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IRFAM 2018 Page 3
RÉALISATIONS 2018 Page 4
FORMATIONS Page 5
Politique de formation Page 5
Activités 2018 Page 6 Tableau récapitulatif des activités de l’IRFAM en 2018 Page 10
RECHERCHES Page 13
Politique de recherche Page 13
Travaux 2018 Page 14
PUBLICATIONS Page 16
Politique et outils de publication en 2018 Page 16
Tableau récapitulatif des analyses de l’IRFAM en 2018 Page 19
PERSPECTIVES 2019-2021 Page 20
Institut de Recherche,
17 rue Agimont B-4000 Liège
T. 04-221 49 89 F. 04-221 49 87
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IRFAM
2018
L’Institut de Recherche, Formation et Action sur les Migrations est un organisme ressource créé en 1996 au service des professionnels de l’action sociale, de l’éducation et de l’insertion. L’institut vise, par une approche interdisciplinaire, à construire des liens entre la recherche et les interventions dans le domaine de l’intégration et du développement. Les objectifs de l’institut sont :
• Informer sur les mécanismes discriminatoires en tant que facteurs d’exclusion ;
• Promouvoir les relations interculturelles en tant qu’instruments d’une intégration et d’un développement de qualité ;
• Susciter un développement identitaire positif parmi les personnes victimes d’exclusions ;
• Contribuer à la mise en place de mécanismes démocratiques favorisant la gestion positive des diversités socioculturelles et le développement durable.
Les moyens de l’IRFAM sont la sensibilisation, la formation et l’accompagnement, ainsi que la mise en réseau d’intervenants, de responsables associatifs et de décideurs.
L’institut anime des processus de formation, de recherche collaborative et d’évaluation, de même que diverses publications sur les problématiques du développement, de l’exclusion et de la gestion des diversités.
Les trois thématiques majeures de l’institut sont :
• La gouvernance locale des diversités et la gestion des conflits par le développement local, le dialogue interculturel et l’éducation à la diversité dans ses multiples formes ;
• L’insertion socioprofessionnelle et la valorisation des compétences des migrants et des personnes issues des migrations ;
• La participation des migrants aux actions de solidarité internationale et l’élaboration de politiques fondées sur des pratiques, pour une migration choisie et non subie par l’ensemble des protagonistes.
De vocation internationale, l’IRFAM a des collaborations au Togo, en Tchéquie, en Suisse et en Grèce. Des partenariats le lient à de nombreux organismes en Europe, en Afrique et au Canada.
www.irfam.org
« La cohésion sociale et le développement par la valorisation des diversités »
Le masculin est utilisé comme épicène
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RÉALISATIONS 2018
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L’IRFAM envisage le changement social à partir du développement des compétences des personnes et des institutions. Il développe une expertise sur la manière dont l’immigration a un impact sur la vie sociale et professionnelle des citoyens à Bruxelles et en Wallonie, et plus largement en Europe. Les compétences citoyennes visent la participation de tous, dans une perspective de démocratie culturelle et sociale.
L’institut a pour tâche d’élaborer des processus de formation novateurs adaptés aux besoins des acteurs de terrain. Ces propositions sont produites à partir de recherches menées en collaboration avec les mêmes acteurs. Il s’agit de :
• formations axées sur la pratique, ainsi que de leur l’évaluation ; • la capitalisation d’expériences professionnelles ; • supervisions ou lieux de parole qui permettent une prise de recul par rapport au
travail ; • croiser les regards sur la démarche professionnelle et interculturelle ; • développer des compétences en matière de gestion des diversités.
L’IRFAM s’adresse à des enseignants, responsables d’associations, professionnels du social, du culturel, de l’économie, élus… en privilégiant l’approche « relais », capable de démultiplier l’effet des formations et accompagnements sur les lieux d’intervention. L’institut a une tradition d’accueil de stagiaires de niveau master, afin d’accompagner vers la vie professionnelle de futurs spécialistes du travail social, de l’éducation et des sciences humaines en général.
Nos formations et accompagnements visent un développement durable personnel et professionnel, individuel et collectif. Elles visent également la valorisation de compétences des migrants dans un souci de contribution aux régions d’accueil et d’origine.
Les méthodes utilisées sont systémiques et participatives. Les diagnostics de situations et les évaluations débouchent sur l’identification de réducteurs de complexité : il s’agit de rendre une série d’informations et de décodages accessibles au plus grand nombre. Les résultats des études sont soumis à une relecture pédagogique et méthodologique, afin de les rendre utilisables en formation. Les formations, leur suivi et leur évaluation débouchent sur l’élaboration de plans d’action et la mise en projet des personnes et des institutions en fonction de leurs objectifs spécifiques.
L’offre de formation, d’accompagnement et d’évaluation de l’IRFAM se destine aux équipes de professionnels, aux coordinations ou aux fédérations de services socio-‐éducatifs et culturels, aux associations et à leurs regroupements, ainsi qu’à des organisations et des institutions publiques qui souhaitent soutenir leurs personnels et membres en matière de valorisation et de gestion des diversités.
Des modules sont proposés sur le site internet de l’institut, comme des points de départ. Chaque demande de formation, d’accompagnement méthodologique ou d’évaluation fait l’objet d’un examen approfondi avec le demandeur de façon à adapter l’offre aux besoins et attentes des partenaires.
FORMATIONS
Politique de formation
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Activités 2018
L’IRFAM a réalisé, en 2018, 91 initiatives de formation, de sensibilisation et de coaching touchant 3284 personnes. L’équipe de formateurs de l’IRFAM est composée des deux acteurs principaux de l’association : Altay Manço et Spyros Amoranitis.
Les activités sont, d’une part, des conférences et des formations qui s’adressent à une large audience et, d’autre part, des actions d’accompagnement et animations qui concernent de plus petites équipes. Ainsi le nombre moyen de participants aux activités est de 36 personnes environ (2018).
Les initiatives peuvent varier d’une année à l’autre selon les demandes. Il en est de même du public. Durant les dernières années, en moyenne, sept à huit activités sur dix menées par l’IRFAM furent des accompagnements et animations d’équipes professionnelles d’acteurs sociaux (ou de travailleurs sociaux en formation initiale).
Cette offre d’accompagnement méthodologique pour équipes d’intervenants se réalise dans leur contexte professionnel spécifique, à partir de leurs propres questions et en fonction d’objectifs définis également par eux-‐mêmes.
Le reste des initiatives est constitué d’activités destinées au public en général, comme des conférences et formations, l’interprétation d’expositions, la modération de débats, ainsi que des séances de sensibilisation. Les collaborations et les ressources disponibles au sein de l’association influencent également les initiatives et leur fréquentation.
