Laurent Pascal cARozzA7 VIALET L ?habitat de plaine Néolithiqu avec la ~ollaboration final du Bousauetas à Paulhan Anne BOUCHETTE

et Pascale CHEVILLOT (Hémult

LE SITE

Résum Le site Néolithiqu final du Bousquetas a ét découver dans la vallé de l'Hérault sur le tracà du Gazoduc. La fouille a permis de mettre au jour 9 struc- tures en creux dont certaines se rapportent a des silos arasés L'analyse des macro-restes végéta recueillis dans les structures FS.2, FS.3 et FS.4 contribue a definir le statut agricole du site. Si les mobiliers recueillis s'avèren indigents, une datation C l4 confirme l'attribution au Néolithiqu final de cet habitat de plaine. Cette fouille contribue a une meilleure connaissance de l'habitat de la fin du Néolithique Le site du Bousquetas illustre la complémentarit entre les habitats de hauteur fortijîié tel celui de Roquemengarde, et de petites unité de plaine a vocation peut-êtr spécialisé

Abstract The Late Neolithic site of Bousquetas was discovered in the Herault valley, along the route of a gus pipeline. The excavations carried out in that area have enabled nine hollow structures to be uncovered, some of which correspond to levelled silos. The analysis of vegetable macro-remains gathsred in the FS.2, FS.3 and FS.4 structures contributes to the definition of the agricultural nature of the site. Despite the scarcity of the material collected it has been possible to establish, thanks to a C l4 date, that this dwelling site on theplain was occupied during the Late Neolithic. These excavations have contributed to improving knowledge regarding Late Neolithic settlements. The Bousquetas site shows the complementarity between fortzfied hilltop sites such as the one found ut Roque- mengarde and small units on the plains which may have had some speczfic purpose.

Circonstances de la découvert et conditions d'étud

Le gisement de plein air du Bousquetas se trouve sur le territoire de la commune de Paulhan, a environ 1 km au nord est de l'agglomération Il a ét découver à l'occa- sion de sondages diagnostics engagé sur les formations alluviales de la rive droite de la vallé de l'Héraul traversée par le fuseau d'emprise du gazoduc (fie. 1). Dans la zone accessible, neuf fosses ont ét dégagé et fouillées Ce groupe de structures appartient a une occupation probablement beaucoup plus vaste, partiel- lement recoupé par l'emprise des travaux. De fait,

l'étendu du site n'est pas connue et demeure trè diffi- cile à spécifier Le gisement a ét signalà par une fosse (FS.1)' dégagà par la tranché de diagnostic. Cette phase initiale a ét suivie par un décapag sur environ 70 O/o de la largeur de l'emprise qui à cet endroit présent un élargissemen sensible (30 m). Cette extension correspond au terras- sement imposà pour le franchissement du seuil entre les deux niveaux de terrasse. Ce décapag a ét complét par un nettoyage manuel et un marquage des contours des structures. Puis, une levé du plan génà ral a ét réalisé Dans un premier temps il a ét pré conisà une fouille de 50 010 de chaque structure afin de tester leur puissance, leurs caractéristique stratigra- phiques et détermine les prélèvemen à entre- prendre. Aprè relevé des profils et des remplissages,

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la deuxièm moitià du comblement a ét fouillé dans le but de collecter le mobilier archéologiqu restant et effectuer les prélèvemen anthracologiques et carpolo- giques indiqué par les tests réalisà sur la premièr moitià du remplissage'.

Localisation

Le site est situà dans la plaine alluviale de l'Hérault sur le rebord d'un niveau supérieu de la moyenne terrasse (Fya) d'altitude 30-40 m. Il domine vers l'est un niveau

Combaillaux 1

Vailhauques i

1

Aspiran

Fontes ) La Mosson

Muwiel-les-Montpellier

Cournonterral

1 Plaine de la Crau

Vallé du Rhôn

l~lateau des Costière Il NON

-4 NARBONNE

[~ol l ines de Cazouls à Cruzy 1

Fig. 1 - Situation du site du Bousquetas a Paulhan. Tracà du Gazoduc "artèr du Midi" (dessin L. Loiselier).

