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LES DEFIS DES VILLES COTIERES HISTORIQUES
Sofia AVGERINOU-KOLONIA
Professeur de l' Université Technique Nationale d' Athènes (UTNA.)
Président du CIVVIH,
Membre du Comite Exécutif ICOMOS,
V. Président ICOMOS Hellénique,
Abstract
Depuis la révolution industrielle, les zones industrielles sont surgies aux régions urbaines
côtières. Aujourd’hui suite aux évolutions des dernières décennies et la désindustrialisation
les régions industrielles côtières abandonnées, avec leur volume considérable et leur position
au milieu des villes, sont opportunes pour des grands projets de développement.Ce fait est
favorisé par les planifications urbains des dernières décennies. La Charte de Washington et
le document d’ICOMOS «Principes de la Valette pour la sauvegarde et la gestion des villes et
ensembles urbains historiques» proposés par le CIVVIH ouvrent la discussion entre les
experts, sur le sujet de réhabilitation des régions urbaines, mais la recommandation de
l’UNESCO sur le paysage urbain historique établie cette approche sur le niveau des
organisations gouvernementales.
Mots clés
• Les villes portuaires historiques,
• industrialisation- désindustrialisation,
• zones urbaines portuaires,
• sauvegarde et gestion des villes et des paysages urbains historiques
1
Une relation ancienne: la ville et l’eau
Depuis des premiers temps de l’histoire, l’habitation humaine fut liée à l’eau.
2
L’installation des hommes à côté des routes lacustres, fluviatiles ou maritimes est devenue
une nécessité afin de garantir la subsistance des hommes et avec l’ouverture des routes
commerciales, les routes de l’eau sont devenues indispensables pour le transport des produits.
Les réalités contemporaines incluent des dynamiques différentes et la relation des villes
historiques avec les routes de l’eau est plus complexe (CHALINE, 1994:13-15) et elle incluse
des paramètres que je vais essayer de dresser lors de cette discussion qui a lieu ici, dans les
villes hospitalières de Porto et de Gaia.
Un grand nombre de villes historiques est lié à l’eau, sous forme des lacs, des rivières ou des
canaux. Toutefois, malgré ce trait commun, on dirait qu’aucune ville n’est identique avec
l’autre, car chacune dispose sa propre physionomie, due à son propre passé, sa propre histoire
et sa propre culture.
Les villes historiques ont utilisé l’eau pour leur subsistance et leur développement. Malgré le
fait qu’aux premiers stades de son histoire l’homme a été contraint de se battre contre cet
élément naturel, l’eau fut finalement une infrastructure de transport et de communication, un
moyen de transactions commerciales et une source de
richesse.
Dans bien de cas, l’eau fut un limite définissant le développement des villes et dans d’autres
instance l’homme a du le dompter et inventer des moyens de protection, selon ses besoins
particuliers. Mais dans tous les cas, son rôle spécial et son fonctionnement ont contribué à la
formation de la morphologie urbaine correspondante.
3
Ce fait se trouve à l’origine de l’existence des cas uniques de valeur mondiale parmi les villes
historiques. Il s’agit d’exemples desquels on peut tirer aujourd’hui des leçons uniques pour
faire face aux questions cruciales de la planification moderne, comme l’esthétique et les
valeurs architecturales et urbaines, combinés avec la qualité de vie, la protection des
écosystèmes et de l’environnement, l’économie d’énergie et le développement durable en
général.
L’héritage de l’ère industrielle
Depuis l’époque de la révolution industrielle, les premières zones industrielles sont surgies
aux régions urbaines côtières. Ces zones coexistent avec la ville et elles s’y attachent ou
s’unifient.
Lors des années ‘50 et ‘60, les pays européens furent caractérisés du développement
vertigineux de leurs centres urbains (BURGEL, 2003: 97-103)
Le développement dynamique de l’industrie a résulté à l’imposition de nouvelles formes
d’organisation dans les infrastructures existantes de la ville et du réseau d’habitation. Des
agglomérations anciennes, petites et moyennes ont souvent accrues, à travers l’installation
d’usines dans leurs confins. Des villes historiques d’envergure périphérique ont acquiert un
rôle d’envergure nationale, à travers une économie industrielle puissante et intégrée.
L’industrialisation rapide fut caractérisée par le développement d’un espace non-uniforme,
par l’incorporation des régions urbaines anciennes et modernes, dans un tissu bâti continu, en
créant des concentrations étendues et des régions métropolitaines.
