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DOSSIER :L’avenir du commerce
électronique au Québec
#1 : Fermer son commerce ou s’adapter?Yann SADOK
www.transformationnumerique.ca
Mon commerce n’est plus rentable, je ferme!
Quelles sont les diverses raisons qui poussent
commerces et enseignes à fermer dans un
contexte où bon nombre d’entreprises ont
nécessité de se remettre en question?
Tous les secteurs d’activités sont touchés
Commerces peu rentables ou devenus
inappropriés face aux nouveaux comportements
des consommateurs, chacune des enseignes a
des raisons bien particulières.
Certains diront que le commerce électronique est
aussi en cause dans les difficultés que
connaissent les détaillants : « C’est venu prendre
des parts de marché : 30 % dans tout ce qui est
produits électroniques et 20 % dans tout ce qui
est livres, disques et autres. Ça fait mal. », selon
Jacques Nantel, professeur en consommation et
marketing à HEC Montréal.
Hart en 2011, Bestbuy en 2013 et plus récemment Sony, Target, Sears, le Jardin mobile, Bedo, Aéropostale, Mexx, Jacob, Holt Renfrew, quelques 9 boutiques de Place Ste-foy à Québec (dont les lesbannières San Francisco, Cuirs Danier, Brissot, Bombay et Manteaux Manteaux, les Ailes de la Mode, en plus de Jacob et Holt Renfrew), …
De nombreux secteurs d’activités sont concernés par des fermetures totales de magasins ou des réductions du nombre de leurs points de vente.
Et toutes les tailles d’entreprises et tous les secteurs d’activités sont touchés!
La consommation n’est plus la même
La consommation n’est plus la même
On ne peut le nier le commerce en ligne
a un effet sur le commerce traditionnel :
marketing et communications agressifs,
tarifs alléchants, renouvellement rapide
de l’offre en ligne, ouverture sur des
produits internationaux, possibilité de
produits personnalisés ou atypiques,
autant de facteurs qui peuvent avoir des
effets néfastes sur des commerces dits
traditionnels incapables de faire face à
des géants de la consommation bien
implantés sur le Web.
Doit-on absolument mettre en cause le
commerce en ligne?
La consommation n’est plus la même
Mais il faut être honnête, d’autres facteurs tout aussi importants entrent en jeu.
L’attrait du Canada pour certaines marques qui pensent que notre économie va mieux qu’ailleurs a élargi l’offre – mais pas le nombre de clients pour autant
La duplication d’offres déjà existantes, c’est le cas de Target notamment qui n’a rien apporté de différent du géant Walmartau Canada
L’accroissement démographique très faible qui ne permet pas de faire grossir rapidement la « tarte de la consommation »
Le changement de comportement des consommateurs : ils sont mieux informés, plus infidèles et sont connectés avant et pendant leurs achats pour mieux comparer et choisir.
Certaines enseignes ont entrepris un virage numérique à temps pour offrir une offre « multicanal » avec succès, en maintenant à la fois des boutiques pour permettre aux consommateurs d’examiner/essayer les produits, et à la fois une présence numérique pour vendre en ligne, et combiner ainsi deux modèles d’affaires qui pourraient s’opposer à priori.
La nécessité de faire évoluer son modèle d’affaires
La nécessité de faire évoluer son modèle d’affaires
Une prise de conscience tardive de la nécessité d’être présent sur Internet et d’y interagir. Le presse papier, la circulaire ne sont plus les moyen privilégiés de se faire connaitre, et n’offrent pas surtout d’interactions avec les consommateurs : seulement 45% des entreprises canadiennes possèdent un site Web (et je ne parle pas là de commerce électronique)
L’incapacité de beaucoup d’entreprises à s’adapter aux nouveaux modes de consommation, à la concurrence venue d’ailleurs ou à une nécessité de mieux opérationnaliser leurs activités et dégager des marges plus importantes qui leur permettraient de gérer une croissance plus saine
Des secteurs d’activités fragilisés : plus vraie pour l’agriculture qui dépend des conditions climatiques, la vente textile aussi est touchée dans sa forme de distribution traditionnelle. Ces deux secteurs feront l’objet d’une analyse plus approfondie dans des articles ultérieurs sans aucun doute!
À qui, à quoi la faute?
La nécessité de faire évoluer son modèle d’affaires
Nous constatons que pour réussir aujourd’hui un détaillant –
quelque soit sa taille – doit bien choisir son marché et son
créneau d’affaires. Il doit miser sur :
la différenciation avec sa concurrence : style, qualité,
services, prix, etc…
bâtir une renommée solide et entretenue autant dans le
monde physique que virtuel : les images de marques se
font et se défont d’autant plus vite que le Web est
omniprésent et interactif. La gestion de sa e-réputation
devient un facteur clé dans sa réussite sur le Web
être capable de conjuguer différents modèles d’affaires
selon ses orientations et ses objectifs
être là ou les clients sont ; sur le Web, sur le mobile, sur la
tablette
et surtout comprendre qu’il doit placer le client est au cœur
du processus d’achat. La vente sociale revêt ici toute
son importance.
Ce qui est certain, c’est que le commerce traditionnel est en train de changer.
Force est de reconnaître qu’il n’est pas toujours facile pour des dirigeants de transformer une entreprise, soit en raison d’une culture traditionnelle ancrée, soit en raison de la résistance au changement de tiers, soit parce que les mesures prises n’ont pas tenu compte de l’ensemble des paramètres et conditions-clés d’un succès, enfin par une incompréhension aux besoins d’adaptation face aux « consom’acteurs » que sont devenus la plupart des clients de ces enseignes.
Le client change et dicte l’offre
Le client change et dicte l’offre
Le client, votre client, a tous les choix possibles et imaginables
aujourd’hui, grâce à Internet et aux solutions mobiles. À vous
de le rejoindre et non l’inverse!
Le client, votre client, fait partie de « tribus », de
communautés avec lesquelles il échange, constate,
commente sur vous, même quand vous n’êtes pas sur
Internet. À vous de discuter avec lui, il ne vous attendra
pas!
Le client, votre client, est devenu un « consom’acteur » : il
participe au processus de création de produits, il fait et défait
les tendances aussi rapidement que de le dire. À vous de
vous adapter ou il ira ailleurs!
Ce qui est certain, c’est que le commerce traditionnel est en train de changer.
Force est de reconnaître qu’il n’est pas toujours facile pour des dirigeants de transformer une entreprise, soit en raison d’une culture traditionnelle ancrée, soit en raison de la résistance au changement de tiers, soit parce que les mesures prises n’ont pas tenu compte de l’ensemble des paramètres et conditions-clés d’un succès, enfin par une incompréhension aux besoins d’adaptation face aux « consom’acteurs » que sont devenus la plupart des clients de ces enseignes.
Fermer son commerce ou s’adapter?
Fermer son commerce ou s’adapter?
Et vous qu’en pensez-vous?
N’hésitez pas à nous faire part de vos réactions,
commentaires ou analyses, il nous fera plaisir de vous
écouter!
Transformationnumerique.caSelon les données du Conseil québécois du commerce de détail (CQCD), c’est 2660 magasins qui ont fermé au Québec entre 2008 et 2013, soit une décroissance de 5,6%. Rien que pour 2014 c’est 100 000 emplois perdus dans le commerce de détail.Et pourtant, le CQCD prévoit une bonne année pour le commerce de détail en 2015.
Pour se faire, le CQCD croit que les commerçants doivent utiliser les nouvelles technologies comme levier de croissance et s’ouvrir à l’international grâce au Web.
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