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THÈSE DE DOCTORAT
Présentée par
Khadija KABIDI
Discipline : Physique
Spécialité : Energie et Environnement
Titre :
Expérimentation et modélisation du
comportement énergétique et thermique
d’un séchoir solaire sous le climat de la
région de Rabat Soutenue le 10 Juillet 2014
Devant le jury :
Président : Ahmed MZERD : Professeur à la Faculté des Sciences de Rabat.
Directeur de thèse : Mohammed Najib BARGACH : Professeur à la Faculté des Sciences de Rabat.
Examinateurs : Abdellah MECHAQRANE : Professeur à la Faculté des Sciences et Techniques
de Fès-Saïs.
Najem HASSANAIN : Professeur à la Faculté des Sciences de Rabat.
Rachid TADILI : Professeur à la Faculté des Sciences de Rabat.
Invité : Abdellah MOKSSIT : Directeur de la Météorologie Nationale.
UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES
Rabat
Faculté des Sciences, 4 Avenue Ibn Batouta B.P. 1014 RP, Rabat – Maroc, Tél. +212 (0) 5 37 77 18 34/35/38, Fax: +212 (0) 5 37 77 42 61, http://www.fsr.ac.ma
N° d’ordre : 2720
ii
REMERCIEMENTS
Ce travail de thèse a été réalisé au Laboratoire d’Energie Solaire et
d’Environnement au département de physique à la Faculté des Sciences
Université Mohammed V – Agdal Rabat.
Je tiens tout d’abord à remercier ALLAH le tout puissant, qui m’a donné la force et la
patience d’accomplir ce travail durant toutes ces années.
Je remercie vivement mon directeur de thèse le professeur Mohammed Najib
BARGACH, pour la confiance, l’orientation, la patience qui ont constitué un apport
considérable sans lequel cette thèse n’aurait pas pu être menée. Qu’il trouve dans ce
travail un hommage vivant à sa haute personnalité.
Une pensée particulière au professeur Ahmed MZRED qui m’a fait l’honneur de
présider le jury de cette thèse et de contribuer par ses remarques et suggestions à
améliorer la qualité de ce mémoire.
Je tiens à exprimer mes sincères remerciements au professeur Rachid TADILI, pour
ses explications, sa collaboration dans l’accomplissement de ce travail et d’avoir
accepté d’être rapporteur de cette thèse.
J’adresse ma profonde reconnaissance au professeur Najem HASSANAIN en acceptant
d’examiner ce travail, de contribuer par ses précieux conseils et de siéger parmi les
membres de jury de thèse.
Je suis très honorée à remercier le professeur Abdellah MECHAQRANE pour sa
participation à mon jury de thèse en qualité de rapporteur de mon travail et pour
toutes ses remarques intéressantes qu’il m’a faites.
Je tiens aussi à témoigner ma gratitude à la Direction de la Météorologie Nationale, au
nom de son Directeur Mr Abdellah MOKSSIT, qui m’a permis d’entreprendre ce travail
des les meilleurs conditions qui soient et d’avoir accepté de faire parti du jury de cette
thèse.
Mes vifs remerciements vont également à Mr Hamid SAMRANI pour sa contribution
efficace, son aide et son temps qu’il a bien voulu me consacrer pour surpasser les
difficultés rencontrées tout au long de cette thèse.
Merci à toute l’équipe du laboratoire pour son soutien et pour les années de
coopération passées ensemble.
Je souhaite adresser mes remerciements les plus sincères à mes collègues de la
Direction Régionale de la Météorologie du Nord, dont particulièrement Mr Mohamed
ELKHARRIM et Mme Amal SAYOURI qui n’ont cessé de contribuer à ce travail.
Et bien sûr, atteindre ces objectifs n’aurait pas été possible sans le soutien et la
patience des membres de ma famille : ma mère, mon époux Abderrahaman CHAROUIF
ainsi que mes enfants Yassine, Imane, Aya et Asmae et sans lesquels ce travail ne
sera pas mené à terme.
Merci à tous et à toutes.
iii
NOMENCLATURE
Variable Désignation Unité
Clat Chaleur massique de vaporisation J.kg-1
Clati Chaleur latente de vaporisation d’eau à la température de l’air
intérieur
J.Kg-1
Clate Chaleur massique de vaporisation d’eau à la température de l’air
extérieur
J.Kg-1
Cva Chaleur massique de l’air humide J.kg-1.K-1
Cpa Chaleur massique de l’air sec J. kg-1.K-1
Cvai Chaleur massique d’air humide à l’intérieur du séchoir J.kg-1.K-1
Cvae Chaleur massique d’air humide à l’extérieur du séchoir J.kg-1.K-1
D Débit horaire d’évacuation d’air Volume/Heure
E Epaisseur de la couche m
Fi-j Facteur de forme entre l’élément i et l’élément j adimensionnel
Fcn Facteur de couverture nuageuse adimensionnel
Gr Nombre de Grashof adimensionnel
hcve Coefficient d’échange convectif entre les vitres et l’air extérieur W.m-2.K-1
hcsi Coefficient d’échange convectif entre le sol et l’air intérieur W.m-2.K-1
hcti Coefficient d’échange convectif entre la tôle et l’air intérieur W.m-2.K-1
hcit Coefficient d’échange convectif entre l’air intérieur et la tôle W.m-2.K-1
hcis Coefficient d’échange convectif entre l’air intérieur et le sol W.m-2.K-1
hcvai Coefficient d’échange convectif W.m-2.K-1
Hm Coefficient de transfert massique entre les vitres et l’air J.kg. m-2.K-1
Le
Nombre de Lewis adimensionnel
Lv Longueur caractéristique des vitres m
Nu Nombre de Nusselt adimensionnel
Pr Nombre de Prandtl adimensionnel
QCvai Densité de flux convectif sensible entre les vitres et l’air intérieur W.m-2
QCve Densité de flux convectif sensible entre le vitrage et l’air extérieur W.m-2
QCsi Densité de flux convectif sensible entre le sol et l’air intérieur W.m-2
QCsti Densité de flux convectif sensible entre la tôle et l’air intérieur W.m-2
QCit Densité de flux convectif sensible entre l’air intérieur et la tôle W.m-2
QCis Densité de flux convectif sensible entre l’air intérieur et le sol W.m-2
QCie Densité de flux convectif latent entre l’air à l’intérieur et à
l’extérieur de séchoir
W.m-2
QLvi Densité de flux convectif latent entre le vitrage et l’air intérieur W.m-2
QLve
Densité de flux convectif latent entre le vitrage et l’air extérieur W.m-2
QLsi
Densité de flux convectif latent entre le sol et l’air intérieur W.m-2
QLis
Densité de flux convectif latent entre l’air intérieur et le sol W.m-2
QLiv
Densité de flux convectif latent entre l’air intérieur et le vitrage W.m-2
QLit
Densité de flux convectif latent entre l’air intérieur et la tôle W.m-2
QLie
Densité de flux convectif latent entre l’air intérieur et l’air W.m-2
iv
extérieur
QRse Densité de flux radiatif entre le sol et la voûte céleste W.m-2
QRtv Densité de flux radiatif entre la tôle et le vitrage W.m-2
QRtc Densité de flux radiatif entre la tôle et le ciel W.m-2
QRve Densité de flux radiatif entre le vitrage et l’air extérieur W.m-2
QRvse Densité de flux radiatif entre le vitrage et le sol environnant W.m-2
QRvc Densité de flux radiatif entre le vitrage et la voute céleste W.m-2
RvsQ Densité de flux radiatif échangé entre le vitrage et le sol apparent W.m-2
RvtQ Densité de flux radiatif entre le vitrage et la tôle W.m-2
QRsav Densité de flux radiatif entre le sol apparent et le vitrage W.m-2
savQ Densité de flux absorbé par les vitres du séchoir W.m-2
sasQ Densité de flux solaire absorbée par le sol W.m-2
satQ Densité de flux solaire absorbée par la tôle W.m-2
Re Nombre de Reynolds Adimensionnel
Ro Masse volumique de l’air kg.m-3
Roi Masse volumique d’air intérieur Kg.m-3
Roe Masse volumique d’air extérieur Kg.m-3
S
Surface d’échange entre le solide et l’ai intérieur m2
Ta Température ambiante K
Température apparente de la voute céleste K
Tsc Température d’un ciel clair K
Tsd Température d’un ciel couvert K
V Volume d’air à l’intérieur du séchoir m3
Wi Humidité absolue de l’air kg/ kg d’air sec
Wv Humidité saturante à la température du vitrage kg/kg
Conductivité thermique de l’air W.m-1.K-1
Constante de Stefan Boltzman W.m-2.K-4
i Emissivités du corps i adimensionnel
v
Résumé
Ce présent travail se propose de fournir une meilleure compréhension du
comportement énergétique et thermique d’un séchoir solaire conçu et
installé au Laboratoire d’Energie Solaire et d’Environnement (LESE).
L’approche suivie est composée de trois principales étapes : théorique,
numérique et expérimentale. Dans la partie théorique on s’est intéressé à
développer deux modèles mathématiques permettant de décrire les
différentes interactions et échanges énergétiques et thermiques entre les
différents éléments du séchoir et le milieu extérieur, sous les
caractéristiques climatiques de la région de Rabat. Ce qui nous a permis de
réaliser des simulations décrivant le comportement énergétique et
thermique du séchoir. La partie expérimentale a été consacrée à la mise en
place, au laboratoire, d’un séchoir solaire direct et d’un séchoir témoin
répondant mieux aux hypothèses de séchage. Ceci nous permis de mener
des compagnes de mesures pour d’abord évaluer la conduite du séchoir et
ensuite valider les modèles développés. Une bonne partie de ce travail a été
consacrée à l’étude de l’impact des facteurs géométriques et des
caractéristiques climatiques sur les performances du séchoir. Cette étude a
révélé que les dimensions du séchoir, son inclinaison, les facteurs de forme,
l’épaisseur de la plaque absorbante, la ventilation et la nébulosité ont une
influence considérable sur le comportement thermique et énergétique du
séchoir. Afin de faciliter la procédure de simulation et d’analyse, le
développement de deux applications informatiques intégrant un ensemble
de fonctionnalités numériques, des interfaces interactives et graphiques
permettant aux utilisateurs la possibilité de manipuler et d’effectuer
plusieurs simulations d’une manière rapide et efficace.
Mots-clefs: Séchoir solaire, Rayonnement global sur plan incliné, Rayonnement global
transmis et absorbé, Transferts de chaleur, Température, Humidité.
vi
Abstract
The present work is a contribution to a better understanding of the energetic
and thermal behavior of a solar dryer, designed and installed on the terrace of
the Laboratory for Solar Energy and Environment (LESE) for optimization of the
drying process. The approach used is composed of three main steps:
theoretical, numerical and experimental. In the theoretical part we are
interested in developing mathematical models to describe the various
interactions and thermal and energetic exchanges between the different
elements of the dryer and the outside environment, which allowed us to
perform theoretical simulations describing the energetic and thermal behavior
of the dryer. The experimental part was dedicated to the setting up of a direct
solar dryer and a second prototype dryer which better meet the assumptions of
drying; this allowed us to make several measurements to assess the behavior of
the dryer and then validate the developed numerical models. Much of this work
has been dedicated to the geometric parameterization and climatic factors
affecting the performance of the dryer, which reveal that the dimensions of the
dryer, the inclination, the form factors, thickness of the absorber sheet, the
ventilation and the cloud cover have a considerable influence on the thermal
and energetic behavior of the solar dryer. Finally, to facilitate the process of
simulation and analysis, we have developed two computer applications that
incorporate a set of numerical and graphical capabilities allowing users to
better use and perform multiple simulations quickly and efficiently.
Keys-words: Solar Dryer, Global Irradiation on titled surface, Global transmitted irradiation,
Global absorbed irradiation, Heat Transfert, Temperature, Humidity.
1
Table des matières
Remerciements .................................................................................................................. ii Nomenclature ................................................................................................................... iii Résumé général ................................................................................................................... v Abstract ............................................................................................................................. vi Liste des tableaux .............................................................................................................. 3 Liste des figures ................................................................................................................. 4 Introduction générale ......................................................................................................... 8
Chapitre 1 : Le Séchage Solaire ............................................................................................ 10 I. Introduction ................................................................................................................ 10 II. Procédés de séchage .................................................................................................... 11 III. Modes de séchage ....................................................................................................... 12 IV. Variables d’état pertinents influant le séchage solaire .................................................. 24 V. Exemples des caractéristiques thermiques des séchoirs solaires ................................... 26
Chapitre 2 : Caractéristiques Climatiques de la Région de Rabat ........................................... 29 I. Introduction ................................................................................................................ 29 II. Caractere général du climat ......................................................................................... 29 III. Données de l’étude ...................................................................................................... 30 IV. Classification du climat à la région de Rabat par l’indice de koppen ............................. 31 V. Caractérisation du climat de la région nord ouest du Maroc par des indices bioclimatique ........................................................................................................................................ 35 VI. Analyse des paramétres météorologiques de Rabat ....................................................... 39 VII.conclusion .................................................................................................................. 50
Chapitre 3 : Etude du bilan énergétique du séchoir solaire ................................................... 51 Partie A : Modélisation numérique du bilan énergétique du séchoir ....................................... 51
I. Introduction ................................................................................................................ 51 II. Principe de fonctionnement du modèle « CESS v1.0» ..................................................... 52 III. Approximations et hypothèses adoptées pour la modélisation ....................................... 52 IV. Modelisation des différentes composantes des densités des flux radiatifs solaires au
niveau du séchoir ............................................................................................................. 54 Partie B : Résultats numériques, expérimentaux et validation du modèle mathématique CESS
........................................................................................................................................... 65 I. Introduction ................................................................................................................ 65 II. Approche géometrique ................................................................................................. 66 III. Approche comparative ................................................................................................. 73 IV. Approche énérgetique .................................................................................................. 78 V. Interface numérique et graphique du logiciel développé ................................................ 90 VI. Conclusion ................................................................................................................. 93
Chapitre 4 : Description du séchoir solaire et de ses paramètres mesurées ............................ 94 I. Introduction ................................................................................................................ 94 II. Le site de l’installation ................................................................................................. 95 III. Instruments et paramétres mesurés ............................................................................ 98
Chapitre 5 : Résultats expérimentaux du séchoir ................................................................ 112 I. Introduction .............................................................................................................. 112 Partie A : Température et Humidité ................................................................................. 113 II. Températures des differents éléments du séchoir ....................................................... 113 III. Humidité a l’intérieur du séchoir solaire .................................................................... 119 IV. Parametres humidité et temperature a l’intérieur du séchoir ...................................... 121 V. Performances du séchoir solaire ................................................................................ 123 VI. Conclusion ............................................................................................................... 123 Partie B : Ventilation ...................................................................................................... 124 I. Introduction .............................................................................................................. 124
2
II. Effet de la ventilation ............................................................................................... 124 III. Caractéristique du ventilateur utilisé ........................................................................ 126 IV. Expérimentation ...................................................................................................... 126 V. Conclusion............................................................................................................... 133
Chapitre 6 : Bilan thermique du séchoir solaire .................................................................. 135 I. Introduction ............................................................................................................. 135 II. Bilan thermique ....................................................................................................... 135 III. Transferts de chaleur par convection ........................................................................ 137 IV. Transferts de chaleur par rayonnement .................................................................... 143 V. Transferts de chaleur par conduction ....................................................................... 148 VI. Description du système physique ............................................................................. 149 VII. Les densites de flux échanges entre les elements du sechoir solaire ........................... 150 VIII.bilan thermique du sechoir ...................................................................................... 166
Chapitre 7 : Modélisation numérique du comportement thermique du séchoir solaire .......... 169 I. Introduction .............................................................................................................. 169 II. Concepts de base du modele numerique solar dryer ................................................... 169 III. Organigramme du programme numerique ................................................................. 170 IV. La résolution numerique du sytème d’equations avec la methode runge kutta d’ordre 4
...................................................................................................................................... 173 V. L’application « SOLAR DRYER » ................................................................................. 175
Chapitre 8 : Validation du modèle numérique et son confrontation aux mesures expérimentales
......................................................................................................................................... 185 I. Introduction .............................................................................................................. 185 II. Les mesures .............................................................................................................. 185 III. Influence des facteurs de forme ................................................................................. 186 IV. Influence de l’epaisseur de la tôle ............................................................................. 189 V. Influence de la ventilation ......................................................................................... 192 VI. Influence de l’apport de chaleur ................................................................................. 195 VII.Influence de la nebulosite .......................................................................................... 198 VIII.conclusion ............................................................................................................... 202
Conclusions et Perspectives ............................................................................................... 204 I. Conclusion ................................................................................................................ 204 II. Perspectives de developpement .................................................................................. 207
Références bibliographiques ............................................................................................... 208 Publications et communications dans le cadre de la thèse .................................................. 213 Annexe n°1 ........................................................................................................................ 214 Annexe n°2 ........................................................................................................................ 219 Annexe n°3 ........................................................................................................................ 220
3
Liste des tableaux
Tableau I.1 : Avantages et inconvénients du séchage solaire et du séchage à l’air libre (Séchage
Solaire - Séchage à l’air libre). ....................................................................................... 13
Tableau I.2 : Comparaison entre les deux modes de séchage. ................................................ 14
Tableau I.3 : Caractéristiques techniques du séchoir Tunnel INNOTECH Ingenieurs gesellschaft
.................................................................................................................................... 20
Tableau I.4 Performance du séchoir solaire de Lumley et Choong ......................................... 22
Tableau I.5 : Humidité absolue en fonction de la température et de l’humidité relative (séchage
solaire, pratical action). ................................................................................................ 27
Tableau I.6 : Temps de séchage dans les séchoirs et à l’air libre en fonction des essences. ..... 28
Tableau II.1 : Classification selon le type du climat ............................................................... 32
Tableau II.2 : Classification selon le régime pluviométrique ................................................... 33
Tableau II.3 : Classification selon la variation de la température ........................................... 33
Tableau II.4 : Classes climatiques selon l’indice de De Martonne. .......................................... 35
Tableau II.5 : Evolution de l’Indice de De Martonne selon trois périodes. ............................... 36
Tableau II.6 : Classification selon l’indice de d’Emberger. ...................................................... 37
Table III.1: Valeurs retenues des coefficients de réflexion )(b , de transmission )(b et
d’absorption )(b . .................................................................................................... 61
Tableau III.2 : Surfaces de la couverture du séchoir solaire ................................................... 64
Table III.3 : Energie quotidienne en fonction aux valeurs optimums de la largeur et de la
hauteur du séchoir. ...................................................................................................... 71
Tableau III.4 : Rayonnement transmis par la face sud inclinée du séchoir en fonction de
l’orientation déduit pour la journée du 27 juillet 2013. ............................................. 74
Tableau III.5 : Energie quotidienne en fonction de l’orientation ........................................... 75
Tableau III.6 : énergie quotidienne transmis à l’intérieur du séchoir en fonction de l’inclinaison
. ................................................................................................................................. 76
Tableau III.7 : Variation de l’énergie quotidienne transmise par la surface S1 (en Wh/m2) en
fonction de l’inclinaison ................................................................................................ 77
Tableau III.8 : Proportion du rayonnement global transmis par les différentes façades du
séchoir. ........................................................................................................................ 88
Tableau VI.1: Eléments du séchoir solaire .......................................................................... 150
Tableau VI.2 : Dimensions du séchoir considérées pour le calcul des facteurs de forme ....... 153
Tableau VI.3 : Facteurs de forme calculés relatifs à la surface sud inclinée v1. .................... 153
Tableau VI.4 : Facteurs de forme calculés relatifs à la surface sud verticale v2. ................... 154
Tableau VI.5 : Facteurs de forme calculés relatifs à la surface sud verticale v5. ................... 154
Tableau VI.6 : Facteurs de forme servant pour le calcul des densités de flux radiatifs. ......... 154
4
Liste des figures
Figure I.1 : Les trois différents premiers modes des séchoirs solaires ..................................... 16
Figure I.2 : Séchoir de Sharma avec mode ouvert (B) et fermé (A) ........................................ 18
Figure I.3 Séchoir solaire de Prestemon ................................................................................ 19
Figure I.4: Plan d’un séchoir solaire en tunnel. ..................................................................... 20
Figure I.5 : Twaalf Ambachten séchoir .................................................................................. 21
Figure I.6 : Modèle de séchoir Simpson et al. ........................................................................ 22
Figure I.7 Séchoir solaire de Lumley et Choong ..................................................................... 23
Figure I.8 : Modèle ICARO I.5, juillet 2012 ............................................................................ 23
Figure II.1 : Normale annuelle pour la période 1981-2010 de la température moyenne de la
région Nord ouest du Maroc en °C. ................................................................................ 34
Figure II.2 : Normale annuelle pour la période 1981-2010 des précipitations à la région du Nord
ouest du Maroc en mm. ................................................................................................ 34
Figure II.3 : Quotient d’Emberger durant les périodes 1961-2000, 1981-2000, 2001-2012. ... 37
Figure II.4 : Diagramme Ombrothermique de la région de Rabat pour les périodes a) :1961-
1980, b) : 1981-2000, c) : 2001-2012 et d) : 1961-2012. ................................................ 38
Figure II.5 : Normale mensuelle des précipitations et records battus en 24 heures. ................ 40
Figure II.6 : Année excédentaire et déficitaire par rapport à la normale en pourcentage. ........ 40
Figure II.7: Températures maximales et minimales moyennes et absolues mensuelles à Rabat.
.................................................................................................................................... 41
Figure II.8 : a) Rose du vent annuelle, b) Rose du vent automne, c) Rose du vent hiver, d) Rose
du vent printemps, e) Rose du vent été pour la période du 2009 à 2013. ........................ 43
Figure II.9 : Records absolus du vent, période de référence 1961-2012. ................................. 43
Figure II.10 : Nombre de jours avec vitesse du vent supérieur à 16 m/s, période de référence
1981-2010. .................................................................................................................. 44
Figure II.11 : Moyenne mensuelle de l’insolation en heures. .................................................. 44
Figure II.12 : Moyenne mensuelle de l’humidité maximale et minimale à la région de Rabat. .. 45
Figure II.13 : Moyenne mensuelle en nombre de jours des phénomènes météorologiques les
plus importants pour la région du Rabat. ...................................................................... 46
Figure II.14 : Moyenne annuelle en nombre de jours des phénomènes météorologiques à la
région du Rabat. ........................................................................................................... 46
Figure II.15 : PRCPTOT : Précipitation moyenne de Rabat cumulée pour la saison pluvieuse.
.................................................................................................................................... 47
Figure II.16 : CWD : nombre maximal des jours consécutifs avec des précipitations RR>1mm.
.................................................................................................................................... 48
Figure II.17 : CDD : Nombre maximal de jours consécutifs de sécheresse précipitations RR <
1mm. ........................................................................................................................... 48
Figure II.18 : SU35 : Nombre total annuel de jours très chaud, température maximale
Tx>35°C. ...................................................................................................................... 49
Figure II.19 : WSDI : Nombre total annuel de jours avec au moins 6 jours consécutifs de
Tx>percentile 90. .......................................................................................................... 49
Figure II.20 : ID 15 : Nombre total annuel des jours frais : Tx<15°C. ..................................... 50
Figure III.1: Coefficient de réflexion théorique )( en de l’angle d’incidence. ...................... 58
5
Figure III.2 : Coefficient de transmission théorique (courbe en pointillés) et expérimental
(courbe en continu) )(b en fonction de l’angle d’incidence . ...................................... 59
Figure III.3: Les coefficients de transmission, de réflexion et d’absorption .............................. 61
retenus pour le rayonnement solaire direct en fonction de l’angle d’incidence . ................... 61
Figure III.4 : Variation des dimensions du séchoir selon les trois axes ox, oy et oz. ................ 66
Figure III.5 : Rayonnement solaire global incident sur la forme standard (courbe en pointillée)
et sur la forme modifiée suivant ox, oy et oz (courbe trait plein). .................................... 67
Figure III.6 : Variation de l’énergie quotidienne en fonction de la variation de la hauteur du
séchoir. ........................................................................................................................ 67
Figure III.7 : Variation de l’énergie quotidienne selon les directions des x .............................. 68
Figure III.8 : Energie quotidienne maximale correspondante à la valeur optimale de la largeur
du séchoir. ................................................................................................................... 69
Figure III.9 : Energie quotidienne en fonction de la variation de la longueur et de largeur du
séchoir. ........................................................................................................................ 69
Figure III.10 : Augmentation selon x à partir de la forme standard. ....................................... 70
Figure III.12 : Variation du rayonnement transmis par la surface S1 (en W/m2) en fonction de
l’orientation . ............................................................................................................... 74
Figure III.13 : Variation du rayonnement transmis par la surface S1 (en W/m2) en fonction de
l’inclinaison ............................................................................................................... 76
Figure III.14 : Comportement de l’énergie quotidienne transmis par la face Sud inclinée en
kW/m² en fonction de l’inclinaison du séchoir. .............................................................. 77
Figure III.15 : Composantes du rayonnement solaire sur plan horizontal ............................... 79
Figure III.16 : Composantes du rayonnement mesurées par le séchoir pour la journée du 26
juillet 2013 ................................................................................................................... 80
Figure III.17 : Rayonnement global incident calculé et mesuré pour la vitre inclinée du séchoir
pour la journée du 27 juillet 2013 ................................................................................. 81
Figure III.18 : Rayonnement global transmis mesuré et calculé au niveau de la vitre inclinée
du séchoir pour la journée du 27 juillet 2013. ............................................................... 82
Figure III.19 : Rayonnements solaires directs incidents reçus par les surfaces orientées Est et
Ouest et par le plan horizontal, pour la journée du 27 juillet 2013. ................................ 83
Figure III.20 : Rayonnement solaire direct incident pour les deux surfaces inclinées et
horizontales pour la journée du 27 Juillet 2013. ........................................................... 84
Figure III.21 : Rayonnement solaire direct incident sur plan horizontal et sur la surface
verticale face au Sud, pour la journée du 27 juillet 2013 ............................................... 85
Figure III.22: Rayonnement solaire direct incident sur plan horizontal et sur la surface verticale
face au Nord, pour la journée du 27 juillet 2013. ........................................................... 86
Figure III.23: Rayonnement solaire global incident, transmis, réfléchi et absorbé par la
couverture du séchoir pour la journée du 27 juillet 2013 .............................................. 87
Figure III.24 : Variation du rayonnement transmis par les surfaces inclinées sud (a), surface
vertical sud (b), surface est (c) et surface ouest (d), du rayonnement incident et transmis
total de la couverture pour la journée du 27 Juillet 2013. .............................................. 89
Figure III.25 : Page principale de l’interface CESS pour le calcul du rayonnement. ................. 90
Figure III.26: Page de l’interface CESS pour l’introduction des données d’entrées. .................. 91
Figure III.27: page pour le lancement du calcul .................................................................... 92
Figure III.26: page de l’interface permettant de visualiser les résultats graphiques du
rayonnement pour une journée de données. .................................................................. 92
6
Figure III.28: page de l’interface permettant de visualiser les résultats numériques du
rayonnement. ............................................................................................................... 93
Figure IV.1 : Vue en perspective du séchoir .......................................................................... 95
Figure IV.3 : Séchoirs solaires prototypes ............................................................................. 98
Figure IV.4 : le dispositif de la mesure de la température sonde + abri................................ 103
Figure IV.5 : Boite de jonction utilisée au niveau du laboratoire. ......................................... 104
Figure IV.6: Validation de l’humidité relative pour la journée du 31 juillet 2013. ................. 108
Figure IV.7 : Humidité relative calculée à l’intérieur du séchoir pour le 1 et le 2 août 2013. . 109
Figure IV.8 : Variation de l’humidité absolue à l’intérieur du séchoir. .................................. 111
Figure IV.9: Variation de la température et de l’humidité relative à l’intérieur du séchoir. .... 111
Figure V.1 : Températures de l’air intérieur dans les deux séchoirs solaires et température de
l’air extérieur mesurées pour la période allant du 7 au 13 aout 2013. .......................... 114
Figure V.2 : Rayonnement solaire reçu par le séchoir du 7 au 13 aout 2013 ........................ 114
Figure V.3 : Températures du sol deux séchoirs solaires et température de l’air extérieur
mesurées pour la période allant du 7 au 13 aout 2013. ............................................... 115
Figure V.4 : Evolution de la température du vitrage des deux séchoirs solaires et température
de l’air extérieur mesuré pour la période allant du 7 au 13 aout 2013 .......................... 116
Figure V.5 : Evolution de la température de la tôle des deux séchoirs solaires et température de
l’air extérieur mesurées pour la période du 7 au 13 aout 2013 ..................................... 117
Figure V.6 : Evolution de la température à l’intérieur des deux séchoirs solaires pour deux
situations différentes .................................................................................................. 118
Figure V.7 : Evolution de la température de l’air intérieur des deux séchoirs solaires pour deux
cas différents. ............................................................................................................. 119
Figure V.8 : Evolution de l’humidité relative à l’intérieur des séchoirs pour différents scénarios.
.................................................................................................................................. 121
Figure V.9 : Températures et humidités relatives à l’intérieur du séchoir. ............................ 122
Figure V.17 : Température du séchoir A (avec ventilation continue), température du séchoir B
(sans ventilation) et température ambiante en °C durant la période 11-20 Janvier 2014.
.................................................................................................................................. 127
Figure V.18 : Rayonnement global reçu sur plan horizontal en W/m² durant la deuxième
décade du mois de janvier 2014. ................................................................................. 128
Figure V.19 : écart de la température intérieure des séchoirs A et B relatif à la température
ambiante en °C du 11 au 20 Janvier 2014. ................................................................. 129
Figure V.20 : Evolution de l’humidité relative des deux séchoirs ainsi que l’humidité relative
extérieure du la semaine du 11 au 17 Janvier 2014. ................................................... 130
Figure V.21 : Ecart d’humidités en % entre le séchoir A (avec ventilation) et le séchoir B (sans
ventilation) pour la période du 11 au 17 janvier 2014. ................................................. 131
Figure V.22 : Rayonnement solaire pour la période du 26 Janvier au 2 Février 2014 ........... 131
Figure V.23 : Température ambiante, à l’intérieur du séchoir A (avec ventilation), et à l’intérieur
du séchoir B 5sans ventilation) du 26 Janvier au 2 Février 2014 ................................. 132
Figure V.24 : Ecart entre les humidités relatives en % entre les séchoirs B (sans ventilation) et
le séchoir A (avec ventilation la nuit). .......................................................................... 133
Figure IV.1 : Le système S et les différents flux échangés .................................................... 136
Figure VI.2 : Schéma décrivant les différents critères de transition utilisés .......................... 140
Figure VI.3 : Schéma représentant le séchoir solaire installé au laboratoire ......................... 149
Figure VI.4 : L’ensemble des flux entrants et sortant relatif au vitrage ................................. 167
Figure VII.1 Organigramme du modèle numérique sur le comportement thermique du séchoir
solaire ........................................................................................................................ 171
7
Figure VII.2 : Processus de l’installation de « Solar Dryer Simulator v1.1 » ........................... 176
Figure VII.3 : fenêtre principale .......................................................................................... 177
Figure VII.4 : Barre d’outils ................................................................................................ 177
Figure VII.5 : manipulation des paramètres de la simulation ............................................... 178
Figure VII.6 : Sauvegarde des paramètres de simulations .................................................... 179
Figure VII.7 : lancement du calcul ...................................................................................... 180
Figure VII.8 : sauvegarde de la simulation .......................................................................... 180
Figure VII.9 : Menu de visualisation des sorties .................................................................. 181
Figure VII.10 : Exemple de sorties graphiques .................................................................... 182
Figure VII.11 : exemples de comparaison de deux simulations ............................................ 183
Figure VII.12 : superposition des deux cas de simulations avec les mesures ........................ 184
Figure VII.13 : Analyse statistique ...................................................................................... 184
Figure VIII.1 : Effet des facteurs de formes sur la température et l’humidité pour le mois de
Juillet 2013 ................................................................................................................ 188
Figure VIII.2 : Effet des facteurs de l’épaisseur de la tôle sur la température et l’humidité pour
le mois de Juillet et aout 2013 .................................................................................... 192
Figure VIII.3 : Effet de la ventilation sur le comportement thermique du séchoir. ................. 195
Figure VIII.4 : effet de l’apport de chaleur sur le comportement du séchoir .......................... 198
Figure VIII.5 : Effet de la nébulosité sur le comportement du séchoir................................... 201
Figure 1 : Profil de température à l’air libre et à l’entrée de chaque cabine du séchoir solaire
tunnel Hohenheim à vide. ........................................................................................... 214
Figure 2 : Profil d’humidité à l’air libre et dans le séchoir solaire Hohenheim à vide ............. 215
Figure 3 : Variation du rayonnement incident et de la température ambiante et à l’intérieur du
séchoir en fonction du temps. ..................................................................................... 216
Figure 4 : Variation de l’humidité relative à l’extérieur et à l’intérieur du séchoir en fonction du
temps. ........................................................................................................................ 216
Figure 5: L’évolution de la température à l’intérieur du séchoir ........................................... 217
Figure 6: Evolution de l'humidité absolue à l'intérieur du séchoir ........................................ 217
Figure 7 : Schéma du séchoir solaire direct sous une convention naturelle dryer: (1) couverture
transparante (2) plaque absorbante, (3) grille métalique, (4) entrée de l’air, (5) sortie de
l’air, (6) coffret en bois, (7) isolation (8) plaque électrique. ............................................ 218
8
INTRODUCTION GENERALE
L’utilisation de l’énergie a pris de l’ampleur, et l’exploitation de nouvelles
formes d’énergie est devenue une nécessité pour assurer le niveau de vie actuel
de l’humanité. Dans les pays en voie de développement, dont le degré
d'ensoleillement est considéré très important tout au long de l'année, le
séchage par le biais de l'énergie solaire est une alternative raisonnable. Cette
énergie solaire est utilisée dans le passé et jusqu’à ce jour, cependant
l’efficacité du séchage en plein air a montré sa faiblesse compte tenu de ses
inconvénients (influence directe des conditions météorologiques, exposition des
produits aux rayonnements UV, aux insectes et poussières, etc.).
Les pays industrialisés ont mis des séchoirs artificiels selon les règles
scientifiques qui donnent satisfaction au point, mais en contre partie utilisent
d’autres sources d’énergies autres que l’énergie renouvelable telle que les gaz
de combustion du fuel. Ce type de séchoirs résout certes certains problèmes
liés au séchage à l’air libre, mais en alternative, génère un coût non négligeable
et nuise à l’environnement. Le défi est de pouvoir remédier à ces alias et
garantir une production de qualité avec un temps minime et à moindre coût.
Les séchoirs solaires représentent une solution intermédiaire qui satisfait le
rapport qualité prix. Ils se montrent plus économiques en énergie tout en
préservant une bonne qualité du produit, aussi ils sont mis en œuvre par des
techniques relativement simple. Ce type de système intéresse les pays
industrialisés ainsi que les pays en voie de développement.
Cette thèse s’inscrit dans une optique d’étude et d’optimisation du séchage
solaire; elle a à la fois un caractère théorique, numérique et expérimental. La
démarche suivie, c’est-à-dire le choix du séchoir solaire, le développement des
modèles, l'évaluation expérimentale des paramètres, la simulation et la
comparaison des résultats théoriques aux résultats expérimentaux constitue
une approche rigoureuse et complète. Ce type d’approche permet d’évaluer la
validité des modèles utilisés et la performance du séchoir solaire construit. Elle
constitue une contribution originale visant à mieux comprendre le
comportement énergétique et thermique du séchoir solaire et avoir un outil
pour le développement du processus du séchoir solaire. Le processus de
séchage est simple dans son principe mais très complexe dans la
compréhension exacte de l’opération; cette complexité est due au fait que le
processus physique est fortement non linéaire des échanges et des interactions
compliquées, et des conditions de séchage sont liées à plusieurs facteurs et
variables climatiques qui changent au cours du séchage.
9
La conception et la réalisation au niveau du Laboratoire d’Energie Solaire et
d’Environnement (LESE) d’un prototype de séchoir de complexité aussi réduite
que possible a fait l’objet préliminaire de cette étude. Le séchoir a été équipé
par des instruments mesurant les paramètres les plus importants et les plus
influençant (différentes composantes du rayonnement solaire, température du
vitrage, température à l’intérieur du séchoir, température humide à l’intérieur
du séchoir, température du sol du séchoir, température de la tôle utilisée
comme absorbeur). La température ambiante, l’humidité relative à l’extérieur
du séchoir, la vitesse du vent et le rayonnement global sur plan horizontal sont
mesurés par la station automatique dont dispose le laboratoire.
Deux modèles mathématiques permettant de décrire et d’évaluer les transferts
de rayonnement solaire au sein du séchoir solaire ainsi que les transferts de
chaleur ont été développés et établis en Programme Fortran. Les deux modèles
numériques ont permis d’élaborer des applications et des interfaces graphiques
interactives. Ces interfaces ont joué un rôle majeur pour faciliter les différentes
simulations numériques et voir, d’une manière précise et en détail l’influence
que peut avoir chaque paramètre et chaque variable sur le comportement
énergétique et thermique du séchoir solaire, et par conséquent, prédire le
modèle réalisant les meilleures performances.
Une bonne partie de ce travail a été consacrée à mener des compagnes de
mesures durant les saisons d’été et d’hiver. Ces compagnes de mesures vont
permettre d’une part, de suivre et d’analyser le comportement du séchoir
pendant plusieurs jours et aux différents moments de la journée, d’autre part
de valider les modèles numériques développés.
Ainsi le plan de cette étude sera acheminé synthétiquement selon le canevas
suivants :
Une description générale des différents types des séchoirs solaire;
Une analyse approfondie sur le climat de la région de Rabat ;
Une représentation du dispositif expérimental et mesures utilisés dans
l’étude ;
Une synthèse des résultats sur le bilan énergétique du séchoir ;
Une analyse de l’évolution des variables d’état à partir des résultats expérimentaux ;
Une étude théorique décrivant les différentes interactions et échanges thermiques entre les différents éléments du séchoir ;
Une description des modèles numériques développés ainsi que les interfaces graphiques mises en œuvre ;
Une évaluation de la performance thermique du modèle par la réalisation de plusieurs simulations théoriques et des compagnes de mesures ;
Chapitre 1 : Le Séchage Solaire
10
Chapitre 1 : Le Séchage Solaire
I. INTRODUCTION
Le séchage solaire est un moyen de transformation de certains produits. Il est
utilisé à la fois dans le monde rural, dans le monde industriel à travers
l’industrie, l’agroalimentaire, le textile, etc. Avec des outils et des matériaux
localement disponibles, les séchoirs solaires sont faciles à construire, et
peuvent fonctionner par convection naturelle ou forcée.
Evidemment, l’ensoleillement, l'humidité, le vent et la température affecteront
les performances du séchoir. A nos jours, le séchage d’un ensemble de produits
tels que le bois ou les produits agricoles comme les dattes, les tomates, la
menthe, etc. de natures hygroscopiques, connaît une évolution importante.
Un produit est dit hygroscopique lorsqu’il est susceptible de perdre ou de
reprendre de l’humidité en fonction des caractéristiques de l’air. Ce caractère
hygroscopique génère trois contraintes principales :
les attaques d’insectes ou de champignons ;
les défauts (retraits, fentes, déformations comme c’est le cas du bois) ;
des difficultés de transformation et de perdre de la qualité nutritive pour
les produits agroalimentaires.
Le séchage permet de limiter ces phénomènes et confère aux produits une
certaine durabilité et qualité.
Au-delà de ces enjeux techniques, le séchage doit aussi répondre à des enjeux
économiques (possibilité de se démarquer et de répondre aux besoins du
marché) et des enjeux réglementaires.
En effet, des contraintes techniques et réglementaires sont également mises en
jeu, et permettent de répondre à des contraintes économiques, à savoir la
possibilité de développer des produits plus élaborés et de très bonne qualité, de
répondre aux attentes du consommateur et de valoriser des produits, etc.
(Séchage du bois, 2007)
Chapitre 1 : Le Séchage Solaire
11
Ces techniques donnent lieu à des normes à l’échelle internationale comme par
exemple les normes ou les Documents techniques Unifiés (DTU) établis par la
Commission Générale de Normalisation du Bâtiment /DTU dès 1958 et
intégrant le système normatif français, avec l’harmonisation technique
européenne. Les normes indiquent des humidités limites pour les bois mis en
œuvre (DTU, 2012) :
DTU 31.1 : charpente en bois (H% ≤ 22%)
DTU 31.2 : maisons à ossature en bois (H% ≤ 18%)
EN 14 250 : charpente industrielle (H% ≤ 22%)
NF D 61-010 : siège (H% ≤ 12%).
II. PROCEDES DE SECHAGE
Plusieurs procèdes sont mis en jeu, à savoir :
II.1 Séchage par pompe à chaleur
Les séchoirs par pompe à chaleur ou séchoirs par déshumidification,
n’exploitent qu’une seule source d’énergie : l’électricité. Ce type de séchoir est
équipé d’un groupe frigorifique comprenant une batterie froide, un évaporateur,
une batterie chaude et un condenseur.
La pompe à chaleur fournit plus d’énergie qu’elle n’en consomme. On trouve
deux procédés pour les séchoirs par pompe à chaleur :
- à circuit fermé : il n’existe aucun échange d’air avec l’extérieur ;
- à circuit ouvert : un échange d’air est effectué avec l’extérieur pour faire
baisser la température dans le séchoir.
Les niveaux de températures sont inférieurs à ceux des séchoirs à air chaud
climatisé, et présentent des durées de séchage plus longues. Ces séchoirs sont
mieux adaptés aux bois type feuillus.
II.2 Séchage à air chaud climatisé
C’est le procédé le plus couramment utilisé. Il permet notamment de travailler
sur une large plage de température atteignant les 90 °C. L’évacuation de
l’humidité du séchoir se fait par échanges d’air avec l’extérieur. L’apport
calorifique peut se faire directement par un brûleur ou indirectement par des
batteries de chauffe alimentées par de l’eau chaude, de la vapeur ou tout autre
fluide thermique.
II.3 Séchage sous vide
Un séchoir sous vide est une enceinte hermétique dans laquelle on diminue la
pression grâce à une pompe à vide. Ce sont les actions conjuguées de la
Chapitre 1 : Le Séchage Solaire
12
pression et de la température qui vont accélérer la circulation de l’eau dans les
produits et intensifier l’évaporation.
La diminution de la pression favorise la circulation de l’eau du cœur vers la
surface. Dans le cas du bois par exemple, l'eau circule cinq fois plus vite dans
le matériau sous une basse pression de 60 mmHg, que sous une pression
normale de 760 mmHg, (Bekkioui N., 2009).
C'est cette propriété que l'on utilise dans ce procédé de séchage sous vide : la
principale caractéristique du séchage sous vide est sa rapidité (3 à 6 fois plus
rapide que le séchage à air chaud climatisé). Ce type de séchage est plus
adapté quand il s’agit des grandes quantités.
II.4 Pré-séchage
Le pré-séchage consiste en un début de séchage artificiel du produit jusqu’à
une humidité finale. Selon les besoins de l’utilisateur, les produits pré-séchés
pourront être dirigés vers des cellules de séchage pour atteindre le taux
d’humidité finale désiré. Cette technique permet d’améliorer la qualité des
produits, grâce à un séchage doux et contrôlé.
III. MODES DE SECHAGE
III.1 Séchage à l’air libre
Le séchage à l’air libre ou séchage naturel (dit traditionnel) est la méthode la
plus ancienne qui se réalise en stockant le produit à sécher, sous abris bien
ventilés et suffisamment espacés afin de permettre une bonne circulation de
l’air. Ce mode de séchage, qui ne nécessite aucune source de chaleur
artificielle, reste relativement performant dans les zones arides et sèches. Il
convient pour les petites productions destinées à l’auto consommation ou à la
consommation locale. Son avantage est que son coût de matériel est très faible,
alors que son inconvénient est que les produits restent exposés à l’air libre, ce
qui les fait exposer à des poussières, des insectes et au développement des
moisissures à cause de la reprise d’humidité au cours de la nuit. Aussi,
puisque la vitesse du séchage dépend d’une manière directe des conditions
météorologiques, un contrôle de la durée du séchage et de la qualité des
produits à sécher devient difficile voire impossible.
Pour remédier à ces inconvénients, pendant la nuit ou lorsqu’il pleut, les
produits peuvent être abrités sous un bâtiment ou être recouverts par des
toiles imperméables. La vitesse d’évaporation peut être augmentée en remuant
les produits régulièrement au cours du séchage avec des claies non
surchargées de produits pour faciliter la circulation de l’air et garantir un
séchage uniforme de tout le produit.
Chapitre 1 : Le Séchage Solaire
13
III.2 Séchage solaire
Le séchage solaire est un mode intermédiaire entre le séchage artificiel et le
séchage naturel.
On peut atteindre avec ce mode de séchage une humidité finale plus basse que
le séchage à l’air libre, mais relativement plus haute que le séchage artificiel.
Les paramètres de séchage sont plus contrôlés que le séchage à l’air libre, mais
restent moins précis que le séchage artificiel.
La source d’énergie est le soleil qui émet des rayons solaires dont les longueurs
d’onde sont essentiellement comprises entre 0,25 µm et 2,5 µm. Ces rayons
sont par la suite transformés en chaleur par l’absorbeur qui, à son tour,
transmet des radiations dans le domaine de l’infrarouge (Bargach M.N., 2000).
Le tableau ci-dessous décline les principaux avantages et inconvénients du
séchage solaire et à l’air libre (Sanchez D.L., 2008).
Séchage solaire Séchage à l’air libre
Avantages Avantages
Maîtrise de la teneur en eau finale désirée.
Obtention de produit de qualité (moins de pertes).
Source d’énergie « gratuite ».
Permet la gestion de la conduite de séchage.
Pas de risque d’attaque par insectes ou champignons.
Coût faible à moyen.
Séchage doux, grâce à l’alternance jour/nuit.
Pas de personnel qualifié exigé.
Faible gradient d’humidité dans l’épaisseur.
Peu de changement de couleur.
Pas de dépenses d’énergie.
Source d’énergie « gratuite ».
Inconvénients Inconvénients
Investissement initial important.
Consommation électrique (si ventilateur).
Conduite du séchoir.
Séchage lent, (temps de réponse au marché pénalisant).
Pertes importantes dues aux défauts de séchage.
Surface occupée importante.
Risque d’attaque (insectes et champignons).
Difficulté d’atteindre la teneur en eau souhaitée.
Tableau I.1 : Avantages et inconvénients du séchage solaire et du séchage à l’air libre (Séchage Solaire - Séchage à l’air libre).