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Le public de l’IRFAM est constitué pour deux tiers de femmes à l’image de la démographie du secteur social. Dans la même mesure et en cohérence avec l’objet social de l’association, la grande majorité des participants aux activités et formations de l’IRFAM sont des professionnels de ce secteur. Ce public professionnel est complété par des étudiants avancés des hautes écoles et des universités, soit les futurs acteurs du domaine.
Par ailleurs, selon nos estimations, 30 à 40 % des participants sont des personnes originaires d’un pays hors Union européenne. La composition de ce public d’origine étrangère est toutefois variable selon la nature des activités menées.
Deux tiers des prestations de l’IRFAM sont réalisés en Wallonie. Pour le reste, les initiatives se partagent entre Bruxelles (environ 30 % en 2017) et l’étranger : 20 %. Les pays concernés sont essentiellement le Luxembourg et la Suisse. Dans l’ensemble wallon, on remarque de manière constante depuis des années que deux tiers des initiatives prennent place en Province de Liège, le siège de l’association. Les autres initiatives se distribuent dans d’autres villes comme Namur, Marche, La Louvière, Charleroi… Une quinzaine de localités différentes sont annuellement concernées par les initiatives de l’IRFAM. Ces données soulignent l’ancrage de l’IRFAM en Région wallonne, alors que son ouverture internationale reste constante.
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En Wallonie, plus particulièrement, les initiatives de l’année ont touché diverses communes à travers 64 activités ayant réuni 2054 personnes au total. Parmi les personnes touchées en Wallonie 1465 sont des femmes et 1697 des professionnels du social. Le nombre de personnes issues de pays hors UE y est de 623. Les étudiants sont au nombre de 285. Globalement, les initiatives de formation et d’accompagnement de l’IRFAM en 2018 ont mobilisé une quarantaine de partenaires belges et étrangers, publics et privés. Avec la plupart d’entre eux, une convention fut signée. Ces informations sont présentées dans la liste des prestations.
Autres actions de l’IRFAM
Le directeur scientifique de l’IRFAM représente l’association dans diverses associations internationales :
– L’Association pour la recherche interculturelle (ARIC), en tant que membre du « comité des sages ».
– Le Réseau International Éducation et Diversité (RIED).
Plusieurs dizaines de demandes d’information arrivent à l’IRFAM tous les ans, par courriel et téléphone. Nous nous efforçons d’y répondre en orientant les travailleurs sociaux qui nous sollicitent vers des documents et des personnes-‐ressources qui sont utiles à leurs pratiques. Parmi ces sollicitations, nous comptons une douzaine de demande de stage ou de suivi de mémoire d’étudiants, futurs travailleurs sociaux.
Enfin, l’IRFAM soutient en permanence des associations de la Province de Liège en tant que membre : Tabane, Gododo, Ecoute Voir, Espace 28, Couleur Café, et également le CRIPEL. L’association est aussi représentée auprès de l’AG du CRILUX.
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Évaluation des formations et interventions : questions d’impact
L’activité de l’association est constamment évaluée à l’interne par le staff de direction, lors de réunions d’équipe et par le CA, puis l’AG.
À l’externe, hormis le travail que nous menons avec les nombreux pouvoirs subsidiant notre activité, nos collaborations avec des partenaires sont chaque fois soumises à une évaluation collégiale qui statue annuellement sur le devenir de ladite activité.
Nos publications sont sous le contrôle du comité de rédaction international dont plusieurs membres lisent et commentent l’ensemble de notre production. Les lecteurs également vont de leur évaluation : tout d’abord par leur nombre (suivi par nos statistiques) et par leurs commentaires.
Les commentaires des coorganisateurs ou des participants à nos séances de dissémination, comme le reste des informations mentionnées ici, sont résumés dans nos rapports d’activité annuels.
Régulièrement les participants aux formations et animations de l’IRFAM sont amenés à remplir une fiche d’évaluation composée de 10 questions mesurant l’apport de l’intervention à leurs problématiques professionnelles, ainsi que les qualités intrinsèques de l’activité. En 2018, nous avons répété cette évaluation à quatre reprises durant le second semestre à Liège, à Namur, à Mons et à Bastogne. Un total de 146 participants a répondu au questionnaire. La moyenne de l’appréciation générale de notre prestation est de 85 %.
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Nous recevons également de nombreux témoignages de satisfaction, en voici des exemples.
« Merci encore pour l’intervention qui a laissé une impression globale positive ici. Je pense que cela a pu éclairer nos représentations à tous. » (Emilie de Liamchine, Coordinatrice pédagogique et de projet, Centre d'action interculturelle de la province de Namur, 21 septembre 2018) « Cher Monsieur Manço, je tiens à nouveau à vous adresser mes plus vifs remerciements pour votre prise de parole lors de notre journée d’étude intitulée ‘Les violences faites aux femmes lors de leur parcours migratoire’, le 26 novembre à la Cité Miroir, à Liège. Grâce à votre intervention et celles des autres intervenants, les nombreux retours positifs montrent que cette journée a rencontré un vif succès auprès des participants. En espérant vous compter à nouveau parmi nos intervenants lors d’une prochaine manifestation. » (Nathalie Maus, assistante Sociale, Centre d’Etudes et de Documentation Sociales ASBL, Liège) « Super conférence. Le dynamisme et les explications adaptées à Mr et Mme tout le monde ont été appréciés. Bien dommage que les politiciens n'étaient pas là ! Je discute avec mes collègues et nous reviendrons vers l’IRFAM l’an prochain. » (Marie-‐Cécile Wagener-‐Cloes, direction, ASBL Zéphyr, Visé, premier décembre 2018) « Je désire vous remercier pur votre intervention à Visé. Vos propos directs et concis m'aident à mieux comprendre ce thème. » (Participante à cette conférence)
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Tableau des formations réalisées en Wallonie en 2018
DATE PARTENAIRE THEME TYPE DUREE PARTICIPANTS
18/01/2018 Groupe Togo (IRFAM) Précarité et développement : présentation de la démarche Animation Demi-‐journée 14
19/01/2018 Espace 28 Coaching d'équipe Accompagnement Demi-‐journée 14
25/01/2018 Fédération du volontariat Bénévolats des réfugiés dans une perspective d'insertion Animation Journée entière 27
1/02/2018 Fédération du volontariat Apports des migrants Animation Demi-‐journée 70
1/02/2018 Groupe citoyens Hannut Voyages solidaires: nouvelles formes de solidarité Animation Demi-‐journée 10
15/02/2018 CPAS de Louvière Migration, recherche des pratiques innovantes pour l'insertion Conférence Demi-‐journée 16
20/02/2018 Duo for a job Communication interculturelle Formation Demi-‐journée 8
20/02/2018 IBEPE WAPI Français langue d'insertion Animation Journée entière 90
24/02/2018 Visions solidaires ONG Intervention en milieu précaire : interculture et développement Formation Journée entière 15