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L'habitat de daine Néolithiau final du Bousauetas à Paulhan (Hérault) 4 1

inférieu de la terrasse Fy d'altitude 8-20 m et la basse terrasse de l'Héraul qui coule à environ 700 m. Vers l'ouest, à quelques mètre du gisement, se développ le plateau de Paulhan dont l'altitude moyenne est de 100 m. Le gisement préhistoriqu occupe un terrain plat. A cet endroit, le substrat miocèn est recouvert par 2 à 3 m de graviers plus ou moins grossiers. La terre végétal riche en sable et graviers, présent une épais seur moyenne de 0'40 m. Les sols d'occupations ont ét détruit par les labours ainsi que la partie supérieur des structures en creux. Ces différent aménagement ne possèden aucune relation stratigraphique directe ou indirecte.

DESCRIPTION DES STRUCTURES ET DE LEUR REMPLISSAGE

La fosse FS.1 Cette structure en creux se présentai sous la forme d'un indice pédologiqu de forme grossièremen circu- laire (diamètr compris entre 1 m et 0,90 m). La section réalisà a permis de mettre en évidenc un creusement conservà sur une puissance de 1 m (fig. 2). La stratifica- tion a ét établi du bas vers le haut à l'aide des critère sédimentologique (couleur et texture du sédiment) A la base du remplissage, outre un remaniement notà US.1.6, on remarque la présenc d'un sédimen limo- neux de teinte brune, comportant de tres nombreux graviers (US.1.5). Cette phase du remplissage, qui pour- rait pro-parte correspondre à un stade d'érosio des parois, présent une forme légèreme incurvée L'uni- tà stratigraphique US.1.4 est constitué d'un sédimen argileux, mêl à des poches d'argile verte. En outre, cette couche comporte de tres nombreux apports an- thropiques, pouvant suggére une phase rapide de colmatage de type dépotoir A l'inverse, l'unità strati- graphique US.1.3 ne comporte quasiment plus d'ap- ports anthropiques. Le sédimen est un limon-sablon- neux graveleux comportant égalemen de petits galets. L'accumulation sédimentair observé le long des parois pourrait résulte de l'effondrement d'une partie du sommet de la structure. L'épisod US.1.2 du rem- plissage est le plus puissant comprenant des graviers et petits galets. De texture argilo-limoneuse de teinte brun rouge, il comporte à son sommet des galets de bonne dimension. Le sommet du remplissage de tex- ture limono-argileuse de teinte brune comportait égale ment des plages de sable rouge. De toute évidence les deux dernière unité stratigraphiques correspondent à une phase d'altératio du creusement, comme semble l'indiquer la présenc de galets et graviers. La forme généra du creusement ne nous renseigne guèr sur sa fonction primaire. Le fond du creusement présent une légè concavité tandis que les parois sont généraleme verticales. On remarque cependant la présenc de deux légèr dépression opposée dans la partie supérieur du creusement. Ce dernier pourrait correspondre à une phase d'altératio de la structure. De toute évidenc la base du remplissage s'apparente Ã

une phase dépotoi à laquelle succèd une phase détri tique. Cette conformation permet de privilégie l'hypo- thès d'un silo effondré On remarquera égalemen la présenc d'argile découvert dans le fond de la fosse pouvant correspondre aux vestiges du bouchon.

La fosse FS.2 Cette fosse est apparue au décapag sous la forme d'un indice de forme oblongue, d'une longueur de 2,12 m pour une largeur de 0,90 m. Son remplissage trè ho- mogène conservà sur une profondeur de 0'75 cm, a ét scindà en deux unité (fig. 2). L'unità de base (US.2.2) se compose d'un sédimen sablo-limoneux riche en graviers. Le mobilier y est épars La partie supérieur du comblement présent des caractère sédimentaire analogues. Toutefois, la densità en galets et graviers décroà sensiblement alors que celle des apports anth- ropiques est en augmentation. La fonction primaire de cette fosse est difficile à déter miner. Par ses proportions, cette structure s'écart des canons admis pour les structures de stockage classi- ques. L'absence de traces de combustion écart l'hypo- thès d'une fosse à combustion. Sa forme n'évoqu pas non plus l'aspect d'une structure d'extraction en gé néra alvéolé d'autant plus que le substratum ne se prêt pas à cette fonction. Nous pouvons, à titre d'hy- pothèse suggére que cette fosse profonde, ouverte, correspond à une forme particulièr de stockage en atmosphèr libre, sorte de "cave" protégà par une couverture en matéria périssable Néanmoins aucune trace ne permet de l'attester. En tout éta de cause, cette structure comporte un remplissage secondaire de type dépotoir