Un trait supplémentaire fut le résultat de leur développement inégal, par rapport aux stades du
développement industriel. Ainsi, l’espace affiche soit des phénomènes de déclin, soit des
phénomènes de développement intense.
La crise et la reformation des systèmes productifs urbains lors des années '70 et του '80, a créé des
nouveaux problèmes dans l’économie, qui ont circulé également dans l’espace urbain (BURGEL,
2003: 103-108). Le déclin des anciens centres industriels et la décentralisation de l’industrie vers la
périphérie ont créé des nouvelles zones et des centres de développement de l’activité industrielle. Le
développement de la technologie provoque également l’émergence des nouvelles régions urbaines
dynamiques (ASHER, 2013:23).
4
L’accent mis sur l’importation et l’exportation de produits et sur l’usage crucial des installations des
bâtiments, avec des fonctions portuaires centrales, comme les douanes, des chambres de commerce, des
compagnies maritimes, des dépôts des matières premières, des chaînes d’activités et d’entreprises
constituent des usages typiques des zones portuaires industrielles, souvent disposées de manière
linéaires, en occupant la région intermédiaire entre la ville et l’eau. Ces zones ont affiché la concentration
des entreprises, ainsi délimitant l’espace portuaire (CHALINE, 1994: 26).
Durant la période de la dé-industrialisation, les zones portuaires industrielles sont dévaluées
et les activités centrales s’éloignent du front de mer. L’environnement dévalué et pollué
décourageait l’accès du public et lors des années ‘80 et ‘90, l’on observe des nouvelles formes
des ajustements et des politiques urbaines.
Les changements dans le cadre économique, social et politique ont contribué au changement
des besoins de la ville (ASHER, 2013:57-65). Lors des années '60 ce qui dominait étaient les
besoins de renforcer la production industrielle à travers une infrastructure effective et la
création des régions où les gens pourraient vivre, s’éduquer et travailler. Lors des années ‘80,
ce qui importe est le besoin d’une ville post-moderne avec des séparations spatiales distinctes,
résultant dans des nouvelles conditions par rapport à l’achat de la terre dans la ville et à
d’autres procédures (BURGEL, 2003: 95-96).
De nos jours, la mondialisation de la production et du marché, les exigences pour la
protection de l’environnement, la vie moderne et d’autres facteurs encore, rendent les zones
portuaires du passé des régions particulièrement sensibles et vulnérables.
Les visions et les grands projets de la période postindustrielle
Toutefois, ces régions, autrefois des noyaux des transactions, de mouvement et de production,
traversent aujourd’hui une crise. Les nouveaux moyens de communication, la crise dans
l’industrie et l’abandon des usines et le transfert des ports loin des villes, sont tous des
facteurs ayant privé les ports de leur utilité et ayant marginalisé et dépeuplé ces régions.
Toutefois, les zones portuaires du passé se placent aujourd’hui au centre des recompositions
urbaines contemporaines, et des questions de recherche surgissent par rapport à leur
planification (ASHER, 2013: 28-31):
5
a) qu’es-ce qui se passe exactement dans ces endroits et
b) comment es-ce qu’on les «gère», afin de les incorporer dans la vie moderne de la ville où ils
appartiennent
Ces changements ont posé la question de reformulation des ces territoires en terre utilisable.
Comment est-ce qu’on restaure des territoires avec une identité morphologique tellement
spéciale, comme des grandes étendues, des embarcadères, des réservoirs et lieux de
stockage ?
Aujourd’hui, au temps de l’abandon des usines, des plans pour la réquisition des territoires de
ce type ont vu le jour (BURGEL, 2003: 97-107 ). Ces expériences, dans la plupart provenant
de l’aire européenne, nous permettent d’exprimer certaines pensées critiques sur le futur de
ces sites.
Les régions urbaines abandonnées près de l’eau, avec leur volume considérable et leur
position au milieu de la ville, sont opportunes pour des grands projets de développement, ce
qui a été assez favorisé par les planifications urbains européens des dernières décennies. Leur
avantage principal est leur emplacement géographique, soit parce qu’elles sont directement
liées aux centres historiques des villes ou parce qu’elles se trouvent entre la ville antique et
moderne.
