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Diagnostic du cancer Diagnostic du cancer
de la prostatede la prostate
Daniel Daniel PORTALEZ, J.M LHEZ, B ELMAN, J BESSE, PORTALEZ, J.M LHEZ, B ELMAN, J BESSE,
C LAVAL, B DOMENECH, D COLOMBIER, J.L GRANIERC LAVAL, B DOMENECH, D COLOMBIER, J.L GRANIER
ToulouseToulouse
Chapitre 1 : TR, PSA, EchographieChapitre 1 : TR, PSA, EchographieDias 2 Dias 2 àà 2626
Chapitre 3 : Bilan dChapitre 3 : Bilan d’’extensionextensionDias 36 Dias 36 àà 4444
Chapitre 2 : BiopsiesChapitre 2 : BiopsiesDias 27 Dias 27 àà 3535
Chapitre 1 : Chapitre 1 : TRTR, PSA, Echographie, PSA, Echographie
1) Interrogatoire du patient : le cancer au stade initial est asymptomatique mais il peut être associé à des
troubles urinaires . Y a-t-il des antécédents de cancer de prostate chez le père , le frère ou l’oncle paternel avant l’âge de 60 ans?
2) Le toucher rectal est INDISPENSABLE : le cancer,
même à un stade évolué est parfois isoéchogène et le PSA peut être faible ( cancer indifférencié) .
Faire le TR avant l’échographie : la prostate normale
est souple, le cancer est dur , pierreux. Rechercher une asymétrie, un nodule, une déformation, la perte
du sillon médian.
Chapitre 1 : TR, Chapitre 1 : TR, PSAPSA, Echographie, Echographie
1) L’Antigène spécifique de la prostate est une glycoprotéine secrétée par la prostate , spécifique de
la prostate mais non spécifique du cancer. Son taux est 10 fois plus élevé en cas de cancer ou de prostatite que d’hypertrophie bénigne .
2) La valeur normale du PSA varie avec l’âge. Il est classique de considérer que
la normalité est de 2,5ng/ml dans la 5ème décade et d’ajouter 1ng/ml par décade supplémentaire.
3) Pour un même taux de PSA , un toucher rectal positif augmente le risque de
cancer par un facteur de 2 à 4.
Chapitre 1 : TR, Chapitre 1 : TR, PSAPSA, Echographie, Echographie
1) Le taux de PSA varie avec le volume prostatique . Le rapport entre le taux de PSA et le volume de la prostate appelé PSA densité vise à neutraliser l’effet volume. Un seuil de 0,15 est habituellement utilisé,
donnant une valeur prédictive positive de 18%. Par exemple, un taux de PSA=8ng/ml sera suspect pour un volume prostatique de 20cc( PSAd= 0,40) et non suspect pour un volume prostatique de 80cc(PSAd=0,10).
Chapitre 1 : TR, Chapitre 1 : TR, PSAPSA, Echographie, Echographie1) L’évolution annuelle du PSA peut être un facteur de suspicion de cancer si elle est supérieure à
0,75ng/ml/an. Il faut s’assurer qu’il ne s’agit pas d’une variation due à des méthodes de dosage
différentes.
2) Le PSA libre : le ratio PSA libre/ PSA total est un indicateur de risque. Plus il est élevé (>0,25) plus faible est le risque de cancer. Plus il est bas (<0,15), plus le risque est élevé. Il est surtout utile pour des taux de PSA entre 4 et 10ng/ml après biopsies négatives en vue de porter éventuellement l’indication
d’une 2ème série de biopsies.
Chapitre 1 : TR, Chapitre 1 : TR, PSAPSA, , EchographieEchographie
1) Où rechercher le cancer ?
2) Comment le reconnaître ?