La fosse FS.3 Cette structure en creux, de plan grossièremen circu- laire (diamètr moyen de 0,70 m), présent un remplis- sage conservà sur une profondeur d'environ 0,15 m (fig. 2). Ce dernier se composait de cendres mêlé à des plages de sédimen sablo-graveleux et occupait de manièr homogèn l'ensemble de la structure. L'ab- sence de traces de rubéfactio tant sur les parois du creusement que l'absence de transformation des maté riaux présent dans la fosse permet d'écarte l'hypo- thès d'une structure de combustion. La présenc en revanche, hormis celle de cendres de trè nombreux restes carbonisé suggèr un dépà secondaire de type vidange. Par ses proportions, cette structure s'appa- rente à une cuvette, structures souvent associée aux foyers domestiques (Gasc6, 1981).

La fosse FS.4 La structure FS.4 présent des caractéristique analo- gues à la précédent D'un point de vue morphologique le creusement présent un plan circulaire d'un diamètr de 0'50 m. Le creusement est conservà sur une puissance de 0'15 m (fig. 2). Le remplissage corres- pond à un limon sablono-graveleux mêl à des plages de limon brun. L'ensemble comporte de nombreux

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restes carbonisés Cet aménagemen se rapporte à une cuvette comblé par des vidanges de foyers.

La fosse FS.5 Écrêt par les labours, cette fosse présent un plan circulaire d'un diamètr d'un mètre Son creusement est conservà sur une hauteur de 0,50 m (fig. 3). Les pa- rois nettement concaves créen dans la partie supé rieure de la structure l'amorce d'une voûte Ce profil en ' cloche " peut êtr jugà caractéristiqu des silos. Le comblement conservà est constituà d'un limon brun- gris englobant des graviers et des blocs (US.5.1). La richesse du mobilier céramiqu contenu dans ce comblement traduit la dévolutio secondaire de cette excavation, en tant que dépotoir

La fosse FS.6 Il s'agit d'une structure en creux totalement détruit par les travaux agricoles. La faible épaisseu

Céramiqu

conservé - environ 5 cm - ne permettait aucune observation d'ordre stratigraphique ou morphologique. En planimétrie l'anomalie apparaissait sous la forme d'une tache de forme ovalaire (fig. 3). Le remplissage se composait d'un limon brun-gris mêl à des graviers. Elle correspond vraisemblablement à la base d'une fosse. Aucun mobilier n'a ét retirà de ce lambeau de structure.

La fosse FS.7 Cette structure excavé présentai un plan circulaire d'un diamètr d'environ 0,95 m. La section révè l'aspect dissymétriqu du creusement dont le fond est arrondi (fig. 3). Le comblement se compose d'un sédi ment argilo-graveleux de teinte brun-gris. Compte tenu du faible volume du creusement, on remarque la forte densità des céramique inclues dans le comblement. De toute évidenc la fosse FS.7 ne peut pas s'appa- renter à un silo arasé

US 0.1 : substrat formà par les graviers de la terrasse Fya. US 1.1 : limon argileux brun avec des plages de sables rouges embal-

lant des graviers abondants et plus grossiers à la base. US 1.2 : sédimen argilo-limoneux brun-rouge a structure grume-

leuse renfermant des graviers et des charbons de bois. US 1.3 : limon sableux de couleur brune avec graviers et petits galets. US 1.4 : limon argileux mêl à des poches d'argile verte. US 1.5 : limon argileux brun foncé trè gravilloneux, à structure en

agrégat US 1.6 : pertubation animale, terrier. US 1.7: creusement de la fosse.

