération internationale des Flandres
(FICA)
L’accent stratégique de l’UA/NEPAD en développement de la capacité
Le document directeur des activités de l’UA/NEPAD dans le secteur du développement de la capacité est le Cadre stratégique de développement de la capacité (CDSF). Ses objectifs sont indiqués dans la case jointe.
L’engagement des pays et des CER au NEPAD est la base pour atteindre cet objectif de transformation. Comme instrument fondamental, le CDSF offre une structure commune, une démarche holistique et intégrée basée sur le rendement et les compétences. Le CDSF consiste en 6 piliers identifiés comme les facteurs de succès les plus essentiels pour renforcer la capacité en Afrique : le leadership, la transformation, la transformation des citoyens, les processus de décision axés sur les connaissances et conduits par l’innovation, l’utilisation du potentiel africain, les compétences et les ressources pour le développement, la capacité des bâtisseurs de capacité, des démarches intégrées de planification et de mise en œuvre et des procédures permanentes d’amélioration.
LES OBJECTIFS STRATÉGIQUES DE L’UA/NEPAD DANS LE SECTEUR DU DÉVELOPPEMENT DE LA CAPACITÉ Objectif 1 – Relever les défis réels de capacité de l’Afrique d’une manière durable par une perspective stratégique mettant l’accent sur les capacités des systèmes organisationnels. Objectif 2 – Travailler à la réalisation de la vision de renouveau africain adoptée par le cadre du NEPAD par une transformation radicale, une réorientation, un réalignement et un renforcement du cadre institutionnel africain. Objectif 3 – Promouvoir l’adoption et l’application du CDSF par les pays et les institutions pour leur permettre d’identifier d’une manière intégrée et d’appliquer des solutions aux défis posés par la capacité pour obtenir une action de transformation et un changement des mentalités. L’engagement des pays et des CER au NEPAD pose la base de l’obtention de cet objectif de transformation.
Développement de la capacité
Programmes prioritaires du PAA en développement de la capacité, 2010 ‐ 2015
Titre Région Coût estimé,
*Engagements Étape de développement
Description Contact
Intégration du NEPAD aux structures nationales (5 projets pilotes dans 5 régions)
Continentale 1.440.000 € (sur 5 ans)
Étape 2: Étude de faisabilité / Évaluation des besoins (projets pilotes)
Cette initiative vise à améliorer la compréhension du NEPAD des intervenants, augmenter la propriété nationale du programme et accélérer la mise en œuvre, en particulier les engagements régionaux auprès des ministres responsables de la planification économique pour l’intégration des principes et des priorités du NEPAD au CDSF.
NEPAD
Revitalisation des institutions tertiaires et de recherche africaines (CD‐TRIP) utilisant le cadre stratégique de développement de la capacité du NEPAD (CDSF)
Continentale 250.000 $US(pour les études d’Identification)
Étape 1: Identification du programme/ projet
Cette initiative vise à encourager l’application des principes essentiels du CDSF dans les établissements d’éducation tertiaire, de manière à ce que les diplômés aient des compétences adéquates théoriques aussi bien que techniques, encourager la recherche pour soutenir la prise de décision politique et introduire le changement climatique dans les programmes.
NEPAD
Soutien de la capacité des parlements africains et de leurs membres (5 projets pilotes)
Continentale 250.000 $US(pour les études d’Identification)
Étape 1: Identification du programme/projet
Ce programme vise à soutenir la mise en œuvre du NEPAD en agriculture en équipant les membres des parlements et en les reliant aux collectivités scientifiques agronomes, en utilisant le cadre CDSF dans des pays choisis.
NEPAD
97 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010 – 2015
Développement de la capacité
98 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010 – 2015
Développement des rapports hommes‐femmes
99 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010 – 2015
LE DÉVELOPPEMENT DES RAPPORTS HOMMES‐FEMMES Faire progresser l’égalité entre les sexes en Afrique Les femmes représentent 52 % de la population africaine et contribuent énormément au développement du continent. Elles demeurent le fer de lance du secteur agricole, les joueurs clés de l’industrie des services, les moteurs incontestés du secteur officieux et de l’économie domestique. Cependant, elles jouissent rarement d’une égalité d’accès aux services de base, d’une égalité d’opportunités et sont souvent exclues des processus majeurs de prise de décision.