1/03/2018 Espace 28 Coaching d'équipe Accompagnement Demi-‐journée 14
6/03/2018 Visions solidaires Approche interculturelle dans le développement Formation Journée entière 12
7/03/2018 CRILUX Les Enfants du Hasard Animation Demi-‐journée 18
14/03/2018 ULg Sud Migrations, préjugés et discrimination Conférence Demi-‐journée 70
16/03/2018 AMID/ CPAS la Louvière Projets de formations et de co développement Accompagnement Demi-‐journée 12
20/03/2018 Duo for a job Communication interculturelle Formation Demi-‐journée 7
22/03/2018 UCL faculté droit Apport de l'autre, dépasser la peur du migrant Conférence Demi-‐journée 100
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DATE PARTENAIRE THEME TYPE DUREE PARTICIPANTS
26/03/2018 Espace 28 Coaching d'équipe Accompagnement Demi-‐journée 14
17/04/2018 Duo for a job Communication interculturelle Formation Demi-‐journée 10
17/04/2018 Haute école Hainaut FLE Conférence Journée entière 60
20/04/2018 Ville de Liège Solidarité et développement Conférence Demi-‐journée 35
25/04/2018 Crilux Formation continue des acteurs du secteur d'insertion Animation Demi-‐journée 8
25/04/2018 Crilux Formation continue des acteurs du secteur d’insertion en Province du Luxembourg Animation Demi-‐journée 8
26/04/2018 Ville de La Louvière Migration et développement Animation Demi-‐journée 22
26/04/2018 IBEFE Verviers Diversités et emploi Animation Journée entière 50
8/05/2018 Espace 28 Coaching d'équipe Accompagnement Demi-‐journée 14
14/05/2018 Philema Projet Mokpokpo Animation Demi-‐journée 25
16/05/2018 Ville de Liege Art et engagement solidaire Animation Demi-‐journée 90
16/05/2018 Musée Curtius Art, diversité et engagement Animation Demi-‐journée 150
17/05/2018 Fédération du volontariat Bénévolat des réfugiés dans une perspective d’insertion Animation Journée entière 27
22/05/2018 CRILUX Intégration: de l'assimilation à l'inclusion Conférence Demi-‐journée 11
5/06/2018 Espace 28 Coaching d'équipe Accompagnement Demi-‐journée 14
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DATE PARTENAIRE THEME TYPE DUREE PARTICIPANTS 20/06/2018 Duo for a job Communication interculturelle Formation Demi-‐journée 8 10/07/2018 Espace 28 Coaching d'équipe Accompagnement Demi-‐journée 14 11/08/2018 Livre ou verre Métissages 100% Animation Demi-‐journée 17 20/08/2018 Duo for a job Mentorat et diversité culturelle Animation Demi-‐journée 10 21/08/2018 Espace 28 Coaching d'équipe Accompagnement Demi-‐journée 14 24/08/2018 Etopia Apport de l'autre Conférence Demi-‐journée 23 29/08/2018 DISCRI Plan local d'intégration Animation Journée entière 20 17/09/2018 CRIC FLE Insertion professionnelle Conférence Demi-‐journée 15 18/09/2018 CRIC Gestion diversités en milieu professionnel Conférence Demi-‐journée 25 21/09/2018 CCAPL Apport de l'autre Conférence Demi-‐journée 40 25/09/2018 Duo for a job communication interculturelle Formation Demi-‐journée 9 25/09/2018 Espace 28 Coaching d'équipe Accompagnement Demi-‐journée 14 28/09/2018 Comité de prévention Construction identitaire des jeunes subsahariennes Conférence Demi-‐journée 100 9/10/2018 Espace 28 Coaching d'équipe Accompagnement Demi-‐journée 14 10/10/2018 Espace 28 Coaching d'équipe Accompagnement Demi-‐journée 14 12/10/2018 Crilux Insertion professionnelle des migrants Animation Demi-‐journée 50 12/10/2018 Carrefour des cultures Apport des migrants Animation Journée entière 25 23/10/2018 Espace 28 Coaching d'équipe Accompagnement Demi-‐journée 14 31/10/2018 Duo for a job Communication interculturelle Formation Demi-‐journée 9 5/11/2018 Ville d'Ans Projet Mokpokpo Solidarités citoyennes Animation Demi-‐journée 50 6/11/2018 CIMB Besoins des entreprises en diversité Conférence Demi-‐journée 11 10/11/2018 Yambi ASBL Apport de l'autre Conférence Demi-‐journée 60 19/11/2018 Ages et transmission Ecole inclusive Animation Demi-‐journée 11 20/11/2018 Duo for a job Communication interculturelle Formation Demi-‐journée 10 20/11/2018 Espace 28 Coaching d'équipe Accompagnement Demi-‐journée 14 26/11/2018 Province de Liège violences faites aux femmes migrations Animation Journée entière 75 30/11/2018 Zephyr Apport de l'Autre Conférence Demi-‐journée 40 7/12/2018 ULB modèle intervention culturelle Conférence Demi-‐journée 45 10/12/2018 cripel Efficacité des dispositifs d’insertion Animation Demi-‐journée 37 14/12/2018 Artiste Costa Lefkochir Expo solidarité avec le Togo Animation Journée entière 145 15/12/2018 Artiste Costa Lefkochir Expo solidarité avec le Togo Animation Journée entière 36 16/12/2018 Artiste Costa Lefkochir Expo solidarité avec le Togo Animation Journée entière 36 18/12/2018 Espace 28 Coaching d'équipe Accompagnement Demi-‐journée 14
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RECHERCHE
Politique de recherche
La question qui anime l’IRFAM en matière de recherche est comment passer des observations scientifiques à l’action sur le terrain ? Comment les rendre utiles à l’application ? L’institut a élaboré sa propre méthodologie afin d’y répondre. Conceptualiser et contextualiser Étant amené à intervenir auprès des acteurs de terrain qui sont en demande de compréhension des réalités qui les entourent, l’Institut conçoit la recherche scientifique comme une traduction conceptuelle et contextuelle des celles-‐ci. Par « conceptualiser », il faut entendre mettre des mots sur des contenus observés et en faire découvrir des nouveaux. Contextualiser implique une prise de conscience des réalités dans leur contexte et en rapport avec d’autres, proches ou éloignés. Dès lors, l’activité scientifique de l’IRFAM vise à produire du savoir autour d’un objet défini et à travers une méthodologie donnée dont les résultats, rendus publics, sont vérifiables. Ces activités permettent la production d’une vision nouvelle de l’action, de ses causes, de ses objectifs et de ses finalités. Elles permettent de donner sens à l’action et à décoder les messages venant du terrain. Ces activités permettent également d’interroger la pratique elle-‐même. Quel sens a cette action ? Pour qui ? Dans quelle conception de la société ? Une recherche impliquant les acteurs : la « recherche — intervention » Pour être efficace et produire des effets concrets plus ou moins rapides, l’institut considère que la recherche doit impliquer les acteurs concernés par sa problématique : elle est alors envisagée comme une « recherche-‐action ». Ainsi, l’investigation vise à produire du savoir et du savoir-‐faire autour d’une problématique en général située dans le champ du changement institutionnel. Elle procède à travers une méthodologie partagée avec les acteurs considérés en tant que partenaires de réflexion et d’action. Ces acteurs disposent en effet d’une connaissance de « l’intérieur » des réalités dont la recherche traite, ce qui constitue une importante source d’information sur les actions, les publics concernés, les représentations que l’on en a, etc. Dès lors, les acteurs deviennent les pilotes de la production évolutive des connaissances et des actions, ainsi que de la définition des méthodes, des enjeux, de l’évaluation et de la diffusion finale des résultats. Ils sont une garantie de l’application future des connaissances et de l’appropriation des méthodes développées.