0 Échell des coupes - - Fig. 2 - Coupe des structures FS.1, FS.2, FS. 3 et FS. 4. - FS. = fosse, US. = unità stratigraphique (dessin L. Loiselier).

Bulletin de la Sociét Préhistoriqu Français

US 0.1 : substrat formà par les graviers de la terrasse Fya. US 2.1 : limon sableux brun avec graviers. US 2.2 : limon sableux brun avec graviers denses. US 2.3 : creusement de la fosse.

US 0.1 : substrat formà par les graviers de la terrasse Fya. US 4.1 : limon sableux et graviers riches en charbons de bois et

graines carbonisée mêlé à des plages de limon brun non rubéfiée

US 4.2 : creusement de la fosse (aucune trace de rubéfaction)

US 0.1 : substrat formà par les graviers de la terrasse Fya. US 3.1 : limon sableux et graviers riches en charbons de bois et

graines carbonisée mêlé a des plages de limon brun non rubéfiée

US 3.2 : creusement de la fosse (aucune trace de rubéfaction)

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L'habitat d e plaine Néolithiqu final du Bousquetas à Paulhan (Hérault) 43

La fosse FS.8

Cette structure en creux présent un plan légèreme ovalaire dont le diamètr oscille entre 1,18 et 1,26 m.

SSE NNW

Apparue sous la forme d'une tache limono-graveleuse brune, son comblement n'étai conservà que sur une puissance de 10 cm (fig. 3). Par sa morphologie, cette cuvette se rapproche de la structure FS.6.

US 0.1 : substrat formà par les graviers de la terrasse Fya. US 5.1 : limon argileux brun gris avec graviers et blocs. US 5.2: creusement de la fosse.

Fosse trè arasée pas de coupe possible. US 0.1 : substrat formà par les graviers de la terrasse Fya. US 6.1 : limon argileux brun gris et graviers. US 6.2 : creusement.

US 0.1 : substrat formà par les graviers de la terrasse Fya. US 7.1 : limon argileux brun gris avec graviers. US 7.2 : creusement.

US 0.1 : substrat formà par les graviers de la terrasse Fya. US 8.1 : limon argileux brun gris avec graviers. US 8.2 : creusement.

US 0.1 : substrat formà par les graviers de la terrasse Fya. US 9.1 : limon argileux gris avec graviers et blocs. US 9.2 : limon argileux gris foncà avec graviers et blocs. US 9.3 : limon argileux noir avec graviers et blocs. US 9.4 : creusement.

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0 1 m Echelle des coupes -- Fig. 3 -Plan et coupes des structures FS.5, FS.6, FS.7, FS.8 et FS.9. -

FS. = fosse, US. = unità stratigraphique (dessin L. Loiselier).

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Fig. 4 - Plan génér du site et position des structures en creux (dessin L. Carozza, L. Loiselier).

La fosse FS.9

La fosse FS.9. de nian circulaire, se présentai en limite , - du décapag sous la forme d'un indice dont le diamètr étai compris entre 1'10 et 1'20 m (fig. 3). Le creuse- ment étai quant à lui conservà sur une épaisseu de 0,75 m. Son profil montre que les parois décriven un lége surplomb, accentuà à l'est par une dépression Le fond, bien que plat, présent quelques irrégularité Par sa forme, cette structure s'apparente a un silo tronqué Du point de vue du remplissage trois ensembles strati- graphiques ont ét individualisés bien que l'on constate une certaine homogénéit A la base se trou- vait une lentille (US.9.3) composé d'un sédimen limono-argileux noir, incluant des blocs et riche en graviers. La majeure partie du remplissage étai consti- tué d'un sédimen limono-argileux de teinte gris foncà (US.9.2). Les caractère sédimentologique du sommet de la structure ne présenten pas une modification

sensible avec la précéden ; seul le sédimen tend à s'éclaircir

Interprétatio L'ensemble des indices archéologique mis au jour correspond à des structures en creux. D'un point de vue taphonomique, on constate que le site a fait l'objet d'une dégradatio importante lié aux travaux agro- culturaux. Il en résult l'absence de conservation des sols ainsi qu'un arasement probable d'une portion des creusements. Les vestiges conservé ne peuvent alors correspondre qu'à des creusements de forte et moyenne amplitude. Il est probable que les trous ou calages de poteaux aient quant à eux ét totalement détruit par les effets de l'érosion Parmi les 9 structures individualisées trois d'entre elles peuvent êtr apparentée à des silos (fig. 4). Il s'agit des fosses FS.l,5 et 9. En revanche, la structure 2 demeure