Pour reconnaître le rôle des femmes et des contraintes auxquelles elles doivent faire face, les leaders africains ont, dans l’article 4(1) de l’Acte constitutif de l’Union africaine, adopté un principe de parité hommes‐femmes. En outre, par l’adoption du Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, relatif aux droits de la femme en Afrique et la signature de la Déclaration solennelle sur l’égalité entre les sexes en Afrique, les chefs d’État ont démontré un engagement au niveau le plus élevé à l’égalité entre les sexes. Les statuts de la CUA et le document constitutif du NEPAD font un appel clair à un ancrage central de l’égalité entre les sexes à l’intérieur du cadre de politiques de l’UA/NEPAD. En fait, l’un des deux objectifs du NEPAD est spécifiquement consacré à l’octroi de pouvoir aux femmes. À cet égard, tous les organes de l’UA, en particulier la Commission de l’Union africaine et le NEPAD, se sont engagés à assurer que l’égalité entre les sexes soit inscrite au cœur des institutions. Pour pouvoir combler le fossé existant entre les sexes et traiter les différences existantes entre les sexes, l’UA/NEPAD a besoin de ressources additionnelles à utiliser pour le renforcement de la capacité institutionnelle, l’expertise technique et le financement d’interventions spécialisées pour traiter les barrières existantes è l’égalité des sexes. Des ressources additionnelles soutiendront l’adoption généralisée de l’égalité entre les sexes et la mise en œuvre de la Plateforme pour l’action de Beijing au palier national et bâtira les capacités liées à la mise en œuvre des projets et aux interventions qui traitent la marginalisation basée sur le sexe par exclusion sociale, vulnérabilité et les enfants orphelins.
Le développement des rapports hommes‐femmes et l’intégration régionale en Afrique
Le Protocole de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples sur les droits des femmes en Afrique a élargi sa définition dans la Déclaration sur l’élimination de la violence contre les femmes, en incluant dans sa portée la violence ou le mal domestique.39 Il est certain que l’un des problèmes de la politique sur les rapports
39 Assemblée générale des Nations Unies, Étude approfondie Sur toutes les formes de violence contre les femmes, Rapport du Secrétaire général, 6 Juillet 2006
Inequalities in Social Institutions Worldwide Source: OECD, GID
Développement des rapports hommes‐femmes
100 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010 – 2015
hommes‐femmes de l’UA n’est pas seulement d’assurer que la Convention sur l’élimination de la discrimination contre les femmes (CEDAW) soit ratifiée par tous les pays, mais qu’elle soit également appliquée par tous les États membres. Les CER et la structure de l’UA joueront un rôle important pour atteindre le 3ème objectif de développement du millénaire et pour appliquer la CEDRAW au cours des cinq prochaines années.
Avant la finalisation de la politique sur les rapports hommes‐femmes de l’UA, le Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples sur le droit des femmes en Afrique a été adopté et la Déclaration solennelle sur l’égalité des sexes a été signée.40
L’accent stratégique de l’UA/NEPAD sur le développement des rapports hommes‐femmes
Le document directeur des activités de l’UA/NEPAD en rapport hommes‐femmes est la Politique sur les rapports hommes‐femmes de l’Union africaine, adopté en 2009. Les objectifs énoncés dans le domaine des rapports hommes‐femmes et du développement sont exposés dans la case jointe.
Les engagements de politiques
Les engagements de politiques de la Politique sur les rapports hommes‐femmes de l’UA sont basés sur les instruments d’égalité des sexes de l’UA et internationaux, en particulier : L’Acte constitutif de l’Union africaine, les objectifs de développement du millénaire, le SDGEA, le Protocole de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des femmes en Afrique, le BPFA, la Résolution 1325 des Nations Unies (2000) sur la paix et la sécurité, mettant l’accent sur l’égalité des sexes comme base de la promotion de la culture de la paix, de la démocratie, du développement économique et social et des droits de la personne. Les engagements de politiques sont dominant et ancrés dans les piliers des déclarations de politique institutionnelle, des plans stratégiques, des itinéraires et des plans d’action des organismes des Nations Unies, des CER et des États membres, pour atteindre les cibles d’égalité des sexes et de prise de pouvoir par les femmes dans les huit domaines suivants :
1. Création ou promotion d’un milieu politique stable 2. Actions de protection juridique contre la discrimination pour assurer l’égalité des sexes
40 PAA, Préambule sur les rapports hommes‐femmes et le développement, mars 2008
LES OBJECTIFS STRATÉGIQUES DE L’UA/NEPAD DANS LE SECTEUR DES RAPPORTS HOMMES‐FEMMES Objectif 1 – Défendre la promotion d’un environnement et de pratiques responsables en matière de rapports hommes‐femmes, ainsi que le respect des engagements sur les droits de la personne, l’égalité entre les sexes et l’octroi de pouvoir aux femmes pris au palier international, continental, régional et des États membres.