Une expérimentation concrète pour le cas du séchage solaire du bois de thuya,
a donné des résultats satisfaisants en comparaison avec le séchage à l’air libre,
que ça soit en terme d’humidité finale, vitesse de séchage, prix et ou qualité de
séchage (Elkannafi A., 2002). Le séchage solaire du bois de thuya a permis
Chapitre 1 : Le Séchage Solaire
14
d’atteindre, pour la même durée de 22 jours, une humidité finale plus basse
d’environ 7% que celle du séchage à l’air libre (tableau I.2) :
Séchage solaire Séchage naturel
Hi %
Hf% Temps en jours
Hi% Hf% Temps en jours
Bois de Thuya Provenance Khémisset
33.3 13.55 22 34.33 20.11 22
Tableau I.2 : Comparaison entre les deux modes de séchage.
D'après leurs modes de chauffage et la manière dans laquelle l'énergie solaire
est utilisée, les systèmes de séchage solaire sont généralement classés en deux
groupes majeurs (Institut National des Sciences Appliquées de Lyon) :
Les systèmes de séchage d'énergie solaire actifs (souvent appelés les
séchoirs solaires hybrides);
Les systèmes de séchage d'énergie solaire passifs (conventionnellement
appelés les séchoirs solaires à circulation naturelle de l'air de séchage).
Selon le type du séchoir et le mode d’utilisation de l’énergie solaire, quatre sous
classes distinctes peuvent être identifiées pour ces deux systèmes de séchage
actifs et passifs : les séchoirs solaires directs, les séchoirs solaires indirects, et
les séchoirs mixtes et hybrides.
III.2.1 Le séchoir solaire direct
Le séchage solaire direct, de conception simple, utilise les rayons directs du soleil pour sécher les produits. Il est simple à réaliser. Se sont en général des
constructions simples et robustes d’un châssis vitré où le vitrage sert à augmenter l’effet de serre. La circulation d'air se fait à travers le séchoir par tirage naturel dû au
réchauffement (effet cheminée) ou par action du vent sur les ouvertures, ou à
l'aide d'un ventilateur, du fait de la simplicité des modèles.
Ce type de séchage présente deux avantages :
les produits sont mieux protégés de l'attaque des mouches et autres
insectes ;
ils sont soumis à un effet de serre au même titre qu'un absorbeur de
capteur plan, d'où une amélioration du bilan radiatif et une élévation de
la température du produit à sécher, ce qui permet de diminuer
notablement les temps de séchage par rapport aux systèmes
traditionnels.
Chapitre 1 : Le Séchage Solaire
15
III.2.2 Le séchoir solaire indirect
Les produits à sécher ne sont pas exposés directement au rayonnement solaire. Ils sont disposés sur des claies à l’intérieur d’une enceinte ou d’un local en
rapport avec l’importance des quantités de produits à sécher.
L'air neuf est admis dans l'enceinte de séchage après passage dans des
capteurs à air ou autre préchauffeur qui le réchauffent en fonction du débit
utilisé.
Ce type de séchoir est souvent plus compliqué et plus coûteux à construire que
le séchoir direct. Il peut être réalisé à des échelles diverses, et il est surtout
employé pour des produits très sensibles au rayonnement solaire ou dont le
niveau de température doit être contrôlé, tel que les produits à vocation
agricole comme les fruits et les légumes dont l’aspect, la couleur et la qualité
nutritive et gustative doivent être mieux préservés.
Comme principe de fonctionnement, ce type de séchoir se compose
généralement de deux parties: un collecteur qui converti le rayonnement solaire
en chaleur, et une chambre de séchage qui contient le produit à sécher. L’air
pénètre dans le collecteur qui s’échauffe ; sa température augmente et, par
effet de convection naturelle, l’air chauffé monte à la chambre de séchage pour
sécher le produit. La durée du séchage reste très variable selon les conditions
météorologiques et la ventilation du séchoir.
III.2.3 Les séchoirs mixtes
Dans ce type de séchoirs, la chaleur nécessaire au séchage est fournie par
l'action combinée du rayonnement solaire touchant directement les produits et
de l'air préchauffé dans des capteurs.
Chapitre 1 : Le Séchage Solaire
16
Figure I.1 : Les trois différents premiers modes des séchoirs solaires
III.2.4 Les séchoirs hybrides
Le séchage solaire montre ses limites et ses inconvénients malgré les
améliorations apportées. Le processus du séchage reste difficilement
contrôlable puisqu’il dépend en grande partie des conditions météorologiques et
climatologiques. Aussi, l’apport en humidité la nuit mène à prolonger la durée
du séchage et à faire exposer les produits à des attaques microbiennes. Les
séchoirs hybrides sont élaborés pour les produits demandant de grandes
capacités et pour palier à ces inconvénients en utilisant des énergies telles que
le gaz, le bois ou le fuel : ces énergies sont utilisées pour maintenir une
température constante à l’intérieur du séchoir quelque soit les conditions
climatologiques, l’énergie solaire devient secondaire dans ce cas,
l’augmentation de la circulation de l’air se fait à travers des ventilateurs
électriques. Ce type de séchoir qui garantie une augmentation de la
productivité, un meilleur contrôle, une continuité du séchage pendant la nuit
et durant toute les saisons ; représente aussi certains inconvénients comme la
nécessité d’un personnel qualifié pour la maintenance et son coût de
production et d’investissement qui reste élevé (Swetman T., 2007).
III.3 Les modèles des séchoirs
Nous allons décrire dans cette partie, quelques exemples des séchoirs réalisés
et testés à travers le monde :
Mode direct
Mode
Mode indirect
Mode mixte
Chapitre 1 : Le Séchage Solaire
17
III.3.1 Séchoirs à effet direct
III.3.1.a. Séchoir de Sharma (Sharma et al, 1972)
Ce séchoir d’une capacité de 7,1 m3 de bois a été testé en Inde, en 1972.
Depuis, plus d’une vingtaine sont en fonctionnement à des latitudes variant de
17° à 30°N. A l’exception du mur nord qui est calorifugé, tous les autres murs
et le toit sont construits d’un double vitrage d’épaisseur de 5,5 mm enfermant
une lame d’air de 37 mm. Un absorbeur ondulé est placé horizontalement au
dessus de la pile de bois. La circulation d’air est assurée par deux ventilateurs
de 1 KW de puissance, placés du coté du mur nord. L’entrée et la sortie d’air
s’effectuent par des ouvrants placés respectivement dans le mur sud et le mur
nord. La durée de séchage enregistrée avec ce séchoir est de 4 fois moindre que
celle à l’air libre.
La régulation du séchoir se fait manuellement et se limite à :
une valeur maximale de l’humidité relative de l’air au dessus de laquelle il
y a ouverture des clapets (pour une humidité du bois supérieure à 40%,
le séchoir fonctionne en mode ouvert lui permettant de s’alimenter en air
sec, afin de favoriser l’évaporation de l’eau, pour une humidité inférieure
à 40%, le séchoir fonctionne en mode fermé puisque le rythme du séchage
dépend à ce stade plus de la température de l’air) ;
une valeur minimale de la température au dessous de laquelle il y a arrêt
du séchage.
Chapitre 1 : Le Séchage Solaire
18
Figure I.2 : Séchoir de Sharma avec mode ouvert (B) et fermé (A)
III.3.1.b - Séchoir de Prestemon (Prestemon D. R., 1983)
Ce séchoir d’une capacité de 2,4 m3 a été construit en 1983 à Ames en USA
(Latitude 42°N, longitude 94°W). A l’exception du toit, toutes les faces du
séchoir sont réalisées, en allant de l’intérieur vers l’extérieur, d’une couche
d’aggloméré, de fibres de verre et du bois de charpente ; toutes les surfaces
internes sont peintes en noir. Le toit qui joue le rôle du capteur est constitué
d’une couche de polyester et de fibres de verre. La circulation d’air à l’intérieur
du séchoir est assurée par deux ventilateurs de 50 cm de diamètre placés prés
du toit. L’échange d’air avec l’extérieur se fait par six ouvrants perforés dans le
mur nord. La durée de séchage d’un bois feuillus de 25 mm était de 4 semaines
en saison d’été avec une humidité finale de 7 à 8 %.
Chapitre 1 : Le Séchage Solaire
19
Figure I.3 Séchoir solaire de Prestemon
III.3.1.c - Séchoir solaire Tunnel "Hohenheim" (Ingenieurs gesellschaft mbH,
2007)
Ce modèle de séchoir dédié essentiellement pour la production agro-alimentaire
est réalisé en collaboration avec l’Université Hohenheim et INNOTECH
Engineering Ltd en Allemagne. Il est destiné principalement pour les régions
tropicales et subtropicales et est en exploitation commerciale dans une
soixantaine des pays partout dans le monde.
Le séchoir Tunnel utilise les cellules photovoltaïques pour alimenter les
ventilateurs et ainsi pour faire circuler l'air dans la zone de séchage. Le
ventilateur permet de réduire le temps de séchage d’une manière considérable.
L'air circule à travers une zone généralement peinte en noir (zone du collecteur)
pour absorber la chaleur du soleil et passe à travers les plateaux qui
contiennent les produits destinés à être séchés. Certains séchoirs se
complémentent par l’ajout d’une cheminée favorisant une meilleure circulation
de l’air, ou par l’utilisation d’un système de chauffage externe tel que l’eau
chaude pour garantir un séchage plus efficace durant la nuit, ou lorsque les
conditions météorologiques ne sont pas favorables.
Chapitre 1 : Le Séchage Solaire
20
Figure I.4: Plan d’un séchoir solaire en tunnel.
Concernant les données techniques du séchoir Tunnel, elles sont résumées
dans le tableau I.3:
Longueur 18 m
Largeur 2 m Surface 16 m² Surface de séchage 20 m² Débit de l’air 400 à 1200 m3/h Température de l’air 30 à 80 °C Puissance requise 20 à 40 W Fonctionnement du ventilateur Panneau solaire photovoltaïque
Tableau I.3 : Caractéristiques techniques du séchoir Tunnel INNOTECH Ingenieurs gesellschaft
III.3.1.d - Séchoirs de «Twaalf Ambachten » (Green Technique, Ambachten
2000)
Ce type de séchoirs (figure I.5) est conçu pour les produits alimentaires par
une organisation basée en Hollande qui investie dans le développement et
l’information de solutions alternatives techniques et écologiques.
Le montage du séchoir est adapté aux conditions climatiques de la région de
l’Europe du nord avec la prise en considération d’un angle d’inclinaison de
58°, déterminé par la position moyenne du soleil au printemps, en été et
début d’automne. Le séchoir solaire est réalisé de telle façon que les rayons ne
puissent pas atteindre directement le contenu des produits. L’air est chauffé
par convection et par chaleur radiante résultante des plaques aluminium
peintes en noir, positionnées derrière le verre qui sert aussi de support pour
les claies. Une ouverture de 10 cm en haut de la boîte permettant à l’air
Ventilateur
Panneaux solaires
photovoltaïques
Collecteurs
thermiques
Entré air
Sortie d’air
Tunnel du
séchage
Chapitre 1 : Le Séchage Solaire
21
chaud d’y pénétrer. Sur la paroi du fond opposée à la vitre se trouve une
cloison avec une ouverture de 10 cm pour inspirer l’air humide et frais hors
de la boîte à l’aide de la conduite de cheminée située en haut de la boîte. La
conduite de cheminée est de un mètre de longueur approximativement. Le
tube de Plexiglas est isolé du tube noir interne. La boîte est construite en
concret-plex (multiplex en plastique) et est montée sur une table mobile. Le
plus grand support situé en bas fait 100 cm x 110 cm, et le plus petit support
situé en haut fait 55 cm x 110 cm.
Figure I.5 : Twaalf Ambachten séchoir
III.3.2 Séchoirs à effet indirect
Pour ce type de séchoirs, les produits sont placés dans une chambre isolée
comme c’est le cas des séchoirs artificiels. Les capteurs solaires sont séparés de la chambre de séchage, ce qui permet d'optimiser la surface de captation sans être lié aux dimensions de la chambre de séchage. Le transfert de chaleur
entre les capteurs et la chambre de séchage se fait par l’intermédiaire des conduits calorifugés. Cette catégorie de séchoirs permet une meilleure isolation
de la chambre de séchage minimisant ainsi les pertes thermiques.
Chapitre 1 : Le Séchage Solaire
22
III.3.2.a - Séchoir de Simpson et al. (Simpson W. T., 1992)
Ce séchoir est construit en 1984 pour le séchage du bois aux Philippines
(Latitude 14°N) avec une capacité de 9,4 m 3 de bois. L'ossature de la chambre
de séchage est en bois, les murs et le plafond ont respectivement un coefficient
de transmission de chaleur de 0,347 et 0,207 W.m-².K-1. Le capteur est orienté
vers le sud et posé au niveau du sol, la partie transparente est en fibres de
verre d’épaisseur 10 mm. L’absorbeur permet une bonne isolation thermique
au niveau du sol. L’air chaud est introduit dans la chambre de séchage quand
la température du capteur est supérieure à celle de la chambre.
Figure I.6 : Modèle de séchoir Simpson et al.
III.3.2.b - Séchoir de Lumley et Choong
Ce séchoir (Lumley G. T., 1979) a une capacité de 0,9 m3, il est construit en
1981 aux USA. Le capteur solaire est placé au-dessus de la chambre du
séchage construite en aggloméré et isolée. La circulation d’air est assurée par
un ventilateur de 0,6 m de diamètre. Le passage d’air chaud du capteur vers le
séchoir est arrêté pendant la nuit.
Bois Épaisseur (mm) Humidité % Durée séchage en jours
Frêne 51 51-14 19 Chêne rouge 38 82-17 29
Cyprès 25 88-10 21
Tableau I.4 Performance du séchoir solaire de Lumley et Choong
Chapitre 1 : Le Séchage Solaire
23
Figure I.7 Séchoir solaire de Lumley et Choong
III.3.2.c Séchoir de ICARO 1.5 (Bechis S. et al. 2013)
Cette catégorie des séchoirs, conçus en 2012, fait partie du groupe des séchoirs
solaires à lumière indirecte et à ventilation forcée. Ces modèles se caractérisent
par le fait que l’énergie de ventilation forcée est fournie par un panneau
photovoltaïque et par conséquent l’unité est donc complètement autosuffisante
en ce qui concerne l’énergie.
Le modèle Icaro 1.5 est construit d’une tôle de dimension 2,44 x 1,22 m. Les
séchoirs type Icaro ont étés étudiés de façon à pouvoir être réalisés en Afrique
par des artisans en tenant compte des matières d’œuvre disponibles
localement, et même d’une technique de construction adaptée à des ateliers de
menuiserie métallique moyennement équipés figure I.8.
Figure I.8 : Modèle ICARO I.5, juillet 2012
Les produits séchés par ce type de séchoir sont de nature agroalimentaire
(viande, herbes médicinales, fruit et légumes).
Chapitre 1 : Le Séchage Solaire
24
Le séchoir Icaro satisfait un certains nombre de conditions pour garantir un
séchage optimal :
Séchage à l’abri du soleil pour avoir une couleur du produit plus
brillante et plus semblable à celle du produit frais et un contenu
vitaminique important;
Ventilation forcée pour avoir de très bonnes chances de succès de
séchage en ayant une importante capacité d’expulsion de l’humidité ;
autosuffisance énergétique complète ;
Absence de verre à raison de son coût et de sa fragilité. Des surfaces
réfléchissantes ont été adoptées pour atteindre les températures voulues
et un séchage correct ;
Possibilité de déplacer l’unité vers les lieux de production et de les
utiliser sur place afin d’éviter aussi une perte de produit due à la chaleur
lors du transport.
Simplicité de réalisation;
Simplicité d’utilisation;
Bonne capacité de séchage;
Prix modéré
IV. VARIABLES D’ETAT PERTINENTS INFLUANT LE SECHAGE SOLAIRE
Le séchage solaire obéit à des échanges énergétiques et thermiques entre le
produit et le milieu extérieur. La prise en considération de ces paramètres
permet de réaliser des modèles décrivant d’une manière précise le
comportement des séchoirs solaires et l’évolution de l’eau dans le produit à
sécher (Sanchez D.L., 2008). Ces variables sont :
IV.1 La température
Cette variable est représentée par trois grandeurs : la température sèche, la
température humide et la température de rosée. La température sèche
correspond, à la température de l’air. Lors du séchage du produit tel que le
bois, l’évaporation de l’eau absorbe de la chaleur en provoquant un
refroidissement de l’air. Nous trouvons alors le concept de la température
humide correspondant à la température d’évaporation de l’eau en surface en
première phase de séchage. Une autre grandeur importante lors de l’étude de
l’air humide est la température de rosée. Elle correspond à la température pour
laquelle, la vapeur d’eau contenue dans l’air se condense sur des surfaces plus
froides.
La température de l’air de séchage est la température sèche. Elle suit une
oscillation diurne, et son amplitude varie d’un lieu à un autre en fonction des
Chapitre 1 : Le Séchage Solaire
25
saisons : elle est plus grande pour les régions continentales que côtières, elle
diminue avec la latitude et croît dans le cas d’un ciel très couvert.
La température de l’air influe considérablement la vitesse de séchage. Cette
influence est due à l’apport de chaleur au produit qui croit avec la température
de l'air. Elle est aussi due à la température du produit qui est d’autant plus
importante que la température de l’air est élevée. Par conséquent, les vitesses
de diffusion de l’eau dans le produit augmentent avec la température.
IV.2 L’humidité de l’air
Cette variable d’état représente le rapport entre la pression partielle Pv et la
pression de vapeur saturante, Pv-sat. L’humidité relative de l’air a une valeur
de 100 % lorsque l’air est saturé.
A la différence de l’humidité relative, l’humidité absolue correspond à la masse
de vapeur d’eau contenue par 1 kg d’air sec, elle est exprimée alors en kg de
vapeur d’eau par kg d’air sec.
Au cours du processus de séchage, il est fondamental de pouvoir quantifier
l’humidité contenue dans l’air à l’intérieur du séchoir solaire, de suivre son
évolution et de savoir réguler son niveau.
La teneur en eau de l’air joue un rôle important dans le comportement des
cinétiques de séchage des produits à sécher. De même que pour la vitesse de
l’air, cette influence est plus importante au début de séchage et diminue
lorsque la température de l’air augmente.
En effet, des expériences montrent que l’humidité circule d’une région humide
vers une région sèche perpendiculairement aux surfaces d’égal degré
d’humidité.
Comme exemple du bois humide à sécher, le gradient de température s’oppose
au gradient d’humidité. Au cœur du bois, l’humidité est plus élevée qu’à la
surface, tandis que la température est plus élevée à la superficie qu’au niveau
du cœur.
En partant de ces données, le séchage sera accéléré si le centre du bois est
plus chaud et plus humide que la périphérie (Villiere A., 1966).
IV.3 La pression
Comme nous l’avons signalé, l’air humide est constitué d’un mélange d’air sec
et de la vapeur d’eau. La pression du mélange de l’air humide n’est que la
somme de la pression partielle de l’air sec Pa et de la pression partielle de
vapeur d’eau Pv. Lorsque l’air contient une quantité maximale de vapeur d’eau
à une température donnée, nous utilisons la pression de vapeur saturante, Pv-
sat. La vapeur proche de la surface de séchage du produit est à la pression de
vapeur saturante à la température de surface (en première phase de séchage).
Chapitre 1 : Le Séchage Solaire
26
La différence entre ces deux pressions est l’un des termes moteurs favorisant
l’évaporation de l’eau du produit que l’on appelle pouvoir évaporatoire.
IV.4 La vitesse de l’air
La vitesse de l’air est caractérisée par le déplacement d’une masse d’air,
déplacement qui est produit par la force du gradient de pression (hautes
pressions vers les basses pressions).
Pour des valeurs constantes de la température et de l’humidité relative, le
séchage est accéléré en augmentant la vitesse de l'air à la surface du produit à
sécher. Une vitesse de l'air faible est la cause d’une évaporation faible. En effet,
s'il n’y a pas de mouvement autour du produit, il se créera une couche d’air
saturé qui arrêtera l'échange d'humidité du produit vers l'air (Bekkioui N.,
2009).
Généralement, au début de l’opération de séchage, la vitesse de l’air agit très
positivement lorsqu'il s’agit d’éliminer l’eau libre, alors que durant la dernière
phase de séchage la vitesse de l'air a une faible influence. D'où l'intérêt d'avoir
dans certains cas des ventilateurs à vitesse variable, avec possibilité de vitesse
élevée au début de séchage et une vitesse plus faible vers la fin de séchage, ce
qui entraîne une économie d'énergie avec une efficacité du séchage.
V. EXEMPLES DES CARACTERISTIQUES THERMIQUES DES SECHOIRS
SOLAIRES
Un séchoir solaire efficace est un séchoir qui permet un séchage rapide sans
dégradation des produits à sécher. Ce genre de séchoirs, dépend des conditions
météorologiques qui influent en conséquence, sur les variables à l’intérieur des
séchoirs (températures et humidités) qui sont capables d’optimiser les critères
d’appréciation du séchage. Le choix du produit à sécher doit en conséquence
être adapté pour être séché dans les séchoirs représentant les meilleures
conditions.
Un air contenant une certaine quantité d'eau, à basse température, aura,
lorsqu'il sera chauffé, une plus grande capacité de rétention d’eau. Le tableau
ci-dessous donne l'exemple d'un air à 29°C avec une humidité relative de 90 %.
Cet air, lorsqu'il sera chauffé à 50°C, aura alors une humidité de seulement 15
%. Cela signifie qu'au lieu d'être capable d'absorber seulement 0,6 g d'eau
supplémentaire par kilogramme (à 29°C), il est capable d'absorber 24 g par
kilogramme à (50°C). Sa capacité d'absorption d'humidité a donc été
augmentée, parce qu'il a été chauffé (tableau I.5).
Chapitre 1 : Le Séchage Solaire
27
Température de l'air
en °C
Humidité
Relative en %
Quantité d'eau en gramme par kg
d’air sec nécessaire pour obtenir une humidité relative
de 100 %
29 90 0.6 30 50 7.0 40 28 14.5 50 15 24.0
Tableau I.5 : Humidité absolue en fonction de la température et de l’humidité relative (séchage solaire, pratical action).
V.1 Cas de séchage des produits agroalimentaires
Dans le cas des produits alimentaires, lorsqu'ils sont placés dans un courant
d'air chauffé, ils perdent d'abord l'humidité de leur surface. Comme le séchage
se poursuit, l'humidité contenue à l'intérieur de la matière alimentaire
s'évapore ensuite, en commençant par les zones les plus proches de la surface
extérieure. La capacité de déshumidification devient de plus en plus complexe
au fur et à mesure qu'elle s'approche du cœur de la matière et qu'elle s'éloigne
de sa surface. À terme, il est possible de ne plus être en capacité de supprimer
plus d'humidité, et l'aliment est alors en équilibre avec l'air de séchage.
La meilleure condition, pour le séchage des cultures dans une courte durée, est
possible lorsque l'air est sec et chaud. Si l'air est chaud, alors, une plus petite
quantité d'air est nécessaire. La température de cet air dépendra
principalement de la température de l'air ambiant, mais également de la
quantité de rayonnement solaire directement reçu par l'aliment à sécher
(Swetman T., 2007).
V.2 Cas de séchage du bois
Pour le cas du bois comme produit (Joly P., 1980), certains types d’essences
présentent la faculté de sécher plus vite que d’autres. Ainsi, les résineux et les
bois tendres comme l’hêtre sèchent plus vite que les bois durs comme par
exemple le chêne et le Kotibé. Le tableau I.6 présente différents types de bois
avec différentes épaisseurs et différentes humidités initiales dans les deux cas
du séchage par séchoir solaire et du séchage à l’air libre. Le séchage solaire
permet de réduire considérablement la durée du séchage pour l’ensemble des
essences (Khadouri A., 1986).
Chapitre 1 : Le Séchage Solaire
28
Auteur Essence Epaisseur (en mm)
Séchage solaire Séchage à l’air libre
Hi %
Hf %
Temps (jours)
Hi %
Hf %
Temps (jours)
Chen Yellow Poplar 27 106 15 27 105 15 168 Gough Cypress pine 25 39 12 36 39 16 54
Read E.delegatensis 25 100 15 20 100 42 20
Simpson Acer platonoîde
29 67 8 26 67 20 40
Steinman Pinus radiata 25 93 12 16 93 23 16
Tableau I.6 : Temps de séchage dans les séchoirs et à l’air libre en fonction des
essences.
Chapitre 2 : Caractéristiques Climatiques de la Région de Rabat
29
Chapitre 2 : Caractéristiques
Climatiques de la Région de Rabat
I. INTRODUCTION
Les caractéristiques climatiques de la région où le séchoir solaire sera installé,
contribuent d’une manière considérable sur son performance. En effet la
maîtrise de l’évolution et de la variabilité des paramètres météorologiques du
site permettront d’avoir une vue globale et claire sur les périodes optimales du
séchage.
Le climat exprime la combinaison de ses éléments consécutifs (Précipitations,
Températures, Humidité, Vent, Pression, Ensoleillement, etc.). La connaissance
du climat implique la capacité à décrire les conditions moyennes des
paramètres météorologiques, mais aussi des occurrences de phénomènes
comme les vagues de chaleur et de froid, les sécheresses, les pluies intenses,
les orages etc., ainsi que les paramètres statistiques caractérisant les écarts
aux conditions moyennes. De ce fait, le climat est décrit à l'aide de la normale
(moyennes sur trente années de données), des écarts, des événements
extrêmes. Cette description conditionne le comportement et les décisions des
individus et des groupes sociaux vu que l’information climatologique prend une
place accrue dans les décisions individuelles ou collectives qui régissent la vie.
La variabilité et le changement climatique qui ont affecté le temps et le climat
durant ces dernières années deviennent de plus en plus remarquables par la
fréquence des événements extrêmes et le changement des conditions
météorologiques observés du climat, surtout pour les paramètres liés aux
températures et aux précipitations qui ont un impact direct sur les secteurs
socioéconomiques. C’est pourquoi une analyse climatique intégrant toutes les
informations statistiques passées et futures permet d’appréhender et
d’identifier les caractéristiques climatiques de la région (Kabidi k. et al. 2011)
and (Kabidi K. et al. 2012).
II. CARACTERE GENERAL DU CLIMAT
En plus des grands centres d’action de l’atmosphère liés à la circulation
générale, le climat dépend des caractéristiques géographiques.
Chapitre 2 : Caractéristiques Climatiques de la Région de Rabat
30
La géographie du Maroc se caractérise par trois composantes: les chaînes
montagneuses, l’extension latitudinale assez importante et une grande
ouverture sur la Méditerranée et l’Atlantique. Chacune de ces trois
composantes a une empreinte sur le climat. La barrière de l’Atlas, d’une
hauteur moyenne de trois mille mètres, rend les précipitations moins
fréquentes et moins importantes sur l’Est du pays que sur l’Ouest et plus
intenses sur les hauteurs que sur les plaines. Ensuite, l’extension latitudinale
diversifie le climat avec un Nord tempéré à semi-aride et un Sud chaud et aride
à désertique. Enfin, les côtes méditerranéennes et atlantiques agissent sur
leurs voisinages dans le sens de l’humidification et la modération de la
température.
Sur le plan météorologique, le Maroc se situe au niveau de la zone de
subsidence subtropicale. Son climat est régulé par la conjugaison de deux
centres d’action principaux : l’anticyclone des Acores et la dépression
Saharienne. Lorsque le premier se retire en hiver vers le Sud-Ouest, des
perturbations intéressent le Maroc pour des périodes plus ou moins longues
avec des intensités variables. En été, l’anticyclone des Açores se déplace vers
des latitudes plus élevées et rejette les perturbations au Nord de la 45ème
parallèle, seules des précipitations à caractère orageux intéressent parfois des
localités du Royaume se situant généralement en montagnes ou dans leurs
voisinages. Ces précipitions sont en général en liaison avec le déplacement vers
le Nord du second centre d’action qui transporte chaleur et humidité.
L'ascendance orographique achève de mettre en place les conditions favorables
au développement d’instabilités convectives qui donnent lieu localement à des
précipitations.
La région de Rabat située sur la partie Nord Ouest du Maroc, avec une vue sur
l’océan atlantique, subit également l’influence de ces deux centres d’actions sur
son comportement et conditions climatiques. De part sa position géographique,
la région de Rabat est soumise aux influences océaniques engendrant ainsi un
climat tempéré exposé aux perturbations issues du Nord et du Nord-Ouest du
pays.
III. DONNEES DE L’ETUDE
Les types de données utilisées pour l’élaboration de cette étude sont composés
des paramètres suivants: précipitation, température, humidité, vent, insolation
et les phénomènes météorologiques qui sont les plus significatifs pour la
région. La fréquence des données est horaire ; un contrôle qualité
Chapitre 2 : Caractéristiques Climatiques de la Région de Rabat
31
spatiotemporelle pour garantir leur cohérence, leur fiabilité et les rendre prêtes
pour l’exploitation.
L’étude s’est effectuée pour la période disponible de données allant de 1960 à
2012 et s’est basée sur les différents types de traitement statistique.
IV. CLASSIFICATION DU CLIMAT A LA REGION DE RABAT PAR L’INDICE
DE KOPPEN
La détermination du climat s’est effectuée à l'aide de moyennes établies à partir
de mesures statistiques annuelles et mensuelles sur des données
météorologiques : température, précipitation, ensoleillement, humidité, vitesse
du vent. Sont également pris en compte leur récurrence ainsi que les
phénomènes exceptionnels.
Il existe plusieurs systèmes de classification des climats; certains se réfèrent
aux latitudes, d'autres prennent en considération les vents dominants, la
pluviométrie, la température et l'altitude. L'un d'eux réparti les climats en
cinq grandes familles (tropicale, subtropicale, tempérée, steppique et polaire),
auxquelles il faut ajouter le climat de montagne, qui dépend de l'altitude. La
grande variété des types de climats et le nombre de facteurs intervenant dans
leur définition rendent toute tentative de classification nécessairement
imparfaite. Une des plus connue est la classification de Köppen (Hufty A.,
2001).
IV.1 Indice de Köppen
La classification est basée uniquement sur les paramètres de précipitations et
de températures. Un climat est ainsi repéré par un code de deux ou trois
lettres (voir Tableau II.1, Tableau II.2 et Tableau II.3):
Chapitre 2 : Caractéristiques Climatiques de la Région de Rabat
32
Type du climat : première lettre
Code Type Description
A Climat tropical 1. Température moyenne de chaque mois de l'année > 18 °C
2. Pas de saison hivernale 3. Fortes précipitations annuelles (supérieure à
l'évaporation annuelle) B Climat sec Evaporation annuelle supérieure aux précipitations
annuelles. Ce seuil est calculé de la manière suivante :
Si moins de 30 % des précipitations tombent en été (avril à septembre dans l'hémisphère nord) : Précipitations annuelles moyennes (mm) < 20 x température annuelle moyenne (°C)
Si plus de 70 % des précipitations tombent en été : Précipitations annuelles moyennes (mm) < 20 x température annuelle moyenne + 280
Autrement : Précipitations annuelles moyennes (mm) < 20 x températures annuelle moyenne + 140
C Climat tempéré 1. Températures moyennes des 3 mois les plus
froids comprises entre 0 °C et 18 °C 2. Température moyenne du mois le plus chaud >
10 °C 3. Les saisons été et hiver sont bien définies
D Climat continental
1. Température moyenne du mois le plus froid < 0 °C
2. Température moyenne du mois le plus chaud > 10 °C
3. Les saisons été et hiver sont bien définies E Climat polaire 1. Température moyenne du mois le plus chaud <
10 °C 2. La saison d'été est très peu marquée
Tableau II.1 : Classification selon le type du climat
Régime pluviométrique : deuxième lettre
Code Description S’applique à
S 1. Climat de steppe 2. Précipitations annuelles comprises entre 50 et 100 % du seuil calculé.
B
W 1. Climat désertique
2. Précipitations annuelles < 50 % du seuil calculé. B
W Saison sèche en hiver 1. Pour A : climat de la savane, P du mois le plus
sec < 60 mm et < [100 – (précipitations annuelles
C-D
Chapitre 2 : Caractéristiques Climatiques de la Région de Rabat
33
moyennes)/25]
2. pour C et D : P du mois hivernal le plus sec < 1/10 du mois le plus humide.
S Saison sèche en été (climat méditerranéen, P du mois estival le plus sec < 40 mm et < 1/3 du mois hivernal le plus humide).
A-C-D
F Climat humide, précipitations tous les mois de l'année :
1. Pour A : climat de la forêt tropicale, P du
mois le plus sec > 60 mm
Pour C et D : pas de saison sèche, ni « w » ni « s »
A-C-D
M 1. Climat de mousson : 2. P du mois le plus sec < 60 mm et > [100 –
(précipitations annuelles moyennes)/25] 3. Précipitations du mois le plus sec < 60 mm
A
T 1. Température moyenne du mois le plus chaud comprise entre 0 °C et 10 °C
E
F 1. Température moyenne du mois le plus chaud < 0 °C
E
M 1. Précipitations abondantes 2. Hiver doux (Température moyenne du mois le plus
froid > -10 °C)
E
Tableau II.2 : Classification selon le régime pluviométrique
Variation de température : Troisième lettre
Pour affiner les types B, C et D, une troisième lettre précise l'amplitude du
cycle annuel des températures :
Code Description S’applique à
a : été chaud 1. Température moyenne du mois le plus chaud > 22 °C
C-D
b : été tempéré 1. Température moyenne du mois le plus chaud ≤ 22 °C
2. Températures moyennes des 4 mois les plus chauds > 10 °C
C-D
c : été court et frais
1. Température moyenne du mois le plus chaud < 22 °C
2. Températures moyennes mensuelles > 10 °C pour moins de 4 mois
3. Température moyenne du mois le plus froid > -38 °C
C-D
d : hiver très froid 1. Température moyenne du mois le plus froid < -38 °C
D
h : sec et chaud 1. Température moyenne annuelle > 18 °C B K : sec et froid 2. Température moyenne annuelle < 18 °C B
Tableau II.3 : Classification selon la variation de la température
Chapitre 2 : Caractéristiques Climatiques de la Région de Rabat
34
IV.2 Cas de la Région de Rabat
La classification de Koppën place le climat de la région dans la classe de type
Csa : Climat tempéré chaud avec été sec et chaud, et la ville de Rabat
représente le sous groupe du climat méditerranéen « climat méditerranéen à
influence océanique » :
Le climat méditerranéen à influence océanique se caractérise avec
des hivers doux et humides influencés par la proximité de l’océan
atlantique où l’on trouve les courants chauds. La saison d’été quant à
elle est sèche et chaude. Ce climat est marqué par une faible
amplitude thermique et le total moyen annuel des précipitations est
de 512 mm à Rabat Salé.
La ville de Rabat fait partie de la région nord ouest du Maroc ; les
figures II.1 et II.2 représentent le comportement des paramètres
température et précipitations pour la partie Nord Ouest du royaume.
La région de Rabat a comme normale annuelle des températures voisines de
18 °C et des précipitations de l’ordre de 500 mm.
Figure II.1 : Normale annuelle pour la période 1981-2010 de la
température moyenne de la région Nord ouest du Maroc en °C.
Figure II.2 : Normale annuelle pour la période 1981-2010 des précipitations à la région du Nord ouest du Maroc en
mm.
Chapitre 2 : Caractéristiques Climatiques de la Région de Rabat
35
V. CARACTERISATION DU CLIMAT DE LA REGION NORD OUEST DU
MAROC PAR DES INDICES BIOCLIMATIQUE
V.1 Introduction
Les indices bioclimatiques permettant de caractériser d’une manière la plus
simplifiée possible le degré de sécheresse ou d’aridité d’un lieu ou d’un climat.
Plusieurs indices ont été élaborés en combinant généralement des données de
précipitations (P) et un estimateur de l’évaporant (E) de l’atmosphère. En
l’absence de données précises sur l’évaporation (E) ou encore sur le déficit de
saturation de l’air, c’est la température (T) qui est la plus fréquemment utilisée.
Ces indices masquent la fréquence et l’intensité des phénomènes extrêmes et
ils prennent en comptes les moyennes ou les sommes mensuelles ou annuelles
des valeurs de P et T.
V.2 Indice d’aridité de De Martonne (Beltrando et Chemery, 1995)
De Martonne (1926) a défini l’aridité du climat à l’échelle annuelle par le
quotient :
I = P / (T + 10) (Eq.II-1)
Avec
I : Indice de Martonne ;
P : Hauteur annuelle des précipitations en mm ;
T : Température moyenne annuelle en degrés Celsius.
L’aridité augmente quand la valeur de l’indice diminue. Au niveau mondial, De
Martonne a proposé cinq grands types de macroclimats allant des zones
désertiques arides (des valeurs d’indices I inférieures à 5) aux zones humides à
forêt prépondérante (pour des valeurs d’indices supérieures à 40), (Tableau
II.4) :
Classe Type du climat Indice
1 Climat hyper aride ou désertique I<5 2 Climat aride 5≤I<10 3 Climat semi aride 10≤I<20 4 Climat sub-humide à humide 20≤I<40
5 Climat humide à forêt prépondérante I≥40
Tableau II.4 : Classes climatiques selon l’indice de De Martonne.
Pour connaître l’évolution du climat selon des périodes significatives, nous
avons calculé l’indice de De Martonne pour trois périodes (Tableau II.5) :
Chapitre 2 : Caractéristiques Climatiques de la Région de Rabat
36
Région Indice
1961-1980
Indice
1981-2000
Indice
2001-2012
Indice
1961-2012
Rabat 22,1 17,2 20,1 19 ,8
Tableau II.5 : Evolution de l’Indice de De Martonne selon trois périodes.
Le tableau montre les tendances du climat de la région de Rabat selon l’indice
de De Martonne calculé pour différentes périodes. La région de Rabat a connu
un climat Sub-Humide durant la période 1961-1980 avec 22.1 comme valeur
de l’indice I pour descendre à 17.2 au cours de la période 1981-2000. Le climat
semi-aride qu’a connu la région durant cette deuxième période a été fortement
influencé par les sécheresses survenues au Maroc dans les années 80.
La valeur de l’indice 20.1 a reclassé la région de Rabat dans un climat Sub-
Humide durant la décennie 2001-2012. Cette légère augmentation de l’indice
est expliquée par les années pluvieuses que le Maroc a connues depuis l’année
2009.
En calculant l’indice de De Martonne pour la période 1961-2012 (52 ans),
nous constatons que le climat a un caractère semi aride avec une valeur
d’indice égale à 19,8 très proche du caractère sub-humide et une tendance
négative de l’ordre de – 0,07 sur toute la période.
V.3 Quotient pluviométrique d’Emberger
L’indice d’Emberger (Emberger, 1955) prend en considération les précipitations
annuelles P, la moyenne des maxima de température du mois le plus chaud (M
en °C) et la moyenne des minima de température du mois le plus froid (m en
°C). Il est particulièrement adapté aux régions méditerranéennes dans
lesquelles il permet de distinguer différents étages climatiques. Dans ces
régions, Emberger a remarqué que l’amplitude thermique (M – m) est un facteur
déterminant pour la répartition des végétaux. En effet, à température moyenne
égale, l’évaporation est d’autant plus grande que l’amplitude thermique est
élevée. Un climat méditerranéen est d’autant plus sec que le quotient est petit.
L’indice d’Emberger Q est donné par la relation :
Q= 1000*P/ ({M+m)/2}*{M-m}) (Eq.II-2)
La distinction des étages climatiques se fait en fonction des valeurs de Q
(tableau II.6) :
Chapitre 2 : Caractéristiques Climatiques de la Région de Rabat
37
Classe Type du climat Indice Q
1 climat saharien 0<Q <10
2 climat aride 10≤ Q <35
3 climat semi-aride 35≤ Q <65
4 climat sub-humide 65≤ Q <130
5 Climat humide 130≤ Q <200
6 climat hyper humide Q≥200
Tableau II.6 : Classification selon l’indice de d’Emberger.
La région de Rabat est classée selon l’indice de Emberger dans un climat sub
humide pour les différentes périodes mentionnées pour l’indice de DE
Martonne et pour toute la période allant de 1961 à 2012 (Q=94).
La figure II.3 représente l’évolution du type du climat selon l’indice d’Emberger
pour les différentes stations météorologiques du réseau synoptique de la région
Météorologique du Nord. Nous constatons que la région de Rabat selon les trois
périodes se trouve toujours dans un climat sub-humide mais, comme pour
l’indice de D’Emberger, ce caractère change d’intensité pour être fortement
sub-humide pour la période du 1961-1980 (Q=108), une tendance pour un
caractère semi-aride durant la période du 1981 au 2001 (Q=83) et un retour
vers un caractère sub-humide au cours de la dernière décennie (Q=93).
Figure II.3 : Quotient d’Emberger durant les périodes 1961-2000, 1981-2000, 2001-2012.
Chapitre 2 : Caractéristiques Climatiques de la Région de Rabat
38
D’après la figure II.3, on note que la région a connu une migration bien
marquée vers une aridité du climat vers les années 80, cette période s’est
caractérisée par une désertification et une sécheresse très accentuées sur tout
le Maroc. Une augmentation du quotient d’Emberger suivie par une tendance
vers un climat plus humide a eu lieu surtout après l’année 2008. Cette
augmentation est expliquée par une amplitude thermique plus large
(augmentation des extrêmes maximales et diminution des extrêmes minimales)
et des quantités de précipitations très importantes.
V.4 Diagramme Ombrothermique
Le diagramme Ombrothermique présente conjointement les données relatives
aux précipitations et à la température pour une région donnée (Belayew D.,
2004). Un mois est considéré sec lorsque la courbe des températures (T °C) est
supérieure à celles des précipitations (P=2xT). La partie d’intersection des deux
courbes traduit à la fois la durée et l’intensité de la sécheresse. De tels
diagrammes établis à partir des moyennes permettent de donner une valeur
indicatrice du régime climatique et du nombre de mois secs (figure II.4).
Figure II.4 : Diagramme Ombrothermique de la région de Rabat pour les périodes
a) :1961-1980, b) : 1981-2000, c) : 2001-2012 et d) : 1961-2012.
0
10
20
30
40
50
60
70
0
20
40
60
80
100
120
140
Tem
pé
ratu
re
Pré
cip
itat
ion
Diagramme ombrothermique de Rabat Salé pour la période 1961-1980
Précipitationa
0
10
20
30
40
50
60
70
0
20
40
60
80
100
120
140
Tem
pé
ratu
re
Pré
cip
itat
ion
Diagramme ombrothermique de la station de Rabat Salé pour la période 1981-2000
Précipitationb
0
10
20
30
40
50
60
70
0
20
40
60
80
100
120
140
Jan
vie
r
Févr
ier
Mar
s
Avr
il
Mai
Juin
Juill
et
Ao
ût
Septem…
Oct
ob
re
Nove
mb…
Dé
cem
bre
Tem
pé
ratu
re
Pré
cip
itat
ion
Daigramme ombrothermique de la station de Rabat Salé pour la période 2001-2012
Précipitationc
0
10
20
30
40
50
60
70
0
20
40
60
80
100
120
140
jan
vie
r
févr
ier
mar
s
avri
l
mai
juin
juill
et
aoû
t
septemb…
oct
ob
re
no
vem
bre
déc
emb
re
Tem
pé
ratu
re
Pré
cip
itat
ion
Daigramme ombrothermique de la station de Rabat Salé pour la période 1961-2012
Précipitation d
Chapitre 2 : Caractéristiques Climatiques de la Région de Rabat
39
L’altitude et la position géographique du lieu influe fortement la durée de la
saison sèche. En général, la région de Rabat connaît une saison qui s’étend sur
5 mois et demi; du mois de mai jusqu’à la moitié du mois de septembre.
L’analyse de la figure II.4 est en parfaite concordance avec les autres indices.
Nous remarquons un allongement et une accentuation de la période sèche plus
importante pour la période de 1981 à 2000. La saison sèche débute bien
précocement au mois d’avril et se termine tardivement le mois d’octobre.
VI. ANALYSE DES PARAMETRES METEOROLOGIQUES DE RABAT (Période
de référence 1981-2010)
Comme ça était conclu aux paragraphes précédents, la région de Rabat vu sa
proximité de l’océan atlantique, est sous l’influence d’un climat maritime assez
pluvieux, caractérisé par la douceur de ses températures. En effet, l’hiver à
cette région connaît des précipitations dues principalement au passage des
perturbations atlantiques issues généralement du Nord Ouest. Quant à l’été, la
région subit l’influence des remontées de la dépression thermique saharienne.
Nous allons traiter le comportement des différents paramètres météorologiques
(précipitations, températures, humidité, vent, insolation, phénomènes
intéressants plus la région). Les données qui ont servi pour l’étude
climatologique de la région de Rabat sont celles recueillies à la station
météorologique de Rabat depuis l’année 1961 à 2012. Les normales
climatologiques sont calculées pour la période 1981-2010. Toutes les normales
calculées sur cette période sont définies par la convention internationale
comme étant les normales actuelles sur trente ans.
VI.1 Aspect pluviométrique
La normale annuelle des trois dernières décennies des précipitations à la région
de Rabat est de 512.4 mm. Néanmoins, cette quantité est répartie d’une
manière irrégulière durant l’année, le mois le plus arrosé est le mois de
décembre avec une normale mensuelle de 96 mm alors que le mois le moins
arrosé est celui de juillet avec une normale mensuelle de 0,4 mm. On note
aussi que la quantité pluviométrique maximale recueillie en 24h est de 151.3
mm enregistrée le 08/04/1959.
Chapitre 2 : Caractéristiques Climatiques de la Région de Rabat
40
Figure II.5 : Normale mensuelle des précipitations et records battus en 24 heures.
La figure II.5 illustre l’évolution des normales mensuelles des précipitations et
la hauteur maximale enregistrée en 24 heures. La saison sèche s’étale du mois
de juin au mois de septembre, elle ne représente que 4% des quantités
annuelles recueillies. Les mois de novembre, décembre et janvier sont les mois
les plus arrosés de l’année avec un pourcentage de 52%.
La région de Rabat connaît un régime pluviométrique annuel très variable. Les
années les plus pluvieuses sont les années 1996 et 2010 avec un excédent de
127% et 81% respectivement. La période des années 80 marque un maximum
de sécheresse avec des déficits pluviométriques qui excèdent 44% en 1981
(voir figure II.6).
Figure II.6 : Année excédentaire et déficitaire par rapport à la normale en pourcentage.