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L'habitat de plaine Néolithiqu final du Bousquetas a Paulhan (Hérault) 45

plus difficile à interpréter Son plan allongà permet d'écarte l'hypothès d'un silo effondré L'absence de conservation des structures superficielles ne permet pas de valider l'hypothès d'une " cave " ou celle d'une structure en élévati de type grenier envisagé lors de la fouille (Viallet DFS). Les autres structures se singu- larisent par la faible amplitude de leur creusement. On remarquera la similitude du remplissage des structures 3 et 4 dont le comblement recèl des vidanges de foyers. Les autres aménagement sont extrêmemen tronqué et ne possèden aucun caractèr discriminant. En raison de l'étroitess de la surface décapà nous ne possédon qu'une vision trè partielle du site du Bous- quetas. Toutefois, on constate une concentration de structures en creux dans la partie médian de la fouille. L'existence de silos indique la présenc proche d'un habitat auquel certaines structures, telles que les cuvettes, peuvent appartenir. L'absence de vestiges relatifs a la présenc de bâtiment en élévati doit êtr pondéré notamment en raison des conditions de conservation du gisement. A ce propos, on peut s'inter- roger sur la présenc de zones vierges de part et d'autre des structures fouillées La présenc de structures de conservation, appuyé par l'étud des restes carpologiques, permet de mieux ap- préhende l'habitat dans son environnement. Il semble que parmi les raisons qui dictent l'implantation du site on puisse privilégie la situation géo-pédologiqu En effet, le site se trouve a proximità du secteur alluvial de la basse terrasse de l'Héraul qui présent actuellement de bons sols, propices aux activité agricoles. Cette zone pouvait êtr soumise aux aléa des caprices du fleuve. Elle pouvait correspondre à des terroirs céré liers.

LE MOBILIER ET SA DATATION

L'échantillo Le site du Bousquetas a fourni 8 structures a partir des- quelles nous avons dénombr 986 individus céramique (décompt réalis aprè remontage). Ce mobilier est de facto inégalemen réparti Le tableau ci-contre montre que les fosses 1 et 5 sont les mieux achalandées Toute- fois, la fragmentation qui caractéris ces deux structures limite l'approche typologique. D'autres structures ont livrà un matérie que nous pouvons qualifier d'anecdo- tique (FS.3'4, 8). D'une manièr général la céramiqu des structures du Bousquetas se caractéris par un taux de fragmentation élevà facteur limitant la porté des remontages ou restitutions des formes céramiques Voir le tableau de décompt des mobiliers céramique (tabl. 1). La fragmentation est défini en quatre classes.

Inventaire des ensembles

La structure FS.1

Cette structure a livrà 294 tessons dont la plus grande partie est de petite dimension. Les tentatives de re- montage n'ont pas permis de restituer la forme des

lF;;;ture 7.; esqfes pet: rl grands toil

1.1 1.411.5 136 54 32 8 230

FS.1 total 179 68 39 8 294

FS.7

FS.8

Tabl. 1 - Décompt des mobiliers céramiques La fragmentation est défini en quatre classes.

FS.2

FS.2

FS.9

FS.9

récipients Les bords sont trè nombreux (fig. 5). Il s'agit probablement, pour les plus petits, de fragments d'écuelle au profil fermé D'autres s'apparentent à des jarres ou des récipient de grand volume. Cette caté gorie est représentà par un vase au profil fermà por- tant une languette. La datation réalisà pour la base du remplissage - US.1.411.5 - fournit les résultat sui- vants Ly-468(0xa) 4255  50 B.P., soit 2990-2661 cal. bc, avec des probabilité maximum de -2884-2789-2709.

