19 mars - Ouvrages d’art, fonctions et solutions techniques Depuis l’antiquité, les ponts ont traversé les âges, c’est dire si c’est du solide ! Pourtant, il y a 40 ans, à Tours, un pont s’est effondré... Réfléchissons sur les raisons de cet évènement.

1 / Retour sur l’effondrement du pont Wilson - Dans le cahier de technologie, collez ce document sur une nouvelle page et répondez aux questions sans les recopier à la suite. - Lisez attentivement l’article donné annexe ou sur le lien internet ci-dessous : https://www.francebleu.fr/infos/societe/retour-sur-l-effondrement-du-pont-wilson-a-tours-et-ses-consequences-le-9-avril-1978-1523003662 Travail à faire - Dans le cahier, répondez aux questions suivantes : Compréhensiondutexte1 – Quand l’effondrement du pont Wilson s’est-il produit ? 2 – Quelle pile du pont s’est écroulée en premier ? 3 – Toutes les arches et les piles ont-elles été détruites ? 4 – Cite deux conséquences de cet événement sur la vie des tourangeaux (habitants de Tours) ? 5 – Sur combien de temps, l’événement s’est-il déroulé ? 6 – En quel matériau le pont est-il construit ? Hypothèse - A votre avis, pourquoi le pont Wilson s’est-il effondré ? Rédigez en quelques phrases votre hypothèse dans le cahier. - Illustrez cette hypothèse par un dessin légendé, montrant les points d’appui du pont, les forces exercées par son propre poids, les contraintes de son environnement.

2 / La construction du pont Le pont a été bâti entre 1764 et 1777, par les ingénieurs des ponts et chaussées Matthieu de Bayeux, Jean de Voglia et Jean Cadet de Limay.

Les fondations devaient être les plus profondes possibles, compte tenu des risques d’affouillement. Il fallait donc appuyer ces fondations sur des pieux en bois enfoncés dans le sol. Cela ne pouvait se faire qu’en période de basses-eaux, et en construisant au préalable des batardeaux. Une fois les pieux enfoncés, on procédait à leur recépage, avant de les laisser constamment immergés pour éviter que le bois ne pourisse à cause de l’alternance immersion/sécehresse.

Au fur et à mesure de l’exécution des fondations, les maçonneries des piles et des voûtes sont montées pour former les 15 arches du pont. La poussée du poids de l’arche est répartie vers les piles, qui supportent ainsi chacune une partie du poids d’une voûte de part et d’autre, ou de la culée du pont qui prend appui sur l’une des rives. L’arche elle-même supporte le poids du tablier du pont.

Travail à faire Analyseetcompréhensiondutexte - Cherchez dans un dictionnaire (papier ou en ligne) les termes suivants (attention au contexte, il s’agit de la construction d’un pont), et recopiez leur définition sur le cahier : affouillement, batardeau, pile, recépage, cintre, culée, tablier. - A l’aide du texte et de vos définitions, recopiez et répondez aux questions suivantes :

- Sur quoi sont posées les piles du pont ? - Comment s’appelle l’échafaudage qui supporte les arches du pont pendant sa

construction ? - Où se situe la culée du pont ? Où se situe le tablier du pont ?

Hypothèse Après avoir étudié les circonstances de la catastrophe et le mode de fabrication du pont, corrigez votre première hypothèse. - A votre avis, pourquoi le pont Wilson s’est-il effondré ? Rédigez en quelques phrases une nouvelle hypothèse sur le cahier. - Illustrez cette hypothèse par un dessin légendé, montrant les effets ayant probablement conduit à son effondrement.

Correctionetsuitedel’activitéle26mars.

Retoursurl'effondrementdupontWilsonaToursetsesconsequencesle9avril1978Samedi7avril2018à17:07-ParGéraldineMarcon,FranceBleuTouraine

Les Tourangeaux qui l'ont vécu se souviennent de ce 9 avril 1978, ce jour-là le pont Wilson s'effondrait dans la Loire, causant des problèmes d'alimentation en eau et de circulation. Cet édifice emblème de la ville ne sera rouvert que quatre ans plus tard, après sa reconstruction à l'identique.

Pascal Bourdieu a réalisé plusieurs clichés du pont Wilson ce 9 avril 1978. - ©Pascal Bourdieu Il y a 40 ans, au matin du 9 avril 1978, une partie du pont Wilson à Tours s'effondre dans la

Loire en crue. Les images de l'époque sont impressionnantes et le pont poursuit sa chute le

lendemain. Au total, cinq arches et six piles s'écroulent, c'est un tiers de ce que les

Tourangeaux appellent le pont de pierre qui s'est effondré.

Pour la ville, ce pont n’est pas seulement un des édifices emblématiques, c’est aussi une

liaison vitale. Tout d'abord parce qu'une canalisation d'eau se trouve dans le tablier du pont,

l'effondrement prive directement 110.000 personnes d'eau courante qui doivent être

approvisionnées par camions citernes. Autre conséquence, des coupures d’électricité et de

téléphone pour certains habitants.

Sur cette photo, on voit très bien la canalisation

d'eau qui a été coupée. ©Pascal Bourdieu

Des embouteillages qui durent La coupure de cet axe aux véhicules créé des

problèmes de circulation. A l'époque le

périphérique, même partiel, de la ville de Tours

n'existe pas, la Nationale 10 est très fréquentée

et elle passe par le pont. Sa déviation a créé de

gros embouteillages sur le pont Napoléon, le

pont Mirabeau ainsi que sur celui de l'autoroute

A 10. Arguant des difficultés de circulation pour

les habitants de Tours et des alentours, le

maire, Jean Royer, va obtenir de l'État la

gratuité du péage et la mise en place de deux

ponts provisoires qui appartiennent à l'armée.

Une reconstruction à l'identique Plusieurs mois après l’effondrement du pont Wislon, en décembre 1978, les Tourangeaux se

prononcent sur la reconstruction de l’édifice. Invités à trancher entre quatre projets, ils

choisissent à la majorité la reconstruction du pont de pierre à l’identique avec une

consolidation de la partie restée intacte. Les travaux vont débuter en août 1980 et le pont

Wilson sera rouvert à la circulation le 18 septembre 1982. Sa reconstruction aura duré deux

ans et coûté 27 millions d'euros.

Le pont Wilson a été reconstruit à l'identique. © Maxppp - Bertrand Bechard