La recherche est donc envisagée par l’IRFAM comme une forme de conscientisation. C’est une praxis réflexive permanente qui permet de faire de la médiation entre diverses cultures professionnelles : le chercheur d’une discipline, l’acteur d’un secteur, le décideur d’un niveau donné, etc. La recherche comme reconstruction de l’action et comme évaluation On envisage la recherche comme une évaluation des pratiques, un examen permettant une rétroaction : c’est ainsi qu’elle permet d’adapter les visions, moyens et actions aux résultats des diagnostics. À travers la recherche, l’IRFAM tente de répondre aux questions suivantes : que produit ce que nous faisons sur les populations ? Effets mesurables, comment ? Sur qui ? Pour/en combien de temps ? Effets sur les comportements, les attitudes et les visions ? Effets immédiats et différés ? Effets visibles et cachés ? Effets désirables ou non ? Effets directs et indirects ? Effets attendus ou non ? Comment produisons-‐nous ces effets ? À cet égard, la mission de recherche se veut être la théorisation des pratiques de terrain : il s’agit d’identifier les « bonnes pratiques » et de les systématiser ou modéliser par une démarche comparative, afin de dresser une méthodologie qui sera ensuite applicable à d’autres cas/objets d’étude et d’action, moyennant adaptation. C’est en ce sens que la recherche impliquée dans le milieu professionnel des acteurs de terrain produit des résultats concrets et peut servir de guide à l’action des décideurs, comme des praticiens. La recherche comme modalité de changement et de développement des visions, des pratiques et des institutions L’IRFAM envisage la recherche appliquée en sciences sociales comme une « recherche — développement » produisant un outillage et/ou une méthodologie concrète, en fonction d’une problématique, d’un contexte et d’un objet, testant, modifiant, adaptant et validant ce matériel nouveau ou approche nouvelle, avec la participation des utilisateurs finaux, et, enfin, le diffusant. « Impliquante », la recherche devient « accompagnement », « animation », « formation », « intervention », « évaluation ». Elle sert à l’identification, à la modélisation, à la transmission et/ou à l’implémentation de méthodologies adaptées aux contextes et objets considérés. Aussi, l’IRFAM utilise la recherche comme un outil de formation continuée (ou initiale) afin de découvrir des réalités, d’apprendre par l’action, mais également de transférer vers les acteurs des méthodes et technologies utilisées par les chercheurs. La science appliquée aux actions et aux institutions par les acteurs eux-‐mêmes, c’est en quelque sorte les développer, les comparer avec d’autres initiatives, les améliorer…
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Depuis sa création, l’IRFAM a entamé 50 recherches de diverses tailles. Plusieurs (15) ont été ou sont cofinancées par la Commission européenne, ainsi que par les pouvoirs belges. La moitié des travaux relèvent du domaine du développement local et du développement des services face à la question de la diversité et de l’immigration. En deuxième lieu arrive le thème « migrations et développement des pays d’origine », travaillé par l’association les années précédentes. Actuellement, parmi les sujets le plus souvent abordés on trouve la question de la valorisation des diversités culturelles dans le champ de l’emploi et de la formation : -‐ Les apports socio-‐économiques des migrants. -‐ La valorisation des compétences des migrants dans le champ de l’insertion
socioprofessionnelle.
Le thème de l’islam et du vivre-‐ensemble en Belgique et en Europe est également parmi les contenus traités par l’institut dès 2015 et pour plusieurs années encore, comme celui de la santé mentale des migrants.
Travaux 2018
Valorisation des compétences des migrants dans le champ socioprofessionnel
Cette recherche de consiste en une revue de la littérature de la place des travailleurs immigrés dans les politiques et pratiques en matière d’insertion socioprofessionnelle dans le monde industrialisé. L’objectif est l’identification, la description et l’évaluation de l'efficacité des dispositifs visant à faciliter l'insertion de travailleurs migrants au marché de l'emploi dans les pays de l'OCDE, ces dix dernières années. La démarche comprend une analyse critique du concept de l’évaluation en pareil contexte. Quels sont les effets qualitatifs ou quantitatifs ? Comment sont-‐ils mesurés ? Les effets sur les participants aux dispositifs, sur les équipes de professionnels, sur les institutions, sur le marché de l’emploi dans son ensemble ? À quelle échéance ?… L’analyse critique porte également sur la notion de l’efficacité : parle-‐t-‐on de l’insertion dans un emploi durable et de qualité, dans le domaine d’expertise des participants ? Toute avancée sur le parcours de l’employabilité est-‐elle prise en compte par l’évaluation ? Les formations donnent-‐elles une meilleure lisibilité du marché de l’emploi aux travailleurs ? Renforcent-‐elles la personne : estime de soi… ? Renforcent-‐elles les capacités des structures, leur ouverture plus ample du marché, aux populations… ? Lesquelles ? L’étude traitera des dispositifs réglementaires : il s’agit de situer les politiques migratoires et les politiques d’aide sociale individuelle dans leurs effets sur les populations issues des migrations. Elle traitera aussi des dispositifs d’initiation : il s’agit de relever, entre autres, les actions d’initiation à la langue, à la culture du travail, aux outils informatiques, à la société d’accueil. Les dispositifs pré et périformations comprennent les initiatives d’orientation professionnelle, relatives à l’éducation et à la formation post-‐migration, à la reconnaissance de diplômes, à l’accompagnement pour la mise en place des projets professionnels, la valorisation des compétences ou d’appui à la création d’entreprises et à l’insertion dans des réseaux, etc. Elles ouvrent vers les dispositifs de formation qualifiante à des emplois précis dont l’accès peut être facilité par des relations individuelles ou groupales, campagnes, mentorat, gestion de la diversité en entreprises, etc. La recherche ouvre vers de nombreuses recommandations pratiques étayées par la littérature scientifique. Les travaux ont abouti en 2018 à la publication d’un ouvrage.