0
20
40
60
80
100
120
140
160
Pré
cip
itat
ion
en
mm
La normale climatologique mensuelle des précipitations de Rabat (1981-2010) et la hauteur maximale des précipitations receuillies en 24H
RtMOY
RRmax24H
-100%
-50%
0%
50%
100%
150%
19
61
19
63
19
65
19
67
19
69
19
71
19
73
19
75
19
77
19
79
19
81
19
83
19
85
19
87
19
89
19
91
19
93
19
95
19
97
19
99
20
01
20
03
20
05
20
07
20
09
20
11Ec
art
en
%
Année
Ecart des précipitations annuelles à la normale en % (période de réference 1981-2010)
ecart en %
Chapitre 2 : Caractéristiques Climatiques de la Région de Rabat
41
VI.2 Aspect Thermique
En général, les températures subissent peu de variabilité en comparaison aux
précipitations. Elles sont douces en hiver et peu chaudes en été. Ceci est dû
principalement aux effets de brises et à l’océan atlantique qui contribuent à
équilibrer les températures.
Ainsi, les normales mensuelles des températures varient entre 12 °C
enregistrée le mois de janvier et 22,6°C durant le mois d’août. La normale
mensuelle des températures maximales atteint 26.8 °C en août alors que la
normale mensuelle des températures minimales atteint comme valeur
minimale 7,3 °C le mois de janvier.
La température minimale absolue de cette région TnAbs est -3.2 °C
enregistrée le 28/01/2005.
La température maximale absolue de cette région TxAbs est 47,3°C
enregistrée le 19/07/1967.
La figure II.7 décrit l’évolution des températures mensuelles pour la région de
Rabat.
Figure II.7: Températures maximales et minimales moyennes et absolues mensuelles à
Rabat.
VI.3 Vent
La figure II.8 représente la distribution de la dominance du vent pour la région
de Rabat pour les cinq dernières années (2009-2013), les conclusions tirées
sont les suivantes:
Le vent annuel : la direction nord totalise un maximum de 10,3% dont
67% des vents modérés. En deuxième position vient la direction sud
et la direction sud est avec respectivement 8,3% et 8,2%. Quant aux
vents forts, ils se produisent principalement dans le secteur Sud
Ouest avec un pourcentage de 40%.
-10
0
10
20
30
40
50
Tem
p e
n °
C
Normales climatologiques mensuelles (1981-2010) et records des Températures (1961-2012) à la région de Rabat
TxAbs
TnAbs
TnMOY
TMOY
TxMOY
Chapitre 2 : Caractéristiques Climatiques de la Région de Rabat
42
Le vent en saison d’Automne : la prédominance des vents est de
secteur Sud qui totalise plus de 11% des vents dont 47% des vents
forts soufflent du secteur Sud Ouest.
Le vent en saison d’Hiver : les vents de direction Sud et Sud Est
présentent une prédominance respective de 11.5% et 11.1% dont plus
de 42% des vents forts soufflent de Sud Ouest.
Le vent en saison de Printemps : les vents prédominent dans le
secteur nord qui totalise 13.3% des vents dont 76% sont des vents
modérés à assez fort. Les vents forts sont présents d’une façon
atténuée durant cette saison avec un pourcentage ne dépassant pas
les 0.5%.
Le vent en saison d’été : les vents prédominant sont des vents de nord
qui totalise 13.3% des vents dont 74% sont des vents modérés à assez
fort. 35 % des vents forts soufflent de la direction Ouest.
a) : annuelle
Chapitre 2 : Caractéristiques Climatiques de la Région de Rabat
43
b) : Automne c) : Hiver
d) : Printemps e) : Eté
Figure II.8 : a) Rose du vent annuelle, b) Rose du vent automne, c) Rose du vent hiver, d) Rose du vent printemps, e) Rose du vent été pour la période du 2009 à 2013.
Les mois de Novembre, Décembre sont les mois les plus exposés à des vitesses
du vent maximales. Les records les plus élevés du vent sont enregistrés durant
l’hiver et l’automne avec un maximum de 119 km/h le 19 décembre 1973, voir
figure II.9.
Pour voir la durée des vents forts qui dépassent 16 m/s, nous avons calculé la
moyenne du nombre de jours mensuels pour la période 1981-2012 (figure
II.10). Nous constatons que le vent fort dure approximativement 4 jours plus
les mois de décembre et de janvier de l’année sachant qu’en moyenne le
nombre de jours avec vent fort est de l’ordre de 10 jours.
Figure II.9 : Records absolus du vent, période de référence 1961-2012.
0,0
5,0
10,0
15,0
20,0
25,0
30,0
35,0
Vit
ess
e e
n m
/s
Date
Records mensuels de la vitesse du vent en m/s
Vxa
Chapitre 2 : Caractéristiques Climatiques de la Région de Rabat
44
Figure II.10 : Nombre de jours avec vitesse du vent supérieur à 16 m/s, période de
référence 1981-2010.
VI.4 Durée d’insolation
La normale annuelle de la durée d’insolation à la région de Rabat est de 3059,1
heures, ce qui correspond à un ensoleillement moyen de l’ordre de 08h29mn
par jour (Kabidi K. et al., 2013). La répartition de la normale mensuelle de la
durée d’insolation suit le cycle saisonnier de la région, ainsi le mois de juillet
représente le mois le plus ensoleillé avec une moyenne mensuelle de 305,9
heures alors que le mois le moins ensoleillé est le mois de décembre avec une
durée de 187,7 heures (voir figure II.11).
Figure II.11 : Moyenne mensuelle de l’insolation en heures.
0,0
0,2
0,4
0,6
0,8
1,0
1,2
1,4
1,6
1,8
2,0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
no
mb
re d
e jo
urs
Mois
Nombre de jours avec la vitesse du vent > 16 m/s
FF>16
0,0
50,0
100,0
150,0
200,0
250,0
300,0
350,0
Inso
lati
on
en
he
ure
s
Mois
Insolation moyenne mensuelle en heures à la région de Rabat
InsMOY
Chapitre 2 : Caractéristiques Climatiques de la Région de Rabat
45
VI.5 Humidité
La figure II.12 illustre l’évolution de la moyenne mensuelle de l’humidité
maximale et minimale sur les trente années. On constate que l’écart maximal
entre l’humidité moyenne maximale et minimale est de l’ordre de 39%. Le
maximum noté est 95,6 % le mois de février et le minimum noté est 55 ,1% le
mois d’avril.
Figure II.12 : Moyenne mensuelle de l’humidité maximale et minimale à la région de Rabat.
VI.6 Phénomènes météorologiques fréquents
Parmi les phénomènes les plus fréquents que connaît la région de Rabat, nous
trouvons le brouillard avec une normale annuelle de 37,9 jours avec un
maximum le mois de février de 4,6 jours. Le maximum annuel est de 60 jours
enregistré pendant l’année 2000. La saison d’automne est dominée par un
brouillard de refroidissement alors que la saison de printemps, elle est connue
par un brouillard d’évaporation. La rosée est un phénomène plus apparent que
le brouillard à la région de Rabat avec une normale annuelle de 63 jours et un
maximum mensuel de 9.3 jours le mois de décembre. Le maximum annuel noté
durant les trente dernières années est de 175 jours de rosée, (voir figure II.13).
Quant à la manifestation orageuse, elle est moins fréquente que la rosée et le
brouillard. On note qu’elle atteint une normale annuelle de 13,4 jours et une
normale mensuelle maximale de 1,7 jours le mois de décembre. On note aussi
la présence du chergui dans cette région avec une moyenne annuelle de 37,9
jours (voir figure II.14).
0,0
20,0
40,0
60,0
80,0
100,0
120,0
Hu
mid
ité
en
%
Mois
Humdité maximale et minimale moyenne mensuelle (période de référence 1981-2012)
HnMOY
HMOY
HxMOY
Chapitre 2 : Caractéristiques Climatiques de la Région de Rabat
46
Figure II.13 : Moyenne mensuelle en nombre de jours des phénomènes
météorologiques les plus importants pour la région du Rabat.
Figure II.14 : Moyenne annuelle en nombre de jours des phénomènes météorologiques à la région du Rabat.
Il se confirme de ce qui précède que la région de Rabat est sous un climat
méditerranéen à influence océanique, avec des hivers doux et humides et des
étés relativement tempérés bien que secs. Elle est fortement soumise aux
perturbations océaniques venant de l’atlantique pendant la période pluvieuse
qui commence en octobre et qui se prolonge jusqu'au mois d’avril. Le cumul
pluviométrique annuel est de 512,4 mm avec 28,5 jours en moyenne pour des
quantités de précipitations supérieurs à 5 mm. La rosée et le brouillard sont
0,0
2,0
4,0
6,0
8,0
10,0
janv févr mars avr mai juin juil août sept oct nov déc
No
mb
re d
e jo
urs
Mois
Phénomène météorologiques à la région de Rabat en nombre de jours,
période de référence 1981-2010
Brouillard
Orage
Chergui
Rosée
63
26,2
13,4
37,9
0,4
224,1
Rosée
Chegui
Orage
Brouillard
Grêle
Autres
Chapitre 2 : Caractéristiques Climatiques de la Région de Rabat
47
des phénomènes les plus fréquents. L’été est sec et la brise de l’océan
atlantique modère les températures de manière à les rafraîchir. Les
températures moyennes mensuelles varient de 12 °C en hiver (janvier) à 22,6
°C en été (août) avec une moyenne annuelle de 17,4 °C. L’ensoleillement est
important avec une durée d’insolation qui dépasse 8 heures en moyenne
journalière et les vents dominants sont de régime Ouest, faible à modéré.
VI.7 Indices de changement climatique à la région de Rabat
Pour mieux décrire l’évolution et la tendance du climat pour la région de Rabat
pour les 52 dernières années, nous avons procédé au calcul des indices du changement climatiques pour les précipitations et les températures les plus significatifs pour la région (Zhang X. et Yang F., 2004)
Précipitations
La figure II.15 illustre le caractère variable des précipitations à la région de
Rabat, avec une tendance vers la baisse des cumuls de précipitations de l’ordre
de -1.412 mm/an soit une diminution de l’ordre de 73 mm en 52 ans. On
remarque que cette baisse est plus notable dans les années 80.
Figure II.15 : PRCPTOT : Précipitation moyenne de Rabat cumulée pour la saison pluvieuse.
La figure II.16 montre une légère tendance vers la baisse des épisodes pluvieux
de l’ordre de -0.018 jours/année.
Chapitre 2 : Caractéristiques Climatiques de la Région de Rabat
48
Figure II.16 : CWD : nombre maximal des jours consécutifs avec des précipitations RR>1mm.
La figure II.17 montre une légère tendance négative concernant la durée
maximale de sécheresse à la région en 52 ans. Une réduction des jours de
sécheresse de l’ordre de 6 jours est constatée ainsi qu’une forte variabilité
interannuelle.
Figure II.17 : CDD : Nombre maximal de jours consécutifs de sécheresse précipitations RR < 1mm.
Chapitre 2 : Caractéristiques Climatiques de la Région de Rabat
49
Températures
La figure II.18 montre une tendance positive mais relativement faible du
nombre de jours chauds à la région de Rabat, cette hausse est de l’ordre de 1,7
jours durant la période 1961-2012. Ce qui explique l’augmentation de nombre
de jours chauds.
Figure II.18 : SU35 : Nombre total annuel de jours très chaud, température maximale
Tx>35°C.
La courbe dans la figure II.19 montre une importante tendance vers la hausse
de l’ordre de 0.109 j/an soit un allongement dans la durée de la période des
vagues de chaleur de l’ordre de 6 jours en 52 ans.
Figure II.19 : WSDI : Nombre total annuel de jours avec au moins 6 jours consécutifs
de Tx>percentile 90.
Chapitre 2 : Caractéristiques Climatiques de la Région de Rabat
50
La figure II.20 montre une tendance significative vers la baisse de 7,4 jours sur
toute la période de l’étude (52 ans), soit une diminution de 0,142 jours/année.
Ce résultat explique la diminution des jours frais dans la région.
Figure II.20 : ID 15 : Nombre total annuel des jours frais : Tx<15°C.
VII. CONCLUSION
L’étude menée dans ce chapitre nous a permis de dégager une vue claire et
précise sur l’évolution des paramètres climatologiques à la région de Rabat. Le
comportement du séchoir solaire installé à la région de Rabat sera alors, dans
une grande partie, une conséquence des conditions climatiques. La mise en
fonction du séchoir doit tenir compte de la donnée météo pour aboutir à
l’efficience désirée, à savoir :
Une durée journalière de l’insolation de l’ordre de 8h30min ;
Une prédominance de la rosée et du brouillard surtout durant la
période hivernale et automnale ;
Le mois de février connait le taux de l’humidité le plus élevé ;
Les vents forts se produisent généralement dans une direction Sud
Ouest au cours des mois de décembre et de janvier. La normale
annuelle en nombre de jours et de l’ordre de 10 jours.
Les extrêmes des températures se situent entre -3,2 °C et +47,3 °C ;
Rabat est connue par son climat sub-humide et une période sèche qui
s’étale du mois de mai et au mois de septembre. Les précipitations
subissent une variabilité annuelle et inter annuelle très importante
avec une moyenne annuelle de 512,4 mm.
Chapitre 3 : Etude du bilan énergétique du séchoir solaire
51
Chapitre 3 : Etude du bilan
énergétique du séchoir solaire
PARTIE A : Modélisation numérique du
bilan énergétique du séchoir
I. INTRODUCTION
Une approche pour la modélisation théorique et numérique du comportement
énergétique du séchoir a été conçue au sein de Laboratoire d’Energie Solaire et
d’Environnement. Cette approche est basée, en première étape, sur le calcul
des coordonnées astronomiques, en tenant compte des caractéristiques
géométriques et physiques du séchoir expérimental, et en deuxième étape, sur
la résolution des équations permettant le calcul des différents flux solaires, en
considérant un ensemble d’hypothèses et d’approximations.
Afin d’estimer les différentes composantes des flux solaires incident, transmis,
réfléchi et absorbé par chaque façade du séchoir, puis par la totalité des
façades, une description de l’application informatique, nommée CESS v1.0
(Comportement Energétique du Séchoir Solaire), que nous avons développée au
laboratoire, écrite en Excel et pilotée par une interface développée en Delphi 7
(Annexe 2), fera l’objet de ce chapitre. Une définition des bases physiques du
modèle permettra, d’une part de détailler l’étude des différents mécanismes de
transfert d’énergie solaire entres les différents éléments du séchoir, et d’autre
part de procéder à la formulation du bilan énergétique de la couverture du
séchoir dont la transmission du rayonnement solaire se fait à travers elle. Une
confrontation des résultats obtenus à l’aide du programme CESS v1.0 avec des
mesures expérimentales fera l’objet d’étude, et permettra d’évaluer ses
performances.
Etudier le comportement du modèle au cours des saisons permettra de mieux
optimiser son utilisation en tenant compte des conditions climatiques du lieu
d’installation. Les simulations numériques permettront d’élargir l’exploitation
du séchoir dans d’autres sites autre que la région du Rabat.
PARTIE A : Modélisation numérique du bilan énergétique du séchoir
52
II. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT DU MODELE « CESS v1.0»
Le modèle numérique développé au sein du Laboratoire permet de calculer,
pour une journée donnée de l’année, le rayonnement solaire de toutes les
façades du séchoir solaire. Ce modèle permet d’une manière simple et flexible
de décrire la variation et le comportement des différentes composantes des flux
solaires et de générer, d’une manière systématique, des courbes très
représentatives.
Le modèle CESS utilise et gère trois types de données :
Les paramètres : ce sont les grandeurs caractéristiques du système qui
demeurent constants dans le temps ou le long d’une simulation
(géométrie et dimensions du séchoir, inclinaisons et orientations des
parois réceptrices, propriétés optiques et thermiques de ses composants,
latitude du lieu, etc.) ;
Les entrées : ce sont les grandeurs conjoncturelles, de natures
variables, qui influencent sur le comportement du séchoir directement
(comme le rayonnement solaire, la vitesse du vent, la température et
l’humidité relative de l’air, etc.), ou indirectement (comme les
températures des différents composants du séchoir, leurs propriétés
optiques et/ou thermiques, etc.) ;
Les sorties : ce sont les grandeurs calculées, soit à partir des données
d’entrée et des paramètres, soit par utilisation de formules et d’équations
de types empiriques ou analytiques.
En introduisant comme entrées dans le modèle les caractéristiques
géométriques du séchoir et les données mesurées au cours d’une journée du
rayonnement global d’un plan horizontal, on obtient en réponse l’évolution du
comportement optique, vis-à-vis du rayonnement solaire, de chaque façade et
de l’ensemble de la couverture du séchoir.
III. APPROXIMATIONS ET HYPOTHESES ADOPTEES POUR LA
MODELISATION
Malgré l’attention particulière qui a été portée pendant la campagne de
mesures au contrôle systématique de fonctionnement des instruments de
mesure et à la vérification permanente des mesures, il s’est avéré nécessaire de
tenir compte des causes d’erreurs qui affectent les données, qui sont
inévitables et qui peuvent être de deux natures : les erreurs systématiques
dues à une mauvais calibration du zéro d'un appareil, aux erreurs de méthode,
au vieillissement des composants, ..., et les erreurs aléatoires dues à une
PARTIE A : Modélisation numérique du bilan énergétique du séchoir
53
éventuelle dérive d’un appareil ou d’un instrument de mesure, sous l’effet des
conditions extérieures (température, dilatation thermique, pression
atmosphérique, humidité, ...). La dérive correspond à la lente variation au
cours du temps d’une caractéristique d’un appareil ou d’un instrument de
mesure, le plus souvent dans les mêmes conditions de fonctionnement. Elle a
pour conséquence une modification au cours du temps du réglage de
l’ensemble des instruments qui lui sont connectés, d’où une variation
indésirable de la valeur du signal de sortie.
Afin que le modèle CESS puisse tourner sans aucune anomalie de calcul, nous
avons considéré un certain nombre d’hypothèses qui tiennent compte des
conditions climatiques et énergétiques sur le site considéré, et qui prennent en
considération les éventuels risques d’erreurs citées plus haut.
Ainsi, les corrections suivantes ont été appliquées au niveau du fichier de
données :
La valeur calculée du rayonnement diffus sur plan horizontal ne peut
en aucun cas être supérieure à celle du rayonnement global mesuré,
et qu’à la limite, elle est prise égale au rayonnement global sur plan
horizontal (cas d’un ciel couvert) ;
Pour un plan horizontal, le rayonnement direct est déduit par
différence entre le rayonnement global et le rayonnement diffus ;
Le rayonnement global d’un plan horizontal est nul pendant la période
nocturne correspondant à l’intervalle de temps compris entre le
coucher et le lever du soleil, et toute valeur mesurée ne respectant pas
cette condition est prise égale à zéro dans le fichier de données
mesurées utilisées en entrée ;
Chaque fois que la hauteur du soleil est inférieure à 5°, ou que l’angle
d’incidence est supérieur en valeur absolue à 90°, le rayonnement
diffus sur plan horizontal est nul ;
Les rayonnements diffus et direct d’une surface horizontale sont nuls
pendant la période nocturne, au même titre que le rayonnement
global d’un plan horizontal ;
Le rayonnement direct incident sur plan incliné, calculé à partir du
rayonnement direct incident sur plan horizontal, est pris nul pour une
hauteur de soleil nulle, et pour les angles horaires dont la valeur est en
dehors de l’intervalle du lever et du coucher.
PARTIE A : Modélisation numérique du bilan énergétique du séchoir
54
IV. MODELISATION DES DIFFERENTES COMPOSANTES DES DENSITES
DES FLUX RADIATIFS SOLAIRES AU NIVEAU DU SECHOIR
IV.1 Méthodologie
Afin d’identifier le comportement énergétique solaire par les différentes façades
du séchoir, nous avons procédé, compte tenu des hypothèses avancées, de la
configuration du séchoir considérée, et pour les jours j retenus, à la
modélisation de toutes les composantes du rayonnement solaire.
En traversant l’atmosphère terrestre, le rayonnement solaire subi des
modifications dues à la présence des molécules gazeuses et des particules
solides ou liquides en suspension dans l'air. Une fois arrivé au sol, il sera
constitué de trois composantes : le rayonnement direct, le rayonnement diffus
et le rayonnement réfléchi. La résultante de ces trois composantes constitue le
rayonnement solaire global.
Trois phases de calcul sont effectuées dans le programme CESS pour calculer
les différentes composantes :
Dans une première phase, nous avons calculé pour un jour j donné de base
relative à la position du soleil vis-à-vis de la surface inclinée (Bargach M.N.,
2004). Ces données de base sont :
La déclinaison solaire à partir de la relation
284)) (j . (0,986 sin. 3,452 ; (Eq.III-1)
L’angle horaire du coucher du soleil sur l’horizontale ωo calculé à
partir de la relation ) tg (-tgcos w -1O ; (Eq.III-2)
La constante solaire Ion à partir de la relation
)j 0,986 ( cos 0,0033 1367(1 I on ; (Eq.III-3)
La hauteur h du soleil à partir de la relation :
(w) cos . )( cos . )( cos )( sin. )( sin (h) sin (Eq.III-4)
l’angle d’incidence des rayons du soleil sur la surface
inclinée calculé à partir de la relation :
) -(az cos . )( sin. (h) cos )( cos . (h) sin )( osc (Eq.III-5)
les angles horaires wsr et wss du lever et du coucher du soleil sur la
surface inclinée ;
L’azimut az du soleil calculé à partir des relations :
(h) cos
(w) cos . )( cos )(a ins z
(Eq.III-6)
PARTIE A : Modélisation numérique du bilan énergétique du séchoir
55
(h) cos
)( cos )( sin- (w) cos . )( cos . )( sin )(a osc z
(Eq.III-7)
Avec :
est la latitude du lieu et w l’angle horaire du soleil en degré, calculé en
fonction du temps solaire vrai t à partir de la relation :
12) - t( . 51 w (Eq.III-8)
Dans la deuxième phase, et pour chaque surface du séchoir, on calcule à
chaque instant les différentes composantes direct, diffus et réfléchi Ib , Id
et Ir rayonnement global sur plan incliné.
Dans la troisième phase, on calcule à chaque instant les proportions du
rayonnement solaire global absorbé, transmis et réfléchi.
IV.2 Propriétés spectrales optiques
Dans les systèmes solaires, il est important de distinguer le comportement
optique des matériaux dans la gamme spectrale solaire (longueurs d’ondes
comprises entre 0,4 et 0,7 m), du comportement « radiatif » ou « thermique »
dans la gamme infrarouge lointain (longueurs d’ondes supérieures à 2 m).
L’optique géométrique est un outil précieux pour le traitement de la
propagation de la lumière (rayons lumineux), de la réflexion et de la réfraction.
Mais l’optique géométrique ne peut décrire les effets de polarisation, de
diffraction et d’interférences. Les surfaces diélectriques telles que le verre ne
reflètent que quelques pourcent, parce que la plupart de la lumière est
transmise, alors qu’un miroir en aluminium reflète dans l'optique environ 90%.
La réflectivité dépend aussi de la longueur d'onde et se produit au niveau de
l’interface entre deux milieux d'indices différents.
Dans notre cas, les caractéristiques radiométriques des matériaux de
couverture du séchoir influencent directement sur son bilan lumineux par le
coefficient de transmission dans le visible, et sur son bilan thermique par le
coefficient de transmission dans l’infrarouge. Plus le coefficient de transmission
est proche de 100% et celui de réflexion est proche de 0%, plus le séchoir est
économe en énergie, et par conséquent doté d’un bon « effet de serre » (Samrani
H., 2012).
PARTIE A : Modélisation numérique du bilan énergétique du séchoir
56
Sous incidence normale, les parois simples, non traitées en surface, laissent
pénétrer de 85 % à 90 % du rayonnement solaire incident. Pour une incidence
quelconque, ces valeurs seront différentes, soit à cause des phénomènes de
réfraction optique liés à la relation entre angle d’incidence et angle
d’émergence, soit à cause de l’inclinaison du matériau dont le comportement
sera différent selon la différence des répartitions spatiales de l’éclairement sur
la voûte céleste, en relation avec l’état du ciel.
Comme cela a été signalé, le comportement d’un corps vis-à-vis du
rayonnement qu'il reçoit dépend de ses propriétés radiatives, qui varient avec
la longueur d’onde et la direction du rayonnement incident, et de la
composition spectrale de ce rayonnement. Dans la gamme spectrale optique,
nous considérons que les propriétés des vitres sont différentes et nous les
définissons, selon le cas, en fonction de l’angle d’incidence .
IV.2.1 Détermination des coefficients de transmission, de réflexion et
d’absorption pour la vitre du séchoir
Les lois de propagation de la lumière dans un milieu isotrope transparent sont
décrites par la théorie de l’optique ondulatoire, où le faisceau lumineux est
représenté par une onde électromagnétique plane polarisée )H,E(
, se
propageant rectilignement suivant une direction donnée.
Selon cette théorie, la conservation de l’onde )H,E(
au passage de la surface de
séparation des deux milieux isotropes entraine la conservation des flux
énergétiques et non celle des intensités lumineuses.
En désignant par , et les rapports des flux réfléchi, absorbés et transmis
respectivement par la surface de séparation sur le flux incident, on a par
définition :
1 (Eq.III-9)
A la surface de séparation s’il n’y a pas de phénomènes d’absorption; le
coefficient est égal à zéro, la relation précédente devient :
1 (Eq.III-10)
Pour le calcul des coefficients de réflexion et de transmission de l’onde
électromagnétique incidente )H,E(
, et afin de satisfaire aux conditions de
continuité des champs électrique
E et magnétique
H , il est commode de
PARTIE A : Modélisation numérique du bilan énergétique du séchoir
57
considérer séparément leurs composantes parallèles E || et H ||, et
perpendiculaires E et H , par rapport au plan d’incidence de l’onde.
On définit ainsi les coefficients suivants obtenus à partir des formules de
Fresnel, et correspondant aux coefficients de réflexion et de transmission pour
les amplitudes des ondes réfléchies et transmises (Mathieu J.P., 1965) :
r) ( sin
) - ( sin -
21
21
: composante perpendiculaire du coefficient de réflexion de
l’onde ;
r||) ( tan
) - ( tan -
21
21
: composante parallèle du coefficient de réflexion de l’onde ;
t) ( sin
)( sin)( cos 2
21
21
: composante perpendiculaire du coefficient de
transmission de l’onde ;
t||) - ( cos ) ( sin
)( sin)( cos 2
2121
21
: composante parallèle du coefficient de
transmission de l’onde.
Les angles d’incidence 1 et de réfraction
2 sont liés par la relation de Snell et
Descartes :
)( sinn )( sinn 2211
(Eq.III-11)
Selon les indices de réfraction n1 et n2 des deux milieux transparents, les
composantes perpendiculaires et parallèles des coefficients globaux de réflexion
et de transmission sont donnés par les relations suivantes :
R = r2
2
21
21
) ( sin
) - ( sin
(Eq.III-12)
R|| = r|| 2
2
21
21
) ( tan
) - ( tan
(Eq.III-13)
T = t2
)( tan
)( tan
2
1
(Eq.III-14)
PARTIE A : Modélisation numérique du bilan énergétique du séchoir
58
T || = t||2
)( tan
)( tan
2
1
(Eq.III-15)
Pour une lumière incidente naturelle, on définit les coefficients globaux et
à l’aide des relations suivantes :
= 2
1 (R + R||) (Eq.III-16)
= 2
1 (T + T||) (Eq.III-17)
Dans le cas du séchoir, les phénomènes d’absorption, quoi qu’ils soient faibles,
ne seront pas négligés. Les facteurs , et seront désignés respectivement
pour le cas du rayonnement direct et pour un angle d’incidence , par )(b ,
)(b et )(b .
IV.2.1.1 Détermination du coefficient de réflexion ρ
En faisant varier l’angle d’incidence 1 entre 0° et 90°, on détermine l’angle de
réfraction 2 à partir de la relation (III-11), avec n1 = 1 et n2 = 1,5.
En pratique, les salissures et les poussières, pouvant être déposé sur le vitrage,
agissent sur le flux transmis par une augmentation des valeurs du coefficient
de réflexion. Pour la détermination du coefficient de réflexion )( , nous avons
utilisé les relations (III-12), (III-13) et (III-16) déduites des formules de Fresnel.
La figure III.1 montre le profil de variation du coefficient de réflexion )(
obtenu à partir des calculs théoriques.
Figure III.1: Coefficient de réflexion théorique )( en de l’angle d’incidence.
0 15 30 45 60 75 90
0.0
0.2
0.4
0.6
0.8
1.0
Re
flect
ion
co
eff
icie
nt
(deg.)
PARTIE A : Modélisation numérique du bilan énergétique du séchoir
59
IV.2.1.2 Détermination du coefficient de transmission τ
Le vitrage utilisé, d’une épaisseur de 6 mm, absorbe une partie du
rayonnement transmis. Afin de pouvoir calculer, selon l’angle d’incidence , le
coefficient de transmission du vitrage, nous avons procédé à la mesure au
laboratoire, d’une part du rayonnement solaire incident en plaçant un
pyranomètre à l’extérieur du séchoir, juste avant le vitrage, et d’autre part du
rayonnement solaire transmis par le vitrage en plaçant un deuxième
pyranomètre à l’intérieur du séchoir juste après le vitrage. Le coefficient de
transmission est alors calculé à l’aide du rapport :
incident direct solaireflux
transmis direct solairefulx )(b
Pour les incidences possibles au cours de la période de mesure, la courbe de la
figure III.2 représente la variation de ce rapport en fonction de l’angle
d’incidence. Les valeurs du coefficient )( relatives aux angles d’incidences
non disponibles ont été obtenues par interpolation, notamment pour les faibles
valeurs de l’angle d’incidence.
Figure III.2 : Coefficient de transmission théorique (courbe en pointillés) et
expérimental (courbe en continu) )(b en fonction de l’angle d’incidence .
Une comparaison entre la variation du coefficient de transmission calculée à
partir des relations (III-14) et (III-15) et (III-17) et celle obtenue à partir des
mesures montre un écart, qui est dû essentiellement à l’effet de l’épaisseur du
vitrage qui génère un phénomène d’absorption d’une partie de l’énergie
incidente, chose qui n’est pas prise en considération dans les calculs
théoriques.
0 15 30 45 60 75 90
0.0
0.2
0.4
0.6
0.8
1.0
Tra
nsm
issi
on
co
eff
icie
nt
(deg.)
PARTIE A : Modélisation numérique du bilan énergétique du séchoir
60
Il faut noter par ailleurs que cet écart qui est en moyenne d’environ 10 % pour
les faibles valeurs de l’angle d’incidence , devient plus important (environ 15
%) pour les grandes valeurs de .
IV.2.1.3 Détermination du coefficient d’absorption
Comme le coefficient d’absorption doit obéir à la loi de conservation de
l’énergie incidente selon la relation suivante :
1 )( )( )( bbb (Eq.III-18)
Les valeurs de )(b sont calculées par une simple différence :
)( )( - 1 )( bbb
La figure III.3 représente les variations des trois coefficients de réflexion )(b ,
de transmission )(b et d’absorption )(b .
IV.2.2 Détermination des coefficients pour le cas du rayonnement solaire
diffus.
Les coefficients de réflexion )( d et le coefficient de transmission )( d sont
considérés constants et sont respectivement:
,1060 )60 ( )( bd
,7800 )60 ( )( bd
Le coefficient d’absorption )( d est donné par la relation suivante:
0,114 )( )( - 1 )( ddd (Eq.III-19)
Dans notre cas, ces valeurs sont obtenues pour un angle d’incidence égale à
62.5°, ce qui est en parfait concordance avec celles utilises dans la référence
(Nisen A.et al 1986).
PARTIE A : Modélisation numérique du bilan énergétique du séchoir
61
Figure III.3: Les coefficients de transmission, de réflexion et d’absorption
retenus pour le rayonnement solaire direct en fonction de l’angle d’incidence .
Le tableau III.1 contient les valeurs retenues pour les trois coefficients de
réflexion, de transmission et d’absorption pour le direct )(b , )(b et )(b :
Angle d’incidence (en deg.) )(b )(b )(b
0 0.040 0.895 0.065 5 0.040 0.89 0.070 10 0.040 0.885 0.075 15 0.040 0.88 0.080 20 0.041 0.874 0.085 25 0.042 0.868 0.090 30 0.043 0.863 0.094 35 0.046 0.856 0.098 40 0.050 0.849 0.101 50 0.058 0.831 0.111 55 0.070 0.817 0.113 60 0.089 0.797 0.114 65 0.121 0.76 0.119 70 0.171 0.703 0.126 75 0.253 0.61 0.137 80 0.388 0.443 0.169 85 0.613 0.28 0.107 90 1 0 0
Table III.1: Valeurs retenues des coefficients de réflexion )(b , de transmission
)(b et d’absorption )(b .
IV.3 Rayonnement solaire direct
Le rayonnement solaire direct bI qui dépend de la hauteur du soleil et de l’état
du ciel, il est calculé dans le programme à partir de la relation :
)( osc . I I bnb (Eq.III-20)
0 15 30 45 60 75 90
0.0
0.2
0.4
0.6
0.8
1.0
(deg.)
PARTIE A : Modélisation numérique du bilan énergétique du séchoir
62
où bnI est l’intensité du rayonnement solaire direct reçu par une surface
réceptrice normale aux rayons du soleil. Elle est calculée en fonction de la
hauteur h du soleil à partir de la relation :
(h) sin
I I bh
bn (Eq.III-21)
IV.4 Rayonnement solaire diffus
dI est le rayonnement solaire diffus qui dépend de l’état de clarté du ciel et de
la position du soleil dans le ciel. En considérant que l’atmosphère au-dessus
du récepteur est isotrope (pas de direction privilégiée du rayonnement diffus),
le rayonnement solaire diffus reçu par une surface quelconque est donné par la
relation :
2
)( cos 1 . I I dhd
(Eq.III-22)
dhI est la composante diffuse du rayonnement solaire d’une surface horizontale.
2
)( cos 1 est un facteur géométrique qui tient compte de la partie de la voûte
céleste vue par la surface réceptrice.
IV.5 Rayonnement solaire réfléchi
r I est le rayonnement solaire réfléchi par le sol environnant, calculé à partir
de l'expression suivante :
2
)( cos 1 . I . I ghr
(Eq.III-23)
ghI est le rayonnement solaire global reçu par une surface horizontale, et ρ le
coefficient de réflexion du sol ou albédo qui varie selon la nature du sol, et dont
la valeur moyenne est estimée à ρ = 0,25.
Le facteur géométrique 2
)( cos 1 tient compte de l’inclinaison de la surface
réceptrice.
PARTIE A : Modélisation numérique du bilan énergétique du séchoir
63
IV.6 Rayonnement solaire global sur plan incliné
La somme des trois composantes bI , dI et rI permet d’obtenir, à chaque
instant, l’éclairement global d’une surface d’inclinaison et d’orientation
quelconques :
2
)( cos 1 . I .
2
)( cos 1 . I
(h) sin
)( osc . I I ghdhbhg
(Eq.III-24)
Dans cette expression, la composante globale ghI est mesurée au Laboratoire
d’Energie Solaire et d’Environnement de la Faculté des Sciences de Rabat, la
composante diffuse dhI est estimée dans le modèle avec une bonne
approximation à partir de la relation (Jannot Y., 2011):
4,0
dh (h) sin . 125 I (Eq.III-25)
et la composante directe ghI est déduite par différence entre la composante
diffuse:
hdhgbh I - I I
Pour chacune des façades de la couverture du séchoir, on calcule l’intensité du
rayonnement global incident :
iridibig I I I I (Eq.III-26)
L’intensité du rayonnement solaire global incident sur toute la couverture du
séchoir est alors calculée à chaque instant par pondération sur les quatre
surfaces Si :
4
1ii
4
1iigi
tg
S
I . S
I
(Eq.III-27)
Les intensités des rayonnements solaires incidents directs tbI , diffus tdI et
réfléchis trI sont calculées de la même façon :
4
1ii
4
1iibi
tb
S
I . S
I
;
4
1ii
4
1iidi
td
S
I . S
I
et
4
1ii
4
1iiri
tr
S
I . S
I
.
PARTIE A : Modélisation numérique du bilan énergétique du séchoir
64
Les inclinaisons et orientations des quatre façades constituant la couverture
du séchoir sont données dans le tableau III.2 :
Surface du séchoir Inclinaison (en degré.) Orientation (en degré.)
1 (sud incliné) 34 0 2(sud vertical) 90 0
3(est) 90 -90 4(ouest) 90 +90
Tableau III.2 : Surfaces de la couverture du séchoir solaire
IV.7 Densité du flux total absorbé par les vitres du séchoir
Le comportement des vitres vis-à-vis du rayonnement qu’elles reçoivent dépend
de la composition spectrale de ce rayonnement. Comme le rayonnement global
tIglb est la résultante des trois composantes spectralement différentes dirtI , diftI
et reftI , les propriétés radiatives des vitres seront différentes. La fraction du
rayonnement solaire global incident absorbée par les vitres de la couverture,
sera donc donnée à chaque instant par l’expression suivante :
(Eq.III-28)
où )( b est le coefficient d’absorption du vitrage pour le rayonnement direct,
et )( d est le coefficient d’absorption du vitrage pour le rayonnement diffus.
Dans cette expression nous avons considéré que les compositions spectrales du
diffus et du réfléchi sont identiques, et que le comportement des vitres vis-à-vis
de ces deux composantes reste constant quelque soit l’incidence.
IV.8 Densité du flux total transmis par les vitres
La fraction du rayonnement transmis par les vitres est donnée à chaque
instant par l’expression :
(Eq.III-29)
où )( b et )( d sont les coefficients de transmission du vitrage
respectivement pour les rayonnements direct et diffus.
PARTIE B : Résultats numériques, expérimentaux et validation du modèle mathématique CESS
65
PARTIE B : Résultats numériques,
expérimentaux et validation du modèle
mathématique CESS
I. INTRODUCTION
Les données standard utilisées dans le modèle numérique CESS v1.0
correspondent au cas du séchoir solaire expérimental.
Trois types d’approches seront abordés par le modèle CESS v1.0:
1. Une approche géométrique permettant d’adopter la forme géométrique du
séchoir la plus convenable qui offre une énergie solaire transmise
maximale dans le séchoir et donc améliorer les conditions de séchage
solaire ;
2. Une approche comparative mettant en évidence la sensibilité du séchoir
aux deux paramètres structurels suivants :
l’orientation du séchoir qui, pour des considérations
astronomiques évoquées plus haut, doit être impérativement dirigé
vers le Sud géographique, mais qui peut, suite à une éventuelle
anomalie d’installation du séchoir, ou à la présence d’un obstacle
quelconque près du site de l’installation, être dévié légèrement vers
l’Est ou vers l’Ouest ;
l’inclinaison de la façade vitrée du toit dont la surface reçoit le
maximum de rayonnement solaire, comparativement aux autres
surfaces.
3. Une approche énergétique permettant une analyse détaillée des flux
solaires mis en jeu.
Grâce à la flexibilité du fonctionnement du modèle CESS v1.0, l’étude
paramétrique permettra d’apprécier l’influence de la variation de ces
paramètres structurels sur le rayonnement solaire transmis à l’intérieur du
séchoir et, par conséquent, sur son comportement énergétique.
PARTIE B : Résultats numériques, expérimentaux et validation du modèle mathématique CESS
66
II. APPROCHE GEOMETRIQUE
II.1 Dimensions du séchoir
Afin d’étudier l’impact de la forme géométrique du séchoir sur le profil de
variation du rayonnement global incident sur la couverture, nous avons associé
au séchoir un repère orthogonal (Oxyz) dont les axes sont parallèles aux trois
arrêtes du séchoir, et nous avons fait varier, à partir de la géométrie standard,
et selon une seule direction à la fois la valeur d’une dimension du séchoir, les
autres dimensions restant constantes (Kabidi K., 2014).
Les transformations opérées sur la forme de la couverture sont schématisées
par la figure III.4 :
Figure III.4 : Variation des dimensions du séchoir selon les trois axes ox, oy et oz.
Pour étudier le comportement énergétique du séchoir, en réponse aux
différentes formes géométriques du séchoir en tenant compte des conditions
climatiques du site de l’installation, nous avons utilisé les mesures horaires du
rayonnement solaire global ghI incident sur un plan horizontal, effectuées à
Rabat (latitude 34°N) au cours de la journée du 16 juillet 2012, et
correspondant aux conditions de ciel assez clair.
Les profils de variation, au cours de la journée d’étude, de l’éclairement solaire
global tgI incident sur la couverture standard (en pointillé), en comparaison à
l’éclairement solaire global incident sur la couverture modifiée (en traits
pleins) : (a) suivant Ox, (b) suivant Oy et (c) suivant Oz, sont illustrés sur la
figure III.5:
Variation suivant Oz Variation suivant Oy Variation suivant Ox
y
Géométrie standard
z
O x
x
y
z
PARTIE B : Résultats numériques, expérimentaux et validation du modèle mathématique CESS
67
Figure III.5 : Rayonnement solaire global incident sur la forme standard (courbe en pointillée) et sur la forme modifiée suivant ox, oy et oz (courbe trait plein).
Cette comparaison montre que les géométries (a) et (b) permettent de recevoir
une énergie quotidienne supérieure à celle reçue par la géométrie standard
(4,642 kWh/m2 pour la géométrie (a), 4,411 kWh/m2 pour la géométrie (b),
contre seulement 4,274 kWh/m2 pour la géométrie standard), alors que la
géométrie (c) ne permet de recevoir que 3,843 kWh/m2.
II.1.1 Variation dans la direction oz :
En fixant les dimensions du séchoir suivant les directions x et y à leurs valeurs
standard respectives de 1,5 m et 1,2 m, et en calculant l’irradiation solaire
globale quotidienne incidente sur la couverture du séchoir, en faisant varier
progressivement la hauteur z d’environ 0 à 5 m, on peut voir sur la courbe
(figure III.6) que pour z ~ 0, le maximum d’énergie quotidienne atteinte est de
5,777 kWh/m2, et que la variation de cette énergie quotidienne en fonction de
la hauteur z est strictement décroissante, rapidement pour les faibles valeurs
de z (chute de 26 % entre 0 et 1 m), et lentement pour les valeurs de z plus
grandes (chute de 2,3 % entre 4 et 5 m).
Figure III.6 : Variation de l’énergie quotidienne en fonction de la variation de la hauteur du séchoir.
0 1 2 3 4 5
3.0
3.5
4.0
4.5
5.0
5.5
6.0
En
erg
ie q
uo
tidie
nne
(kW
h/m
2)
z (m)
4 6 8 10 12 14 16 18 20
0
100
200
300
400
500
600
(a)
Heure
(W/m2)
4 6 8 10 12 14 16 18 20
(b)
Heure4 6 8 10 12 14 16 18 20
(c)
Heure
PARTIE B : Résultats numériques, expérimentaux et validation du modèle mathématique CESS
68
D’un point de vue purement énergétique, le choix de la hauteur standard z = 1
m n’est pas le meilleur. Mais pour des raisons pratiques, cette hauteur est
valable puisqu’un espace minimum doit être ménagé pour pouvoir installer le
produit à sécher. On estime donc que la hauteur minimale z = 1 m qui assure
un bon compromis entre l’optimum d’énergie pouvant être récupérée et l’espace
nécessaire pratique, est acceptable, et sera fixée à cette valeur dans la suite de
notre étude.
II.1.2 Variation dans la direction Ox :
De la même façon, on fait varier la longueur du séchoir dans la direction des x
de 1 a 10 m. Ensuite, pour chaque valeur de x, on fait varier la largeur du
séchoir dans la direction des y. On calcule à chaque fois l’énergie quotidienne
totale reçue par la couverture.
Pour une valeur de x fixée, on constate que l’énergie quotidienne Eqt augmente
avec l’augmentation de y jusqu’à atteindre une valeur maximale Eqtm pour une
valeur de y = ym, puis diminue de nouveau.
Sur la figure III.7, nous avons tracé la variation de Eqt est obtenue en faisant
varier simultanément les dimensions du séchoir dans les deux directions x et y.
Figure III.7 : Variation de l’énergie quotidienne selon les directions des x
En reliant les points ym appartenant aux différentes courbes Eqt = f(y), on
obtient la courbe suivante représentant la variation de l’énergie quotidienne
maximale Eqtm correspondante à la largeur optimale du séchoir ym (figure III.8).
0 2 4 6 8 10 12 14 16
4.0
4.4
4.8
5.2
5.6
x=2 m
3
4
5
6
78
9
10
En
erg
ie q
uo
tidie
nne
(kW
h/m
2)
Largeur y (m)
PARTIE B : Résultats numériques, expérimentaux et validation du modèle mathématique CESS
69
Figure III.8 : Energie quotidienne maximale correspondante à la valeur optimale de la largeur du séchoir.
Il est clair d’après cette courbe qu’une augmentation importante des
dimensions du séchoir dans le sens des y n’entraîne pas une grande
augmentation de l’énergie quotidienne reçue.
La surface d’énergie quotidienne Eqt obtenue pour différentes valeurs des
dimensions x et y est représentée sur la figure III.9 :
Figure III.9 : Energie quotidienne en fonction de la variation de la longueur et de largeur du séchoir.
0 1 2 3 4 5 6
0
1
2
3
4
5
6
En
erg
ie q
uo
tidie
nne
maxi
ma
le
(kW
h/m
2)
Largeur optimale y (m)
Énerg
ie q
uoti
die
nne e
n k
Wh/m
2)
PARTIE B : Résultats numériques, expérimentaux et validation du modèle mathématique CESS
70
A première vue, on remarque que plus x augmente, plus on gagne en énergie
quotidienne reçue Eqt. Ceci s’explique par le fait que l’augmentation de x
entraîne celle des surfaces S1 et S2, orientées face au Sud, et recevant par
conséquent plus d’énergie, voir figure III.10.
Figure III.10 : Augmentation selon x à partir de la forme standard.
Les tests réalisés sur plusieurs configurations géométriques du séchoir autour
d'une forme standard d'un séchoir prototype installé au laboratoire et sous les
conditions climatiques de Rabat montrent que le choix d'une hauteur z
minimum de 1 m offre un bon compromis entre l'énergie quotidienne optimale
et l'espace suffisant pour satisfaire une utilisation pratique du séchoir. L'étude
a montré également que l'énergie reçue par le séchoir solaire est plus
importante avec les grandes valeurs de x. Le choix de x reste lié au budget du
projet et de ses objectifs. Une fois la longueur x est fixée, la largeur ym du
séchoir peut alors être déterminée à partir de la table III.3.