Etant des territoires de grande étendue, ces régions sont des cas avantageux pour la
réalisation de projets urbains ambitieux. Malgré le fait qu’elles font l’expérience d’une
situation transitoire, souvent embarrassée, tous ces sites ont souvent des avantages
considérables par rapport au paysage et à l’environnement naturel.
Des nouveaux défis pour les experts
Deux grandes questions préoccupent les planificateurs urbains et les chercheurs architectes.
La première est liée à l’usage futur, qui est compatible avec le caractère architectural, urbain
et la position géographique de ces sites (ASHER, 2013:97-102).
La seconde est liée aux modèles urbains qui pourraient y être appliqués (ASHER, 2013:115-
116).
Des nombreux exemples européens montrent déjà que ces territoires, grâce à leur valeur de
« terrain » attirent des fonctions de « haut niveau » du secteur tertiaire et des activités du 6
secteur quaternaire : bureaux, grandes entreprises, lieux spécialisés de travail, mais aussi des
centres commerciaux et des résidences.
Mais il paraît que la présence de l’eau peut contribuer de manière vitale dans des programmes
futurs de développement et je pense que c’est autour de ces lignes que se trouve notre
discussion aujourd’hui, afin de poser la question
- si la présence de l’eau dans la ville pourrait et devrait produire des nouvelles activités
spécialisées ?
Une tendance enregistrée est le changement de la valeur de l’eau dans le cadre d’une société
urbaine de recréation. Vivre, travailler dans un environnement naturel et se divertir par des
sports nautiques sont tous des indications de nouveaux styles de vie urbains et nous ne
pourrions pas s’objecter à cela. Mais cela ne veut pas nécessairement dire que nous pouvons
transformer tous les ports en marinas et les lieux riverains dans des zones de résidence et de
récréation.
L’insertion de la nature dans le paysage urbain 7
Le défi qui en résulte est comment serait-il possible, au lieu de zones uni-fonctionnels de
divertissement, de créer des zones urbaines côtiers, où toutes les composantes de la vie
urbaine seront constituées dans un ensemble (CHALINE, 1994: 16-19).
En ce qui concerne ce paysage urbain spécial, où l’horizon s’assimile aux éléments lointains,
nous devons enregistrer cette intrusion de la nature dans la ville. Nous devons aussi l’utiliser
en créant une nouvelle dimension dans l’espace public contemporain.
Une autre tendance, pour laquelle nous ne devons pas être fiers, parce qu’elle a détruit des
bâtiments et des installations représentant le développement et la croissance d’autres temps. 8
Des stations de train, des usines, des marchés, des dépôts furent détruits en rendant obsolètes
des quartiers entiers, pour lesquels ces mêmes bâtiments constituaient la source de leur
vivacité.
La menace des démolitions est plus grande aux villes portuaires. L’étendue et la taille des
installations de l’ère industrielle est considérable, alors leur démolition a des conséquences
qui influencent considérablement le fonctionnement et l’équilibre socioéconomique des villes.
Cette question pose un défi pour les autorités locales, les investisseurs et les architectes-
urbanistes.
Les territoires abandonnés doivent être réutilisées et les économies locales instables doivent
se ranimer.
Dans cette direction, un effort se fait afin d’attirer des entreprises et des investissements sur
les anciennes zones portuaires industrielles, tout en essayant d’améliorer la qualité de
l’environnement urbain. Une autre pratique commune est aussi le développement des activités
créatives, culturelles et de divertissement, combinés avec l’amélioration de leur image, à travers la
transformation du paysage. Le renforcement de l’identité des espaces portuaires contribue en
total dans leur ranimation. Le nouveau dessin de ces espaces a tendance de les transformer
dans des régions de caractère multifonctionnel (CHALLINE, 1994: 13-19).
9
De l’autre côté, même si c’est difficile, les paysages urbains liés à l’eau doivent être
reformulés selon les nouvelles conditions, l’eau étant une composante nécessaire.
La revitalisation des anciennes régions côtières et le phénomène du tourisme industriel
L’emplacement et la morphologie des anciens territoires portuaires définissent les choix de
reformation, comme la disposition linéaire dans l’exemple de Porto et de Gaia qui se trouvent
à l’embouchure de Douro. Parmi les nombreux exemples nous pouvons citer deux typologies
caractéristiques:
Le premier choix donne la priorité aux espaces publics ouverts avec des fonctions de
divertissement ou de culture, suite à des demandes sociales
Aujourd’hui, les gens désirent plus que jamais de l’espace ouvert pour recréation et pour activités
naturelles (LAZZAROTTI, 1995: 5-13). Avec la montée du niveau financier et de vie,
l’instauration du weekend et du congé annuel du travail, il existe assez de temps libre pour se
divertir, ainsi que des possibilités pour se déplacer, ce qui a contribué à l’augmentation touristique.