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L’islam et le vivre-‐ensemble en Belgique et en Europe Dans le cadre d’un projet soutenu par la Commission européenne intitulé « L’islam, c’est aussi notre histoire ! », l’IRFAM a eu pour mission de mettre en place des rencontres interactives et interculturelles (forums). Ce projet coordonné par l’entreprise muséologique Tempora avait pour but de faire découvrir aux participants, lors d’une exposition au centre de Bruxelles, au second semestre 2017 et au début 2018, les interconnections entre l’Occident et l’Orient, en retraçant leur rencontre jusqu’à aujourd’hui. Dans un contexte de malaise et d’interrogation quant à l’Islam et l’image qu’il en est fait, L’IRFAM a manifesté la volonté d’organiser une série de six des rencontres citoyennes afin d’ouvrir un dialogue interculturel et de dissiper les peurs réciproques. Ces rencontres ont permis à des musulmans de Belgique et des pays voisins, venant d’horizons différents, d’expliquer « leur » religion, mais plus encore leur quotidien de « citoyens musulmans d’Europe » à des interlocuteurs de toute origine, religion ou philosophie. Dans cette perspective, nous avons recouru à des témoignages de personnes musulmanes ou non sur ces thèmes : en quoi la religion est un soutien pour dans la vie de tous les jours, en quoi cela aidé, ou cela complique ? Quelles sont les visions du monde, de la justice, les valeurs, croyances et pratiques religieuses au quotidien ? Les musulmans et les non musulmans se sentent-‐ils mutuellement respectés ou non ? Et enfin, quels sont les efforts à faire pour faire coïncider les attentes respectives ? Que proposent les témoins pour un meilleur « vivre-‐ensemble », pour une société plus inclusive, pour des liens plus positifs entre tous les groupes porteurs de philosophies diverses. Le matériel récolté au travers des témoignages, d’une revue de la littérature et des débats entre personnes concernées fut analysé et a donné lieu, en 2018, à un travail d’écriture collectif, validé par des personnes intéressées. Ces analyses portent sur la mise en place de dialogues entre acteurs d’appartenances convictionnelles diverses et destinés à favoriser le « vivre-‐ensemble ». Ces publications — dans la collection « Compétences Interculturelles » — proposent un faisceau d’observations sur les jeunes issus de l’immigration et leurs rapports à l’islam, dans leurs singularités et ancrages en Belgique.
Ces travaux coopératifs s’inscrivent dans les démarches de l’association visant la valorisation de recherches dans une perspective d’éducation permanente, de documentation et de formation continue des acteurs du champ socioculturel. L’ensemble des textes a pour objectif de nourrir la réflexion et la pratique de ces intervenants sur l’articulation entre islams européens et jeunes, à travers l’appréhension de leurs pratiques sociales (présence et visibilité dans l’espace public, associatif…), ainsi que leur expression (revendications, participation à des débats, etc.). Chaque analyse propose un cadrage théorique et nourrit la thématique de données empiriques ou d’illustrations. Les textes examinent en particulier des expériences de travail social ou éducatif menées auprès de jeunes de culture musulmane, dans diverses localités. Ces approches sont proposées sous trois angles. D’abord, il s’agit d’appréhender l’ancrage contextuel de l’islam en Belgique, à travers le dialogue nécessaire à la compréhension. Ensuite, intervient une focalisation sur les modes de construction identitaire des jeunes musulmans et de leur religiosité, à travers leur socialisation et le regard qu’ils y posent. Enfin suit une mise en avant des « pratiques sociales » des jeunes, notamment à travers le regard de travailleurs sociaux et éducateurs proches de ce public. Le tout permet d’éclairer les modes d’action et de proposer des recommandations pour un travail de développement avec cette population. Les contributeurs de ces dossiers sont de proches correspondants de l’IRFAM.
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PUBLICATIONS
Politique et outils de publication en 2018
Globalement, la qualité attendue de l’ensemble des publications est de présenter une analyse de fond originale relative à une des thématiques de l’association qui se base sur un traitement rigoureux d’informations diversifiées et vérifiées contribuant à la formation du jugement critique des lecteurs, en particulier dans le monde associatif, en problématisant les enjeux, développant un point de vue spécifique sur le thème et en proposant des recommandations. La Collection « Compétences interculturelles » aux éditions de L’Harmattan Cette collection fondée et dirigée par A. Manço est destinée à présenter les travaux théoriques, empiriques et pratiques des chercheurs et des acteurs qui ont pour but d’identifier, de modéliser et de valoriser les ressources et les compétences interculturelles des populations et des institutions confrontées à la multiplicité des référents socioculturels et aux contacts entre différentes cultures. Les compétences interculturelles se révèlent capitales, notamment dans le double effort d’intégration des personnes issues de migrations, qui doivent à tout le moins se positionner à la fois par rapport à la société d’accueil et par rapport aux milieux d’origine, eux-‐mêmes en constante transformation. Les travailleurs sociaux au sens large, les enseignants, mais également les décideurs chargés des politiques d’accueil et d’intégration des migrants et des minorités sont concernés par ce type de compétences professionnelles pour mener, à destination de ces publics, des actions de développement social efficaces. Même si l’objectif de la présente collection est prioritairement de faire connaître les travaux de l’Institut et de ses nombreux partenaires, cet espace d’expression est ouvert aux équipes pluridisciplinaires qui souhaitent contribuer à l’approfondissement des savoirs et des savoir-‐faire en matière de développement interculturel. Les publications en préparation couvrent divers domaines parmi lesquels : Éducation aux migrations équitables ; Parentalité en contexte de diversité, etc. La collection bénéficie des apports d’un Comité scientifique international qui a pour rôle d’évaluer les ouvrages et les chapitres proposés, ainsi que d’initier des thèmes nouveaux, diffuser les productions.