Objectif 2 – Initier et accélérer l’adoption généralisée de l’égalité des sexes dans les institutions, les cadres juridiques, les politiques, les programmes, les cadres et les plans stratégiques, les ressources humaines et les systèmes de gestion du rendement, l’affectation des ressources et les processus de prise de décision à tous les paliers.
Objectif 3 – Promouvoir l’élaboration de directives et l’application de normes contre la violence sexuelle et axée sur le sexe, le language et les actes insensibles au sexe en lieu de travail (comprenant la Commission de l’UA et ses autres organismes, les CER et les États membres).
Objectif 4 – Élaborer un sustème de gestion des rapports hommes‐femmes (GMS) dans l’UA et promouvoir son adoption dans les organismes de l’’UA, les CER et les États membres.
Objectif 5 – Traiter les barrières basées sur le sexe au libre mouvement transfrontalier des personnes et des biens dans tout le continent.
Objectif 6 – Promouvoir un accès équitable pour les femmes aussi bien que pour les hommes au contrôle des ressources, à la connaissance, à l’information, à la possession de la terre et des entrerprises, et aux services comme l’éducation et la formation, les soins de santé, lee crédit et les droits juridiques; et
Objectif 7 – Faciliter la mise en œuvre de mesures correctives pour traiter les inégalités existantes d’accès et contrôler les facteurs de production, en particulier la terre.
Source : Politique sur les rapports hommes‐femmes de l’Union africaine
Développement des rapports hommes‐femmes
101 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010 – 2015
3. Mobilisation des différents joueurs pour l’égalité des sexes en Afrique 4. Rationalisation et harmonisation des politiques et des programmes de rapports hommes‐femmes des communautés
économiques régionales 5. Mobilisation des ressources 6. Renforcement de la capacité pour accorder une priorité aux rapports hommes‐femmes 7. Importance accordée aux rapports hommes‐femmes dans tous les secteurs 8. Maintien de la paix, de la sécurité, règlement des conflits et reconstruction.
Le Plan d’action sur la politique de rapports hommes‐femmes de l’Union africaine exposera une série de mesures visant à accorder de l’importance à ces rapports dans tous les secteurs de travail de l’UA. Les résultats attendus de ce plan se feront sentir dans la plupart des secteurs du PAA, comme l’indique le tableau ci‐dessous. Secteur Résultats attendus
Priorités communes • Mettre en œuvre la politique de rapports hommes‐femmes de l’UA, des États membres existants et des CER, dans tous les secteurs et les programmes
• Adopter des politiques d’action positive en recrutement, progression de carrière et promotion
• Élaborer une politique de lutte contre le harcèlement sexuel • Éliminer la violence en milieu de travail, comme le harcèlement sexuel et
l’intimidation • Élaborer des directives et des instruments de rapports hommes‐femmes
communs à tous les secteurs • Garantir un accès égal aux possibilités, aux services et aux facteurs de
production • Élaborer des indicateurs pour identifier et mesurer les progrès réalisés en
matière d’égalité hommes‐femmes dans tous les programmes et tous les secteurs
Infrastructures • Sensibiliser aux rapports hommes‐femmes dans l’exploitation des infrastructures • Améliorer l’équilibre entre les sexes en dotation du personnel en infrastructures • Sensibiliser à la différence de besoins d’infrastructures qui existe entre les
hommes et les femmes • Augmenter la participation des femmes à tous les niveaux dans les
institutions qui prennent des décisions en matière d’infrastructures Santé
• Intégrer des éléments de rapports hommes‐femmes, de santé et de nutrition au traitement et aux soins donnés aux personnes qui vivent avec le SIDA et le VIH
• Intégrer une perspective de rapports hommes‐femmes à la politique de soins de santé et entreprendre une consultation large des groupes féminins
• Éliminer la discrimination contre les femmes dans le domaine des soins de santé pour assurer un accès égal aux services de soins de santé, en particulier à ceux de planification familiale et de maternité sans risque
• Disséminer les renseignements afin de sensibiliser aux risques de SIDA/HIV chez les femmes et les enfants
Affaires sociales • Concevoir et mettre en œuvre des séances d’orientation en matière de rapports hommes‐femmes en main‐d’œuvre, politiques d’emploi, programmes sociaux et programmes de migrations
Science et technologie • Mise en œuvre de programmes de défense des femmes en science et technologie mis en œuvre
• Création de bourses pour les femmes en science et technologie • Encourager et soutenir l’éducation des filles en science et mathématiques,
Développement des rapports hommes‐femmes
