SRAPL - Sections Fribourg/Valais. Le conte comme outil thérapeutique Le groupe contes :...

Preview:

Citation preview

SRAPL - Sections Fribourg/Valais

Le conte comme outil thérapeutique

Le groupe contes : expériences cliniques

Conclusions et questions

Un outil thérapeutique riche et puissant

Le conte permet de considérer ou de traiter la double fonction du langage : la fonction de représentation et la fonction de communication

Le conte permet de considérer ou de traiter différentes capacités plus ou moins touchées chez l’enfant, à différents niveaux :

✗ Niveau culturel

✗ Niveau langagier

✗ Niveau symbolique (pensée, représentation) et psycho-affectif

Le conte donne accès à l’enfant à certaines connaissances culturelles (valeurs, traditions, croyances propres à une époque, à un pays, à une communauté)

« Une bonne médiation culturelle doit avoir deux qualités. La première est d’offrir un support permettant de capter l’attention et d’intéresser en se rapprochant des préoccupations les plus intimes. La seconde est d’universaliser ces préoccupations en les replaçant dans un contexte plus général, situé dans un autre temps et un autre lieu » (Boimare, 2008)

Le conte permet d’acquérir une compétence narrative :

✗ la cohérence (schéma narratif)

✗ la cohésion (structures syntaxiques)

Le conte favorise la rétention du lexique

Le conte entraîne à la réflexion et au raisonnement logique

Le conte permet de mieux organiser la pensée en contenant l’activité imaginaire

« Recourir aux contes et aux mythes comme médiateur susceptible de favoriser l’inscription des inquiétudes des enfants dans un scénario et de restaurer la curiosité nécessaire à tout apprentissage » (Boimare)

Le conte permet de « loger, de façon supportable des petits morceaux d’angoisse »

Le conte met en scène des conflits ayant de fortes résonances avec le monde interne des enfants, en lien avec les phases du développement affectif de chacun.

Contexte de travail

✗Classe d’enseignement spécialisé (classe de langage, OES) – 1ère année primaire

✗ Groupe fermé qui dure une année scolaire

✗Indication « groupe contes » discutée au sein de l’équipe thérapeutique

Profils des enfants, candidats au groupe contes

✗ Indication « groupe »

✗ Indication « contes »

Motivations générales

Motivations plus particulières

✗Niveau communicationnel - langagier

✗ Niveau relationnel – affectif

statuts passif/actif – aidé/être aidé

solidarité

inter-transferts

✗ Niveau cognitif

Difficultés de langage et de communication

Activité imaginaire restreinte

Manque de curiosité

Objectif général :

Une relance des processus de pensée

Hypothèse sous-jacente :

L’accès à l’imaginaire et à la fabrication de sens, la liberté de langage et la construction de la langue vont contribuer à la (re)mise en route de la pensée.

Objectifs particuliers

Rôle du logopédiste

Choix des contes

Conter ou lire des contes ?

✗ Conter… Lire …✗ Conter avec un livre …

Séances ritualisées en cinq séquences :

 

Séance 1 Séance 2

1. Accueil2. Récit par l’adulte3. Mise en scène4. Dessin 5. Fin de séance

1. Accueil2. Récit à plusieurs voix3. Mise en scène4. Activité langagière5. Fin de séance

Accueil

✗ Choix des places

✗Découverte du conte

 

Récit du conte

✗ Utilisation de formulettes

✗ Récit du conte par l’adulte (1ère séance)

✗Récit du conte à plusieurs voix (2èmeséance)

 

Séance 1 Séance 2

1. Accueil2. Récit par l’adulte3. Mise en scène4. Dessin 5. Fin de séance

1. Accueil2. Récit à plusieurs voix3. Mise en scène4. Activité langagière5. Fin de séance

Mise en scène du conte

✗ Choix des personnages et des différents espaces du conte

✗ Jeu du conte

✗ Difficultés perçues chez les enfants

Dessin du conte (1ère séance)

Activité langagière sur un thème du conte (2ème séance)

 

Séance 1 Séance 2

1. Accueil2. Récit par l’adulte3. Mise en scène4. Dessin 5. Fin de séance

1. Accueil2. Récit à plusieurs voix3. Mise en scène4. Activité langagière5. Fin de séance

Fin de la séance

Fin du groupe (dernières séances)

Au niveau langagier

Au niveau symbolique

Au niveau psycho-affectif

Au niveau de la représentation graphique

Au niveau spatio-temporel

Des incidences positives d’une telle prise en charge

Un contexte de travail spécifique

Quelques interrogations...

Questions

Baldacci, A. & Corthay, C. (2000): Mises en scène de contes dans le cadre d’une thérapie logopédique de groupe. In: Langage & Pratiques, 26, 27-35

Bettelheim, B. (1976): Psychanalyse des contes de fée. Paris (Laffon)

Boimare, S. (1999): L’enfant et la peur d’apprendre. Paris (Dunod)

Boimare, S. (2008): Ces enfants empêchés de penser. Paris (Dunod)

Chouchena, O. & coll. (1997): « Je peux lire? » - Enseignement spécialisé et atelier contes dans le cadre d’une prise en charge en Centre Thérapeutique de Jour pour Enfants. In: Neuropsychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, 45(9), 509-517

Frydman, O. & coll. (2001): Contes et médiation symbolisante chez l’enfant présentant des difficultés sévères d’apprentissage. In: Neuropsychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, 49, 19-28

Gillig, J.M. (1997): Le conte en pédagogie et en rééducation. Paris (Dunod)

Montelle, E. (1996): Paroles conteuses. Hölstein (Editions de la Société Suisse de perfectionnement pédagogique)

Willaume, A. (2008): Di moi doux tu vien. Paris (Stock).

Recommended