X(m) Y(m) Eqt (kWh/m2) X (m) Y (m) Eqt (kWh/m2) X (m) Y (m) Eqt(kWh/m2)
0.1 1.57 3.690 3.5 3.32 4.84337 6.9 4.37 5.217643
0.2 1.65 3.770 3.6 3.36 4.858981 7 4.39 5.225387
0.3 1.74 3.843 3.7 3.39 4.874181 7.1 4.42 5.233009
0.4 1.81 3.909 3.8 3.43 4.888988 7.2 4.45 5.24051
0.5 1.88 3.970 3.9 3.46 4.903419 7.3 4.47 5.247894
0.6 1.95 4.026 4 3.5 4.91749 7.4 4.5 5.255164
0.7 2.02 4.078 4.1 3.53 4.931218 7.5 4.53 5.262324
0.8 2.08 4.127 4.2 3.56 4.944615 7.6 4.55 5.269376
0.9 2.14 4.173 4.3 3.6 4.957697 7.7 4.58 5.276323
1 2.2 4.215547 4.4 3.63 4.970475 7.8 4.6 5.283167
1.1 2.26 4.25604 4.5 3.66 4.982962 7.9 4.63 5.289911
1.2 2.32 4.294333 4.6 3.7 4.995169 8 4.65 5.296558
1.3 2.37 4.330637 4.7 3.73 5.007106 8.1 4.68 5.30311
1.4 2.42 4.36513 4.8 3.76 5.018785 8.2 4.7 5.30957
1.5 2.47 4.397972 4.9 3.79 5.030214 8.3 4.73 5.315938
1.6 2.52 4.4293 5 3.82 5.041402 8.4 4.75 5.322219
1.7 2.57 4.459236 5.1 3.85 5.052359 8.5 4.78 5.328413
1.8 2.62 4.487888 5.2 3.88 5.063092 8.6 4.8 5.334523
1.9 2.67 4.515349 5.3 3.91 5.073609 8.7 4.82 5.34055
x
y
z
Forme
standard
x
y
z
Forme 2
PARTIE B : Résultats numériques, expérimentaux et validation du modèle mathématique CESS
71
2 2.72 4.541707 5.4 3.94 5.083918 8.8 4.85 5.346497
2.1 2.76 4.567039 5.5 3.97 5.094026 8.9 4.87 5.352366
2.2 2.8 4.591412 5.6 4 5.103939 9 4.9 5.358157
2.3 2.85 4.614892 5.7 4.03 5.113664 9.1 4.92 5.363874
2.4 2.89 4.637533 5.8 4.06 5.123206 9.2 4.94 5.369517
2.5 2.93 4.659388 5.9 4.09 5.132572 9.3 4.97 5.375088
2.6 2.97 4.680503 6 4.12 5.141768 9.4 4.99 5.380589
2.7 3.02 4.700922 6.1 4.15 5.150798 9.5 5.01 5.38602
2.8 3.06 4.720685 6.2 4.18 5.159667 9.6 5.03 5.391385
2.9 3.09 4.739828 6.3 4.2 5.16838 9.7 5.06 5.396683
3 3.13 4.758384 6.4 4.23 5.176944 9.8 5.08 5.401918
3.1 3.17 4.776385 6.5 4.26 5.18536 9.9 5.1 5.407088
3.2 3.21 4.793858 6.6 4.29 5.193634 10 5.13 5.412197
3.3 3.25 4.81083 6.7 4.31 5.20177
3.4 3.28 4.827326 6.8 4.34 5.209772
Table III.3 : Energie quotidienne en fonction aux valeurs optimums de la largeur et de la hauteur du séchoir.
La forme géométrique réduite que nous avons utilisée pour notre étude a été
inspirée de la littérature (Gough D.K., 1981) où l'aspect géométrique n'a pas été
suffisamment développé. Cependant, l’analyse que nous avons menée explique
davantage ce côté et montre que la géométrie du séchoir contribue à
l’augmentation de l'énergie solaire transmise dans le séchoir et donc à
l’amélioration des conditions de séchage solaire (Kabidi K. et al., 2013).
II.2 Profilés d’aluminium utilisés comme structure du séchoir
Contrairement à l’optique géométrique qui consiste à étudier la manière dont la
lumière se propage en ne considérant que la marche des rayons, l’optique
physique s’intéresse au comportement de la lumière, (ou d’une onde
électromagnétique, radioélectrique, …) lorsque l’onde rencontre un objet
(particules suspendues dans l’atmosphère) ou un obstacle de forme
discontinue (arête ou bordure d’une fenêtre, d’un mur, d’un bâtiment, …) de
dimension nettement supérieure à la longueur d’onde. C’est le cas de notre
séchoir dont la couverture est composée de surfaces vitrées, entourées par des
cadres en profilé d’aluminium.
En optique géométrique, seule une partie de l’écran recevant directement la
lumière en provenance d’une ouverture devrait être éclairée, alors qu’en
optique physique, le phénomène se complique puisque même la partie de
l’écran ne recevant pas directement la lumière est éclairée, avec une diminution
rapide de l’intensité lumineuse lorsqu’on s’éloigne du centre. Ceci est dû
principalement au phénomène de diffraction qui devient significatif lorsque les
dimensions de l’objet diffractant sont comparables à la longueur d’onde.
PARTIE B : Résultats numériques, expérimentaux et validation du modèle mathématique CESS
72
Dans cette partie de l’étude, on ne s’intéressera pas au phénomène de
diffraction qui pourrait accompagner le rayonnement solaire transmis à
l’intérieur du séchoir, puisque les dimensions des cadres en profilé
d’aluminium sont très grandes devant les longueurs d’ondes du visible solaire.
Une approche purement géométrique sera par contre nécessaire quant à l’étude
de l’effet des dimensions des cadres en profilé par rapport à la surface vitrée,
sur la quantité du rayonnement solaire transmis.
Les différentes façades du séchoir sont constituées d’une partie vitrée
transparente et d’une ossature en profilé opaque au rayonnement solaire,
représentant environ 22 % de la surface totale externe du séchoir. Ce
pourcentage n’est que de 13,5 % pour la surface sud inclinée, 20,5 % pour la
surface verticale face au Sud, et 28,4 % pour chacune des surfaces verticales
latérales Est et Ouest.
Nous avons calculé les pertes en énergie, au cours de la journée d’étude du 27
juillet 2013, qu’engendre l’ossature totale sur le global transmis par la
couverture en comparant le rayonnement global transmis sans ossature
(3409,8 Wh/m2) et avec ossature (2582,3 Wh/m2), (voir figure III.11).
Figure III.11: Rayonnement Transmis à l’intérieur du séchoir en tenant compte
de l’influence des profilés.
La comparaison entre le rayonnement global transmis à l’intérieur du séchoir
sans profilé d’aluminium avec celui en profilé permet de constater que la
présence des profilés cause une perte d’énergie de 23%. Ces pertes sont non
0
50
100
150
200
250
300
350
400
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23Ray
on
ne
me
nt
tran
smis
en
w/m
²
Heures
Rayonnement global transmis à l'intérieur du séchoir dans les deux cas avec ou sans profilé d'aliminium pour le 27 juillet 2013
Avec profilé
Sans profilé
PARTIE B : Résultats numériques, expérimentaux et validation du modèle mathématique CESS
73
négligeables relativement aux dimensions réduites du séchoir expérimental
utilisé.
Pour un séchoir industriel de dimensions normales possédant la même nature
géométrique que notre séchoir prototype, on considère que les surfaces
profilées sont négligeables par rapport à la surface totale et par conséquent, le
rayonnement transmis à l’intérieur du séchoir ne sera que peu affecté par la
présence des cadres en profilé.
III. APPROCHE COMPARATIVE
Pour réaliser une analyse approfondie sur le comportement énergétique du
séchoir en fonction de l’orientation et de l’inclinaison du séchoir, nous nous
sommes basés sur les mesures du rayonnement global sur plan horizontal
effectuées à Rabat pour la journée du 27 juillet 2013.
Nous allons évaluer le rayonnement solaire incident reçu par la face Sud
inclinée, surface supposée recevant le maximum du rayonnement
comparativement aux autres surfaces du séchoir, ainsi que l’énergie
quotidienne pour différentes valeurs de l’orientation et de l’inclinaison.
III.1 Influence de la variation de l’orientation du séchoir
En maintenant constante l’inclinaison à sa valeur standard de 34° (latitude
du lieu), nous avons calculé heure par heure et pour chacune des orientations
retenues, la densité du flux solaire transmis à travers la surface S1. Le tableau
III.4 regroupe les résultats de calcul, et la Figure III.12 montre, pour les trois
orientations : - 20°, 0° et + 20°, les profils de variation de cette densité au cours
de la journée du mois de juillet 2013.
HEURES
1 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00
2 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00
3 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00
4 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00
5 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00
6 4.66 4.66 4.66 4.66 4.66 4.66 4.66 4.66 4.66
7 135.10 125.34 109.56 100.50 84.28 76.71 60.86 55.94 46.81
8 333.83 318.03 297.43 281.41 260.76 245.07 221.60 207.12 183.42
9 471.11 453.94 438.99 420.78 405.24 384.01 368.52 347.82 332.86
10 664.57 652.22 635.88 622.15 603.60 588.97 573.98 555.44 540.22
11 792.34 782.45 775.71 768.16 759.86 747.06 737.50 727.38 713.17
12 781.04 783.62 785.48 786.60 786.97 786.60 785.48 783.62 781.04
PARTIE B : Résultats numériques, expérimentaux et validation du modèle mathématique CESS
74
13 716.69 730.93 741.06 750.64 763.46 771.78 779.35 786.10 796.00
14 608.42 625.79 646.94 664.04 680.74 701.90 717.57 736.21 750.30
15 422.30 442.29 469.96 490.66 519.03 539.80 564.13 584.12 607.07
16 220.97 251.52 270.18 300.44 320.66 347.27 367.92 394.47 414.83
17 71.84 80.55 85.25 100.37 107.59 123.07 131.71 146.76 156.07
18 48.41 48.41 48.41 48.41 48.41 48.41 48.41 48.41 48.41
19 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00
20 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00
21 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00
22 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00
23 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00
24 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00
Tableau III.4 : Rayonnement transmis par la face sud inclinée du séchoir en fonction de l’orientation déduit pour la journée du 27 juillet 2013.
Figure III.12 : Variation du rayonnement transmis par la surface S1 (en W/m2) en
fonction de l’orientation .
Nous constatons que pour l’orientation , le profil de la courbe est centré sur
midi TSV, les deux autres profils sont décalés d’environ une heure autour de
midi : le profil correspondant à l’orientation - 20° est centré sur 11h00, alors
que celui correspondant à +20° est centré sur 13h00.
Ce résultat est tout à fait conforme avec la réalité puisqu’une surface orientée
vers l’Est reçoit plus d’énergie le matin, et inversement, une surface orientée
vers l’Ouest en reçoit plus l’après-midi.
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23
Ray
on
ne
me
nt
tran
smis
en
W/m
²
Heures
Rayonnement global transmis par la surface S1 en fonction de l'orientation du séchoir pour le 27 juillet 2013
-20°
0°
20°
PARTIE B : Résultats numériques, expérimentaux et validation du modèle mathématique CESS
75
Afin de quantifier l’impact, à savoir de l’orientation du séchoir sur l’énergie
solaire quotidienne transmise par la vitre inclinée du séchoir, nous avons
effectué une intégration de chacune des courbes ainsi obtenues (tableau III.5) :
Orientation du séchoir (en °)
- 20 - 15 -10 -5 0 5 10 15 20
Energie quotidienne (Wh/m2)
5271 5300 5310 5339 5345 5365 5362 5378 5375
Tableau III.5 : Energie quotidienne en fonction de l’orientation
Le résultat de cette étude montre que l’énergie quotidienne transmise est peu
influencée par l’orientation du séchoir ; valeurs quasiment constantes pour
toutes les orientations choisies. Nous pouvons alors conclure que, hormis le
phénomène de décalage observé par rapport à midi TSV des profils en fonction
de l’orientation, une légère déviation (accidentelle ou volontaire) du séchoir
autour de l’orientation Sud, lors de son installation, n’a pas d’effet sur l’énergie
solaire quotidienne transmise à l’intérieur du séchoir. La valeur 0° de
l’orientation est celle maintenue pour la suite de l’étude.
III.2 Influence de la variation de l’inclinaison de la face Sud inclinée du
séchoir
De la même façon que pour l’orientation du séchoir, nous avons fixé
l’orientation du séchoir à sa valeur standard = 0°, et nous avons fait varier
l’inclinaison de la surface S1 du toit, par pas de 5°, entre les valeurs 10° et 50°.
Le tableau III.6 regroupe le résultat du modèle CESS des calculs de la densité
du flux solaire transmis à travers la surface S1, et la Figure III.13 montre, pour
les trois inclinaisons choisies 10°, 34° et 50°, les profils de variation de cette
densité au cours de la journée d’étude. Pour les inclinaisons intermédiaires, les
profils seront de même allure mais interposés verticalement entre les premiers.
HEURE
S
= 10 = 15 = 20 = 25 = 30 = 35 = 40 = 45 = 50 = 34
1 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00
2 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00
3 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00
4 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00
5 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00
6 4.97 4.97 4.97 4.97 4.97 4.97 4.97 4.97 4.97 4.97
7 124.7
3
114.2
3
109.6 104.5 99.05 86.07 80.70 65.70 61.67 87.11
8 308.9
1
303.7
1
296.7
8
288.2
0
273.2
6
261.8
3
249.0
0
226.8
4
212.3
0
264.2
3 9 449.7
2
446.5
1
440.5
5
431.8
9
417.8
2
404.1
0
382.5
3
364.4
3
339.1
6
407.0
4
PARTIE B : Résultats numériques, expérimentaux et validation du modèle mathématique CESS
76
10 655.5
6
654.3
9
648.9
4
636.0
5
622.2
8
600.2
5
578.7
1
550.1
9
518.0
6
604.0
9 11 810.7
6
811.6
2
802.9
4
793.0
0
773.8
0
749.6
4
724.4
5
690.9
7
652.0
1
757.9
4 12 842.8
2
844.4
6
836.1
8
822.3
5
803.1
4
778.7
6
749.4
5
715.5
1
675.8
6
783.2
4 13 812.3
1
813.1
7
804.4
7
794.5
1
775.2
7
751.0
7
725.8
3
692.2
9
653.2
6
759.3
8 14 735.4
5
734.1
1
727.8
9
713.1
8
697.4
7
672.3
3
647.7
7
615.2
3
578.5
6
676.7
2 15 572.5
0
568.2
0
560.2
4
548.6
7
529.8
6
511.5
3
482.6
9
458.5
1
424.7
4
515.4
6 16 376.1
3
369.4
2
360.5
0
349.4
3
330.1
7
315.4
4
298.9
1
270.3
4
251.6
1
318.5
4 17 143.0
4
133.0
2
128.6
5
123.8
1
118.5
4
106.1
6
101.0
4
86.72 82.87 107.1
5 18 50.20 50.20 50.20 50.20 50.20 50.20 50.20 50.20 50.20 50.20
19 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00
20 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00
21 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00
22 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00
23 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00
24 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00
Tableau III.6 : énergie quotidienne transmis à l’intérieur du séchoir en fonction de
l’inclinaison .
Figure III.13 : Variation du rayonnement transmis par la surface S1 (en W/m2) en
fonction de l’inclinaison
Les profils de la figure III.13 indiquent clairement que l’inclinaison de la
surface S1 du séchoir a un impact très important sur l’intensité du
rayonnement solaire transmis à l’intérieur du séchoir contrairement à l’effet de
l’orientation. En effet, en cette période de l’année, la hauteur du soleil atteint
des valeurs importantes au cours de la journée, l’angle d’incidence des rayons
-100
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23
Ray
on
ne
me
nt
qu
oti
die
nn
e e
n W
/m²
Heures
Rayonnement reçue par la face inclinée du séchoir en fonction des inclinaisons pour le 27 Juillet 2013
10°
45°
34°
PARTIE B : Résultats numériques, expérimentaux et validation du modèle mathématique CESS
77
du soleil est donc d’autant plus petit (son cos() étant plus grand) que
l’inclinaison de S1 est faible, et par conséquent, le rayonnement solaire incident
transmis par S1, est plus important pour les faibles inclinaisons de S1. Une
intégration de chacune des courbes ainsi obtenues, met en évidence l’impact de
la variation de l’inclinaison de la vitre sur l’énergie solaire quotidienne
transmise (tableau III.7).
Inclinaison
(deg.)
10 15 20 25 30 35 40 45 50
Energie quotidienne (kWh/m2)
6.226 6.156 6.025 5.873 5.679 5.428 5.162 4.816 4.514
Tableau III.7 : Variation de l’énergie quotidienne transmise par la surface S1 (en Wh/m2) en fonction de l’inclinaison
La figure III.14 permet de visualiser la variation de cette énergie en fonction de
l’inclinaison de la surface S1.
Figure III.14 : Comportement de l’énergie quotidienne transmis par la face Sud inclinée en kW/m² en fonction de l’inclinaison du séchoir.
Cette variation montre qu’une faible valeur de l’inclinaison de la surface S1, en
période d’été (le 26 juillet 2013), permet de transmettre un maximum d’énergie
solaire. Un gain de l’ordre de 10,3 % en énergie quotidienne transmise par S1
pour l’inclinaison = 10° par rapport à l’inclinaison standard = 34° peut donc
être réalisé.
4,0
4,5
5,0
5,5
6,0
10 15 20 25 30 35 40 45 50Ene
rgie
qu
oti
die
nn
e e
n K
Wh
/m²
Inclinaison en degré
Energie quotidienne en fonction de l'inclinaison du séchoir du 27 juillet 2013
PARTIE B : Résultats numériques, expérimentaux et validation du modèle mathématique CESS
78
Alors que pour une grande valeur d’inclinaison S1 ( = 50°) ; une perte
d’énergie de l’ordre de 16 % en énergie quotidienne transmise par rapport à =
34° a été constatée en cette période de l’année.
Ce résultat est conforme avec la théorie puisque, une surface orientée plein
Sud et inclinée de ≈ -15° permet de recevoir le maximum d’énergie en
période d’été, alors que la même surface, inclinée de ≈ +15° permet de
recevoir le maximum d’énergie en période d’hiver. Pour une période s’étalant
sur toute l’année, une inclinaison de = est plus appropriée.
IV. APPROCHE ENERGETIQUE
IV.1 Composantes du rayonnement sur plan horizontal
Comme nous l’avons déjà signalé auparavant, le programme CESS permet de
calculer, pour n’importe quel jour de l’année, le rayonnement solaire de toutes
les façades du séchoir conçu, construit et installé au laboratoire. Afin de
minimiser les effets, au cours d’une journée, des fluctuations aléatoires et
imprévisibles de l’état du ciel sur l’intensité du rayonnement solaire incident,
transmis, réfléchi ou absorbé par les composants du séchoir, la journée du 27
juillet 2013, correspondant aux conditions de ciel assez clair, a été retenue
pour l’exécution et la démonstration des possibilités d’analyse que le modèle
numérique peut effectuer. En introduisant dans le programme les valeurs
mesurées du rayonnement global d’un plan horizontal, on obtient les graphes
qui décrivent le comportement optique, vis-à-vis du rayonnement solaire, de
chaque façade du séchoir au cours de la dite journée.
Les courbes de la figure III.15 permettent de visualiser et comparer la variation
des composantes globale, directe et diffuse, reçues par une surface horizontale
placée à Rabat au cours de la journée du 27 juillet 2013. Seule la composante
globale est mesurée, les deux autres sont calculées par le modèle numérique
CESS.
PARTIE B : Résultats numériques, expérimentaux et validation du modèle mathématique CESS
79
Figure III.15 : Composantes du rayonnement solaire sur plan horizontal
Une intégration sur toute la journée de chacune des composantes mentionnées
sur la figure III.15 a permis de calculer les énergies quotidiennes
correspondantes. L’irradiation globale reçue est de 7085 Wh/m2 ; alors que
les proportions des composantes directe et diffuse dans le global sont de 82 %
pour le direct et 18 % pour le diffus.
Ces valeurs comme indiquées auparavant, correspondent à une journée d’été à
ciel clair. Une étude statistique pour différentes périodes et conditions
climatiques permettra de mieux conclure quant aux proportions réelles des
composantes directe et diffuse dans le global.
IV.2 Rayonnement solaire direct incident reçu par les différentes façades
du séchoir
La variation et le comportement des flux solaires vis-à-vis des autres surfaces
de la couverture du séchoir seront fournies au fur et à mesure dans la suite de
cette étude pour la même journée par le modèle numérique CESS v1.0.
Validation du modèle numérique
Afin de valider les performances du modèle CESS v1.0, nous avons entamé une
compagne de mesures au Laboratoire d’Energie Solaire et d’Environnement
pendant la période de l’été 2013. Cette compagne concernait la mesure du
rayonnement global sur plan horizontal à l’extérieur du séchoir, le
rayonnement global transmis à l’intérieur du séchoir, juste derrière la vitre
inclinée S1 et au niveau du sol du séchoir.
0100200300400500600700800900
1000
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23
Ray
on
ne
me
nt
sola
ire
en
w/m
²
Temps en heures
Composantes du rayonnement solaire reçues par une surface horizontale pour la journée du 27 Juillet 2013
Global
Diffus
Direct
PARTIE B : Résultats numériques, expérimentaux et validation du modèle mathématique CESS
80
Les données mesurées sont acquises à pas de 5 secondes, puis traitées par le
système pour avoir des données de fréquence horaire. Les données sont par la
suite enregistrées sous forme de fichiers au format texte et archivées d’une
manière automatique dans le système.
Le modèle numérique CESS v1.0 permet de calculer le rayonnement global
incident et transmis sur toutes les façades du séchoir et pour l’ensemble de la
couverture du séchoir. Ce qui nous a permis de faire une comparaison entre les
différentes composantes du rayonnement global avant et après transmission
par la couverture, et à plusieurs niveaux à l’intérieur du séchoir.
La figure III.16 présente les profils de variation des différentes composantes
mesurées dans le séchoir.
Une analyse rapide de ces courbes permet de constater qu’au niveau du sol du
séchoir, qui est l’endroit prévu pour installer le produit à sécher, le
rayonnement global est légèrement plus important que celui mesuré au niveau
de la vitre de toiture surtout pour la première partie de la journée. Alors qu’au
milieu de la journée, l’écart a tendance à diminuer pour les autres phases de la
journée.
Pour toute la journée, et en termes d’énergie, l’énergie quotidienne transmise à
l’intérieur du séchoir est de 10 % plus importante au niveau du sol qu’au
niveau haut sous la vitre inclinée du séchoir et est répartie d’une façon
symétrique au cours de la journée.
Figure III.16 : Composantes du rayonnement mesurées par le séchoir pour la journée du 26 juillet 2013
0100200300400500600700800900
1000
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23
Ray
on
ne
me
nt
en
W/m
²
Temps en heures
Composantes des Rayonnements solaires mesurées pour la journée du 26 juillet 2013
tranvitre
Horiz
transol
PARTIE B : Résultats numériques, expérimentaux et validation du modèle mathématique CESS
81
La figure III.17 représente l’évolution du rayonnement global sur plan incliné
mesuré et calculé par le modèle numérique. Les courbes montrent une parfaite
concordance des deux rayonnements ce qui confirme la performance des
résultats du programme et la possibilité de déduire cette composante à partir
des calculs. L’écart entre les énergies quotidiennes des deux composantes est
très faible et est ne dépasse pas 2%.
Figure III.17 : Rayonnement global incident calculé et mesuré pour la vitre inclinée du séchoir pour la journée du 27 juillet 2013
La figure III.18 représente l’évolution du rayonnement global transmis sur plan
incliné mesuré et calculé par le modèle numérique. Les courbes montrent aussi
une concordance très importante des deux composantes du rayonnement
mesuré par l’instrument et déduite par le modèle numérique. L’écart entre les
énergies quotidiennes des deux composantes est faible, il est de l’ordre de 17%.
0100200300400500600700800900
1000
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24
Ray
on
ne
me
nt
en
w/m
²
Temps en heures
Rayonnement global incident sur plan incliné mesuré et calculé pour la journée du 27 juillet 2013
Glob plan inclinémesuré
Glob plan inclinécalculé
PARTIE B : Résultats numériques, expérimentaux et validation du modèle mathématique CESS
82
Figure III.18 : Rayonnement global transmis mesuré et calculé au niveau de la vitre inclinée du séchoir pour la journée du 27 juillet 2013.
Vitres verticales orientées Est et Ouest
La figure III.19 montre qu’au cours de la journée du 27 juillet 2013 (période
approximativement comprise entre 9h00 du matin et 16h00 de l’après midi), la
quantité du rayonnement direct incident sur plan horizontal est supérieur à
celles reçues par les surfaces orientée Est (S3) et orientée Ouest (S4). Ce constat
est dû au fait que, contrairement aux angles d’incidence des rayons solaires
sur les surfaces verticales Est ou Ouest, qui sont maximales en ce moment de
la journée, l’angle d’incidence des rayons solaires sur la surface horizontale est
faible.
En revanche, en début et en fin de journée, les surfaces verticales S3 et S4
reçoivent un rayonnement direct plus important que celui reçu par le plan
horizontal. Ceci est une conséquence directe des valeurs faibles des angles
d’incidence des rayons solaires sur ces surfaces.
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24
Ray
on
ne
me
nt
en
w/m
²
Temps en heures
Rayonnement transmis calculé et mesuré pour la journée du 27 juillet 2013
Transmis plan inclinécalculé
Transmis sous vitreinclinée mesuré
PARTIE B : Résultats numériques, expérimentaux et validation du modèle mathématique CESS
83
Figure III.19 : Rayonnements solaires directs incidents reçus par les surfaces orientées Est et Ouest et par le plan horizontal, pour la journée du 27 juillet 2013.
Nous constatons également qu’au cours de cette journée, l’intensité du
rayonnement direct reçu est plus importante pour la surface Ouest que pour la
surface Est.
Les valeurs mesurées au cours de cette journée montrent en effet que, pour
une irradiation quotidienne directe incidente sur plan horizontal de
5785.4Wh/m2 reçue par une surface horizontale, 3023 Wh/m2 sont reçus au
cours de l’après-midi (à partir du midi TSV jusqu’au coucher du soleil), contre
seulement 2763 Wh/m2 reçus avant midi. Ceci se répercute sur l’intensité du
rayonnement direct incident sur la façade Ouest, comparé à celui reçu par la
façade Est.
La comparaison des rapports, d’une part entre l’énergie solaire directe reçue
par la surface verticale orientée Est (1626.3 Wh/m2), et celle reçue le matin par
la surface horizontale, et d’autre part entre l’énergie solaire directe reçue par la
surface verticale orientée Ouest (1913.1 Wh/m2), et celle reçue l’après midi par
la surface horizontale, permet de confirmer la constance de la proportionnalité
de l’énergie solaire directe reçue alternativement par les deux surfaces S3 et S4,
par rapport à l’énergie quotidienne reçue par la surface horizontale :
% 60 3023
1.1913
2763
3.1626
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25
Ray
on
ne
me
nt
sola
ire
en
w/m
²
Temps en heures
Rayonnement direct incident reçu par les vitres est, ouest et la face horizontal
Face horizontal
Face est
Face ouest
PARTIE B : Résultats numériques, expérimentaux et validation du modèle mathématique CESS
84
Vitre inclinée orientée sud
Le graphe de la figure III.20 montre qu’en période d’été et particulièrement
pendant le mois de juillet, la surface vitrée inclinée S1 de 34 degrés et orientée
face au Sud reçoit, au cours de la journée, un rayonnement direct inférieur
mais aussi important au rayonnement direct incident sur plan horizontal.
Le rapport des énergies quotidiennes reçues respectivement par les deux
surfaces inclinée et horizontale est de l’ordre de 90%.
Le fait que le rayonnement direct sur plan horizontal reste supérieur tout au
long de la journée au rayonnement sur plan incliné est dû au fait que l’angle
d’incidence des rayons du soleil sur la surface horizontale est constamment
plus faible que l’angle d’incidence des rayons du soleil sur la surface inclinée
en cette période d’été. En période d’hiver, l’angle d’incidence pour la surface
horizontale est plus grand et par conséquent l’intensité du rayonnement
incident direct serait moins importante que celle du rayonnement direct
incident sur plan inclinée.
Figure III.20 : Rayonnement solaire direct incident pour les deux surfaces inclinées et horizontales pour la journée du 27 Juillet 2013.
Vitre verticale orientée sud
L’intensité du rayonnement direct reçu par la surface verticale orientée Sud est
faible, comparée au rayonnement direct incident sur plan horizontal pour la
journée du 27 juillet 2013 est représentée sur la figure III.21.
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24
Ray
on
ne
me
nt
en
wh
/m²
Temps eh heures
Rayonnement direct incident de la surface horizontal et la surface inclinée pour la journée du 27 Juillet 2013
Surfacve horizontale
Surface inclinée
PARTIE B : Résultats numériques, expérimentaux et validation du modèle mathématique CESS
85
Le rapport des énergies quotidiennes reçues respectivement par les deux
surfaces inclinée et horizontale est plus faible de 18% seulement.
Figure III.21 : Rayonnement solaire direct incident sur plan horizontal et sur la surface verticale face au Sud, pour la journée du 27 juillet 2013
Vitre verticale orientée nord
Le profil du rayonnement direct reçu par la surface orientée Nord montre
que cette dernière reçoit un rayonnement très faible comparé au
rayonnement sur plan horizontal (voir figure III.22). Nous signalons
également que ce rayonnement est négligeable par rapport aux autres
surfaces du séchoir solaire.
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23Ray
on
ne
me
nt
sola
ire
en
w/m
²
Temps en heures
Rayonnement solaire direct incident su le plan horizontal et le plan vertivla incliné
Face verticlae sud
Face horizontale
PARTIE B : Résultats numériques, expérimentaux et validation du modèle mathématique CESS
86
Figure III.22: Rayonnement solaire direct incident sur plan horizontal et sur la surface verticale face au Nord, pour la journée du 27 juillet 2013.
Le rapport des énergies quotidiennes reçues respectivement par la surface
verticale Nord et la surface horizontale est très faible; 2% seulement.
Nous déduisons alors que le rayonnement direct transmis par cette surface ne
contribue pas au bilan énergétique du séchoir, la vitre de la face Nord a été par
conséquent remplacée par une plaque alvéolaire en plexi glace, opaque et
isolante, à double parois en polycarbonate, avec un coefficient de transmission
thermique : Uw = 4,0 W.m-2.K-1.
Proportions des différentes composantes du flux solaire
Comme nous l’avons indiqué, le rayonnement solaire global arrivant au sol est
composé du direct, du diffus et du réfléchi. Selon la géométrie de la surface
réceptrice (qu’on définit par son inclinaison par rapport à l’horizontale, et par
son orientation par rapport au sud géographique), on parle du rayonnement
solaire incident sur une surface quelconque (qui peut être horizontale,
verticale, inclinée, orientée face au soleil, face au sud, face au nord, face à l’Est,
face à l’Ouest, ou d’orientation quelconque). Une combinaison de la géométrie
de la surface réceptrice (inclinaison et orientation) à chacune des trois
composantes directe, diffuse et réfléchie conduit à une nouvelle composante
qu’on appelle : composante directe horizontale, verticale, normale, face au sud,
etc., ou diffuse ou réfléchie, respectivement.
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24Ray
on
ne
me
nt
sola
ire
en
w/m
²
Temps en heures
Rayonnement solaire direct incident sur le plan horizontal et la face orientée nord
Face orientée nord
Face horizontale
PARTIE B : Résultats numériques, expérimentaux et validation du modèle mathématique CESS
87
Comme le séchoir est composé de quatre façades d’inclinaisons et
d’orientations différentes (la cinquième façade orientée Nord ne sera pas
considérée car il n’influe pas le bilan solaire du séchoir), il est nécessaire de
déterminer, à chaque instant de la journée d’étude choisie, et pour chacune
des façades, les quatre composantes incidentes : directe, diffuse, réfléchie et
globale. Ce qui augmente le nombre de composantes solaires à déterminer à
seize composantes.
En plus, le fait que les quatre parois constituant le séchoir sont en verre
transparent, le nombre de composantes solaires à déterminer augmente
encore, puisqu’il faut déterminer, pour chaque composante incidente, de
nouvelles composantes réfléchies, transmises et absorbées (soit un total de
soixante quatre composantes à déterminer).
En ramenant ces flux au flux solaire global mesuré sur plan horizontal, le
modèle numérique CESS permet de calculer les proportions de l’incident, du
réfléchi, de l’absorbé et du transmis par les différentes surfaces du séchoir.
La figure III.23 illustre les profils de variation, au cours de la journée du 27
juillet 2013, des quatre composantes incidente, transmise, réfléchie et
absorbée par l’ensemble de la couverture du séchoir. Le calcul effectué par le
programme utilise une pondération sur les quatre surfaces.
Figure III.23: Rayonnement solaire global incident, transmis, réfléchi et absorbé par la couverture du séchoir pour la journée du 27 juillet 2013
0
100
200
300
400
500
600
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23
Ray
on
ne
me
nt
sola
ire
glo
bal
en
w/m
²
Temps en heures
Composantes du rayonnement global reçu par l'ensemble de la couverture du séchoir
Incident
Transmis
Réfléchi
Absorbé
PARTIE B : Résultats numériques, expérimentaux et validation du modèle mathématique CESS
88
La connaissance de la proportion du flux solaire transmis à l’intérieur du
séchoir est d’une grande importance quant à la détermination de la
performance solaire du séchoir, et sa capacité à transformer l’énergie solaire
transmise en énergie thermique, indispensable pour le séchage des produits.
Plus cette proportion est importante, plus le séchage est efficace, et l’on définit
alors l’efficacité du séchoir par le rapport entre le global total transmis à
l’intérieur du séchoir, par unité de surface de la couverture, et le global total
incident sur la couverture, par unité de surface de celle-ci.
Le rayonnement solaire global réfléchi par le séchoir solaire vers l’extérieur ne
représente que 10 % de l’énergie totale quotidienne incidente sur la couverture.
Cette proportion étant faible, l’impact de l’énergie réfléchie sur le processus du
séchage n’est donc pas très influant. Cependant, un traitement antireflet de la
face externe des vitres demanderait des investissements supplémentaires, mais
pourrait contribuer à une diminution du global réfléchi, et par conséquent à
une augmentation du transmis, dans des proportions limitées.
En ce qui concerne la proportion du flux solaire absorbé par les parois du
séchoir, elle n’est que de 11 % de l’énergie quotidienne totale incidente sur la
couverture. Cette partie du flux absorbé contribue à augmenter la température
du séchoir et par conséquent à améliorer l’efficacité thermique du séchoir.
Pour ce qui est de la proportion du global transmis par les façades vitrées du
séchoir, elle représente 79 % du global incident sur la couverture. Elle est de ce
fait la plus importante comparée aux proportions du global réfléchi et absorbé.
Le modèle numérique permet de calculer la part de chaque façade du séchoir
dans le global transmis. Ces détails sont illustrés sur le tableau III.8:
Proportion en % du rayonnement transmis à travers chaque façade du séchoir relativement au rayonnement global transmis par l’ensemble de la
couverture.
Façade inclinée 62%
Façade verticale sud 10%
Façade verticale est 13%
Façade verticale ouest 15%
Tableau III.8 : Proportion du rayonnement global transmis par les différentes façades du séchoir.
PARTIE B : Résultats numériques, expérimentaux et validation du modèle mathématique CESS
89
Ces détails nous permettent de déterminer la surface qui contribue le plus à
transmettre le rayonnement à l’intérieur du séchoir.
Une première comparaison des quantités des flux transmis par les différentes
surfaces montre que la surface inclinée sud contribue le plus à avoir un
maximum d’énergie à l’intérieur du séchoir.
La figure III.24 montre la variation des profils du rayonnement transmis par
chacune des façades du séchoir en comparaison avec le rayonnement global
incident et transmis total par la couverture du séchoir.
Figure III.24 : Variation du rayonnement transmis par les surfaces inclinées sud (a), surface vertical sud (b), surface est (c) et surface ouest (d), du rayonnement incident et
transmis total de la couverture pour la journée du 27 Juillet 2013.
0
100
200
300
400
500
600
1 4 7 1013161922Ray
on
ne
me
nt
sola
ire
en
w/m
²
Temps en heures
Rayonnement transmis par la surface inclinée comparativement aux rayonnement global
incident et transmis Incident
Globaltransmis
Transmisparsurfaceinclinée
a
0
100
200
300
400
500
600
1 4 7 1013161922
Ray
on
ne
me
nt
sola
ire
en
w/m
²
Temps en heures
Rayonnement transmis par la surface verticale sud comparativement au global
incident et transmis
Incident
Globaltransmis
transmisverticalsud
b
0
100
200
300
400
500
600
1 5 9 13 17 21
Ray
on
ne
me
nt
sola
ire
en
w/m
²
Temps en heures
Rayonnement transmis par la surface verticale est comparativement aux
rayonnement global incident et transmis
Incident
Globaltransmis
transmisverticaleest
c
0
100
200
300
400
500
600
1 4 7 1013161922
Ray
on
ne
me
nt
sola
ire
en
w/m
²
Temps en heures
Rayonnement transmis par la surface verticale ouest comparativement aux rayonnement
global incident et transmis
Incident
Globaltransmis
Transmisverticaleouest
d
PARTIE B : Résultats numériques, expérimentaux et validation du modèle mathématique CESS
90
V. INTERFACE NUMERIQUE ET GRAPHIQUE DU LOGICIEL DEVELOPPE
Afin de traiter plusieurs simulations et exploiter les résultats d’une manière
exhaustive et conviviale, une interface graphique, simple et pratique a été
développée au sein du laboratoire. Cette interface a permis de visualiser les
différentes sorties du modèle, à savoir les différentes composantes des
rayonnements calculés par le logiciel (direct, transmis, absorbé et global) pour
les différentes éléments du séchoir, seulement par l’introduction de la date du
jour, la position et les caractéristiques géographiques du séchoir. Comme
étapes intermédiaires l’interface permet également de calculer et de visualiser
d’une manière interactive les différents résultats de calculs des paramètres de
positionnement du soleil (l’équation du temps, la déclinaison du soleil, l’azimut,
la hauteur du soleil, etc.).
Ainsi, les caractéristiques les plus intéressantes de l’interface sont :
- la fenêtre principale de l’interface est donnée par la figure III.25. Elle s’affiche
une fois l’interface se lance. Les boutons les plus importants permettent de
connaître l’objectif principal de l’interface, de savoir utiliser l’interface via le
help ainsi que la possibilité de charger une simulation.
Figure III.25 : Page principale de l’interface CESS pour le calcul du rayonnement.
-la page pour charger une simulation est donnée par la figure III.26. Cette page
permet d’introduire la position géographique du séchoir solaire (latitude,
longitude), la date et les caractéristiques du séchoir (longueur, largeur,
PARTIE B : Résultats numériques, expérimentaux et validation du modèle mathématique CESS
91
hauteur). Nous pouvons également parcourir le fichier contenant les données
mesurées et le télécharger. Le fichier d’entrée contient quatre colonnes (l’heure,
le rayonnement global mesuré sur plan horizontal, le rayonnement transmis
mesuré sous la vitre du plan incliné et le rayonnement transmis mesuré déposé
au sol du séchoir. Les surfaces des différentes faces du séchoir ainsi que leurs
inclinaisons et orientations sont déduites simultanément et automatiquement.
Figure III.26: Page de l’interface CESS pour l’introduction des données d’entrées.
- la page de l’interface pour le lancement du calcul. Le bouton « lancer » une
fois appuyé permet de faire le traitement et alimenter le fichier de sortie. Le
bouton généré « ok » informe l’utilisateur sur la fin des calculs et sur la
possibilité de visualiser les résultats. Deux modes de résultats sont disponibles
sous forme numériques dans des fichiers bien commentés et/ou sous forme
des graphes.
PARTIE B : Résultats numériques, expérimentaux et validation du modèle mathématique CESS
92
Figure III.27: page pour le lancement du calcul
-la page de la visualisation des données numériques permet de visualiser
l’ensemble des données de sorties numériques des différentes composantes du
rayonnement relatives à chaque face du séchoir et les rayonnements globaux
pour toutes les faces vitrées. Les données intermédiaires comprenant les
données astronomiques sont aussi calculées et enregistrés dans le fichier
numérique:
Figure III.26: page de l’interface permettant de visualiser les résultats graphiques du rayonnement pour une journée de données.
PARTIE B : Résultats numériques, expérimentaux et validation du modèle mathématique CESS
93
-la page de visualisation des sorties graphiques permet de parcourir les
principaux résultats du logiciel sous forme des graphes.
Figure III.28: page de l’interface permettant de visualiser les résultats numériques du rayonnement.
VI. CONCLUSION
La recherche de l’éclairement optimum a été l’objet principal de ce chapitre. Les
études menées au laboratoire ont permis d’adopter une orientation sud et une
inclinaison similaire à celle de la latitude du lieu qui est pour notre cas celle de
Rabat ; susceptible d’obtenir un meilleur bilan énergétique au sein du séchoir.
Les expériences et les simulations par le modèle développé au sein du
laboratoire ont permis de valider la performance du séchoir solaire construit de
telle manière à minimiser les déperditions énergétiques et acquérir un
maximum de rayonnement solaire transmis à l’intérieur du séchoir.
Les influences des paramètres tels que l’orientation, l’inclinaison, les profilés et
les dimensions géométriques du séchoir ont également contribuées à concevoir
une forme optimale permettant de satisfaire les besoins signalés.
L’influence saisonnière est un volet important à développer davantage pour les
études futures. La saison a certainement son impact sur la performance du
séchoir en plus des paramètres préalablement étudiés. D’autres scénarios
feront alors l’objet d’études en fonction des saisons permettant d’avoir un
séchoir solaire d’une meilleure performance.
Chapitre 4 : Description du séchoir solaire et de ses paramètres mesurées
94
Chapitre 4 : Description du séchoir
solaire et de ses paramètres
mesurées
I. INTRODUCTION
L’établissement du microclimat à l’intérieur du séchoir est la conséquence
directe d’interactions se produisant, d’une part entre les éléments constituant
le séchoir solaire (le vitrage, le sol, l’air intérieur, la tôle) et d’autre part entre
ces éléments et les variables liées aux conditions climatiques externes
(rayonnement solaire, température ambiante, vitesse du vent, humidité, etc.)
D’autres facteurs spécifiques au microclimat de la région doivent être pris en
considération (prédominance de la direction et amplitude de variation des
vents, les phénomènes tel que le brouillard, la brume, humidité, etc.).
Un compromis entre ces différents facteurs et une conception géographique
d’un séchoir solaire sont demandés pour maintenir une homogénéité des
températures et du potentiel hydrique, par conséquent éviter d’affecter
quantitativement les propriétés thermiques (conductivité, diffusivité, capacité
thermique, etc.).
La ventilation naturelle ou artificielle ou bien le chauffage pouvant être menées
séparément ou simultanément pour maintenir ou modifier le bilan thermique
nécessaire au bon développement des conditions du séchage.
Nous avons procédé à une série d’expérimentations où les températures, les
humidités relatives à l’extérieur et à l’intérieur du séchoir, les températures des
éléments du séchoir (vitrage, sol à différents niveaux, la tôle) et les différentes
composantes du rayonnement (rayonnement global sur plan horizontal et
incliné, le rayonnement direct, le rayonnement transmis sous la vitre et au sol)
sont mesurées.
Les mesures sont prises pour différentes situations et configurations (sans ou
avec tôle, sans ou avec ventilation naturelle ou forcée, etc.) pour permettre
d’analyser et de caractériser l’évolution des variables d’états, des flux radiatifs,
conductifs et convectifs et par conséquent déterminer le bilan énergétique et
thermique du séchoir solaire.
Chapitre 4 : Description du séchoir solaire et de ses paramètres mesurées
95
II. LE SITE DE L’INSTALLATION
L’installation, réalisée avec la contribution de l’équipe du laboratoire d’Energie
Solaire et d’Environnement de la faculté des sciences de Rabat, a fait l’objet des
essais expérimentaux et de mesures est localisée sur la terrasse du
laboratoire, située sur le littoral atlantique (latitude 34°05' N, longitude 06°47'
W) à une altitude de 65 m ou règne un climat de type méditerranéen. Une
description détaillée des différentes caractéristiques climatiques de la région a
fait l’objet d’étude dans les chapitres précédents.
Le dispositif expérimental mis en œuvre au cours de notre étude est composé
de deux séchoirs solaires ; un utilisé pour effectuer les mesures courantes et
l’autre sera un prototype témoin permettant de faire des études de
comparaisons et du calibrage.
Chaque séchoir utilise trois entités: le séchoir solaire, les instruments de
mesures et le système d’acquisition des données.
Le séchoir qu’on se propose d’étudier est de type direct. La couverture du
séchoir est constituée des faces vitrées d’épaisseur 6 mm, laissant passer le
rayonnement solaire. La figure IV.1 ci-dessous schématise une vue en
perspective des séchoirs utilisés.
Figure IV.1 : Vue en perspective du séchoir
Chapitre 4 : Description du séchoir solaire et de ses paramètres mesurées
96
Le séchoir contient les éléments suivants :
i. La face de toiture
Constituée d’un panneau vitré incliné de 34° (latitude du lieu) par rapport à
l’horizontale, et composée d’une partie fixe de dimension (145 cm x 150 cm).
ii. La face orientée Sud
Constituée d’un panneau vitré verticale de dimension (150 cm x 100 cm).
iii. La face orientée Est
Constituée d’un panneau composé de quatre châssis dont deux rectangulaires
fixes de dimensions (53 cm x 59 cm et 60 cm x 88 cm), d’un châssis à frappe
de dimension (53 cm x 23 cm) pour la ventilation naturelle, et d’un châssis
triangulaire.
iv. La face orientée Ouest
Face identique par symétrie à la face orientée Est
v. La face orientée Nord
Constituée d’un panneau vitré en plexi glace, d’une partie fixe de dimension (80
cm x 182 cm) et d’une porte en frappe de dimension (70 cm x 182 cm) avec
serrure. L’utilisation du plexi glace est justifiée du fait que la face Nord, comme
on le verra plus loin, ne contribue pas dans le bilan énergétique solaire du
séchoir.
Les profils aluminium utilisés pour la fabrication du séchoir sont de marque
NAFIDA, et sont assemblés par des pièces métalliques spéciales en inox, et
dissimulées.
Les assemblages à coupes d’onglets se font au moyen d’équerres, de tés (T),
etc., et sont fixés soit par vis et contre plaques à rampes, assurant un
resserrement de l’onglet, soit par empreinte de sertissage ou par calage.