3) Savoir déjouer les pièges
Chapitre 1 : TR, Chapitre 1 : TR, PSAPSA, , EchographieEchographie
1) Rechercher le cancer : Rappel sur l’anatomie zonale de la prostate( d’après Mc Neal et Villers )
L’urètre et les voies séminales
Les 4 zones glandulaires :
•Zone Périphérique
•Zone Centrale
Le Sphincter pré et post-prostatique
Le stroma fibro-musculaire antérieur
•Zone de Transition
•Zone des Glandes Péri-Urétrales
Chapitre 1 : TR, Chapitre 1 : TR, PSAPSA, , EchographieEchographie
1) Rechercher le cancer :
Dans la zone périphérique (70% des cas)
Sous la capsule anatomique, en regard de la pénétration des bandes neuro-vasculaires.
Chapitre 1 : TR, Chapitre 1 : TR, PSAPSA, , EchographieEchographie
1) Rechercher le cancer : Rappel sur l’écho-anatomie zonale
Repérer les structures anatomiques dans les deux plans :
Les structures fibro-musculaires sont hypoéchogènes ( urètre, sphincters, stroma fibro-musculaire).
Les zones glandulaires sont échogènes. Voir les calcifications des glandes péri-urétrales.
Chapitre 1 : TR, Chapitre 1 : TR, PSAPSA, , EchographieEchographie
2) Comment le reconnaître ?
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
<5mm 10-
15mm
>20mm
hypo
iso
hyper
Martin I. Resnick, Cleveland
Indétectables Détectés par TR Détectés par ECT
Le cancer est hypoéchogène dans 70% des cas, isoéchogène dans 30% des cas. La forme hyperéchogène est exceptionnelle.
Chapitre 1 : TR, Chapitre 1 : TR, PSAPSA, , EchographieEchographie
Situé contre la capsule et pouvant la déformer, le nodule
hypoéchogène est facilement détectable .
Le nodule hypoéchogène
2) Comment le reconnaître ?
Chapitre 1 : TR, Chapitre 1 : TR, PSAPSA, , EchographieEchographie
Située contre la capsule sans la déformer, la bande hypoéchogène est difficilement détectable. Elle doit
être recherchée par réglage de la focale et en éloignant le transducteur de la paroi rectale.
La plage ou la bande hypoéchogène
Une bande hypoéchogène peut franchir la ligne médiane et s’étendre au lobe contre-latéral. Etant
donné son aspect symétrique , elle peut facilement passer inaperçue.
2) Comment le reconnaître ?
Chapitre 1 : TR, Chapitre 1 : TR, PSAPSA, , EchographieEchographie
La bandeLe nodule
2) Comment le reconnaître ?
Chapitre 1 : TR, Chapitre 1 : TR, PSAPSA, , EchographieEchographie
2) Comment le reconnaître ?
Les signes vasculaires
Le cancer est le plus souvent hypervascularisé avec un aspect chaotique des vaisseaux qui ont perdu leur architecture radiée.
Chapitre 1 : TR, Chapitre 1 : TR, PSAPSA, , EchographieEchographie
2) Comment le reconnaître ?
Les signes indirects
L’élargissement de la zone périphérique dans un lobe ( ici le lobe gauche) avec déformation
de la zone de transition est évocatrice d’un cancer étendu mais doit être différenciée d’un adénome asymétrique ( dans ce cas, la zone de transition est respectée) .
Chapitre 1 : TR, Chapitre 1 : TR, PSAPSA, , EchographieEchographie
2) Comment le reconnaître ?
La forme hyperéchogène
Le cancer est exceptionnellement hyperéchogène . Il s’agit habituellement de formes évoluées comme ici où il atteint les deux lobes, de formes histo-pathologiques indifférenciées (score de Gleason 8 ou 9) à type de comédo-carcinomes ou de cancer développé sur prostatite chronique.
Le problème est de ne pas le méconnaître. Evitez de parler de calcifications…!
Chapitre 1 : TR, Chapitre 1 : TR, PSAPSA, , EchographieEchographie
2) Comment le reconnaître ?
Les cancers de petit volume
Nodule ou plage hypoéchogène de moins de 10mm, faiblement différencié du tissu glandulaire. Faire varier la focale, éloigner le transducteur, agrandir, rétrécir le champ latéral , visualiser dans plusieurs plans,
vérifier sa vascularisation et s’assurer qu’il ne s’agit pas de la pénétration d’un pédicule neuro-vasculaire.
