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E X P O S I T I O N
« T H É Â T R E U R B A I N »
GALERIE D’ART DESJARDINS DU CENTRE CULTUREL DE DRUMMONDVILLE
Du 3 août au 12 septembre 2009
DEBORAH CHAPMANDEBORAH CHAPMAN
Deborah Chapman, À la pointe de la cime, fleurs de sable, 2009, image numérique/xylographie, 51 x 45,5 cm.
Deborah Chapman c u r r i c u l u m v i t a e
FORMATION ACADEMIQUE
1998 I C A R I (Institut de création artistique et de recherche en Infographie),
Diplôme en infographie
1990 Université du Québec à Montréal U.Q.A.M
Diplôme (BAC) en arts plastiques
STAGES
2008 Artiste en résidence, arts contemporains numériques, Atelier d’art Le Zocalo, Longeuil, Québec
2007 Artiste en résidence, arts contemporains numériques, Centre Sagamie, Québec
1991 Stage d’impression en taille douce avec Luc Guérin, imprimeur invité de l’atelier d’édition
Lacou rière Freleau, Paris. Apprentissage de procedés et de techniques d’impression en taille douce,
Atelier “GRAFF”, Montréal, Québec
1990 Stage de gravure, réalisation et impression de gravures en taille douce sous la supervision d’un maitre
d’atelier, Atelier 63, Paris, France.
1990 Stage de gravure, réalisation d’une édition d’estampe, l’atelier “Les Arts Verts”, Vert-St-Denis,
Melun, France.
BIENNALES -TRIENNALES
2008 Exposition Internationale d’estampe numérique, Ottawa 2008, Canada
2008 Imprint 2008, International Graphics Arts Triennial, Varsovie, Pologne
2008 9ème «ÉDITION DE ARTéNîM», Foire Internationale d’Art Contemporain du Sud,
(sur invitation), France
2008 XYLON 14 Triennale internationale de l’impression artistique en relief, France
2007 13ème. Biennale internationale de la Gravure et des Nouvelle Images de Sarcelles, France
2005 7ème Premi El Caliu, Catalunya, Espagne
2003 VI Biennale Internazionale per l’Incisione, Premio Acqui, Italie
2003 6ème Premi El Caliu, Catalunya, Espagne
Née en Argentine vit au Canada depuis 1984
dluluchapman@hotmail.com
Deborah Chapman c u r r i c u l u m v i t a e
2003 Biennale internationale d’estampe contemporaine de Trois-Rivières, Canada
2002 VII Bienal internacional de grabado Caixanova, Espagne
2002 Miniare, Biennale internationale d’estampes miniatures de Montréal, Canada
2001 Bienal de San Juan del Grabado Latinoamericano y del Caribe, San Juan, Puerto Rico
2001 Biennale Internationale de la gravure et des nouvelles images de Sarcelles, France
2001 Biennale internationale d’estampe contemporaine de Trois-Rivières, Canada
1999 VI international art triennale Majdanek 2000, Lublin, Poland
1999 The International Mini-Print Biennial, Cluj, Rumania
1999 Biennale du dessin de l’estampe et du papier du Québec, Canada
1999 Biennale de la gravure, Ville de Sarcelles, France
1999 I°Bienal Nacional de grabado, Salta, Argentina
1998 XV Bienal de Ibiza, Ibizagrafic ’98 (Balears), Espagne
1998 First Northern Ireland International Small Print Exhibition, Ireland
1998 Triennale 100 Miast, Lebork, Gostynin, Biala Podlaska, Poland
1998 International Triennal Woodcut and Wood Engraving, Banska Bystrica-Slovakia
1998 3e Biennale d’art miniature ’98 à Ville-Marie, Canada
1997 International Triennial of Graphic Art, BITOLA, Republic of Macédonia
1996 2d Muestra Latinoamericana, Miniprint, Rosario-Santa Fé, Argentine
1996 3e Biennale d’art miniature ’96 à Ville-Marie, Canada
1995 International Triennal Woodcut and Wood Engraving, Banska Bystrica-Slovakia
1989 4ht International Biennal Print Exhibit R.O.C., Taipei, Chine
1987 3th International Biennal Print Exhibit R.O.C., Taipei, Chine