Les vitrages sont fixés à l’aide des parcloses en profilés d’aluminium et joints
élastomères EPDM à clips.
Les joints horizontaux et verticaux sont traités par un produit type silicone
pour assurer une bonne étanchéité.
vi. Socle du séchoir
Le séchoir est posé sur un socle en béton, d’épaisseur 15 cm et de dimension
(180 cm x 150 cm), réalisé sur la terrasse du laboratoire. Un jeu de vis et de
Chapitre 4 : Description du séchoir solaire et de ses paramètres mesurées
97
chevilles permet de fixer le séchoir au socle. Des joints traités par un produit
type silicone assurent une bonne étanchéité à l’air et à l’eau.
vii. Extracteurs
Deux extracteurs de débit 98 m3/h et de puissance 14 W ont été installés, l’un
sur la face orientée Est, et l’autre sur la face orientée Ouest pour permettre une
bonne distribution de l’air dans le séchoir. Ces extracteurs sont fixés en haut
au même niveau. Ils sont alimentés par un câble 3 x 2,5 mm², posé sur des
buses de diamètre 13 mm et branché à un coffret électrique installé pour
l’occasion.
Les extracteurs sont commandés à l’aide d’une horloge programmable.
Ces extracteurs permettront d’avoir plus de chance de succès du séchage
comme seule la convection naturelle n’a pas une importante capacité
d’expulsion de l’humidité à cause du faible débit de l’air. L’idée est d’utiliser par
la suite un panneau photovoltaïque pour fournir l’énergie de ventilation
nécessaire. Cette façon de faire permettra à l’unité une autosuffisante en
énergie électrique.
viii. Tôle
Nous avons conçu une tôle en acier non galvanisé de dimension 110cmx47cm
et d’épaisseur 2 mm qu’on a peint en noir en plusieurs couches afin de garantir
une qualité meilleure et d’éviter tout endommagement qui peut être causé par
les alias climatiques. La tôle est assimilée à un corps noir, et joue le rôle
d’absorbeur idéal pour le séchoir. Le coefficient de transmission et de diffusion
peuvent être considérés négligeable alors que celui d’absorption est voisin de 1.
Avec ces considérations, on suppose que la tôle ne réfléchit pratiquement rien
et que par conséquent les vitres n’absorbent aucun flux arrivant sur la tôle.
La figure IV.3 représente les deux séchoirs réellement adoptés pour la suite de
l’étude :
Chapitre 4 : Description du séchoir solaire et de ses paramètres mesurées
98
Figure IV.3 : Séchoirs solaires prototypes
III. INSTRUMENTS ET PARAMETRES MESURES
III.1 Introduction
L’installation du séchoir est composée d’un ensemble d’instruments permettant
de mettre en place un dispositif expérimental capable de suivre et d’analyser,
en temps réel, l’évolution des variables énergétiques et thermiques : les
variables énergétiques concernant les différents flux solaires, et celles
thermiques concernant les températures des éléments du séchoir, la
température ambiante, l’humidité relative à l’intérieur et à l’extérieur du
séchoir, la vitesse et la direction du vent, etc.
III.2 Centrale d’acquisition
La centrale d’acquisition de données utilisée au cours de notre étude
expérimentale nommée CR10X (Campbell Scientific, 2005) est un produit de
Campbell Scientific entièrement programmable et est contenue dans un boîtier
étanche de faible encombrement. Le transfert de données entre la centrale
d’acquisition CR10X et le support informatique se fait à l’aide de l’interface
RS232 (SC532 ou SC32A).
L’alimentation électrique de la CR10X est externe, ce qui permet d’avoir
plusieurs options d’alimentation électrique.
Chapitre 4 : Description du séchoir solaire et de ses paramètres mesurées
99
L’alimentation électrique
L’alimentation électrique utilisée est comprise entre 9.6 et 16 volts en courant
continu. Une diode interne au bornier de la centrale protège celle-ci contre les
inversions de branchement à la batterie. L’autonomie de la centrale peut être
déterminée en divisant la capacité de la batterie (en ampère-heure) par la
consommation de la centrale.
Le bornier de raccordement
La centrale d’acquisition et le bornier de raccordement sont reliés
électriquement grâce aux deux connecteurs de type D situés à l’extrémité
gauche du boîtier de la centrale. Il possède deux rangées de barrettes de
connexion pour relier les câbles des capteurs, le contrôle et l’alimentation
électrique de la centrale et un port d’entrée/sortie 9 broches utilisé pour la
communication en mode série de la centrale d’acquisition de données. Le
bornier assure entre autre une protection contre les courants transitoires et
l’inversion de polarité.
Les barrettes de connexions possèdent 48 branchements possibles. Chaque
possibilité est repérée par une lettre, un chiffre ou une combinaison des deux.
Ces 48 branchements sont subdivisés en différents groupes et ayant des
fonctions bien définies (les connexions sur le bornier, les sorties d’excitation
commutée, les entrées d’impulsions, les ports d’entrées sorties numériques, les
masses analogiques, bornes d’alimentation électrique 12 Volts et masse, les
sorties 5 Volts) .
Les deux barrettes de connexion se trouvant sur le dessus de la centrale
permettent de brancher non seulement l’alimentation électrique, mais surtout
tous les capteurs et dispositifs que l’on désire interroger ou commander. A côté
de ces deux barrettes de connexion, il existe aussi un connecteur à 9 broches
qui est destiné plus particulièrement aux dispositifs de communication, aux
modules mémoire, au clavier ainsi qu’à un ordinateur.
Programmation de la CR10x
La centrale d’acquisition CR10X doit être programmée avant d’entamer la
moindre action. Un programme est une suite d’instructions, entrées dans une
table de programme qui possède un intervalle d’exécution qui lui est attribué
déterminant sa fréquence d’exécution.
Les instructions sont exécutées séquentiellement du début à la fin. Après avoir
exécuté toutes les instructions de la table, la CR10X attend jusqu’à la fin de
l’intervalle d’exécution, puis exécute à nouveau la table à partir du début.
Chapitre 4 : Description du séchoir solaire et de ses paramètres mesurées
100
L’intervalle d’exécution de la table détermine généralement l’intervalle de
mesure des capteurs. L’intervalle de traitement et/ou de stockage des données
est distinct de l’intervalle d’exécution de la table. Cet intervalle peut être
équivalent à l’intervalle d’exécution (échantillonnage), ou à un intervalle
permettant d’effectuer des sauvegardes de résumés de traitement de données
chaque heure, chaque jour, ou à des intervalles plus longs, voire irréguliers.
Mémoire interne de la CR10x
La mémoire est considérée comme un nombre fini d’emplacements de stockage
des données. Lorsque tous les emplacements sont utilisés, le stockage
recommence à partir de l’origine de la mémoire. Ce type d’organisation, appelé “
mémoire tournante ”, permet de ne pas perdre les données les plus récentes, en
considérant que les données les plus anciennes ont été sauvegardées
auparavant.
La central d’acquisition CR10X standard a 128 ko de mémoire programme
(EEPROM) qui stocke le système d’exploitation et les programmes élaborés, et
128 ko de mémoire statique accessible aléatoirement (SRAM) utilisée pour les
données et pour l’exécution des programmes. Le stockage des données peut
être étendu avec un flash EEPROM optionnelle.
La taille des deux zones mémoires additionnelles (mémoire système et mémoire
programme) est fixe. La mémoire peut être réallouée entre les zones pour
s’adapter aux différents besoins de l’acquisition et des traitements.
La mémoire statique est composée de cinq zones de la SRAM, à savoir:
Mémoire d’entrée : contient le résultat des mesures et des calculs.
Mémoire intermédiaire : Certaines instructions de traitement et la
plupart des instructions de traitement de sauvegarde utilisent la
mémoire intermédiaire pour les résultats temporaires.
Mémoire finale : Les valeurs finales traitées y sont stockées pour le
transfert vers l’imprimante pour le module mémoire ou pour une
collecte par télécommunication.
Mémoire système : utilisée pour des tâches avancées comme la
compilation des programmes et le transfert de données. On note que
l’utilisateur n’a pas accès à cette mémoire.
Mémoire programme : C’est la mémoire disponible pour les
programmes rentrés par l’utilisateur dans les tables de programme.
Echange d’information
Chapitre 4 : Description du séchoir solaire et de ses paramètres mesurées
101
L’échange et la communication de données se fait via un appareil externe
connecté au port série d’entrée/sortie du bornier. Cela peut être soit
l’écran/clavier portable CR10KD de Campbell Scientific, soit un terminal ou un
ordinateur avec l’interface RS232 (SC32A).
Le progiciel de support PC208 (sous DOS) ou PC208W (sous Windows) de la
centrale d’acquisition de données de Campbell Scientific permet l’utilisation des
ordinateurs PC pour la communication avec la CR10X. Il contient un éditeur de
programme, un émulateur de terminal de télécommunications, un programme
de compression de données, et des logiciels pour récupérer les données des
modules mémoire.
Dans notre cas la CR10X est liée à un ordinateur avec un logiciel de support
sous Windows.
Le programme de la CR10X est utilisé sous forme d’instructions numérotées
qui agissent sur la nature des données d’entrée/sortie, les temps de
sauvegarde et sur l’exécution du programme (boucles, tests conditionnels, etc.)
III.3 Variables énergétiques
La mesure et l’identification des différentes densités de flux solaires mis en jeu
dans l’établissement du bilan du séchoir permettront de vérifier un certain
nombre d’hypothèses, et par la suite de mettre au point un modèle numérique
capable de prévoir avec grande précision les différentes composantes du
rayonnement au sein du séchoir construit.
Pyranomètres
Le rayonnement global solaire reçu par une surface plane sous un angle solide
de 2π stéradian est mesuré par le pyranomètre. Il peut être également utilisé
pour mesurer le rayonnement réfléchi par le sol ou le rayonnement diffus dans
l’atmosphère, s’il est accompagné d’une bande pare-soleil qui masque le
rayonnement direct. L’unité dans le système SI est le (W/m²).
Le pyranomètre est constitué d’une thermopile comportant 64 thermocouples
de type cuivre constantan qui mesurent la différence d’énergie reçue par une
surface noire et une blanche. Une coupelle en verre limite la perte de chaleur
par convection et les effets perturbateurs du vent.
Les fuites thermiques vers le boîtier et les éventuels échauffements trop
importants de la thermopile peuvent être évités en mettant en place un cache
conçu pour cet effet. Une cartouche contenant un produit desséchant (le
silicagel par exemple) se fixe sous la surface réceptrice de l’instrument. Le
Chapitre 4 : Description du séchoir solaire et de ses paramètres mesurées
102
produit desséchant limite la condensation interne sous la coupelle afin de
minimiser les erreurs qui pourraient entacher les mesures.
Afin d’estimer le coefficient solaire du vitrage du séchoir, nous avons installé,
dans deux endroits dégagés, deux pyranomètres de type SP LITE, l’un à
l’intérieur et au milieu du séchoir, et l’autre à l’extérieur. Le pyranomètre
installé à l’intérieur du séchoir est posé sur une plate forme horizontale fixée
par un mât de 1,1 m de hauteur environ (voir figure IV.1). Un niveau à bulle
solidaire du corps de l’instrument permet de régler l’inclinaison à l’aide de vis
de calages à molette. Le pyranomètre horizontal installé à l’extérieur fait partie
de l’instrumentation de la station météo automatique du laboratoire (SHARMA et
al. 1972).
En addition à ces deux pyranomètres, deux autres pyranomètres de même type
ont été installés, l’un à l’intérieur au niveau bas du séchoir, endroit prévu pour
poser le produit à sécher, l’autre sur un plan incliné, de même inclinaison que
la face de toiture du séchoir, permettant de mesurer le rayonnement global
incident sur la surface de toiture. Ce dernier pyranomètre fait partie de
l’instrumentation de la station automatique du laboratoire (SHARMA et al.
1972).
Paramètres mesurées
Les pyranomètres que nous avons installés, nous ont permis de mesurer les
différentes densités de flux solaires, à savoir :
le rayonnement global sur plan horizontal à l’extérieur du séchoir ;
le rayonnement global sur plan incliné à l’extérieur du séchoir ;
le rayonnement global sur plan horizontal à l’intérieur en haut du
séchoir ;
le rayonnement global sur plan horizontal à l’intérieur en bas du
séchoir.
Le logiciel d’acquisition de données EDLOG (Campbell Scientific, 2005)
nous a permis de collecter les données des différents rayonnements
via un ordinateur.
III.4 Variables thermiques
III.4.1 Le vent
La direction et la force sont mesurées par la girouette et l’anémomètre
respectivement. Les deux instruments sont rassemblés dans le même moniteur
portant l’appellation Girouette de Young. La rotation de l’hélice à quatre
palettes hélicoïdales entraîne six aimants, et permet à une bobine, installée sur
Chapitre 4 : Description du séchoir solaire et de ses paramètres mesurées
103
la partie centrale non tournante du support principal, d’induire un signal
sinusoïdal de fréquence proportionnelle à la vitesse du vent.
La position de la girouette est transmise par un potentiomètre de précision de
10 kΩ qui nécessite une tension d’excitation régulée. Le signal de sortie est
directement proportionnel à l'angle azimut qui varie de 0 à environ 360°.
La vitesse du vent est donnée en m/s alors que la direction est donnée selon la rose du 36. (Rose C.W., Sharma M.L., 1984).
III.4.2 La température
III.4.2.1 l’extérieur du séchoir
La température à l’extérieur du séchoir est mesurée par une sonde HMP45C
fabriquée par Campbell Scientific (Samrani H., 2012). Cette sonde rassemble
deux capteurs : un pour la mesure de la température et l’autre pour la mesure
de l'humidité relative. Elle est placée dans l’abri URS1 qui est fixé en haut d’un
mât vertical de 6 m de haut, installé à la station automatique du Laboratoire
(figure IV.4). La figure IV.4 représente le dispositif de mesure sonde + abri :
Figure IV.4 : le dispositif de la mesure de la température sonde + abri
III.4.2.2 A l’intérieur du séchoir
Les températures à l’intérieur du séchoir sont mesurées à l'aide de
thermocouples type K constitués par le couple de conducteurs [Nickel 10%
Chrome (+) / Nichel 5% Aluminium (-)]. La jonction des deux matériaux de
natures différentes conduit, par effet Seebeck, à l'établissement aux bornes du
thermocouple d'une force électromotrice f.e.m, proportionnelle à la température
de jonction Tj. Connaissant la température de référence Trth correspondant à la
température du point de connexion du thermocouple à l'unité centrale
d'acquisition, la température de jonction est alors déterminée par la relation
(BARGACH M.N., 2000)
Chapitre 4 : Description du séchoir solaire et de ses paramètres mesurées
104
j rth
seeb
femT T
Où αseeb est le coefficient de Seebeck relatif au type du thermocouple. Pour le
type K, la variation du coefficient αseeb dans la gamme de températures allant
de 0 à 100 °C est presque linéaire, et sa valeur qui reste constante est égale à
40 V/°C (HWLETT-PACKARD, 1983).
L'emplacement de boite de jonction (ou bloc de connexions) dans un endroit
proche des points de mesures, permet de réduire la quantité des
thermocouples nécessaires à mettre en place entre chaque point de mesure de
température et le système d’acquisition de données. Ce dernier étant
constamment à la température de référence.
Avec une boite de jonction, les thermocouples sont installés seulement entre
chaque point de mesure et la boite de jonction. La liaison avec l'unité
d'acquisition est assurée ensuite par un câble téléphonique contenant autant
de paires que de points de mesures. Connaissant la température Tb de la boîte
de jonctions qu'on mesure directement par un thermocouple, les températures
Tk des points de mesures peuvent être alors déterminées par la correction
suivante :
Tk = Tmes+ Tb-Trth
Où Tmes est la valeur de la température lue directement par le système
d'acquisition aux bornes du câble téléphonique. La figure IV.5 illustre la boite de jonction avec les différentes connexions.
.
Figure IV.5 : Boite de jonction utilisée au niveau du laboratoire.
Chapitre 4 : Description du séchoir solaire et de ses paramètres mesurées
105
III.4.3 L’humidité
III.4.3.1 Humidité à l’extérieur du séchoir
L’humidité à l’extérieur du séchoir est mesurée grâce à la sonde HMP45C de la
station automatique du laboratoire (SHARMA et al. 1988). Elle est caractérisée
par sa bonne fiabilité et sa stabilité à long terme. Aussi sa faible consommation
en courant et sa grande précision permettent d’avoir des données de bonne
qualité.
III.4.3.2 Humidité à l’intérieur du séchoir
Dans le cas où l'on suppose que l'air humide est un gaz parfait on peut
appliquer au mélange air sec et vapeur d'eau la loi de Dalton : la pression
totale de l'air humide est la somme des pressions partielles des constituants
(vapeur d’eau et air sec).
Lorsque l’air contient une quantité maximale de vapeur d’eau à une
température donnée, on parle de pression de vapeur saturante, Pv,e-sat. La
vapeur proche de la surface des éléments du séchoir est à la pression de
vapeur saturante et à la température de surface. L’écart entre ces deux
pressions est un des termes moteurs pour l’évaporation de l’eau du produit que
l’on appelle pouvoir évaporatoire.
L’humidité relative à l’intérieur du séchoir Hr, exprimée en pour cent,
représente le rapport entre la pression partielle, Pv,e et la pression de vapeur
saturante, Pv,e.sat . Elle a une valeur de 100% lorsque l’air est saturé. A
différence de l’humidité relative, l’humidité absolue correspond à la masse de
vapeur d’eau contenue par 1 kilogramme d’air sec, elle est exprimée alors en
kgw/kgas.
En début de séchage, il est très important d’utiliser des humidités de l’air
importantes afin de ne pas créer des conditions trop rigoureuses. Les faibles
humidités confèrent à l’air un pouvoir d’évaporation important donc, la surface
du produit va sécher très rapidement, et ça peut provoquer un blocage de la
circulation de l’eau à cause de la dureté de la surface (défaut de cémentation).
Puis, le front de séchage se déplace vers le centre du matériau et la production
de vapeur augmente la pression interne en provoquant l’effondrement des
parois (défaut de collapse), (CHALAL N., 2007).
Au cours du processus du séchage solaire, il est donc important de pouvoir
quantifier l’humidité contenue dans l’air à l’intérieur du séchoir, de suivre son
Chapitre 4 : Description du séchoir solaire et de ses paramètres mesurées
106
évolution et de savoir réguler et maîtriser son niveau pour garantir un
environnement favorable des séchages des produits.
Pour effectuer des mesures de l’humidité relative à l’intérieur du séchoir
construit, nous avons alors conçu un psychromètre à l’aide de deux
thermocouples. La soudure de l’un est placée à l’ombre et à l’air libre et permet
de mesurer la température sèche Ts. La soudure de l’autre thermocouple est
placée au même endroit mais entourée par une mousseline imbibée d’eau pour
la mesure de la température humide Th.
A partir de la connaissance des deux valeurs de la température Ts et de la
température Th, on détermine l’humidité relative à l’intérieur du séchoir à
l’aide, soit par le rapport des pressions de vapeur saturantes, soit par la
formule psychrométrique.
III.4.3.3 La méthode de rapports de pressions saturantes
Le calcul de l’humidité relative est donnée par de la relation suivante (Samrani
H., 2012) :
)T(P
)TT()T(PW
ssat.e.v
hshsat.e.vr
(Eq.IV-1)
avec )(.. TP satev : Pression de la vapeur d'eau saturante à la température T
Calculée à partir de la relation :
)
T
1
T
1(.AExp.P)T(P
oosat.e.v
(Eq.IV-2)
avec A = (M . Lv)/R
M : Masse molaire de l'eau, M = 0,018 kg/mol ;
Lv : Chaleur latente de vaporisation de l'eau Lv =2,26.106 J/kg ;
R : Constante des gaz parfaits, R = 8,31447 J.K-1.mol-1 ;
P0: La pression atmosphérique, Po = 1013 mbar ;
T0= 373,15 K : Température d'ébullition de l'eau à la pression atmosphérique
Po.
: Coefficient psychrométrique = 75 (Pa.k-1) ;
Ts: Température sèche en Kelvin ;
Th: Température humide en Kelvin.
Les résultats de cette méthode ont été comparés aux résultats de la méthode
Ponthus (Ponthos, 2000) et ont montrés un écart ne dépassant les 1% comme
Chapitre 4 : Description du séchoir solaire et de ses paramètres mesurées
107
valeur maximale. Les mêmes résultats ont été également confrontés aux
résultats utilisant les formules psychrométriques. Cette dernière comparaison
a conduit à des écarts atteignant les 2% comme valeur maximale.
Pour la suite de notre étude nous serons limités aux formules décrites ci-
dessus pour le calcul de l’humidité relative.
III.4.3.4 Méthode psychrométrique
L’humidité relative dans ce cas est donnée par les tensions de vapeur selon
l’expression suivante :
(Eq.IV-3)
Avec
E(P) = Ewp(Tw) – (7.9 / 10000) * (1+0.000944* Tw) * P * (T – Tw)
Ewp(T) = F(P) *Ew(T)
F(P) = 1.0016 + 3.15 / 1000000 x P – (0,0074 / P)
Ew(T) = 6.112 * Exp[(17.62 * T) / (243.12 + T)]
P est la pression réduite à 0°c en Hpa;
T est la température du thermomètre sec;
Tw est la température du thermomètre mouillé.
III.4.3.5 Validation des méthodes pour le calcul de l’humidité
Afin de choisir, dans notre étude, la méthode qui donne plus de précision pour
le calcul de l’humidité relative, nous avons réalisé une comparaison entre les
résultats de calcul des deux méthodes, les mesures effectuées par le
psychromètre de la station automatique installé sur la terrasse du Laboratoire
d’Energie Solaire et d’Environnement et les formules de (Ponthos, 2000).
Pour valider la précision des méthodes utilisées pour le calcul de l’humidité à
l’intérieur du séchoir, nous avons procédé à une expérimentation pour la
journée du 31 juillet 2013. Les deux thermocouples pour la mesure de la
température sèche et mouillée ont été mis à l’extérieur du séchoir pour avoir le
maximum possible les mêmes conditions de mesures que celle du
psychromètre de la station automatique installée au laboratoire et pour pouvoir
faire des comparaisons valables.
Les résultats de cette expérience sont montrés dans la figure IV.6. Nous
constatons d’abord une forte concordance entre les calculs effectuées par les
formules psychrométrique et celle du milieu avec un maximum d’écart de
seulement 2% ; néanmoins on note que les calculs du milieu sont plus
proches des mesures de la station. L’écart observé entre les mesures et les
Chapitre 4 : Description du séchoir solaire et de ses paramètres mesurées
108
valeurs calculés peut être expliqué par les incertitudes liées des mesures et à
par l’emplacement des instruments.
Figure IV.6: Validation de l’humidité relative pour la journée du 31 juillet 2013.
Le calcul de l’humidité relative à l’intérieur du séchoir a été effectué selon la
méthode de Ponthos en se basant sur les mesures de la température sèche et
humide à l’intérieur du laboratoire. Les résultats de cette méthode ont été
confrontés au calcul psycho et au calcul du milieu selon les formules
explicitées ci-dessus. Les valeurs des humidités calculées selon les trois
méthodes sont très proches les unes des autres, un écart sensible maximum de
l’ordre de 4% est néanmoins observé au milieu de la journée. Les comparaisons
avec les formules de Milieu confirment une parfaite similitude des résultats
avec une différence faible qui ne dépassent même par les 2%. Le calcul
psychrométrique dans la plupart des cas sous estime un peu les valeurs de
l’humidité relative calculés par les deux autres méthodes, voir figure IV.7.
70
75
80
85
90
95
100
10
11
12
13
14
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Temps en Heure
Validation du calcul de l'humidité relative à l'extérieur du séchoir pour la jounrée du 31 Juillet 2013
Station Automatique
Calcul psycro
Humdité Milieu
Chapitre 4 : Description du séchoir solaire et de ses paramètres mesurées
109
Figure IV.7 : Humidité relative calculée à l’intérieur du séchoir pour le 1 et le 2 août 2013.
D’après les expériences effectuées pour le calcul des humidités relatives, nous
constatons que les formules utilisées dans la méthode du milieu donnent des
résultats plus proches aux mesures et aux valeurs calculées par Ponthos.
Par la suite, nous allons nous baser pour les autres phases de l’étude sur la
méthode du milieu pour le calcul l’humidité relative.
III.4.3.6 Humidité absolue
L’humidité absolue Wa (kgkg) est définie par le rapport entre la masse d’eau
contenue dans l’air humide (mv) sur la masse de l’air sec (ma).
(Eq.IV-4)
La masse mv est rapportée à la masse de l’air sec et non pas à la masse
totale du mélange du fait que, dans les applications, ma reste constante alors
que mv peut varier à cause des phénomènes de la condensation et/ou de
l’évaporation.
L’humidité absolue Wa peut être déduite à partir de l’humidité relative Wr, en
utilisant la formule suivant :( Duvernoy J. et Dubois A., 2006)
(Eq.IV-5)
Mv et Ma étant respectivement les masses molaires de la vapeur d’eau et de l’air
sec, nous avons :
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n %
Temps en heures
Calcul de l'humidité relative pour les journées du 1 et du 2 aout 2013
Calculpsychrométrique
Calcul milieu
P.Ponthus
Chapitre 4 : Description du séchoir solaire et de ses paramètres mesurées
110
où T est la température exprimée en Kelvin et Pat est la pression
atmosphérique exprimée en Pascal.
et Pvsat est la pression de vapeur saturante de l'eau exprimée en Pa et obtenue
à partir de la relation suivante:
TPvs
9,52045058,25exp (Pvs en Pa) (Eq.IV-6)
D’après Perré (Perré P., 1994), la relation précédente donne la pression de
vapeur saturante avec une erreur relative qui reste inférieure à 3% dans la
plage de température 0°C - 100°C.
La figure IV.8 représente la variation de l’humidité absolue calculée à partir des
données mesurées de la température et de l’humidité relative à l’intérieur du
séchoir. Les valeurs maximums de l’humidité absolue se situent au milieu des
journées pour atteindre des valeurs de l’ordre de 80g/kg d’air sec. La valeur
minimale de l’humidité absolue calculée au cours de cette période est 12.284
g/kg air sec prise tôt le matin.
Pour montrer l'influence de la variation de la température de l'air à l’intérieur
du séchoir sur la variation de l'humidité relative à l'intérieur du séchoir solaire,
nous avons représenté sur la figure IV.9, l'évolution de la température et celle
de l'humidité relative de l’air intérieur en pourcentage. Nous constatons que
ces deux variables varient de façon opposée. En effet, l'augmentation de la
température de l'air au début de la journée par effet de serre entraîne une
diminution progressive de son humidité relative qui atteint son minimum au
milieu de la journée au moment où la température à l’intérieur du séchoir est
à son maximum. L’après midi correspond à une diminution de la température
induite par la diminution du rayonnement solaire. Cette diminution implique
une augmentation parallèle de l’humidité relative pour atteindre ses valeurs
maximales à la fin de la journée et pendant la nuit.
Chapitre 4 : Description du séchoir solaire et de ses paramètres mesurées
111
Figure IV.8 : Variation de l’humidité absolue à l’intérieur du séchoir.
Figure IV.9: Variation de la température et de l’humidité relative à l’intérieur du séchoir.
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Temps en heures
Humidité absolue à l'intérieur du séchoir du 7 au 13 aout 2013
Humidité absolue àl'intérieur du séchoir
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Temps en heures
Température et humidité relative à l'intérieur du séchoir du 7 au 13 aout 2013
Température àl'intérieur duséchoir en °C
Humidité relative àl'intérieur duséchoir en %
Chapitre 5 : Résultats expérimentaux du séchoir
112
Chapitre 5 : Résultats
expérimentaux du séchoir
I. INTRODUCTION
Afin d’étudier d’une manière concrète la performance du séchoir, nous avons
construit et installé un deuxième séchoir prototype. Le but est de pouvoir
comparer objectivement les résultats expérimentaux dans les mêmes
conditions climatiques et géographiques, et par la suite mesurer l’apport du
séchoir prévu pour le séchage du produit. Dans le séchoir A, le sol est composé
de deux couches, la première couche est formée du bêton armé d’épaisseur 7
cm alors que la deuxième couche est formée du liège d’épaisseur 5 cm. Une
tôle peinte en noir, d’épaisseur 2 mm et qui représentent le 1/3 de la surface
totale du sol du séchoir et est déposée sur le sol du séchoir.
Le séchoir prototype B a été construit d’une manière à garder les mêmes
caractéristiques géographiques (dimensions, orientations, inclinaisons,
matières, etc.). Le sol du séchoir B est composé uniquement d’une seule
couche formée de bêton de même épaisseur que celle du séchoir A.
Les deux séchoirs vont permettre par la suite de faire des analyses crédibles
plus avancées sur les paramètres météorologiques qui ont un impact direct sur
le bilan thermique du séchoir et qui sont principalement la température,
l’humidité et le vent . Ces paramètres concerneront les différents éléments du
séchoir à savoir : le vitrage, le sol, la tôle et l’air intérieur du séchoir.
Chapitre 5 : Résultats expérimentaux du séchoir
113
PARTIE A : TEMPERATURE ET HUMIDITE
II. TEMPERATURES DES DIFFERENTS ELEMENTS DU SECHOIR
II.1 Température à l’intérieur du séchoir
Les courbes de la figure V.1 représentent les évolutions de la température de
l'air Ti à l'intérieur des séchoirs A et B pour la période de mesures du 7 au 13
aout 2013: Sur la même figure, nous avons représenté l’évolution de la
température de l'air extérieur Te. Il ressort de ces courbes que l'évolution de Te
pour les deux séchoirs suit celle du rayonnement solaire reçu par les
différentes faces des séchoirs (figure V.2). Les pointes maximales du
rayonnement solaire se situent au alentour du 13 heures avec comme valeur
maximale 918 W/m² le 8 aout 2013. Généralement l’intensité maximale était
voisine de 870 W/m² au cours de la période de mesures.
Les deux séchoirs représentent les mêmes tendances d’évolution qui sont
marquées par des pics maximums de la température qui se situe au voisinage
du midi (milieu de la journée) alors que le minimum des températures se
produit principalement au cours de la nuit où les températures commencent à
diminuer sensiblement. Nous observons que pour des valeurs de la
température ambiante situant entre 23.25°C et 38. 29 °C durant la période de
mesure, la température à l’intérieur du séchoir peut franchir facilement des
valeurs très élevées dépassant les 63 °C. Le séchoir A avec les considérations
préalablement citées, gagne en terme de température par rapport au séchoir B
surtout au milieu de la journée avec un gain en température de 7.2 °C
enregistré à Midi le jour du 10 Aout 2013. Néanmoins, on note qu’au cours de
la nuit, le séchoir A perd facilement un peu plus quelques degrés de
températures comparé au séchoir B. pour les autres moments de la journée,
les deux séchoirs se comportent pratiquement de la même manière.
D’une manière générale, le séchoir A représente, selon les résultats (un écart
très positif de la température à l’intérieur du séchoir par rapport à celle de l’air
ambiant), un apport thermique très significatif et très important favorisant
ainsi les conditions nécessaires pour un bon séchage solaire. L’écart entre la
température à l’intérieur du séchoir A et celle à l’extérieur dépasse les 31 °C à
13 heures le 13 aout 2013. La nuit, l’écart devient négatif franchissant les 10
°C comme le cas du 9 aout à 3 heures du matin.
La courbe de tendance générale sur la figure montre une pente positive de
+0.04 °C tout au long des sept jours de mesures.
Chapitre 5 : Résultats expérimentaux du séchoir
114
Figure V.1 : Températures de l’air intérieur dans les deux séchoirs solaires et température de l’air extérieur mesurées pour la période allant du 7 au 13 aout 2013.
Figure V.2 : Rayonnement solaire reçu par le séchoir du 7 au 13 aout 2013
II.2 Température du sol à l’intérieur des séchoirs solaires
Les courbes de la figure V.3 représentent les évolutions de la température du
sol Ts à l’intérieur des séchoirs A et B pour une durée d’une semaine du 7 au
13 aout 2013: Sur la même figure, nous avons tracé la température de l'air
ambiante Te dans le but de se situer dans les conditions météorologiques
durant la période de mesures. Il ressort de ces courbes que la température du
sol dans le séchoir A atteint de très hautes valeurs durant cette période, la
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Temps en heures
Températures de l'air intérieur des deux séchoirs et température de l'air ambiante du 7 au 13 aout 2013
Séchoir A
Séchoir B
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Temps en heures
Rayonnement solaire pour la période du 7 au 13 aout 2013
Rayonnement solaire
Chapitre 5 : Résultats expérimentaux du séchoir
115
valeur maximale est de 73 °C enregistrée le 12 Aout 2013 à 12 heures le matin
alors que pour le séchoir B le maximum obtenu est de 59.8 °C à 11 heures le
matin dans le même jour. Donc un écart noté de plus de 13 °C. Le sol à
l’intérieur du séchoir a par conséquent des valeurs très élevées de la
température par rapport à celle de l’extérieur au milieu des journées. Cette
augmentation dans notre cas a aboutie à 42.2 °C d’écart le 12 Aout à midi.
On observe également qu’au cours de la nuit et plus précisément aux
premières heures du matin, la température du sol descend sensiblement par
rapport à la température ambiante pour le séchoir A que pour le séchoir B. La
présence du liège dans le séchoir A a empêché le transfert de chaleur vers le
sol et au surface profond contrairement au séchoir B. La nuit, le sol dans le
séchoir A a été par conséquent plus froid que dans le séchoir B.
Pendant la nuit, la température du sol reste voisine de celle ambiante pour le
séchoir B.
La tendance générale au cours des sept jours est positivement plus importante
pour le séchoir A que pour le séchoir B.
Figure V.3 : Températures du sol deux séchoirs solaires et température de l’air extérieur mesurées pour la période allant du 7 au 13 aout 2013.
II.3 Température du vitrage des deux séchoirs
Les courbes de la figure V.4 représentent les évolutions de la température du
vitrage des séchoirs A et B pour une durée d’une semaine de mesures du 7 au
13 aout 2013: Tv. Pour faire référence à la température ambiante, nous avons
tracé sur la même figure la température de l'air ambiante Te.
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Temps en heures
Température du sol dans le sechoir A et B pour la période du 7 au 13 aout 2013
Séchoir A
Séchoir B
Température ambiante
Chapitre 5 : Résultats expérimentaux du séchoir
116
Les températures de vitrage des deux séchoirs A et B sont très voisines surtout
durant la nuit. Durant le jour et surtout au milieu des journées, la température
du vitrage du séchoir A est plus élevée par un maximum d’écart de 4 °C
enregistré le 10 Aout à 15 heures.
La valeur maximale du vitrage obtenue a été de 59.6 °C à 11 heures le matin.
La température du vitrage reste remarquablement supérieure à celle de la
température ambiante, par contre la nuit il y a une inversion et la température
extérieure reste sensiblement supérieure à la température des vitrages des
deux séchoirs.
Figure V.4 : Evolution de la température du vitrage des deux séchoirs solaires et température de l’air extérieur mesuré pour la période allant du 7 au 13 aout 2013
II.4 Température de la tôle
Pour le séchoir A nous avons placé une tôle d’aluminium dans l’objectif de
maximiser l’absorption du rayonnement solaire reçu durant la journée qui
sera transformée en chaleur et par suite contribuer positivement au bilan
thermique du séchoir et améliorer les conditions du séchage. Sur la figure V.5,
nous avons représenté l’évolution de la température de la tôle au sein du
séchoir solaire. Nous constatons que le pic de la température a frôlé plus que
85 °C le 10 aout à 14 heures. La moyenne des pics journaliers se situent au
tour de 80 °C. Comme pour tous les autres éléments du séchoir, la
température de la tôle baisse de quelques degrés comparativement à la
température ambiante durant la nuit.
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Temps en heures
Température du vitrage pour les deux séchoirs durant la période du 7 au 13 aout 2013
Séchoir A
Séchoir B
Température ambiante
Chapitre 5 : Résultats expérimentaux du séchoir
117
Figure V.5 : Evolution de la température de la tôle des deux séchoirs solaires et température de l’air extérieur mesurées pour la période du 7 au 13 aout 2013
II.5 Comportement thermique du séchoir vis-à-vis de ses ouvertures
Afin d’étudier le comportement du séchoir et de son bilan thermique, nous
avons envisagé plusieurs scénarios possibles qui dépendent la position des
fenêtres. Les journées représentant les mêmes conditions environnementales
sont utilisées pour faire des comparaisons logiques sur l’évolution de la
température à l’intérieur du séchoir au cours de 48 heures de mesures.
Le 28 et le 29 juillet 2013 ainsi que le 1 et le 2 aout 2013 ont subi une
évolution de la température ambiante qui est similaire d’une moyenne qui
voisine 27.5 °C et d’une tendance linéaire de 0.06 durant deux jours de
mesures. Pour la première période nous avons laissé les fenêtres fermées alors
que pour la deuxième période, les fenêtres sont restées ouvertes pour voir
l’influence de la ventilation naturelle sur la variation de la température à
l’intérieur du séchoir.
Les courbes sur la figure V.6 représentent l’évolution de la température à
l’intérieur du séchoir pour les deux scénarios ainsi que la température
ambiante correspondante. Nous observons que la fermeture de la fenêtre
permet d’avoir des températures plus élevées surtout durant le jour. Pour la
nuit l’écart par rapport à la température ambiante reste sensiblement la même
pour les deux cas. L’écart positif obtenu est de plus de 30 °C par rapport à
l’extérieur pour le premier scénario. Durant la nuit, on note comme même une
perte en température pour ce scénario avec un écart négatif.
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Temps en heures
Température de la tôle du 7 au 13 Aout 2013
Température le la tôle
Température ambiante
Chapitre 5 : Résultats expérimentaux du séchoir
118
Figure V.6 : Evolution de la température à l’intérieur des deux séchoirs solaires pour deux situations différentes
Le 3 et le 4 aout 2013 ainsi que le 11 et le 12 aout 2013 représentent la même
évolution de la température extérieure d’une moyenne d’approximativement de
30 °C et un écart des températures maximales de moins de 1 °C pour les deux
jours. La tendance linéaire voisine 0.15 pour les deux scénarios. Pour la
première période nous avons laissé les deux fenêtres grandes ouvertes alors
que pour la deuxième période les deux fenêtres ont été laissées peu ouvertes
pour déclencher une faible ventilation naturelle.
De même les courbes sur la figure V.7 représentent l’évolution de la
température à l’intérieur et du séchoir pour les deux scénarios ainsi que la
température de l’air ambiante correspondante. Nous observons que l’ouverture
de la fenêtre permet un échange important de l’air intérieur avec l’air extérieur
et par conséquent la température à l’intérieur n’a pas excédé 50 °C durant les
48 heures. Par contre dans le scénario 2, les températures ont dépassées 61 °C
à l’intérieur du séchoir et le maximum d’écart par rapport à l’extérieur a frôlé +
30 °C dans ce cas. Pour le premier scénario cet écart a été seulement de 22 °C
en 24 heures.
Durant la nuit les pertes sont plus importantes quand les deux fenêtres sont
totalement ouvertes.
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Fenêtres fermées 28-29 Juillet 2013
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Une fenêtre fermée 1-2 Aout 2013
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Chapitre 5 : Résultats expérimentaux du séchoir
119
Figure V.7 : Evolution de la température de l’air intérieur des deux séchoirs solaires pour deux cas différents.
En conclusion, l’expérience nous confirme qu’un maximum d’échange d’air
intérieur avec l’air extérieur cause une perte des degrés importants de la
température à l’intérieur du séchoir de plus de +10 °C le jour. Par conséquent,
garantir un échange optimum de cet air permet de mieux paramétrer
l’évolution thermique à l’intérieur du séchoir et par conséquent améliorer les
conditions du séchage. Nous signalons que cet échange aura également une
influence simultanée sur l’humidité relative à l’intérieur du séchoir solaire.
L’évolution de l’humidité fera l’objet du prochain paragraphe.
III. HUMIDITE A L’INTERIEUR DU SECHOIR SOLAIRE
Pour différentes périodes, nous avons calculé l’humidité relative à l’intérieur du
séchoir à partir des mesures. Tenant compte au maximum des erreurs pouvant
affecter la qualité de la donnée dues aux instruments de mesures, nous avons
représenté des courbes sur l’humidité intérieur pour différents scénarios
comme pour le cas de la température.
D’après la figure V.8, nous observons que la disposition des fenêtres influe la
variation de l’humidité à l’intérieur du séchoir. Cette influence est caractérisée
par une augmentation de l’humidité relative durant la nuit qui dépasse celle de
l’air ambiante. Ce cas est observé principalement pour le séchoir avec des
fenêtres fermées ou quasiment fermées. Pour des fenêtres ouvertes ou moitié
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Fenêtres grandes ouvertes 3-4 Aout 2013
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Fenêtres peu ouvertes 11-12 Aout 2013
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Chapitre 5 : Résultats expérimentaux du séchoir
120
ouvertes, l’humidité relative durant la nuit est très voisine de celle mesurée à
l’extérieur.
Durant le jour, pour des fenêtres peu ouvertes ou fermées, nous constatons
des valeurs de l’humidité durant le jour qui descendent à des valeurs de moins
de 50% (47.6 % pour des fenêtres fermées) alors que pour les autres cas la
valeur minimale absolue de l’humidité relative est de 55%.
Nous avons enregistré durant ces 48 heures, un écart maximal absolu par
rapport à l’humidité environnante de - 43% ce qui représente des conditions de
séchage favorable.
L’objectif est d’aboutir à des valeurs faibles de l’humidité à l’intérieur du
séchoir durant le jour mais au même temps il faut maintenir des valeurs
raisonnables durant la nuit afin d’éviter le phénomène de la condensation qui
aura comme effet l’augmentation de la durée du séchage.
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Fenêtres fermées 28-29 Juillet 2013
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Une fenêtre fermée 1-2 Aout 2013
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Chapitre 5 : Résultats expérimentaux du séchoir
121
Figure V.8 : Evolution de l’humidité relative à l’intérieur des séchoirs pour différents scénarios.
IV. PARAMETRES HUMIDITE ET TEMPERATURE A L’INTERIEUR DU
SECHOIR
Afin d’analyser simultanément l’évolution de la température et de l’humidité à
l’intérieur du séchoir, nous avons tracé sur la même figure les deux paramètres
pour les mêmes périodes correspondant aux scénarios cité préalablement.
Les zones d’intersections représentent la durée journalière dont laquelle nous
avons un maximum de rayonnement solaire. Les températures sont dans leurs
maximums et les humidités dans leurs minimums. Nous constatons que pour
les scénarios avec les fenêtres fermées ou quasiment fermées, la durée
favorisant le séchage est plus longue entre 9 et 18 parfois 19 heures, alors que
pour les autres cas, l’humidité commence à augmenter et la température à
diminuer un peu plus tôt que dans les premiers cas vers 17 heures de la
journée. Aussi, nous observons qu’avec une ventilation naturelle non
négligeable (échange air intérieur/extérieur important) l’amplitude
température-humidité est la plus faible comparée aux autres scenarios.
Il ressort clairement que le maximum de valeurs de la température à l’intérieur
du séchoir coïncide avec l’ensemble des scénarios aux valeurs minimales de
l’humidité relative à l’intérieur du séchoir solaire et vis versa. Des températures
avec plus de 61 °C sont associées avec des humidités voisines à 50 %.
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Chapitre 5 : Résultats expérimentaux du séchoir
122
La figure V.9 schématise clairement les constatations décrites sur la
température et sur l’humidité à l’intérieur du séchoir pour les différentes
périodes de mesures.
Figure V.9 : Températures et humidités relatives à l’intérieur du séchoir.
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Fenêtes fermées 28-29 Juillet 2013
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Seule fenêtre ouvetre 1-2 Aout 2013
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Fenêtres grandes ouvertes 3-4 Aout 2013
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Fenêtres peu ouvertes 11-12 Aout 2013
Hum Intérieure Temp intérieure
Chapitre 5 : Résultats expérimentaux du séchoir
123
V. PERFORMANCES DU SECHOIR SOLAIRE
La performance du séchoir solaire dépend fortement des conditions climatiques
de la région, particulièrement la température, l’humidité et l’ensoleillement.
Dans notre cas, pour des variations de la température moyennées entre 20 et
35 °C et des humidités dépassant les 60%, nous avons pu obtenir des
températures à l’intérieur du séchoir installé dépassant les 70°C au milieu des
journées dans les différentes situations expérimentées et des humidités de
faible pourcentage atteignant les 30%.
L’annexe n°1 décrit d’une manière détaillé les différents modèles des séchoirs
expérimentés dans le monde afin de faire une comparaison des performances
avec le séchoir dont on dispose au sein de notre laboratoire.
VI. CONCLUSION
D’après les expériences menées sur le séchoir solaire construit au laboratoire
d’Energie Solaire et d’Environnement et les expériences menées par les
chercheurs sur les séchoirs décrits dans l’annexe n°1, nous constatons que le
séchoir représente une bonne plateforme adéquate pour le séchage des
produits bois ou agroalimentaires. L’étude sur les variables d’état du séchoir
ont permis de constater que le séchoir donne la possibilité d’avoir des
températures très intéressantes pour le séchage qui pourra dépasser la
température ambiante de plus de 30°C, une humidité relative à l’intérieur du
séchoir basse et qui représente environ 40 % de moins par rapport à celle
extérieure et une température de la tôle qui avoisine les 80°C.
Faisant référence aux séchoirs solaires expérimentés dans les paragraphes
précédents et sachant les conditions climatiques de Rabat se caractérisent par
un climat sub-humide et des températures moyennes avoisinantes les 30°C en
saison d’été; le séchoir a démontré sa capacité de séchage dans des conditions
favorables et adéquates.
Chapitre 5 : Résultats expérimentaux du séchoir
124
PARTIE B : VENTILATION
I. INTRODUCTION
Le ventilateur électrique est utilisé dans les séchoirs solaires pour garantir un
débit d’air constant quelles soit les conditions météorologiques et
climatologiques de la région. Il assure une circulation importante de l’air
permettant une efficacité des séchoirs solaires par l’augmentation de la vitesse
de séchage des produits installés dans les séchoirs sans altérer leurs qualités.
L’objectif de ce chapitre est de réaliser des tests expérimentaux en utilisant le
système de ventilation pour mesurer au concret son influence sur la
température et sur l’humidité à l’intérieur du séchoir solaire.
II. EFFET DE LA VENTILATION
En plus de la chaleur qui est un facteur nécessaire pour le séchage, la qualité
et la quantité d'air qui circule sur et à travers les produits à sécher détermine
le taux et la vitesse de séchage. Le taux d'humidité, désigné sous l'appellation
d'humidité absolue, contenue dans l'air utilisé pour le séchage est important.