Ainsi se sont créés des nombreux programmes de reformation côtière et des installations modernes
le long des fronts urbains côtiers, en offrant du divertissement et des activités cultuelles pour les
habitants ainsi que les visiteurs de ces régions. La preuve en est l’épanouissement des festivals publics
dont la plupart ont lieu sur les zones côtières des villes.
Le second choix est lié aux intérêts des investissements, visant à une réanimation financière et
la création de nouveaux postes d’emploi au secteur tertiaire, que crée une nouvelle société
locale et qui peut se combiner avec la création de grands ensembles de résidences.
La revitalisation vise la renaissance de l’activité financière qui était perdue, le rétablissement
de la fonction sociale, de la qualité environnementale et l’équilibre écologique. La ranimation
urbaine inclut la gestion et la planification des régions portuaires en déclin. Les programmes
des dernières décennies se caractérisent par la taille et la complexité des problèmes, la vitesse
des changements, la grande échelle des interventions.
Lors des dernières années, le besoin de préserver le patrimoine historique des ports a été reconnu
et sa valeur historique et culturelle a été évaluée (CHALLINE, 1994:13-19). Les villes-port
affichent un riche patrimoine d’infrastructure et d’équipement, ce qui manifeste le développement
de la technologie portuaire. Il inclut les bureaux portuaires et les douanes, les usines et les grands
10
dépôts de marchandises, construits pour se tenir pendant des siècles, mais qui sont aujourd’hui
des reliquats du passé industriel.
Les plans de rétablissement à travers la création des nouveaux musées thématiques et les
plans de ranimation, ainsi que l’information du public sur la valeur de ce patrimoine ont rendu
ces régions attrayantes pour une forme particulière de tourisme qui était presque inexistant il
y a quelques années.
Plus particulièrement, ce qui attire les gens dans les régions des paysages industriels sont les
aspects sociaux, concernant le monde de la production. Les conditions sous lesquelles les
gens travaillaient et vivaient, augmentent l’intérêt et les régions industrielles converties dans
des musées révoquent le passé.
L’importance des ports reformés dans les stratégies de la ranimation des villes est
importante. Le tourisme, l’amélioration de l’aspect du lieu, le tourisme culturel et
l’amélioration de l’environnement contribuent à la création d’une nouvelle vision et à
l’expectation pour un meilleur futur.
Les principes du CIVVIH pour la protection durable et pour la gestion des villes
historiques et des régions urbaines
Dans notre rencontre aujourd’hui je pense que je tiens à me référer en plus de détail à la
méthode et à la philosophie proposée par le CIVVIH et l’ICOMOS.
En 1986, le CIVVIH a proposé la Charte des villes historiques qui fut adopté par ICOMOS
lors de l’Assemblée Générale de Washington. La Charte était pionnière pour le temps de son
adoption par ICOMOS. Elle soutenait le principe de base de la viabilité, c'est-à-dire que les
générations suivantes devraient recevoir ce qu’elles avaient hérité des générations
précédentes. En plus, elle a adopté en tant que principe fondamentale, la liaison de la
protection avec le développement économique et sociale et l’ajustement des villes historiques
dans la vie moderne. La Charte a proposé des méthodes et des outils aux experts, mais aussi à
ceux qui décident le futur des villes historiques. Elle a constitué un texte d’appel vers les
générations plus jeunes et vers l’ensemble social plus étendu afin de les sensibiliser
concernant la protection des villes historiques.
11
Les villes sont créées lors de l’histoire de l’humanité et elles se forment dans la mesure du
développement des sociétés humaines. Le phénomène urbain a acquiert un caractère mondial
aujourd’hui, toutefois, les villes préservent toujours leurs traits distincts. Les changements
rapides dans le cadre d’une réalité mondialisée constituent un fait d’importance décisive pour
le futur des villes historiques. Lors des quinze dernières années, le CIVVIH observe et discute
lors des rencontres scientifiques et des conférences qu’il organise, les changements qui ont
lieu dans le monde moderne et leurs répercussions sur les villes historiques (AVGERINOU –
KOLONIAS, 2012, 2013). On comprend désormais le rôle des valeurs intangibles, des
facteurs socioéconomiques, des données environnementales, ainsi que le besoin d’identifier le
patrimoine dans tous les niveaux spatiaux. Le CIVVIH reconnaît et s’accorde que le
patrimoine constitue une ressource vitale, une composante de l’écosystème urbain. Cette
constatation devrait être respectée, afin d’assurer le développement harmonieux des villes
historiques dans leur territoire plus étendu.