20 60 2

82

2 fond total

total

La structure FS.2

1 2

total

Le mobilier de cette structure est essentiellement re- présent par des élémen de bords (fig. 5, no 17 a 27). Leur taux de fragmentation est trop important pour que l'on puisse détermine leurs formes. On remarque la présenc d'un tesson possédan deux languettes super- posées pouvant signifier une attribution au Néoli thique final de type Vérazie (fig. 5, no 28).

15 35 5

55

2 1

2

-1

La structure FS.3

23 43 3

69

Présenc d'un tesson portant un cordon lisse sous le bord (fig. 5, no 30).

4 4 1

9

2 7 1 2 1

473

La structure FS.4

39 99 8

146

50

1

38 37 4

79

Cette structure n'a livrà qu'un seul récipien (fig. 6, no 1). Il s'agit d'une petite écuell au profil fermà et arrondi. Ce type de récipien du fonds commun se rencontre dans des sites tels que celui de Saint-Paul à Mèze Héraul (Rouquette, Montjardin, 1991) ou celui

355

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13 15 1

29

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125 34 1 986

7 5 1

13

81 100

9

190

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, O ,5 1 0 cm

Fig. 5 - Mobilier céramiqu des structures FS.1 (1 à 16), FS.2 (17 à 29), FS.3 (30), FS.7 (31, 32). dessin L. Carozza.

de la Croix-Vieille à Montblanc, Héraul (Espérou Roques, 1994).

La structure FS.5

Le mobilier de cette structure est suffisamment carac- téristique Les écuelle ornée de pastillage au repoussà (fig. 6, no 4,6 et 7) fournissent des élémen de compa- raison dans un environnement proche. Ce type de déco est connu durant le Néolithiqu final dans la régio de Cabrière comme à la grotte du Broum (Ambert, Barges, 1991) ou sur le site de Roquemen- garde (information Guilaine, Coularou). La céramiqu du fonds commun est représentà par une petite marmite au profil vertical et munie d'un mamelon (fig. 6, no 2). On remarque égalemen la présenc d'une

structure peut êtr attribuà au Néolithiqu finallchal- colithique, tel qu'il se singularise dans la vallé de l'Hérault En ce sens, il présent des similitudes avec le mobilier issu du site des Hermes a Bélarga bien que les élémen de type fontbouïss en soient absents.

La structure FS.7

Cette structure n'a livrà que deux élémen de bords (fig. 5, no 31, 32).

La structure FS.9

Le mobilier de cette structure, bien qu'indigent (fig. 7), nous fournit des renseignements. Outre quelques élémen de préhension on remarque la présenc de

anse. D'une manièr général le mobilier de cette deux tessons orné de pastillages au repoussé Comme

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L'habitat de plaine Néolithiqu final du Bousquetas à Paulhan (Hérault) 47

nous l'avons précis précédemmen ce caractèr peut êtr rapportà au Néolithiqu fmal/Chalcolithique de la régio qui nous intéresse

Attribution chronologique La présentatio de chacun des ensembles mobiliers a permis de se rendre compte de l'extrêm indigence des

données Pris globalement, le mobilier du site du Bous- quetas semble toutefois homogèn et devoir êtr attribuà au Néolithiqu final. Cette homogénéi n'exclut pas, bien entendu, des nuances chronologi- ques internes. La présenc des décor pastillé au repoussà constitue un éléme de datation. Sans dé velopper les multiples corrélation observées ce thèm décorati de la céramique qui apparaî dè le

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10 , 5 00 cm

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- & G d &

^ Q

Fig. 6 - Mobilier céramiqu des structures FS.4 (nol) et FS.5 (2 A 7) dessin L. Carozza.

48 Laurent CAROZZA, Pascal VIALET avec la collaboration de Anne BOUCHETTE et Pascale CHEVILLOT

, O , 5 1 0 c m

Fig. 7 - Mobilier de la structure FS. 9 dessin L. Carozza.