Le terme d'humidité relative en pourcentage est plus utilisé. Il résulte de la
division de l'humidité absolue par la quantité maximale d'eau qui peut être
contenue dans l'air, lorsqu'il est saturé. Un taux de 100% de l’humidité relative
est un air entièrement saturé, il ne peut absorber d'humidité supplémentaire.
Un air humide, à basse température lorsqu'il sera chauffé, aura une plus
grande capacité à absorber de l’eau (Swetman T., 2007).
L’air autour des produits à sécher se charge en humidité au fur et à mesure
que le produit s’évapore, sa capacité d’absorption tend à diminuer. Maintenir
une hausse température et un taux d’humidité plus faible permettra à l’air de
conserver son potentiel évaporant et les produits sécheront plus rapidement s’il
est renouvelé par un courant d’air naturel ou par un ventilateur électrique. Le
vent est connu par son accélération du séchage comme c’est le cas des
ménagères.
Comme nous avions cité au préalable, deux modes de ventilation sont
possibles :
Chapitre 5 : Résultats expérimentaux du séchoir
125
II.1 Ventilation naturelle
Dans le séchoir solaire, la ventilation s’effectue naturellement. L’air chaud plus
léger monte et sort par les deux châssis situés sur la partie supérieurs du
séchoir. Cet air est remplacé par de l’air froid pénétrant. Il s’établit ainsi un
courant d’air mais avec un débit de l’air restant encore faible et insuffisants
dans les régions de forte humidité et/ou au cours des saisons connues des
valeurs très élevées de l’humidité tels la saison d’hiver. La solution de la
cheminée reste une solution intermédiaire qui permet d’augmenter le débit de
l’air ; son efficacité dépend de sa hauteur et de sa section. En effet, le plus
grand avantage des séchoirs solaires équipés d’une cheminée est que aucune
source d’énergie supplémentaire n’est nécessaire mais l’inconvénient est que
les dimensions de la cheminée sont limitées en raison de la charge que le vent
peut exercer sa hauteur ce qui entraine une limitation sur la différence
hydrostatique de pression entre le bas et le haut de celle-ci. Ces contraintes ont
une conséquence directe sur la limitation du débit d’air.
II.2 Ventilation forcée
Dans certaines configurations de séchage, surtout pour des produits de grande
résistance à l’eau, il est préférable d’imposer des débits d’air plus importants
que ceux mis en jeu par la convection naturelle ou par la cheminée. Ce débit
est assuré par un système mécanique qui est le ventilateur. Le ventilateur
électrique qui utilise une autre source d’énergie électrique comme c’est le cas
de notre étude assure un débit d’air plus élevé et permanent et il a une
importance capacité d’expulsion de l’humidité contrairement à la convection
naturelle. Ceci dit, la migration de l’eau dans certains produits reste liée à
d’autres aspects plus complexes.
Un ensemble d’auteurs se sont intéressés à l’amélioration de ce type de
procédés par la modification de la conception des capteurs ou en associant
différents modes de transfert (Ekechukwu O. V. et al. 1999). Nous pouvons
également signalé que l’efficacité du séchoir solaire peut être augmentée par le
stockage de chaleur pour la réutiliser en période de faible ensoleillement, le
recyclage de l’air de séchage ou la production d’eau chaude comme activité en
parallèle (Zeigler Th. et al. 1999).
Chapitre 5 : Résultats expérimentaux du séchoir
126
III. CARACTERISTIQUE DU VENTILATEUR UTILISE
Deux ventilateurs ont été installés sur la partie supérieure sur le même niveau
du séchoir solaire, un sur la face est et l’autre sur la face ouest. Les deux
appareils ont un débit de l’air de 98 m3 par heure chacun et une puissance de
14W. Ils sont posés sur des buses de 13 mm et sont branchés à un coffret
électrique installé par l’occasion via des câbles.
Pour maitriser et faciliter leurs fonctionnements, les deux ventilateurs sont
commandés grâce à une horloge programmable.
IV. EXPERIMENTATION
IV.1 Présentation
Pour maîtriser et étudier l’impact de la ventilation sur la qualité du séchage,
nous avons utilisé les deux séchoirs décrits dans les chapitres précédents. Les
deux séchoirs représentent les mêmes caractéristiques géographiques, soumis
aux mêmes conditions climatiques et sont exploités à vide sans tôle ni la
couche du liège et ceux dans la même période. Les deux séchoirs sont soumis
aux mêmes conditions météorologiques (rayonnement global, températures et
humidités, etc..). L’objectif est alors d’analyser d’une manière objective l’effet de
la ventilation sur les variables d’états contrôlant le séchage solaire en utilisant
les séchoirs solaires installés sur la terrasse du laboratoire d’Energie Solaire et
d’Environnement.
IV.2 Période de mesures
Nous avons réalisé plusieurs compagnes de mesures durant le mois de
décembre 2013 et le mois de janvier 2014. La comparaison inter compagnes
nous a permis de choisir la période la plus stable et la plus valable en se
référant aux autres mesures des stations automatiques météorologiques.
Dans une première phase, nous avons installé et utilisé le ventilateur d’une
manière continue dans le séchoir A. Le séchoir B restait sans ventilation forcé
afin de pouvoir étudier l’influence de la ventilation.
Une deuxième phase consistait à faire fonctionner le ventilateur pour une
période bien déterminée, seulement quatre heures pendant la nuit à partir de
19 heures. L’objectif est de rentabiliser l’utilisation du ventilateur d’une part et
de mesurer l’influence du ventilateur sur la qualité du séchage d’autre part.
Chapitre 5 : Résultats expérimentaux du séchoir
127
Voir le comportement thermique du séchoir durant la saison d’hiver permet
également de voir la performance du séchoir durant cette période généralement
dominée par des températures basses, des humidités élevées ; un temps froid,
humide, pluvieux et moins ensoleillé. En effet le mois de janvier de l’année
2014 à Rabat a connu un cumul des précipitations de 109.4 mm qui dépasse
la normale de 41%. La température moyenne durant ce mois a été de 12.8°C
légèrement supérieure à la normale de +0.8°C sachant que la valeur la plus
basse était de 2.8°C et la valeur la plus haute était de 28.4°C. Le vent
dominant à Rabat le mois de Janvier a été d’ouest sud ouest WSW avec une
pointe maximale de 23 m/s-1.
Les paramètres mesurés pris en compte pour cette étude sont les
températures : ambiante, les températures sèches et humides à l’intérieur des
deux séchoirs, les humidités relatives et la composante du rayonnement global
mesuré sur plan horizontal.
IV.3 Ventilation continue
IV.3.1 Températures
L’évolution de la température à l’intérieur des deux séchoirs A et B ainsi que la
température du milieu extérieure sont présentées durant la deuxième décade
du mois de janvier 2014 dans la figure V.17 ci-dessous :
Figure V.17 : Température du séchoir A (avec ventilation continue), température du séchoir B (sans ventilation) et température ambiante en °C durant la période 11-20
Janvier 2014.
0
10
20
30
40
50
60
1 24 47 70 93 116 139 162 185 208 231
Tem
pé
ratu
re e
n °
C
Temps en heures
Température ambiante, à l'intérieure du séchoir A et du séchoir B pour la période allant du 11 au 20 Janvier 2014
Température ambiante
Temp int sech A
Temp int Sech B
Chapitre 5 : Résultats expérimentaux du séchoir
128
La période de mesures de 10 jours s’est caractérisée par des températures
ambiantes de faibles amplitudes diurnes et qui ne dépassaient pas comme
maximum journalier la valeur de 17 °C. Mais nous constatons que pour les
deux séchoirs, la température à l’intérieur est très importante malgré les
conditions climatiques extérieures. L’écart par rapport à l’extérieur peut
dépasser le 32°C; ce qui représente un gain thermique et un indice de
performance du séchoir même en hiver très significatif sachant également que
le maximum de rayonnement reçu au cours de cette phase n’a dépassé 570
W/m² (figure V.18).
Figure V.18 : Rayonnement global reçu sur plan horizontal en W/m² durant la deuxième décade du mois de janvier 2014.
En termes de ventilation, au milieu des journées et durant toute la période, la
température à l’intérieur du séchoir est moins importante dans le cas de
ventilation alors que sans ventilation cette valeur est plus élevée. La
température maximale a atteint 48,6 °C à 13 heures le 12 du mois alors qu’elle
était de 40,8 °C à 14 heures le même jour. Cette journée la température
maximale ambiante était de 16,23 °C seulement. La ventilation avait pour effet
favoriser l’échange air intérieur air extérieur et par conséquent diminuer la
température de l’air intérieur de quelques degrés dans le séchoir B ; dans notre
cas une diminution qui a voisiné les 8°C.
Durant la nuit, le séchoir sans ventilation garde des valeurs acceptables de la
température à l’intérieur qui reste faible mais supérieures à celle de la
température ambiante. En général, nous constatons que la ventilation continue
a peu d’influence sur la température à l’intérieur pendant la nuit. Les
0
100
200
300
400
500
600
1 24 47 70 93 116 139 162 185 208 231
Ray
Glo
b e
n W
/m²
Temps en heures
Rayonnement Global reçu sur plan horizontal pour la période allant du 11 au 20 Janvier 2014
Ray Glob H
Chapitre 5 : Résultats expérimentaux du séchoir
129
températures dans les deux cas restent très voisine les unes des autres et dans
la plus part des cas supérieures à la température du milieu extérieure.
Le séchoir A avec ventilation pourra dans certains cas fait descendre la
température d’environ 3 °C par rapport à la température intérieure dans le
séchoir B. Le minimum de la température se situe dans les deux séchoirs tôt la
matinée.
La figure V.19 ci-dessous représente l’évolution des écarts de la température
intérieure du séchoir A et B par rapport à celle de la température du milieu
extérieur. Nous remarquons que, dans la plupart des cas, le comportement de
ces écarts est positif et il dépasse dans cette compagne de mesures les 30°C.
L’écart par rapport au séchoir A (avec ventilation continue) est moins important
aux milieux des journées alors que celui par rapport au séchoir B (sans
ventilation) ; cette différence est moins visible voir nulle durant les autres
moments de la journée à quelques exceptions.
Figure V.19 : écart de la température intérieure des séchoirs A et B relatif à la température ambiante en °C du 11 au 20 Janvier 2014.
IV.3.2 Humidité
Pour la même période de mesures nous avons tracé les humidités relatives
des séchoirs A, le séchoir B ainsi l’humidité relative du milieu extérieure
(voir figure V.20). Une semaine de mesure nous a permis d’analyser
l’évolution de l’humidité relative avec ou sans ventilation. La période s’est
caractérisée par un temps humide avec des valeurs d’humidité supérieure à
-10
-5
0
5
10
15
20
25
30
35
1 24 47 70 93 116 139 162 185 208 231
Ecar
t e
n °
C
Temps en heures
Ecart de la température à l'intérieur des deux séchoirs par rapport à la température ambiante du 11 au 20 Janvier 2014
TA-Text
TB-Text
Chapitre 5 : Résultats expérimentaux du séchoir
130
70% et atteignant les 100%. Le séchoir B (sans ventilation) arrive à
diminuer l’humidité pendant le jour à plus de 23 % alors ce pourcentage, ne
dépasse pas les 9% pour le séchoir A durant toute la période de mesures et
qu’on reste supérieure de l’humidité extérieure. Par contre, nous notons
que pendant la phase nocturne, l’humidité relative à l’intérieure des deux
séchoirs est supérieure à celle mesurée à l’extérieure. On a tendance à
observer un phénomène de condensation chose qui est désagréable pour le
séchage. La ventilation a permis de jouer un rôle positif et d’extraire un taux
non négligeable de l’humidité vers le milieu extérieure. Plus de 6%
d’humidité de moins a été enregistré pendant la nuit. Un ventilateur d’un
débit plus important permettra d’avoir une grande capacité d’aspirer l’air
humidité vers l’extérieur en gardant un taux acceptable d’humidité au sein
du séchoir lors de la mise en placement du produit à sécher (voir figure
V.21). Les mêmes mesures sont à réaliser pendant la saison d’été pour voir
un peu plus en détail l’impact du ventilateur pendant cette saison. Cette
étude permettra de choisir la période optimale pour une meilleure
performance du séchoir.
Figure V.20 : Evolution de l’humidité relative des deux séchoirs ainsi que l’humidité
relative extérieure du la semaine du 11 au 17 Janvier 2014.
50%
60%
70%
80%
90%
100%
1 24 47 70 93 116 139
Hu
mid
ité
re
lati
ve e
n %
Temps en heures
humidité relative des deux séchoirs A et B et l'humidité extérieure pour la période allant du 11 au 17 Janvier 2014
Hum Int Sech A
Hum Ext
Hum Int Sech B
Chapitre 5 : Résultats expérimentaux du séchoir
131
Figure V.21 : Ecart d’humidités en % entre le séchoir A (avec ventilation) et le séchoir B (sans ventilation) pour la période du 11 au 17 janvier 2014.
IV.4 Ventilation nocturne
IV.4.1 Température
Comme pour la première période de mesures, l’intensité du rayonnement
dépasse rarement les 600 W/m² durant toute la période avec comme valeur
maximale de 637.5 W/m² enregistré à 14 heures le 2 Février. Les deux périodes
étaient très voisines en termes de conditions météorologiques figure V.22.
Figure V.22 : Rayonnement solaire pour la période du 26 Janvier au 2 Février 2014
-35%
-30%
-25%
-20%
-15%
-10%
-5%
0%
5%
10%
1 24 47 70 93 116 139
Ecar
t d
'hu
mid
ité
en
%
Temps en heures
Ecart entre l'humdité des Séchoirs A et B pendant la période 11-17 Janvier 2014
Ecart Humdité Séchoir A-B
0
100
200
300
400
500
600
700
1 24 47 70 93 116 139 162 185
Ray
Glo
b e
n W
/m²
Temps en heures
Rayonnement Global reçu sur plan horizontal pour la période allant du 26 Janvier au 2 Fevrier 2014
Ray Glob H
Chapitre 5 : Résultats expérimentaux du séchoir
132
La température suit l’évolution et l’intensité du rayonnement solaire en cours
de la période de mesures. Avec des températures ambiantes oscillant entre
16,23 °C le 26 Janvier à 13 heures comme valeur maximale et 9.64 °C comme
valeur minimale enregistré le même jour à 7 heures du matin, nous constatons
que l’écart entre les températures à l’intérieur des deux séchoirs est moins
important au milieu des journées dans le cas de la ventilation continue; 5,86
°C contre 8,42 °C. Pendant la nuit les températures des deux séchoirs sont
plus au moins fluctuantes dans le cas de la ventilation continue et l’écart a
atteint +2,92 °C à 19 heures le 31 Janvier par rapport au séchoir sans
ventilation. Cet écart ne dépassait par les 0,08 pour le cas de la ventilation
continue (figure V.23). Il est important de signaler qu’en période d’hiver les
températures à l’intérieur des deux séchoirs restent supérieures à celle de l’air
ambiante même pendant la phase nocturne.
Figure V.23 : Température ambiante, à l’intérieur du séchoir A (avec ventilation), et à l’intérieur du séchoir B 5sans ventilation) du 26 Janvier au 2 Février 2014
IV.4.2 Humidité
Pour l’évolution des humidités, nous constatons que sans ventilation les
valeurs des humidités relatives sont plus basses au milieu des journées que
dans le cas avec ventilation continue ou intermittente. La nuit, des valeurs
fluctuantes des humidités mais qui restent inférieures de celle mesurée à
l’extérieure. La ventilation la nuit a permis d’extraire de l’air humide vers
l’extérieur pour arriver des valeurs de l’humidité de moins de 8% par rapport à
l’humidité dans le séchoir B le 30 Janvier à 23 heures. Pendant le jour se
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
1 24 47 70 93 116 139 162 185
Tem
pé
ratu
re e
n °
C
Temps en heures
Température ambiante, à l'intérieure du séchoir A et du séchoir B pour la période allant du 26 Janvier au 2 Fevrier 2014
Temp int sech A
Temp int Sech B
Température ambiante
Chapitre 5 : Résultats expérimentaux du séchoir
133
comporte de la même manière dans les deux séchoirs avec des écarts
semblables au cas de la ventilation continue ; 29 % de moins par rapport au
séchoir A comme valeur maximale le 28 Janvier à 16 heures (figure V.24).
Figure V.24 : Ecart entre les humidités relatives en % entre les séchoirs B (sans ventilation) et le séchoir A (avec ventilation la nuit).
V. CONCLUSION
L’évolution journalière de la température et de l’humidité suit d’une manière
systématique l’évolution de l’énergie solaire globale qui chute pendant l’après
midi avec la diminution de l’intensité lumineuse et reprend la matinée avec
l’augmentation de l’intensité lumineuse. Le processus de séchage pendant la
période nocturne devient plus lent comparativement aux autres périodes à
cause des pertes de chaleur et le taux faible de l’évaporation de l’humidité. La
ventilation forcée est un moyen de remédier à ces inconvénients et d’améliorer
le processus de séchage. Les études menées dans ce chapitre ont permis de
conclure qu’une ventilation continue peut jouer le même rôle que celui de la
ventilation fonctionnement uniquement la nuit vu que les résultats ont montré
qu’on peut avoir pratiquement le même constat. Pendant la nuit la ventilation
arrive à faire diminuer l’humidité et par conséquent augmenter le taux
d’évaporation de l’air. Le fonctionnement du ventilateur pendant une période
déterminée permet de rentabiliser la consommation énergétique. Cette étude
expérimentale a montré que le séchoir à la capacité d’obtenir des températures
de plus de 32 °C par rapport l’extérieur et des humidités d’environ moins de
30% par rapport à l’extérieur.
La même étude est à effectuer pendant d’autres saisons et plus
particulièrement la saison d’été pour voir la réponse du comportement du
-35%
-30%
-25%
-20%
-15%
-10%
-5%
0%
5%
10%
1 24 47 70 93 116 139 162 185
Ecar
t d
'hu
mid
ité
en
%
Temps en heures
Ecart entre l'humdité des Séchoirs A et B pendnat la période 26 Janvier au 02 Fevrier 2014
Ecart Humdité Séchoir B-A
Chapitre 5 : Résultats expérimentaux du séchoir
134
séchoir avec ou sans ventilation. Le choix de ventilateur est à revoir de telle
façon à pouvoir maitriser le débit de l’air et avoir un débit optimale. Les
différents voies d’alimentation du ventilateur est à étudier également pour
optimiser son coût de fonctionnement ; les panneaux photovoltaïques pourra
être une bonne alternative.
Chapitre 6 : Bilan thermique du séchoir solaire
135
Chapitre 6 : Bilan thermique du
séchoir solaire
I. INTRODUCTION
Dans ce chapitre nous allons décrire les différents flux énergétiques
intervenant dans le calcul du bilan thermique du séchoir et qui correspondent
aux transferts de chaleur par conduction, convection, rayonnement solaire et
thermique et aux transferts de masse entre les éléments du séchoir et le milieu
extérieur. Les échanges radiatifs, conductifs et convectifs des différents
éléments du séchoir solaire seront décrits à travers des expressions et des
équations permettant une compréhension des phénomènes mis en jeu au cours
du processus de séchage.
II. BILAN THERMIQUE
La thermodynamique décrit la quantité d’énergie qu’un système doit échanger
avec le milieu extérieur pour passer d’un état d’équilibre à un autre. En effet
un système est un corps délimité par une frontière matérielle ou fictive qui le
sépare du milieu extérieur et via laquelle les échanges de chaleur et de masse
se font.
Le comportement thermique d’un système est résumé par son bilan thermique.
Celui-ci, représente la différence entre l’ensemble des flux reçus et celui des
flux perdus entre deux instants t1 et t2. En d’autre terme, il présente la
variation de l’énergie interne de chaque élément du système entre les deux
instants.
Le bilan thermique évoque la notion de flux énergétique en W qui correspond à
la quantité de chaleur, échangée par unité de temps entre deux éléments. Cette
quantité peut aussi être rapportée à l’unité de surface, et dans ce cas on parle
de la densité du flux exprimé en W.m-2.
En définissant un système (S) par ses limites dans l’espace, les différents flux
de chaleur qui influent sur l’état du système peuvent être schématisés comme
suit (Bargach M. N., 2000) (figure IV.1):
Chapitre 6 : Bilan thermique du séchoir solaire
136
Figure IV.1 : Le système S et les différents flux échangés
Avec :
Фe un flux de chaleur entrant en W;
Фs un flux de chaleur sortant en W;
Фst un flux de chaleur stocké en W;
Фg un flux de chaleur généré en W.
En appliquant le premier principe de la thermodynamique :
∑ ∑
le bilan énergétique sera donné par l’équation suivante :
∑ ∑ ∑ ∑ (Eq.VI-1)
Chacun des termes du premier membre de cette équation peut s’exprimer en
fonction d’un seul mode de transfert de chaleur ou de plusieurs modes
simultanés.
Il existe trois principaux modes de transfert de chaleur : la conduction, la
convection et le rayonnement. La conduction implique un contact physique
entre des corps solides échangeant de la chaleur, alors que la convection se
produit lorsqu'un liquide ou un gaz est en contact avec une source plus chaude
au plus froide; il se produit alors un mouvement de l'ensemble des molécules
du fluide transportant la chaleur vers les zones les plus froides. Le troisième
mode qui est le rayonnement ne nécessite ni contact ni présence d'aucune
matière entre les deux corps.
Chapitre 6 : Bilan thermique du séchoir solaire
137
III. TRANSFERTS DE CHALEUR PAR CONVECTION
III.1 Nature des échanges par convection
Ce mode de transfert résulte d’un mouvement d’ensemble du fluide. La
convection a donc lieu dans les fluides gaz ou liquides. Elle est souvent
caractéristique de l’échange à la frontière entre un solide et un fluide et est
donc très liée à l’écoulement du fluide mais aussi aux géométries d’échange et
aux états de surface. On distingue la convection forcée dans laquelle le fluide
est mis en mouvement par un apport d’énergie extérieur (pompe, ventilateur,
etc.), la convection naturelle dans laquelle le fluide prend son énergie au
mouvement (variation de masse volumique associée à une variation de
température).
Afin d’estimer les rapports des termes de convection, la méthode de l’analyse
dimensionnelle permet de déterminer de manière simple les coefficients
d’échanges convectifs pour la plupart des problèmes rencontrés dans la
pratique.
La loi physique représentative des échanges convectifs entre un fluide en
circulation dans un domaine confiné est généralement explicite par rapport au
nombre adimensionnel de Nusselt Nu qui permet de comparer le transfert par
convection devant le transfert par conduction dans le fluide et est
proportionnel au coefficient d’échange. Sa valeur est d’autant plus élevé que le
transfert par convection est important.
L’analyse dimensionnelle convient à chercher des relations avec des grandeurs
sans dimensions avec des expressions homogènes. Cette analyse permet de
déterminer d’une manière simple le coefficient d’échange convectif (Jean-Luc
Battaglia J. L. et al., 2010):
Pour la convection forcée, l’expression du nombre de Nusselt Nu est
donnée par la relation suivante:
Pour la convection naturelle, Nu est donnée par la relation:
Avec :
Chapitre 6 : Bilan thermique du séchoir solaire
138
Pr est appelé nombre sans dimension de Prandlt, qui compare les forces
d’inertie et les forces visqueuses :
(Eq.VI-2)
Re est le nombre adimensionnel de Reynolds qui caractérise le régime
d’écoulement (laminaire ou turbulent) et compare la diffusion de masse devant
la diffusion thermique :
(Eq.VI-3)
Gr est le nombre de Grashof sans dimension qui résulte de l’application de
l’analyse dimensionnelle à la convection naturelle, et compare les forces
visqueuses devant les forces de gravités. Il caractérise les mouvements
occasionnés dans le fluide par les gradients thermiques. Ce nombre joue un
rôle semblable à celui du nombre du Reynolds en convection forcée :
(Eq.VI-4)
Avec :
: la masse volumique du fluide en kg.m-3;
: la viscosité cinématique du fluide en m2.s-1;
: la viscosité dynamique du fluide en kg.m-1.s-1;
: la conductivité thermique du fluide en W.m-1.K-1;
: coefficient thermodynamique intervenant dans la convection thermique, il
représente la dilation thermique =
en k-1 ;
: Chaleur spécifique du fluide à pression constante J.kg-1.K-1;
: L’écart de température entre la surface du solide et le fluide en k ;
: La vitesse de déplacement du fluide en m.s-1 ;
: La longueur caractéristique de la surface du solide en m.
Suivant le type de convection, la nature de l’écoulement et selon les conditions
et les méthodes expérimentales, des formulations sont proposées en
littératures pour le calcul du nombre de Nusselt en fonction des nombres
adimensionnels Pr (Prandtl), Gr (Grashof) ou Re (Reynolds). Les expressions
utilisées dans notre étude sont celles tirées des ouvrages classiques (Monteith J.
L., 1973) et (Campbell G. S., 1977) pour une température de l’air de 20 °C et
sous une pression 105 Pa.
Chapitre 6 : Bilan thermique du séchoir solaire
139
III.1.1 Cas de la convection naturelle
La convection naturelle est la forme d’échange convectif la plus souvent
observée. Les transferts par convection naturelle résultent du mouvement du
fluide provoqué par les différences de densité dues aux variations dans l’espace
de la température. La convection naturelle peut être observée à la surface d’un
solide immergé dans un fluide d’extension infinie ou dans un espace confiné.
En convection naturelle les échanges sont nettement moins intenses qu’en
convection forcée. Comme elle est due uniquement aux différences de masses
volumiques ou d’humidités, la convection naturelle, explique les mouvements
des grandes masses d’air autour de la Terre, les actions de vents, la formation
des nuages et des courants océaniques. Elle se fait par une ascension d’air
chaud tandis que l’air plus frais descend et est aspiré pour remplacer l’air
chaud.
La nature du régime d’écoulement du fluide (laminaire ou turbulent) est
déterminée d’une manière empirique et pour des conditions bien déterminées
par :
a) Régime turbulent
(Eq.VI-5)
b) Régime laminaire
(Eq.VI-6)
III.1.2 Cas de la convection forcée
La convection forcée est observée très souvent en pratique dans les échangeurs
de chaleur de tous les genres comme par exemple pour la récupération de
chaleur dans les collecteurs solaires, dans les systèmes de refroidissement de
machines thermiques. Ces systèmes impliquent deux types d’écoulements :
- écoulement externe : l’écoulement du fluide n’est pas confiné dans un
domaine ;
- écoulement interne : le fluide s’écoule dans un domaine confiné (tube,
conduite, etc.), le mouvement du fluide est crée par une différence de pression.
Chapitre 6 : Bilan thermique du séchoir solaire
140
Pour ce type de convection, on détermine la nature du régime d’écoulement du
fluide (laminaire ou turbulent) par :
a) Régime turbulent
(Eq.VI-7)
b) Régime laminaire
(Eq.VI-8)
III.1.3 Transition de régime
Des critères sont utlisés pour permettre de mesurer la transition entre
convection naturelle et convection forcée et /ou entre écoulement naturelle et
écoulement turbulent. Nous signalons que dans la zone intérmédiare où les
deux natures de convection coexistent, la contribution dominante sera choisie
selon que l’écoulement forcé facilite ou entrave l’écoulement naturel (Bargach
M.N., 2000). Le schèma suivant regroupe les différents ctritères fixés pour
déterminer le passage d’un régime à un autre :
Figure VI.2 : Schéma décrivant les différents critères de transition utilisés
III.2 Densités de flux convectifs
Les densités de flux convectif correspondent au transfert d’énergie, par unité de
temps, par déplacement d’un fluide en contact avec un solide (convection
Convection naturelle
Si
Ecoulement laminaire
Si
Ecoulement turbulent
Si
Ecoulement laminaire
Si
Ecoulement turbulent
Convection forcée Si
Si
Chapitre 6 : Bilan thermique du séchoir solaire
141
sensible) ou un transfert de masse de vapeur d’eau contenue dans le fluide ou
dans le solide par évaporation ou condensation (convection latente).
III.2.1 Echanges convectifs sensibles
Ce mode de transfert se fait entre la surface d’un solide et d’un fluide, l’énergie
se transmet par déplacement du fluide. Le transfert par convection est régi par
la loi de Newton selon l’équation suivante :
( ) (Eq.VI-9)
: Flux de chaleur par convection en W;
: Coefficient d’échange convectif en W.m-².K-1 ;
: Écart de température entre la surface du solide et le fluide en K;
S : surface d’échange en m2.
Le coefficient d’échange convectif est calculé par la relation suivante :
; il dépend d’une façon non linéaire de la différence de température
entre le solide et le fluide, de la vitesse de déplacement du fluide et de ses
propriétés thermophysiques, de la géométrie et de la rugosité de la surface du
solide. Sa valeur dépend également du type d’échange considéré.
Il est en fonction :
du nombre adimensionnel de Nusselt Nu (qui caractérise l’importance
de la convection par rapport à la conduction) ; lui-même calculé en
fonction des autres nombres caractéristiques Grashof Gr, Prandtl Pr
ou Reynolds Re;
de la conductivité thermique de l’air pour une température de 20 °C
(25.9 10-3 W.m-1.K-1);
de la longueur caractéristique d en m.
III.2.2 Echanges convectifs latents
Ce mode de transfert concerne les transferts d’énergie par transfert de masse
entre la paroi d’un solide et le fluide, sous l’effet :
• d’une condensation sur la paroi de vapeur d’eau contenue dans l’air ;
• d’une évaporation d’eau présente sur la surface du solide.
Chapitre 6 : Bilan thermique du séchoir solaire
142
Les échanges convectifs latents dus à la condensation sont donnés par la
relation suivante :
(Eq.VI-10)
Où:
Ws est l’humidité saturante au niveau du solide, définie comme étant
l’humidité absolue d’un air saturé de vapeur d’eau à la température de la paroi
(kg de vapeur d’eau / kg d’air sec) ;
Wf est l’humidité absolue de l’air (kg de vapeur d’eau / kg d’air sec) ;
Clat est chaleur massique de vaporisation (J.kg-1) donnée par la relation :
Clat=4185.5 (597-0.56.T) ;
T est la température en K;
hm est le coefficient de transfert massique entre la surface du solide et le fluide
(J.kg. m-2.K-1). Il est lié au coefficient de transfert hv par l’expression suivante :
(Eq.VI-11)
Le: nombre de Lewis donnée par le rapport entre la diffusivité thermique et la
diffusivité moléculaire, sa valeur est 0,83 à une température de l’air à T=20°C
et sous une pression P=105 Pa;
Cva: chaleur massique de l’air humide (J.kg-1.K-1) donnée par :
Cpa : chaleur massique de l’air sec (=1004 J.kg-1.K-1) ;
Cpv : chaleur massique de la vapeur d’eau (=1862 J.kg-1.K-1);
W : humidité absolue de l’air en (kg/ kg d’air sec).
Chapitre 6 : Bilan thermique du séchoir solaire
143
IV. TRANSFERTS DE CHALEUR PAR RAYONNEMENT
IV.1 Expression de flux radiatif
Le transfert d’énergie par rayonnement se fait sous forme d’ondes
électromagnétiques sans déplacement de matière et sans contact entre les
objets ou les milieux qui échangent l’énergie.
L’intensité du rayonnement émis est donnée par la loi de Stefan-Boltzmann :
(Eq.VI-12)
Cette relation montre que la relation liant le flux à la température pour le
transfert de chaleur par rayonnement est non linéaire, exposant 4 de la
température. Il se différencie des processus de transfert par conduction et par
convection qui eux sont linéaires. La température est exprimée en Kelvin.
L’émission ou l’absorption du rayonnement par une surface dépend beaucoup
de son environnement (présence d’autres surfaces en face par exemple). Il est
alors nécessaire de prendre en considération le flux de chaleur net échangé
entre ces surfaces rayonnantes, et déterminer la fraction de l’émission totale à
partir de chacune d’elles qui atteint les autres et se trouve absorbée.
Lorsqu’il s’agit seulement de surfaces opaques aux IR (R = 0), tout le
rayonnement incident est absorbé ou réfléchi (R + R = 1) et nous n’avons à
tenir compte dans ce cas que de la relation géométrique entre les surfaces.
Pour deux surfaces S1 et S2 de deux corps noirs séparées par un milieu
transparent aux IR (l’air par exemple), nous avons :
la puissance rayonnée par la surface S1, qui atteint la surface S2 :
(Eq.VI-12)
la puissance rayonnée par la surface S2, qui atteint la surface S1 :
(Eq.VI-13)
Le facteur de forme F12 décrit dans le paragraphe suivant correspond à la
fraction d’espace occupé par la surface 2 dans l’espace total vu par la surface1.
Il est compris entre 0 et 1.
Chapitre 6 : Bilan thermique du séchoir solaire
144
Il n’existe pas de solutions simples aux problèmes du rayonnement thermique
échangé entre deux ou plusieurs surfaces de formes souvent complexes, mais
des solutions plus ou moins simplifiées basées sur l’association de formes
géométriques plus simples.
Une équation générale donnant la puissance rayonnée de la surface S1 vers la
surface S2 a été proposée par V.D.I. Wärmeatlas:
4
2 - T4
1 T.
21.F
12).F
2-ε1).(
1-ε1 - (1
12.F
1.S
2.ε
1σ.ε
12R
Q
(Eq.VI-14)
Avec :
la constante de Stefan Boltzman= 5,67 10-8 (W.m-2.K-4);
1 et 2 sont les émissivités des corps 1et 2;
F12 facteur de forme qui dépend uniquement des conditions géométriques;
T1 et T2 les températures des corps S1 et S2 en K.
IV.2 Facteur de forme
IV.2.1 Définition
Le facteur de forme est une quantité purement géométrique, il dépend
uniquement de la forme et de la position relative des surfaces. Il correspond à
la fraction d'énergie issue d'une surface qui arrive sur une autre surface. Soit
Fij le facteur de forme entre deux éléments de surface Si et Sj (Perrot O., 2011):
directionslestoutesdansittantquitotaleEnergie
jatteignantideprovenantEnergieij
S
SS F
(Eq.VI-15)
IV.2.2 Expression analytique
Le calcul du facteur de forme peut être toujours ramené à celui d’un double
intégral de surface à partir de la définition :
Chapitre 6 : Bilan thermique du séchoir solaire
145
On utilise la formule de Bouguer pour déterminer le flux échangé entre dS1 et
dS2:
(Eq.VI-16)
L’angle solide sous lequel on voit la surface S2 est donné par la relation:
2
2
l
2θcosdS12dΩ
(Eq.VI-17)
L1 est la luminance de la surface S1 calculée à partir de la loi de Lambert :
M L1
M est l’émittance qui correspond au flux total émis par unité de surface de la
source en W.m-2.
IV.2.3 Propriétés et calcul des facteurs de forme
Le calcul de facteur de forme se ramène dans la plupart des cas au calcul
d’une intégrale double. Cependant en utilisant les propriétés déduites de la
définition du facteur de forme on peut déterminer l’expression de facteur de
forme sans procéder au calcul de l’intégrale.
Réciprocité, nous avons pour deux surfaces i et j la relation de
réciprocité suivante :
(Eq.VI-18)
∫ ∫
Chapitre 6 : Bilan thermique du séchoir solaire
146
La conservation de l’énergie nous conduit à la relation d’additivité
suivante :
(Eq.VI-19)
Lorsque tout le rayonnement issu de la surface S1 atteint la surface
S2 (influence totale) :
(Eq.VI-20)
Pour une enceinte close de n faces, le rayonnement émis par la
surface i atteint les surfaces j pour j compris entre 1 et n, nous avons
l’expression suivante:
∑ (Eq.VI-21)
IV.2.4 Détermination des facteurs de forme
On peut déterminer les facteurs de forme :
en considérant des formes géométriques simples ;
en utilisant les relations d’additivité et de réciprocité ;
pour des surfaces convexes on a Fii = 0 ;
pour des surfaces Si et Sj séparées par une distance x et de
dimensions très grandes devant x on peut appliquer la formule de
Hottel (Perrot O., 2011) :
(Eq.VI-22)
Chapitre 6 : Bilan thermique du séchoir solaire
147
Pour des surfaces parallèles S1 et S2 nous avons les relations suivantes :
F12 = F21 1 (Eq.VI-23)
F12 = 1 et F11 = 0
F21 = S1/S2 et F12=S1/S2
F22=1-F21=1-S1/S2
Facteurs de forme pour deux surfaces en " influence totale " nous les
expressions suivantes :
Pour des surfaces perpendiculaires:
En dimension 2, le facteur de forme entre deux faces (ici A1
et A2) correspond à la somme des longueurs des deux cordes
croisées (connectant les deux extrémités de chaque face)
moins la somme des cordes «non croisées» joignant les
extrémités des segments des deux faces considérées
S
2
S
1
90°
°
S1
°
S1
°
S2
S1
h
l
L
Chapitre 6 : Bilan thermique du séchoir solaire
148
[ (
) (
) √ (
√ )]
{[
( )( )
] [
( )
]
[ ( )
]
} (Eq.VI-24)
Avec :
et
h, L et l sont respectivement la hauteur, la longueur et la largeur du séchoir
considéré.
V. TRANSFERTS DE CHALEUR PAR CONDUCTION
Ce mode de transfert se fait au sein d’un milieu solide sous l’influence d’une
différence de température et sans déplacement de matière. La propagation de la
chaleur se fait selon deux mécanismes : par les électrons libres et par les
vibration des atomes ou molécules.
La conduction repose sur l’hypothèse de Fourier qui stipule que la densité de
flux est proportionnelle au gradient de la température. Elle est positive dans le
sens des températures décroissantes et quantifiable pour une paroi plane,
homogène et à faces parallèles par l’expression :
(T)grad
Le flux conductif à travers la section S, est donné par la relation :
o1 T - T
e
λ S- S
(Eq.VI-25)
: flux de chaleur transmis par conduction (W) ;
: densité de flux par unité de surface (W.m-2) ;
: conductivité thermique du milieu (W.m-1.K-1) ;
S : aire de la section de passage de flux (m2);
e : distance de séparation dans la direction x de flux (m).
Chapitre 6 : Bilan thermique du séchoir solaire
149
L’étude du bilan thermique du séchoir nécessite une description physique du
séchoir en identifiant les différentes éléments soumises aux modes de
transferts de chaleur et une description des flux qui interviennent lors de ces
transferts avec les systèmes d’équations y associées.
VI. DESCRIPTION DU SYSTEME PHYSIQUE
VI.1 Principe
Le séchoir utilisé est un système ouvert qui échange de la matière et de
l’énergie avec l’extérieur (figure VI.3).
La variabilité des conditions climatiques et météorologiques d’Environnement
extérieur influe et rend complexe l’étude du comportement thermique du
séchoir et de ses composants.
Afin d’approcher la réalité des échanges thermiques existants entre le séchoir
et l’extérieur ainsi qu’entre les différents éléments du séchoir, nous avons opté
pour une modélisation de ces échanges thermiques par des modèles physiques.
La résolution mathématique et numérique de ces modèles permet de décrire le
comportement thermique du séchoir et de ses composants.
Figure VI.3 : Schéma représentant le séchoir solaire installé au laboratoire
L l
h
H
Chapitre 6 : Bilan thermique du séchoir solaire
150
VI.2 Eléments du séchoir
Pour calculer le bilan thermique, il importe d’énumérer l’ensemble des
éléments constituant le séchoir ainsi que les variables d’état dont les plus
représentatives sont la température et l’humidité de l’air.
Le tableau VI.1 suivant décrit les différents éléments du séchoir :
Les éléments du système Variables d’état
Nomenclature
Vitres formant la couverture transparente du séchoir
Tv Températures des vitres en (°K)
Sol Ts Température du sol en (°K) Tôle jouant le rôle absorbeur
Tt Température de la plaque absorbeur en (°K)
Air Intérieur Ti Température de l’ai intérieur en (°K) Wi Humidité absolue de l’air Intérieur en g
de vapeur d’eau par Kg d’air sec (g/Kg)
Tableau VI.1: Eléments du séchoir solaire
VII. LES DENSITES DE FLUX ECHANGES ENTRE LES ELEMENTS DU
SECHOIR SOLAIRE
Le bilan thermique sera décrit pour chaque élément, ainsi que le bilan global
du système. Pour s’y faire nous allons exprimer les différents flux qui régissent
l’ensemble des échanges thermiques au niveau du séchoir solaire. Les
transferts vont être décrits en se basant sur la densité de flux exprimé en W.m-
2.
VII.1 Densités de flux radiatifs solaires échangés
VII.1.1 Calcul des densités de flux radiatifs solaires
VII.1.1.1 Densité de flux radiatif solaire absorbé par le vitrage
Le comportement des vitres du séchoir vis-à-vis du rayonnement solaire
qu’elles reçoivent dépend de la composition spectrale de ce rayonnement.
Comme la composante totale Iglbt du rayonnement global incident sur toute la
Chapitre 6 : Bilan thermique du séchoir solaire
151
couverture du séchoir est la résultante des trois composantes spectralement
différentes : les composantes totales des rayonnements directe Idirt, diffuse Idift
et réfléchie Ireft, reçues à chaque instant par toute la couverture, les propriétés
radiatives des vitres seront différentes.
Le rayonnement solaire absorbé par le vitrage est composé de la fraction du
rayonnement solaire direct incident reçu absorbé par les vitres du séchoir et le
rayonnement réfléchi par le sol est absorbé par les vitres.
La densité du flux total absorbée par les vitres du séchoir est alors donnée par
la relation suivante:
srssiavsav QQQ
(Eq.VI-26)
siavQ est la fraction du rayonnement solaire global incident absorbée par les
vitres de la couverture en W.m-2, est donc donnée à chaque instant par
l’expression suivante :
(Eq.VI-27)
b est le coefficient d’absorption du vitrage pour le rayonnement direct ;
d est le coefficient d’absorption du vitrage pour le rayonnement diffus.
Dans cette expression nous avons considéré que les compositions spectrales du
diffus et du réfléchi sont identiques, et que le comportement des vitres vis-à-vis
de ces deux composantes reste constant quelque soit l’incidence.
srsQ est le rayonnement transmis en W.m-2 par les vitres et qui sera réfléchi par
le sol du séchoir vers le vitres qui est donnée par la relation :
Q...Sv
SvsQ stvssvdsrs
(Eq.VI-28)
vd est le coefficient d’absorption de la vitre pour le rayonnement diffus ;
ss est le coefficient de réflexion du sol ;
Svs est la surface visible du sol du séchoir en m2;
Chapitre 6 : Bilan thermique du séchoir solaire
152
Sv est la surface de couverture transparente du séchoir en m2 ;
est la fraction du rayonnement réfléchi par le sol et absorbée par les vitres
est exprimée en fonction du rayonnement transmis par les vitres donnée par la
relation suivante :
(Eq.VI-29)
b est le coefficient de transmission du vitrage pour le rayonnement direct ;
d est le coefficient de transmission du vitrage pour le rayonnement diffus.
VI.1.1.2 Densité de flux radiatif solaire absorbé par le sol
Suite à l’existence de la tôle d’aluminium au dessus de la surface du sol du
séchoir, les rayons solaires passeront uniquement vers la partie visible du sol.
La densité de flux absorbée ne concernera alors que cette partie. Par
conséquent la relation est donnée par l’expression suivante :
Q..
S
SQ stvss
v
vssas
(Eq.VI-30)
sasQ est la densité de flux absorbée par le sol en W.m-2 ;
ss est le coefficient d’absorption du sol.
VII.1.1.3 Densité de flux radiatif solaire absorbé par la tôle
De même que la surface du séchoir, la densité du flux absorbée la tôle
d’aluminium est donnée par la relation suivante :
Q..S
SQ stvst
v
alSat (Eq.VI-31)
sasQ est la densité de flux absorbée par la tôle d’aluminium en W.m-2;
st est le coefficient d’absorption de la tôle.
Chapitre 6 : Bilan thermique du séchoir solaire
153
VII.1.2 Densités des flux radiatifs Infrarouges
Les densités de flux radiatifs infrarouges correspondent aux rayonnements
émis par les différents éléments du séchoir dans le domaine de grandes
longueurs d’ondes. Chaque élément est assimilé à un corps dont les propriétés
physiques sont supposées être uniformes.
VII.1.2.1 Calcul des facteurs de forme
Pour le calcul des facteurs de forme relatifs au séchoir solaire construit, nous
avons considéré des configurations géométriques connues dans la littérature et
permettant de se rapprocher mieux le double intégrale de surface. Les
dimensions et surfaces du séchoir sont représentées dans le tableau VI.2 :
Faces Dimensions Surfaces
(m2)
Longueur
Largeur/Hauteur 1
Largeur/Hauteur 2
v1 (sud inclinée)
1.5 1.4
2.10
v2 (sud verticale)
1.5 1
1.50
v3 (est) 1.2 1 1.82 1.69
v4 (ouest) 1.2 1 1.82 1.69
v5 (nord) 1.5 1.82
2.73
Sol (S) 1.5 1.2
1.80
Tôle (t) 1.5 0.47
0.71
Sol apparent (Sa)
1.5 0.73
1.10
Tableau VI.2 : Dimensions du séchoir considérées pour le calcul des facteurs de forme
Pour la surface inclinée sud et le sol, nous avons appliqué la formule de
HOTTEL (Eq.VI-22); les résultats obtenus sont récapitulés dans le tableau
VI.3 :
Facteurs de Forme
v1 – S 0.329303548 S - v1 0.384187473
v1 - Sa 0.184576401 Sa - v1 0.353982138
v1 – t 0.144727148 t- v1 0.431102142
Tableau VI.3 : Facteurs de forme calculés relatifs à la surface sud inclinée v1.
Pour la surface sud verticale v2, la formule (Eq.VI-24) a été utilisée pour le
calcul du facteur de forme avec le sol et la tôle qui forment deux plans
Chapitre 6 : Bilan thermique du séchoir solaire
154
verticaux ; le facteur de forme entre vitre inclinée et le sol apparent est déduit à
partir de la relation d’additivité (Eq.VI-19).
La relation de réciprocité (Eq.VI-18) permet d’avoir les facteurs de forme des
différentes surfaces avec la vitre inclinée.
Le tableau VI.4 récapitule les différents résultats obtenus après tout calcul
fait :
Facteurs de Forme
v2 – S 0.24 S - v2 0.20
v2 - Sa 0.09 Sa- v2 0.12
v2 – t 0.15 t- v2 0.33
Tableau VI.4 : Facteurs de forme calculés relatifs à la surface sud verticale v2.