EXPOSITIONS COLLECTIVES INTERNATIONALES
2008 400 estampes célébrant le 400e anniversaire de la Ville de Québec, Canada
2007 Premio Leonardo Sciascia amateur d’estampes, V edizione, Milano, Italie (invitation)
2006 Premio Leonardo Sciascia amateur d’estampes, V edizione,
Venezia, Italie (invitation)
2005 Salón de Artes Plasticas Manuel Belgrano, Buenos Aires, Argentine
2004 Salón 90° Aniversario Universidad Nacional de Tucumán, Argentine
2003 Salón de Artes Plasticas Manuel Belgrano, Buenos Aires, Argentine
1998 “Estampes contemporaines” Museo Nacional del Grabado, Buenos Aires, Argentine
XXXII Salón Nacional de Grabado y Dibujo, Centro Municipal de Cultura, Viedma, Rio Negro, Argentine
XXXII Salón Nacional de Grabado y Dibujo, Palais de Glace, Buenos Aires, Argentine
Xylon Québec, Musée Timoteo Navarro, Tucumán, Argentine
1989 40 grabadores de Québec Galeria FAUNA’S Madrid, Espagne
40 grabadores de Québec Galeria GRAVURA de Lisboa, Portugal
Xylon-Québec Instituto Cultural de los Condes, Santiago de Chile, Chile
Xylon-Québec Museo de Bellas Artes E. Guiñazu, Mendoza, Argentine
Deborah Chapman c u r r i c u l u m v i t a e
EXPOSITIONS COLLECTIVES NATIONALES
2006 Nord Sud/Norte Sur, Maison de la Culture Trois-Rivières Raymond-Lasnier, Québec
2004-1987 Le Jeu, un prétexte à l’art, Atelier d’art Le Zocalo, Longueuil, Québec
Espaces nouveaux, espaces en mouvement, Centre de créativité du Gésù, Montréal, Québec
Xylon Deux, Bibliothèque nationale de Québec, Xylon-Québec
Le Centre d’exposition de Baie-St-Paul, Xylon-Québec, Sept-îles, Musée régional de la Côte nord,
Centre National d’exposition de Jonquière, Québec
Centre d’exposition de Val d’Or, Abitibi-Témiscamingue, Salle Agustin-Chénier, Ville Marie,
Xylon-Québec
Centre culturel de Drummondville, Québec
Musée Laurier, Arthabaska, Québec
« Nous sommes parfois plusieurs vertiges simultanés », Atelier d’art Le Zocalo, Longueuil, Québec
Dollard-des-Ormaux, Galerie de la Ville, Québec
Galerie Montcalm, Galerie d’arts de la Ville de Hull, Québec
Xylon-Québec, Salle Alfred Pellan, Maison des Arts de Laval, Québec
« Dans 10 ans l’an 2000 », Maisons de la Culture de Montréal, Québec
« Dans 10 ans l’an 2000 », Maison de la Culture Petite Patrie, Montréal, Québec
La collection Loto-Québec, Rivière du Loup, Québec
La collection Loto-Québec, Bibliothèque Gabrielle Roy, Québec
« Le libre-échange entre nous », Galerie Espace, Montréal, Québec
Bibliothèque de la Ville de Westmount, Québec
EXPOSITIONS SOLO
2009 Xylographie et estampe numérique, « Théâtre urbain », Galerie d’art Desjardins du Centre culturel de
Drummondville, Québec
2005 Taille douce, dessin et installation, Maison de la Culture Eulalie-Durocher, Saint-Antoine du
Richelieu, Québec
2004 Taille douce, « Lieu Utopique », Galerie d’art L’Union-Vie du Centre culturel de Drummondville,
Québec
2003 Taille douce, « Lieu Utopique », Engramme, Québec
2003 Taille douce, « Lieu Utopique », Centre d’exposition, Raymond-Lasnier, Trois- Rivières, Québec
2002 Taille douce, « Lieu Utopique », Galerie ICARI, Montréal, Québec
2002 Taille douce, « Lieu Utopique », Maison des arts de Laval, Ville de Laval, Québec
1999 Linographie, « D’espoir et de silence », Centre de créativité Gesù, Montréal, Québec
1998 Linographie, « D’espoir et de silence », Galerie Port-Maurice, Montréal, Québec
1997 Taille douce, « Lieu de passage », Centre Culturel de Verdun, Ville de Verdun, Québec
1997 Taille douce, « Lieu de passage », Galerie Horizon, Tracy, Québec
1997 Taille douce, « Lieu de passage », Galerie d’Art d’Outremont, Québec