Au cours des grands changements dans la politique (administration, décentralisation), dans
l’économie mondiale (globalisation des marchés et des moyens de production), sur le niveau
culturel (besoin de renforcer les identités), sur le niveau de la vie sociale (immigration vers les
grandes villes, transferts des populations etc.), sur l’environnement (menaces et changement
12
climatique), le CIVVIH s’est posé des questions sur les répercussions des grands projets
réalisés en menaçant les paysages culturels. Il a alors décidé de moderniser la Charte de
Washington et il a démontré dans le temps le besoin de protéger la qualité du paysage urbain
historique. De plus, il a montré le besoin que les outils de planification urbaine et des projets
de gestion servissent la protection du paysage naturel et urbain.
Le but est de proposer des principes et des stratégies implémentés dans toute intervention
dans les villes historiques et les régions urbaines. Ces principes et stratégies visent à définir et
à défendre les valeurs des villes historiques, tout en aidant leur insertion dans la vie sociale,
culturelle et économique de notre temps.
La condition est d’assurer le respect des matériaux et des valeurs immatérielles du patrimoine
culturel, ainsi que la qualité de vie des résidents. En plus, c’est nécessaire de documenter
l’historicité et d’enregistrer les données essentielles à préserver pour les générations futures,
dans le cadre d’un développement urbain durable.
Les changements auxquels sont soumises les villes et les régions urbaines sont constantes et
elles portent sur toutes leurs composantes : bien sur les changements provenant de l’homme,
mais aussi sur les changements intangibles. Des changements qui portent sur l’environnement
naturel, bâti et à ses usages.
Un pas important pour faire un diagnostic réussi est le déchiffrement des changements et la
question s’il existe une gestion appropriée et sage des changements afin de créer des
opportunités considérables pour l’amélioration des villes historiques et des régions urbaines.
Les critères les plus importants pour toute intervention dans l’environnement urbain
historique sont:
• le respect et la promotion des toutes les valeurs tangibles et intangibles
• l’amélioration de la qualité de vie des résidents et de l’environnement
• les changements quantitatifs et qualitatifs doivent être évités s’ils ne portent pas
d’avantage clair pour l’environnement urbain et pour les valeurs culturelles
Une politique de protection doit se fonder sur le Plan de Sauvegarde, qui doit couvrir tous les
éléments tangibles et intangibles et se fonder sur une planification urbaine, incluant une
analyse des valeurs archéologiques, techniques, sociales et économiques. Finalement, il va 13
définir la proposition de promotion et se combiner avec un Plan de Gestion, accompagné d’un
processus de suivi.
De plus, de nouvelles questions se posent aujourd’hui sur le rôle du paysage urbain historique,
alors qu’une nouvelle approche plus ample est proposée, liant de manière dynamique la
protection avec le développement durable.
L’approche du paysage historique urbain dans le contexte de la perspective du
développement durable
La discussion concernant la notion du paysage urbain historique fut codifié après 2005 et lors
de la conférence internationale « Patrimoine mondial et architecture contemporaine - Comment
gérer les paysages urbains historiques » organisée par l’UNESCO à Vienne du 12 au 14 mai
2005, et qui a proposé le Mémorandum de Vienne sur “Le patrimoine mondial et
l’architecture contemporaine-Gestion du paysage urbain historique”. L’approche du Paysage
Urbain Historique est formulée intégralement par la Résolution adoptée sur le rapport de la
Commission CLT à la 17e séance plénière, le 10 novembre 2011, sous les auspices de
l’UNESCO.