La même chose a été faite pour la face nord du séchoir et le sol, nous avons
considéré la formule (Eq.VI-24) comme les surfaces forment ont un arrêt
commun et forment un angle perpendiculaire. Le facteur de forme entre la
surface nord et la tôle étant cette fois ci déduit de la relation d’additivité (Eq.VI-
19)
La relation de réciprocité (Eq.VI-18) permet d’avoir les facteurs de forme des
différentes surfaces avec la vitre sud verticale.
Les résultats des calculs sont résumés dans le tableau VI.5 suivant :
Facteurs de Forme
v5- S 0.16 S – v5 0.24
v5- Sa 0.12 Sa- v5 0.30
v5 – t 0.04 t- v5 0.14
Tableau VI.5 : Facteurs de forme calculés relatifs à la surface sud verticale v5.
Pour les surfaces Est et Ouest, nous avons appliqué la formule (Eq.VI-20)
relative à un volume fermé de n faces. Les résultats globaux sont récapitulés dans le tableau VI.6 suivant :
Facte
ur d
e fo
rme
Facteurs de forme relatifs au sol du séchoir
S – v1 S – v2 S – v3 S – v4 S – v5 v1 - S v2 - S v3 - S v4 - S v4 - S
0.38 0.20 0.09 0.09 0.24 0.33 0.24 0.14 0.14 0.16
Facteurs de forme relatifs à la tôle t – v1 t – v2 t– v3 t – v4 t – v5 v1 - t v2 - t v3 - t v4 - t v4 - t 0.43 0.33 0.05 0.05 0.14 0.14 0.15 0.33 0.33 0.04
Facteurs de forme relatifs au sol apparent Sa – v1 Sa – v2 Sa – v3 Sa – v4 Sa – v5 v1 - Sa v2 - Sa v3 - Sa v4 - Sa v4 - Sa 0. 35 0.12 0.11 0.11 0.30 0.18 0.09 0.30 0.30 0.12
Tableau VI.6 : Facteurs de forme servant pour le calcul des densités de flux radiatifs.
VII.1.2.2 Densité de flux radiatif échangé entre le vitrage et le sol du séchoir
Chapitre 6 : Bilan thermique du séchoir solaire
155
VII.1.2.2.1 Densité de flux radiatif échangé entre le vitrage et le sol du
séchoir sans tôle
La densité du flux radiatif échangée entre la vitre i et le sol du séchoir sans
absorbeur est donnée par la relation :
44.
)1)(1(1... svi
svivissvi
vissviRvis TT
FF
FQ
(Eq.VI-
32)
RvisQ est la densité de flux radiatif échangé entre la vitre vi et le sol en W.m-2.
v et s sont les émissivités du vitrage et du sol;
Fvis et Fsvi sont les facteurs de forme vitrage-sol et sol-vitrage calculés par
application des formules prédéfinies aux paragraphes précédents;
En utilisant la relation d’additivité des facteurs de forme, nous avons :
donc
VII.1.2.2.2 Densité de flux radiatif échangé entre le vitrage et le sol apparent
De même la densité de flux radiatifs entre le vitrage et le sol apparent est
donnée par la relation :
4
1i
4sa
4vi
savivisasv
visasvRvsa TT.
FF)1)(1(1
F...Q
Eq.VI-33)
RvsaQ est la densité de flux radiatif échangé entre la vitre vi et le sol apparent
sa exprimée en W.m-2.
visaF et saviF sont les facteurs de forme vitrage sol apparent et vis versa.
Pour la surface du sol et pour toutes les surfaces vitrées du séchoir nous avons
adopté comme émissivité la valeur 0,92.
Chapitre 6 : Bilan thermique du séchoir solaire
156
VII.1.2.3 Densité de flux radiatif échangé entre le vitrage et la tôle
Pour pouvoir calculer les facteurs de forme relatif à la tôle d’une manière exacte
et précise, nous avons supposé que la tôle est déposée sur le sol du séchoir du
côté de la face sud du séchoir (emplacement optimum pour capter plus
d’énergie). La longueur de la tôle est prise égale à celle du séchoir alors que sa
largeur varie selon le besoin et suivant la largeur du séchoir.
Dans ces conditions nous allons appliquer les mêmes formules utilisées plus
haut, et plus précisément celle de deux faces perpendiculaires et celle de Hottel
.
L’expression de la densité de flux radiatif entre le vitrage et la tôle est donnée
par la relation suivante :
(Eq.VI-34)
RvtQ est la densité de flux radiatif échangé entre la vitre vi et tôle exprimée en
W.m-2 ;
v et t sont les émissivités du vitrage et de la tôle;
tvivit FetF sont respectivement les facteurs de formes vitrage-tôle et tôle-vitrage.
VII.1.2.4 Densité du flux radiatif échangé entre le vitrage et l’air extérieur
Cette densité concerne les échanges radiatifs d’une part entre le vitrage et le sol
environnant et d’autre part entre le vitrage et la voûte céleste. La densité de
flux total est donnée par la somme :
Avec
QRvse est la densité de flux entre le vitrage et le sol environnant :
RvcRvseRve QQ Q
4
i
4t
4vi
tvivittv
vittvRvt TT.
FF)1)(1(1
F...Q
Chapitre 6 : Bilan thermique du séchoir solaire
157
4se
4vvsesevRvse TT.F...Q
(Eq.VI-
35)
Tv et Tse sont respectivement la température du vitrage et du sol environnant.
QRvc est la densité de flux entre le vitrage et la voute céleste :
4c
4vvccvRvc TT.F...Q
(Eq.VI-
36)
est le facteur de forme entre le vitrage et le sol environnant calculé par
l’expression (Bargach, 2000):
(Eq.VI-37)
est le facteur de forme entre le vitrage et la voûte céleste calculé par
l’expression (Bargach M.N., 2000):
(Eq.VI-38)
: Surface de la couverture;
: Surface du sol du séchoir;
cT : La température apparente en K de la voute céleste donnée par la relation
8
F - 1 T
8
F T T cn
sccn
sdc
(Eq.VI-39)
Tsd : la température d’un ciel couvert estimée à partir de la relation d’Arinze
(Arinze E. A. et al. 1984) :
Tsd = Ta + 6 (Eq.VI-40)
Chapitre 6 : Bilan thermique du séchoir solaire
158
Tsc : la température d’un ciel clair estimée à partir de la relation de
Swinbank en K (Swinbank W. C. 1963)
Tsc = 0.0552 (Ta)3/2 (Eq.VI-41)
Ta : la température ambiante en K ;
Fcn : le facteur de couverture nuageuse compris entre 0 pour un ciel très clair
et 8 pour un ciel complètement couvert.
VII.1.2.5 Densité de flux radiatif échangé entre le sol et le vitrage
La densité de flux radiatif échangé entre le sol apparent du séchoir et la
couverture est calculé à partir de relation :
4
1i
4vi
4sa
visasavivs
savivsaRsav TT.
FF)1)(1(1
F...Q
(Eq.VI-42)
est le facteur de forme entre le surface apparente et la vitre vi.
VII.1.2.6 Densité de flux radiatif échangé entre le sol et la voûte céleste
(Eq.VI-43)
v est le coefficient de transmission radiatif des vitres, sa valeur est trés faible
étant donnée l’aspect opaque du verre aux infrarouges, et par conséquent la
densité du flux est néligeable.
VII.1.2.7 Densité de flux radiatif échangé entre la tôle et le vitrage
(Eq.VI-44)
et vitF sont les facteurs de forme entre la tôle et la vitre vi calculé dans le
tableau VI.6.
VII.1.2.7 Densité du flux radiatif échangé entre la tôle et le ciel
)T-.(T..Q 4c
4svsRse
4vi
4t
vittvivt
tvi4
1ivtRtv TT.
F.F)1)(1(1
F...Q
)T-.(T..Q 4c
4tvtRtc
Chapitre 6 : Bilan thermique du séchoir solaire
159
(Eq.VI-45)
v est le coefficient de transmission radiatif des vitres, sa valeur est trés faible
étant donnée l’aspect opaque du verre aux infrarouges, et par conséquent la
densité du flux est néligeable.
On note que les échanges radiatifs entre le sol et la tôle sont considérées
négligeables (comme première approche, le sol étant en contact avec la tôle et le
transfert se fait uniquement par conduction);
VII.2 Densités de flux convectifs
VII.2.1 Convection sensible
VII.2.1.1 Densité du flux convectif entre le vitrage et l’air intérieur
La densité de flux convectif sensible entre les vitres et l’air intérieur QCvai est
donnée par la relation:
aivcvaicvai TT.hQ (Eq.VI-46)
Avec :
v
ucvai
L
.Nh
hcvai est le coefficient d’échange convectif en W.m-2.K-1;
est la conductivité thermique de l’air (25.9 10-3 W.m-1.K-1);
Lv est la longueur caractéristique des vitres en m :
Nu est le nombre adimensionnel de Nusselt.
VII.2.1.2 Densité du flux convectif entre le vitrage et l’air extérieur
La densité de flux convectif sensible entre le vitrage et l’air extérieur QCve est
donnée par la relation:
TeTv.hQ cvecve (Eq.VI-47)
Chapitre 6 : Bilan thermique du séchoir solaire
160
hcve est le coefficient d’échange convectif entre le vitrage et l’air extérieur en
W.m-2.K-1;
vT et eT sont respectivement la température du vitrage et de l’air extérieur.
VII.2.1.3 Densité de flux convectif entre le sol l’air intérieur
La densité de flux convectif sensible entre le sol et l’air intérieur QCvi est donnée
par la relation:
)TiTs.(hQ csicsi (Eq.VI-48)
hcsi : coefficient d’échange convectif entre le sol et l’air intérieur en W.m-2.K-1;
Ts est la température du sol en K ;
Ti est la température de l’air intérieur en K.
VII.2.1.4 Densité de flux convectif entre la tôle et l’air intérieur
La densité de flux convectif sensible entre la tôle et l’air intérieur QCti est
donnée par la relation: (Eq.VI-49)
hcti est le coefficient d’échange convectif entre la tôle et l’air intérieur en W.m-
2.K-1;
Ti est la température de l’air intérieur en K ;
Tt est la température de la tôle en K.
VII.2.1.5 Densité de flux convectif entre l’air intérieur et le vitrage
La densité de flux convectif sensible entre l’air intérieur et le vitrage QCiv est
donnée par la relation:
)TvTi(hQ civCiv
(Eq.VI-50)
hciv est le coefficient d’échange convectif entre l’air intérieur et le vitrage en W.m-
2.K-1;
Ti est la température de l’air intérieur en K ;
Tv est la température du vitrage en K.
Ti)-(Tt.hQ cticti
Chapitre 6 : Bilan thermique du séchoir solaire
161
VII.2.1.6 Densité de flux convectif entre l’air intérieur et l’air extérieur
Le renouvellement d’air constitue un échange thermique sous forme de vapeur
d’eau entre l’air intérieur et l’air extérieur.
La densité de flux convectif latent entre l’air à l’intérieur et à l’extérieur du
séchoir est donnée par la relation (Elkannafi.A, 2002) :
(Eq.VI-51)
Avec :
S : surface du séchoir en m2;
V : Volume d’air à l’intérieur du séchoir en m3;
Cvai : chaleur massique d’air humide à l’intérieur du séchoir (J.kg-1.K-1);
Cvae : chaleur massique d’air humide à l’extérieur du séchoir (J.kg-1.K-1);
Ro : masse volumique de l’air en kg.m-3 ;
D : débit horaire d’évacuation d’air (Volume/Heure) donnée par la formule :
(Eq.VI-52)
Le débit horaire dépend du taux des fuites dans le séchoir Df, du débit horaire
dû à une ventilation naturelle Dvn et du débit horaire dû à une ventilation
forcée Dvf.
Le taux de fuite Df représente les défauts d’étanchéité du séchoir. Il peut être
calculé en utilisant la relation suivante (Elkannafi A., 2002):
Df1 et Df2 sont des constantes.
Vve est la vitesse du vent à l’extérieur du séchoir.
Le débit horaire dû à une ventilation naturelle correspond à une ouverture des
ouvrants du séchoir, il est calculé en fonction de la vitesse de l’air à l’intérieur
du séchoir et de la section totale des clapets So par la relation suivante :
(Eq.VI-53)
Chapitre 6 : Bilan thermique du séchoir solaire
162
Le débit horaire dû à une ventilation forcée est variable selon la puissance du
ventilateur utilisé (Lakhrati F., 2003).
VII.2.2 Convection latente
VII.2.2.1 Densité de flux convectif latent entre le vitrage et l’air intérieur
La densité de flux convectif latent entre les vitres et l’air intérieur est donnée
par la relation :
ivmlatLvi WW.h.CQ (Eq.VI-54)
Avec :
Clat: chaleur latente de vaporisation (J.kg-1) donnée par la relation : Clat=4185.5
(597-0.56.T) et T : température en K;
Wv: Humidité saturante à la température Tv des vitres (kg/kg);
Wi: Humidité absolue de l’air en (kg/ kg d’air sec);
et hm est le coefficient de transfert massique entre les vitres et
l’air exprimé en J.kg. m-2.K-1;
Le: nombre de Lewis donnée par le rapport entre la diffusivité thermique et la
diffusivité moléculaire0.83 à une température de l’air à T=20°C et sous une
pression P=10-5 Pa;
Cva: chaleur massique de l’air humide (J.kg-1.K-1) donnée par :
Cpa : chaleur massique de l’air sec (=1004 J.kg-1.K-1) ;
Cpv : chaleur massique de la vapeur d’eau (=1862 J.kg-1.K-1);
W : humidité absolue de l’air en (kg/ kg d’air sec).
VII.2.2.2 Densité de flux convectif latent entre le vitrage et l’air extérieur
La densité du flux convectif latent entre les vitres et l’air extérieur est donnée
par la relation :
(Eq.VI-55)
ev.mlatLve WWh.CQ
Chapitre 6 : Bilan thermique du séchoir solaire
163
Le coefficient de transfert massique entre les vitres et l’air exprimé est donné
par la relation suivante :
. est le coefficient d’échange
convectif entre le vitrage et l’air extérieur.
VII.2.2.3 Densité de flux convectif latent entre le sol et l’air intérieur
De même la densité de flux convectif latent entre le sol et l’air intérieur est
donnée par la relation suivante :
(Eq.VI-56)
Avec :
Ws : humidité de saturation à la température du sol (kg/kg);
Wi : humidité absolue de l’air intérieur en (kg/ kg d’air sec) ;
et hm et sont les coefficients de transfert massique et
convectif entre le sol et l’air intérieur.
VII.2.2.4 Densité de flux convectif latent entre l’air intérieur et le vitrage
La densité de flux convectif latent entre l’air intérieur et les vitres est donnée
par la relation :
(Eq.VI-57)
Avec :
Wv : humidité de saturation à la température du vitrage (kg/kg);
Wi : humidité absolue de l’air intérieur en (kg/ kg d’air sec) ;
et hm et sont les coefficients de transfert massique et
convectif entre le sol et l’air intérieur.
VII.2.2.5 Densité de flux convectif latent entre l’air intérieur et le sol
La densité de flux convectif latent entre l’air intérieur et le sol est donnée par
la relation :
(Eq.VI-58)
ismlatLsi WW.h.CQ
Chapitre 6 : Bilan thermique du séchoir solaire
164
Avec :
Ws : humidité de saturation à la température du sol (kg/kg);
Wi : humidité absolue de l’air intérieur en (kg/ kg d’air sec) ;
et hm et sont les coefficients de transfert massique et
convectif entre le sol et l’air intérieur.
VII.2.2.6 Densité de flux convectif latent entre l’air intérieur et la tôle
La densité de flux convectif latent entre l’air intérieur et la tôle est donnée par
la relation :
(Eq.VI-59)
Avec :
Wt : humidité de saturation à la température de la tôle (kg/kg);
Wi : humidité absolue de l’air intérieur en (kg/ kg d’air sec) ;
et hm et sont les coefficients de transfert massique et
convectif entre l’air intérieur et la tôle.
VII.2.2.7 Densité du flux convectif latent entre l’air intérieur et l’air extérieur
Le renouvellement d’air constitue aussi un champ d’échange massique sous
forme de vapeur d’eau entre l’air intérieur et l’air extérieur.
La densité de flux convectif latent entre l’air à l’intérieur et à l’extérieur du
séchoir est donnée par la relation :
(Eq.VI-60)
Avec
V : Volume d’air à l’intérieur du séchoir en m3;
S : Séchoir du séchoir en m2;
D : débit de l’air à l’intérieur du séchoir en m3;
Roi : masse volumique d’air intérieur en Kg.m-3;
Roe : masse volumique d’air extérieur en Kg.m-3;
Clati : chaleur latente de vaporisation d’eau à la température de l’air intérieur
en J.Kg-1;
Chapitre 6 : Bilan thermique du séchoir solaire
165
Clate : chaleur latente de vaporisation d’eau à la température de l’air extérieur
en J.Kg-1;
VII.3 Densités de flux conductifs
VII.3.1 Densité de flux conductif à travers le sol
VII.3.1.1 Densité de flux conductif de la première couche
La densité de flux conductif est donnée par la relation suivante :
(Eq.VI-61)
s1 : le coefficient de conductivité de la première couche du sol (liège) du
séchoir exprimé en W.m-1.K-1;
Es : épaisseur de la couche du sol en m;
Ts1 : tempérautre de la première couche du sol en K.
Ts2 : tempérautre de la deuxième couche du sol en K.
VI.3.1.2 Densité du flux conductif de la deuxième couche
La densité de flux conductif est donnée par la relation suivante :
(Eq.VI-62)
s : le coefficient de conductivité de la deuxième couche du sol (béton) du
séchoir exprimé en W.m-1.K-1;
Es2 : épaisseur de la couche du sol en m;
Ts2 : tempérautre de la deuxième couche du sol en K.
Tsp : tempérautre de la couche profonde en K.
VII.3.2 Densité de flux conductif à travers les vitres
Les vitres peuvent être considérées comme des corps à faible épaisseur et par
conséquent leur résistance conductive est faible par rapport à celle convective,
ce qui donne un nombre de Biot inférieur à 0.1 (
). Rcond et Rconv sont
respectivement les résistances conductives et convectives des vitres données
respectivement les termes
. Avec ces conditions, la température est
uniforme au niveau des vitres et par conséquent le flux conductif est
négligeable (De Halleux D., 1984).
2s1s1s
1s1ds TT.
EQ
sp2s2s
2s2ds TT.
EQ
Chapitre 6 : Bilan thermique du séchoir solaire
166
VII.3.3 Densité de flux conductif à travers la tôle
La tôle est assimilée à une couche mince et la différence de la température
entre les deux faces de la tôle est nulle. Par conséquent, la densité de flux
conductif Qdt est considérée nulle.
VII.3.4 Densité de flux conductif à travers la tôle et le sol
stt
tdts TT.
EQ
(Eq.VI-
63)
t : le coefficient de conductivité de la couche superficielle de la tôle du
séchoir W.m-1.K-1;
Es : épaisseur de la tôle en m;
Ts : tempérautre du sol du séchoir en K.
VII.3.5 Densité de flux conductif à travers les profilés d’aluminium du
séchoir
pepi
p
pdp TT.
EQ
(Eq.VI-64)
p : le coefficient de conductivité du profilé d’aluminium W.m-1.K-1;
Ep : épaisseur de la tôle en m;
Tpi : tempérautre de la face de la paroi intérieure en K.
Tpe : tempérautre de la face de la paroi extérieure en K.
VIII. BILAN THERMIQUE DU SECHOIR
Pour chaque élément du séchoir, on applique les bilans énergitiques qui
constituent les régles d’évolution de l’état du séchoir pendant une durée de
temps. L’application du bilan conduit à des équations, dite équations d’état,
dans les lequelles on exprime que la somme algébrique des flux échangés entre
un élément et les autres est égale à la variation d’énergie interne de cet élément
par rapport au temps. Cette variation qui correspond à l’énertie de l’élément,
reflète la proportion de la variable d’état associée à cet élément à évoluer plus
ou moins rapidement. On définit une équation par variable d’état. On peut
prendre en compte un éventuel terme source de chaleur.
Chapitre 6 : Bilan thermique du séchoir solaire
167
VIII.1 Bilan du vitrage
L’état thermodynamique de la couverture est caractérisée par sa température
Tv comme variable d’état. L’équation du bilan thermique du vitrage est donnée
par l’équation suivante :
(Eq.VI-65)
Cv est la capacité thermique surfacique de la vitre en J.m-2.K-1.
Figure VI.4 : L’ensemble des flux entrants et sortant relatif au vitrage
VIII.2 Bilan du sol
VIII.2.1 1ère couche du sol
(Eq.VI-66)
VIII.2.2 2ème couche du sol
Avec
Cs1 et Cs2 sont les capacités thermiques de la 1ère et la 2ème couche du sol.
VIII.3 Bilan de la tôle
(Eq.VI-67)
Qcve+QLv
e
QSAv
QRvt QRvs
QRve
v
Qcvi+
Qcve
Chapitre 6 : Bilan thermique du séchoir solaire
168
Avec
Ct : la capacité thermique de la tôle
VIII.4 Bilan de l’air intérieur
Deux bilans décrivent l’air intérieur, le premier est un bilan thermique
correspondant à la variation de la tempéraute comme variable d’état, le
deuxième est le bilan hydrique relatif à la variation de l’humidité absolus de
l’air intérieur :
L’état thermodynamique de l’air intérieur étant défini par deux variblaes d’état :
sa température Ti et son humidité Wi. Deux bilans seront donc formulés :
VIII.4.1 Bilan thermique
Le bilan thermique de l’air intérieur est donnée par la relation suivante :
(Eq.VI-68)
Avec
Ccva : la capacité spécifique volumique de l’air en J.m-3.K-1;
V : volume de l’air en m-3 ;
S : Surface du séchoir en m-2 ;
QCx est un terme regulateur de chauffage de l’air à l’intérieur du séchoir.
VIII.4.2 Bilan hydrique
Le bilan hydrique de l’air intérieur est donnée par la relation suivante :
(Eq.VI-69)
QLx est un terme regulateur d’humidité de l’air à l’intérieur du séchoir.
Chapitre 7 : Modélisation numérique du comportement thermique du séchoir solaire
169
Chapitre 7 : Modélisation numérique
du comportement thermique du
séchoir solaire
I. INTRODUCTION
Une nouvelle approche numérique et un modèle sur le comportement
thermique du séchoir solaire construit au laboratoire sont proposés dans ce
chapitre. Un code numérique a été développé afin de prédire l’évolution des
variables d’états des différents éléments du séchoir. Ce code a pris en
considération plusieurs contraintes et plusieurs conditions lui permettant de
s’adapter aux différentes situations et à être plus flexible à l’utilisation. La prise
en détail des facteurs de formes décrites précédemment dans l’approche
numérique a fait nettement améliorer les résultats du modèle.
Ce modèle numérique fut validé à partir des données expérimentales prises
sur site, sur des périodes et sous des conditions météorologiques différentes.
La correspondance satisfaisante entre les résultats obtenus expérimentalement
et les résultats de la simulation numérique confirme la validité de l’approche
adoptée. L’interface graphique développée dans cette étude a permis une
représentation du modèle sous un format agréable, facile à utiliser et à
paramétrer. En outre, plusieurs simulations numériques peuvent se faire
simultanément et selon les besoins de l’utilisateur.
II. CONCEPTS DE BASE DU MODELE NUMERIQUE SOLAR DRYER
Le principe du modèle numérique consiste à la résolution des équations du
bilan global du séchoir solaire et qui concerne:
La définition d’un noyau informatique de base pour lequel seront indiqués les
choix fondamentaux relatifs aux structures des données et aux méthodes de
résolution ;
Chapitre 7 : Modélisation numérique du comportement thermique du séchoir solaire
170
L’illustration de la méthodologie de construction et la mise en point du
programme informatique. Sa fonctionnalité de base est de déterminer à partir
d’un état donné à l’instant t du séchoir un nouvel état à l’instant .
Les paramètres d’entrée du modèle informatique correspondent aux paramètres
d’entrée du modèle physique, ils sont composés de :
Paramètres primaires, représentent les données brutes et sont classés en deux
catégories de base : paramètres structurels et conjoncturels ;
Paramètres secondaires puisqu’ils sont calculés par le modèle à partir des
paramètres primaires.
Les paramètres structurels sont liés à la structure du séchoir et demeurent
constants au cours d’une simulation ; ils correspondent aux propriétés
géométriques et physiques du séchoir. Les paramètres conjoncturels sont
susceptibles de varier au cours de la simulation ; ils correspondent
essentiellement aux paramètres climatiques tels que la température de l’air
ambiant, l’humidité relative, la vitesse du vent, le rayonnement, etc.
Du point de vue numérique, l’état du système est parfaitement déterminé par
la connaissance des variable d’état du séchoir, à savoir dans notre cas, la
température du vitrage Tv, la température du Sol des deux couches Ts1 et Ts2,
la température de la tôle Tt, l’humidité et la température de l’air intérieur Wi et
Ti.
Du point de vue thermique, l’état global du système doit intégrer les intensités
des flux échangés à partir des calculs effectués à l’instant t-1 de l’ensemble des
paramètres secondaires.
III. ORGANIGRAMME DU PROGRAMME NUMERIQUE
Le programme numérique développé sous Fortran peut être décrit simplement
sous forme de bloques principales : la lecture des données et initialisation des
variables, la définition des sous programme principales pour les calculs
intermédiaires de l’ensemble des paramètres avec les différents tests et cas
possibles, l’implémentation de la méthode de résolution numérique adoptée
pour les différentes équations du bilan du séchoir, et l’écriture des résultats
des simulations dans différents fichiers. L’organigramme suivant synthétise le
principe de l’approche numérique adoptée dans ce travail :
Chapitre 7 : Modélisation numérique du comportement thermique du séchoir solaire
171
Figure VII.1 Organigramme du modèle numérique sur le comportement thermique du séchoir solaire
III.1 Données d’Entrée
le rayonnement solaire global absorbé par la tôle d'aluminium (W/m2)
le rayonnement solaire global absorbé par le sol (W/m2)
le rayonnement solaire global absorbé par le vitrage (W/m2)
la température de l’air extérieur (°C)
la vitesse du vent (m/s)
l’humidité relative de l’air (%).
Chapitre 7 : Modélisation numérique du comportement thermique du séchoir solaire
172
III.2 Données de Sortie
La température de l’air intérieur
La température du vitrage
La température de la tôle
La température du sol (couche 1 et 2)
L’humidité absolue et relative de l’air intérieur
Densités des flux thermiques.
Sept principaux sous programmes (subroutines) font partis du programme
principal. Ils représentent un ensemble d’instructions permettant d’optimiser,
organiser et de calculer certaines variables appelées d’une façon répétitive :
III.3 Subroutines
Subroutine PRESTAT
Valeurs d’entrée : la température et la température de référence.
Valeur de sortie : la pression saturante
Subroutine HUMABS
Valeurs d’entrée : la température, la température de référence, la pression
atmosphérique, la pression saturante et l’humidité relative.
Valeur de sortie : l’humidité absolue.
Subroutine LATENT
Valeurs d’entrée : la température.
Valeur de sortie : la chaleur latente de vaporisation de l’eau.
Subroutine CHAMAS
Valeurs d’entrée : la chaleur massique de l’air, la chaleur massique de la
vapeur d’eau et l’humidité absolue.
Valeur de sortie : la chaleur massique.
Subroutine MASVOL
Valeurs d’entrée : la masse volumique de référence, la pression
atmosphérique, la pression de référence, la température, la température de
référence et l’humidité absolue.
Valeur de sortie : la masse volumique de l’air.
Chapitre 7 : Modélisation numérique du comportement thermique du séchoir solaire
173
Subroutine EMITTANCE
Valeurs d’entrée : émissivité de chaque élément, les facteurs de forme, les
surfaces.
Valeur de sortie : la puissance rayonnée entre éléments du séchoir solaire.
Subroutine HUMSAT
Valeurs d’entrée : la température, la température de référence, la pression
atmosphérique et la pression saturante.
Valeur de sortie : l’humidité saturante.
IV. LA RESOLUTION NUMERIQUE DU SYTEME D’EQUATIONS AVEC LA
METHODE RUNGE KUTTA D’ORDRE 4
Les équations du bilan global du séchoir solaire forment un système
d’équations différentielles du premier ordre de type :
Parmi les nombreux algorithmes de résolution de ce type d’équations, notre
choix s’est porté sur la méthode de Runge-Kutta. (Annexe n°2)
Pour le système d’équations d’écrivant le bilan du séchoir solaire, nous avons :
{
Chapitre 7 : Modélisation numérique du comportement thermique du séchoir solaire
174
( ) ( )
( ) ( )
( ) ( )
( ) ( )
D’une manière générale, nous avons les équations :
Les coefficients : sont calculés
à partir des flux radiatifs, convectifs et conductifs. Les variables d’états des
différents éléments du séchoir sont donnés par les relations :
Chapitre 7 : Modélisation numérique du comportement thermique du séchoir solaire
175
V. L’APPLICATION « SOLAR DRYER »
V.1 Principe générale
Afin de permettre à l’exploitant de manipuler d’une manière simple est
conviviale le modèle numérique réalisé sous Fortran, nous avons conçu une
application qui fonctionne sous Windows avec plusieurs interfaces graphiques.
L’application permet d’étudier la performance du comportement thermique des
séchoirs solaires directs et d’effectuer les différentes simulations et scénarios
théoriques en fonction de la géométrie, des caractéristiques des éléments, des
conditions climatiques, etc.
L’application appelée Solar Dryer est élaborée en utilisant le langage Borland
Delphi 7 (cf. Annexe 3) pour offrir une interface de gestion intelligence
des Entrées et Sorties. Elle représente un avantage d'être "AUTONOME"
puisqu'elle ne nécessite aucun package supplémentaire à installer pour la faire
exécuter.
Les principales fonctionnalités de l’application Solar Dryer sont :
Réalisation des simulations sur les Séchoirs Solaires avec la simple
gestion de tous les paramètres et variables d'entrée.
Possibilité de sauvegarder les paramètres de chaque simulation et de la
réutiliser en cas de besoin.
Visualisation automatique des résultats sous format graphique avec la
possibilité d’imprimer et de sauvegarder sous format image.
Sorties dans des fichiers sous format texte, exploitables par la suite sous
Excel ou autre.
Comparaison simultanée des résultats des simulations et la possibilité de
confrontation avec les mesures expérimentales de la même période.
Analyse statistique des résultats : calcul de l’erreur relative et du
coefficient de corrélation.
Chapitre 7 : Modélisation numérique du comportement thermique du séchoir solaire
176
Aide détaillée sur le principe de l’utilisation de l’application.
V.2 Description de l’application
V.2.1 Installation de l’application
Pour installer l'application sur un l’ordinateur, il suffit de lancer le
fichier "setup.exe" et de suivre les instructions d’installation (figure VII.2).
Figure VII.2 : Processus de l’installation de « Solar Dryer Simulator v1.1 »
V.2.2 Capacités hardware requises
Au fur et à mesure que la durée de simulation augmente, le temps d'exécution
augmente, pour cela un minimum de capacité en CPU et en mémoire est
requis:
Pentium 4 et plus ;
Mémoire 512 et plus ;
Capacité de stockage nécessaire pour les fichiers de sorties.
Chapitre 7 : Modélisation numérique du comportement thermique du séchoir solaire
177
V.2.3 Menu principal
Figure VII.3 : fenêtre principale
V.2.4 Réalisation d’une nouvelle Simulation
Dans le menu principal, dans Gérer des simulations --> Nouvelle
simulation
Figure VII.4 : Barre d’outils
Chapitre 7 : Modélisation numérique du comportement thermique du séchoir solaire
178
Une fenêtre s'affiche dans laquelle l'utilisateur est invité à introduire tout les
paramètres nécessaires pour effectuer la simulation. Chaque paramètre est
décrit à droite de la fenêtre avec son unité. Les variables en bleu sont
introduits par défaut alors que les variables en vert représentent des
paramètres intermédiaires calculés par le programme numérique et qui
servent comme entrée à d’autres fonctions (figure VII.5).
Figure VII.5 : manipulation des paramètres de la simulation
V.2.5 Saisie des paramètres de la simulation
Les paramètres sont classés dans plusieurs onglets selon différentes
catégories:
1. Paramètres générales;
2. Paramètres de la couverture du séchoir;
3. Paramètres de la tôle;
4. Paramètres de l'air;
5. Paramètres du sol;
6. Paramètres d'intégration.
V.2.6 Validation
Une fois la saisie des paramètres est effectuée, on clique sur le bouton
« Valider ». Cette action permet de déclencher le calcul de l’ensemble des
paramètres dont le label est en couleur verte et de générer un fichier
Chapitre 7 : Modélisation numérique du comportement thermique du séchoir solaire
179
temporaire fichier_data.txt dont il sera comme donnée d'entrée pour le
programme principal.
V.2.7 Sauvegarde des paramètres
Pour sauvegarder tout les paramètres d’une simulation, il suffit de cliquer sur
le bouton « Sauvegarder param.simulation » et donner un nom au fichier de
sortie (figure VII.6).
Figure VII.6 : Sauvegarde des paramètres de simulations
V.2.8 Lancement de la Simulation
Le lancement de la simulation se fait par le bouton « Lancer le Calcul », à ce
stade l’utilisateur peut choisir de tenir en compte ou non des nouveaux
facteurs de forme en cochant ou décochant le checkbox en bas du bouton du
lancement. Le calcul de la simulation se termine une fois avoir apparaître le
message box "Terminé !" (figure VII.7).
Chapitre 7 : Modélisation numérique du comportement thermique du séchoir solaire
180
Figure VII.7 : lancement du calcul
V.2.9 Sauvegarde des résultats
Le bouton « Sauvegarder l'Output » permet d’enregistrer les résultats de la
simulation dans un fichier texte (figure VII.8).
Figure VII.8 : sauvegarde de la simulation
Chapitre 7 : Modélisation numérique du comportement thermique du séchoir solaire
181
V.2.10 Visualisation graphique des résultats
Pour visualiser les résultats d'une simulation, dans la barre du Menu principal,
il existe le bouton « Visualiser la sortie d’une simulation » (figure VII.9).
Figure VII.9 : Menu de visualisation des sorties
Après l'utilisateur est demandé à charger le répertoire des fichiers contenant
les sorties de la simulation sauvegardées précédemment (Bouton : Fichier de
sortie de la simulation)
Une fois lancé, une fenêtre s'ouvre contenant plusieurs rubriques donnant
chacune les paramètres susceptibles à visualiser, à imprimer ou à sauvegarder
sous format graphique.
Les principales rubriques concernent :
Les coefficients d'échanges entre les différents éléments du
séchoir solaire;
L'humidité relative et absolue ;
Les températures des éléments du séchoir ;
Les densités des flux convectifs, radiatifs et conductifs qui interagissent
entre les composantes du séchoir.
Chapitre 7 : Modélisation numérique du comportement thermique du séchoir solaire
182
Visualiser une simulation
La fenêtre ci-dessus représente un exemple de sorties graphiques d’une
simulation donnée. Il s’agit dans ce cas de la rubrique température. Les
superpositions de plusieurs champs permettent de faire une comparaison
précise et significative entre les différentes composantes du séchoir solaire
(figure VII.10).
Figure VII.10 : Exemple de sorties graphiques
Pour sauvegarder ou imprimer une courbe donnée, l’utilisateur peut utiliser le
bouton de sauvegarde situé en bas du graphique. Plusieurs formats sont alors
disponibles (JPG, BMP, …) selon la qualité et la résolution voulues.
Comparer deux simulations avec les mesures
Afin de comparer les résultats de deux simulations données et de les comparer
avec les mesures expérimentales, l’utilisateur peut facilement visualiser et
analyser les sorties en cliquant seulement sur le bouton « Comparaison des
résultats ». Cette fonction donne la possibilité d’optimiser le comportement
thermique du séchoir et de faire le choix y associé (figure VII.11).
Chapitre 7 : Modélisation numérique du comportement thermique du séchoir solaire
183
Figure VII.11 : exemples de comparaison de deux simulations
L’utilisateur charge les fichiers contenant les sorties de deux simulations
sauvegardées précédemment ainsi que le fichier contenant les mesures (trois
boutons : Fichier simulation 1, fichier simulation 2 et fichier expérimental).
Les paramètres disponibles pour la comparaison sont : la Température,
l'Humidité et la Cinétique de séchage, la densité de flux conductifs,
convectifs et radiatifs et les coefficients d'échange.
La visualisation peut se faire simplement en cochant et en décochant les cases
concernées.
L’interface suivant représente les rubriques de la température des éléments du
séchoir solaire pour deux simulations ainsi que les mesures
expérimentales (figure VII.12):
Chapitre 7 : Modélisation numérique du comportement thermique du séchoir solaire
184
Figure VII.12 : superposition des deux cas de simulations avec les mesures
Analyse statistique
L’application permet aussi de visualiser d’une manière simple et conviviale les
traitements statistiques préalablement définies. Elles concernent les erreurs
relatives aux mesures et les coefficients de corrélations (figure VII.13).
Figure VII.13 : Analyse statistique
Chapitre 8 : Validation du modèle numérique et son confrontation aux mesures expérimentales
185
Chapitre 8 : Validation du modèle
numérique et son confrontation aux
mesures expérimentales
I. INTRODUCTION
Un modèle numérique de simulation représente un outil à utilisation variée. Il
permet d’une part, d’étudier d’une manière simple et détaillée le comportement
du séchoir solaire installé et de prédire ses performances et ses lacunes dans
un environnement donné et d’autre part d’évaluer l’influence de chaque
paramètre sur l’évolution de la réponse du modèle numérique. L’optimisation
des caractéristiques géométriques et physiques à travers plusieurs simulations
permettra de réaliser des séchoirs solaires d’une performance optimale.
Ainsi, l’objectif de ce chapitre est d’étudier la validité et la stabilité du modèle
mathématique décrivant le comportement du séchoir solaire construit et
étudié. Une analyse thermique de son comportement en fonction des
paramètres les plus influants sera établie ainsi qu’une confrontation des
résultats théoriques avec les résultats expérimentaux.
Deux compagnes de mesures, au Laboratoire d’Energie Solaire et
d’Environnement, ont été effectuées pour pouvoir confirmer en premier lieu; la
performance et la stabilité du modèle développé, et en deuxième lieu d’évaluer
l’influence de certains paramètres sur le comportement thermique du séchoir
solaire adopté tout au long de cette étude.
II. LES MESURES
Comme déjà signalé, nous avons effectué des mesures expérimentales en deux
périodes différentes. La première durant le mois de juillet 2013 du 27 au 29 et
la deuxième durant le mois d’aout 2013 du 10 au 12. Les paramètres mesurés
concernaient les températures du milieu extérieur, à l’intérieur du séchoir, des
vitres du séchoir, du sol à différentes couches, de la tôle ainsi que la
température humide à l’intérieur du séchoir, le rayonnement global et diffus
sur plan horizontal, la vitesse du vent à l’extérieur du séchoir, l’humidité de
l’air ambiant. Sont calculés par les modèles : les composantes du rayonnement
Chapitre 8 : Validation du modèle numérique et son confrontation aux mesures expérimentales
186
absorbé par les différents éléments du séchoir, les coefficients d’échanges, les
températures, les humidités et les différents flux, etc.
III. INFLUENCE DES FACTEURS DE FORME
Comme nous l’avons déjà signalé, les échanges par rayonnement entre deux
surfaces quelconques se font selon deux facteurs : le premier représente les
caractéristiques d’absorption et d’émission et le deuxième représente l’angle
sous lequel chaque surface est vue par l’autre surface. Le facteur de forme ne
dépend lui que de la géométrie et de la disposition relative aux surfaces en
question.
Son calcul, dans la plupart des cas, se ramène au calcul d’une intégrale double
qui est difficile à résoudre, néanmoins des propriétés déduites de sa définition
permet de déterminer des expressions de calcul sans faire appel au calcul
complexe de l’intégral. Les expressions peuvent se résumer par la réciprocité,
l’influence totale, l’espace fermé de n surfaces, la décomposition de l’intégrale
de surface en somme d’intégrales, etc.
Pour le cas de notre étude, nous avons procédé dans le modèle mathématique à
utiliser deux approches différentes pour le calcul des facteurs de formes relatifs
à chaque surface (la tôle, les cinq surface du séchoir, le sol). La première
approche consiste aux calculs simples des facteurs de formes en se basant sur
les expressions préalablement décrites (Lakhrati F., 2003); la deuxième
approche est plus précise comme elle se réfère aux configurations prédéfinies
des surfaces dans la littérature (Perrot O., 2011). Les facteurs de forme y
associés sont décrites et calculés dans les chapitres précédents.
Pour dans la première approche, le séchoir solaire est considéré comme étant
un volume fermé composé de la couverture, de la tôle et du sol, les expressions
utilisées sont les suivantes:
Fvv + Fvs + Fvt = 1;
Fsv + Fss + Fst = 1;
Ftv + Fts + Ftt = 1;
Avec Fss = 0, Ftt = 0, Fts = 0, Fst = 0, Ftv =1
Fvt = Ast/Asv
Fvs = ((Ass-Ast)/Asv)
Fvv =1-Fvs-Fvt
La figure VIII.1 représente les différents cas de figures pour la période du 27
au 29 Juillet, permettant de voir l’influence des facteurs de forme sur la
performance du séchoir. L’intégration des nouveaux facteurs a fait augmenter
Chapitre 8 : Validation du modèle numérique et son confrontation aux mesures expérimentales
187
la température à l’intérieur du séchoir d’un peu plus de 1 °C. Cette variation
malgré qu’elle n’est pas très importante mais elle reste positive puisqu’elle
s’approche plus des mesures que celle notée dans le cas du calcul classique
des facteurs de formes faible notée (figure VIII.1.a).
Pour le sol, le modèle se comporte presque de la même manière dans les deux
cas. Les calculs théoriques et celle expérimentales sont en parfaite concordance
avec les mesures (figure VIII.1.b).
L’influence des nouveaux facteurs de formes est plus marquée pour la tôle,
l’écart de température entre l’ancienne méthode et la nouvelle est plus de 3 °C.
La nouvelle méthode a permis d’améliorer les résultats théoriques comme elle
fait diminuer l’écart avec les mesures (figure VIII.1.c).
On a constaté également que l’apport de la nouvelle méthode se manifeste plus
au milieu de la journée. L’écart est peu significatif la nuit mais dans tous les
cas dans le sens positive.
La figure VIII.1.e et la figure VIII.1.f représentent les erreurs relatives des
nouveaux et anciens facteurs de formes FF par rapport aux mesures. A
l’exception de certains piques observés de la température ne durant pas
longtemps, le pourcentage des erreurs ne dépasse pas en moyenne les 20%
tout au long de la période et qui reste inférieur à 10% le jour. Ce pourcentage
reste moins important pour le cas des nouveaux facteurs surtout le cas de la
tôle.
a) simulation 1 : Nouveaux FF ; simulation 2 : anciens FF
Température de l'air intérieur: (simulation 1)
Température de l'air intérieur mesurée en °C (expérimentale)
Température de l'air intérieur: (simulation 2)
temps (en heures)7260483624120
Tem
péra
ture
en
°C
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Chapitre 8 : Validation du modèle numérique et son confrontation aux mesures expérimentales
188
b) simulation 1 : Nouveaux FF ; simulation 2 : anciens FF
c) simulation 1 : Nouveaux FF ; simulation 2 : anciens FF
e) : Nouveaux FF f): Classique FF
Figure VIII.1 : Effet des facteurs de formes sur la température et l’humidité pour le mois de Juillet 2013
Température de la couche 1 du sol: (simulation 1)
Température du Sol mesurée en °C (expérimentale)
Température de la couche 1 du sol: (simulation 2)
temps (en heures)7260483624120
Tem
péra
ture
en
°C
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Température de la tole mesurée en °C (expérimentale)
Température de la tole: (simulation 1)
Température de la tole: (simulation 2)
temps (en heures)7260483624120
Tem
péra
ture
en
°C
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Température air intérieur Simulée / Mesurée
Température de la tole Simulée / Mesurée
Température du Sol Simulée / Mesurée
Température de la Vitre Simulée / Mesurée
temps (en heures)726048362412
Err
eur
Rela
tive
1
0.8
0.6
0.4
0.2
0
-0.2
-0.4
-0.6
-0.8
-1
Température air intérieur Simulée / Mesurée
Température de la tole Simulée / Mesurée
Température du Sol Simulée / Mesurée
Température de la Vitre Simulée / Mesurée
temps (en heures)726048362412
Err
eur
Rela
tive
1
0.8
0.6
0.4
0.2
0
-0.2
-0.4
-0.6
-0.8
-1
Chapitre 8 : Validation du modèle numérique et son confrontation aux mesures expérimentales
189
IV. INFLUENCE DE L’EPAISSEUR DE LA TÔLE
La plaque absorbante peinte en noir est en acier galvanisé. Ce type de matériau
est utilisé dans cette étude comme ça était approuvé qu’il donne de bonnes
résultats sur les caractéristiques du séchoir solaire et sur son rendement
(Saadi S., 2010).
L’épaisseur de la plaque absorbante a fait l’objet d’études pour voir son
influence sur le comportement thermique du séchoir. Théoriquement, nous
avons adopté plusieurs valeurs de l’épaisseur de la tôle (2 mm, 5 mm et 8 mm),
et expérimentalement, nous avons pris les mesures des jours du 10, 11 et le 12
du mois d’aout 2013 avec pour une épaisseur de 2 mm.
Le cas de l’épaisseur de 2 mm est visualisé dans tous les figures comme valeur
de référence. La figure VIII.2.a et VIII.2.b représente l’évolution de la
température de l’air à l’intérieur pour le cas de 5mm et 8 mm. Nous
remarquons que l’augmentation de l’épaisseur fait retarder l’augmentation de
la température pendant le jour et la diminution de la température pendant la
nuit, ce décalage de la température devient de plus en plus important avec
l’augmentation de l’épaisseur. L’épaisseur de 2 mm reste plus proche des
mesures pour la période nocturne, l’écart au milieu de la journée est peu
significatif.
Pour la température de la tôle l’impact de son épaisseur est plus marqué. En
effet, la figure VIII.2.b et VIII.2.d montrent que le réchauffement se fait d’une
manière très tardive avec l’augmentation de l’épaisseur. Le maximum se situe
au alentour de 14 h pour 2 mm, 15 heures pour 5 mm et 16 heures pour
l’épaisseur de 8 mm. Pendant la phase nocturne, les températures restent plus
chaudes pour des épaisseurs plus les grandes.