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L'habitat d e plaine Néolithiqu final du Bousouetas à Paulhan (Hérault) 49

Néolithiqu final, constitue un trait caractéristiqu de la régio de la moyenne vallé de l'Héraul comme à Roquemengarde (Guilaine et al., 1988) ou sur le site de la Croix-Vieille (Espéro et al., 1996). Le polymor- phisme de la culture matériell rend ici les notions de chronologie délicate à manier, surtout lorsque l'échan tillon de référen s'avèr aussi pauvre que celui du Bousquetas. On constatera simplement l'absence de décor fins, seuls à mêm d'êtr corrélà avec des faciè céramique des groupes limitrophes. Si l'on prend en compte la datation absolue obtenue pour la structure FS.1, on constate que les ensembles de la Croix- Vieille - 3021-2619 bc - (Montblanc, Hérault ou de la Croix-de-Fer - 2900-2590 bc - (Espondeilan, Hérault se trouvent dans une fourchette comparable au site du Bousquetas, c'est-à-dir dans le premier quart du 3e millénair avant notre ère Le Bousquetas peut égale ment êtr rapprochà de la fin de l'occupation du site de Roquemengarde - 2860-2460 bc - (Saint-pons-de- Mauchiens, Hérault) D'une manièr plus large, il existe une forte probabilità pour situer l'occupation du site du Bousquetas dans un intervalle de 2900-2700 bc., et donc contemporaine de la phase moyenne ou clas- sique du Vérazie et de la fin du Ferrières

ÉTUD ARCHEOBOTANIQUE DES STRUCTURES FS.3, FS.4 et FS.2 (Anne Bouchette)

Les fosses FS.3 et FS.4 ont fait l'objet de prélèvemen en vue d'une analyse archéobotanique Ce choix a ét motivà par la nature mêm du remplissage essentielle- ment composà ici de vidanges de foyers. Une troisièm structure, la fosse FS.2, a égalemen livrà des paléose mences carbonisées L'étud anthracologique, réalisà par L. Chabal, a en effet permis d'isoler, pour un total de 70 litres de terre tamisée deux grains de Céréal : un d'Orge (Hordeum vulgare) et un de blà tendre/dur (Triticum aestivum/durum) (fig. 8). Les prélèvemen effectué dans les niveaux cendreux des fosses FS.3 et 4 sont trè pauvres en charbons de

bois, mais nettement plus riches en paléosemence : 2 508 fruits et graines ont ét recueillis pour une quan- tità de terre tamisé respectivement de 30 litres pour la fosse 3 et de 20 litres pour la fosse 4. Ces chiffres ne rendent, cependant, pas compte de la concentration des échantillon en paléosemences En effet, seuls 10 litres de sédiments pour chacune des deux fosses, ont fait l'objet d'une étud exhaustive (fig. 1, Lab. N 4 et 5). Une premièr étud partielle avait livrà environ 500 paléosemences L'étud approfondie n'a pas permis de mettre en évidenc de nouveaux taxons. Mais, il a ét possible de mieux quantifier la densità en restes végà taux de ces niveaux de remplissage. Celle-ci est élevà puisqu'elle atteint environ 200 restes par litre. Les deux fosses présenten une répartitio et un spectre floristique semblables (fig. 9), caractérisà par une trè nette prédominanc de l'orge, de l'ordre de 90 010. La forte densità en restes végéta des échantil lons permet de penser que l'on est en présenc de céréal qui auraient ét carbonisée puis jetée dans des fosses. La quasi-absence de charbons de bois renforce cette hypothèse L'association d'un remplissage cendreux et d'un pourcentage élev de restes végéta a, par ailleurs, souvent ét observé (par ex., Stika, 1996). Deux autres céréal sont présente avec des pourcen- tages légèreme différent dans les deux fosses : le blà tendreldur (Triticum aestivum/durum) et l'engrain (Triticum monococcum). Le premier est mieux repré sentà dans la fosse 3 que le second. A l'inverse, l'engrain est légèreme plus abondant dans la fosse 4 que le blà tendre/dur et il y est représent à double titre: par des caryopses et des bases d'épillets La présenc d'orge et de blà dans chacune des deux fosses indique la culture de ces céréal dans l'environ- nement du site. Le mélang de ces différente céréale en des proportions trè différentes pourrait êtr un indice de rotation de cultures. L'orge aurait ét cultivé dans des champs précédemme ensemencé en blé Mais, il pourrait égalemen résulte du stockage. Dans ce cas, l'orge pourrait avoir ét stocké dans un endroit qui aurait précédemme contenu du blé