Le savoir et l’expérience qui sont générés au sein de l’institut se traduisent en outils et publications pour les acteurs du social et du culturel en Wallonie, Bruxelles et, plus généralement, dans le monde francophone. Nous lions de façon systématique les résultats des recherches à l’action, à travers la production collective d’outils, de publications, d’animations. Les partenaires de terrain y sont régulièrement associés. Cette inscription locale contribue à la validation des actions. De manière complémentaire, l’ensemble des publications de l’IRFAM s’inscrit dans des réseaux internationaux. L’identité internationale de l’institut permet d’alimenter la réflexion par des expériences venant d’ailleurs. Elle offre aussi la possibilité de présenter les réalisations belges hors des frontières. Ces réseaux permettent également d’évaluer le travail de l’IRFAM et de ses partenaires. Les publications sont supervisées par un comité scientifique international de plus de 30 membres. Une des particularités de l’institut est de proposer une démarche de recherche-‐action-‐information-‐diffusion intégrée. L’observation et l’analyse donnent lieu à une problématisation qui appelle la définition d’actions pertinentes pour dépasser les problèmes identifiés. Cela correspond en général au lancement d’initiatives qui sont évaluées et disséminées par des processus de formation, séminaires et, enfin, des publications (souvent disponibles gratuitement). La palette de diffusion de l’institut se décline avec des outils tels qu’une revue électronique (Diversités et Citoyennetés), un site internet (www.irfam.org), une collection de livres chez l’éditeur L’Harmattan à Paris (Compétences interculturelles), une participation soutenue aux comités de rédaction de certaines revues belges et internationales, ainsi que des expositions et autres évènements (colloques, séminaires, etc.). Les comités de rédaction dont est membre le directeur scientifique de l’IRFAM sont, notamment, Les Politiques sociales (Louvain-‐La-‐Neuve), Agenda interculturel (Bruxelles), Migration Letters (Londres), Alterstice — Revue Internationale de la Recherche Interculturelle (Québec)…
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Le journal électronique gratuit : « Diversités et citoyennetés », la lettre de l’IRFAM La lettre électronique de l’IRFAM, « Diversités et Citoyennetés » est un des espaces d’expression de notre association et de son public, tant en Belgique qu’à l’étranger. Ainsi, les colonnes sont ouvertes pour de brèves analyses et présentations de pratiques en matière de gestion positive des diversités, notamment culturelles, pour une citoyenneté toujours plus élargie en termes de participation sociale. Les publications de ce journal sont programmées et évaluées par les membres de l’AG de l’IRFAM.
Numéros parus en 2018 — environ 1500 lecteurs annuels selon les statistiques du site :
– 51 : Efficacité des dispositifs d'insertion ; – 52 : L’islam des jeunes.
Le site www.irfam.org Le site de l’IRFAM en constitue une des vitrines. Il est annuellement visité par environ 4000 internautes dans une centaine pays. Constamment mis à jour, il est reconnu pour la richesse de ses contenus sur les thèmes de l’institut. Le lecteur peut y trouver une information complète sur nos travaux et la plupart de nos textes en accès libre. Les indicateurs obtenus par Google Analytics montrent une internationalisation des internautes.
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Autres informations sur www.irfam.org Consultations du
site : A2014 A2015 A2016 A2017 A2018
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Nouvelles visites en %
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Liens vers le site 1540 2842 1850
Il faut également tenir compte de l’initiation, dès 2013, de plusieurs pages Facebook dédiées aux travaux de l’institut. Ces pages diversifient les supports et les modalités de consultation de nos travaux. Ainsi, on constate que la page Facebook de l’institut intitulé « Compétences interculturelles » compte près de 1700 suiveurs en décembre 2018. Ce nombre augmente régulièrement. La page qui présente les travaux de l’IRFAM et de ses partenaires attire de nombreuses visites par jour. En un an la page est vue 29 000 fois. Les fans de la page FB sont en majorité des femmes (60 %) de 25 à 54 ans dont 42 % habitent la Belgique francophone. La ressemblance de ce public avec les caractéristiques des participants aux conférences et formations de l’institut est frappante. Par ailleurs, la page de l’IRFAM sur la plateforme academia.edu et ResearchGate (Altay Manço) ont beaucoup également de suiveurs et attirent aussi de nombreux lecteurs. On peut donc considérer que le contenu proposé par l’IRFAM se diffuse bien et les diverses plateformes internet se complètent.
Dernières parutions dans la collection « Compétences interculturelles »
• Altay Manço et Morgane Devries (sous la coordination de) L’ISLAM DES JEUNES EN BELGIQUE. Facettes de pratiques sociales et expressives, Paris, L'Harmattan, 2018, 242 p.
• Altay Manço et Joseph Gatugu (Sous la coordination de) INSERTION DES TRAVAILLEURS MIGRANTS. Efficacité des dispositifs, Paris, L'Harmattan, 2018, 456 p.
• Brigitte Tison (Sous la direction de) FILIATION, ADOPTION, TRANSMISSION EN CONTEXTE MULTICULTUREL, Paris, L'Harmattan, 2018, 282 p.
• Altay Manço, Saïd Ouled El Bey et Spyros Amoranitis (sous la coordination de) L'APPORT DE L'AUTRE. Dépasser la peur des migrants, Paris, L'Harmattan, 2017, 214 p.
• Mohamed-‐Nadjib Nini ÊTRE ADOLESCENT EN ALGÉRIE, Paris, L'Harmattan, 2016, 236 p.
• Daniel Schurmans LA FONCTION GUÉRISSEUSE, Paris, L'Harmattan, 2016, 236 p.
• Luc Snoeck et Altay Manço (sous la coordination de) SOIGNER L'AUTRE EN CONTEXTE INTERCULTUREL, Paris, L'Harmattan, 2016, 187 p.
• Michèle Vatz Laaroussi (sous la direction de) DYNAMIQUES FAMILIALES, SOCIO-‐JURIDIQUES ET CITOYENNES DANS LA MIGRATION, Paris, L'Harmattan, avril 2016, 372 p.
• Altay Manço (sous la coordination de) DE LA DISCRIMINATION À L'INCLUSION EN MILIEU SCOLAIRE, Paris, L'Harmattan, 2015, 126 p.
• Altay Manço (sous la coordination de) PRATIQUES POUR UNE ÉCOLE INCLUSIVE, Paris, L'Harmattan, novembre 2015, 248 p.
• Sous la direction de Joseph Gatugu LES FAMILLES AFRICAINES ET LE MYTHE DE L'OCCIDENT Destins migratoires singuliers, Paris, L'Harmattan, novembre 2015, 250 p.
• Sous la direction de Brigitte Tison ADOPTION À L'INTERNATIONAL, Un état des lieux en France, Paris, L'Harmattan, 2015, 348 p.
• Sous la direction de Brigitte Tison LA PRISE EN CHARGE DE FAMILLES AFRICAINES EN FRANCE ET EN AFRIQUE, Regards croisés, Paris, L'Harmattan, 2014, 272 p.
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Liste des analyses de l’IRFAM en 2018 1. Rachid Bathoum, Saïd Bouamama et Barbara Mourin, « Radicalisme et construction catégorielle des descendants de l’immigration maghrébine comme ennemis intérieurs »,
dans Morgane Devries et Altay Manço, L’islam des jeunes en Belgique. Facettes de pratiques sociales et expressives, Paris, L’Harmattan, 2018, p. 77-‐96. 61 000 caractères 2. Morgane Devries, « Jeunesse non musulmane et représentations de l’islam : tension entre valeurs démocratiques et radicalité », dans Morgane Devries et Altay Manço, L’islam
des jeunes en Belgique. Facettes de pratiques sociales et expressives, Paris, L’Harmattan, 2018, p. 97-‐114. 55 000 caractères 3. Christine Godesar, « Tolérance et autonomie dans un contexte de diversité. Un terrain exploratoire en milieu scolaire », dans Morgane Devries et Altay Manço, L’islam des
jeunes en Belgique. Facettes de pratiques sociales et expressives, Paris, L’Harmattan, 2018, p. 115-‐126. 37 000 caractères 4. Malika Jalali, « Se construire dans un contexte de tension : jeunes musulmans en Belgique », dans Morgane Devries et Altay Manço, L’islam des jeunes en Belgique. Facettes de
pratiques sociales et expressives, Paris, L’Harmattan, 2018, p. 129-‐136. 24 000 caractères 5. Stefano Guida, « Néofondamentalisme et postmodernité : une pluralité de déterminants identitaires », dans Morgane Devries et Altay Manço, L’islam des jeunes en Belgique.