Les constatations sur la température ont des conséquences directes sur
l’humidité relative à l’intérieur du séchoir solaire. En effet, l’augmentation de
l’épaisseur de la tôle fait augmenter la performance du séchoir pendant la nuit,
le taux d’humidité ne s’élève pas à des valeurs engendrant des phénomènes de
condensation. On observe peu d’écart durant le jour entre les deux situations,
figure VIII.2.e (5mm) et figure VIII.2.f (8mm). Les chances pour que le
processus de séchage continue même en période de nuit devient plus grandes
pour des épaisseurs plus importantes, on arrive à diminuer l’humidité de plus
20 % (figure VIII.2.g et VIII.2.h).
Les figures VIII.2.i, j, k, l et m représentent les erreurs relatives par rapport aux
mesures qui confirment un pourcentage qui se situe en moyen entre -15% et
Chapitre 8 : Validation du modèle numérique et son confrontation aux mesures expérimentales
190
+15% pour la température et l’humidité et pour l’ensemble des éléments du
séchoir surtout pour les deux derniers jours.
Le coefficient de corrélation pour les températures est de 0.94, 0,92 et 0,90
alors que pour les humidités, il est 0,70, 0,69 et 0,67 pour les cas de 2 mm, 5
mm et 8 mm respectivement. Les coefficients de corrélations sont plus faibles
pour l’humidité que pour la température vue que l’humidité relative à
l’intérieur du séchoir est calculée et déduite à partir des mesures effectuées sur
la température sèche et la température humide. Néanmoins, les piques
observés sont à négliger comme ils ne durent pas longtemps et les calculs
théoriques restent bien corrélés.
a)Simulation 1 : (2 mm), simulation 2 : (5 mm) b) Simulation :(2 mm), simulation 2 : (8mm)
Température de l'air intérieur: (simulation 1)
Température de l'air intérieur mesurée en °C (expérimentale)
Température de l'air intérieur: (simulation 2)
temps (en heures)7260483624120
Tem
péra
ture
en °
C
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Température de l'air intérieur: (simulation 1)
Température de l'air intérieur mesurée en °C (expérimentale)
Température de l'air intérieur: (simulation 2)
temps (en heures)7260483624120
Tem
péra
ture
en °
C
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Chapitre 8 : Validation du modèle numérique et son confrontation aux mesures expérimentales
191
c)Simulation 1 : (2 mm), simulation 2 : (5mm) b) Simulation 1 :(2 mm), imulation2 : (8mm)
e) Simulation 2 (5 mm) aout 2013 f) Simulation 2 (8 mm) aout 2013
g) Simulation 2 (5 mm) juillet 2013 h) Simulation 2 (5 mm) juillet 2013
Température de la tole mesurée en °C (expérimentale)
Température de la tole: (simulation 1)
Température de la tole: (simulation 2)
temps (en heures)7260483624120
Tem
péra
ture
en °
C
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Température de la tole mesurée en °C (expérimentale)
Température de la tole: (simulation 1)
Température de la tole: (simulation 2)
temps (en heures)7260483624120
Tem
péra
ture
en °
C
80
70
60
50
40
30
20
10
0
L'Humidité relative de l'air intérieur mesurée en % (expérimentale)
L'Humidité Relative en % (simulation 1)
L'Humidité Relative en % (simulation 2)
temps (en heures)7260483624120
Hum
idité
100
95
90
85
80
75
70
65
60
55
50
45
40
L'Humidité relative de l'air intérieur mesurée en % (expérimentale)
L'Humidité Relative en % (simulation 1)
L'Humidité Relative en % (simulation 2)
temps (en heures)7260483624120
Hum
idité
100
95
90
85
80
75
70
65
60
55
50
45
40
L'Humidité relative de l'air intérieur mesurée en % (expérimentale)
L'Humidité Relative en % (simulation 1)
L'Humidité Relative en % (simulation 2)
temps (en heures)7260483624120
Hum
idité
100
95
90
85
80
75
70
65
60
55
50
45
40
L'Humidité relative de l'air intérieur mesurée en % (expérimentale)
L'Humidité Relative en % (simulation 1)
L'Humidité Relative en % (simulation 2)
temps (en heures)7260483624120
Hum
idité
100
95
90
85
80
75
70
65
60
55
50
45
40
Chapitre 8 : Validation du modèle numérique et son confrontation aux mesures expérimentales
192
i) Erreur relative de 2 mm avec les mesures j) Erreur relative de 5 mm avec les mesures
k ) Erreur relative (2 mm) l) Erreur relative (5 mm) m) Erreur relative (8 mm)
Figure VIII.2 : Effet des facteurs de l’épaisseur de la tôle sur la température et l’humidité pour le mois de Juillet et aout 2013
V. INFLUENCE DE LA VENTILATION
Pour étudier l’influence de la ventilation sur le comportement de séchoir, nous
avons utilisé deux modes de ventilation: naturelle et forcée de 25 m3/h pour les
journées du mois de juillet 2013.
L’évolution de la température à l’intérieur du séchoir dans les deux modes a
montré que la ventilation forcée a un effet considérable au milieu de la
journée, elle fait diminuer davantage la température d’environ 10 °C. La
température pour le cas sans ventilation est plus proche des mesures, chose
qui concrétise la stabilité du modèle comme les valeurs mesurées sont prises
pour le cas d’une ventilation naturelle (figure VIII.3.a).
Pour le sol, nous concluons que la ventilation fait diminuer pendant le jour la
température de quelques degrés, environ de 3 à 4 °C. Pendant la nuit les
Température air intérieur Simulée / Mesurée
Température de la tole Simulée / Mesurée
Température du Sol Simulée / Mesurée
Température de la Vitre Simulée / Mesurée
temps (en heures)726048362412
Erreur R
ela
tive
1
0.8
0.6
0.4
0.2
0
-0.2
-0.4
-0.6
-0.8
-1
Température air intérieur Simulée / Mesurée
Température de la tole Simulée / Mesurée
Température du Sol Simulée / Mesurée
Température de la Vitre Simulée / Mesurée
temps (en heures)726048362412
Err
eur
Rela
tive
1
0.8
0.6
0.4
0.2
0
-0.2
-0.4
-0.6
-0.8
-1
Humidité Relative Simulée / Mesurée
temps (en heures)726048362412
Err
eur
Rela
tive
1
0.8
0.6
0.4
0.2
0
-0.2
-0.4
-0.6
-0.8
-1
Humidité Relative Simulée / Mesurée
temps (en heures)726048362412
Err
eur
Rela
tive
1
0.8
0.6
0.4
0.2
0
-0.2
-0.4
-0.6
-0.8
-1
Humidité Relative Simulée / Mesurée
temps (en heures)726048362412
Err
eur
Rela
tive
1
0.8
0.6
0.4
0.2
0
-0.2
-0.4
-0.6
-0.8
-1
Chapitre 8 : Validation du modèle numérique et son confrontation aux mesures expérimentales
193
températures restent très voisines les unes des autres (figure VIII.3.b). Le sol
reste peu sensible à l’effet de la ventilation.
La figure VIII.3.c représente le comportement de la température de la tôle.
Comme tous les autres éléments du séchoir, la ventilation ne fait que diminuer
la température le jour; plus de 5. L’effet est moins apparent la nuit et les
résultats restent similaires.
L’effet de la ventilation est plus important le jour comme la nuit pour
l’humidité. La ventilation pourra être un moyen efficace la nuit comme elle
permet d’extraire de l’air humide vers l’extérieur et par conséquent contribuer à
continuer le processus de séchage; qui dans la plupart des cas à de forte
chances de s’arrêter pendant cette phase de la journée suite à l’effet de la
condensation (figure VIII.3.d).
Les figures VIII.3.e, f, g et h confirment que les résultats obtenues sans
ventilation restent voisine des mesures surtout à partir de la deuxième journée.
Pour l’humidité, l’effet de la ventilation a fait augmenter l’écart aux mesures
d’une manière assez considérable au milieu des journées et pendant la nuit ce
qui est normale puisque les mesures sont prises sans ventilation.
a) : sans ventilation (simulation 1), avec ventilation (simulation 2)
Température de l'air intérieur: (simulation 1)
Température de l'air intérieur mesurée en °C (expérimentale)
Température de l'air intérieur: (simulation 2)
temps (en heures)7260483624120
Tem
péra
ture
en
°C
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Chapitre 8 : Validation du modèle numérique et son confrontation aux mesures expérimentales
194
b) : sans ventilation (simulation 1) avec ventilation (simulation 2)
c) : sans ventilation (simulation 1) avec ventilation (simulation 2)
d) : sans ventilation (simulation 1) avec ventilation (simulation 2)
Température de la couche 1 du sol: (simulation 1)
Température du Sol mesurée en °C (expérimentale)
Température de la couche 1 du sol: (simulation 2)
temps (en heures)7260483624120
Tem
péra
ture
en
°C
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Température de la tole mesurée en °C (expérimentale)
Température de la tole: (simulation 1)
Température de la tole: (simulation 2)
temps (en heures)7260483624120
Tem
péra
ture
en
°C
80
70
60
50
40
30
20
10
0
L'Humidité relative de l'air intérieur mesurée en % (expérimentale)
L'Humidité Relative en % (simulation 1)
L'Humidité Relative en % (simulation 2)
temps (en heures)7260483624120
Hum
idité
100
90
80
70
60
50
40
30
Chapitre 8 : Validation du modèle numérique et son confrontation aux mesures expérimentales
195
e) : erreur relative (sans ventilation) f) : Erreur relative (avec ventilation)
g) :
Erreur relative (sans ventilation) h) : Erreur (avec ventilation)
Figure VIII.3 : Effet de la ventilation sur le comportement thermique du séchoir.
VI. INFLUENCE DE L’APPORT DE CHALEUR
Une source de chaleur permettra d’augmenter la température de l’air à
l’intérieur du séchoir le jour et remédier à l’effet du refroidissement nocturne.
Un apport de 100 W comme scénario fait augmenter la température de 5 °C le
jour et de 7 à 8 °C la nuit (figure VIII.4.a). Le sol reste moins sensible à cette
intervention, par contre la plaque absorbante se réchauffe le jour comme la
nuit (figure VIII.4.b et VIII.4.c). Ces changements ne laissent pas invariante
l’humidité à l’intérieur du séchoir. En effet, une source de chaleur permettra
d’avoir des valeurs plus inférieures le jour. La nuit, les effets sont plus marqués
Température air intérieur Simulée / Mesurée
Température de la tole Simulée / Mesurée
Température du Sol Simulée / Mesurée
Température de la Vitre Simulée / Mesurée
temps (en heures)726048362412
Err
eur
Rela
tive
1
0.8
0.6
0.4
0.2
0
-0.2
-0.4
-0.6
-0.8
-1
Température air intérieur Simulée / Mesurée
Température de la tole Simulée / Mesurée
Température du Sol Simulée / Mesurée
Température de la Vitre Simulée / Mesurée
temps (en heures)726048362412
Err
eur
Rela
tive
1
0.8
0.6
0.4
0.2
0
-0.2
-0.4
-0.6
-0.8
-1
Humidité Relative Simulée / Mesurée
temps (en heures)726048362412
Err
eur
Rela
tive
1
0.8
0.6
0.4
0.2
0
-0.2
-0.4
-0.6
-0.8
-1
Humidité Relative Simulée / Mesurée
temps (en heures)726048362412
Err
eur
Rela
tive
1
0.8
0.6
0.4
0.2
0
-0.2
-0.4
-0.6
-0.8
-1
Chapitre 8 : Validation du modèle numérique et son confrontation aux mesures expérimentales
196
avec des taux d’humidités plus intéressantes et plus favorables pour le
processus de séchage (figure VIII.4.d).
Pour voir de près le comportement du modèle vis-à-vis de cet apport, nous
avons tracé également le taux d’erreur relative aux mesures pour le mois d’aout
2013. Les erreurs sont moins importantes pour le cas sans apport de chaleur.
En effet, les mesures sont prises sans aucune source da chaleur et le modèle
prouve son adaptation aux différentes situations.
Des mesures avec apport de chaleur via l’utilisation des panneaux
photovoltaïques, des résistances et/ou des combustibles pourront mieux
approfondir l’analyse et avoir des conclusions et des réponses plus précises sur
le comportement du séchoir.
a) : simulation 1 (sans apport de chaleur), simulation 2 (avec apport de chaleur)
b) : simulation 1 (sans apport de chaleur), simulation 2 (avec apport de chaleur)
Température de l'air intérieur: (simulation 1)
Température de l'air intérieur mesurée en °C (expérimentale)
Température de l'air intérieur: (simulation 2)
temps (en heures)7260483624120
Tem
péra
ture
en
°C
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Température de la couche 1 du sol: (simulation 1)
Température du Sol mesurée en °C (expérimentale)
Température de la couche 1 du sol: (simulation 2)
temps (en heures)7260483624120
Tem
péra
ture
en
°C
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Chapitre 8 : Validation du modèle numérique et son confrontation aux mesures expérimentales
197
c) : simulation 1 (sans apport de chaleur), simulation 2 (avec apport de chaleur)
d) : simulation 1 (sans apport de chaleur), simulation 2 (avec apport de chaleur)
Température de la tole mesurée en °C (expérimentale)
Température de la tole: (simulation 1)
Température de la tole: (simulation 2)
temps (en heures)7260483624120
Tem
péra
ture
en
°C
80
70
60
50
40
30
20
10
0
L'Humidité relative de l'air intérieur mesurée en % (expérimentale)
L'Humidité Relative en % (simulation 1)
L'Humidité Relative en % (simulation 2)
temps (en heures)7260483624120
Hum
idité
100
95
90
85
80
75
70
65
60
55
50
45
40
Chapitre 8 : Validation du modèle numérique et son confrontation aux mesures expérimentales
198
e) : Erreur relative (sans apport) f) : Erreur relative (avec rapport)
g) : Erreur relative (sans apport) e) : erreur relative (avec rapport)
Figure VIII.4 : effet de l’apport de chaleur sur le comportement du séchoir
VII. INFLUENCE DE LA NEBULOSITE
Pour analyser l’effet de la couverture nuageuse, nous avons considéré un cas
d’un ciel clair, d’un ciel couvert, et un cas réel où le facteur de la couverture
nuageuse Fcn, décrit dans les paragraphes précédents, est pris variable. Les
données sur la nébulosité sont issues de la Direction de la Météorologie
Nationale, mesurées par la station synoptique de Rabat Salé et sont d’une
fréquence horaire pour toutes les périodes considérées.
Température air intérieur Simulée / Mesurée
Température de la tole Simulée / Mesurée
Température du Sol Simulée / Mesurée
Température de la Vitre Simulée / Mesurée
temps (en heures)726048362412
Err
eur
Rela
tive
1
0.8
0.6
0.4
0.2
0
-0.2
-0.4
-0.6
-0.8
-1
Température air intérieur Simulée / Mesurée
Température de la tole Simulée / Mesurée
Température du Sol Simulée / Mesurée
Température de la Vitre Simulée / Mesurée
temps (en heures)726048362412
Err
eur
Rela
tive
1
0.8
0.6
0.4
0.2
0
-0.2
-0.4
-0.6
-0.8
-1
Humidité Relative Simulée / Mesurée
temps (en heures)726048362412
Err
eur
Rela
tive
1
0.8
0.6
0.4
0.2
0
-0.2
-0.4
-0.6
-0.8
-1
Humidité Relative Simulée / Mesurée
temps (en heures)726048362412
Err
eur
Rela
tive
1
0.8
0.6
0.4
0.2
0
-0.2
-0.4
-0.6
-0.8
-1
Chapitre 8 : Validation du modèle numérique et son confrontation aux mesures expérimentales
199
L’influence de la couverture nuageuse se traduit par une augmentation de la
température le jour comme la nuit. Pour un ciel supposé couvert sur toute la
période, nous avons pu enregistrer un réchauffement de 2 à 3 °C par rapport
au cas réel. Cet écart devient moins important si on considère un ciel clair (1 à
2 °C seulement). Cette diminution est justifiée par la période de mesures qui
coïncidait avec un ciel relativement clair (figure VIII.5.a et VIII.5.b).
Les figures VIII.5.c et VIII.5.d représentent l’évolution de la température de la
tôle pour les différents scénarios. La température de la tôle pour le cas réel se
trouve à l’intermédiaire des températures avec ciel clair (cas supérieure) et ciel
couvert (cas inférieure). Les mesures restent plus inférieures, durant la nuit, à
ce qui est prévu par les modèles.
Pour le vitrage et le sol, l’effet de la couverture est considérée peu influent, le
maximum d’écart constaté n’excède pas les 1°C.
La nébulosité a un effet sur le comportement de l’humidité relative à l’intérieur
du séchoir. Pour un ciel clair, le taux de l’humidité a tendance à avoir par
rapport à un ciel couvert des taux plus faibles au milieu de la journée l’ordre de
4%. Or, ce taux durant la phase nocturne gagne en pourcentage un taux
moyen de 5%. Si on prend en considération l’état réel du ciel dans le modèle
numérique, l’évolution de l’humidité se rapproche plus des mesures avec des
valeurs légèrement inférieures au milieu des journées et légèrement
supérieures la nuit (figure VIII.5.e et VIII.5.f).
Pour voir l’amélioration que peut apporter l’introduction des valeurs réelles de
la nébulosité dans le calcul numérique, nous avons tracé les erreurs relatives
aux mesures effectuées dans les cas d’un ciel clair ( figure VIII.5.g), d’un cas
réel (figure VIII.5.h) et d’un ciel supposé couvert (figure VIII.5.i). les jours de
mesures du mois d’aout avaient approximativement les journs d’un ciel clair.
L’erreur est moins importante dans le cas réel avec un pourcentage qui fluctue
en moyen entre -15% et 15%. Ce pourcentage d’erreur augmente légèrement
pour le cas d’un ciel clair, alors que pour un ciel considérée couvert, nous
observons des valeurs de pourcentage plus significatives. Les écarts diminuent
et deviennent plus stables durant les deux derniers jours. Ce qui explique que
le modèle arrive à mieux décrire la réalité et à considérer l’influence de ce
paramètre.
En ce qui concerne l’humidité, l’erreur relative aux mesures fluctue en
moyenne entre -10% et +17%. Le pourcentage d’erreur devient plus grand au
milieu des journées et fin des nuits. Pour l’humidité relative dans le cas d’un
ciel réel, le taux est moins important par rapport aux autre cas avec un taux
maximale de 20 % si on néglige les piques abérants (figure VIII.5.j, VIII.5.k et
VIII.5.l).
Chapitre 8 : Validation du modèle numérique et son confrontation aux mesures expérimentales
200
Ainsi, nous pouvons conclure que l’état du ciel est à un élément influant le
processus de séchage comme c’est le cas pour les autres paramètres
météorologiques et géométriques.
a)Simulation1 (ciel réel), simulation2 (ciel clair) b)Simulation1 (ciel réel), simulation 2 (ciel
couvert)
c)Simulation1 (ciel clair), simulation2 (ciel réel) d) Simulation1 (ciel clair), simulation2 (ciel
couvert)
Température de l'air intérieur: (simulation 1)
Température de l'air intérieur mesurée en °C (expérimentale)
Température de l'air intérieur: (simulation 2)
temps (en heures)7260483624120
Tem
péra
ture
en °
C
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Température de l'air intérieur: (simulation 1)
Température de l'air intérieur mesurée en °C (expérimentale)
Température de l'air intérieur: (simulation 2)
temps (en heures)7260483624120
Tem
péra
ture
en °
C
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Température de la tole mesurée en °C (expérimentale)
Température de la tole: (simulation 1)
Température de la tole: (simulation 2)
temps (en heures)7260483624120
Tem
péra
ture
en °
C
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Température de la tole mesurée en °C (expérimentale)
Température de la tole: (simulation 1)
Température de la tole: (simulation 2)
temps (en heures)7260483624120
Tem
péra
ture
en °
C
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Chapitre 8 : Validation du modèle numérique et son confrontation aux mesures expérimentales
201
e)Simulation1 (ciel réel), simulation2 (ciel couvert) f)Simulation1(ciel clair), simulation2 (ciel couvert)
juillet aout
g) (ciel clair avec) h) : (Ciel variable) i) : Ciel couvert
k) (ciel clair avec) l) : (Ciel variable) m) : Ciel couvert
Figure VIII.5 : Effet de la nébulosité sur le comportement du séchoir
L'Humidité relative de l'air intérieur mesurée en % (expérimentale)
L'Humidité Relative en % (simulation 1)
L'Humidité Relative en % (simulation 2)
temps (en heures)7260483624120
Hum
idité
100
95
90
85
80
75
70
65
60
55
50
45
40
L'Humidité relative de l'air intérieur mesurée en % (expérimentale)
L'Humidité Relative en % (simulation 1)
L'Humidité Relative en % (simulation 2)
temps (en heures)7260483624120
Hum
idité
100
95
90
85
80
75
70
65
60
55
50
45
40
Température air intérieur Simulée / Mesurée
Température de la tole Simulée / Mesurée
Température du Sol Simulée / Mesurée
Température de la Vitre Simulée / Mesurée
temps (en heures)726048362412
Err
eur
Rela
tive
1
0.8
0.6
0.4
0.2
0
-0.2
-0.4
-0.6
-0.8
-1
Température air intérieur Simulée / Mesurée
Température de la tole Simulée / Mesurée
Température du Sol Simulée / Mesurée
Température de la Vitre Simulée / Mesurée
temps (en heures)726048362412
Err
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1
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0.4
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Température air intérieur Simulée / Mesurée
Température de la tole Simulée / Mesurée
Température du Sol Simulée / Mesurée
Température de la Vitre Simulée / Mesurée
temps (en heures)726048362412
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temps (en heures)726048362412
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temps (en heures)726048362412
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temps (en heures)726048362412
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-1
Chapitre 8 : Validation du modèle numérique et son confrontation aux mesures expérimentales
202
VIII. CONCLUSION
D’après les résultats obtenus lors des différents scénarios et différentes
simulations, nous constatons que :
Les coefficients de corrélations entre la température des éléments du séchoir
(air intérieur, tôle, sol, vitrage) et les mesures varient entre 0.90 et 0.96. Pour
les humidités, les coefficients varient autour de 0.70. Ce taux considéré plus
faible que pour celui de la température car il est plus influencé par les
conditions des mesures; les humidités sont déduites par utilisation des
formules à partir des deux températures sèche et humide. Malgré les erreurs
qui peuvent se produire dans les mesures, ces dernières sont en bon accord
avec la théorie et les simulations.
Le taux de l’erreur relative aux mesures de la température est pratiquement
nulle pour le sol, les mesures avec les sorties du modèle sont en parfaite
concordance. Pour les autres éléments, à l’exception de certains piques
constatés qui ne durent pas longtemps, le taux d’erreur est pratiquement nulle
pour des moments de la journée. Au milieu de la journée et la nuit ce taux
augmente pour atteindre une moyenne de 10 %. Pour l’humidité relative, ce
taux est proche de 0 % durant la fin de nuit jusqu’au début matinée mais
l’écart entre les mesures et les calculs avoisine les 20 % surtout au milieu des
journées. Les calculs prévoient un temps plus sec en ce moment de journée.
L’amélioration des facteurs de forme dans le calcul a permis une amélioration
du modèle même si elle est légère mais importante vue que les sorties
numériques se rapprochent davantage des mesures. Cette amélioration est
plus marquée pour la tôle et l’air à l’intérieur du séchoir.
L’épaisseur de la tôle a confirmé son influence sur le comportement du séchoir
surtout pour l’humidité. Une épaisseur plus importante permet au processus
de séchage de continuer dans des bonnes conditions comme l’air à l’intérieur
aura plus de capacité à absorber d’avantage de la vapeur d’eau. En effet, le
refroidissement se fait d’une manière lente la nuit et les températures restent
plus chaudes avec une augmentation de + 4 °C pour l’air intérieur et +10 °C
pour la tôle. L’écart de l’humidité pourra descendre à moins de 20 % la nuit.
La ventilation forcée a un effet positif sur l’humidité à l’intérieur du séchoir
surtout pendant la phase nocturne comme il permet d’extraire de l’air humide
vers l’extérieur avec des taux plus bas pouvant atteindre moins de 20 %. La
ventilation influe considérablement la température à l’intérieur du séchoir au
milieu des journées par une baisse pouvant dépasser les 5 °C.
Chapitre 8 : Validation du modèle numérique et son confrontation aux mesures expérimentales
203
L’apport de chaleur au sein du séchoir permettra d’augmenter la température
le jour comme la nuit et faire diminuer le taux d’humidité et par la suite
réduire les effets de condensation que peuvent se produire dans la phase
nocturne qui représente un handicap majeur affectant négativement le
processus de séchage. Un système de stockage thermique pourra alors être
associé au système afin de bénéficier de l’énergie solaire pendant la phase
nocturne et assurer la continuité processus de séchage. Ce système de
stockage pourra fonctionner les jours représentant une intensité du
rayonnement suffisante et importante pour ne pas engendrer des coûts
énergétiques très importante.
En plus de la température ambiante, l’humidité relative extérieure, le vent et le
rayonnement, l’état du ciel influe également le comportement du séchoir : plus
le ciel est couvert plus on aura des chances à avoir des températures plus
chaudes à l’intérieur du séchoir le jour comme la nuit. L’humidité à l’intérieur
du séchoir dans le cas d’un ciel couvert a tendance à atteindre des valeurs
plus élevées au milieu des journées et plus basses la nuit que dans le cas d’un
ciel clair. Les conditions du séchage pourraient s’améliorer si on a un ciel clair
le jour et couvert la nuit. La couverture du séchoir du séchoir pourra être une
solution efficace qui permet d’empêcher le refroidissement et garder des taux
d’humidités acceptables.
Conclusions et Perspectives
204
Conclusions et Perspectives
I. CONCLUSION
Cette thèse avait comme objectif principal la conception et la réalisation d’un
séchoir solaire direct de performance énergétique et thermique optimale. A
partir de cet objectif global se découle les objectifs suivants :
Mise en place d’un séchoir solaire direct et d’un séchoir prototype
répondant mieux aux hypothèses de séchage ;
Développer des modèles mathématiques permettant de décrire les
différents interactions et échanges énergétique et thermique entre les
différents éléments du séchoir et le milieu extérieure ;
Réaliser des simulations théoriques décrivant le comportement
énergétique et thermique du séchoir ;
mener des compagnes de mesures pour d’abord évaluer la conduite
du séchoir et ensuite valider les modèles numériques développés,
Identifier les paramètres géométriques et climatiques influant la
performance du séchoir
Etablir des interfaces graphiques interactives permettant une
exploitation meilleure et facile des modèles. Plusieurs simulations et
scénarios peuvent se produire avec des analyses statistiques et sorties
graphiques et numériques.
Les résultats de l’approche énergétique du séchoir solaire, établies dans cette
thèse, est le fruit d’un travail de groupe mené au sein de notre Laboratoire de
l’Energie Solaire et d’Environnement dont la contribution de Mr SAMRANI a été
incontournable surtout en ce qui concerne le volet expérimentation. En
utilisant les résultats expérimentaux pour la journée du 17 juillet 2013 et le
modèle CESS développé, nous avions pu dégager plusieurs conclusions dans
les principales sont les suivants :
Identifier les différentes composantes des flux solaires énergétiques mis en jeu
par la couverture du séchoir solaire avec les énergies quotidiennes associées
en mettant en jeu le rayonnement global sur plan horizontal comme un
paramètre mesuré au laboratoire, la formulation physique et les hypothèses ;
Considérer le climat de la région autant qu’un élément déterminant le
comportement du séchoir solaire ;
Conclusions et Perspectives
205
La surface sud inclinée du séchoir est la surface la plus réceptrice du
rayonnement et de l’énergie quotidienne par unité de surface horizontale avec
90 %, vient en deuxième position les surfaces ouest et est avec 60 %. La
surface sud verticale se positionne en troisième lieu avec 18 %, la surface nord
vient en dernière position avec seulement 2 % d’énergies quotidienne reçue.
Nous pouvons alors constater que la surface nord contribue faiblement au
bilan global du séchoir ;
En terme du rayonnement transmis par les différentes façades du séchoir par
rapport au rayonnement global transmis par l’ensemble de la couverture ; la
surface sud inclinée reste en premier position avec plus de 60% comparée aux
autres surfaces. La surface sud verticale transmet moins de 16 % par rapport à
la surface inclinée ;
La variation de l’orientation du séchoir a peu d’influence sur l’énergie solaire
quotidienne transmise à l’intérieur du séchoir contrairement à l’inclinaison
qui, elle en fonction contribue à recevoir un maximum d’énergie en fonction des
saisons ;
Avec une surface des profilés représentant 22 % de la surface globale du
séchoir construit, nous avons chiffré une perte du rayonnement global
transmis à l’intérieur du séchoir de l’ordre de 23 %. Pour un séchoir de grande
dimension, la surface des profilés sera faible et par conséquent son influence le
rayonnement transmis sera négligeable.
La configuration géométrique du séchoir autour d’une forme standard a montré
l’importance de l’influence de la longueur sur l’énergie reçue par le séchoir qui
évolue dans le même sens. La hauteur du séchoir déterminée à un mètre
constitue un bon compromis entre une utilisation pratique et une énergie
quotidienne optimale. La largeur du séchoir est une conséquence directe
déterminée à partir de la longueur.
Les résultats expérimentaux menés sur les variables d’états ont permis de
suivre l’évolution thermique du séchoir. Les compagnes de mesures ont été
effectuées en été le mois le juillet et le mois d’aout 2013 et en hiver le mois de
janvier 2014. Comparativement aux séchoirs existants dans le marché, le
séchoir développé représente une très bonne performance et attitude pour un
séchage correct et efficace. En effet, le séchoir permet d’avoir des températures
à l’intérieur du séchoir qui dépasse celle de l’air ambiant de plus de 30 °C,
l’humidité relative à l’intérieur du séchoir descend au milieu des journées à
des valeurs de moins de 40 % par rapport à celle du milieu extérieur . La tôle
utilisée franchit les 80 °C au milieu de la journée sachant que la région de
Conclusions et Perspectives
206
Rabat est caractérisée par un climat méditerranéen à influence océanique avec
des hivers doux et des étés tempérés. Les précipitations annuelle moyenne est
de 512 ,4 mm avec une fréquence importante du phénomène de la rosée, 63
jours comme normale annuelle suivi du phénomène du brouillard 37,9 jours.
Les températures moyennes annuelles se situent entre 12 °C le mois de janvier
et 22,6 °C le mois d’aout. Une durée d’insolation de huit heures en moyenne
journalière et un vent dominant de secteur ouest faible à modérée.
Les résultats expérimentaux obtenus lors de cette étude ont permis de
perfectionner et de valider les modèles numériques développés. Ces modèles
décrivant le processus thermique du séchoir ont permis d’analyser l’influence
d’un ensemble de paramètres géométriques et météorologiques (facteurs de
forme, épaisseur de la tôle, apport de chaleur, ventilation, nébulosité) sur le
comportement du séchoir et par conséquent avoir la possibilité de décider sur
les choix des paramètres étudiés. L’interface graphique développée a permis,
dans cette étape, d’établir plusieurs simulations d’une manière conviviale et
flexible. Les importances conclusions sur le comportement du séchoir en
fonction sont les suivants :
L’état du ciel, en plus des autres paramètres météorologiques tel que
le vent, la température, l’humidité et le rayonnement solaire du
milieu, ont un impact sur le comportement du séchoir. Un ciel
couvert contribue positivement à améliorer la performance du séchoir
durant la phase nocturne ;
La ventilation forcée permet durant la phase nocturne d’extraire de
l’air humide vers l’extérieur du séchoir et par conséquence favoriser la
continuité du processus de séchage ;
L’adoption de nouvelles formulations pour le calcul des facteurs de
forme a permis d’agir positivement sur le comportement du séchoir et
de mieux approcher les mesures ;
Apporter de la chaleur au séchoir a une conséquence directe le bilan
thermique du séchoir le jour comme la nuit, des températures plus
grandes et des humidités plus inférieures ;
L’épaisseur de la plaque absorbante a un effet considérable sur le
comportement du séchoir surtout sur l’humidité à l’intérieur du
séchoir. Le refroidissement se fait lentement et d’une manière tardive
ce qui favorise le processus de séchage.
Conclusions et Perspectives
207
II. PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT
Les résultats ce cette thèse nécessitent d’être développés et approfondies
encore davantage en tenant compte de plusieurs données et de plusieurs
facteurs et ce dans plusieurs volets ; en effet les pistes suivantes pourront être
abordées :
L’effet de saison pourra approfondir nos connaissances sur le
comportement énergétique du séchoir que nous avons conçu et installé au
sein du laboratoire. Cette étude sera une occasion pour faire fonctionner le
séchoir en toute saison et aux différents lieux autre que la région de Rabat.
La variation de l’inclinaison du séchoir et la maîtrise du fonctionnement du
séchoir en fonction du climat de la zone seront des solutions à envisager
pour améliorer la performance du séchoir. Aussi considérer la possibilité un
double vitrage au lieu d’un simple vitrage pour perfectionner le
comportement du séchoir ;
La ventilation est un chantier qui nécessite d’être détaillée ; le taux de fuite
qui est due aux étanchéités du séchoir affecte certainement la performance
du séchoir, son maîtrise n’a qu’à améliorer le processus du séchage. Aussi la
ventilation forcée pourra être une solution alternative pour améliorer le
séchage. L’intensité la plus appropriée du ventilateur utilisé, la périodicité de
son fonctionnement en tenant compte du coût d’utilisation sont des
éléments à étudier davantage pour voir leurs impactes sur le séchoir ;
L’adoption d’un système de stockage d’énergie à utiliser durant l’absence du
rayonnement solaire pourra être étudié pour mesurer son impact sur le
rendement du séchoir ;
La couverture du séchoir la nuit pourra être imaginée comme solution
permettant de réduire l’effet du refroidissement durant la nuit et de remédier
aux phénomènes de condensation ennemie majeure du séchage solaire ;
Le rétablissement des mesures avec une plaque absorbante plus épaisse
pour confirmer les résultats numériques obtenus par le modèle théorique et
par la suite adopter une meilleure solution pour le séchoir existant ;
La concrétisation des résultats obtenus dans cette étude pour atteindre la
finalité désirée et ce par l’introduction des produits à sécher ; en effet
l’influence de l’épaisseur du produit en tenant compte de ses caractéristiques
est un élément à y tenir compte lors du processus du séchage ;
Tenir compte des effets des profilées d’aluminium dans la modélisation
pour mesurer son impact sur le comportement thermique du séchoir ;
Passer d’un scénario d’un séchoir solaire direct à celui d’un séchoir solaire
indirect et faire une comparaison entre les deux modèles.
Références bibliographiques
208
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213
Publications et communications
dans le cadre de la thèse La présente thèse a été chapeautée par un ensemble de publications dans des
journaux internationaux et des communications qui sont présentées ci-dessous:
Publications :
1- Kabidi. K et al. , Generation of solar irradiance on inclined surface using
along terms measurements, Physical and Chemical News (PCN), Vol 68, April 2013, Pages: 17-24.
2- Kabidi. K et al., Energy performance study of a direct solar dryer
installed under sub humid region, (Code: IIRE-2014-01), International Journal of Renewable Energy (IIRE), Vol.9 No.1, January-June 2014.
3- Kabidi K. et al., State of climate in 2011, Bulletin of the American
Meteorological (BAMS) Society, Vol. 93, No. 7, S1-+, e-ISSN 0003-0007, S1–S282, July 2012.
4- Kabidi K. et al., State of climate in 2010, Bulletin of the American Meteorological Society (BAMS), Vol. 92, No. 6, S17-+, June 2011.
Communications:
1- Etude du bilan thermique du séchoir solaire, 5ème édition de l’Ecole des
Sciences et Technologie du Bois ESTB’5, Faculté des Sciences de Rabat, 15 au 17 Novembre 2007.
2- Elaboration de cartes de la moyenne mensuelle de l'irradiation solaire
quotidienne d'une surface inclinée au Maroc, 6ème édition de l’Ecole des Sciences et Technologie du Bois ESTB’6, Faculté des sciences de Rabat, 23 au 26 Avril 2008.
3- Modélisation des composantes spectrales du rayonnement solaire à rabat (Maroc), Congrès International sur les Energies Renouvelables et
l’Efficacité Energétique, 20-21 avril 2011, FST-Fès. 4- Contributing to climate variability and change in the extreme northern of
Morocco, International training workshop and symposium on climate
variability, predictions and services, 17-28 Juin 2013, Istanbul,Turkey
Annexe n 1
214
Annexe n°1
1. Expérimentation de séchoir solaire type Tunnel menées au TOGO
(Agbossou K. et al. 2013)
Pour des conditions climatiques du TOGO en Afrique, une étude similaire
utilisant le type Tunnel comme séchoir solaire décrit au chapitre 1 a permis
d’évaluer la performance du dit séchoir. Le Togo est connue par son climat
tropical avec deux grandes saisons sèche et pluvieuse. Les températures et
humidités relatives durant ces périodes, varient respectivement en moyenne
de 24°C et 93% en août; à 33°C et 55% en septembre. Les résultats ont
montré que pour un séchoir à vide sans produit, le profil de température le
profil de température suit la variation de l’ensoleillement. La température
ambiante varie de 24°C à 33,5°C alors qu’elle est dans le séchoir elle est
comprise entre 29°C et 65°C (voir figure 1). Ces résultats montrent que la
température à l’intérieur augmente d’une manière homogène rapidement
dans le séchoir de 4°C à 34°C par rapport à l’air libre Il ressort de cette
figure. Cette température atteint un maximum de 69°C dans le capteur et de
65°C dans les cabines de séchage au milieu de la journée. Pour des
conditions ambiantes semblables en Thaïlande et pour le même type du
séchoir, les températures à l’intérieur du séchoir varient entre 39°C à 68°C
pour des températures ambiantes 28°C et 40°C.
Figure 1 : Profil de température à l’air libre et à l’entrée de chaque cabine du
séchoir solaire tunnel Hohenheim à vide.
Annexe n 1
215
En ce qui concerne la variation de l’humidité relative en différents niveaux
du séchoir Hohenheim à vide en fonction du temps. Les résultats mettent en
évidence l’influence de l’humidité dans la zone sur les activités de séchage en
utilisant ce type de séchoir. Pour des humidités relatives de 76% à l’air
ambiant, l’humidité à l’intérieur du séchoir atteint 56% dans le capteur et
40% dans les cabines de séchage (figure 2). A vide, l’humidité de l’air
diminue le long du séchoir. Cette diminution a montré l’efficacité du capteur
direct qui par l’effet serre, due à la couverture transparente recouvrant la
cabine de séchage, a réduit l’humidité de 16% .
Figure 2 : Profil d’humidité à l’air libre et dans le séchoir solaire Hohenheim à vide
2. Expérimentation de séchoir solaire type Tunnel menées au Inde
(Ayyappan S. et al. 2010)
L’expérience a été menée durant la saison d’été à Pollachi en Inde en 2009.
L’objectif est d’étudier la performance du séchoir solaire Tunnel STD (Solar
Tunnel Dryer) dans le cas de la convection naturelle pour le séchage du
COPRA. Le potentiel de l’insolation à cette région est de Huit heures par jour.
Avec des intensités de rayonnement maximales de 857 W/m², la température
à l’intérieur du séchoir a frôlé les 67 °C au milieu de la journée. Cette valeur
descend à 35°C pendant la nuit (voir figure 3). Par rapport à l’humidité
relative, elle diminue considérablement à l’intérieur du séchoir pour
atteindre les 30% sachant que sa valeur à l’air ambiant est de 60% (voir
figure 4). La vitesse de l’air durant la période de l’expérimentation varie entre
0.3 m/s et 1 m/s. par rapport au produit à sécher qui est la noix de coco
son humidité en fin de séchage était de 8% sachant qu’elle était au début de
séchage de 52% en 57 heures.
Annexe n 1
216
Figure 3 : Variation du rayonnement incident et de la température ambiante et à
l’intérieur du séchoir en fonction du temps.
Figure 4 : Variation de l’humidité relative à l’extérieur et à l’intérieur du séchoir en
fonction du temps.
3. Expérimentation de séchoir solaire pour le séchage du bois (Bekkioui
N., 2009)
Le séchoir solaire expérimenté dans ce travail est un séchoir à parois vitrées,
orienté vers le sud avec un toit incliné de 25° par rapport à l'horizontale.
Le toit et les trois murs est, ouest et sud sont composés d'un simple vitrage
monté sur une ossature en bois, par lequel est transmis le rayonnement
solaire à l'intérieur du séchoir. Sur le mur nord isolé thermiquement est
aménagée une porte permettant le chargement et le déchargement du bois.
Pour des températures ambiantes ne dépassant pas les 27°C, une amplitude
thermique de l’ordre de 5°C, une humidité relative maximale d’environ 90%
et une variation moyenne jour et nuit de l’humidité de l’ordre de 20°%, les
Annexe n 1
217
variations de la température et de l’humidité relative à l’intérieur du séchoir
solaire sont données dans les figures suivantes :
La figure 5 représente la température à l’intérieur du séchoir durant 16 jours
de séchage. La variation de la température suit celle du rayonnement solaire
avec des valeurs minimales plus de 20°C. Les températures maximales
varient entre 50°C et 70°C avec un écart journalier dépassant les 30°C.
Figure 5: L’évolution de la température à l’intérieur du séchoir
La figure 6 représente la variation de l'humidité absolue de l’air à l’intérieur
du séchoir en g/kg d'air sec durant la période du séchage. Les valeurs
varient quotidiennement en moyenne entre un 13 g/kg comme valeur
minimale et 18 g/kg comme valeur maximale.
Figure 6: Evolution de l'humidité absolue à l'intérieur du séchoir
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
0 48 96 144 192 240 288 336
Temps,h
Ws,g
/kg
Annexe n 1
218
4. Expérimentation et étude de performance thermique d’un séchoir
solaire direct à vide. (Shobhana S. et al. 2012)
En 2011, le centre de l’énergie à l’Institue de la Technologie en Inde a
expérimenté la performance thermique de plusieurs type de séchoirs (direct,
indirect et mixte). Pour le séchoir type direct qui est en grande partie
similaire à celui que nous avions installé dans l e laboratoire, il est composé
de paroi vitrés de 4 mm d’épaisseur, une tôle d’aluminium peinte en noir de
0.644 mm d’épaisseur, de fibres de verres pour minimiser les pertes
thermique installé au fond et aux côtés du séchoir ; L’ensemble de l’enceinte
du séchoir est enfermé par des cadres en bois, entourés par des feuilles
d’aluminium pour le protéger des conditions climatiques. Deux ouvertures
rectangulaires opposées de dimensions 0,6 x 0,02 m² pour circulation
naturelle de l’air sont également utilisé. Les dimensions globales du séchoir
sont 0,9 x 0,4 x 0,3 m3 (figure 7).
Figure 7 : Schéma du séchoir solaire direct sous une convention naturelle dryer: (1) couverture transparante (2) plaque absorbante, (3) grille métalique, (4) entrée de
l’air, (5) sortie de l’air, (6) coffret en bois, (7) isolation (8) plaque électrique.
Les résultats de l’étude de performance du séchoir ont montré que pour un
rayonnement solaire compris entre 286 et 806 W/m² et des températures
ambiantes comprises entre 14 et 21 °C, la température de la tôle atteint des
valeurs 89 °C, la couverture 54,52 °C et la température de l’air intérieure
42,79 °C.
Annexe n 2
219
Annexe n°2 Méthode Runge Kutta (Huré J. et al. 2002)
L'idée générale qui sous-tend les méthodes de Runge-Kutta repose sur la possibilité d'exprimer l'incrément yi+1 en fonction de yi. La méthode Runge Kutta est basée sur un développement en série des
fonctions telles que :
La méthode permet de calculer à partir d’un point initial les
coordonnées à l’instant du point , puis à l’instant
du point et ainsi de suite.
La méthode numérique de Runge Kutta d’ordre 4 est très utilisée pour la
résolution d'équations différentielles ordinaires. C’est une méthode à pas
unique, directement dérivée de la méthode d’Euler. Elle a l'avantage d'être
simple à programmer et d'être assez stable pour les fonctions courantes de la
physique. Sur le plan de l'analyse numérique, elle a surtout l’avantage de ne
pas nécessiter autre chose que la connaissance des valeurs initiales.
Runge Kutta représente plusieurs avantages:
1. Stable, c’est-à-dire que l’écart entre la solution exacte et la solution
numérique approchée ne s’accroît pas indéfiniment quand t croît, pour
autant que l’on choisisse un pas de temps suffisamment petit ;
2. Converge, cette propriété est indispensable pour toute méthode
numérique :
3. Itérative, elle s’amorce seule : il suffit de connaître les valeurs des
fonctions en un seul point pour pouvoir déterminer leurs valeurs aux
points suivants ;
4. Précise, grâce à la propriété de la convergence, la précision de la
méthode peut être rendue aussi bonne que l’on veut en raccourcissant
le pas d’intégration.
Parmi les nombreuses formules établies et basées sur la méthode de Runge-
Kutta, nous utilisons la plus employée, à savoir la formule de Runge :
Avec :
0 (t) t) (t lim 0 t yy
)k 2k 2k k( 6
1 y y 4321j1j
)y ,(t f . t k jj1
t t t j 1j
)2
k y ,
2
t (t f . t k 1
jj2
)2
k y ,
2
t (t f . t k 2
jj3
)k y t, (t f . t k 3jj4
Annexe n 3
220
Annexe n°3
Le Langage de programmation Delphi 7
Delphi est un environnement de développement de type RAD (Rapid
Application Development) basé sur le langage Pascal. Il permet de réaliser des
applications Windows. Delphi est un véritable langage orienté objet. Il permet
de combiner dans une classe des données et du code (Encapsulation), de créer
de nouvelles classes à partir de classes parentes (héritage) et enfin d’altérer le
comportement hérité (polymorphisme).
Le développement d’une application sous Delphi est basé sur les trois axes
suivants :
Le langage Pascal et la programmation orientée objet ;
L’Environnement de Développement Intégré (EDI) de Delphi ;
Les objets de Delphi et la hiérarchie de classe de sa bibliothèque.
Figure 8 : Structure générale d’une application en langage Delphi
Delphi est un outil moderne, qui fait appel à une conception visuelle des
applications, à la programmation objet, de plus, il prend en charge le maintien
automatique d'une partie du code source.
Voici quelques unes des caractéristiques de Delphi:
Programmation objet.
Outils visuels bidirectionnels.
Compilateur produisant du code natif.
Traitement complet des exceptions.
Possibilité de créer des exécutables et des DLL.
Bibliothèque de composants extensible.
Débogueur graphique intégré.
Support de toutes les API de Windows: OLE2, DDE, VBX, OCX, ...