1 Datation 1

1 organe 1 1 Lab. n " 1 + 4 n 0 4

1 Structure 1

Lab. n 0 2 + 5

1 Fosse cendrier 1 Fosse cendrier 1 Fosse/cave 1 N o Final/Chalco 1 Né Final/Chalco 1 Né Final/Chalco

us Volume tamisà (en litres)

Lab. n 0 5

l

Fig. 8 - Liste des taxons déterminÃ

Lab. no 3

3.1

Bulletin de la Sociét Préhistoriqu Français 1999, tome 96, no 1, p. 39-51

Somme

30 (total) 1 dont 10 1 20 (total) 1 dont 10 1 70

4.1

010

2

50 Laurent CAROZZA, Pascal VIALET avec la collaboration de Anne BOUCHETTE e t Pascale CHEVILLOT

Hordeum vulgare Trit icum Trlt icurn Tnticum spec.

aestivum/durum monococcum

Fig. 9 - Distribution des taxons dans les structures FS.3 et FS.4

cf Hordeum

vulgare

Fabaceae

2 ,50 3,OO 3,50 4,OO

Longueur

rig. 10 - Indice biométriqu des grains d'orge carbonisé (N = 50).

L'éta de conservation des grains est dans l'ensemble médiocre voire mauvais. Ce caractèr est plus marquà pour les caryopses de la fosse 4, particulièremen érodé La fragmentation des grains est égalemen importante, ceci dans les deux fosses. C'est pourquoi, les fragments de Cerealia n'ont pas ét comptabilisés Les mesures effectuée sur les grains d'orge soulignent leur petite taille (fig. 10). D'aspect fusiforme, ils possè dent un sillon ventral trè superficiel et, en coupe trans- versale, un aspect subcirculaire. De manièr général ils ont une forme trapue. Ces trois espèce sont bien attestée dans le sud de la France au Néolithiqu fmal/Chalcolithique. Elles le sont déj pour le Néolithiqu moyen et, pour l'orge et le blà tendre/dur, au Néolithiqu ancien (Marinval, Ruas, 1991). Le blà tendre/dur est une espèc à grains nus, panifiable, réputà plus exigeante du point de vue sol que l'engrain. L'absence de toute déterminatio

Néolithiqu moyen, n'a livrà que trè peu de paléose mences. Les deux espèce attestée sont néanmoin l'orge et le blà tendre/dur.

REMERCIEMENTS

Cette opératio a pu êtr réalisà avec le concours de GDF. Les auteurs tiennent à remercier tout particuliè rement Monsieur Jérô Kotarba, coordinateur pour l'AFAN de l'opératio Gazoduc " artèr du Midi " pour son soutien, ainsi que Monsieur Alain Chartrain, Conservateur au Service Régiona de l'Archéologi de Languedoc Roussillon. Â

NOTE spécifiqu de messicoles ne permet toutefois aucune

(1) Tests effectues par Christian Pradiè et Christian Gaudillère approche de la mise en des Situà a équip de tamisage mise en place pour toutes les opération de la proximité le site d'Aspiran le Bernat, datà de la fin du vallé de l'Hérault

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L'habitat d e plaine Néolithiqu final d u Bousquetas A Paulhan (Hérault) 5 1

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Laurent CAROZZA U.M.R. 150 C.N.R.S.-E.H.E.S.S.-U.P.S.

39, allée Jules-Guesde, 31000 Toulouse

Pascal VIALET A.F.A.N. MEDITERRANEE 12, rue Régale 30000 Nîme

Anne BOUCHETTE A.F.A.N. GRAND SUD-OUEST

12, me Marcelin-Berthelot, 33270 Floirac

Pascale CHEVILLOT A.F.A.N. MEDITERRANEE 12, rue Régale 30000 Nîme

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