Vaccin antipaludique: mythe ou réalité?

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Vaccin antipaludique: mythe ou réalité? - Présentation de la 7e édition du Cours international « Atelier Paludisme » - Ravelojaona Alain Mamy - Madagascar - am.ravelojaona@yahoo.fr

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VACCIN ANTIPALUDIQUE: MYTHE ou REALITEpar Dr Ravelojaona Alain Mamy

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par les FACILITATEURS

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VACCIN ANTIPALUDIQUE: MYTHE ou REALITEpar Dr Ravelojaona Alain Mamy

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par les FACILITATEURS

PLAN

I. Lutte contre le paludisme: vers une politique d’élimination

II. Progrès dans le développement de vaccin:1)Les vaccins agissant sur le stade pré-érythrocytaire2)Les candidats vaccins agissant sur les stades asexués3)Les vaccins bloquant la transmission

III. Quelles sont les limites de ces stratégies?

IV. Conclusions: mythe ou réalité1)Mythe2)Réalité3)Mythe et réalité

I- Lutte contre le paludisme: vers une politique d’éliminationParasitose due à un protozoaire transmis par la piqûre d’un

moustique appelé anophèle femelle

Fléau à l’échelle mondiale dont on tente de contrôler la transmission

L’élimination du paludisme signifie stopper l’infection:-soit par des mesures directes contre les stades asexués du parasite-soit en ciblant les stades sexués avec des médicaments ou des vaccins.

II- Progrès dans le développement de vaccin antipaludique

1- Les vaccins agissant sur le stade pré-érythrocytaire

Utilisation de sporozoïtes atténués après irradiation (http://www.sanaria.com) Essais cliniques en phase I/2a

Atténuation des sporozoïtes par modification génétique après inactivation du gène vis3 (Mueller et al., 2005)

Synthèse de protéine hybride contenant des protéines de surface des sporozoïtes(CSP, TRAP): RTS, S/A02A

Ne permet qu’une protection de 30 à 50% (Alonso et al., 2005) Recherche prometteuse mais pas assez avancée pour passer à des essais

cliniques de phase 3

II- Progrès dans le développement de vaccin antipaludique

2- Les candidats vaccins agissant sur les stades asexués

Cibler des antigènes spécifiques des stades mérozoïtes impliqués dans l’invasion érythrocytaire (Hu et al., 2008)

Résultats prometteurs chez les rongeurs mais pas encore applicable aux infections humaines

Résultats encourageants avec les antigènes MSP-3 (Druihle et al., 2005)

II- Progrès dans le développement de vaccin antipaludique

3- Les vaccins bloquant la transmission

Cibler des molécules de surface spécifiques des stades sexués impliqués dans les processus de fécondation des macrogamètes par les microgamètes (Pfs 48/45)

Cibler des antigènes exprimés uniquement aux stades zygotes et ookinètes (c’est-à-dire juste après la fécondation qui a lieu dans le moustique): protéines Psf25, Psf28 (Saul, 2007)

Objectif: prévenir le développement sporogonique dans le vecteur

Bloque la phase pré-érythrocytaire

Bloque la phase asexuéeBloque la transmission

Rogier, 2006

III- Quelles sont les limites de ces différentes stratégies?

La protection n’est pas totale :seulement de 30 à 50% (vaccin RTS)contre la maladie mais pas contre l’infection (vaccin MSP-3)

Le polymorphisme antigénique ne permet pas de trouver des cibles communes :à toutes les souches de Plasmodiaaux différents stades du cycle au sein d’une même souche

Cette variabilité existe même au niveau des protéines exprimées en surface des érythrocytes infectés

IV-CONCLUSI0NS: MYTHE OU REALITE

1- MYTHE-la difficulté d’élaboration du vaccin antipaludique-la durée de fabrication du vaccin-le coût de fabrication du vaccin

2-REALITE-les résultats encourageant sur le candidat vaccin MSP-3-des priorités des laboratoires-la volonté des bailleurs de fonds-la politique nationale de lutte contre le paludisme de chaque pays(inclure

dans PEV)

3-MYTHE-REALITEEn cas de vente du vaccin à un prix onéreux:-mythe pour les pays pauvres-réalité pour les pays riches

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Alonso Pl, Sacarial j, Aponte JJ, Leach A, Macete E, Aide P, Sigauque B, Dubois, Milman J, Mandomando I, Bassat Q, Guinovart C,Espasa M, Corachan S, Lievens M, Navia MM, Dubois MC, Menendez C, Dubovsky F, Cohen J, Alonsa PL, Thompson R, BallouWR: Duration of protection with RTS, S/AS02A malaria vaccine against prevention of Plasmodium falciparumdisease in Mozambical children: single blind extend follow- up of randomised controlled trial. Lancet 2007,370: 1543-1551.

Ariey F, Raharimalala AL, Randrianarivelojosia M et Coll - Le poids du paludisme à Madagascar. In «INSTITUT PASTEUR DEMADAGASCAR - Atlas évolutif du paludisme à Madagascar » .

Hu J, Chen Z, Gu J, Wan M, Shen Q, Kieny MP, He J, Li Z, Zhang Q, Reed ZH, Zhu Y, Li W, Cao Y, Qu L, Cao Z, Wang Q, Liu H, PanX, Huang X, Zhang D, Xue X, Pan W. Safety and immunogenicity of a malaria vaccine, Plasmodium falciparumAMA-1/MSP-1 chimeric protein formulated in montanide ISA 720 in healthy adults. PLoS ONE. 2008 Apr9;3(4):e1952.

Mouchet J, Carnevale P, Coosemans M et Coll – Biodiversité du paludisme dans le monde. John Libbey Eurotext ed, Paris,2004, 428 p

Druilhe P, Spertini F, Soesoe D , Corradin G, Mejia P, Singh S, Audran R, Bouzidi A, Oeuvray C, Roussilhon C: A malaria vaccinethat elicits in humans antibodies able to kill plasmodium falciparum. PLos Med. 2005, 2:e344

Roussilhon C, Oeuvray C, Müller-Graf C, Tall A, Rogier C, Trape JF, Theisen M, Balde A, Pérignon JL, Druilhe P.Long-term clinicalprotection from falciparum malaria is strongly associated with IgG3 antibodies to merozoite surface protein3. PLoS Med. 2007 Nov 13;4(11):e320

Rogier C: Vaccin contre le Paludisme, perspectives et réalités: Médecine et Maladies Infectieuses. Aout 2006 36(8) 414-422

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