102 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010 – 2015
technologies nouvelles, en particulier en technologies d’information et en sujets techniques
• Élaborer des programmes susceptibles de développer la capacité des femmes à créer leur accès au travail et à promouvoir la constitution de réseaux d’entraide, grâce à l’utilisation de la technologie de l’information et des communications
• Tirer profit des nouvelles techniques d’information, en particulier de l’Internet, pour améliorer l’information et la recherche
Commerce, accès au marché et développement du secteur privé
• Faire participer les femmes au processus de prise de décision en matière de commerce et d’industrie
• Rédiger des ententes de commerce qui tiennent compte des rapports hommes‐femmes
• Créer un contexte d’apprentissage africain pour les femmes entrepreneurs • Augmenter les entreprises féminines en Afrique, en particulier des facilités
de microcrédit • Promouvoir l’éducation des femmes, pour favoriser la connaissance de
l’économie, sensibiliser et éduquer les femmes à l’organisation de coopératives pour attirer les investissements
• Élaborer un cadre pour créer une capacité des femmes à participer aux programmes de commerce
• Introduire des mesures tenant compte des rapports hommes‐femmes pour corriger les résultats négatifs des réformes commerciales
• Intervenir en matière d’égalité hommes‐femmes pour surmonter les contraintes d’entrée sur le marché dans les petites et moyennes entreprises et les autres entreprises possédées par des femmes
Gouvernance et administration publique
• Créer, pour les femmes, des programmes de formation et de défense des femmes en gouvernance
• Adopter des politiques particulières sensibles aux rapports hommes‐femmes en politique et le cas échéant en gouvernance
• Adopter l’action positive et un système de quota de partage et de représentation pour augmenter la participation des femmes dans le processus de prise de décision
• Bâtir une gouvernance sensible aux rapports hommes‐femmes, démocratique et responsable
• Mettre en place des mécanismes d’imputabilité pour assurer que les institutions de gouvernance honorent et favorisent leurs engagements d’égalité entre les sexes
• Bâtir la capacité des femmes de devenir des acteurs politiques efficaces pour transformer l’espace politique en un espace où il y a égalité des sexes
• Défendre, sensibiliser et éduquer pour changer les mentalités sur l’engagement des femmes en prise de décision, politique et vie publique
Paix et sécurité
Conformément à l’Article 2 de la Déclaration solennelle sur l’égalité des sexes en Afrique, qui est la Résolution 1325 des Nations Unies,
• Former et sensibiliser les gardiens de la paix, les décideurs et les faiseurs de politiques afin de réduire la violence contre les femmes dans les situations de conflit
• Réduire les cas d’enfants soldats • Comprendre et faire progresser le rôle des femmes en reconstruction et
développement après‐conflit • Condamner les attitudes, les stéréotypes et les préjugés qui perpétuent la
violence contre les femmes, et sensibiliser contre eux
Développement des rapports hommes‐femmes
103 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010 – 2015
• Intégrer des mesures qui soutiennent les initiatives de paix des femmes et leurs processus de règlement des conflits afin d’obtenir la paix
• Augmenter la représentation des femmes dans les institutions de prise de décisions et les mécanismes de règlement des conflits
• Augmenter également leur représentation dans les prises de décisions à tous les paliers des institutions qui favorisent la sécurité
Éducation • Entreprendre des campagnes de défense et de sensibilisation pour souligner l’importance des incidences économiques, sociales et inter‐générations de l’éducation des filles
• Éliminer la discrimination axée sur le sexe, les modèles sociaux et culturels qui désavantagent les filles et les femmes, pour assurer l’égalité des droits entre les sexes
• Assurer que les préoccupations relatives aux rapports hommes‐femmes soient identifiées et traitées aux plus hauts paliers de la politique et de la vie publique
• Incorporer des considérations relatives aux rapports hommes‐femmes aux activités visant à élaborer les programmes et les matériaux d’enseignement
• Intégrer la sensibilisation aux éléments relatifs aux rapports hommes‐femmes dans les établissements de formation des enseignants
• Rendre plus efficaces les interventions en faveur des filles en les intégrant dans une stratégie globale cohérente de réforme de l’éducation
• Élaborer une éducation psychosociale et des droits de la personne sensible aux rapports hommes‐femmes
Agriculture et sécurité alimentaire