Attention ! L’échographie sous-estime toujours le volume tumoral.
Chapitre 1 : TR, Chapitre 1 : TR, PSAPSA, , EchographieEchographie
2) Comment le reconnaître ?
Les cancers étendus
Le cancer peut occuper une partie ou la totalité d’un lobe, s’étendre à la zone de transition, au lobe contro-
latéral et à toute la prostate. C’est typiquement le cancer que le radiologue peut méconnaître car il est parfois isoéchogène. L’absence de différenciation entre zone périphérique et zone de transition doit attirer
l’attention.
Mais il suffit de palper la prostate…!
Chapitre 1 : TR, Chapitre 1 : TR, PSAPSA, , EchographieEchographie
2) Comment le reconnaître ?
Les cancers de l’apex
L’apex prostatique est dépourvu de la capsule anatomique qui entoure la glande. Le cancer peut facilement franchir les limites de la prostate et s’étendre au tissu péri-prostatique. Il faut le rechercher
systématiquement . Il peut être manqué au cours d’une série de biopsies.
Chapitre 1 : TR, Chapitre 1 : TR, PSAPSA, , EchographieEchographie
2) Comment le reconnaître ?
Les cancers de la base
La base prostatique est occupée par la zone périphérique et par la zone centrale qui est traversée par les voies séminales. Rien ne sépare ces deux structures anatomiques que le cancer peut envahir, avant de se propager aux canaux éjaculateurs et aux vésicules séminales.
Chapitre 1 : TR, Chapitre 1 : TR, PSAPSA, , EchographieEchographie
2) Comment le reconnaître ?
Les cancers de la zone de transition
La zone de transition donne naissance à l’adénome. Elle est fréquemment nodulaire, mais il est
exceptionnel qu’un nodule hypoéchogène soit le siège d’un cancer. Il s’agit de corps sphéroïdes bénins de type stromal ou glandulaire. Elle ne fait donc pas l’objet de biopsies en 1ère intention. Le cancer de la zone de transition donne un taux de PSA élevé, dépassant souvent les 10ng/ml , pouvant atteindre 48ng/ml
comme chez ce patient. Il reste longtemps confiné à la glande, limité en extension par la ligne d’énucléation de l’adénome appelée encore « capsule chiurgicale. Souvent méconnu, le diagnostic est
parfois obtenu au cours de l’adénomectomie ou de la résection trans-urétrale de la prostate.
Chapitre 1 : TR, Chapitre 1 : TR, PSAPSA, , EchographieEchographie
2) Comment le reconnaître ?
Les cancers de la zone centrale
La zone centrale, situé à la base de la prostate est pénétrée par les vésicules séminales et traversée par les canaux éjaculateurs. Le cancer n’y prend naissance que dans 5% des cas mais il est fréquent qu’un cancer
de la zone périphérique s’étende à la zone centrale par contiguïté. Sa situation antérieure peut favoriser le développement de cancers ayant une extension vers les vésicules séminales ou vers le col vésical.
Chapitre 1 : TR, Chapitre 1 : TR, PSAPSA, , EchographieEchographie
2) Comment le reconnaître ?
Les cancers pluri-focaux
Le cancer est pluri-focal dans plus de 50% des cas. Il se présente habituellement sous forme d’un foyer
principal et d’un ou de plusieurs foyers accessoires, homo et/ou contro-latéraux, parfois constitués de quelques glandes tumorales.
Chapitre 1 : TR, Chapitre 1 : TR, PSAPSA, , EchographieEchographie
2) Comment le reconnaître ?
Les cancers sur coque
Le cancer peut survenir après adénomectomie ou résection trans-urétrale. Le toucher rectal est souvent
négatif. L’échographie est également souvent prise en défaut . Le cancer est hypo et/ou isoéchogène.
