E. Menif Service dImagerie Médicale Hôpital la Rabta Mastère de Neuroradiologie Sousse 2008

Preview:

Citation preview

E. Menif

Service d’Imagerie Médicale

Hôpital la Rabta

Mastère de Neuroradiologie Sousse 2008

Introduction

Plusieurs dénominations: Syndrome de Costen

Dysfonctionnement ATM

DCRS: douleur, craquement, ressaut,

subluxation

SADAM: syndrome algodysfonctionnel de

l’A.M

ADAM: algies et dysfonctionnements de l’A.M

20% à 50% de la population

Sujets jeunes, 20 - 45 ans

Prédominance féminine : sex-ratio 1/10

Motif fréquent de consultation

Le diagnostic est clinique : triade

Douleurs ATM et/ou des muscles

(faciales, cervicales et crânienne)

Bruits articulaires

Altération de la mobilité

mandibulaire

L’ATM : une articulation comme les autres ? Elle présente:

des surfaces articulaires

Une synoviale

Une capsule

Des ligaments

Elle peut être le siège de toutes les

affections rhumatologiques, comme n’importe

quelle articulation

L’ATM : une articulation particulière? ATMs : articulations les plus sollicitées

≈ 10000 mvts /24h

Divisée en 2 par une structure

fibrocartilagineuse → le disque

Fonctionne en synergie obligée avec

l’articulation controlatérale toute anomalie

de l’une retentit à terme sur l’autre

Fonctionne aussi en relation avec une troisième

articulation : l’articulation dentodentaire

Anatomie et radio-anatomie

ORTHOPANTOMOGRAPHIE

TDM haute résolution : l’étude fine des corticales osseuses

Éminence temporale articulaire

Condyle mandibulaire

MAE

Cavité glénoïde

ANATOMIE TDM

POURQUOI L’IRM ?

Qualité de l’imagerie articulaire

L’imagerie discale sans produit de

contraste

Une imagerie tridimensionnelle en rapport

avec une pathologie tridimensionnelle

ANATOMIE IRM

Antennes de surface + cérébrale :

– Exploration en haute résolution des ATM

– Exploration des muscles de la mastication

(muscles ptérygoïdiens)

Étude bilatérale et comparative

Plans sagittal, coronal (cavité articulaire

et disque) et axial (muscles)

Séquences SE T1 et T2

TECHNIQUES IRM

• Repérage : Plans sagittal et coronal vrais

• Etude dynamique :

bouche fermée / bouche ouverte

Hypersignal T1 de l’éminence temporale

et du processus condylien

Hyposignal T1 des corticales : tissu de tissu de

recouvrement recouvrement articulaire constitué articulaire constitué d’un tissu fibreux qui d’un tissu fibreux qui recouvre une couche recouvre une couche

de cellules de cellules cartilagineuses.cartilagineuses.

C : processus condylien ; D : disque ; FM : fosse mandibulaire ; TP : tubercule temporal (tubercule

articulaire).

Axe du condyle : 15 - 30° vers l’avant / plan

frontal

antéro- postérieure moyenne 10mm.

Asymétrie condylienne modérée : habituelle

Le disque intra-articulaire de l’ATM :

s’intègre dans « l’appareil discal »

Le condyle et l’appareil discal : complexe

anatomique et physiologique indissociable →

« complexe discocondylien » étroitement lié

au muscle ptérygoïdien latéral

Complexe discocondylien : ne peut pas être

analysé en TDM

L’appareil discal divise l’articulation en 2 compartiments : Supérieur : discotemporal de translation

Inférieur : discocondylien de rotation

1 : tubercule temporal 2 : Le condyle mandibulaire 3 : Le disque 4 : La lame tendineuse prédiscale 5 : La zone bilaminaire rétrodiscale 5a : La lame rétrodiscale supérieure 5b : La lame rétrodiscale inférieure 6 : Le compartiment discocondylien 7 : Le compartiment temporodiscal.