• Promouvoir et améliorer l’état nutritif des femmes • Promouvoir l’égalité des sexes dans les droits et l’accès à la terre, au crédit, à
l’eau, aux semences et aux autres ressources productives • Prendre des mesures pour éliminer les modèles sociaux et culturels de
conduites qui désavantagent les femmes • Améliorer les possibilités d’emploi et de revenus des femmes • Faciliter l’accès des femmes à des services agricoles qui conviennent à leurs
besoins • Établir des structures à tous les paliers, pour assurer que la voix des femmes
soit entendue dans la conception et la mise en œuvre des politiques et des programmes agricoles et alimentaires
• Fournir dans la presse un soutien à l’extension féminine en agriculture par la dissémination de l’information sur les nouvelles connaissances agronomiques
• Transférer l’information et la technologie dans les domaines d’engagement féminin
• Promouvoir l’adoption de méthodes et de technologies adéquates pour libérer le temps des femmes afin qu’elles puissent produire un revenu
• Favoriser les femmes agriculteurs dans le domaine de la distribution des méthodes, de la formation et des démonstrations agricoles pour augmenter la production
Environnement et changement climatique
• Reconnaître le rôle des femmes comme gardiennes et gestionnaires de l’environnement et protéger leur droit à l’accès à l’habitat naturel et à ses avantages
• Réduire la vulnérabilité des femmes et les incidences négatives du changement climatique
• Augmenter la participation des femmes au processus de prise de décision sur le changement climatique à tous les paliers
Développement des rapports hommes‐femmes
104 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010 – 2015
• Reconnaître les femmes comme agents de changement en réduction du changement climatique et en adaptation à ce changement à tous les paliers
• Faire une analyse axée sur les relations hommes‐femmes des instruments budgétaires et financiers relatifs au changement climatique
• Promouvoir des investissements sensibles aux relations hommes‐femmes dans les programmes relatifs à l’adaptation, à la réduction, au transfert de technologie et à la construction de capacité
• Assurer l’accès des femmes aux technologies nouvelles, à la formation, au crédit et au développement du soutien de l’adoption de nouvelles technologies et compétences
DÉVELOPPEMENT DES RAPPORTS HOMMES‐FEMMES
105 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010 – 2015
Programmes prioritaires du PAA en rapports hommes‐femmes, 2010 – 2015
Titre Région Coût estimé,
*Engagements Étape de développement
Description Contact
Programme principal de rapports hommes‐femmes de l’UA/NEPAD
Continentale 30 millions $USrequis chaque année
Étape 3: Structuration et Promotion du programme/projet
Ce programme a pour objet de bâtir et renforcer les capacités du personnel et des décideurs pour faire progresser les rapports hommes‐femmes et la prise de pouvoir des femmes dans l’UA, ses organismes, le NEPAD, les CER et les États membres. Les engagements à ce programme comprennent : (i) la création d’un Fonds de fiducie pour les femmes; (ii) la Déclaration de la décennie de la femme africaine 2010‐2020; (iii) l’adoption de la politique de rapports hommes‐femmes pour accélérer les GEWE; et (iv) l’adoption des engagements précédents, du principe de parité, de la déclaration solennelle (SDGEA) et du Protocole.
Union africaine
Programme de prise de pouvoir des femmes africaines
Continentale 46 projets dans 23 pays finances
*20 million € (Espagne); en juin 2009, l’Espagne a promis 10 millions d’Euros additionnels par an pour les cinq prochaines années.
Étape 4 : Mise en œuvre et exploitation
Ce programme vise à donner du pouvoir aux femmes africaines au moyen de ressources financières pour débloquer leur potentiel économique, combattre la pauvreté, créer de la richesse et contribuer aux objectifs de développement du millénaire de traiter l’écart entre les sexes et d’atteindre un développement durable en mobilisant les ressources financières et en développant les réseaux et les communautés pour les entrepreneurs femmes engagées en artisanat, production de textiles, négoce et transformation agricole, mines, commerce et services. L’Incubateur commercial pour les femmes
NEPAD
DÉVELOPPEMENT DES RAPPORTS HOMMES‐FEMMES
106 PLAN D’ACTION POUR L’AFRIQUE DE L’UA/NEPAD 2010 – 2015
africaines entrepreneurs (BIAWE) est un sous‐projet important du fonds, mis en œuvre par les CER. Il vise à soutenir les femmes entrepreneurs en Afrique. Les incubateurs commerciaux amèneront une augmentation de la capacité des PME dirigées par des femmes dans les pays africains. Les incubateurs commerciaux fourniront également un modèle pour donner des services de soutien commercial aux femmes en Afrique.