Chapitre 1 : TR, Chapitre 1 : TR, PSAPSA, , EchographieEchographie
3) Savoir déjouer les pièges
Les altérations tissulaires non pathologiques
Canaux dilatés Fausse bande par défaut de focale Pénétration des bandes neuro-vasculaires
Chapitre 1 : TR, Chapitre 1 : TR, PSAPSA, , EchographieEchographie
3) Savoir déjouer les pièges
Les nodules bénins
Ce nodule hyperéchogène dans la zone périphérique est un nodule d’hyperplasie
bénigne: ses contours sont délimités par un halo hypoéchogène fin et régulier et
son contenu est homogène et échogène. Etant habituellement palpable et suspect
car il déforme le contour prostatique, il est le plus souvent biopsié .
Ce nodule hypoéchogène est un
épaississement fibreux de la capsule anatomique. Habituellement non palpable mais suspect à l’échographie il
est systématiquement biopsié .
Chapitre 1 : TR, Chapitre 1 : TR, PSAPSA, , EchographieEchographie
3) Savoir déjouer les pièges
Les prostatites
La prostatite sub-aiguë estompe la différenciation entre zone périphérique et zone de transition . La présence
de plages hypoéchogènes est fréquente. On note une hypertrophie des parois canalaires donnant des images de lignes hypoéchogènes radiées orientées de la périphérie vers le veru montanum. Le diagnostic est clinique, biologique ( ECBU) et le traitement d’épreuve antibiotique fait régresser rapidement le taux de PSA.
La prostatite chronique (ici une prostatite xantho-granulomateuse) donne un aspect hétérogène hypo et hyperéchogène. Le diagnostic est histologique mais même
négatives, les biopsies peuvent être réitérées quelques mois plus tard si le taux de PSA reste élevé en raison de la
coexistence possible du cancer et de la prostatite.
Chapitre 2 : BiopsiesChapitre 2 : Biopsies
1) Préparation
2) Matériel
3) Repérage échographique
5) Prélèvement des échantillons tissulaires
4) Anesthésie locale
6) Conditionnement des échantillons tissulaires
7) Résultats
8) Indications
9) Que faire si les biopsies sont négatives ?
Chapitre 2 : BiopsiesChapitre 2 : Biopsies
1) Préparation
1- Préparation:
• Informer : hématurie (1-3 jours), hémospermie (1-10 semaines), infection (parfois sévère)
• Arrêt Anticoagulants ( 3 j pour AVK + contrôle INR et relais par Calciparine ®; 8j pour
antiagrégants)
• Microlax ou Eductyl … et Antibiothérapie ( Ex: Péflacine ® 400mg 2cp 1h avant)• Eventuellement Cs anesthésie
Chapitre 2 : BiopsiesChapitre 2 : Biopsies
2) Matériel
Pistolet et guide
Aiguille à biopsie 20cm
18G ; gorge 15 à 22mm
Aiguille de Chiba (anesthésie locale)
Seringue et Xylocaïne 1%
non adrénalinée 10cc
Supports à biopsie: films radio, boîtiers…
Préservatifs
Chapitre 2 : BiopsiesChapitre 2 : Biopsies
3) Repérage échographique
1-Decubitus latéral gauche
2-Repérer une cible éventuelle
Chapitre 2 : BiopsiesChapitre 2 : Biopsies
4a- Infiltration latérale péri-capsulaire
4) Anesthésie locale: 2 méthodes
Enfoncer l’aiguille de Chiba à hauteur de la partie moyenne de la glande en dépassant sa limite antérieure et injecter 5cc tout en retirant l’aiguille jusqu’à la paroi rectale
qui est également infiltrée, au niveau du lobe droit puis au niveau du lobe gauche.
4b- Infiltration médiane sus-prostatique
Enfoncer l’aiguille de Chiba au dessus de la prostate dans le triangle formé par la vessie
en avant, la prostate en bas et les vésicules séminales en arrière et injecter 10cc tout en
retirant l’aiguille jusqu’à la paroi rectale qui est également infiltrée.