4

1

2

35

M.A.E

7

6

l’IRM ne distingue pas les fibres du

faisceau supérieur PL, des fibres du

temporal superficiel ou du masséter

→ les 2 chefs du PL + fascia supérieur du

chef inférieur du PL

LAME TENDINEUSE PRÉDISCALE

2A

2B

DISQUE ARTICULAIRE

Lentille biconcave (nœud de papillon)

Courbure frontale identique à celle du condyle

Zone bilaminaire

Bourrelet antérieur,Zone intermédiaire,Bourrelet postérieur

hypersignal central du bourrelet postérieur,

Le bourrelet antérieur  Structure homogène en

hyposignal

Epaisseur ≤ 2 à 3 mm

Bord antérieur à l’aplomb ou

légèrement en arrière de la partie

la plus interne de l’éminence

temporale, en général en position

horaire 4 à 5H

Le bourrelet postérieur

Plus épais : 3 à 4mm

Partie centrale hypersignal,

démarquée des surfaces fines

et en hyposignal du bourrelet

postérieur

Mieux détaillé après ouverture

buccale

La zone intermédiaire

Elle est plus mince

1 mm d’épaisseur

Elle occupe la plus grande partie

de l’espace intercondylien

(entre les condyles temporal et

mandibulaire)

Position discale

La position du bourrelet postérieur du disque

dans l’espace en intercuspidation définit sa

normalité

la position du disque : mesure de l’angle

formé par la jonction bourrelet postérieur -

zone bilaminaire avec la position 12 heures

au milieu de la tête condylienne

Position normale : angle de +/- 10°Helms, Radiol Clin North Am 1986Helms, Radiol Clin North Am 1986

Rao, Radiology 1990Rao, Radiology 1990

Drace & Enzmann, Radiology 1990

Le bord postérieur du bourrelet postérieur est situé à la position du zénith (12 heures)

La zone intermédiaire est situé à 10 heures Angle normal : ± 10°

La position normale du disque dépend de la

position de la coupe dans le plan frontal

sur les coupes les plus internes : +15º

sur les coupes les plus externes : +30º

Mesure angulaire : utilise la au plan de Francfort passant par le milieu de la tête du condyle

PLAN CORONAL Mieux apprécier le centrage

discal

Il est mieux visualisé sur les

coupes passant par le

bourrelet postérieur.

Il diminue progressivement

d’épaisseur de dehors en

dedans

COUPE PASSANT PAR L’EMINENCE TEMPORALE EN AVANT

DU PROCESSUS CONDYLIEN

1 : Grande aile du sphénoïde ; 2 : Siphon carotidien ; 3 : Trompe

d’Eustache ; 4 : Epine sphénoïdale ; 5 : Disque (partie interne) ;

6 : muscle ptérygoïdien latéral ; 7 : plans adipeux

parapharyngés et interpharyngés ; 8 : Mandibule ; 9 : Disque

(partie externe) ; 10 : Tubercule articulaire ; 11 : os temporal.

ZONE BILAMINAIRE Inconstante en IRM.

Une ou deux fines bandes

horizontales, hypointenses, au-

dessus et en arrière du processus

condylien

Elle contient de nombreux plexus

veineux : coussin vasculaire de

Zenker

Amortisseur hydraulique lors des

mouvements mandibulaires

MUSCLES MANDUCATEURS

PM

PL

MT

PL

PL

PM

PL

M

T

En position bouche fermée

La tête du condyle est logée au centre

de la fosse mandibulaire 

Le BP du disque coiffe le vertex

condylien à 12 heures par rapport au

condyle.

La ZI et le BA sont situés en avant par

rapport au condyle.

FM

TA

C

Bouche fermée

D

ANATOMIE FONCTIONNELLE

FMTA

C

Bouche ouverte

TAFM

C

FM

TA

C

Bouche fermée

D

Lors de l’ouverture buccale

Le condyle se projette sous le tubercule articulaire

La tête condylienne entre en relation avec le BA

Les BA et BP sont bien détaillés et se placent de part et

d’autre du condyle

La ZI est située sur le sommet du condyle.