1996 Estampes, Centre Culturel Ricardo Rojas, Santiago de Estero, Argentine
1996 Estampes, Galerie Banco Empresario, Tucuman, Argentine
1990 Estampes, Sala del Jockey Club, Santiago del Estero, Argentine
Deborah Chapman c u r r i c u l u m v i t a e
PRIX
2008 Mention d’honneur, Troisième exposition internationale d’estampe numérique miniature, Ottawa, Canada
2003 Mention de jury, Salon de Artes Plasticas, Manuel Belgrano, Buenos Aires, Argentine
2001 Prix de la municipalité de Santa Fé, 78ième. Salon annuel national de Santa Fé, Argentine
2000 Mention de jury, XXIV Salon annuel des arts plastiques, Villa Constitucion, Santa Fé, Argentine
1999 1ière Prix, XXXV Salon National de dibujo y grabado, Buenos Aires, Argentine
1998 1ière Prix, de gravure: II ième Salon Municipal de grabado, Rio Gallegos, Argentine
1998 Mention du jury: XXII Salon annuel des arts plastiques, Villa Constitucion, Santa Fé, Argentine
1996 Grand Prix Loto-Québec: catégorie professionelle pour l’illustation d’un poème « Sanglots d’aile »
du poète (Fernand Ouellette), Canada
1996 2ième prix de Gravure: Salon National de Dibujo et de Grabado, Buenos Aires, Argentine
1990 Grand Prix Loto-Québec: categorie professionelle pour l’illustration d’une légende amérindienne
« IKOENON », Canada
1998 Bourse d’étude: Loto-Québec, pour l’illustration d’un poème (Emile Nelligan) Montréal, Canada
1987 Bourse Mc Abbie: prix de gravure, Université du Québec à Montréal, Canada
COLLECTIONS
Caisse populaire Rideau d’Ottawa, Canada
Bibliothèque nationale du Québec, BNQ., Montréal, Canada
Bibliothèque nationale du Canada, BNC., Ottawa, Canada
Loto-Québec, Montréal, Canada
Hôtel des Gouverneurs, siège social, Québec, Canada
Université du Québec à Montréal, Canada
Museo de Bellas Artes E. Guiñazu, Mendoza, Argentine
Museo de Arte Visuales Sor Josefa Diaz y Clucellas, Santa Fé, Argentine
Imprint contemporary graphic art collection, Pologne
Deborah Chapman, Au coeur de la mémoire urbaine, 2009, image numérique et bois gravé, 45,5 x 61cm
Deborah Chapman e s s a i
L I E U U T O P I Q U E
La ville fait aujourd’hui partie intégrante de notre expérience quotidienne. Ses configurations, son déve-
loppement et ses multiples facettes sont à l’image de ceux et celles qui l’habitent. Ce tissu urbain se dé-
ploie parfois de façon anarchique, sans plan défini, selon des règles qu’on peut qualifier d’organiques. En
revanche, cette croissance urbaine relèvera d’une grille plus rigoureuse, d’un schéma initial qui corres-
pond à la logique de la nécessité.
Face à ces deux alternatives, Déborah Chapman propose une vision de la ville à travers une récente série
de gravures. Elle aborde d’abord une perception de la cité
à partir de la notion d’ouverture ou de fermeture que l’on
peut en avoir. Pour elle, la cité est l’espace de l’homme,
une réalité qu’il édifie, qu’il conçoit et aménage à son
image comme à la mesure de ses besoins et de ses aspira-
tions. L’élaboration d’un tel projet correspond en outre à
ce désir individuel d’enracinement, à cette quête d’identité
qui doit satisfaire la nécessité intérieure de chacun comme
elle doit faire résolument partie d’une volonté collective
dont elle en est le reflet. Cette réalisation matérielle de la
cité prend aussi un caractère mythique que l’artiste super-
posera à la réalité pour confirmer et enrichir sa dimension
première. On réalisera alors comment la présence du rêve
et de la liberté franchissent les murs de la cité qui ont tou-
jours peine à les contenir.