Facettes de pratiques sociales et expressives, Paris, L’Harmattan, 2018, p. 137-‐146. 26 000 caractères 6. Morgane Devries, « Regards croisés de jeunes musulmans sur la notion de « communauté » : rapports à l’islam et à l’altérité », dans Morgane Devries et Altay Manço, L’islam des
jeunes en Belgique Facettes de pratiques sociales et expressives, Paris, L’Harmattan, 2018, p. 147-‐160. 44 000 caractères 7. Abdelkrim Bouhout, « Représentation du vivre-‐ensemble des adolescents bruxellois : entre conformation et frustration sociale », dans Morgane Devries et Altay Manço, L’islam
des jeunes en Belgique. Facettes de pratiques sociales et expressives, Paris, L’Harmattan, 2018, p. 161-‐170. 26 000 caractères 8. Abdelkrim Bouhout, « Pratiques musulmanes prolétarisées : les enfants d’immigrés entre relégation et mondialisation », dans Morgane Devries et Altay Manço, L’islam des
jeunes en Belgique Facettes de pratiques sociales et expressives, Paris, L’Harmattan, 2018, p. 173-‐186. 40 000 caractères 9. Rim Arara et Jamal-‐Eddine Tadlaoui, « Parcours d’engagement associatif et religieux de jeunes hommes belgo-‐marocains à l’aune des transmissions générationnelles », dans
Morgane Devries et Altay Manço, L’islam des jeunes en Belgique Facettes de pratiques sociales et expressives, Paris, L’Harmattan, 2018, p. 187-‐200. 40 000 caractères 10. Altay Manço, « Cinquante années de présence des familles turques dans une localité minière de Liège », dans Citoyennetés et Diversité, Liège, IRFAM, n° 52, 2018.
8 000 caractères 11. Rachid Bathoum, Saïd Bouamama Abdelhamid Gandouz et Barbara Mourin, « Quel travail social avec les jeunes descendants de l’immigration musulmane dans le contexte
sociopolitique actuel ? », dans Morgane Devries et Altay Manço, L’islam des jeunes en Belgique Facettes de pratiques sociales et expressives, Paris, L’Harmattan, 2018, p. 201-‐210. 30 000 caractères
12. Altay Manço, « Information jeunesse et prévention des radicalisations violentes : renforcer la participation des jeunes », dans Morgane Devries et Altay Manço, L’islam des jeunes en Belgique Facettes de pratiques sociales et expressives, Paris, L’Harmattan, 2018, p. 211-‐230. 61 000 caractères
13. Morgane Devries et Altay Manço, « Dialogues entre musulmans et non-‐musulmans dans les entreprises : s’apprivoiser entre collègues pour un meilleur « travailler-‐ensemble », dans Altay Manço et Joseph Gatugu, Insertion des travailleurs migrants. Efficacité des dispositifs, Paris, L’Harmattan, 2018, p. 293-‐312. 64 000 caractères
14. Dina Sensi, « La transition de l’école à la vie active pour les jeunes (et les enfants de) migrants », dans Altay Manço et Joseph Gatugu, Insertion des travailleurs migrants. Efficacité des dispositifs, Paris, L’Harmattan, 2018, p. 315-‐336. 63 000 caractères
15. Joseph Gatugu et Altay Manço, « « NEET » issus de l’immigration : pour une insertion plus nette », dans Altay Manço et Joseph Gatugu, Insertion des travailleurs migrants. Efficacité des dispositifs, Paris, L’Harmattan, 2018, p. 123-‐142. 63 000 caractères
16. Altay Manço et Christine Barras, « Compétences interculturelles et accompagnement des familles migrantes dans une perspective de citoyenneté », Revue de recherche sur l’éducation à la citoyenneté, v. 7, n° 1, 2018, p. 49-‐60. 39 000 caractères
17. Morgane Devries et Altay Manço, « Jeunesse musulmane : de l’accès à une parole politique à un islam apaisé », dans Morgane Devries et Altay Manço, L’islam des jeunes en Belgique Facettes de pratiques sociales et expressives, Paris, L’Harmattan, 2018, p. 233-‐238. 18 000 caractères
18. ETUDE 2018 : Morgane Devries, Dialoguer sur l’islam en contexte de polarisation, Liège : IRFAM, 48 p. 195 000 caractères L’ensemble de ces documents est accessible sur : http://irfam.org/upload/etudes/tableau.php.
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Formations
Dans le domaine de l’accompagnement professionnel et de la formation continue, l’objectif principal de l’institut est de développer les contacts avec le public impliqué par le domaine de l’insertion socioprofessionnelle des populations issues des migrations. Il s’agit d’approfondir les collaborations sur le long terme et susciter des changements plus amples dans les manières d’agir de ces acteurs multiplicateurs.
De manière complémentaire, l’institut vise à élargir les liens, notamment à travers le groupe des organismes d’insertion socioprofessionnelle, vers des entreprises, des employeurs et au-‐delà, vers un public général, de façon à les sensibiliser sur les apports des migrants et les bénéfices de la gestion des diversités socioculturelles, notamment dans les domaines de l’emploi, du vivre-‐ensemble en général et de la scolarité/formation.
Approfondir la collaboration avec les CRI, entre autres, dans le domaine de l’accueil des primo-‐arrivants et de l’insertion des travailleurs issus de l’immigration, contribuer ainsi à l’affirmation de ces structures spécialisées comme pôles de compétences en ces matières est aussi parmi nos objectifs.
PERSPECTIVES DE L’IRFAM (2019-2021)
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Recherches et actions prévues
Dans les prochaines années, l’IRFAM continuera à approfondir les thématiques suivantes :
-‐ Insertion socioprofessionnelle des populations issues des migrations et gestion de la diversité socioculturelle dans les espaces de travail ;
-‐ Les politiques de migration comme prévetion des difficultés d’insertion ; -‐ Renforcement méthodologique des structures d’accueil et d’intégration
des migrants en Wallonie ; -‐ Responsabilité sociale des entreprises en matière de valorisation des
diversités socioculturelles ; -‐ Actions solidaires des citoyens du Nord avec ceux du Sud comme
modalité d’éducation aux diversités culturelles et au développement socio-‐économique, en lien avec des actions locales intégrées au Togo et au Benin ;
-‐ Co-‐inclusion socioculturelle des musulmans de Belgique (d’Europe) et des autres groupes de la population ;
-‐ Hyperdiversité et gestion inclusive de la cité à travers la gouvernance des quartiers, en collaboration, notamment, avec des villes wallonnes ;
-‐ Parentalité en contexte de diversité.