Diagnostic radiologique des DI

QUE FAUT-IL ANALYSER ?

Muscles masticateurs

Articulation temporomandibulaire :

Disque

Dynamique discocondylienne

Cavité articulaire

Signes d’atteinte dégénérative

Muscles de la mastication

Articulation temporomandibulaire

Disque : position, morphologie,

structure

a : biconcave ; b : BP épaissie ; c : linéaire

; d : biconvexe ; e : plicaturé ; f : arrondi

Disque linéaire

Disque biconvexe

Disque plicaturé

Disque arrondi

Dynamique discocondylienne

Bouche fermée

Bouche ouverte

Limitation de la course condylienne

Immobilité condylienne

hyperlaxité condylienne

Disque fixé

Subluxation discale

antérieure réductible

Déplacement discal

antérieur léger

Disque reprend sa place à

l’ouverture buccale

Luxation antéro-interne

réductible

Déplacement discal antérieur et

interne

Disque en place à l’ouverture

buccal

Bouche fermée

Bouche ouverte

Luxation antérieure

irréductible

Déplacement antérieur

du disque plicaturé

Propulsion condylienne

limitée, le disque reste

en avant du condyle

Luxation antéro-

externe réductible

Déplacement antérieur

et externe du disque

applati

Propulsion condylienne

normale, le disque est en

position normale

Luxation antéro-externe

irréductible

Disque plicaturé

La course condylienne est normale

Détermination de la hauteur de recaptation

discale : semi ouverture buccale sur cale

Déplacement antérieur du disque

Le disque se replace à l’aplomb du condyle.

En fin d’ouverture, la position discocondylienne est

normale.

La hauteur de recaptation correspond à la hauteur

d’ouverture permettant le repositionnement discal.

Semi ouverture

Cavité articulaire Corrélation : importance du volume de

l’épanchement / gravité des lésions / douleur

Marqueur d’une atteinte dégénérative

Importance de sa détection → en l’absence

d’une thérapeutique adéquate :

Adhérences discales

Dégénérescence discale progressive

OCD ou ONA

Arthrose → déséquilibre occlusif + perte de la

valeur fonctionnelle

Signes de dégénérescence articulaire Remodelage articulaire

Pincement interligne

articulaire

Sclérose chondrale

Ostéophytose

Œdème spongieux

Ostéochondrite

disséquante

Otéonécrose aseptique

G

D

T1

D

G

T2

D

T1 Gado

G

L’IRM, sans nécessiter d’injection intra-

articulaire de PDC, offre dans le même temps

une image directe et reproductible du disque,

de la médullaire osseuse et des tissus mous.

Doit être réalisée après levée du spasme

musculaire qui accompagne la phase aiguë

de dysfonctionnement de l’appareil discal,

sous peine de mettre en évidence une lésion

qui serait purement fonctionnelle

CONCLUSION

Étude :

Bilatérale

En position bouche fermée et bouche ouverte

Plans sagittal / coronal vrais et axial

Couvrant les ATM et les muscles manducateurs

TSE T1 et T2 : les plus informatives.

Explorer toute les parties impliquées dans la

mobilité mandibulaire

Apprécier les rapports disco-condyliens, en

déduire les luxations discales dans les

différents plans de l’espace et en déterminer

le caractère réductible ou non, totalement ou

partiellement 

Apprécier la morphologie discale et les

anomalies de signal du disque

Détecter les signes d’atteinte dégénérative et

en évaluer la sévérité 

Faire le bilan des lésions associées,

notamment l’épanchement articulaire.

L’IRM ne doit pas être indiquée dès l’examen

initial : le diagnostic est plus fonctionnel que

morphologique

La phase initiale de traitement fonctionnel

n’a pas apporté l’amélioration voulue

Diagnostic précis des lésions anatomiques

de l’articulation.

Le schéma thérapeutique dépend du degré

d’atteinte anatomique qui conditionne aussi

bien le pronostic que la durée du traitement

Recommended