Avec la thématique urbaine, l’artiste reprend certains
schèmes déjà évoqués dans une série de gravures portant
sur le milieu carcéral. Dans cette première série, Chapman
soulignait l’exiguïté de cet espace en évoquant les condi-
tions de détention réservées en général aux détenus mais
tout particulièrement aux prisonniers politiques d’argenti-
ne sous le régime militaire. L’engagement de l’artiste est
ici évident et laisse transparaître une conscience sociale qui prend forme de revendications. Devant l’état
pitoyable de nos grandes agglomérations, Chapman reprend le même propos pour dénoncer la
Deborah Chapman e s s a i
dégradation de nos milieux de vie qui à peu de choses près sont de véritables déserts urbains, des envi-
ronnements clos, aliénés et aliénants qui oppressent l’homme de toutes parts. Ses récentes gravures se
veulent donc une réflexion sur la relation de l’homme avec son milieu. Elle perçoit et mesure ainsi ce
réel immédiat pour ensuite le transcrire et le transgresser nécessairement au niveau pictural.
Précises et dépouillées, les lignes brisent le silence du support, en découpent la surface, l’enferment avec
autant de blocs volumétriques qui creusent littéralement ce champ pictural, l’habitent et rendent signi-
fiant. Ces traits rectilignes circonscrivent puis ramè-
nent ces surfaces à une lecture première. L’artiste pré-
sente ainsi cette ville non plus par la fragmentation
d’une approche descriptive, mais par une saisie globa-
le qui coïncide avec la réalité initiale de ces cités en la
ramenant à une saisie immédiate du propos. À l’aide
de mécanismes complexes, Chapman met en œuvre
un jeu d’ouverture et de fermeture des angles qui fe-
rait pivoter sa représentation sur elle-même pour per-
mettre au regard de s’introduire dans cet espace clos.
Cette schématisation illustre bien les forces contrai-
gnantes de ces villes qui semblent à la fois se replier
sur elles-mêmes tout en se déployant sous nos regards
qui deviendront à leur tour prisonniers de ces méan-
dres.
Sous nos yeux, ses formes prendront à certains mo-
ments l’aspect de murailles infranchissables. À d’au-
tres moments ces figures pourtant descriptives et évo-
catrices basculeront dans une abstraction géométrique
tout en conservant de force et de solidité de la réalité.
Cette double perspective ou plus précisément la mobi-
lité de vision que propose ou engendre ce dispositif
graphique amplifie la portée dramatique de ces gravures en permettant de modifier les structures néces-
sairement rigides. L’artiste s’appuie ici sur un schéma de départ, une sorte de leitmotiv qui variera d’une
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7 x
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Deborah Chapman e s s a i
gravure à l’autre. Ces modifications de forme engendrent imperceptiblement un effet de lourdeur, une
atmosphère inquiétante. Chaque œuvre n’en demeure pas moins autonome et différenciée par la perspec-
tive qu’elle propose et l’ajout de certains éléments qui spécifient l’aspect du propos comme si l’artiste
voulait suggérer différentes visions du même paysage.
Une première gravure, L’enclave, évoque la cité en forme de noyau initial avec des formes stables et mo-
nolithiques qui déterminent la fermeté de la structure. Dans certaines œuvres, cette apparente lourdeur
sera allégée par un traitement qui donne l’impression d’étendue et de profondeur par une certaine sou-
plesse du rendu et surtout une certaine luminosité. Il en résulte un sentiment de liberté provisoire à l’inté-
rieur même de cet espace clos. Cette illusion d’une liberté est exprimée par la présence de ces escaliers
que l’on peut emprunter ou contourner. Dans Évasion nocturne, Chapman utilise une vue en plongée de
tels éléments dont la représentation de trou d’égout. Cette métaphore évoque plusieurs paliers de signifi-
cations et du même coup un propos qui nous fait aisément passer du réel au symbolique. Une dernière
gravure représente une sorte de tissu qui déborde les structures, éléments qui seraient emportés par ce
vent de liberté qui s’impose envers et contre toutes les contraintes. La vue en plongée suggère une des-
cente dans l’inconscient, un regard vers l’inconnu qui attire et effraie en même temps. Dans une autre
œuvre enfin, l’artiste présente une structure de la cité recouverte d’une sorte de voile qui dépasse ses
murs malgré son caractère fermé. Ce voile permet d’espérer la liberté en dépit de toutes les contraintes
physiques ou autres. Dans ce cadre, soulignons les effets lumineux que l’artiste atteint grâce à la combi-
naison du travail au burin et de la manière noire. L’utilisation de ces deux techniques donne une ambian-
ce parfois discrète parfois percutante qui vient préciser et même amplifier le caractère direct de ces œu-
vres.