À travers ces recherches et actions, les finalités pratiques visées sont, entre autres :
-‐ Informer et sensibiliser le public par la diffusion et la publication des résultats des recherches et études dans ces domaines ;
-‐ Établir un dialogue entre parties prenantes dans le domaine de l’insertion socioprofessionnelle et de la diversité (travailleurs issus de l’immigration, employeurs — des PME notamment —, services socioprofessionnels…) ;
-‐ Introduire le concept de la responsabilité sociale des entreprises et des citoyens en lien avec la gestion de la diversité en milieux professionnels et la question du développement ;
-‐ Proposer des modalités de sensibilisation à la diversité socioculturelle en phase avec les besoins des milieux du travail et de la formation socioprofessionnelle, des écoles, etc. (animations diverses, mentorat, carrefours d’échanges et de coopération, rencontres, visites et voyages de découvertes…).
Publications en devenir
Notre politique de diffusion comprend la dissémination par la voie de rencontres (conférences, séminaires, formations, animations et coaching d’équipes) et de publications (papier, en ligne, sur des supports variés et en fonction de publics diversifiés). Nos futures pratiques de diffusion et de dissémination seront directement issues des activités signalées et concerneront :
-‐ Les politiques de migration en articulation avec les dispositifs d’insertion ;
-‐ Le renforcement des parties prenantes de l’accueil et de l’insertion socioprofessionnelle des populations issues de l’immigration ;
-‐ La gouvernance de la diversité socioculturelle au sein des quartiers ;
-‐ La solidarité Nord/Sud et la participation à des projets intégrés comme moyen d’éducation au développement ;
-‐ L’éducation familiale en contexte de diversité.
Ces publications seront relayées tour à tour et sous des formes complémentaires par la collection « Compétences Interculturelles » des éditions de L’Harmattan (Paris), le journal Diversités et Citoyennetés et le site web de l’IRFAM, ainsi que sa page Facebook. Des collaborations avec d’autres supports de publication partenaires sont également prévues.
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« La valorisation des diversités pour le bien commun » est le fil rouge Fidèle aux objectifs annoncés, la politique éditoriale et de diffusion de l’IRFAM pour la période 2019-‐2021 peut se synthétiser comme suit : -‐ 2019 : Migrations et gestion locale des diversités : organiser les flux et
l’insertion locale. L’année 2019 connaîtra diverses échéances électorales importantes. Par ailleurs, les élections sociales prendront place en 2020. En prévision de ce calendrier sociopolitique serré, fort de ses observations, l’IRFAM lancera une série de débats publics à propos des politiques migratoires et de la valorisation des ressources des populations immigrée. Nous avons pour ambition d’extraire de ces travaux des recommandations utiles aux décideurs politiques, économiques et sociaux. L’essentiel de nos analyses sera présenté sous la forme d’études sur notre site et dans la lettre électronique de l’IRFAM : « Diversités et Citoyennetés ». Notre approche comprendra également une réflexion sur la réception de nos propositions par les mouvements politiques, les organisations syndicales et patronales, ainsi que certaines administrations. La seconde thématique de 2019, plus psychosociale, concerne la publication d’un ouvrage sur le parentalité en contexte de diversité culturelle. Enfin, 2019 sera également l’année de rénovation de notre site internet, ainsi que de la présentation de l’ensemble de nos outils de diffusion : journal en ligne, rapport d’activité et collections d’ouvrages.
-‐ 2020 : Apports des diversités en entreprises et insertion socioprofessionnelle. L’année des élections sociales, 2020 correspond aussi à la fin du projet FSE qui a permis à l’institut de travailler la question des diversités avec les syndicats et des entreprises. Tout au long de cette recherche-‐action, nous identifions de bonnes pratiques essentiellement situées en Wallonie. Il s’agira alors de les analyser et d’en extraire des recommandations pratiques utiles aux acteurs locaux. Cette pratique de dissémination cohabitera en 2020 avec l’évaluation de l’impact du travail de l’IRFAM auprès de nos collaborateurs directs et indirects, nos stagiaires et mémorants, nos partenaires d’action, d’écriture et de diffusion, ainsi qu’auprès de nos utilisateurs et lecteurs. Nous répondrons à cet enjeu au moyen d’une enquête en ligne et de rencontres.
-‐ 2021 : Gouvernance de l’altérité au quotidien dans ses multiples formes. Si 2020 résume nos apports dans le domaine de l’emploi, 2021 sera l’année du bilan de nos récents travaux sur la question de diversités culturelles dans l’espace citoyen plus large. En effet, l’emploi et la formation sont des facteurs importants de l’intégration économique et de la cohésion sociale, mais ils ne sont pas déconnectés des autres dimensions de la vie en société comme l’espace public, l’habitat et la cohabitation dans les quartiers, la qualité de citoyen, voire la vie familiale. Nous prendrons donc le temps d’étayer les dimensions transversales et intersectionnelles des diversités socioculturelles et de les traduire en propositions d’éducation permanente et de formation continue des intervenants.
Le lecteur aura compris que nos moyens d’action sont de déconstruire des préjugés sur l’Autre (l’immigré, le réfugié, etc.) par un apport d’information vérifiée. Il s’agit en suite de provoquer des prises de conscience auprès de nos lecteurs et participants aux activités à propos des pièges des « raccourcis » et des biais d’interprétation. Une autre prise de conscience concerne qu’une autre lecture des réalités sociales est possible. Cette lecture inclusive ouvre vers des possibilités d’action pour les citoyens et, en particulier, les travailleurs socio-‐éducatifs et culturels qui constituent notre cible. Ces nouvelles pistes d’inclusion s’avèrent plus rentables, humainement et économiquement. Enfin, un autre des moyens d’action de l’IRFAM consiste dans la prise de confiance dans la mesure où nos études et analyses, ainsi que nos formations montrent que « cette autre forme d’agir » existe déjà, tout près de nous. En effet, les bonnes pratiques diffusées montrent leur efficacité et offrent des paradigmes positifs. Il ne tient qu’à nous de nous orienter vers elles.
Enfin, évaluer nos résultats par rapport aux objectifs définis est aussi au programme. L’IRFAM mettra de l’énergie pour revoir l’appréciation de son impact. Pour ce faire, nous attacherons de l’importance à divers types d’indicateurs (production, réception, transformation) à propos de l’effet de nos actions sur les pratiques professionnelles et citoyennes de notre public (sondage).
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