Chapitre 2 : BiopsiesChapitre 2 : Biopsies
5) Prélèvement des échantillons tissulaires
12 Biopsies systématisées
+- 1 ou 2 Biopsies sur cible
Chapitre 2 : BiopsiesChapitre 2 : Biopsies
6) Conditionnement des prélèvements
Chaque prélèvement sur son support est placé dans
un seul flacon de formol et repéré par son N°.
L’ensemble des prélèvements adressé au
laboratoire est accompagné d’un rapport de
biopsies qui les répertorie. Un double est conservé
dans le dossier du patient.
Chapitre 2 : BiopsiesChapitre 2 : Biopsies
7) Résultats
7a) L’examen anatomo-pathologique de tous les
prélèvements donne pour chacun d’entre eux sa
longueur totale et en cas de cancer le %
d’envahissement néoplasique, l’éventuelle atteinte
capsulaire et des filets nerveux .
7b) Le score de Gleason = grade histologique le plus
représenté + grade le moins représenté . Le grade 1
est le plus différencié et le grade 5 le plus
indifférencié. Ce score a une valeur pronostique: les
scores faibles (II à VI) ont un meilleur pronostic que
les scores élevés (VIII et IX). Le score VII est
intermédiaire (le score 3+4 a un meilleur pronostic
que le score 4+3).
Chapitre 2 : BiopsiesChapitre 2 : Biopsies
8) Indications
L’indication est portée d’après les résultats du toucher rectal et du taux de PSA :
a)- toucher rectal suspect, même si le taux de PSA est normal =►Biopsie
Le cancer à PSA normal n’est pas exceptionnel !
b)- taux de PSA élevé et TR normal =► Echo =►Biopsies ou Surveillance.
Un PSAd >0,15 ou la découverte d’une image suspecte =►Biopsies .
La progression du PSA (PSAv>0,75ng/ml/an) =►Biopsies
Attention: l’échographie seule ( sans les résultats du TR et du PSA) n’est pas suffisante pour
porter une indication de biopsies. Une image hypoéchogène isolée avec TR et PSA normaux ne
correspond à un cancer que dans 4% des cas!
Chapitre 2 : BiopsiesChapitre 2 : Biopsies
Se méfier car elles ont pu « passer à côté » du cancer et être faussement rassurantes.Revoir le patient avec un nouveau dosage du PSA dans les 6 mois:-le PSA est redevenu normal � Suivi annuel.
-le PSA est stable � 2° contrôle à 6 mois.-le PSA progresse sur 2 contrôles successifs � Nouvelle série de biopsies précédée ou
non d’une IRM spectroscopique ( en cours d’évaluation)
9) Que faire si les biopsies sont négatives ?
En cas de PIN (Prostatic Intra Neoplasia), il peut s’agir:-d’un état pré-cancéreux-d’un prélèvement en bordure d’un authentique cancer Il est recommandé de refaire des biopsies dans le territoire suspect.
En cas de 2° série négatives avec persistance du risque, prévoir des biopsies de la partie antérieure et de la zone de transition .
Chapitre 3 : Diagnostic dChapitre 3 : Diagnostic d’’extensionextension
1) Stades cliniques et anatomo-pathologiques
2) Extension locale
Le problème est de savoir si le patient est porteur d’un cancer localisé à la prostate (stade T2N0M0), pouvant bénéficier d’un traitement à
visée curative ou s’il est atteint d’un cancer étendu ( stade T3, T4,N+,M+) ayant franchi la capsule prostatique, avec possible extension
ganglionnaire ou métastatique. Nous nous limiterons au diagnostic spécifique de l’extension locale par IRM endorectale.
L’IRM endorectale permet d’évaluer le stade clinique local et détermine s’il s’agit :
- d’un stade T2, respectant la capsule prostatique
- d’un stade T3 avec franchissement capsulaire.