En définitive, Chapman nous brosse un tableau réel et alarmant de la vie urbaine. Ses lignes tissent une
grille qui rendent l’homme prisonnier de l’espace qu’il a généré. Son discours évoque la réalité de l’être
qui se retrouve captif de son environnement extérieur comme de sa propre prison intérieure. Au bout de
ces lignes qui enferment et qui contraignent l’homme contemporain dans une véritable prison, Chapman
nous laisse espérer un autre espace à conquérir, à habiter et à vivre.
Jules Arbec
Durant plus de 25 ans, l’historien de l’art Jules Arbec fut l’observateur attentif de la scène artistique montréalaise.
Il a collaboré à plusieurs journaux et il fut tour à tour commissaire de différentes expositions. Il a aussi signé plusieurs préfaces des catalogue, ici
comme à l’étranger.
Deborah Chapman
Deborah Chapman, tre astral, xylographie, 2005, 100 x 70cm
Deborah Chapman d é m a r c h e a r t i s t i q u e
THÉÂTRE URBAIN
Cette exposition repose sur la transformation d’artéfacts urbains, en théâtre de rue.
Par la mise en scène d’objets du quotidien je souligne l’angle mythique de ceux-ci, en déstabilisant la
représentation pour rendre une vision purement imaginaire et symbolique.
Glissement de sens, la présence du rêve prend source en la cité utopique.
La culture a une telle prise sur nos vies, quelle y nourrit nos fantasmes et prolonge le rêve d’évasion.
Je travaille depuis plusieurs années « sur la ville dans tous ses états ».
Puisé à même mes flâneries quotidiennes, armé de mon appareil photo numérique, la rue s’est imposée
comme un sujet de prédilection, à la fois espace public où s’affichent plusieurs artefacts du mobilier ur-
bain et en même temps elle devient un formidable laboratoire de signes culturels.
A partir de ses dédales, ses passages, et ses impasses, je construits une ville utopique, la cité, à l’image
de ceux qui la rêvent encore.
Des murs courent, s’élèvent, bifurquent, s’enroulent et se resserrent emprisonnant le regard au cœur d’un
jeu d’espaces clos et ouverts.
Deborah Chapman, L'espace est rempli de choses qui meurent… faute d'eau, 2009, image numérique et dessin, 75 x 100cm
Deborah Chapman d é m a r c h e a r t i s t i q u e
Le burin, le berceau et la xylographie sont mes outils de prédilection, en ce qui regarde la gravure.
Par contre le dessin et l’image numérique m’ouvrent une dimension plus directe.
Entre la lumière et l’ombre, entre la pureté du trait incisif du burin et la fugitive beauté des sombres
mouvances de la manière noire.
La complémentarité de ces techniques me donne la possibilité de réfléchir, car le temps d’exécution est
fondamental pour la recherche spatiale de cet univers labyrinthique.
Cette thématique me permet d’approfondir notre qualité de vie.
Mon œuvre gravé s’ouvre sur une réflexion posant un regard critique sur la relation de l’homme avec
son milieu social et environnemental.
Il s’agit d’un questionnement sur notre société actuelle et sa propension à l’inconscience et au déséqui-
libre de la planète.
Déborah Chapman,
Août 2009
Deborah Chapman, L'équilibre… ou le chaos, 2009, image numérique et dessin, 100 x 75cm
La Galerie d’art Desjardins du Centre culturel de Drummondville
est soutenue au fonctionnement par le Ministère de la Culture, des
Communications et de la Condition féminine du Québec, la Ville
de Drummondville et la Caisse Desjardins de Drummondville.
www.centre-culturel.qc.ca
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