14
L’approche du paysage urbain historique a une notion de l’espace urbain en tant que résultat
d’une stratification naturelle des éléments naturels et culturels, des données tangibles et
intangibles et de ses valeurs. A travers cette approche, on élargit la notion du patrimoine
urbain, qui n’est plus limitée aux «ensembles historiques» ou «centres historiques» qui
constituent les catégories instaurés par la Charte de Venise et par la Convention du Patrimoine
Mondial. Le document d’ICOMOS «Principes de la Valette pour la sauvegarde et la gestion
des villes et ensembles urbains historiques» proposé par le CIVVIH a ouvert la discussion
entre les experts, mais la recommandation de l’UNESCO sur le paysage urbain historique a
établi cette approche sur le niveau des organizations gouvernementale, en ouvrant des
nouvelles perspectives sur la protection des regions historiques.
L’approche du Paysage Urbain Historique documente et prend sous considération toutes ses
composantes:
• Les éléments naturels du site, rendus par la topographie et parla géomorphologie
particulière
• L’environnement bâti du passé, ainsi que son usage contemporain
• Les espaces publics libres et les espaces verts
• Les infrastructures et les plans urbains, ainsi que tous les autres éléments qui
constituent la structure urbaine.
Elle inclut également les manières de vivre et les valeurs sociales et culturelles qui
caractérisent le site en question.
Cette approche sphérique peut répondre aux conditions exigeantes de la réalité urbaine
contemporaine, qui change rapidement et dans toute sa complexité. Elle commence par les
traditions et l’histoire du site mais elle arrive jusqu’à la réalité sociale d’aujourd’hui. Elle offre
à la planification de l’espace tous les éléments nécessaires pour son développement durable, et,
dans cette notion, elle constitue une méthodologie nouvelle et prometteuse pour la lecture de
l’espace habité et pour son environnement.
15
Bibliographie
• ASHER, Francois (2013) - Les nouveaux principes de l’urbanisme, suivi de lexique de
la ville plurielle, Paris: Editions de l’aube
• Avgerinou Kolonias, Sofia (2012) - From the “Valletta Principles” towards the
Safeguarding and Management of Historic Cities, Towns and Urban Areas, in Principes
de la Valette pour la sauvegarde et la gestion des villes et ensembles urbains
historiques, Adoptés par l’ Assemblée générale de l’ ICOMOS le 28 novembre 2011(en
cinq langues), édition CIVVIH ICOMOS.
• Avgerinou Kolonias, Sofia (2013) - The contribution of creativity and culture in
forming modern policies for the preservation and revival of historic cities, towns and
urban areas, in The role of the integrated conservation of cultural heritage, resilient and
sustainable city. Acta of the ICOMOS-CIVVIH Symposium Naples 2012, editor
Teresa Colletta, Edition Francoangell/ Urbanistica, Milano.
• Burgel, Guy (2003, 2007) - La ville contemporaine: de la Seconde Guerre mondiale a
nos jours, Paris: éditions du Seuil, Athènes(en grec): éditions Plethron
• Chaline, Claude (1994) - Ces ports qui créèrent des villes, Paris: Editions l’ Harmattan
(collection Maritimes)
• CHARTER FOR THE CONSERVATION OF HISTORIC TOWNS AND URBAN
AREAS (Washington Charter – October 1987), Adopted by ICOMOS General
Assembly in Washington D.C.
• ICOMOS (November 2011) - The Valletta Principles for the Safeguarding and
Management of Historic Cities, Towns and Urban Areas, Adopted by ICOMOS
General Assembly in Paris
• Lazzarotti, Olivier (1995) - Les loisirs a la conquête des espaces, Paris: Editions l’
Harmattan (collection Tourismes et sociétés)
• UNESCO (2012) - Recommendation on the Historic Urban Landscape, including a
glossary of definitions http://portal.unesco.org/en/ev.php-
URL_ID=48857%26URL_DO=DO_TOPIC%26URL_SECTION=201.html
16
• UNESCO (2005) - Mémorandum de Vienne sur “Le patrimoine mondial et
l’architecture contemporaine-Gestion du paysage urbain historique”, à Vienne mai
2005, http://unesdoc.unesco.org/images/0014/001409/140984f.pdf
LES PHOTOS VIENNENT DE L ARCHIVE PERSONNEL DE L’ AUTEUR.
1. Eridanos, l'ancien flux d'Athènes
2. Florence et son fleuve Arno
3. Lyon et son fleuve Rhône un axe majeur de circulation des populations et des marchandises
4. Seoul and the Cheonggyecheon River Restored
5. Lyon
6. Dublin and Liffey river
7. Le développement de Strasbourg est intimement lié au Rhin
17