3) Extension ganglionnaire
4) Extension métastatique
Chapitre 3 : Diagnostic dChapitre 3 : Diagnostic d’’extensionextension
1) Stades cliniques et anatomo-pathologiques
: CLINIQUE : ANATOMO-PATHOLOGIQUE
Chapitre 3 : Diagnostic dChapitre 3 : Diagnostic d’’extensionextension
1a-Stade T2
La capsule n’est pas franchie.
Le tissu péri-prostatique contenant des adipocytes , des vaisseaux, des filets nerveux et des fibres conjonctives est respecté.
Le cancer est intra-prostatique, limité par la capsule.
1) Stades cliniques et anatomo-pathologiques
Chapitre 3 : Diagnostic dChapitre 3 : Diagnostic d’’extensionextension
1b-Stade T3
1) Stades cliniques et anatomo-pathologiques
* Stade T3a
* Stade T3b
Le cancer est extra-prostatique.
Le tissu péri-prostatique est envahi.
La capsule est franchie.
Les vésicules séminales sont envahies.
Chapitre 3 : Diagnostic dChapitre 3 : Diagnostic d’’extensionextension
2) IRM endorectale
2a-Méthode
Le maximum :
-3 séquences en pondération T2 spin-écho ( axiale transverse, coronale et sagittale)
-Une séquence en pondération T1 écho de gradient
Le minimum:
-2 séquences en pondération T2 spin-écho (axiale transverse et frontale ou sagittale)
Chapitre 3 : Diagnostic dChapitre 3 : Diagnostic d’’extensionextension
2) IRM endorectale
2b-Stade T2
La capsule est visible sur tout le pourtour de la glande, sous la forme d’un liseré hypoéchogène continu et non déformé. Le tissu péri-prostatique est hyperintense et homogène.
Chapitre 3 : Diagnostic dChapitre 3 : Diagnostic d’’extensionextension
2) IRM endorectale
2b-Stade T3a
La capsule est interrompue et présente une bosselureen regard du tissu tumoral qui est en hyposignal. Le tissu péri-prostatique en contact est également en hyposignal.
Chapitre 3 : Diagnostic dChapitre 3 : Diagnostic d’’extensionextension
2) IRM endorectale
2b-Stade T3bLa vésicule séminale gauche envahie est en hyposignal . Elle a perdu sa vacuolisation et ses cloisons ne sont plus discernables.
Chapitre 3 : Diagnostic dChapitre 3 : Diagnostic d’’extensionextension
2) IRM endorectale
2d-Résultats
33695
95
38
34
Extra-capsulaire
Vésicules séminales
Cornud et al (2002)
34495,442,2Extra-capsulaireWang et al (2004)
5684
93
22
23
Extra-capsulaire
Vésicules séminales
Perotti et al ((1996))
4778
97
58
63
Extra-capsulaire
Vésicules séminales
Chelsky (1993)
N. patientsSpécificité (%)Sensibilité(%)ExtensionAuteurs
L’IRM est utilisée en complément des autres facteurs prédictifs ( PSA, Gleason, nombre de biopsies positives).
Chapitre 3 : Diagnostic dChapitre 3 : Diagnostic d’’extensionextension
3) Extension ganglionnaire
Indications: PSA>10ng/ml, Gleason >ou=VII
Repose sur le curage ganglionnaire par lymphadénectomie ilio-obturatrice bilatérale (chirurgie ouverte ou coelio-chirurgie. ).
La TDM et l’IRM peuvent précéder le curage mais sont peu performantes. Des études sont en cours sur l’utilisation de produits de contraste IRM spécifiques (USPIO).
3) Extension métastatique
Indications: PSA>10ng/mll
Scintigraphie osseuse corps entier et Radiographie thoracique
ConclusionConclusion
Le diagnostic du cancer de la prostate est fondé sur les biopsies échoguidées , dont l’indication est portée d’après les résultats du TR et du taux de PSA.
L’échographie peut aider à prendre une décision de biopsies mais une échographie normale ne peut exclure l’existence possible d’un cancer.
L’ IRM endorectale est utile à la décision thérapeutique .
Merci pour votre attention
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